Précédent Suivant

Préface

p. 7


Texte intégral

1C’est au printemps 1983 que Jean‑Philippe Rigaud, alors directeur des Antiquités préhistoriques de la région Aquitaine, proposa au Pr Hallam L. Movius Jr. ainsi qu’à quelques‑uns de ses anciens collègues d’établir un résumé des résultats les plus importants des travaux Movius à l’abri Pataud entre les années 1950 et 1960, afin de le publier en France et en français. Il proposait un volume conçu comme supplément aux séries de monographies déjà publiées, ou en passe de l’être, par le Peabody Museum of Harvard University. Plus le temps passait et plus la nécessité d’un tel ouvrage se faisait sentir. La retraite du Pr Movius et la disparition prématurée du Pr Glynn Isaac, qui, ayant participé au projet Pataud, tenait à mener à bon terme la publication des séries restantes, ne firent que retarder le rythme déjà lent du calendrier de publication de Harvard et multiplier les incertitudes qui pesaient sur la programmation des volumes suivants.

2La proposition de J.‑Ph. Rigaud reçut un accueil enthousiaste de la part du Pr Movius et de ses collaborateurs, qui convinrent ensemble de me confier la direction de cet ouvrage. Le Peabody Museum nous apporta gracieusement son aide en nous accordant l’autorisation de reproduire dans notre ouvrage une sélection des dessins d’objets archéologiques et autres documents graphiques de l’abri Pataud de Pierre Laurent ; certains de ces dessins ont déjà fait l’objet d’une publication dans les monographies de Harvard, d’autres apparaissent ici pour la première fois. Je voudrais, au nom de tous mes collègues ainsi qu’en mon nom, exprimer ma reconnaissance au Pr G. C. Lambcrg‑Karlovsky, directeur du Peabody Museum, et à Mlle Robyn Sweesy, responsable des publications, pour les efforts qu’ils nous ont consacrés.

3Je remercie également au nom de tous Mmes Hélène Perrin et Monique Sigaud qui ont assuré la traduction du manuscrit anglais et Mme Laurence Delhomelle qui a participé efficacement à la mise en forme définitive du manuscrit français.

4Bien que tous les chapitres de cet ouvrage aient été rédigés entre 1983 et 1986, le projet que nous décrivons ici (et cela apparaîtra clairement au lecteur) a pris fin il y a à peu près dix ans après avoir commencé il y a un peu moins de trente ans. Tous ceux qui y ont contribué se sont depuis longtemps tournés vers d’autres recherches –Farrand se consacre à l’étude de gisements archéologiques en Asie du Sud‑Ouest, David et Brooks poursuivirent des recherches en Préhistoire africaine, Clay dirigea des fouilles en Océanie et, en tant qu’archéologue de l’État de Kentucky, à des recherches sur le passé aborigène des Etats‑Unis, Bricker conduit des travaux sur un gisement châtelperronien en Haute‑Garonne, ainsi qu’une étude de l’archéo‑astronomie des anciens Mayas–, et il ne nous a pas été facile de retrouver tout ce que nous savions à l’époque sur l’abri Pataud. Cependant, malgré ces difficultés, nous avons tous éprouvé une grande satisfaction à pouvoir dire un dernier mot, en français, sur un projet qui fut tellement important pour nous au début de nos carrières respectives. Une telle rétrospective nous paraît particulièrement opportune aujourd’hui puisque l’histoire de l’abri Pataud est entrée dans une nouvelle phase, sous la direction du Pr Henry de Lumley, et que nous pouvons en attendre des informations nouvelles, répondant à des questions que nous n’avions pas posées. Avec toute notre satisfaction pour ce que l’abri Pataud nous a appris et tous nos souhaits de réussite à nos successeurs, nous passons le flambeau.

5Nouvelle‑Orléans, Louisiane, juin 1986

Précédent Suivant

Le texte seul est utilisable sous licence Licence OpenEdition Books. Les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.