cl. A. Maillier/Centre archéologique européen du Mont‑Beuvray

ERRATUM
FIG. 2
Portrait de J. Déchelette (bibliothèque Déchelette, Roanne).

1Deux hommes ont marqué de leur nom les premières fouilles sur le Mont‑Beuvray : Jacques‑Gabriel Bulliot, né à Autun en 1817 et décédé dans la même ville en 1902 (fig. 1), et Joseph Déchelette, le neveu de Bulliot, né à Roanne en 1862 et tué au champ d’honneur en 1914 (fig. 2). Ces deux érudits ont rédigé de véritables ouvrages de référence sur les fouilles de Bibracte, toujours d’actualité près d’un siècle plus tard : Fouilles du Mont‑Beuvray (ancienne Bibracte) de 1867 à 1895 (deux volumes de J.‑G. Bulliot parus en 1899 et accompagnés d’un volume de planches des frères Félix et Noël Thiollier), Les fouilles du Mont‑Beuvray de 1897 à 1901 (ouvrage paru en 1904) de J. Déchelette (auteur du Manuel d’archéologie préhistorique, celtique et gallo‑romaine). Ces ouvrages sont connus de tous mais des articles non dénués d’intérêt restent totalement ignorés par leur publication dans des revues, bulletins ou périodiques difficilement accessibles. Aussi nos illustres prédécesseurs en travaux bibliographiques nous ont été d’un grand secours pour le début de ce travail. En effet, Montandon, Lasteyrie‑Gandilhon, Viré et Charmasse nous ont donné les principales références du siècle dernier.

2Certains articles, au contenu identique, ont été publiés au même moment dans différentes revues. Toutes ces publications d’un même article figurent dans cet ouvrage qui regroupe plus de 400 références d’ouvrages ou d’articles de périodiques sur les différentes fouilles effectuées dans l’oppidum éduen, sur l’interprétation du mobilier et des structures et sur des aspects généraux ou particuliers de Bibracte.

3Les documents étudiés dans cet ouvrage ont été classés en deux parties. La première partie « La bibliographie (1840 – 1991) » comporte trois chapitres volontairement différenciés : le premier est le plus important, non seulement en quantité puisqu’il regroupe plus de la moitié des notices mais aussi sur le fond, il rassemble tous les documents traitant des fouilles et des recherches de 1840 à 1991. Le deuxième chapitre concerne les ouvrages et articles de périodiques sur la polémique et les querelles à propos de l’emplacement de (oppidum éduen. Le troisième chapitre regroupe les guides, les comptes rendus d’excursions et de manifestations de 1851 à 1991 et tous les ouvrages généraux traitant de Bibracte. À l’intérieur des premier et troisième chapitres, le classement des références bibliographiques est alphabétique ainsi qu’il est précisé dans le » Guide pour l’utilisation de la bibliographie » ci‑après ; pour des raisons de logique, le classement du second chapitre est chronologique.

4Les trois principales revues où nous trouvons la publication des résultats des fouilles du Beuvray sont les Mémoires de la Société éduenne, la Revue archéologique et la Revue archéologique de l’Est et du Centre‑Est. La première fut fondée en 1836 à Autun et prit son essor vers 1870 sous l’impulsion notamment de Jacques‑Gabriel Bulliot et des lettrés de la région, Anatole de Charmasse, Henri de Fontenay et Jean Roidot, pour ne citer qu’eux. Les Mémoires de la Société éduenne, diffusés largement au moyen d’échanges, sont une source incomparable de renseignements pour l’archéologie et l’histoire de la région autunoise. Bulliot, entre autres, a rédigé pour ces Mémoires de nombreux articles, où des comptes rendus exhaustifs des fouilles du Beuvray sont abondamment illustrés de plans et de figures. Ce sont d’ailleurs ces articles qui, une fois regroupés et repaginés, ont constitué les deux volumes, publiés en 1899 sous le titre Fouilles du Mont‑Beuvray (ancienne Bibracte) de 1867 à 1895, dont on a parlé précédemment. La Revue archéologique, quant à elle, fut créée en 1860 et de nombreux archéologues et érudits (dont Bulliot) y ont publié les résultats de leurs fouilles au Beuvray. La plus récente des trois est un périodique édité par le CNRS dont la rédaction se trouve à Dijon : la Revue archéologique de l’Est et du Centre‑Est. Fondée en 1950 par Paul Lebel, elle sert de support aux rapports biennaux des fouilles du mont Beuvray et à des articles scientifiques rédigés par des chercheurs sur le matériel archéologique découvert à Bibracte.

5Toute la série des rapports scientifiques mentionnés est consultable à la bibliothèque du Centre archéologique européen du Mont‑Beuvray.

6Une seconde partie « Les plans anciens (1627‑1914) » est constituée par une série de plans inédits ou publiés du site et surtout des fouilles réalisées par J.–G. Bulliot et J. Déchelette.

7TABLEAU CHRONOLOGIQUE DES FOUILLES

8C’est en 1726 qu’est signalée, par le curé de Saint‑Léger, la première découverte de matériel archéologique sur le Mont‑Beuvray. En 1838 – 1840 a lieu la première publication d’objets, des petits bronzes. En 1850, plusieurs vases remplis d’os et de cendres furent découverts par M. de Rivière au croisement des chemins de l’Écluse et du Poirier au Chien. Pour tenter d’expliquer ces découvertes, divers auteurs dont Morellet et Roidot, affirmèrent que c’est en cet endroit que s’élevait le « Boxum » de la table de Peutinger.

9En 1856, J.‑G. Bulliot, dans un ouvrage sur le système défensif des Éduens, aujourd’hui dépassé mais toujours très pertinent en ce qui concerne le matériel découvert, annonce avec prudence que Bibracte est sise sur le Mont‑Beuvray. Ce n’est qu’en 1865 que vont débuter les premières fouilles. Elles sont l’œuvre du propriétaire des lieux, le vicomte d’Aboville, et d’un ami de J.‑G. Bulliot, Xavier Garenne, avocat à Luzy. Ces premières fouilles rapides ont été relatées dans un livre de Xavier Garenne intitulé Bibracte (§ 1 Garenne 1867a). Les résultats de ces fouilles parviennent à la cour de Napoléon III qui est en train d’écrire son Histoire de Jules César (3 volumes dont un atlas, 1865). L’empereur décide alors de délivrer une allocation pour permettre la continuation des fouilles sur le Mont‑Beuvray et il nomme, en 1867, sur les conseils de Monseigneur Landriot, évêque de Reims et ami de Bulliot, Jacques‑Gabriel Bulliot responsable des travaux de recherche. Les campagnes de fouilles dirigées par Bulliot se sont succédé de 1867 à 1895 à raison de plusieurs mois par an. Pendant toutes ces années, le grand archéologue a rédigé de nombreuses notes, accompagnées de figures et de plans très précis pour l’époque, sur les multiples découvertes effectuées dans la capitale éduenne. Après la chute de l’Empire, les recherches dans l’oppidum seront subventionnées par le ministère de l’instruction publique.

10En 1897, Joseph Déchelette, après avoir assisté son oncle durant quelques années, reprend l’œuvre de ce dernier et continue les fouilles, régulières jusqu’en 1901 et pendant une courte campagne d’une quinzaine de jours en 1907. La plupart du matériel recueilli lors des fouilles a été réparti entre le musée des Antiquités nationales de Saint‑Germain‑en‑Laye et le musée Rolin d’Autun. De 1907 à 1984, date de la reprise des fouilles, seules quelques découvertes accidentelles sont faites. Ainsi, en 1956, lors de l’aménagement d’une route, des débris d’amphores, un petit four à minerai et divers objets sont mis au jour par un bulldozer. Depuis 1984, à l’initiative du ministère chargé de la Culture et du président de la République, les fouilles de Bibracte ont pris une nouvelle envergure. Le 17 septembre 1985, François Mitterrand a proclamé Bibracte site national ; en 1987, le site a reçu le label européen de l’environnement et, en 1989, le projet du Beuvray devient Grand Projet Culturel d’Etat en Province. En juillet 1990, une société anonyme d’économie mixte (SAEM) nationale est créée afin de gérer la recherche et la diffusion des résultats. Un centre archéologique européen est prévu pour 1993 mais déjà l’internationalisation des fouilles a commencé et des chercheurs et professeurs étrangers de onze pays d’Europe participent aux recherches.

11Dans le tableau, les appels bibliographiques renvoient au 1^er chapitre de la bibliographie. Ceux précédés d’un astérisque renvoient au 3^e chapitre.

Abréviations et codes

12● Abréviations utilisées pour les périodiques

13AIPSSCS : Annuaire de l’institut des provinces, des Sociétés savantes et des Congrès scientifiques.
AM : Académie du Morvan.
ASFNA : Annuaire de la Société française de numismatique et d’archéologie.
BACTHS : Bulletin archéologique du Comité des travaux historiques et scientifiques.
BCHA : Bulletin du Comité historique des arts et monumens.
BSAF : Bulletin de la Société nationale des antiquaires de France.
BSHNC : Bulletin de la Société d’histoire naturelle du Creusot.
BSNLSA : Bulletin de la Société nivernaise des lettres, sciences et arts.
BSPF : Bulletin de la Société préhistorique de France.
BSSHNY : Bulletin de la Société des sciences historiques et naturelles de l’Yonne.
GC : Gaceta complutense.
MCA Côte‑d’Or : Mémoires de la Commission des antiquités de la Côte d’Or.
MSE : Mémoires de la Société éduenne.
NArchéo. : Les Nouvelles de l’archéologie.
PLS : Pour la Science.
RASites : Revue archéologique sites.
RSSD : Revue des Sociétés savantes des départements.

14● Abréviations générales

15§ 1, § 2, § 3 : les appels bibliographiques sont précédés de la mention du chapitre dans lequel on peut trouver la référence complète (chapitre 1, 2 ou 3 de la première partie).

16ca : c’est‑à‑dire
ms : manuscrit
n.d.a. : note de l’auteur [entre crochets]
s.d. : sans date
s.l. : sans lieu d’édition
s.n. : sans nom d’éditeur
U.F. : unité de fouille
U.S. : unité stratigraphique
MAN : musée des Antiquités nationales (Saint‑Germain‑en Laye)

17Voir aussi dans l’index des illustrations les abréviations propres à cet index.

18● Codes des lieux‑dits du Mont‑ Beuvray utilisés par Bulliot et Déchelette dans leurs travaux

19CC : la Côme Chaudron ou la Comme Chaudron ou la Caume Chaudron.
CP : le Champlain.
PC : le Parc aux Chevaux.
PCO : la Pâture du Couvent.
PS : la Pierre Salvée.

20Ces abréviations sont utilisées dans les index.

21● Codes utilisés depuis la reprise des fouilles en 1984 pour les différents secteurs de recherches

221 : provenance non localisée.
2 : provenances diverses.
3 : Chapelle Saint‑Martin.
4 : Terrasse.
5 : rempart à la Porte du Rebout.
6 : extérieur du rempart à la Porte du Rebout.
7 : PC1. (Parc aux Chevaux maison 1).
8 : Fontaine Saint‑Pierre.
9 : Pâture du Couvent.
10 : Couvent des Cordeliers.
11 : Porrey.
12 : Chaume/sondage 89.
13 : Hôtel des Gaules.
14 : expérimentations.
15 : Parc aux Chevaux : voie le long de la maison 1 du Parc aux Chevaux.
16 : Nécropole et habitat au col du Rebout.
17 : Grandes Portes.

23● Codes utilisés au musée Rolin d’Autun pour le mobilier découvert dans les différents secteurs de recherches de Bulliot et Déchelette

24Le numéro suivant le chiffre du secteur correspond au numéro attribué par J.-G. Bulliot et J. Déchelette lors de leurs travaux. Le n^o 0 correspond à une localisation indéterminée dans le secteur, les numéros au‑dessus de 100 à l’attribution d’un nouveau numéro lors du dernier inventaire. Cette attribution renvoie à une table. Pour le secteur 1, les numéros suivant le chiffre du secteur de recherche désignent le type de matériau.

251 : Provenances non localisées.
2 : Provenances diverses.
3 : Chaume (chapelle, forum, terrasse).
4 : Champlain.
5 : Côme Chaudron.
6 : Parc aux Chevaux.
7 : Rebout et Rempart.
8 : Pâture du Couvent.