Avant‑propos
p. 9‑10
Texte intégral
1Cette publication ne saurait paraître sans que soient précisées les circonstances dans lesquelles elle vit le jour. Dans le cours des années 1960‑70, la direction des Antiquités préhistoriques de Franche‑Comté ne disposait pas d’un personnel nombreux, comme ses voisines d’ailleurs. Une collaboration étroite avec les archéologues amateurs de la région s’imposait donc. Collaboration utile pour aboutir à un sauvetage efficace des vestiges menacés, collaboration efficace pour conduire une étude scientifique de l’environnement, des monuments et des matériels en vue d’une interprétation solide des données de fouille.
2Depuis longtemps déjà, revues spécialisées, livres techniques ou cénacles débattent des rapports entre amateurs et professionnels de la pré‑ et protohistoire. Discussions assez vaines au demeurant. Rien de tel ici. Faute de moyens, le directeur des Antiquités préhistoriques de Franche‑Comté, le professeur J.‑P. Millotte, recourut à une équipe particulièrement active d’habitants de la région de Pontarlier sous la direction du peintre P. Bichet, bien connu pour son active collaboration avec le volcanologue H. Tazieff. Tous ces hommes et ces femmes qui, pendant de longues années, se penchèrent sur le sol de la « Chaux d’Arlier » (fig. 1) étaient des amoureux de leur terroir du haut Jura. En connaissant les moindres détails topographiques, ils devinrent rapidement des prospecteurs sagaces et des protecteurs exigeants du patrimoine archéologique de leur contrée. Bien encadrés par le personnel de la direction des Antiquités et par leur mentor, P. Bichet, solidement armés de connaissances géologiques, géographiques et historiques, ils dépassèrent rapidement le stade de simples curieux pour atteindre celui d’amateurs éclairés. Au fil des ans, ils apprirent à mieux disséquer le sol, reconnaître les structures funéraires, procéder à des relevés soigneux, P. Bichet se chargeant de coordonner les efforts de tous, de multiplier les clichés et de rédiger des rapports. Cependant, on soulignera que cette tâche passionnante sans doute, mais pénible au demeurant, n’aurait pu être menée à bien sans un esprit de parfaite camaraderie qui engendrait la bonne humeur et aplanissait les petits heurts inévitables dans un groupe de joyeux et solides compagnons.

FIG. 1 – Situation générale de la Chaux d’Arlier.
3Les auteurs aimeraient rendre ici un hommage à tous ceux qui voulurent bien les aider et soutenir leur action. Que ceux qu’ils pourraient oublier, sans aucune mauvaise intention, ne leur en tiennent pas rigueur.
4D’abord, le soutien moral, scientifique et financier de la sous‑direction de l’Archéologie, alors service des Fouilles, animé par J. Gazagnes assisté du Conseil supérieur de la recherche archéologique, le relais étant assuré par MM. J. Delarozière et C. Vallet. Ensuite, sur le plan régional, MM. M. Campy et J.‑P. Jacob surent faciliter la tâche de l’équipe jadis animée par J.‑P. Millolte. Une subvention du ministère de la Culture et de la Communication permit la mise au point et l’achèvement de cette publication.
5Dès le début des opérations, R. Joffroy alors conservateur au musée des Antiquités nationales ne ménagea pas ses conseils aux fouilleurs, qui profitèrent aussi des avis du professeur G. Vallet et du docteur W. Drack, conservateur des Antiquités et Monuments du canton de Zürich (Suisse).
6Scientifiques éminents et fouilleurs anonymes participèrent à ces investigations. Que soit évoquée ici la mémoire d’un ami fidèle, J.‑P. Jequier, archéologue cantonal de Neuchâtel, trop tôt et tragiquement disparu lors d’une fouille subaquatique et celle du docteur Marguet cet infatigable médecin, véritable coureur de pistes et amateur passionné, qui sillonna l’Arlier pendant longtemps.
7Composée d’abord de membres de la section du haut Doubs du Club alpin français, l’équipe de fouille reçut rapidement le renfort d’amateurs enthousiastes : M. Maugain, H. Scheidegger, J. Monti, M. Minard, G. Signe, P. Heyer, B. Chauvin, M. Dichamp et tous les autres. Une mention particulière sera attribuée à M. Sobritz qui, durant ces dernières années, consacra toutes ses vacances à la fouille et le reste de son temps à présenter et conserver avec amour la belle collection désormais exposée au musée municipal de Pontarlier dirigé par J. Guiraud.
8Que soient remerciés aussi les maires des communes et les propriétaires des terrains concernés par ces recherches. Leur compréhension, leur précieux appui facilitèrent beaucoup les rapports courtois noués avec les habitants des villages de l’Arlier qui, venus souvent en curieux sur les sites fouillés, essayèrent de mieux comprendre le lointain passé de leur région.
9Sans oublier enfin M. D. Blondeau qui, au temps où il était maire de Pontarlier, décida et réalisa avec le concours de sa municipalité le musée de Pontarlier, projet vieux de trois générations et dont les élégants locaux abritent aujourd’hui la totalité des mobiliers de l’Arlier, en attendant que viennent se joindre à ce riche dépôt d’autres pièces conservées ailleurs, et provenant de découvertes fortuites ou d’anciennes fouilles faites dans les environs.
10Une mention particulière doit être décernée à H. Dartevelle qui se chargea de l’illustration graphique de l’ouvrage. A. Richard, documentaliste à la direction des Antiquités de Franche‑Comté, apporta d’utiles compléments à la bibliographie. Enfin ce travail de synthèse peut aujourd’hui être publié grâce à l’appui administratif et technique de J.‑P. Jacob, ancien directeur des Antiquités de Franche‑Comté, de son successeur C. Mordant et du conservateur J.‑F. Piningre. Sans oublier V. Bichet qui se chargea de la saisie du manuscrit et de sa mise au point définitive. Tâche ardue menée à bien dans un temps très court pour ne point retarder une publication qui se veut un apport à une meilleure connaissance de l’âge du Fer en Europe.
11N.B.
12Les toponymes ou microtoponymes désignent soit des lieux‑dits, soit des écarts, fermes et hameaux. Certaines appellations de circonstance sont signalées par des guillemets afin de les distinguer du lieu‑dit cadastral. Les numéros des objets figurant sur les figures correspondent à ceux des plans et précisent l’emplacement des mobiliers.
13Des fragments de bronze ou de céramique peu identifiables n’ont pas été représentés. Deux objets très voisins correspondent parfois à un même numéro du plan. Sauf précisions contraires, tous les objets représentés dans les figures sont en bronze.
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