3.9.1 L’Ariège, Gers, Haute‑Garonne, Lot, Tarn, Tarn‑et‑Garonne

1Notre enquête a porté sur 6 des 7 départements que compte la région Midi‑Pyrénées, à savoir l’Ariège, le Gers, la Haute‑Garonne, le Lot, le Tarn et le Tarn‑et‑Garonne (cf. Aveyron, Alain Vernhet, § 3.9.2).

2Cette recherche nous a conduits à recenser 117 figurines ou fragments de figurines (tabl. ix et fig. 66). L’essentiel des découvertes provient du Tarn qui, à lui seul, a fourni 67 documents répartis sur 16 sites, ce qui représente 57 % de l’ensemble des trouvailles. Dans ce département, il convient de mentionner plus particulièrement Montans, important centre potier du Haut‑Empire, où une production de figurines en terre ocre est bien attestée. Dans l’état actuel des recherches, il semblerait que cette production n’ait intéressé qu’un fort petit nombre de potiers de l’atelier (caractère marginal et anecdotique). Le département de la Haute‑Garonne vient en seconde position avec un total de 34 figurines, soit 29 %. Sur ce nombre, 32 ont été trouvées dans l’agglomération toulousaine. Les 2 autres proviennent d’Auterive, sur les bords de l’Ariège. Le Tarn‑et‑Garonne se place au troisième rang de ce palmarès, avec un total d’environ 10 figurines, soit moins de 10 %. Malgré ce nombre relativement restreint, on note une assez large répartition géographique des découvertes à Finhan, Castelferrus, Caussade, Albias, Saint‑Antonin et Parisot. Les 5 % restants représentent les découvertes faites dans le Gers et le Lot (3 figurines dans chacun de ces départements). A noter enfin l’absence de figurines dans le département de l’Ariège.

3Cette enquête sur la diffusion des figurines en Midi‑Pyrénées apporte quelques éclaircissements d’ordre chronologique. Les statuettes font leur apparition sous le règne de Néron. La seconde moitié du i^er s. de n.è. est marquée par la diffusion de figurines essentiellement d’origine méridionale (Montans). A partir de Trajan, on observe une inversion de cette tendance : les importations de Gaule centrale prennent désormais le pas sur les productions du cru (cf. le fanum de Loubers à Campferrus, Tarn‑et‑Garonne).

4On retiendra donc l’extrême rareté de ce type de documents dans notre région, exception faite des départements du Tarn et de l’Aveyron où on les retrouve principalement sur des lieux de cultes (fana, sanctuaires des eaux, sanctuaires de sommets) ou bien dans des tombes. Autre enseignement non négligeable de cette enquête, l’existence d’une production sud‑gauloise de figurines en terre cuite dont l’étude mériterait d’être approfondie. Il semblerait en effet que Montans n’ait pas été le seul atelier méridional à fabriquer des figurines aux deux premiers siècles de notre ère.

3.9.2 Aveyron et Lozère

5Au sud de l’Auvergne, au nord de la Narbonnaise, les départements actuels de l’Aveyron et de la Lozère fournissent un échantillonnage important de figurines antiques en terre cuite. Un pré‑inventaire permet de dénombrer 336 exemplaires différents. Cette relative abondance est d’autant plus intéressante que les grands ateliers producteurs de figurines sont extérieurs à la région. Il faut y voir la marque d’une forte religiosité rurale, confirmée par la présence de plusieurs dizaines de fana. Toutefois, il serait prématuré d’aller immédiatement au‑delà d’un pré‑inventaire ; des conditions incertaines de découverte et de conservation, ainsi que des difficultés d’accès à plusieurs collections rendent un peu aléatoires vérifications, identifications et datations.

6Plus de quarante sites ont fourni des figurines gallo‑romaines (Aveyron ; 27 sites, Lozère ; 17) (fig. 67 et tabl. x et xi). Près des deux tiers de ces sites sont des sanctuaires. On trouve aussi des figurines dans des habitats (30 %) et, très rarement, dans des sépultures (2 %).

7Des figurines en terre ocre sont attestées, surtout dans l’Aveyron, sur une dizaine de points. Elles paraissent plus fréquentes aux temps d’Auguste et de Tibère, mais quelques imitations plus tardives sont aussi fabriquées en pâte ocre, sableuse, pulvérulente. Certains exemplaires sont à rapprocher de productions vraisemblablement originaires du Languedoc ou de l’Albigeois, sinon de l’Espagne ou de l’Italie.

8Les modèles les plus fréquents sont en terre blanche. Quand des datations peuvent être fournies par des stratigraphies ou des ensembles clos, elles se situent dans les deux premiers siècles de notre ère. Une identification sommaire des types permet de reconnaître une majorité de productions de Gaule centrale.

9Les rares fois où les potiers de La Graufesenque ont essayé de fabriquer des figurines, ils ont utilisé la pâte et l’engobe des céramiques sigillées classiques. On a ainsi une Minerve, un oiseau et un quadrupède, modelés et non moulés. Par ailleurs, quelques petits gobelets d’offrande de la fin du i^er s., à pâte beige rosé et couverte blanche, sont parfois pincés et modelés en forme de pigeons.

10En exceptant ces dernières tentatives locales, on a donc le schéma suivant ; quelques figurines en terre ocre, d’origine méridionale, au début de l’Empire, suivies d’une large diffusion de figurines en terre blanche de Gaule centrale un peu plus tard. Aucune fréquence particulière de tel ou tel type ne révèle une relation privilégiée entre un site et une divinité, ni même un choix dans les offrandes. On remarque malgré tout une nette prédilection pour les Vénus et les pigeons.

3.9.3 Aude, Gard et Hérault

11On a recensé 15 sites avec des figurines gallo‑romaines, répartis sur 3 départements. Dans les Pyrénées‑Orientales, aucune statuette n’a été signalée ; dans l’Hérault, près de 80 figurines ont été trouvées sur 7 sites différents ; dans le Gard, 6 figurines ont été inventoriées ; dans le département de l’Aude, 208 fragments de figurines ont été découverts dans une grotte (fig. 68).

Étude thématique

12(tabl. xiii)

Les animaux

13Dans l’Hérault, les animaux sont présents dans les fana de Colombières et d’orcton. Ils sont très nombreux à Colombières : 35 animaux sur 50 figurines, et ils représentent une bonne proportion à Orcton : 6 animaux sur 12 figurines trouvées. Parmi cet ensemble, il y a 11 chiens assis à Colombières, 1 à orcton. Aucun animal n’est attesté dans l’Aude, et parmi les tessons de la grotte de Leucate, aucune figurine animale n’a pu être identifiée. Dans le Gard, à Nîmes, on connaît un cheval dont le contexte de découverte est inconnu, et un autre trouvé dans un dépotoir sur la commune du Pin (n^o 32).

Les végétaux

14Un seul à Orcton (une pomme) (fig. 69).

Les Vénus

15Dans l’Hérault, à Colombières et à Orcton, on en compte peu en quantité par rapport au nombre de figurines inventoriées : 2 Vénus dans chacun de ces sites. A saussan, l’unique découverte est une Vénus. A Murviel, il y a une Vénus sur les 9 figurines trouvées. Dans l’Aude, on a une tête de Vénus à Mireval, une dizaine de Vénus à Leucate. Le Gard n’en possède aucune.

Les enfants avec ou sans cucullus

161 à Colombières, 1 à Octon, 7 à Leucate.

Quantité et qualité du matériel trouvé

17(tabl. xiv)

18Dans les habitats et les dépotoirs, le nombre de figurines est réduit à l’unité. Les lieux privilégiés sont les fana et les nécropoles où plusieurs figurines complètes ont été trouvées. Les fana de Colombières et d’orcton, la nécropole de Murviel et la grotte de Leucate (tabl. xii) livrent une typologie intéressante. Certaines pièces sont de qualité ; seule, la nécropole de Leucate présente des objets très abîmés. Le long séjour que ces figurines ont passé dans les boues de l’aven les a usées et leur a donné cet aspect savonneux. Les statuettes auraient été jetées dans les eaux de la grotte1, ce qui explique les bris et l’abondance de tels restes. On peut supposer que si l’on pouvait reconstituer tous ces fragments, on obtiendrait une cinquantaine de figurines.

Comparaison entre les lieux de découvertes des figurines et essai de datation

19Les figurines et des « vases à fard » ou gobelets ont été trouvés ensemble à Leucate, à Orcton et à Colombières. Ces gobelets sont en usage dès le i^er s. ap. J.‑C. Les rares tessons de sigillée de Leucate datent du i^er s., ceux d’orcton du i^er et de la première moitié du ii^e s. ap. J.‑C.2.

20Les monnaies trouvées à Orcton attestent une fréquentation de ce lieu durant le i^er s. et la première moitié du ii^e s. ap. J.‑C.3. Le sanctuaire de Colombières est contemporain de celui d’orcton, et l’ensemble du matériel découvert s’échelonne sur les trois premiers siècles de notre ère4. A Murviel, les figurines ont été trouvées déposées dans les inhumations et elles dateraient du ii^e s. de n.è.5. Le site de Leucate pourrait être le plus ancien. Il se distingue des autres sites par l’abondance de ses figurines (ou tessons) en terre ocre rose, seuls quelques rares tessons ont une teinte claire (n^os 42, 50), ou grise (n^o 45).

21Le lien entre le culte des eaux et les figurines n’est plus à démontrer, il est évident à Leucate, Orcton et Colombières. seul, le choix des sujets diffère : il n’y aurait pas de figurines animales à Leucate, elles sont nombreuses à Orcton et à Colombières.

22Le problème de l’absence de figurines reste posé pour le département des Pyrénées‑Orientales, ainsi que pour le Gard où peu de figurines ont été inventoriées. Le cas de Nîmes est surprenant ; on a trouvé des monnaies près de la source du jardin de la Fontaine. Ces monnaies, notamment les as avec une patte de sanglier, étaient offertes à une divinité des eaux. Mais, il n’est fait mention d’aucune découverte de figurines auprès de la source. Le site a été fouillé au xviii^e s., lors de l’aménagement du jardin de la Fontaine. Une étude approfondie sur ce point reste à faire. Outre le cas de Nîmes, d’autres problèmes n’ont pas été soulevés, mais la recherche des figurines gallo‑romaines en Languedoc‑Roussillon ne fait que commencer.

Inventaire des figurines

HÉRAULT

Murviel‑lès‑Montpellier

239 figurines furent découvertes en 1836. « Dans l’antique Altimurium, au milieu de 4 tombeaux, ont été trouvées 14 à 15 figurines en terre cuite. Ne furent conservées que quelques figurines [...], tout le reste fut brisé. »6 Elles sont conservées à la société archéologique de Montpellier (fig. 70).

241 – Inv. 1147 ; H 11,2 cm ; 1 4,2 cm, 0,37 cm.
Terre blanc gris, peinture blanche, entière, socle carré et creux.
Personnage féminin voilé et drapé jusqu’aux chevilles. Le corps semble reposer sur la jambe gauche, bras gauche le long du corps, le bras droit est replié sur la poitrine.

252 – Inv. 1148 ; H 11,2 cm, 4,2 cm, ép. 0,37 cm.
Terre rose, peinture blanche, socle carré creux.
Identique au numéro précédent, mais brisé.

263 – Inv. 1149 ; H 13 cm, 1 4,2 cm, ép. 0,36 cm.
Terre rose pâle.
Personnage voilé de face. Le modelé du visage et celui des vêtements sont très effacés, les plis du drapé s’arrêtent au‑dessus des chevilles.

274 – Inv. 1145 ; H 13,5 cm, 1 4,5 cm, ép. socle 0,6 cm.
Terre blanc gris, pâte dure.
Enfant aux cheveux bouclés, debout vêtu du cucullus, le capuchon avec un petit collet couvre la tête. Il tient un objet dans ses deux mains réunies au niveau de la taille (cf. MAN n^o 619), sa tunique s’arrête aux genoux. Le socle est hémisphérique.

285 – Inv. 1445 ; H 11 cm, 14 cm.
Terre rose clair.
Personnage féminin drapé, la tête manque, les bras sont repliés et tiennent un miroir dans la main droite et un canard dans la main gauche.

296 – Inv. 1552 ; H 11 cm, 1 5 cm, ép. 0,3 cm.
Terre blanc gris.
Déesse‑mère, assise, allaitant un seul enfant au sein droit. Les plis de la robe sont en forme de V emboîtés, les jambes sont légèrement modelées. Les pieds de la déesse et la partie inférieure du fauteuil manquent.

307 – Inv. 1551 ; H 8 cm, 1 3,5 cm, ép. 0,8 cm.
Terre rose.
Personnage féminin voilé, assis, allaitant un enfant du côté gauche. Peu de détail, socle creux.

318 – Inv. 1150 ; H 9,8 cm, 1 3,3 cm.
Terre rose gris, enduit blanc.
Vénus nue, voilée, debout. Le voile tombe dans le dos, le bras gauche est replié sur la poitrine, main gauche sur le ventre. Absence de détail. Pourrait être inventoriée comme une Vénus à gaine.

329 – Inv. 1146 ; H 5,8 cm, 1 3,5 cm, ép. 0,8 cm.
Terre grise.
Personnage féminin voilé, fracturé à partir de la taille.

33Figurines ne faisant pas partie des découvertes faites à Murviel‑lès‑Montpellier et conservées à la Société archéologique

3410 – Inv. 1982 ; H 16 cm, 1 5,1 cm, ép. 2,5 cm.
Terre rose, peinture blanche, provenance inconnue.
Déesse protectrice7. La déesse protège son enfant (cf. MAN, n^o 303).

3511 – Inv. Arles 1073 ; H 14,5 cm, 1 4 cm, ép. 0,6 cm.
Terre rose, reste de peinture blanche.
Déesse assise, draperie tombant jusqu’aux pieds, ses deux mains reposent sur ses genoux.

3612 – Sans n^o d’inv., sans réf. ; H 11,6 cm, 1 4,1 cm, ép. 0,6 cm.
Terre grise.
Personnage drapé, assis, les bras repliés au niveau du ventre.

37Cap‑d’Agde

382 figurines ont été découvertes dans un habitat, sur le site d’Embonne, occupé du iv^e av. J.‑C. au i^er s. ap. J.‑C.8 Elles sont conservées au Cap‑d’Agde (fig. 71).

3913 – Sans n^o d’inv. ; H 9,2 cm, 1 6,5 cm, ép. 0,3 cm.
Terre ocre rose.
Minerve avec un casque en Chapeau breton, orné d’un cimier dont il ne reste que la partie supérieure (cf. MAN n^o 463). Le bras droit descend le long du buste qui est fracturé du côté gauche.

4014 – Sans n^o d’inv. ; H 21,5 cm, 1 5,5 cm.
Terre ocre rose.
Minerve debout, face antérieure fracturée au niveau des coudes, un fragment de bouclier est placé à gauche de la déesse. Seule subsiste la jambe gauche fracturée au niveau du mollet. Le casque est surmonté d’un cimier, la tunique est décolletée en V, l’égide est ronde avec une tête de Gorgone mal dessinée, la tunique tombe en plis « serviette » réguliers ; sur la jambe, la tunique est indiquée par des incisions rectilignes obliques. La face postérieure manque à partir du milieu du dos.

41Colombières‑sur‑Orb9

42Les fouilles d’un sanctuaire, occupé du i^er au iii^e s. ap. J.‑C., ont mis au jour un ensemble très varié d’une cinquantaine de figurines. Cet ensemble comprend : une Vénus en terre blanche ; une Vénus avec un Amour en terre rouge ; une Minerve (cf. MAN n^o 450) en terre blanche ; un Priape en terre jaune ; un buste flavien ; un buste avec collier (cf. MAN n^o 822) ; un buste drapé avec un médaillon et une inscription de « M. Natti Arve »10 ; un couple (cf. couple de Chalon‑sur‑Saône, Dijon, 1985, n^o 246) ; un cavalier Horus, quatre têtes ; un personnage masculin coiffé du cucullus, avec un socle rond, terre beige mal cuite, la main gauche tient un objet indéterminé, la main droite tient une corbeille triangulaire pointe en bas descendant à mi‑jambes ; un personnage féminin avec bandeau et voile, à l’allure hanchée, socle droit devant rond derrière ; un personnage masculin, joueur de buxin ; un socle quadrangulaire ; un bras de statuette ; un cimier de Minerve en terre beige rose ; et toute une série d’animaux en terre blanche : 1 colombe11, 5 oiseaux, 5 coqs, 4 poules, 11 chiens assis, 3 chiens allongés, 2 chevaux, 2 taureaux, 2 lions‑vases.

43Octon12

44Des figurines ont été ramassées dans un fanum (i^er‑ii^e s. ap. J.‑C.) ; ces objets sont conservés à la mairie d’Octon, et présentent une typologie intéressante. Les figurines sont en bon état et les sujets sont variés (fig. 71 et 72).

45Le groupe des personnages

4615 – Sans n^o d’inv. ; H 14,5 cm sans socle, 1 7,5 cm.
Terre blanche.
Figurine restaurée : le buste a été recollé sur le socle.
Buste féminin, cheveux relevés « en haut diadème » (cf. MAN type II). de face, la tête est légèrement inclinée sur l’épaule gauche, le visage présente des traits réguliers, un nez un peu fort, et une bouche qui fait la moue. Les cheveux sont tirés vers le haut, à partir d’un premier rang de boucles et forment en haut du crâne un haut diadème (cf. MAN n^o 761). De dos, les cheveux sont tirés et représentés par des traits parallèles qui convergent vers un chignon en forme de « cheminée ronde » (cf. MAN n^o 748). L’ensemble repose sur un socle avec une « pastille » (cf. MAN n^o 762).
Un exemplaire de type voisin a été retrouvé dans le fanum de Colombières‑sur‑Orb13.

4716 – Sans n^o d’inv. ; H 14 cm, 1 4,5 cm. Terre blanche, ayant subi, peut‑être, une transformation, sous l’effet de la chaleur ? et présentant un aspect jaune cireux.
Vénus anadyomène : elle tient une mèche de cheveux de la main droite. La draperie passe sur le poignet gauche et descend sur la jambe du même côté. Sur la face antérieure, la figurine n’a ni tête, ni jambe à partir des mollets. Sur la face postérieure, le corps est mutilé : plus de bras gauche et de jambe droite à partir de la cuisse.

4817 – Sans n^o d’inv. ; H 10 cm, 14,5 cm. Terre blanche.
Seule subsiste la face postérieure, sans tête ni jambes à partir des genoux. Vénus anadyomène : la main droite est posée sur le haut de la cuisse, la main gauche sur la draperie qui descend sur le côté droit de la jambe. La draperie, placée à la gauche de la déesse, part de la main et descend le long de la jambe.

4917 bis – Sans n^o d’inv. ; H 2,7 cm, 12,8 cm.
Terre blanche.
Tête féminine, face antérieure, sans doute une tête de Vénus (cf. MAN n^o 82).

5018 – Sans n^o d’inv. ; H 12,5 cm, 16,5 cm.
Terre ocre.
Personnage debout portant une corne d’abondance. De face, les traits du visage sont effacés. Le bras gauche est replié et porte une corne d’abondance. Le bras droit descend le long du corps, la main est cassée ; elle tenait peut‑être un objet dont il ne reste qu’une aspérité ronde sur le socle. Les plis du vêtement sont visibles sur le bras droit, et un bourrelet en relief est passé en écharpe de l’épaule gauche sur la hanche droite. Dans le dos, les plis du vêtement sont à peine visibles.

5119 – Sans n^o d’inv. ; H 13 cm, 1 3,5 cm.
Terre ocre.
Personnage drapé de la tête aux chevilles dans un vêtement plissé (un cucullus ?). Face antérieure : les traits du visage ont très peu de relief et seuls les yeux et le nez sont visibles. La main droite est incisée sur le vêtement et semble tenir un objet rond, le bras droit est replié. Les plis du vêtement sont incisés en traits parallèles. Les pieds dépassent du manteau, en faible relief, et reposent sur un socle carré. La face postérieure est lisse.

52Les animaux

5320 – Sans n^o d’inv. ; H 13 cm, 14 , 2 cm.
Terre blanche.
Chien assis (cf. MAN n^o 1052). Face antérieure : le sujet est fracturé du museau à l’arrondi des pattes arrières. Une patte antérieure, détachée de la statuette, subsiste. La face postérieure est entière.

5421 – Sans n^o d’inv. ; H 7,54 cm, L 12 cm, 14,5 cm.
Terre blanche.
Pigeon (cf. MAN n^o 1149). La face gauche est entière. Le socle manque. La tête s’incline légèrement de côté, attitude typique du pigeon qui regarde en tournant la tête en l’air. L’œil est grand, incisé. Le camail est nu, sur les ailes les plumes sont courtes : elles sont représentées par des incisions en arètes de poisson. La face droite est fracturée de l’aile à la queue.

5522 – Sans n^o d’inv. ; H 6,5 cm, L 8 cm, 1 4,5 cm.
Terre blanche.
Poule (cf. MAN n^o 1162). Le bec, la queue et le socle manquent. L’œil rond est incisé, les ailes sont représentées par un bourrelet et les plumes par des incisions parallèles.

5623 – Sans n^o d’inv. ; H 4,5 cm, 12,5 cm.
Terre blanche.
Colombe (cf. MAN n^o 1134). On ne possède que la tête et le cou, le bec est brisé, face droite d’une colombe. Les plumes du cou sont imbriquées.

5724 – Sans n^o d’inv. ; H 5,5 cm, L 9,8 cm, 15cm.
Terre blanche, peinture ou vernis jaune doré.
Lapin‑vase (cf. MAN n^os 1110, 1113). Les quatre membres et le ventre sont alignés, la tête est relevée, les oreilles plaquées sur le dos et de chaque côté du goulot. L’orifice du goulot est placé entre les oreilles, l’anse est cassée.

5825 – Sans n^o d’inv. ; H 7 cm, L 10 cm, ép. 0,6 cm.
Terre blanche, bien cuite, recouvert d’une peinture jaune doré.
Porc‑vase14, partie droite de la figurine. La tête de l’animal est énorme par rapport au corps allongé, pattes repliées. Le goulot est situé derrière les oreilles, l’anse a été brisée.

59Fruit (fig. 69)

6026 – Sans n^o d’inv. ; H totale 7 cm, diam. 8,5 cm. Partie sup. : H 4 cm, ép. 0,6 cm, trou diam. 0,5 cm. Partie inf. : H 3 cm, ép. 0,6 cm, trou diam. 0,6 cm.
Terre blanche.
« Pomme de Calville » (cf. MAN n^o 1274) avec cinq protubérances. Pour la partie supérieure, une feuille se place entre chacune des protubérances. Au centre des feuilles, figure un relief circulaire incisé de quatre trous minuscules. Sur la face inférieure, il y a un trou dont le diamètre est plus grand que celui des cinq trous supérieurs.

61Saussan 15

62Dans un oppidum gallo‑romain du i^er s. ap. I.‑C., une Vénus anadyomène a été trouvée :

6327 – (Bru 334) ; H 7 cm, 1 5 cm.

64Terre blanche.
Vénus anadyomène (cf. MAN n^o 164). Corps de Vénus conservé depuis le thorax et s’arrêtant au‑dessus des genoux. La main gauche repose sur la draperie qui descend sur le côté gauche de la jambe, le pouce est écarté.

65Sète

66Les fouilles sous‑marines du Barrou, dans l’étang de Thau, ont mis au jour une tête féminine16 :

6728 – Sans réf.
Terre blanche.
Une tête féminine.

68GARD

69Baron

70« La Claparède », lors d’une prospection, un Risus aurait été trouvé17 ; don Ulysse Dumas, musée archéologique de Nîmes.

7129 – Inv. 900.1.105. ; H 5,8 cm, 1 (face) 4,1 cm, 1 (profil) 2,8 cm.
Terre blanche.
Risus, tête d’enfant chauve souriant, fracturé du côté gauche du front. Tout le buste et le socle manquent.

72Brignon, au lieu‑dit Serre‑de‑Brienne

73Dans un oppidum, des fouilles ont mis au jour :

7430 – Une figurine féminine aux traits empâtés18^.

75Sur la commune du Pin, au lieu‑dit Les Planes19

76Dans un dépotoir daté du haut Empire, 2 figurines ont été trouvées, elles font partie d’une collection publique et sont conservées dans la commune20.

7731– Inv. n^o 30 ou 22 ; H 7 cm, I 3,5 cm. Terre rose fine (fig. 71).
Un couple (cf. MAN n^o 562). Le relief est fortement érodé et les détails sont peu visibles pour distinguer l’homme de la femme. Face A : le personnage de droite est nu, sa main gauche est posée sous l’aisselle de l’autre personnage. L’autre personnage est à demi‑vêtu et tient le menton du personnage placé à sa gauche. Face B : le personnage nu a le bras droit tendu et sa main repose sur l’épaule droite du personnage à demi‑vêtu.

7832 – Inv. 22 ou 30 ; H 4 cm, L 7 cm.
Terre blanche (fig. 71).
Cheval, côté droit uniquement, sans tête, ni queue, ni jambes.

79Nîmes

80Au quartier des Oules, chemin d’Uzès, ramassage d’un Risus. Musée archéologique de Nîmes.

8133 – Inv. 921.1.67. ; H 5,3 cm, 14,8 cm, ép. 0,5 cm.
Terre blanc gris.
Risus, tête d’enfant chauve souriant (cf. MAN n^o 682), sans buste, ni socle ; le nez est cassé.

82Nîmes

83Nature du contexte inconnue, don Espérandieu, musée archéologique de Nîmes.

8434 – Inv. 921.1.67. ; H 7,6 cm, L 12 cm, 1 3,1 cm.
Terre blanche.
Un cheval, les quatre jambes manquent.

85AUDE

86Bram21

87Au cours d’un sondage a été trouvée une tête de figurine :

8835 – Inv. BRA 3.69. C3 ; H 3,5 cm, 1 2,5 cm.
Terre brun pâle.
Une tête de figurine, datée du i^er s. ap. J.‑ C. ; absence de détails pour identifier le sujet.

89Bram22

90Dans une fouille a été identifiée une tête féminine :

9136 – Inv. BRA. 133.85.10.1 ; H 3 cm, 1 3,5 cm.
Une tête de personnage féminin (cf. MAN n^o 535) ou de Minerve (cf. MAN n^o 450). Ses traits sont grossiers ; la main gauche tient une chevelure ; datée du i^er s. ap. J.‑C.

92Mas‑Saintes‑Puelles23

93Dans une fouille de sauvetage, du bassin situé dans la partie thermale d’une uilla, a été trouvé un fragment de figurine :

9437 – Inv. MSP BER 89.1802.
Terre blanche.
Fragment non identifié.

95Mireval‑Lauragais

96Dans le sondage d’une uilla d’époque tibérienne24, a été trouvé un fragment de Vénus :

9738 – Inv. Mir ENC 74 S1 ; H 4 cm, 1 3,5 cm.
Terre blanche.
Un fragment de Vénus du type « tenant un objet muni d’un anneau »25.

98Leucate

99Dans une grotte, 208 fragments de statuettes ont été trouvés26. Les figurines sont toutes brisées sauf deux27. La grande majorité est réduite à de très petits fragments. Les figurines ont très peu de relief et un aspect savonneux. La terre est de couleur ocre jaune et ocre rose. Sur 208 tessons, 76 tessons de 3 ou 4 cm de long sur 2 à 4 cm de large ne peuvent être identifiés. 130 tessons ont pu être classés selon la typologie précédente (tabl. xii).

100Quelques exemplaires de ce matériel sont présentés fig. 73 :

10139 – LCF 188 ; H 9,2 cm, 1 7 cm, ép. 1 cm.
Terre ocre rose.
Déesse protectrice.

10240 – LCF 191 ; H 9 cm, 1 3,5 cm, ép. 0,7 cm.
Terre ocre rose.
Personnage drapé.

10341 – LCF 80 ; H 4 cm, 1 3,2 cm, ép. 0,4 cm.
Terre ocre rose.
Tête de Minerve.

10442 – LCF 211 ; H 3,5 cm, 1 3,2 cm, ép. 0,3 cm.
Terre beige.
Socle de cucullatus (même typologie que celui d’Octon n^o 19).

10543 – LCF 171 ; H 5,5 cm, 1 4,5 cm, ép. 0,6 cm.
Terre ocre rose.
Personnage assis de profil, genre « enfant se retirant une épine ».

10644 – LCF 85 ; H 6 cm, 1 2,5 cm, ép. 0,5 cm.
Terre ocre rose.
Cucullatus.

10745 – LCF 217 ; H 7 cm, 12,4 cm, ép. 0,9 cm.
Terre grise.
Personnage féminin drapé.

10846 – LCF 170 ; H 5,5 cm, 1 3,5 cm, ép. 0,5 cm
Terre ocre rose.
Nutrix.

10947 – LCF 31 ; H 3,5 cm, 1 2,5 cm, ép. 0,5 cm.
Terre ocre rose.
Bas de draperie, avec incisions.

11048 – LCF 45 ; H 3,2 cm, 1 2,2 cm, ép. 0,5 cm.
Terre ocre rose.
Tête féminine.

11149 – LCF 30 ; H 7 cm, 13 cm, ép. 0,5 cm.
Terre ocre rose.
Personnage drapé tenant une « bourse » dans la main droite.

11250 – LCF 208 ; H 7 cm, 1 3 cm, ép. 1,2 cm.
Terre beige.
Jambe gauche de Vénus avec draperie, face antérieure.

11351 – LCF 192 ; H 6,2 cm, 1 3,5 cm, ép. 1,2 cm.
Terre ocre rose.
Socle de déesse protectrice.

11452 – LCF 92 ; H 5,2 cm, 1 4 cm, ép. 0,8 cm.
Terre ocre rose.
Vénus, face antérieure.

11553 – LCF 194 ; H 8 cm, 1 5 cm, ép. 1,5 cm.
Terre ocre rose.
Vénus, le dos et la tête, face postérieure uniquement.

11654 – LCF 17 ; H 9,5 cm, 13 cm.
Terre ocre rose.
Cucullatus.

117Tous les clichés ont été pris par A. Touzillier, sauf les n^os 24, 25, 26 réalisés par R. Majurel, et les nos 31, 32 réalisés par M. Paris.