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Sallèles-d’Aude

 | 
Fanette Laubenheimer

Chapitre 4. La variété productions céramiques

Abstract

Les productions répondent à une double demande concernant d’une part la construction, avec 18 catégories de matériaux, et d’autre part l’alimentation avec des objets consacrés à la cuisine ou à la consommation (37 types), et au transport des denrées : les amphores Gauloise 4 produites par milliers. Les pesons, voués aux activités de tissage, tiennent une moindre place. Chacune des catégories d’objets est définie par ses caractéristiques technologiques, ses dimensions et, suivant les cas, son poids et sa capacité. Un traitement statistique simple permet de mettre en évidence la présence de séries et de modules, et de repérer les évolutions dans le temps. La gamme des céramiques communes comporte une majorité de formes fermées, dont la fonction peut être parfois définie. Au reste, dans la plupart des cas, la contenance est calibrée sur une unité de volume courante pour un usage quotidien. L’ensemble riche et varié des productions céramiques de Sallèles‑d’Aude offre désormais une référence d’origine et de chronologie pour un matériel généralement mal connu. La création de l’amphore Gauloise 4, fait saillant de l’économie de la Narbonnaise, témoigne d’un renforcement de la viticulture qui s’oriente vers un commerce d’exportation régional et lointain.

Testo integrale

4.1 Introduction

1L’argile est un matériau très largement répandu dans la nature et dont l’exploitation est peu onéreuse et aisée : il suffit de disposer d’eau et de bois. D’où la masse d’objets en céramique qui ont été produits depuis le Néolithique, communs ou luxueux.

2Dans un atelier rural comme celui de Sallèles, l’argile est utilisée à fabriquer des objets utilitaires de toutes sortes, qui mettent en jeu deux techniques de façonnage : le moulage et le tournage. La pâte calcaire est utilisée pour l’ensemble des objets cuits. Laissons de côté certaines lampes et vases à parois fines dont l’origine locale n’est pas encore attestée par analyse.

3Les productions répondent à une double demande, concernant d’une part la construction, avec divers matériaux, d’autre part l’alimentation, avec des objets consacrés à la cuisine, à la consommation et au transport des denrées. Les objets liés à d’autres besoins, tel le tissage (pesons), tiennent une moindre place.

4L’atelier se définit comme un véritable complexe spécialisé dans la production en série de céramiques. Sa position dans l’organisation du territoire environnant laisse envisager une unité, autonome par rapport aux villas voisines, qui produit de la céramique pour la vendre (Laubenheimer 1985 : 214).

5Nous étudierons successivement les diverses productions : les matériaux de construction, la vaisselle commune, les amphores, les pesons.

4.2 Les matériaux de construction

6Les cartes de répartition des objets en surface montrent que le sud du quartier artisanal, qui n’est pas fouillé, est consacré spécifiquement à la production de matériaux de construction. Dans la zone nord, ils apparaissent aussi, mais en moindre quantité et se mêlent aux autres produits. C’est donc d’une image incomplète dont nous disposons aujourd’hui, et pourtant la variété des fabrications connues est grande. Nous les étudierons en suivant leur fonction dans le bâtiment.

  • 1 La production par l’un de nous, Michel Perron d’Arc, d’une gamme de matériaux en modèles réduits, m (...)
  • 2 Nous remercions chaleureusement J. Lleres, ingénieur informaticien, auteur du programme sur microor (...)

7Dans un lieu de productions aussi variées, il est essentiel, pour chacune des catégories d’objets (fig. 59), de définir, à partir d’un choix de paramètres adéquats, les caractéristiques moyennes des dimensions et éventuellement du poids. Ainsi s’ouvre la possibilité de détecter la présence de séries, de modules et de repérer, le cas échéant, une évolution des valeurs dans le temps. Suivant une démarche désormais familière (Arcelin‑Pradelle, Laubenheimer 1985 : 236 sq.), mais que nous appliquons pour la première fois à des objets moulés1, nous utilisons un programme statistique simple, avec, pour chaque variable, tracé de l’histogramme, comparaison au tracé de la courbe d’une distribution gaussienne et calcul du khi2 2.

Fig. 59 – Typologie des matériaux de construction fabriqués dans l’atelier du Clots de Raynaud à Sallèles‑d’Aude.

8La représentativité des 18 catégories définies est très inégale ; si, dans plusieurs cas, les résultats sont d’un grand intérêt, dans d’autres, l’échantillonnage est insuffisant et les objets incomplets. Néanmoins, il est important de préciser tous les descripteurs retenus : ils seront utilisés pour le matériel des fouilles à venir de Sallèles et faciliteront les comparaisons avec des matériaux venant d’autres sites.

4.2.1 La couverture des toitures

No 1 Les tegulae (Fig. 60, no 1)

9Les tuiles rectangulaires conçues pour être emboîtées (tegulae) sont caractérisées par leurs encoches latérales supérieures à l’avant, inférieures à l’arrière. Deux tracés au pouce le long des bords latéraux assurent, au moment du moulage, le calage de l’objet dans le cadre en bois et l’ajustement des rebords, lissés dans le même geste, par le passage de la paume de la main.

Fig. 60 – Dimensions et poids : 1 des tegulae ; 2 des imbrices.

10L’échantillonnage, abondant, est constitué de tegulae trouvées dans tous les bâtiments artisanaux, de l’état I à l’état V. Dans un premier temps, nous l’avons considéré globalement. Pour les douze paramètres de dimensions sélectionnés, des longueurs, des largeurs, des épaisseurs (fig. 61, no 1), la distribution des effectifs se fait de façon homogène : elle suit systématiquement la règle de normalité. Le module proposé utilise, pour les dimensions principales, le pied romain :

  • longueur moyenne : 57,4 cm ± 2, soit 2 pieds (59,4 cm), ou 8 palmes ;

  • largeur moyenne : 43,6 cm ± 2, soit 1,5 pied (44,5 cm), ou 6 palmes.

Fig. 61 – Evolution de la longueur des tegulae dans le temps : 1 distribution globale de l’échantillonnage ; 2 tuiles de la 1re moitié du Ier s. (en hachuré les tuiles augustéennes); 3 tuiles de l’époque flavienne jusqu’au milieu du IIe s.; 4 tuiles du IIIe s.

11Cependant, l’échantillonnage rassemblé s’étale dans le temps du début du ier s. au iiie s. Pendant cette longue période, le module de la tegula est‑il resté constant ? Pour affiner l’observation, une sélection du matériel daté en stratigraphie a été opérée. Elle offre trois groupes chronologiques :

12– groupe 1, tegulae du début du Ier s. jusqu’à l’époque de Néron, dans les bâtiments II, III et les cours IV et V ;
– groupe 2, tegulae de l’époque flavienne jusqu’au milieu du iie s. dans le bâtiment I ;
– groupe 3, tegulae du iiie s. dans le bâtiment VI.

13Le tableau XIII indique les dimensions moyennes des 8 paramètres et leur distribution par rapport à la loi normale.

Tableau XIII – Distribution des dimensions des trois groupes de tegulae (en mm). Groupe 1 : tegulae des bâtiments II, III et des cours IV et V, du début du Ier s. à l’époque de Néron ; groupe 2 : tegulae du bâtiment I, de l’époque de Néron au milieu du IIe s. ; groupe 3 : tegulae du bâtiment VI, IIIe s. Loi normale : + l’hypothèse de normalité est acceptée ;  l’hypothèse de normalité est rejetée ; x le test du khi2 est impossible, l’échantillon étant trop faible.

14La moitié des paramètres restent stables dans le temps : la hauteur maximale du bord et sa largeur, la largeur du tracé au doigt et l’épaisseur de la tuile. Pour les autres dimensions, on remarque des tendances, sans qu’il y ait de franche coupure d’un groupe à l’autre. La longueur des encoches supérieures et inférieures croît dans le temps de façon notable, puisqu’elle augmente de plus de 1 cm en moyenne au total. Parallèlement, la longueur totale de la tuile décroît nettement : elle perd 4 cm en moyenne entre la première moitié du ier s. et le iiie (fig. 61, nos 2, 3, 4). On s’éloigne peu à peu de l’étalon initial fondé sur le double pied. La largeur des tuiles suit une évolution plus anarchique, diminuant d’abord pour revenir à l’étalon de 1,5 pied. Un échantillonnage plus large permettra de trancher sur la réalité de cette fluctuation.

15Les données sur le poids des tegulae (16 kg en moyenne pour les plus lourdes) sont trop rares pour permettre de suivre une évolution.

16Sur l’ensemble de l’échantillon, l’effet du moulage ne transparaît pas. On aurait pu s’attendre, en effet, à une coupure brusque de la distribution des mesures, le moule jouant un rôle contraignant de butoir. En réalité, la distribution normale de tous les paramètres s’explique sans doute par l’ampleur d’un échantillon qui prend en compte des objets issus de nombreux moules, eux‑mêmes sujets à fluctuations.

17On serait tenté de voir une correspondance entre la mile de 2 pieds de long fabriquée à Sallèles au ier s. et la tegula bipedalis de Vitruve (V, X). En réalité, par tegulae, Vitruve désigne ici des briques carrées formant un dallage (Adam 1984 : 171, n. 58). Au reste, une grande variété dans les dimensions des tuiles en Gaule ressort du premier bilan dressé par Blanchet (Blanchet 1920 : 203), qui note cependant : « Il est assez remarquable que des tegulae ayant exactement la même longueur (0,55 m) et la même largeur (0,40 m) aient été trouvées dans des régions éloignées ». D’autres tegulae, découvertes plus récemment dans des ateliers de tuiliers tels que Saintes (Charente‑Maritime), Trouhant (Côte‑d’Or) ou Couladère (Haute‑Garonne), ou encore dans des épaves dont elles composent une partie importante du chargement, comme dans six bateaux de la Côte d’Azur (Joncheray 1987 ; Pollino 1987), confirment ces tendances. D’après les premières indications, les tuiles de Saintes, datées entre 50 et 130‑150 de notre ère (Vernou, Vienne 1987), et celles de Couladère du ier s. (Manière 1971) se rassemblent autour d’une longueur de 48 cm pour une largeur de 40. Celles de Trouhant (Martin I960) sont plus petites : 40 x 27 cm. En revanche, les tuiles des six épaves provençales, plus grandes, mesurent entre 53 et 56 cm de long et 40 à 43 de large. Deux chargements (épaves du Sécanion et des Roches d’Aurelle) sont datés l’un des deux dernières décennies avant notre ère, l’autre des années 60‑80 ap. J.‑C. Sous le Haut Empire des divergences certaines apparaissent dans le calibrage des miles, que nous sommes loin d’appréhender globalement, faute d’étude systématique. Les tuiles de Sallèles, avec leurs 2 pieds de long, se classent parmi les plus grandes en Gaule. Une situation aussi diversifiée se profile en Italie où il ne semble pas y avoir non plus de normalisation (Adam 1984 : 230).

18Les timbres sont absents, en règle quasi générale, des productions sallèloises ; en revanche, les marques digitées apparaissent fréquemment sur les tegulae et sur ce seul matériau. La signature au doigt, sorte de marque de tâcheron, comme sur les amphores G.4 de l’officine, est placée systématiquement sur la partie supérieure de la tuile, à l’avant, au‑dessus des encoches inférieures qui vont recouvrir la tuile suivante. La marque reste ainsi visible. La fragmentation du matériel ne permet pas d’en calculer globalement la fréquence. Seize marques différentes ont été identifiées (fig. 62) ; signes anecdotiques ou lettres, elles se répartissent en 6 familles (fig. 63) ;

19– le demi‑cercle, comportant 1, 2, 3 ou 4 tracés, est la marque la plus fréquente ;
– une sorte d’alpha à 1, 2, 3 ou 4 tracés également, a la deuxième occurrence ;
– vient ensuite le V à deux ou trois tracés ;
– plus rares sont les « fleurs de lys » avec ou sans dard et double tracé ; la spirale tracée de droite à gauche ou de gauche à droite ; et le tracé sinueux à deux ou trois lignes.

Fig. 62 – Typologie des marques digitées sur tegulae.

Fig. 63 – Fréquence des marques digitées sur tegulae.

20Les marques digitées sur les amphores de Sallèles sont différentes : sont‑elles fabriquées par des tourneurs spécialisés ou bien l’artisan unique changerait‑il de marque suivant les objets fabriqués ? La première hypothèse est sans doute la plus vraisemblable.

21Les tegulae ont été produites à Sallèles dès les débuts de l’atelier, notamment dans le petit four 4. Il est clair que leur cuisson n’implique ni une forme ni une taille de four particulier. En effet, au cours de la vie de l’officine, la morphologie et la capacité des fours évoluent et la production des tegulae se perpétue.

22Leur abondance sur le site, par rapport aux autres matériaux de terre cuite, s’explique par les remplois multiples que les anciens faisaient de tegulae, entières ou fragmentaires : elles apparaissent dans la quasi‑totalité des murs ; on les utilise pour construire des seuils, des tombes, des fours, border des bassins de décantation, élever des piliers... Dans un site où la pierre est assez rare, la tuile devient un matériau universel.

No 2 Les imbrices (Fig. 60, no 2)

23Moulées sur un support qui maintient la forme pendant le séchage, les imbrices sont plus larges et plus hautes à l’avant (vers le bord du toit) qu’à l’arrière (vers le faîte du toit), ce qui permet, en les emboîtant, de ménager une couverture étanche.

24L’ensemble de l’échantillonnage, pour les six paramètres mesurés, offre une distribution régulière des dimensions, suivant la loi normale. La quasi‑totalité du matériel provient des bâtiments II et III et de la cour IV. Il appartient au ier s., jusqu’à l’époque de Néron. Quelques échantillons seulement (3 exemplaires entiers et deux fragmentaires), datés du iiie s. (bâtiment VI), se signalent par leur taille plus petite (les tuiles sont à la fois plus étroites et plus courtes). La différence sur la longueur, très sensible, passe de 51 cm en moyenne à 43 cm (fig. 64), qui serait proche d’un module de 1,5 pied. On souhaiterait un échantillon plus large, pour confirmer cette tendance dans l’évolution de la forme, qui est, au reste, parallèle à celle des tegulae. L’absence de correspondance entre la longueur des imbrices et celle des tegulae. plus importante, est voulue pour créer un décalage entre les joints horizontaux des tuiles plates et ceux des tuiles rondes et assurer une meilleure étanchéité. Le poids moyen des imbrices est de l’ordre de 3 kg. Pour une toiture, 6 tegulae et 9 imbrices sont nécessaires pour couvrir 1 m2 ; elles pèsent au total 123 kg !

Fig. 64 – La distribution des imbrices suivant la longueur montre une forte diminution pour les trois exemplaires du IIIe s. (en hachuré) par rapport aux autres datés du Ier s.

25Comme les tegulae, les imbrices ont été produites pendant toute la période de fonctionnement de l’atelier, et dans tous les fours. Elles sont notamment nombreuses dans le comblement de la salle de chauffe du four 6 et, encore empilées horizontalement, ou en oblique, ou même verticales, sur la sole du four 4 (Laubenheimer et al. 1979 : fig. 10, 11, 12 et ici même fig. 23). Mais leur présence sur le site s’explique aussi, en dehors des toitures, par des remplois, moins fréquents toutefois que pour les tegulae. Des imbrices entières servent de canalisation, d’autres, réduites à l’état de petits fragments, sont disposées en lits, en alternance avec les tegulae, dans la construction des murs, des fours ou des piliers liés à la terre.

No 3 Les antéfixes (Fig. 59, no 3)

26La production d’antéfixes se manifeste par un petit lot de 5 exemplaires fragmentaires, dont seule la partie supérieure est conservée (fig. 65). La pâte, beige et fine, est identique à celle des tuiles. Le décor de palmettes connaît des variantes : l’échantillonnage correspond à 5 moules différents. Les antéfixes sont réparties dans l’ensemble du quartier artisanal, dans des couches des ier et iie s.

Fig. 65 – Les quelques exemplaires d’antéfixes de l’atelier. Echelle 1/4.

4.2.2 Les matériaux concernant les élévations

No 4 Les briques crues (Fig. 66, no 4)

27Les briques crues ont été largement utilisées sur le site, mais la trace de leur conservation reste exceptionnelle. La pauvreté de notre échantillonnage permet tout juste de montrer qu’elles sont faites par moulage suivant des calibres variés pour la longueur et la largeur, alors que l’épaisseur, de 8 cm, semble constante. La pâte, grossière, comporte un limon orangé, des graviers, des coquilles et des traces de végétaux. Les briques crues sont utilisées pour la construction du laboratoire des fours au début du ier s. : four 4 et four 6 dont le mur a basculé dans la fosse (fig. 27). Dans la construction du four 3, au cours de la seconde moitié du ier s., les briques n’apparaissent plus que dans l’assise inférieure du mur du laboratoire, lui‑même en tuiles de récupération liées à l’argile. Les briques crues interviennent encore au iii s. dans l’élévation du four 7.

Fig. 66 – Dimensions : 4 des briques crues ; 5 des briques biseautées ; 6 des briques rectangulaires.

No 5 Les briques biseautées (Fig. 66, no 5)

28Les briques biseautées sont destinées à la construction des arcs qui, sur le site, soutiennent systématiquement la sole des fours. Nous les avons retrouvées en place dans les fours 3, 4 et 6 et guère ailleurs dans les fouilles. Les briques des fours 3 et 4, masquées par une couche protectrice de torchis, ne sont pas utilisables dans notre échantillonnage statistique. Celui‑ci comprend donc des individus d’un seul four, le no 6 : bien visibles, ils ont été mesurés dans de bonnes conditions. Nous avons affaire à une population particulière qui a toutes chances d’avoir été fabriquée en série au même moment. La distribution des dimensions des quatre paramètres retenus est, en effet, très caractéristique (fig. 67). Dans aucun des cas elle ne se rapproche d’une distribution normale. L’épaisseur minimum de 26 échantillons impressionne par sa précision : toutes les mesures sont comprises entre 5,0 et 5,1 cm. L’épaisseur maximum de 39 échantillons se joue sur 0,5 cm. La majorité des individus est tassée à droite de l’histogramme, mais aucun d’eux ne dépasse le seuil des 7,1 cm. Même phénomène pour la longueur et pour la largeur. On soulignera la très grande précision de la longueur répartie pour 21 objets entre 33,5 et 34 cm. De telles distributions des mesures font apparaître l’effet du moule : il impose une dimension maximale que le potier cherche à obtenir, mais qu’il ne peut dépasser ; en revanche, il autorise des dimensions inférieures au seuil imposé.

Fig. 67 – La distribution des briques biseautées pour les quatre dimensions est très caractéristique, par la forte concentration des individus sur la droite de l’histogramme, d’une production moulée.

No 6 Les briques rectangulaires (Fig. 66, no 6)

29Réparties en petite quantité à la surface et dans les fouilles, les briques rectangulaires ont fourni un échantillonnage restreint, au travers duquel apparaissent des différences qui laissent envisager plusieurs modules.

Nos 7 et 8 Les briques à encoches positives ou négatives (Fig. 68, no 7 et 8)

30Les briques à encoches positives ou négatives sont mal représentées par des exemplaires trop rares et incomplets. L’encastrement de l’une dans l’autre est tout à fait possible d’après les dimensions. Il n’est pas exclu, en l’absence d’objet entier, qu’une brique unique porte des encoches positives à une extrémité et négatives à l’autre. Dans ce cas, nous aurions affaire à des « briques à tenon » (Mayet 1971) ou « briques claveaux » (Monturet, Rivière 1986 : 245), bien connues dans les constructions romaines (Finker 1986).

No 9 Les briques circulaires (Fig. 68, no 9)

31Traditionnellement utilisées pour la construction des pilettes d’hypocauste, les briques circulaires sont produites à Sallèles, comme en témoigne l’exemplaire unique trouvé à ce jour.

No 10 Les briques carrées (Fig. 68, no 10)

32Les briques carrées, utilisées aussi pour des pilettes, apparaissent dans la construction des murs sur le site. Leurs dimensions moyennes se distribuent suivant la loi normale. Deux exemplaires complets pèsent respectivement 2,71 et 2,57 kg.

Fig. 68 – Dimensions des briques : 7 à encoches négatives ; 8 à encoches positives ; 9 circulaires ; 10 carrées.

4.2.3 Les matériaux de revêtement

No 11 Les carreaux (Fig. 69, no 11)

33Relativement fréquents sur le site, les carreaux sont rarement conservés entiers, si bien que l’échantillonnage mesuré est faible. Pour que l’enduit adhère mieux, une face du carreau est griffée au peigne.

No 12 Les briquettes (Fig. 69, no 12)

34Les briquettes sont totalement absentes des niveaux des ier et iie s. ; tout se passe comme si leur production apparaissait au iiie s. Elles sont en effet fréquentes dans le bâtiment VI, où elles n’appartiennent pas toutefois à une structure organisée en place. A l’exclusion de deux ou trois échantillons marginaux, les briquettes se rassemblent dans un groupe unique, caractérisé par des valeurs très peu dispersées : 7,8 à 8,9 cm pour la longueur, 1,8 à 2,0 cm pour l’épaisseur, 5,2 à 5,6 cm pour la largeur ; le poids moyen est de 127 g. Comparées aux briquettes de l’atelier de Saint‑Just dans l’Ardèche, celles de Sallèles ressemblent étroitement à celles du groupe 1 de Saint‑Just, le plus important, et ce n’est sans doute pas le fait du hasard (Laubenheimer, Odiot, Leclère 1989).

No 13 Les briques mammatae (Fig. 69, no 13)

35La production de briques mammatae s’est révélée par la présence de quelques‑uns des éléments saillants portant à leur base des traces d’arrachement. Aucun exemplaire complet n’a été découvert. Cette fabrication est associée au comblement du four 6, vers 40 ou avant.

FIg. 69 – Dimensions et poids : 11 des carreaux ; 12 des briquettes ; 13 des briques mammatae ; 17 d’une brique d’évacuation.

4.2.4 Les canalisations

No 14 Les tuyaux à section rectangulaire (Fig. 70, no 14)

36Quelques éléments de ces tuyaux, utilisés généralement comme conduits de chaleur, apparaissent à Sallèles, sans chronologie bien définie. L’échantillonnage, faible, permet d’observer la régularité de l’épaisseur et la dispersion de la largeur : une variation de 3 cm laisse pressentir divers modules.

No 15 Les canalisations ouvertes (Fig. 70, no 15)

  • 3 Nous devons la découverte à Guy Rancoule, que nous remercions pour l’étude qu’il nous a permis de m (...)

37Le système de canalisations emboîtées et placées sur le sol à l’air libre est attesté dans les productions sallèloises, au milieu du iie s., dans le comblement du four 3. L’échantillonnage local est, au reste, très limité. Il vient de s’enrichir toutefois de la découverte d’une canalisation de ce type, avec 21 éléments encore en place, à quelques kilomètres de l’atelier, à Ginestas3. Son aspect est tout à fait identique à celui des productions de l’atelier de Sallèles qui en est vraisemblablement l’origine. C’est pourquoi nous étudierons globalement le matériel. Les dimensions des 10 paramètres retenus sont très groupées. L’effet du moule est bien visible sur la dispersion des largeurs (fig. 71). On peut vérifier que le système d’emboîtement fonctionne bien, d’après les dimensions prévues à l’avant et à l’arrière du canal.

No 16 Les tuyaux à section circulaire (Fig. 70, no 16)

38Les tuyaux à section circulaire sont connus dans la panoplie des productions sallèloises au milieu du iie s., dans le comblement de la fosse du four 3 ; nous donnons quelques indications de dimensions à titre d’information, la pauvreté de l’échantillonnage nous interdisant d’aller plus loin.

Fig. 70 – Dimensions : 14 des tuyaux à section rectangulaire; 15 des canalisations ouvertes ; 16 des tuyaux à section circulaire.

Fig. 71 – Dimensions et poids des éléments d’une canalisation ouverte trouvés en place à Ginestas. En haut, l’histogramme des objets, suivant la largeur, montre bien l’effet du moule avec l’accumulation des individus dans la colonne de droite.

4.2.5 Les autres matériaux

No 17 Les briques d’évacuation (Fig. 69, no 17)

39Produit connu, mais peu fréquent, la brique d’évacuation apparaît à Sallèles en un seul exemplaire, réemployé en dallage de l’alandier du four 4, au début du Ier s. Au centre de la brique carrée, un trou circulaire est aménagé pour assurer sans doute une évacuation d’eau.

No 18 Les vases pour voûtes (Fig. 72, no 18)

40Des vases‑matériaux pour la construction de voûtes ont été fabriqués à Sallèles dès le début du i" s. de notre ère. Le laboratoire du four no 4 était ainsi couvert d’une voûte de vases emboîtés. Elle a été retrouvée, en partie effondrée, sur la sole où l’on compte un minimum de 120 pots conservés : 28 complets, 86 cols et 92 fonds après restauration. En dehors du four et de ses abords (salle du bâtiment II, fosse du four 4 et fosse 1001 dans la cour V), ce type de vase n’est pas répandu sur le site. Il s’agit d’une forme très simple d’urne sans anse (fig. 40, no 3). Le fond plat est demeuré brut de tournage et conserve presque toujours la trace de la coupure du fil. Il n’a même pas été ébarbé. La panse a été obtenue en deux temps et se compose d’une partie inférieure divergente à laquelle succède, sans pliure, une partie convergente, très courte. La lèvre à inflexion externe est obtenue en rabattant la pâte vers l’extérieur. La pression de soutien nécessaire dans ce geste crée une gorge lisse à la liaison lèvre‑panse. La pression opposée des doigts des deux mains a imprimé sur la panse une spirale lisible aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur, grâce à la plasticité de la pâte. Pour une forme aussi simple et facile à répéter, le temps de montage d’un vase ne devait pas excéder la minute. La recherche d’une exécution rapide se lit aussi dans l’absence totale de traitement complémentaire : ébarbage, tournassage ; plus encore, on n’a pas enlevé les petites mottes d’argile tombées dans le vase pendant le tournage, et le plan de pose n’est, en général, pas parallèle à celui de l’ouverture. Par rapport à la vaisselle, autrement plus soignée, il est clair que les vases‑matériaux de construction ne sont voués ni à être vus, ni à être remplis.

Fig. 72 – Dimensions et capacité des vases pour voûtes.

41La distribution des dimensions des vases selon les huit paramètres mesurés (fig. 72, no 18 et fig. 73) suit régulièrement une distribution gaussienne. Il s’agit bien d’un seul groupe, qui comporte tous les intermédiaires entre les extrêmes (fig. 74), fabriqué certainement par un seul potier. La précision la plus grande est apportée sur les diamètres et non sur les hauteurs, suivant une règle générale pour la céramique tournée (Arcelin‑Pradelle, Laubenheimer 1985). L’amplitude de la variation du geste (coefficient de variation) se calcule par le rapport de l’écart‑type à la moyenne exprimé en % (fig. 72). La constance des mesures trahit ici les gestes d’un homme de métier qui a visé la répétition rapide, l’efficacité, sans aucun souci esthétique, à juste titre, puisque les vases vont être entièrement cachés par le torchis qui recouvre la voûte.

Fig. 73 – Pour tous les paramètres mesurés, les vases 18 suivent une distribution gaussienne.

Fig. 74 – Les vases 18 appartiennent à un seul groupe dans lequel tous les intermédiaires existent entre ces deux extrêmes.

4.2.6 Conclusion

42La gamme des matériaux de construction en terre crue ou cuite produits à Sallèles est étendue, ce qui n’est pas pour surprendre, quand on sait l’usage très large que l’on en faisait dans le bâtiment. Il reste difficile, sans avoir exploré le sud du quartier notamment, d’évaluer l’importance respective de chacun d’eux dans la production. Les données chronologiques sont encore trop incomplètes pour faire saisir une évolution globale dans le temps. Les tuiles et les briques crues sont les seuls éléments dont on puisse reconnaître la production pendant toute la durée de l’atelier (tableau XIV). En revanche, les vases destinés à la construction des voûtes, qui apparaissent tôt, dès le début du ier s., ne sont plus attestés dans la seconde moitié, tandis que les briquettes ne sont connues qu’au iiie s. : réalité ou hasard de la fouille ? On trouvera cependant dans les premières tentatives de caractérisation des modèles et des modules de Sallèles les bases d’une recherche comparative sur les matériaux de construction produits en grandes séries dans les ateliers. La démarche promet d’être féconde :

43– pour comprendre les circuits de distribution, grâce à la caractérisation de l’origine des matériaux ;
– pour mettre en évidence la relation entre techniques de construction et matériaux appropriés ;
– pour connaître enfin quels standards sont imposés par la tradition et/ou les techniques de construction mises en œuvre et, bien sûr, pour évaluer leur évolution dans le temps et dans l’espace.

Tableau XIV – Fabrication des matériaux de construction dans le temps.

4.3 La vaisselle commune

4.3.1 Introduction

44La production de vaisselle commune à pâte calcaire, fine et beige clair, est facilement repérable par la présence permanente dans le quartier artisanal de séries de vases qui comportent en outre quelques ratés de cuisson : vases stockés, écrasés sous la toiture de la cour TV, vases refusés (plus de 350) et précipités dans la fosse 1001 de la cour V, vases jetés dans le comblement de la fosse des fours...

45La céramique à pâte grossière à fort dégraissant utilisée pour la cuisine est, en revanche, rare et ne présente pas de déchets de cuisson. Nous n’avons pas de raison de la considérer comme locale tant que des analyses de pâte ou d’autres découvertes n’en apportent pas la preuve.

46L’étude des céramiques communes à pâte calcaire ne représente que l’état de la question aujourd’hui, alors que les fouilles se poursuivent. Aussi adopterons‑nous un classement typologique extensible, avec une série A pour les formes fermées, une série B pour les formes ouvertes et une série C pour les couvercles, adaptables à l’une ou l’autre série (fig. 75 à 80).

Fig. 75 – Typologie de la céramique commune à pâte calcaire, formes A1 à A4. Echelle 1/4.

Fig. 76 – Typologie de la céramique commune à pâte calcaire, formes A5 à A8. Echelle 1/4.

Fig. 77 – Typologie de la céramique commune à pâte calcaire, formes A9 à A14. Echelle 1/4.

Fig. 78 – Typologie de la céramique commune à pâte calcaire, formes A15 à A20. Echelle 1/4

Fig. 79 – Typologie de la céramique commune à pâte calcaire, formes A21 à A27. Echelle 1/4.

Fig. 80 – Typologie de la céramique commune à pâte calcaire, formes B1 à B8, C1 et C2. Echelle 1/4.

47La caractérisation de chaque type vise à réunir le maximum de données qui permettent d’une part d’identifier les productions sallèloises et de les reconnaître lorsqu’elles voyagent, et d’autre part d’en comprendre la fonction.

  • 4 Les dimensions sur les dessins et sur les tableaux sont indiquées avec les abréviations suivantes :(...)
  • 5 La capacité a été calculée pour les vases de forme fermée suffisamment bien conservés, remplis à ra (...)

48Ce sont :
– des observations sur le mode de fabrication et le façonnage ;
– la définition des dimensions moyennes d’un modèle, mais aussi la reconnaissance de modules éventuels, à l’aide du même programme statistique que celui qui a été utilisé pour les matériaux4 ;
– la définition moyenne du poids d’un modèle : très variable d’un centre de production à l’autre, il peut caractériser une origine géographique ; au reste, il peut aussi déterminer la fonction de l’objet, notamment pour le transport de denrées ;
– la définition de la capacité, pour les formes fermées, qui est liée directement à la fonction de l’objet5.

4.3.2 Série A : les formes fermées

Forme A1 (Fig. 75)

49Description

50Pichet à une anse ; fond plat, sans pied ; bas de panse repris au toumassin ; diamètre maximal de la panse à mi‑hauteur ; lèvre à inflexion externe, faite par retournement de la pâte sur elle‑même ; anse de section circulaire attachée sur la lèvre et au niveau le plus large de la panse avec traces de soudure.

51Mesures (Fig. 81)

52La forme A1 est très répandue sur le site, mais les vases complets sont trop rares pour permettre une étude statistique complète. Néanmoins, la distribution des mesures les mieux représentées : largeur de l’anse et diamètre de la lèvre et du fond, se conjuguent pour mettre en évidence deux groupes distincts de petit et grand modules. Les anses nombreuses du petit module, suivent une distribution normale. La distribution des diamètres du fond met en lumière le petit module, très bien représenté par 40 échantillons ; ils suivent une distribution normale. Le grand module, avec un effectif plus limité (18 vases), suit une distribution moins régulière.

Fig. 81 – Paramètres mesurés sur le pichet A1 et résultats des mesures.

53Datation

54La forme A1 est très répandue dans les couches de l’état III, dans les années 20‑60 de notre ère. Ce pichet simple et banal n’est pas une nouveauté pour l’époque ; on le connaît déjà bien au Ier s. av. notre ère, par exemple vers 70‑60 dans l’épave Fourmigue C à Golfe Juan (Anonyme 1983).

Forme A2 (Fig. 75)

55Description

56Pichet à une anse ; pied annulaire ; traces du vissage par les doigts sur le haut de panse ; bas de panse repris au tournassin ; diamètre maximum de la panse à mi‑hauteur ; lèvre à inflexion externe avec sillon interne au niveau de la liaison lèvre/panse ; anse à un sillon, attachée sur la lèvre et au niveau du diamètre maximal de la panse, avec traces de soudure.

57Mesures (Fig. 82)

58Les exemplaires mesurables, peu nombreux, ne se prêtent pas à des études statistiques. La forme A2, proche de la forme A1, est différente par l’anse à un sillon et les dimensions plus petites.

Fig. 82 – Paramètres mesurés sur le pichet A2 et résultats des mesures.

59Datation

60Cette forme apparaît dans les niveaux tardifs du iiie s. Tout se passe comme si elle succédait à la forme A1, caractéristique de la production du ier s.

Forme A3 (Fig. 75)

61Description

62Pichet à une anse ; fond plat, sans pied ; bas de panse repris au tournassin ; diamètre maximal de la panse dans le niveau inférieur ; lèvre à inflexion externe, face supérieure plate, un sillon en creux sur la face interne ; anse attachée au niveau de la lèvre ou juste en dessous et au niveau le plus large de la panse. La section de l’anse varie : plate, avec un, deux ou trois sillons.

63Mesures (Fig. 83)

64Bien que l’échantillonnage soit pauvre, tout se passe comme si deux modules étaient en présence, la différence s’opère sur tous les paramètres.

Fig. 83 – Paramètres mesurés sur le pichet A3 et résultats des mesures.

65Datation

66La forme A3 apparaît dans les couches de l’état III +20/+60 ; elle est fréquente dans la cour IV et surtout dans la fosse 1001 de la cour V.

Forme A4 (Fig. 75)

67Description

68Pichet à une anse ; seul le haut est connu ; lèvre trilobée à inflexion externe et à double ressaut, avec un sillon en creux sur la face interne ; anse de section circulaire, lisse ou torsadée, attachée au niveau de la lèvre.

69Mesures (Fig. 84)

70Les trois échantillons laissent pressentir la présence de deux modules qu’il conviendra de confirmer avec un nombre d’individus significatif.

Fig. 84 – Paramètres mesurés sur le pichet A4 et résultats des mesures.

71Datation

72La forme A4 est présente au cours des états II et III, durant la première moitié du ier s.

Forme A5 (Fig. 76)

73Description

74Cruche à une anse ; le fond n’est pas connu ; panse carénée, reprise au tournassin jusqu’au niveau de la carène ; col tronconique ; petite lèvre à inflexion externe, face supérieure horizontale ; l’anse à disque et sillon central s’attache au niveau de la lèvre et à celui de la carène sur la panse. La facture est soignée, l’ensemble de la surface est lissée au chiffon.

75Mesures (Fig. 85)

Fig. 85 – Paramètres mesurés sur le pichet A5 et résultats des mesures.

76Datation

77Les trois exemplaires connus, dans le bâtiment II et dans la fosse 1001 de la cour V, appartiennent à l’état III, entre +20 et +60.

Forme A6 (Fig. 76)

78Description

79Pichet ou cruche à une anse dont seule la partie supérieure est connue ; lèvre arrondie à inflexion externe avec trois stries sur sa face externe ; anse à disque et sillon central, attachée au niveau de la lèvre. Proche de A5 par la forme de l’anse, elle s’en distingue par celle de la lèvre dont le diamètre est, au reste, beaucoup plus large.

80Mesures (Fig. 86)

Fig. 86  – Paramètres mesurés sur le pichet A6 et résultats des mesures.

81Datation

82Le seul exemplaire connu dans le comblement du bassin 1001 de la cour V est daté des années +30 à +50.

Forme A7 (Fig. 76)

83Description

84Cruche à une anse ; fond avec un pied annulaire ; un cercle sous le fond ; panse très bombée, diamètre maximum à mi‑hauteur, la partie inférieure est reprise au tournassin ; le col tronconique, tourné séparément, est lié à la panse par une soudure bien visible à l’intérieur, mais lissée à l’extérieur ; lèvre en boudin, très petite, faite par retournement de la pâte sur elle‑même ; anse plate attachée sous la lèvre et sur la partie supérieure de la panse ; les traces de soudures sont peu visibles. La facture soignée se traduit notamment par le lissage du col au bâton.

85Mesures (Fig. 87)

Fig. 87 – Paramètres mesurés sur la cruche A7 et résultats des mesures.

86Des 25 vases de forme A7 découverts, 3 seulement sont entiers et fournissent des paramètres dont les valeurs sont suffisamment séparées pour mettre en évidence deux modules. La différence se marque sur la hauteur totale et sur le diamètre maximal, avec un écart respectif de 2,5 cm et 3 cm, tandis que la capacité varie de 0,5 à 1 l. Les 23 autres échantillons ne concernent que le col, la lèvre et l’anse, autant de paramètres qui ne permettent pas de les classer suivant les modules.

87Datation

88La totalité des cruches A7 appartient à des niveaux de l’état III dans la cour IV et surtout dans le bassin 1001 de la cour V. Elles sont caractéristiques des années 30‑50 de notre ère.

Forme A8 (Fig. 76)

89Description

90Lagène avec une anse ; fond à pied annulaire, un cercle en creux sur le fond ; diamètre maximum de la panse dans le quart inférieur ; col tourné indépendamment, liaison col‑panse visible à l’intérieur, mais parfaitement lissée à l’extérieur ; col cylindrique, légèrement resserré au‑dessus de l’attache inférieure de l’anse où se place le diamètre minimal ; un anneau en relief à la liaison col‑lèvre ; lèvre verticale ; anse plate attachée sous la lèvre au niveau de l’anneau et sur l’attache col‑panse. Le finissage de l’objet est soigné : l’ensemble du vase est lissé au chiffon et au bâton ; des marques peintes en rouge sont parfois placées sur l’anse (bande verticale ou symbole), ou sur le bas de panse (cercles parallèles). Cette forme semble directement inspirée des lagènes de céramique sigillée fabriquées à La Graufesenque.

91Mesures (Fig. 88)

92Les lagènes A8 sont présentes en série mais peu d’exemplaires sont complets. Cependant les paramètres mesurés montrent déjà la présence d’au moins deux modules. Certains caractères ne sont pas pertinents pour le classement des objets en groupes : la hauteur de la lèvre, par exemple, suit pour la totalité des échantillons une distribution normale ; la différence sur le diamètre de la lèvre et l’épaisseur de l’anse n’est pas nette non plus. En revanche, le diamètre du fond sépare les objets en deux groupes nettement différenciés. Il y a un trou sur plus de 2 cm entre les deux ; les plus petits mesurent en moyenne 9,3 cm et les plus grands 13,7 cm. On retrouve une séparation en deux modules pour la hauteur et le diamètre du col et la largeur de l’anse. Nous avons assimilé au petit module un vase unique, plus petit que tous les autres, qui représente soit la queue de la distribution vers le bas, soit le premier élément d’un troisième groupe, qui, pour le moment, ne serait pas autrement représenté.

Fig. 88 – Paramètres mesurés sur la cruche A8 et résultats des mesures.

93Datation

94La lagène A8 est distribuée en abondance dans le quartier artisanal (cour IV, cour V, notamment dans le bassin 1001, la fosse du four 4 et le remblai autour du four 2) durant l’état III, entre 20 et 60.

Forme A9 (Fig. 77)

95Description

96Cruche à une anse ; fond à pied annulaire ; diamètre maximum de la panse dans le tiers inférieur, col cylindrique, fabriqué indépendamment de la panse : traces de soudure visibles à l’intérieur, mais lissées à l’extérieur ; lèvre à inflexion externe, puis interne ; anse plate attachée sur la lèvre et à la liaison col‑panse. Facture soignée : la totalité du vase est lissée au bâton.

97Mesures (Fig. 89)

98Deux exemplaires seulement ne permettent aucune recherche de module.

Fig. 89 – Paramètres mesurés sur la cruche A9 et résultats des mesures.

99Datation

100Les deux exemplaires ont été trouvés dans des couches de l’état III (+20 à +60), dans le bâtiment II et la cour IV.

Forme A10 (Fig. 77)

101Description

102Cruche à une anse ; fond à pied annulaire ; diamètre maximal de la panse à mi‑hauteur ; col tourné indépendamment de la panse, trace de soudure à l’intérieur, lissage à l’extérieur ; un cercle en relief sur le haut du col ; le col cylindrique marque un étranglement à la liaison col‑lèvre ; lèvre à inflexion externe ; anse plate, attachée sous le cercle en relief du col et sur le haut de la panse. La surface du vase est entièrement lissée au bâton.

103Mesures (Fig. 90)

104Mis à part un vase beaucoup plus gros que les autres et que nous excluons, le reste de l’échantillonnage est très groupé pour l’ensemble des mesures ; il suit une distribution normale pour le diamètre de la lèvre, la hauteur et le diamètre du col : c’est le petit module. Le très gros vase qui s’exclut du groupe se place à une telle distance ‑ la hauteur du col, par exemple, dépasse de près de 5 cm la valeur moyenne du groupe ‑ qu’il représente non pas une queue de distribution, mais bel et bien l’élément, unique pour le moment, d’un autre module nettement plus important.

Fig. 90 – Paramètres mesurés sur la cruche A10 et résultats des mesures.

105Datation

106La totalité des cruches A10 a été trouvée dans la cour V, dans des couches de l’état III (+20 à +60).

Forme A11 (Fig. 77)

107Description

108Cruche à une anse ; fond plat, pied annulaire avec un cercle en creux ; diamètre maximum de la panse à mi‑hauteur ; col et panse fabriqués séparément : la soudure est visible à l’intérieur ; col bitronconique, avec diamètre minimal à mi‑hauteur ; lèvre à inflexion externe et double ressaut ; anse à trois sillons pour le grand module et deux pour le petit, attachée au niveau du diamètre minimal du col et sur le haut de panse ; les traces de soudure de l’anse sont visibles.

109Mesures (Fig. 91)

110Pour tous les paramètres, sauf l’épaisseur de l’anse, les objets se séparent en deux groupes homogènes correspondant à deux modules (fig. 92).

Fig. 91 – Paramètres mesurés sur la cruche A11 et résultats des mesures

Fig. 92 – Les deux modules de la cruche A11 se dessinent très nettement dans la distribution des vases pour la hauteur et le diamètre de la lèvre, la hauteur et le diamètre du col, la largeur de l’anse.

111Datation

112Les cruches A11 sont caractéristiques de l’état III (+20 à +60), dans la cour V surtout, mais aussi dans le bâtiment II et la cour IV.

Forme A12 (Fig. 77)

113Description

114Cruche à une anse ; pied annulaire, diamètre maximal de la panse dans le tiers inférieur ; bas de panse tournassé ; col tronconique ; cercle en creux au bas du col ; lèvre triangulaire à inflexion externe ; anse à un sillon attachée au niveau de la lèvre ou au‑dessous et sur le haut de panse avec traces de soudure.

115Mesures (Fig. 93)

Fig. 93 – Paramètres mesurés sur la cruche A12 et résultats des mesures.

116Datation

117L’un des deux vases a été trouvé en surface, l’autre appartient à une couche du IIIe s. dans le bâtiment VI.

Forme A13 (Fig. 77)

118Description

119Cruche à une anse ; le bas n’est pas connu ; col bitronconique fabriqué séparément de la panse : on voit la soudure à l’intérieur ; lèvre à inflexion externe avec face externe arrondie et face supérieure horizontale ; anse à un sillon attachée sous la lèvre ou à son contact et sur le haut de panse ; les traces de soudure sont très visibles.

120Mesures (Fig. 94)

121Le petit nombre d’exemplaires reste bien groupé pour chaque paramètre.

Fig. 94 – Paramètres mesurés sur la cruche A13 et résultats des mesures.

122Datation

123La forme A13 apparaît dans la seconde moitié du IIe s., lors de l’abandon du four 3, et au IIIe dans le bâtiment VI.

Forme A14 (Fig. 77)

124Description

125Cruche à une anse ; le fond manque ; col tronconique, diamètre minimal sous la lèvre ; lèvre à inflexion externe très accusée ; anse à un sillon attachée sous la lèvre et sur le haut de panse, avec des traces de soudure nettes.

126Mesures (Fig. 95)

127Un seul exemplaire est conservé, les dimensions sont données à titre indicatif.

Fig. 95 – Paramètres mesurés sur la cruche A14 et résultats des mesures.

128Datation

129Le seul exemplaire connu appartient à un contexte du IIe s.

Forme A15 (Fig. 78)

130Description

131Cruche à deux anses ; fond à pied annulaire avec un sillon en creux ; diamètre de la panse à mi‑hauteur ; col légèrement tronconique fabriqué séparément de la panse : trace de soudure à l’intérieur ; petite lèvre en bourrelet à inflexion externe ; anses de section cylindrique attachées sous la lèvre et sur le haut de panse ; l’ensemble de la surface est lustré au chiffon.

132Mesures (Fig. 96)

133On considérera ce groupe comme appartenant à un seul module ; l’enrichissement de l’échantillonnage a des chances de mettre en évidence un deuxième module plus gros, encore mal représenté ici.

Fig. 96 – Paramètres mesurés sur la cruche A15 et résultats des mesures.

134Datation

135La distribution des vases A15 suit les couches de l’état III, dans le bâtiment II, et surtout dans la cour V avec la fosse 1001 ; on peut les dater entre +20 et +60.

Forme A16 (Fig. 78)

136Description

137Cruche à deux anses ; fond à pied annulaire ; diamètre maximal de la panse dans le tiers supérieur ; toumassage du bas de la panse ; col bitronconique tourné séparément de la panse : traces de soudure à l’intérieur ; lèvre à inflexion externe ; anses attachées sous la lèvre et sur le haut de panse, avec traces de soudure très nettes. Les anses ont trois sections : anse à sillon central ; anse ronde ; anse plate ; elles se retrouvent sur les deux modules.

138Mesures (Fig. 97)

139Les échantillons se séparent en deux groupes, nettement distingués notamment par le diamètre de la lèvre, la hauteur du col et son diamètre ; ils correspondent à deux modules.

Fig. 97 – Paramètres mesurés sur la cruche A16 et résultats des mesures.

140Datation

141Les vases de forme A16 se répartissent dans les cours IV et V, dans des niveaux de l’état III (+20 à +60).

Forme A17 (Fig. 78)

142Description

143Cruche à deux anses ; pied annulaire avec un sillon ; diamètre maximal de la panse à mi‑hauteur ; col tronconique, un cercle en relief sur le haut du col qui marque un étranglement à la liaison col‑lèvre ; le col est tourné indépendamment de la panse, la soudure est visible à l’intérieur ; lèvre à inflexion externe ; anse à trois sillons attachée sur le cercle en relief du col et sur le haut de panse, avec des traces de soudure.

144Mesures (Fig. 98)

145Les échantillons se distribuent en trois groupes bien distingués par les trois paramètres mesurés, qui ont toutes chances de correspondre à trois modules.

Fig. 98 – Paramètres mesurés sur la cruche A17 et résultats des mesures.

146Datation

147Les vases de forme A17 appartiennent à l’état III dans la cour V (bassin 1001 notamment) et dans la cour IV (entre +20 et +60).

Forme A18 (Fig. 78)

148Description

149Petite cruche à deux anses ; le fond n’est pas conservé ; col bitronconique tourné séparément de la panse : soudure visible à l’intérieur ; lèvre à inflexion externe ; anse de section ovale, attachée sous la lèvre, à son contact et sur le haut de panse.

150Mesures (Fig. 99)

151Un seul exemplaire est connu.

Fig. 99 – Paramètres mesurés sur la cruche A18 et résultats de mesures.

152Datation

153La cruche A18 est associée à l’état III (entre +20 et +60).

Forme A19 (Fig. 78)

154Description

155Pichet à deux anses ; fond plat annulaire ; diamètre maximum de la panse à mi‑hauteur ; un anneau en relief sur le haut de panse ; lèvre à inflexion externe, face supérieure horizontale ; anses à un sillon attachées sur le haut de panse au niveau de l’anneau et au milieu de la panse, au niveau de son plus grand diamètre.

156Mesures (Fig. 100)

157Un seul exemplaire complet est connu.

Fig. 100 – Paramètres mesurés sur la cruche A19 et résultats des mesures.

158Datation

159La forme complète A19 apparaît dans la cour IV, état III (+20 à +60), ce que confirment les deux anses exhumées du comblement du bassin 1001, cour V.

Forme A20 (Fig. 78)

160Description

161Cruche à deux anses ; seul le haut est connu ; col tronconique avec diamètre minimal sous la lèvre ; lèvre à inflexion externe, face supérieure horizontale ; anses à sillon central attachées sur le haut du col.

162Mesures (Fig. 101)

163Un seul exemplaire, incomplet, est connu.

Fig. 101 – Paramètres mesurés sur la cruche A20 et résultats des mesures.

164Datation

165Ce seul exemplaire appartient à l’état III, autour du four 2 (+20 à +60).

Forme A21 (Fig. 79)

166Description

167Petite cruche à deux anses ; seul le haut est conservé ; col bitronconique ; lèvre à inflexion externe ; anses ovales attachées sous la lèvre et à son contact, avec des traces de soudure importantes.

168Mesures (Fig. 102)

Fig. 102 – Paramètres mesurés sur la cruche A21 et résultats des mesures.

169Datation

170Ces deux exemplaires et deux autres fragmentaires appartiennent à des niveaux de la deuxième moitié du IP s. et du IIP.

Forme A22 (Fig. 79)

171Description

172Gobelet à une anse, fond plat, pied annulaire plein ; diamètre maximal de la panse dans le tiers inférieur ; lèvre verticale ; anse ovale ou triangulaire, attachée sur la lèvre et sur le haut de panse, avec traces de soudures.

173Mesures (Fig. 103)

Fig. 103 – Paramètres mesurés sur le gobelet A22 et résultats des mesures.

174Datation

175Les deux exemplaires connus sont associés à des couches de la seconde moitié du IP s. et du IIP.

Forme A23 (Fig. 79)

176Description

177Gobelet, seule la partie supérieure est connue ; diamètre maximum de la panse à mi‑hauteur ; lèvre verticale très courte ; anse de section circulaire attachée sous la lèvre et sur la partie la plus large de la panse.

178Mesures (Fig. 104)

Fig. 104 – Paramètres mesurés sur la forme A23 et résultats des mesures.

179Datation

180Ce seul exemplaire appartient au comblement du bassin 1001, dans la cour V, durant l’état III (+30 à +50).

Forme A24 (Fig. 79)

181Description

182Urne à deux anses ; fond à pied annulaire ; diamètre maximal de la panse à mi‑hauteur ; bas de panse repris au tournassin ; lèvre à inflexion externe, face supérieure horizontale ; anse à double sillon (ou un seul sur le petit module) attachée au niveau de la lèvre et de la partie la plus large de la panse.

183Mesures (Fig. 105)

Fig. 105 – Paramètres mesurés sur la forme A24 et résultats des mesures

184Peu nombreux, sauf pour les anses, les échantillons se répartissent cependant en trois groupes si nettement séparés que la présence de trois modules différents ne fait pas de doute (fig. 106).

Fig. 106 – Distribution des vases A24 en trois modules d’après la largeur des anses.

185Datation

186Tous les vases de forme A24 sont associés à l’état III ; ils appartiennent au comblement du bassin 1001 dans la cour V (+30 à +50), sauf un, trouvé dans une couche de même époque de la cour IV.

Forme A25 (Fig. 79)

187Description

188Urne à deux anses ; le fond manque ; panse carénée ; lèvre à inflexion interne avec un double res saut sur la face externe ; anses à feuille attachée sur la lèvre et au‑dessus de la carène, section ovale.

189Mesures (Fig. 107)

Fig. 107 – Paramètres mesurés sur la forme A25 et résultats des mesures.

190La coupe est fragmentaire

191Dotation

192Le seul exemplaire A25 appartient à l’état III ; il a été trouvé dans le comblement du bassin de décanta tion 1001, dans la cour V (+30 à +50).

Forme A26 (Fig. 79)

193Description

194Urne sans anse ; fond légèrement bombé ; diamètre maximum de la panse à mi‑hauteur ; lèvre à inflexion externe, face supérieure horizontale, face interne concave.

195Mesures (Fig. 108)

196Trois exemplaires seulement sont conservés. La différence de dimensions entre l’un d’entre eux et les deux autres est telle que nous proposons deux modules.

Fig. 108 – Paramètres mesurés sur la forme A26 et résultats des mesures.

197Datation

198Ces trois vases A26 appartiennent à l’état III de la cour IV (+20 à +60).

Forme A27 (Fig. 79)

199Description

200Urne sans anse, fond sans pied, légèrement bombé ; diamètre maximal de la panse à mi‑hauteur ; lèvre à inflexion externe, face supérieure plate, inclinée vers l’intérieur.

201Mesures (Fig. 109)

Fig. 109 – Paramètres mesurés sur la forme A27 et résultats des mesures.

202Nous disposons d’un seul exemplaire complet.

203Datation

204La forme A27 apparaît dans le comblement du four 3, daté du milieu ou de la deuxième moitié du iie s.

4.3.3 Série B : les formes ouvertes

Forme B1 (Fig. 80)

205Description

206Coupe à pied annulaire ; la panse est carénée ou arrondie avec un cercle en creux sur le haut ; le bas de panse est repris au tournassin ; lèvre verticale.

207Mesures (Fig. 110)

Fig. 110 – Paramètres mesurés sur la forme B1 et résultats des mesures.

208Datation

209Peu abondante, cette coupe apparaît au cours de l’état III dans la cour IV et dans le bâtiment I (+20 à +60).

Forme B2 (Fig. 80)

210Description

211Coupe carénée ; fond à pied annulaire ; lèvre à inflexion externe.

212Mesures (Fig. 111)

Fig. 111 – Paramètres mesurés sur la forme B2 et résultats des mesures.

213Un seul exemplaire a été trouvé.

214Datation

215La forme B2 appartient à une couche du iiie s. dans le bâtiment VI.

Forme B3 (Fig. 80)

216Description

217Coupe dont seul le haut est connu ; la panse suit une inflexion externe puis interne ; lèvre à inflexion externe, face supérieure plate ou arrondie.

218Mesures (Fig. 112)

Fig. 112 – Paramètres mesurés sur la forme B3 et résultats des mesures.

219Datation

220Ces deux exemplaires de la forme B3 appartiennent à une couche du iiie s. dans le bâtiment VI.

Forme B4 (Fig. 80)

221Description

222Cuvette ovale ; fond plat ; parois latérales verticales ; lèvre à inflexion externe.

223Mesures (Fig. 113)

Fig. 113 – Paramètres mesurés sur la forme B4 et résultats des mesures.

224Datation

225Le seul exemplaire connu, trouvé dans le comblement de la fosse du four 3, est datable du milieu ou de la deuxième moitié du iie s.

Forme B5 (Fig. 80)

226Description

227Coupe dont seule la partie supérieure est connue ; panse à inflexion externe ; lèvre à inflexion externe, face supérieure plate et horizontale.

228Mesures (Fig. 114)

Fig. 114 – Paramètres mesurés sur la forme B5 et résultats des mesures.

229Datation

230Le seul exemplaire connu a été trouvé dans la couche de comblement du four 3, datée du milieu de la deuxième moitié du IIe s.

Forme B6 (Fig. 80)

231Description

232Coupe à pied annulaire ; panse à inflexion externe ; lèvre à inflexion externe, face supérieure plate : horizontale ou inclinée vers le centre de la coupe.

233Mesures (Fig. 115)

Fig. 115 – Paramètres mesurés sur la forme B6 et résultats des mesures.

234Datation

235Le seul exemplaire connu n’est pas daté par la stratigraphie.

Forme B 7 (Fig. 80)

236Description

237Mortier ; la pâte toujours beige, contient des inclusions plus grosses que pour les autres productions ; présence de grains de sable sur la paroi interne ; fond avec ou sans pied annulaire ; panse à inflexion externe ; lèvre à inflexion externe et double ressaut sur la face extérieure ; bec verseur à section en demi‑cercle.

238Mesures (Fig. 116)

Fig. 116 – Paramètres mesurés sur la forme B7 et résultats des mesures.

239Datation

240L’ensemble des mortiers appartient à l’état III (+20 à +60) ; ils se trouvent essentiellement dans la cour IV, mais aussi autour du four 2, dans la cour V et dans la fosse du four 4.

Forme B8 (Fig. 80 et 117)

241Description

242Mortier, dont seul le bec verseur de section circulaire est conservé.

Fig. 117 – Mortier B8.

243Datation

244Ce type de mortier apparaît au iiie s. dans le bâtiment VI.

4.3.4 Série C : les couvercles

Forme C1 (Fig. 80)

245Description

246Couvercle en forme de disque horizontal, bouton de préhension fait par pincement de la pâte au centre. Ce type de couvercle est employé pour boucher des amphores ; ici il est trop rare pour avoir été utilisé systématiquement avec les amphores G.4.

247Mesures (Fig. 118)

Fig. 118 – Paramètres mesurés sur le couvercle C1 et résultats des mesures.

248Datation

249Les deux exemplaires connus, dans le bâtiment III et le comblement du bassin 1001 de la cour V, appartiennent à l’état III (+20 à +60).

Forme C2 (Fig. 80)

250Description

251Couvercle à fond plat et bords verticaux ; l’objet est peu soigné, le dessus du couvercle n’a pas été repris et la trace du fil qui a servi à le détacher du tour est toujours visible. Ce type de couvercle, souvent associé aux amphores dans les ateliers de production, semble avoir servi à couvrir les amphores G.4 pendant leur utilisation, lorsque la réserve de vin était entamée (Laubenheimer 1985 : 265).

252Mesures (Fig. 119)

253Un seul exemplaire est connu sur le site.

Fig. 119 – Paramètres mesurés sur le couvercle C2 et résultats des mesures.

254Datation

255Le seul exemplaire connu, trouvé en surface, n’est pas daté.

4.3.5 Conclusion

256Sur les 37 types de céramiques communes représentés, la part la plus importante appartient à des formes fermées, au nombre de 27, pour seulement 8 formes ouvertes. Il n’y a pas d’assiette, tout juste quelques bols ou coupes, en faible quantité, tandis que les cruches et pichets abondent dans la diversité des modèles, des modules et des capacités. On a donc produit surtout des vases à liquides, dont une part a pu servir à distribuer le vin véhiculé dans les amphores.

257La qualité de la fabrication varie dans son aspect extérieur, suivant le temps et le soin apporté à la finition du vase. La part majoritaire de la production est constituée de pichets (A1 et A2), aux formes simples : très rapidement exécutées, elles sont tournées d’une pièce ; le bas de panse est tournassé, mais le fond n’a pas de pied, l’anse est appliquée avec des coups de doigt qui restent très visibles... D’un autre côté, une large gamme de formes de cruches ou pichets fait appel à des techniques plus complexes : col tourné séparément de la panse, anses torsadées ou à disques, attache de l’anse lissée, bec trilobé, surface extérieure lustrée au chiffon ou au bâton pour obtenir un effet brillant et poli, pied soigneusement tourné...

258La part de création dans les modèles sallèlois reste difficile à saisir dans l’état de méconnaissance où demeure encore la production de la céramique commune. Plusieurs formes imitent des vases déjà connus, par exemple le pichet A1 au ier s. av. J.‑C. dans l’épave Fourmigue C, comme nous l’avons vu, ou les formes A11 et A15 à l’époque augustéenne à Lyon (Desbat, Laroche, Mérigoux 1979) ou encore la forme B4, présente dans les années 60‑80 de notre ère dans le chargement de l’épave des Roches d’Aurelle (Pollino 1987 : 40). Les formes A15 et A17 sont également fabriquées dans l’atelier de Saint‑Romain‑en‑Gal dont la chronologie reste imprécise (Canal, Tourrenc 1979).

259Les pichets à col large sont bien adaptés pour puiser un liquide. La forme A1, tellement plus fréquente que les autres, laisse à penser qu’elle servait à un usage quotidien très banal, puiser de l’eau par exemple. C’est, en effet, ce type de vase qui est utilisé, attaché à une corde, pour tirer l’eau des citernes d’Ensérune (Jannoray 1955 : pl. LI ; Gallet de Santerre 1968 : 44).

260Les modules différents des pichets ne surprennent pas, ces vases servant aussi à mesurer le liquide, comme chez ce marchand de vin de Côte‑d’Or qui dispose pour son commerce d’une série de six mesures : six pichets de terre cuite (Espérandieu 1908 : 442, no 3608). Le vin que l’on va consommer, en revanche, est mis dans des cruches à col étroit, j’en prendrai pour exemple la cruche ventrue du client du marchand de vin qui rappelle singulièrement notre forme A11 (fig. 120) ou encore celle qui est figurée sur la pierre tombale d’un cabaretier dans le Berry (Espérandieu 1908 : 357, no 1521).

Fig. 120 – Stèle d’un marchand de vin découverte à Til‑Châtel et conservée au musée archéologique de Dijon. Esp. 3608.

261La capacité des pichets et des cruches s’avère identique en moyenne : elle varie de 1/2 litre à 5 ou 6 litres, voire exceptionnellement 12 litres pour une cruche d’un très grand module (tableau I). Il apparaît que nombre de vases étaient calibrés, sachant que le potier peut espérer une précision de l’ordre de 10 % lorsqu’il vise à réaliser un récipient d’une contenance précise (Arcelin‑Pradelle, Laubenheimer 1985 : 135). Ainsi, ce n’est pas par hasard que la cruche A17 contient une urne, la cruche A16 un demi‑boisseau, la cruche A12 un setier, et le gobelet A22 une hémine.

262Il est remarquable aussi que le pichet A1 de petit module, qui représente le pot le plus répandu, contienne un conge, comme le pichet A2, sans doute la version la plus récente du même vase. Au reste, un rapport de 1 à 2 se développe entre le petit et le grand module du pichet A3, respectivement de 1 et 2 setiers comme les deux modules de la cruche A7.

263Un contenu de 2 setiers se retrouve pour les formes A9 et A26. C’est un rapport de 1 à 3 qui sépare les petits modules des vases A24, avec respectivement 3 et 9 hémines, le grand module mesurant 24 hémines.

264L’analyse ne prend en compte que les vases dont la forme complète donne la capacité. Dans cet échantillonnage, on reconnaît avec facilité que les potiers ont fabriqué dans la majorité des cas (15/23) des vases calibrés sur une mesure courante, pour un usage quotidien (tableau  XV), comme le marchand de vin bourguignon en donne une vivante illustration.

Tableau XV – Capacité des vases de forme fermée. 1 urne = 12,94 l (48 hémines) ; 1/2 boisseau = 4,31 l (16 hémines) ; 1 conge = 3,23 l (12 hémines) ; 1 setier = 0,53 l (2 hémines) ; 1 hémine ou cotyle = 0,26 I.

265L’ampleur des fouilles pour chaque état de l’atelier dans la zone artisanale étant comparable, le tableau de la distribution des formes de céramique commune dans le temps prend un sens (tableau XVI).

Tableau XVI – Distribution des formes de céramique commune à pâte claire dans le temps.

266Trente‑cinq des trente‑sept formes reconnues sont datées par la stratigraphie. La distribution des formes dans le temps est caractéristique d’une évolution : deux seulement (A4 et Al 3) apparaissent durant deux états consécutifs, tandis que toutes les autres sont propres à un seul état. La production de céramique est constante durant toute la vie de l’atelier, mais c’est vers le milieu du ier s. de notre ère qu’elle connaît son floruit : en effet, durant l’état III, on compte 23 formes et 394 vases ; 5 formes et 11 vases seulement pour l’état IV ; 8 formes et 14 vases pour l’état V. Toutes les formes n’ont pas le même succès. Pour l’état III, les pichets A1 représentent de très loin le produit le plus banal ; ils tiennent une place privilégiée, sans commune mesure avec les autres pots. Le reste de la production, réparti par fréquence (tableau XVII), se classe en deux groupes : dans l’un la représentation est de l’ordre de 20 à 60 individus, elle n’est que de 1 à 3 dans l’autre.

Tableau XVII – Classement par fréquence des céramiques communes à pâte claire de l’état III.

267Si, comme on peut le penser, les rebuts de cuisson sont également fréquents pour toutes les formes, il est clair que certains modèles sont plus produits, vendus et utilisés que d’autres. Au reste, l’évolution des formes dans le temps est nette.

4.4 Les amphores

268L’atelier de Sallèles n’a pas été créé pour fabriquer des amphores : elles sont totalement absentes des premières activités. Apparues dans la seconde moitié du Ier s. de notre ère seulement, elles font alors régulièrement partie de la production, où elles jouent même un rôle fondamental jusqu’à la disparition de l’officine.

269La forme G.4, une amphore vinaire à fond plat (fig. 121), d’une trentaine de litres et pesant une dizaine de kg (Laubenheimer 1985 : 261, 270 sq.), est de loin la mieux représentée sur le site. Qu’il s’agisse bien d’une production sallèloise, c’est ce que confirme l’analyse par activation neutronique de la pâte (Widemann, Laubenheimer et al. 1979). Ce même type d’analyse a permis d’exclure de la fabrication locale de rares spécimens d’amphores Dressel 2/4 et 7/11 dont la pâte se confond, à l’œil, avec celle des G.4 de l’atelier. L’origine de quelques exemplaires qui n’ont pas été analysés reste incertaine : deux cols à lèvre à double ressaut et trois fonds G.1 peignés (fig. 122), trouvés dans la couche arable ; quoi qu’il en soit, ils restent marginaux en regard de la masse considérable des G.4 exhumés.

Fig. 121 – Amphore G.4 de l’atelier du Clots de Raynaud, face et profil. Echelle 1/5.

Photo Thibaut

Fig. 122 – Fonds d’amphores G.1 (1 et 2) et col d’amphore à lèvre à double inflexion externe (3) dont l’origine locale est probable. Echelle 1/4.

270En dehors de la couche arable où elles abondent dans certains secteurs, les amphores G.4 se répartissent dans des couches d’utilisation et de remblai, notamment dans les fours 3 et 7, et dans des dépotoirs. L’un d’eux surprend par son importance : le fossé cadastral délimitant l’atelier vers le nord a été comblé de G.4 mises au rebut sur une longueur que nous évaluons entre 60 et 100 m ; fouillé sur 2 m de long, il a permis de reconstituer une soixantaine d’amphores... la totalité du dépotoir en contient de 1800 à 3000 (fig. 123) ! Quantité effrayante pour les fouilleurs certes, mais bien modeste par rapport à la capacité des fours qui ont fonctionné pendant des décennies.

Fig. 123 – Vue du fossé cadastral comblé par des amphores G.4.

Photo F. Laubenheimer

271Les premières G.4 apparaissent à Sallèles timidement vers le milieu du ier s. de notre ère : dans le bâtiment III, ce sont les fragments de panse sporadiquement mêlés aux remblais aménagés pour installer le sol de l’état III, et encore ceux de la cour IV qui appartiennent à la couche d’occupation du sol de l’état III (no 3). Au cours de la seconde moitié du ier s., des fragments sont réemployés dans la construction de l’un des piliers qui soutient le toit du bâtiment I pour abriter le four 3. Les G.4 sont présentes dans la couche d’utilisation du four 3 et très abondantes surtout dans le comblement de la fosse du même four, abandonné vers le milieu ou dans la deuxième moitié du iie s. C’est également au second siècle que le fossé cadastral est comblé d’amphores. La production se perpétue au iiie s. : on réutilise des G.4 dans la construction du bâtiment VI ; elles sont encore très fréquentes dans la couche d’utilisation de la fosse du four.

272La fabrication de l’amphore G.4 requiert beaucoup d’adresse : la difficulté est grande de tourner un vase haut et large sur une base très étroite. On remarque en effet qu’une raison fréquente de rebut est le décentrage de l’objet à la base : il est asymétrique et les parois irrégulières ne sèchent pas de façon homogène, ce qui provoque des fissures à la cuisson. L’amphore est fabriquée en trois parties : le fond et la panse sont tournés ensemble, puis le col et la lèvre, et enfin les anses (Laubenheimer 1985 : 261). C’est un travail rapidement exécuté, peu soigné dans le détail (les anses sont grossièrement soudées par exemple), mais qui requiert un très grand savoir‑faire. Si cependant cette forme s’est imposée, ici comme ailleurs, c’est qu’elle est très légère, le rapport entre les poids du contenant et du contenu étant de 1 à 3 (il atteint 1 pour 1 dans les amphores vinaires italiques).

  • 6 D’énormes quantités d’amphores – près de 3 tonnes – appartenant aux productions les plus récentes d (...)

273La production des ier et iie s. déjà étudiée dans le détail (Laubenheimer 1985 : 261 sq.) a montré à Sallèles la grande régularité du module unique (fig. 124 et tableau XVIII). Le standard G.4, bien représenté ici, se retrouve dans l’ensemble des ateliers du Haut Empire en Narbonnaise. La progression récente des fouilles a fourni un nouvel échantillonnage de G.4 du IIIe s. dans le bâtiment VI et dans deux dépotoirs adjacents (17 et G9). Elles sont caractérisées par un col plus court, une lèvre moins haute et moins épaisse, au diamètre irrégulier ; l’anse, plus large et moins épaisse, s’attache au contact de la lèvre. La facture générale est moins soignée : tout se passe comme s’il y avait une dégénérescence du modèle (fig. 125), un abandon du standard des ier et iie s.6 qui semble au reste se confirmer ailleurs à partir du IIIe s. (Laubenheimer 1989).

Fig. 124 – Paramètres mesurés sur amphore G.4.

  • 7 Dans le groupe 2 sont réunies les G.4 du bâtiment VI et celles des dépotoirs voisins 17 et G9. Sont (...)

Tableau XVIII – Dimensions moyennes en mm des amphores G4 des Ier et IIe s. : groupe 1 (d’après Laubenheimer 1985 : 328, 329) et du IIIe s. : groupe 27. HL : hauteur de lèvre ; HH : distance du haut de l’anse au haut de la lèvre ; DL : diamètre de la lèvre ; LA : largeur anse ; DF : diamètre du fond ; EL : épaisseur de la lèvre ; EA : épaisseur de l’anse.

Fig. 125 – Amphores G.4 du IIIe s. fabriquées à Sallèles. Echelle 1/5.

274Les amphores de Sallèles ne sont pas timbrées, mais plusieurs portent un signe tracé au doigt sur la pâte fraîche de la panse ou du col. Le signe était fait par le tourneur après qu’il avait raccordé le col à la panse et avant la pose des anses qui parfois cachent la marque. Comme pour les tegulae, il s’agit très certainement d’une marque de tâcheron, lettre, chiffre ou symbole très simple qui peut servir à compter le nombre de pièces tournées en marquant périodiquement un objet. Vingt marques différentes ont été lues sur les G.4 de l’atelier (fig. 126).

Fig. 126 – Marques digitées sur amphores G.4. Echelle 1/1.

275C’est dans une officine déjà en pleine activité que débute au cours de la seconde moitié du Ier s. la production des amphores, production très homogène sur près de deux siècles, puisque la forme G.4 est quasiment la seule.

4.5 Les pesons. (Fig. 128)

276Une série de 103 pesons a été découverte en divers endroits du quartier artisanal. Tous en forme de parallélépipède tronqué, percés d’un trou dans la partie la plus étroite, ils se répartissent en trois types qui diffèrent par la variation de la hauteur totale, de la longueur de la base et du poids.

277Au premier groupe, le mieux représenté, appartiennent 88 individus, dont 59 faisaient partie du dernier chargement du four 4 (Laubenheimer et al. 1979) ; les autres se répartissent entre la cour IV et les bâtiments I, III, et VI. Ce type de peson apparu dès la 1er moitié du ier s., est donc fabriqué pendant toute la durée de l’atelier. La distribution des dimensions obéit à la loi normale, pour la hauteur totale, 114 mm en moyenne, et le poids, 383 g en moyenne (fig. 129) ; la longueur de la base est bien groupée autour de la valeur moyenne. Les autres dimensions, moins régulières, correspondent à des arêtes émoussées, comme si l’objet avait été fini par un modelage à la main.

278Le deuxième groupe se caractérise par des objets plus grands (hauteur et longueur de la base) et plus lourds d’une cinquantaine de grammes en moyenne. Le procédé de fabrication est net : les pesons sont découpés en quinconce dans une bande de terre, elle‑même probablement moulée : les arêtes sont vives et les traces de découpe se lisent encore sur les flancs du peson : les pesons s’emboîtent parfaitement (fig. 127). Moins abondant que le premier, le deuxième groupe est attesté pendant l’état III (cours IV et V).

Fig. 127 – Pesons découpés en quinconce.

Photo F. Laubenheimer

Fig. 128 – Dimensions et poids des trois modules de pesons.

Fig. 129 – Les pesons du premier groupe suivent une distribution normale pour la hauteur totale et le poids.

279Au troisième groupe appartiennent des pesons à base presque carrée, plus courts et sans doute plus légers que les précédents. Deux exemplaires seulement sont connus, dans la cour V. Ils sont proches par leurs dimensions du petit modèle de peson fabriqué à Couladère en Haute‑Garonne (Manière 1971 : 193).

280Un seul exemplaire porte, en creux, sur la face supérieure l’estampille CEN répétée deux fois. Le E est fait de deux barres parallèles (fig. 130). Les pesons sont une production bien représentée dans l’atelier, dès ses débuts : les trois modèles apparaissent au cours de la 1er moitié du Ier s. On trouve ici la confirmation de l’existence de divers modules, dont on aimerait connaître les usages précis en fonction de leur poids.

Fig. 130 – Timbre en creux répété deux fois sur le haut d’un peson. Echelle 1/1.

4.6 Conclusion

281L’interprétation économique de l’ensemble de cette production doit être menée avec une grande cautèle ;
– les dépotoirs de rebuts, si riches en matériel, peuvent fournir de fausses certitudes statistiques, dans la mesure où ils sont irrégulièrement connus suivant les périodes ;
– un atelier, même important, ne reflète pas nécessairement la production céramique totale d’une époque.

282L’analyse des productions sallèloises laisse apparaître des facettes variées. Pour les matériaux de construction, encore mal connus, certaines grandes tendances se font jour : la permanence des tuiles et des briques crues tout au long de la période, tandis que d’autres matériaux sont plus liés à un état du complexe comme les vases pour les voûtes, les tuyaux ou les briquettes.

283La céramique commune se développe aussi sur toute la période, avec toutefois un très fort maximum dans les décennies du milieu du ier s., avec 62 % des formes et 93 % des vases. Si ce chiffre est significatif, cela veut‑il dire qu’il serait moins rentable de produire de la commune au moment où commencent les amphores ? Y a‑t‑il eu une spécialisation ?

284La fabrication des amphores débute avec le commencement de la production des G.4 en Narbonnaise ; elle est concentrée sur cette forme unique ou quasiment. Cela signifie‑t‑il que c’est dans cette zone de la Narbonnaise que se place la création d’une forme si novatrice ?

285Après une période encore obscure à la fin du iie s., où la production doit vraisemblablement continuer dans des fours pas encore déflorés, on voit mieux apparaître l’importance du iiie s. avec des G.4 encore, avec l’apparition de la production de briquettes et celle d’un nouveau répertoire de céramique commune.

286Il faut souligner l’absence de sigillée dans la production, bien que des ateliers en aient fabriqué à Nat bonne (Passelac, Sabrié 1986), à Jonquières et à Aspiran, dans la proche vallée de l’Hérault (Laubenheimer, Albagnac 1986) ‑ ce dernier produisant aussi des amphores (Genty 1986). Leur production s’arrête tôt, en 30/40 (Vernhet 1986a : 33). Les potiers de Sallèles ont donc été avisés de ne pas se lancer dans une production qui supposait une arrivée massive, de bois, si l’on voulait atteindre la cuisson de type C (Picon 1973), donnant seule un véritable vernis rouge. De ce point de vue, les ateliers audois jouissaient de facilités bien moindres que les rutènes (Passelac, Sabrié 1986 : 36).

287Au reste, la vaisselle sigillée, riche en assiettes, en bols et coupes à boire, pauvre en formes fermées, s’oppose au répertoire des communes claires sallèloises, caractérisées par la variété des cruches et des pichets et la rareté des formes ouvertes. La spécificité et la complémentarité des deux types de production n’échappera pas : on préfère manger et boire dans une vaisselle vernie, chez les potiers de Sallèles comme ailleurs, mais les liquides sont puisés, versés, servis plus couramment dans des pichets ou cruches de céramique commune.

288Dans la vie économique de la Narbonnaise, la création de l’amphore G.4, bien datée, est probablement le fait le plus saillant, quand on sait l’ampleur que va prendre cette production dans tout le Midi et au‑delà. Son apparition témoigne d’un renforcement de la viticulture qui s’oriente vers un commerce d’exportation régionale et lointaine.

289Ainsi l’atelier de Sallèles produit, pour transporter le vin de la région, des amphores qui, une fois remplies, suivent les grands courants commerciaux. J’en prendrai pour exemple telle amphore G.4 débarquée à Ostie, dont l’origine sallèloise a été reconnue à travers une analyse de la pâte (Laubenheimer 1985 : 363, 364).

Note

1 La production par l’un de nous, Michel Perron d’Arc, d’une gamme de matériaux en modèles réduits, mais fabriqués à l’antique, a été extrêmement intéressante pour la compréhension des gestes et le rôle des moules.

2 Nous remercions chaleureusement J. Lleres, ingénieur informaticien, auteur du programme sur microordinateur Apple IIE, pour l’aide qu’il nous a apportée dans ce domaine.

3 Nous devons la découverte à Guy Rancoule, que nous remercions pour l’étude qu’il nous a permis de mener.

4 Les dimensions sur les dessins et sur les tableaux sont indiquées avec les abréviations suivantes :
DL = diamètre de la lèvre
EL = épaisseur de la lèvre
HL = hauteur de la lèvre
DC = diamètre du col
HC = hauteur du col
DM = diamètre maximum
DF ‑ diamètre du fond
HT = hauteur totale
LA = largeur de l’anse
EA = épaisseur de l’anse
HH = distance du haut de l’anse au haut de la lèvre
AAA = anse à anse
LPP = largeur du plan de pose
HP = hauteur du pied

5 La capacité a été calculée pour les vases de forme fermée suffisamment bien conservés, remplis à ras bord.

6 D’énormes quantités d’amphores – près de 3 tonnes – appartenant aux productions les plus récentes de l’atelier ont été mises au jour en 1989. Elles prouvent a contrario que le standard de la G.4 est parfaitement respectée au IIIe s. pour la très grande majorité des amphores.

7 Dans le groupe 2 sont réunies les G.4 du bâtiment VI et celles des dépotoirs voisins 17 et G9. Sont prises en compte à la fois les amphores des couches du iiie s. en place et celles de la couche arable immédiatement superposée aux dépotoirs et dont le riche matériel en est directement issu.

Indice delle illustrazioni

Legenda Fig. 59 – Typologie des matériaux de construction fabriqués dans l’atelier du Clots de Raynaud à Sallèles‑d’Aude.
URL http://books.openedition.org/editionsmsh/docannexe/image/35970/img-1.jpg
File image/jpeg, 75k
Legenda Fig. 60 – Dimensions et poids : 1 des tegulae ; 2 des imbrices.
URL http://books.openedition.org/editionsmsh/docannexe/image/35970/img-2.jpg
File image/jpeg, 69k
Legenda Fig. 61 – Evolution de la longueur des tegulae dans le temps : 1 distribution globale de l’échantillonnage ; 2 tuiles de la 1re moitié du Ier s. (en hachuré les tuiles augustéennes); 3 tuiles de l’époque flavienne jusqu’au milieu du IIe s.; 4 tuiles du IIIe s.
URL http://books.openedition.org/editionsmsh/docannexe/image/35970/img-3.jpg
File image/jpeg, 65k
Legenda Tableau XIII – Distribution des dimensions des trois groupes de tegulae (en mm). Groupe 1 : tegulae des bâtiments II, III et des cours IV et V, du début du Ier s. à l’époque de Néron ; groupe 2 : tegulae du bâtiment I, de l’époque de Néron au milieu du IIe s. ; groupe 3 : tegulae du bâtiment VI, IIIe s. Loi normale : + l’hypothèse de normalité est acceptée ;  l’hypothèse de normalité est rejetée ; x le test du khi2 est impossible, l’échantillon étant trop faible.
URL http://books.openedition.org/editionsmsh/docannexe/image/35970/img-4.jpg
File image/jpeg, 47k
Legenda Fig. 62 – Typologie des marques digitées sur tegulae.
URL http://books.openedition.org/editionsmsh/docannexe/image/35970/img-5.jpg
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Legenda Fig. 63 – Fréquence des marques digitées sur tegulae.
URL http://books.openedition.org/editionsmsh/docannexe/image/35970/img-6.jpg
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Legenda Fig. 64 – La distribution des imbrices suivant la longueur montre une forte diminution pour les trois exemplaires du IIIe s. (en hachuré) par rapport aux autres datés du Ier s.
URL http://books.openedition.org/editionsmsh/docannexe/image/35970/img-7.jpg
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Legenda Fig. 65 – Les quelques exemplaires d’antéfixes de l’atelier. Echelle 1/4.
URL http://books.openedition.org/editionsmsh/docannexe/image/35970/img-8.jpg
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Legenda Fig. 66 – Dimensions : 4 des briques crues ; 5 des briques biseautées ; 6 des briques rectangulaires.
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Legenda Fig. 67 – La distribution des briques biseautées pour les quatre dimensions est très caractéristique, par la forte concentration des individus sur la droite de l’histogramme, d’une production moulée.
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Legenda Fig. 68 – Dimensions des briques : 7 à encoches négatives ; 8 à encoches positives ; 9 circulaires ; 10 carrées.
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Legenda FIg. 69 – Dimensions et poids : 11 des carreaux ; 12 des briquettes ; 13 des briques mammatae ; 17 d’une brique d’évacuation.
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Legenda Fig. 70 – Dimensions : 14 des tuyaux à section rectangulaire; 15 des canalisations ouvertes ; 16 des tuyaux à section circulaire.
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Legenda Fig. 71 – Dimensions et poids des éléments d’une canalisation ouverte trouvés en place à Ginestas. En haut, l’histogramme des objets, suivant la largeur, montre bien l’effet du moule avec l’accumulation des individus dans la colonne de droite.
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Legenda Fig. 72 – Dimensions et capacité des vases pour voûtes.
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Legenda Fig. 73 – Pour tous les paramètres mesurés, les vases 18 suivent une distribution gaussienne.
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Legenda Fig. 74 – Les vases 18 appartiennent à un seul groupe dans lequel tous les intermédiaires existent entre ces deux extrêmes.
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Legenda Tableau XIV – Fabrication des matériaux de construction dans le temps.
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Legenda Fig. 75 – Typologie de la céramique commune à pâte calcaire, formes A1 à A4. Echelle 1/4.
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Legenda Fig. 76 – Typologie de la céramique commune à pâte calcaire, formes A5 à A8. Echelle 1/4.
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Legenda Fig. 77 – Typologie de la céramique commune à pâte calcaire, formes A9 à A14. Echelle 1/4.
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Legenda Fig. 78 – Typologie de la céramique commune à pâte calcaire, formes A15 à A20. Echelle 1/4
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Legenda Fig. 79 – Typologie de la céramique commune à pâte calcaire, formes A21 à A27. Echelle 1/4.
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Legenda Fig. 80 – Typologie de la céramique commune à pâte calcaire, formes B1 à B8, C1 et C2. Echelle 1/4.
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Legenda Fig. 81 – Paramètres mesurés sur le pichet A1 et résultats des mesures.
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Legenda Fig. 82 – Paramètres mesurés sur le pichet A2 et résultats des mesures.
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Legenda Fig. 83 – Paramètres mesurés sur le pichet A3 et résultats des mesures.
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Legenda Fig. 84 – Paramètres mesurés sur le pichet A4 et résultats des mesures.
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Legenda Fig. 85 – Paramètres mesurés sur le pichet A5 et résultats des mesures.
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Legenda Fig. 86  – Paramètres mesurés sur le pichet A6 et résultats des mesures.
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Legenda Fig. 87 – Paramètres mesurés sur la cruche A7 et résultats des mesures.
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Legenda Fig. 88 – Paramètres mesurés sur la cruche A8 et résultats des mesures.
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Legenda Fig. 89 – Paramètres mesurés sur la cruche A9 et résultats des mesures.
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Legenda Fig. 90 – Paramètres mesurés sur la cruche A10 et résultats des mesures.
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Legenda Fig. 91 – Paramètres mesurés sur la cruche A11 et résultats des mesures
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Legenda Fig. 92 – Les deux modules de la cruche A11 se dessinent très nettement dans la distribution des vases pour la hauteur et le diamètre de la lèvre, la hauteur et le diamètre du col, la largeur de l’anse.
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Legenda Fig. 93 – Paramètres mesurés sur la cruche A12 et résultats des mesures.
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Legenda Fig. 94 – Paramètres mesurés sur la cruche A13 et résultats des mesures.
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Legenda Fig. 95 – Paramètres mesurés sur la cruche A14 et résultats des mesures.
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Legenda Fig. 96 – Paramètres mesurés sur la cruche A15 et résultats des mesures.
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Legenda Fig. 97 – Paramètres mesurés sur la cruche A16 et résultats des mesures.
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Legenda Fig. 98 – Paramètres mesurés sur la cruche A17 et résultats des mesures.
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Legenda Fig. 99 – Paramètres mesurés sur la cruche A18 et résultats de mesures.
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Legenda Fig. 100 – Paramètres mesurés sur la cruche A19 et résultats des mesures.
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Legenda Fig. 101 – Paramètres mesurés sur la cruche A20 et résultats des mesures.
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Legenda Fig. 102 – Paramètres mesurés sur la cruche A21 et résultats des mesures.
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Legenda Fig. 103 – Paramètres mesurés sur le gobelet A22 et résultats des mesures.
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Legenda Fig. 104 – Paramètres mesurés sur la forme A23 et résultats des mesures.
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Legenda Fig. 105 – Paramètres mesurés sur la forme A24 et résultats des mesures
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Legenda Fig. 106 – Distribution des vases A24 en trois modules d’après la largeur des anses.
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Legenda Fig. 107 – Paramètres mesurés sur la forme A25 et résultats des mesures.
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Legenda Fig. 108 – Paramètres mesurés sur la forme A26 et résultats des mesures.
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Legenda Fig. 109 – Paramètres mesurés sur la forme A27 et résultats des mesures.
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Legenda Fig. 110 – Paramètres mesurés sur la forme B1 et résultats des mesures.
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Legenda Fig. 111 – Paramètres mesurés sur la forme B2 et résultats des mesures.
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Legenda Fig. 112 – Paramètres mesurés sur la forme B3 et résultats des mesures.
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Legenda Fig. 113 – Paramètres mesurés sur la forme B4 et résultats des mesures.
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Legenda Fig. 114 – Paramètres mesurés sur la forme B5 et résultats des mesures.
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Legenda Fig. 115 – Paramètres mesurés sur la forme B6 et résultats des mesures.
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Legenda Fig. 116 – Paramètres mesurés sur la forme B7 et résultats des mesures.
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Legenda Fig. 117 – Mortier B8.
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Legenda Fig. 118 – Paramètres mesurés sur le couvercle C1 et résultats des mesures.
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Legenda Fig. 119 – Paramètres mesurés sur le couvercle C2 et résultats des mesures.
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Legenda Fig. 120 – Stèle d’un marchand de vin découverte à Til‑Châtel et conservée au musée archéologique de Dijon. Esp. 3608.
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Legenda Tableau XV – Capacité des vases de forme fermée. 1 urne = 12,94 l (48 hémines) ; 1/2 boisseau = 4,31 l (16 hémines) ; 1 conge = 3,23 l (12 hémines) ; 1 setier = 0,53 l (2 hémines) ; 1 hémine ou cotyle = 0,26 I.
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Legenda Tableau XVI – Distribution des formes de céramique commune à pâte claire dans le temps.
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Legenda Tableau XVII – Classement par fréquence des céramiques communes à pâte claire de l’état III.
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Legenda Fig. 121 – Amphore G.4 de l’atelier du Clots de Raynaud, face et profil. Echelle 1/5.
Credits Photo Thibaut
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Legenda Fig. 122 – Fonds d’amphores G.1 (1 et 2) et col d’amphore à lèvre à double inflexion externe (3) dont l’origine locale est probable. Echelle 1/4.
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Legenda Fig. 123 – Vue du fossé cadastral comblé par des amphores G.4.
Credits Photo F. Laubenheimer
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Legenda Fig. 124 – Paramètres mesurés sur amphore G.4.
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Legenda Tableau XVIII – Dimensions moyennes en mm des amphores G4 des Ier et IIe s. : groupe 1 (d’après Laubenheimer 1985 : 328, 329) et du IIIe s. : groupe 27. HL : hauteur de lèvre ; HH : distance du haut de l’anse au haut de la lèvre ; DL : diamètre de la lèvre ; LA : largeur anse ; DF : diamètre du fond ; EL : épaisseur de la lèvre ; EA : épaisseur de l’anse.
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Legenda Fig. 125 – Amphores G.4 du IIIe s. fabriquées à Sallèles. Echelle 1/5.
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Legenda Fig. 126 – Marques digitées sur amphores G.4. Echelle 1/1.
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Legenda Fig. 127 – Pesons découpés en quinconce.
Credits Photo F. Laubenheimer
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Legenda Fig. 128 – Dimensions et poids des trois modules de pesons.
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Legenda Fig. 129 – Les pesons du premier groupe suivent une distribution normale pour la hauteur totale et le poids.
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Legenda Fig. 130 – Timbre en creux répété deux fois sur le haut d’un peson. Echelle 1/1.
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