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Le Néolithique du nord-est de la France et des régions limitrophes

 | 
Christine Guillaume

8. Rubané récent du Bassin parisien et Rubané récent du Haut‑Rhin

8 Jüngere Bandkeramik des Pariser Beckens und jüngere Bandkeramik des Oberrheins

8 Late Rubané of the Paris basin and of the haut‑Rhin

Michael Ilett et Claude Constantin

Résumé

On examine les similitudes et différences dans les décors céramiques entre le Rubané récent du Bassin parisien et le Rubané récent du Haut‑Rhin. Les principales différences consistent en emplois plus importants dans le RRBP que dans le Rubané récent du Haut‑Rhin de peigne de plus de deux dents, de la technique des impressions basculantes et de décors en T. C’est le contraire pour les décors en chevrons. Les similitudes concernent la conception identique des décors sous le rebord et de types de décors secondaires.

Texte intégral

1Les découvertes de Larzicourt et Noircis (Chertier 1980 ; Chertier, Tappret 1982) ont permis, grâce aux similitudes des décors de la céramique, d’établir l’origine alsacienne et plus précisément haut‑rhinoise de la colonisation néolithique rubanée la plus ancienne du Bassin parisien. Mais, les modalités de l’apparition de la période la plus récente de la culture rubanée en Bassin parisien, le Rubané récent du Bassin parisien (RRBP), restent incomprises, essentiellement à cause de l’originalité marquée du système décoratif de la céramique qui ne permet pas une interprétation simple. On peut faire appel, pour rendre compte de l’origine du RRBP, à plusieurs mécanismes qui peuvent d’ailleurs avoir coexisté : nouveaux mouvements de colonisation venus de la zone rhénane par les différentes voies possibles (Alsace, bassin de la Moselle, Hainaut), différenciation sur place à partir de la colonisation la plus ancienne, ou impact de cultures néolithiques non danubiennes. En l’absence de découvertes nouvelles qui viendraient éclairer de façon décisive la mise en place du RRBP, la solution la plus classique, et de toute façon indispensable, consiste à repérer les liens typologiques qui unissent le RRBP et le Rubané des différentes zones situées à sa périphérie et plus reliées que lui à la grande aire rhénane : Alsace, vallée de la Moselle, Hainaut. On ne devra pas perdre de vue dans cette approche que la mise en évidence de ressemblances mérite encore d’être interprétée, quant aux conclusions qu’il faut en tirer sur la direction d’éventuelles « influences », par une analyse géographique et chronologique fine concernant les différentes zones étudiées. Pour prendre un exemple, la tendance commune du RRBP et du Rubané récent du Haut‑Rhin à développer des décors sous le bord formés d’une combinaison complexe d’impressions et d’incisions (cf. ci‑dessous) apparaît‑elle d’abord en Alsace ou, au contraire, en Bassin parisien ? Il nous semble que la réponse à ce genre de question suppose la recherche d’antécédents ou d’équivalents plus périphériques de ce type de décor, ceci dans les deux zones dont on veut expliciter les liens. C’est dire, en fin de compte, qu’on ne pourra faire l’économie de périodisations fines régionales ; ces périodisations n’étant pas transposables d’une région à l’autre sans risques d’erreur clans la synchronisation.

2Notre objectif ici consiste simplement à examiner les similitudes typologiques du décor de la céramique entre le RRBP et le Rubané récent haut‑rhinois, le choix de cette dernière région étant justifié par le rôle qu’elle a joué dans la colonisation néolithique la plus ancienne du Bassin parisien. Pour les périodes récentes que nous examinons, l’attention a déjà été attirée sur les ressemblances entre ces deux régions par G. Bailloud (1976 et 1982), qui a souligné principalement l’existence commune de décor sous le bord consistant en deux lignes pointillées surmontant deux lignes incisées.

3Les données utilisées sont pour le RRBP, principalement celles du site de Cuiry‑lès‑Chaudardes (Ilett, Plateaux 1984 ; Ilett 1989). En ce qui concerne le Haut‑Rhin, nous faisons référence au matériel connu par les publications pour les sites de Rouffach (Jehl, Bonnet 1959 ; Sainty et al. 1984), Sierentz (Wolf s.d.), Steinbrunn (Schweitzer 1979), Stetten (Wolf 1979), Bernwiller (Lack et al. 1986), Bruebach (Voegtlin et al. 1985), Brunstatt (Wolf 1979), Ensisheim (Schweitzer 1979), Merxlieim (Bonnet, Jehl I960 : Jehl, Bonnet 1965 et 1966) et Rantzwiller (Schweitzer 1979). Nous avons partiellement examiné le matériel de six de ces sites en vue d’y étudier les techniques du décor. Nous adressons ici nos remerciements à Messieurs Bonnet, Jeunesse, Sainty, Schweitzer, Voegtlin et Wolf qui nous ont facilité l’accès à ce matériel.

4Pour procéder aux comparaisons, nous observerons d’abord la technique du décor dont vont souvent dépendre, pour les deux ensembles examinés, les modalités d’occurrence de tel ou tel type de décor. Puis nous examinerons les thèmes et les motifs du décor principal et enfin les décors sous le bord et secondaires.

8.1 La technique du décor

5L’ensemble des dix sites haut‑rhinois, mentionnés plus haut, a livré des décors réalisés au peigne à deux dents, qui sont de loin les plus courants parmi les peignes ; le peigne à trois dents est représenté sur au moins six de ces sites et est nettement plus rare. Le peigne à quatre dents est attesté à Bernwiller (Lack et al. 1986) et un peigne à cinq dents est peut‑être présent à Steinbrunn (Schweitzer 1979 : fig. 29, no 12). L’utilisation du peigne en impressions basculantes (trémolo), non chiffrée avec précision, n’est pas exceptionnelle puisqu’elle a été remarquée sur la moitié des sites. Il n’a pas été possible de chiffrer parmi le total des décors impressionnés les proportions respectives d’emploi des peignes et des poinçons simples, mais il semble que l’emploi du peigne soit bien minoritaire (moins de 20 %) à Sierentz et à Merxheim (Zapfenloch) tandis qu’il approche ou dépasse 50 % à Stetten et Rouffach (pour le matériel publié par Jehl et Bonnet en 1959). Sur le site de Bernwiller, pressenti comme plus récent par les chercheurs alsaciens, le peigne semble utilisé d’une façon quasi générale (Lack et al. 1986). Il faut noter qu’il n’est pas toujours possible de distinguer les simples rangées réalisées au peigne à deux dents, des doubles rangées réalisées au poinçon simple. En effet dans le deuxième cas, un soin particulier semble avoir été souvent apporté à la réalisation d’impressions très régulières, qui pourraient même donner à croire qu’on a voulu imiter un instrument à deux dents. La technique du pointillé‑sillonné est attestée mais très rare.

6A Cuiry‑lès‑Chaudardes, l’emploi du peigne parmi l’ensemble des décors principaux atteint 74 % et 87 % pour l’ensemble des décors sous le bord. Parmi les décors au peigne, les instruments à trois dents dominent (45 %), suivis par les instruments à deux dents (35 %) ; des peignes de quatre et cinq dents sont également utilisés. Enfin le peigne est utilisé dans environ 85 % des cas en impressions basculantes. Le poinçon simple est peu utilisé (moins de 6 % des vases) et en tout cas jamais en ligne unique. La technique du pointillé‑sillonné est rare (moins de 2 % des vases).

8.2 Les thèmes du décor principal

8.2.1 Thèmes en rubans curvilinéaires

7Ce type de décor est peu représenté dans le Haut‑Rhin : certainement moins de 15 %, sauf peut‑être à Merxheim où il est possible que figure cependant du matériel du Rubané moyen. Il semble que ce décor soit moins représenté sur les sites où l’emploi du peigne devient important (Rouffach, par exemple). Les décors curvilignes sont formés de rubans souvent vides ou bien comportant quelques groupes isolés d’impressions. A Cuiry‑lès‑Chaudardes, les décors curvilignes ne représentent que 1 %.

8.2.2 Le style « mécano »

8Les chercheurs d’Alsace nomment ainsi un style à décor principal rectilinéaire ou curvilinéaire caractérisé par la prolifération du décor secondaire qui tend à occuper, d’une façon régulière, tout l’espace laissé libre entre les différentes parties du décor principal ou entre ce dernier et le décor sous le bord. Ces éléments secondaires sont, de plus, jointifs avec les différentes parties du décor. Sont associés préférentiellement à ce type de décor, des éléments incisés en V accrochés au décor sous le bord, qui contribuent aussi au remplissage de la surface. Ces décors de style « mécano » semblent être présents sur la plupart des sites du Rubané récent du Haut‑Rhin et sont bien représentés à Merxheim (par exemple Jehl, Bonnet 1965 : fig. 6). Ils sont totalement absents dans le RRBP.

8.2.3 Le décor en chevrons

9Ce décor est largement dominant dans le Rubané récent du Haut‑Rhin où il est représenté sur 65 % à 85 % des vases à Ensisheim, Stetten, Rouffach, et, semble‑t‑il, moins à Merxheim. Les chevrons sont généralement constitués de deux incisions parallèles, parfois de trois incisions, et plus rarement encore d’une incision. Dans un seul cas, à Merxheim (Jehl, Bonnet 1965 : fig. 9, no XX) il existe, semble‑t‑il, un décor en chevrons formé d’une double ligne d’impressions. A Cuiry‑lès‑Chaudardes, les décors en chevrons figurent pour 22 % (fig. 1). Parmi ces décors, 63 % sont constitués d’incisions parallèles, mais le nombre d’incisions est plus élevé que dans le Haut‑Rhin : trois ou quatre en proportion égale, très rarement deux et quelquefois jusqu’à huit. Dans les 37 % des cas restants, les décors en chevrons sont constitués d’une simple bande d’impressions réalisée au peigne, associée dans deux cas à une simple incision latérale. C. Thévenin (1986) indique que, dans le Haut‑Rhin, le décor en chevrons est continu autour du vase et qu’il ne s’appuie pas sur le décor sous le bord, tandis que ces conditions ne sont pas remplies dans le RRBP. Effectivement à Cuiry‑lès‑Chaudardes, un seul et unique vase présente les mêmes particularités que celles du Haut‑Rhin (fig. la).

FIG. 1 – Cuiry‑lès‑Chaudardes, décors en chevron.

8.2.4 Le décor en T

10Contrairement à une première impression laissée par un examen trop rapide et sans doute une confusion due au fractionnement du matériel, entre décor en T et décors secondaires verticaux accrochés au décor sous le bord, un examen plus attentif montre que ce décor est très rare dans le Haut‑Rhin : neuf cas recensés en tout (sur cinq sites) dans l’iconographie de tous les sites mentionnés ci‑dessus, dont trois cas douteux. Les bandes verticales sont formées le plus souvent de deux rangées d’impressions qui sont très probablement réalisées au peigne dans certains cas. Bien que difficile à évaluer, la périodicité des parties verticales du décor semble parfois élevée (supérieure à six). C’est à Merxheim que les décors en T semblent les plus représentés et cela doit tenir à l’abondance du matériel sur ce site. A Cuiry‑lès‑Chaudardes, les décors en T sont représentés sur 68 % des vases décorés. Ces décors sont réalisés au peigne (excepté un cas unique d’incisions parallèles) et les bandes verticales sont très souvent formées de deux rangées d’impressions au peigne combinées avec des incisions (fig. 2). La périodicité de ces parties verticales du décor est de six ou plus élevée.

FIG. 2 – Cuiry‑lès‑Chaudardes, décors en T.

8.2.5 Autres thèmes

11Un certain nombre d’autres décors constituent dans les deux ensembles des cas rares : décor couvrant en losanges emboîtés, bandes à remplissages divers. Ces décors sont très rares, probablement moins de 2 ou 3 % dans le Haut‑Rhin. Dans le RRBP, ces décors atteignent 11 % et ne sont représentés que par quelques individus de chaque type qui n’ont généralement pas d’équivalent dans le Haut‑Rhin.

8.3 Le décor sous le bord

12Une grande variété de décors sous le bord caractérise le Rubané récent du Haut‑Rhin. Ces décors sont formés soit de lignes d’impressions réalisées au poinçon ou au peigne, soit de lignes incisées, ou encore de combinaisons entre lignes d’impressions et lignes incisées. Ces combinaisons représentent plus de la moitié des variantes et sont utilisées sur 25 à 30 % des vases décorés. Pour Rouffach, l’inventaire des décors sous le bord a été fait et leur représentativité respective calculée (Sainty et al. 1984). Aux dix‑neuf types de décors inventoriés, nous n’avons pu en rajouter que cinq à l’aide du matériel des autres sites. Cet inventaire peut être considéré comme représentatif de l’ensemble des sites du Rubané récent haut‑rhinois, tant du point de vue des types de décors sous le bord que de celui de leur représentativité. Les deux décors les plus courants sont la double ligne d’impressions (40 à 45 % des vases), puis la simple ligne d’impressions (15 à 20 % des vases). Il faut remarquer que, dans de rares cas, le décor sous le bord est interrompu, le plus souvent par des boutons. Pour le Rubané de Cuiry‑lès‑Chaudardes, la variété des décors sous le bord est aussi la règle. Le système général du décor est le même que pour le Haut‑Rhin : lignes d’impressions réalisées au poinçon, mais le plus souvent au peigne, ou lignes incisées, ou encore combinaisons entre lignes d’impressions et lignes incisées. Ces combinaisons représentent 65 % des variantes et sont utilisées pour 26 % des vases décorés. On a inventorié actuellement trente‑six types de décors sous le bord. Les quatre décors les plus courants sont, par ordre d’importance décroissante, la simple ligne d’impressions au peigne à trois dents, la simple ligne d’impressions au peigne à deux dents, la double ligne au peigne à trois dents, puis la double ligne au peigne à deux dents. Dans de très rares cas, le décor sous le bord peut être interrompu, le plus souvent partiellement par des boutons.

13Il existe à nos yeux une totale similitude générale de conception entre les décors sous le bord du Rubané récent du Haut‑Rhin et du RRBP, qui utilisent la multiplication de lignes d’impressions ou d’incisions ou leurs combinaisons. On peut considérer que la différence entre les décors sous le bord pour les deux ensembles est technique dans le sens strict du terme, dans la mesure où elle peut être considérée comme le résultat du remplacement du poinçon, majoritaire dans le Rubané récent du Haut‑Rhin, par le peigne largement majoritaire dans le RRBP, et, par la dominance en Bassin parisien du peigne à trois dents qui est mieux représenté que le peigne à deux dents. Ces deux simples transpositions expliquent en grande partie les différences dans les décors sous le bord entre les deux ensembles. Une tendance à la multiplication du nombre de lignes composant le décor sous le bord permet de plus en Bassin parisien une augmentation du nombre de variantes possibles. Au total, nous avons pu recenser neuf types de décor sous le bord qui sont communs aux deux ensembles (fig. 3).

FIG. 3 – Décors communs sous le bord du Rubané haut‑rhinois et du Rubané récent du Bassin parisien.

14Il faut rappeler une différence signalée par C. Thévenin (1986) : si 50 % environ des décors sous le bord de Cuiry‑lès‑Chaudardes présentent un fractionnement des rangées d’impressions au peigne (surtout des rangées internes du décor), cette particularité n’est présente dans le Rubané récent du Haut‑Rhin que sur un ou deux cas d’espèce.

8.4 Le décor secondaire

15Nous distinguerons le décor de remplissage, le plus courant, des décors plus spécifiques et plus rares. Le décor secondaire de remplissage dans le Rubané récent du Haut‑Rhin consiste en lignes ou en courts segments horizontaux ou verticaux, formés le plus souvent d’une double rangée d’impressions (réalisées au poinçon ou au peigne à deux dents) et plus rarement d’une simple ou d’une triple rangée. Ces décors secondaires qui occupent le centre des vides laissés par le décor principal, par exemple l’axe vertical des chevrons, sont très courants et semblent présents sur la plupart des vases. Ce même décor réalisé au peigne à deux ou trois dents existe également dans le RRBP, mais son emploi est beaucoup moins systématique que dans le Haut‑Rhin.

16Deux types de décors secondaires plus rares et plus complexes sont connus dans le Rubané récent du Haut‑Rhin. Le premier est un décor en « cil », formé de courtes incisions parallèles s’appuyant sur une même incision. Ce décor, bien que numériquement rare, est néanmoins présent sur au moins quatre sites : Stetten, Steinbrunn, Rouffach, Bruebach (fig. 4). Le second est un décor en forme de croix qui, comme le précédent est rare, mais cependant présent sur au moins quatre sites (Brunstatt, Merxheim, Ensisheim et Rouffach). Ce décor est, dans chaque cas, réalisé d’une façon originale (neuf cas recensés), souvent par combinaisons d’incisions et d’impressions (fig. 4).

FIG. 4 – Décors secondaires du Rubané haut‑rhinois et du Rubané récent du Bassin parisien. Br Brunstatt ; En Ensisheim ; Me Merxheim ; Ro Rouffach ; Stei Steinbrunn ; Stet Stetten ; Cu Cuiry‑lès Cnaudardes ; Ma Maizy ; Mi Missy‑sur‑Aisne.

17Pour le RRBP, le décor en « cil » semble présent dans un unique cas à Cuiry‑lès‑Chaudardes, et également à Missy‑sur‑Aisne (Charier 1986). Dans les deux cas, il semble accompagner un décor principal formé de rubans remplis d’incisions transversales rapprochées. Le décor en croix apparaît également en deux exemplaires à Cuiry‑lès‑Chaudardes, à Missy‑sur‑Aisne (Charier 1986) et en un exemplaire à Maizy (fig. 4).

8.5 Autres éléments en céramique

8.5.1 La céramique fine non décorée

18Il s’agit de vases assez proches des vases décorés, par l’épaisseur et la finition de la surface, mais qui ne comportent cependant aucun décor. Leur taille moyenne est légèrement supérieure à celle des vases décorés. Sur le site de Cuiry‑lès‑Chaudardes, la céramique fine non décorée représente environ un tiers du total des vases. En examinant brièvement le matériel haut‑rhinois, il nous a semblé que ce type de vases, se distinguant de la céramique « grossière » par leur moindre taille et leur meilleur finition, était également bien représenté mais cette impression mérite d’être contrôlée par un comptage précis.

8.5.2 Les bracelets en terre cuite

19Une des caractéristiques du Rubané récent du Haut‑Rhin réside en la présence de bracelets en terre cuite sans décor ou décorés de rainures circulaires. Une trentaine de ces bracelets ont été recensés par Sainty (Sainty et al. 1984) sur sept sites. Le site de Cuiry‑lès‑Chaudardes a livré au moins trois bracelets identiques dont deux décorés de rainures (Auxiette 1989).

8.6 Conclusion

20Les points communs entre la céramique du Rubané haut‑rhinois et celle du RRBP qui nous semblent devoir être retenus sont les suivants :
– la tendance commune dans le RRBP et dans une phase terminale du Rubané haut‑rhinois, dont l’importance reste à évaluer, de l’emploi quasi systématique de peignes pour la décoration ;
– la faible représentation des décors curvilinéaires ;
– l’importance du décor en chevron qui tend à devenir l’unique et dernier représentant des décors en vrais rubans (c’est‑à‑dire limités sur leurs deux bords par une incision) ;
– la même conception des décors sous le bord, c’est là une ressemblance très précise et très marquée ;
– les décors secondaires communs ;
– la présence de mêmes bracelets en terre cuite.

21Parmi ces points communs, il reste, en poursuivant ce travail dans d’autres zones de l’occupation rubanée, à distinguer ceux dont l’apparition est générale, qui peuvent être des marqueurs d’horizons culturels dont l’amplitude chronologique est toutefois à préciser (comme pour les bracelets en terre cuite), et ceux qui sont spécifiques et communs aux deux zones étudiées ici, comme cela semble être le cas pour les décors sous le bord.

22Paris 1987

Bibliographie

Bibliographie

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Table des illustrations

Légende FIG. 1 – Cuiry‑lès‑Chaudardes, décors en chevron.
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Légende FIG. 2 – Cuiry‑lès‑Chaudardes, décors en T.
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Légende FIG. 3 – Décors communs sous le bord du Rubané haut‑rhinois et du Rubané récent du Bassin parisien.
URL http://books.openedition.org/editionsmsh/docannexe/image/39098/img-3.jpg
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Légende FIG. 4 – Décors secondaires du Rubané haut‑rhinois et du Rubané récent du Bassin parisien. Br Brunstatt ; En Ensisheim ; Me Merxheim ; Ro Rouffach ; Stei Steinbrunn ; Stet Stetten ; Cu Cuiry‑lès Cnaudardes ; Ma Maizy ; Mi Missy‑sur‑Aisne.
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