Atlas historique de Saint-Denis
|Introduction
Texte intégral
Document 1
La première fouille en milieu urbain à Saint‑Denis, en 1819.
Dans le courant de l’année 1819, François Debret effectue à Saint‑Denis, dans la maison d’un membre du chapitre national, la toute première fouille en milieu urbain. L’architecte se voit tout de suite confronté à un élément majeur de la recherche archéologique à Saint‑Denis : les fours de potiers, témoins de l’artisanat de la ville médiévale.
Source – AN, P11451 : 29.
1819 (…)
Des fouilles faites dans une petite maison de Saint‑Denis, appartenant à un chanoine, firent découvrir les restes d’une fabrique de poterie de terre qu’on peut supposer du temps de Louis VII. On y trouva des vases de terre semblables à ceux qui furent retirées [sic] de la tombe de Suger, où ils avaient servis [sic] à brûler des parfums ; des lampes, et autres objets assez intéressants, mais d’une exécution grossière.
1Depuis près de vingt ans, l’archéologie à Saint‑Denis bénéficie d’une situation exceptionnelle, car la rénovation du centre‑ville a pu être mise à profit pour effectuer une fouille étendue du bourg monastique. L’exploitation systématique des données de cette recherche est un travail de longue haleine, aussi la publication des résultats doit‑elle être envisagée à moyen terme. Compte tenu de l’envergure et du caractère collectif de cette tâche, un programme de publication a été mis au point ; il comprend plusieurs volumes suivant l’ordre thématique de la documentation archéologique. Leur parution successive au sein de la série Archéologie préventive de la collection Documents d’archéologie française a pour avantage de mettre à la disposition des spécialistes et des chercheurs les résultats de la recherche au fur et à mesure de son avancement. En commençant cette série par le présent atlas, nous avons désiré constituer à la fois un ouvrage de référence sur la topographie urbaine et une introduction à l’histoire du site.
2La vaste entreprise de rénovation urbaine (ZAC‑RU Basilique) a concerné plus de 13 ha du centre historique (fig. 3). Dès 1973, en prévision des graves atteintes au sous‑sol que devaient occasionner ces travaux, une convention instituant un « périmètre archéologique » est établie entre l’État et la Ville de Saint‑Denis ; ce périmètre définissait une zone de près de 2 ha située au nord de l’abbatiale. Cette mesure, exceptionnelle en France, prenant officiellement en compte les contraintes de l’archéologie, s’est révélée capitale pour la suite de l’opération (Meyer 1979).
3Les recherches ont été dirigées par Olivier Meyer, titulaire de l’autorisation de fouille. Avec la surveillance des terrassements du métropolitain –de 1973 à 1974 (fig. 2)– et la série de sondages de prospection qui s’est poursuivie jusqu’en 1976, les archéologues ont pris conscience de l’importance des données informatives que recelait ce secteur de la ville. En suivant les objectifs de l’archéologie urbaine, et notamment ceux définis par Henri Galinié pour la ville de Tours, fut mis au point, en 1977, un projet de recherche en sauvetage programmé. Les travaux de terrain, menés avec les nouvelles techniques d’intervention de cette jeune discipline (aire ouverte), furent à la charge de l’aménageur, la SODEDAT 93, qui bénéficia des financements conjoints de la Ville et de l’État et assura jusqu’en 1985 trois postes d’archéologues contractuels. Dès le début de l’opération, le choix se porta sur la fouille exhaustive et systématique des abords du centre monumental et des secteurs comportant une stratigraphie bien conservée, le reste de la surface ne devant faire l’objet que de sondages et de prospections (fig. 2).
FIG. 2 – Localisation des interventions archéologiques en centre‑ville de 1973 à 1992.

C’est le percement de la ligne 13 du métro qui, en 1973, fut à l’origine des premières fouilles. De décembre 1973 à mars 1974, un diagnostic archéologique a été effectué sous la forme d’une série de sondages dont la localisation est référencée sur le plan suivant (fig. 3) de 01 à 08. Les terrassements du tunnel et de la station Basilique ont fait l’objet d’une surveillance archéologique, d’avril à novembre 1974, portant la référence 09.
L’opération de fouille en sauvetage programmé sur les 13,5 hectares de la ZAC de Rénovation Urbaine du secteur Basilique commença en 1977 et se poursuivit sans interruption jusqu’en décembre 1992. La surface concernée, divisée en seize aires (de 10 à 19 et de 21 à 26), fut traitée soit en sondages de prospection (tranchées), soit en fouilles systématiques (aires ouvertes), soit en terrassements à contrôle archéologique. Parallèlement, des fouilles en sauvetage urgent ont été pratiquées sur l’ensemble du territoire communal. Elles se situent en quasi‑totalité à l’intérieur des remparts de la ville du bas Moyen Âge et sont référencées par les trois premières lettres du nom de la rue bordant la parcelle concernée.
A.B. del./UASD
FIG. 3 – Localisation des aires de fouille à l’intérieur du périmètre de la ZAC‑RU Basilique.

Sur ce plan, le réseau de la voirie actuelle est superposé à celui qui existait au moment où débuta la rénovation urbaine de ce quartier.
A.B. del./UASD
4De plus, l’opération de Saint‑Denis n’aurait pu se concrétiser sans la participation de plusieurs centaines de bénévoles aux stages organisés par l’équipe de fouille ; les premiers d’entre eux, qui arrivèrent dès 1974, appartenaient à l’Association de sauvegarde et de mise en valeur du Paris historique. Puis, l’organisation de ces premières recherches s’inscrivit dans le cadre de la Maison des jeunes et de la culture de Saint‑Denis où l’équipe trouva, en la personne de Gilles Hénique, un soutien très apprécié. Pour les étudiants issus notamment des universités parisiennes, les chantiers de Saint‑Denis ont offert, dès 1980, un terrain d’application. Ce mouvement qui s’est traduit par une fouille de meilleure qualité, plus ancrée dans le milieu universitaire, fut porté par la volonté réelle des enseignants de l’université de Paris I‑Panthéon‑Sorbonne : Jean Chapelot, Jean Devisse et Léon Pressouyre sont à remercier tout particulièrement ainsi que Jean‑Marie Pesez, directeur d’études à l’École des hautes études en sciences sociales.
5En 1982, Maurice Soucheyre, élu de Saint‑Denis, obtint la création d’un premier poste d’archéologue municipal occupé par Olivier Meyer (le second poste suivra en 1986). La même année, l’équipe se structure sous le label d’Unité d’archéologie de Saint‑Denis.
6Comme toute fouille menée en milieu urbain, la quantité de mobilier recueilli est proportionnelle à l’envergure des travaux de terrain. Sa conservation et sa gestion sont rapidement devenues l’affaire d’une équipe polyvalente. Pour mener à bien cette tâche, la collaboration efficace avec une autre filière universitaire doit être soulignée ; il s’agit de la maîtrise de sciences et techniques en conservation‑restauration des biens culturels de l’université de Paris I‑Panthéon‑Sorbonne, dirigée par Jean‑Pierre Sodini. Depuis plus de quinze ans l’Unité d’archéologie offre aux étudiants un cadre de travail exceptionnel car la salle de travaux pratiques étant installée dans ses locaux, l’enseignement se déroule au sein d’une équipe archéologique. Par ailleurs, elle accueille depuis 1988 l’Unité de traitement et d’information en conservation archéologique, laboratoire spécialisé dans la restauration des métaux et des matériaux organiques.
7Cette collaboration a également suscité une véritable réflexion entre archéologues et enseignants, principalement avec Marie Berducou et Denis Guillemard. Ce dialogue et cette recherche se sont concrétisés par la publication d’un ouvrage collectif consacré à la conservation en archéologie (Berducou 1990).
8Jusqu’en 1992, l’équipe de recherche fut principalement mobilisée par les travaux de terrain. À court terme, des rapports préliminaires et la participation à des expositions ont été l’occasion de présenter les premiers résultats obtenus. Depuis 1981, deux salles du musée d’Art et d’Histoire de Saint‑Denis, aménagées par Olivier Meyer, offrent au public les aspects multiples de la culture matérielle d’époque médiévale. Plus de six cents objets, dont la présentation a évolué au fur et à mesure de la progression des recherches, constituent la vitrine privilégiée des activités de l’Unité d’archéologie.
9Comme c’est souvent le cas en archéologie de sauvetage, l’urgence de traiter un site menacé contraignit les archéologues à inscrire leurs travaux dans une perspective historique très sommaire. Quant aux historiens, leurs efforts de synthèse sur la ville durent se limiter à une démarche illustrative exploitant les résultats préliminaires des recherches archéologiques. L’expérience de l’« Histoire de Saint‑Denis » dirigée par Roger Bourderon et Pierre de Peretti (Bourderon, Peretti 1988) nous permit de comprendre que seule la conjugaison des efforts des historiens et des archéologues pouvait, sur un site aussi complexe que celui de Saint‑Denis, aboutir à une réelle synthèse historique. Aujourd’hui, l’« Atlas » pose les premiers jalons d’une telle collaboration.
10L’ouvrage a principalement deux buts : exposer aux chercheurs et aux spécialistes un bilan renouvelé de la recherche archéologique à Saint‑Denis ; offrir à un public plus large une compréhension, la plus complète possible, de l’ensemble de la ville, de ses origines à la veille de son industrialisation. De ce dernier point de vue, l’« Atlas » s’adresse à tous ceux qui ont affaire à la ville de Saint‑Denis : à ceux, enseignants, étudiants ou chercheurs, pour lesquels elle est un objet d’étude ; à ceux qui désirent mieux la connaître, qu’ils en soient ou non originaires. En réunissant près de cinq cents illustrations, il leur permet de restituer le cadre urbain et monumental d’une ville qui a subi, depuis la période de son industrialisation, de profonds bouleversements touchant principalement le bâti. A partir du milieu du xixe s., la bipolarité ville‑campagne succombe progressivement à une croissance urbaine excessive. De nos jours, il ne reste guère que l’église abbatiale qui ait conservé des vestiges médiévaux en élévation, encore que la critique du monument reste difficile, eu égard à l’ampleur des restaurations que l’édifice a subies durant près de deux siècles.
11Nonobstant cette visée globale, l’ouvrage n’a en aucune façon la prétention de constituer une histoire complète et détaillée de la ville. Même si la notion d’atlas ramène notre propos à une enquête géographique, ce serait à l’heure actuelle une entreprise désespérée que de vouloir faire le point sur le sujet. Il y a plusieurs raisons à cela, à commencer par la difficulté de procéder à une exploitation exhaustive de la documentation, en raison du retard actuel de la publication des sources archivistiques postérieures à l’An Mil ; cette carence est particulièrement regrettable en ce qui concerne la collection des cartulaires de l’abbaye. D’autre part, l’urgence de l’élaboration de l’ouvrage –deux ans– a écarté la possibilité d’envisager une investigation systématique sur un site dont la bibliographie spécialisée remplirait à elle seule un volume. Compte tenu de ces difficultés, notre travail a dû aboutir à un compromis. Quitte à considérer nos résultats comme partiels, nous avons pris le parti de sonder les principaux fonds documentaires : archives, bibliothèques, musées, etc.
12Conçu comme une synthèse topographique, notre ouvrage est proche, par son inspiration, des nombreux atlas des villes historiques produits en Europe. De ce fait, l’« Atlas » répond à l’objectif central défini par la Commission internationale d’histoire des villes, qui est l’étude comparative de la genèse des villes. Partant de la documentation archéologique et archivistique, nous avons effectué un premier travail cartographique qui a permis d’élaborer plusieurs plans dont l’objet est d’étudier le bâti du centre monumental (église abbatiale, églises aux abords du cimetière et bâtiments conventuels), le parcellaire de la ville et de ses abords, les réseaux hydrographique et routier sur toute l’étendue du territoire. Réalisé à des échelles différentes, avec possibilité d’emboîtement, ce premier jeu de plans a constitué notre fil conducteur.
13Puisque l’objectif de l’« Atlas » est d’étudier l’évolution de la topographie, nous devions établir un bilan critique des sources archéologiques et archivistiques. Or, il convient de noter le caractère lacunaire de la première de ces sources d’information. Ainsi, nos chantiers de fouilles au périmètre dicté bien souvent par les aménageurs ne rendent que partiellement compte de la complexité du site. À titre d’exemple, citons l’absence presque totale d’investigations au sud de l’abbatiale, à l’emplacement des bâtiments conventuels.
14D’autres difficultés apparaissent lorsque nous essayons de conjuguer la documentation littéraire et la réalité des découvertes archéologiques. Un bon exemple est la description de la basilique de Saint‑Denis en 799 (doc. 7). À ce jour, plusieurs tentatives visant à mettre en corrélation ce texte, en apparence très précis, avec les vestiges de ce même édifice découverts en fouille sont restées vaines. De cette équivoque entre sources écrites et sources archéologiques est née l’idée de ce recueil confrontant les différents types de témoignages.
15Notre sélection de la documentation iconographique se veut représentative de la diversité du fonds ; celle des sources écrites procède de la même volonté en puisant dans les vies de saints, livres de miracles, chartes, chroniques, livres d’histoire, récits de voyageurs et comptes rendus de visites.
16L’ensemble de cette documentation fut répartie entre cinq grandes parties topographiques : mausoleum et basilica ; cimeterium et ecclesiae ; monasterium ; castellum, burgus sive urbs ; territorium. Dans chacune d’elles nous avons cherché à suivre un ordre chronologique. Au moyen de cette trame, nous souhaitons aider le lecteur à s’orienter dans l’ouvrage. Cependant, les documents sélectionnés illustrant souvent plusieurs thèmes, un tel classement s’avère une opération délicate. Citons un exemple : jusqu’en 1740 on pouvait voir à l’entrée de l’église abbatiale une table de mesure. Philippe Buache en a fait le dessin (fig. 44) que nous avons rangé, compte tenu de sa situation topographique, dans le chapitre consacré au massif occidental (cf. infra § 1.9.4). Un rappel à cette figure est fait dans le chapitre consacré à la Panetière (cf. infra § 4.4.5), la place qui fut le théâtre des foires et marchés auxquels cette table de mesure était très probablement liée.
17Les parties et chapitres sont introduits par un bref exposé qui précise le contexte historique de la documentation et qui fait le point sur les derniers travaux de la recherche actuelle. Il nous faut remercier les chercheurs et spécialistes qui ont accepté de rédiger certains de ces textes : Alain Erlande‑Brandenburg, Claude Dubois, Patrick Périn, Alain Stoclet, Françoise Gasparri, Robert Favreau, Jannie Mayer, Nicolas Faucherre, Claudine Billot et le regretté Claude Lorenz. Pour les rendre plus concis, plusieurs thèmes tels que les rues, les enseignes de maisons, les lieux‑dits, etc. sont traités sous forme de listes alphabétiques.
18Les sources écrites sont considérées comme des documents numérotés de 1 à 130. D’une manière générale, les textes latins ont été traduits, la référence de la version originale étant indiquée en « source ». Font exception à cette règle les textes latins édités ici pour la première fois, à savoir : les extraits des comptes de la commanderie de l’abbaye donnés en édition bilingue et les vingt‑trois actes issus du « Cartulaire blanc de Saint‑Denis » dont le texte, rédigé dans un langage administratif, se trouve résumé dans une analyse détaillée. Enfin, les deux traductions divergentes de la description de 799, mentionnée ci‑dessus, justifient le rappel de la transcription latine. Sauf mention spéciale, la plupart de ces transcriptions et traductions sont originales. Nous adressons toute notre gratitude aux nombreux chercheurs archivistes, paléographes et archéologues qui ont accepté d’effectuer ce travail souvent délicat : Philippe Bernardi, Annie Dufour, Jean Dufour, Lucie Fossier, Françoise Gasparri et Alain Stoclet.
19En ce qui concerne la transcription des textes français, nous nous sommes inspirés des normes d’édition actuellement en vigueur (Barbiche, Chatenet 1993). Les adaptations courantes, résumées ci‑après, visent principalement à faciliter la lecture. Il nous faut remercier Claudine Billot qui nous a assisté dans ce travail d’édition. Nos annotations des textes se limitent à quelques identifications de personnes ou de lieux et à des précisions d’ordre technique.
20Nous avons fait précéder la plupart des documents d’une notice qui signale d’éventuels allégements pratiqués dans le texte ou qui donne une idée d’ensemble des textes partiellement reproduits. De manière plus générale, ces notices soulignent l’intérêt du document et présentent son auteur.
21De même les figures sont rigoureusement annotées et commentées. À la suite du titre sont indiqués la référence archivistique et les renseignements techniques. Les légendes ont été rédigées par l’auteur exceptées celles qui sont dues à Jannie Mayer et Max Polonovski et signées de leurs initiales.
22L’ouvrage s’achève par un index, qui relève les noms de personnes et de lieux, ainsi que par une table des figures et des documents.
Remerciements
23Nous devons notre profonde gratitude à tous ceux qui ont permis la réalisation de cet ouvrage ; tout d’abord aux membres du comité de lecture de la collection des Documents d’archéologie française : Michel Fixot, professeur à l’université de Provence, Frans Verhaeghe, professeur à l’université de Bruxelles et Jean‑Marie Pesez, directeur d’études à l’École des hautes études en sciences sociales.
24Quatre ans après l’élaboration du projet, il nous est particulièrement agréable de remercier Wanda Diebolt qui, en sa qualité de sous‑directeur de l’Archéologie, a apporté un soutien sans faille à cette entreprise. Nous remercions également Jacques Lasfargues pour la confiance qu’il nous a témoignée, ainsi que Laurent Bourgeau et Pierre Ouzoulias, conservateurs du Patrimoine ; tous trois ont suivi et soutenu ce dossier dans le cadre de leur fonction au ministère de la Culture (direction du Patrimoine/sous‑direction de l’Archéologie).
25Jean‑Claude Blanchet, conservateur régional de l’Archéologie à la direction régionale des Affaires culturelles d’Île‑de‑France, nous a également apporté ses précieux encouragements.
26Cet ouvrage n’aurait pu voir le jour sans l’appui de Patrick Braouezec, député, maire de Saint‑Denis qui, dès l’origine, a soutenu avec enthousiasme ce projet. Robert Clément, président du Conseil général du département de la Seine‑Saint‑Denis, par sa contribution, a permis l’édition de l’Atlas.
27Nous tenons également à remercier tous ceux qui ont apporté leur concours à nos recherches : Hartmut Atsma, Institut historique allemand,
Françoise Bercé, conservateur général du Patrimoine,
Bronislav Brankovic, architecte des Bâtiments de France, conservateur de la basilique de Saint‑Denis,
Jean‑Pierre Brunterc’h, conservateur en chef des Archives nationales,
Michel Dhenin, conservateur en chef au Cabinet des Médailles de la Bibliothèque nationale de France,
Sylvie Gonzalez, conservateur du musée d’Art et d’Histoire de Saint‑Denis,
Martin Heinzelmann, Institut historique allemand,
Frédérique Jacquet, directeur des archives municipales de Saint‑Denis,
Françoise Jenn, conservateur en chef, directeur des services d’archives des Yvelines,
Jean‑Georges Lavit, conservateur en chef du musée de l’Île‑de‑France, Olivier Meyer, responsable de la Mission archéologie du conseil général de la Seine‑Saint‑Denis,
Georges Mouradian, directeur des services d’archives de Seine‑Saint‑Denis,
Aliette Vandevoorde, surintendante des Maisons d’éducation de la Légion d’honneur,
28Ainsi que :
J. André, F. Barret, B. Beaujard, C. Belin, E.A.R. Brown, M. Bur, F. Canot, DJ. Coxall, W.W. Clark, H. Claussen, F. Derdour, P. Douzenel, D. Dutruc‑Rosset, H. Evans, S. Frénaud, A. Godet, L. Grant, D. Gaborit‑Chopin, F. Hebert‑Sufrin, C. Héron, R. von Holten, W. Jacobsen, D. Johnson, P. Kurmann, C. Kosch, I. de Lannoy, A. Lombard‑Jourdan, J. Lorenz, J.‑B. Marquette, M. Micucci, D. Nebbiai‑Della Guarda, M. Perrot, A. Pinchedez, P. de Peretti, J.‑L. Rebière, C. Relier, J. Rollin, S. Santos, E. Servais, M. Soucheyre, P. Stirnemann, M. Tran.
Normes d’édition des sources et conventions d’écriture
29Respectueux des pratiques de l’édition des sources écrites, nous avons gardé la disposition et l’orthographe des textes originaux ; le [sic] est employé avec économie.
30Lorsqu’un texte n’est pas reproduit in extenso les passages sautés sont indiqués par (...).
31Le foliotage et la pagination se trouvent entre crochets. Les lacunes, les blancs, les amendements, les mots manifestement omis et les éléments figurés sont signalés entre crochets et en italique.
32Les abréviations sont développées, sauf dans le cas des textes imprimés.
33La graphie des mots est respectée sauf pour les « i » et « u » ayant valeur de consonne qui sont transcrits « j » et « v », et le « v » ayant valeur de voyelle qui est transcrit « u ». Nous utilisons également le « ç ».
34Les majuscules sont introduites pour les débuts de phrases, les noms de personnes et les toponymes.
35Pour les textes postérieurs au xvie s., nous appliquons le système d’accentuation moderne, mais les textes imprimés tels que Félibien, Doublet, etc. n’ont pas été adaptés.
36Dans certains cas où la ponctuation est incohérente, nous l’avons modifiée et complétée pour faciliter la lecture.
37De même, des alinéas ont pu être introduits dans certains documents pour en distinguer les différentes parties et rendre le texte plus intelligible.
38Par conséquent, le vocabulaire des sources écrites n’est pas toujours identique à celui des commentaires qui les accompagnent. Ainsi il est d’usage de moderniser les noms propres. Dans certains cas, l’emploi de la graphie ancienne permet de préciser un sens particulier. Ainsi le mot Lendit désigne la foire ; Landy, le lieu‑dit dans la plaine et l’Endit, la fête religieuse. Nous distinguons également l’église Saint‑Remi de la rue et de la porte Saint‑Rémy.
39Depuis 1966 l’église abbatiale est le siège de l’évêché de Saint‑Denis‑en‑France. Cependant, compte tenu de la nature historique de notre travail, nous préférons utiliser les termes traditionnels de basilique ou d’église abbatiale au lieu de cathédrale.
40De manière générale les références bibliographiques et archivistiques sont indiquées en abrégé (les premières suivant le principe du » premier élément date » recommandé par la collection). Seuls les nombreux passages extraits du « Supplément à l’histoire de l’abbaye royale... » des Archives historiques de l’archevêché de Paris sont référencés par le nom de son auteur, Gautier, suivi de la pagination du manuscrit, par exemple : (Gautier : 31).
41Notre bibliographie est sélective ; le lecteur y trouvera la référence complète des pièces citées en abrégé dans le texte.
Table des illustrations
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Titre | FIG. 2 – Localisation des interventions archéologiques en centre‑ville de 1973 à 1992. |
Légende | C’est le percement de la ligne 13 du métro qui, en 1973, fut à l’origine des premières fouilles. De décembre 1973 à mars 1974, un diagnostic archéologique a été effectué sous la forme d’une série de sondages dont la localisation est référencée sur le plan suivant (fig. 3) de 01 à 08. Les terrassements du tunnel et de la station Basilique ont fait l’objet d’une surveillance archéologique, d’avril à novembre 1974, portant la référence 09. L’opération de fouille en sauvetage programmé sur les 13,5 hectares de la ZAC de Rénovation Urbaine du secteur Basilique commença en 1977 et se poursuivit sans interruption jusqu’en décembre 1992. La surface concernée, divisée en seize aires (de 10 à 19 et de 21 à 26), fut traitée soit en sondages de prospection (tranchées), soit en fouilles systématiques (aires ouvertes), soit en terrassements à contrôle archéologique. Parallèlement, des fouilles en sauvetage urgent ont été pratiquées sur l’ensemble du territoire communal. Elles se situent en quasi‑totalité à l’intérieur des remparts de la ville du bas Moyen Âge et sont référencées par les trois premières lettres du nom de la rue bordant la parcelle concernée. |
Crédits | A.B. del./UASD |
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Titre | FIG. 3 – Localisation des aires de fouille à l’intérieur du périmètre de la ZAC‑RU Basilique. |
Légende | Sur ce plan, le réseau de la voirie actuelle est superposé à celui qui existait au moment où débuta la rénovation urbaine de ce quartier. |
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