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Bourbon-Lancy (Saône-et-Loire)

 | 
Micheline Rouvier-Jeanlin
, 
Martine Joly
, 
Jean-Claude Notet

Deuxième partie. Le mobilier d’accompagnement

2. La céramique sigillée

Jean‑Claude Notet

Résumé

Les nombreux tessons de céramique sigillée récoltés au Breuil constituent des repères chronologiques essentiels pour la datation des figurines, particulièrement grâce aux 40 marques identifiées dont la majorité sont antérieures à la fin du ier s.

Les formes les plus fréquemment rencontrées sont les Drag. 15/17, 24/25, 27, 36 et Ritt. 9 et 12 pour la sigillée lisse, et les Drag. 29a, 29b, 30 et 37 pour la sigillée moulée.

La sigillée ornée peut être répartie en trois catégories chronologiques : des vases précoces cylindriques ou carénés (ier s. Gaule du sud) ; des vases hémisphériques à frise et panse bien délimitées, présentant parfois un style rutène décadent (fin du ier s.) ; des vases Drag. 37 du iie s., provenant exclusivement des ateliers de Gaule centrale.

L’analyse de quelques fragments de moules et de vases Drag. 37 a révélé l’existence d’un groupe inédit. Données chimiques et données archéologiques s’accordent pour considérer qu’il s’agit bien de productions locales. Un atelier de sigillée existait donc à Bourbon‑Lancy au iie s. de n. è.

Texte intégral

2.1. Introduction

1Contrairement à la vaisselle commune, en général indigène, anonyme et peu évolutive, les estampilles, les décors et la typologie de la céramique sigillée constituent des repères chronologiques du plus haut intérêt.

2La masse des tessons recueillis est telle que nous ne sommes pas en mesure d’en faire une étude exhaustive. Celle‑ci ne présenterait d’ailleurs qu’un intérêt secondaire, puisqu’il s’agit en quasi‑totalité de céramique d’importation. Nous nous limiterons à une étude d’ensemble, chronologico‑synthétique, en nous efforçant d’en dégager les grands traits. Nous insisterons parfois sur certains éléments caractéristiques, et plus particulièrement sur ceux qui peuvent laisser supposer une fabrication de sigillée à Bourbon‑Lancy.

2.2. Typologie

3Un grand nombre de profils caractéristiques ont été recensés, mais il nous a semblé superflu d’en présenter les dessins : le lecteur pourra les trouver dans n’importe quel ouvrage spécialisé, notamment dans La terre sigillée gallo‑romaine également publié dans les « Documents d’archéologie française » (no 6). Nous nous limiterons ci‑dessous aux références des formes, en réservant les caractères gras aux types les plus abondants.

2.2.1. Formes lisses

4– Dragendorff 1, 4/22, 8, 15, 15/17, 16, 17a, 18/31, 24/25 (plusieurs diamètres, avec et sans guillochis), 27 (plusieurs diamètres), 31, 33, 35, 36 (plusieurs diamètres, avec rebord lisse ou barbotiné), 38, 42, 43, 44, 45, 46, 51.
– Ritterling 1,5 (avec et sans guillochis), 9, 12, 14a.
– Curle 11,15 (avec 2 anses et sans anses).
– Déchelette 67.

2.2.2. Formes moulées

5– Dragendorff 29a, 29b, 30, 37.

  • 1 (Piboule 1982 : 35). Cette forme ansée particulière existe donc à Bourbon, à Néris, mais aussi à Vi (...)

6Notons la présence d’un rebord de Drag. 37 avec départ d’anse, forme rare identique à celle du Musée thermal de Néris1.

2.3. Les marques

740 marques ainsi que deux graffites sont à signaler ; les fac‑similés sont représentés sur la fig. 55. Elles correspondent au minimum à 35 potiers différents dont nous donnons la liste ci‑dessous. Chaque nom connu est suivi de son atelier d’origine (attribué à partir du corpus ou de l’aspect du tesson), de sa période de production, et éventuellement de la forme du vase. Les abréviations utilisées sont les suivantes : Arezzo (Ar), La Muette (Lm), La Graufesenque (Gr), Montans (Mn), Lezoux (Le), Terre‑Franche (TF), Mougon (Mo).

Fig. 55  Les marques sur sigillée.

81 – atei. xanthi (Ar, 25 à 1 av. J.‑C.).
2 – acutus‑bilicatus (Gr ou Mn, 15 à 75).
3 – acutus (Mn, 1 à 50).
4 – amandus (Gr, 15 à 80, Drag. 27).
5 – apolinaris (TF, iie s.).
6 – briccus (Le, iie s., Drag. 38).
7 – castrus (Gr, ier s.).
8 – celadus (Gr, 40 à 75, Rit. 9).
9 – crestio (Gr, 40 à 90).
10 – damonus (Gr, 40 à 70, Drag. 16).
11 – fuscus ? (Gr, 45 à 120).
12 – ingenuus (Gr, 15 à 70, Rit. 9).
13‑14‑15 – licinus (Gr, 35 à 70, Drag. 27).
16 – maccarus (Gr, 15 à 70, Drag. 15).
17 – malliacus (Gr, ier s.).
18 – medillus (Gr, 55 à 80, Drag. 29).
19 – memor (Gr, 40 à 80, Drag. 27).
20‑21 – modestus (Gr, 40 à 70, D. 24/25).
22 – namilianus (Le, iie s.).
23 – niger ? (OFN rétrograde ; Gr, 40 à 80, Drag. 27).
24 – nive ? (inédit).
25 – passienus (Gr, 55 à 80, Drag. 16).
26 – P. hertorius (Ar, 25 à 1 av. J.‑C.).
27 – perrus ? (Gr, 40 à 95, Rit. 9).
28 – pvso/ (Gr, ier s., Rit. 9).
29‑30 – primus (Gr, 40 à 80, Drag. 29).
31 – rufus rasini (Ar ou Lm, 20 av. à 20 ap. J.‑C.).
32‑33 – severus (Gr, 55 à 80, Drag. 33).
34 – (sen)ovir, (Le ?, Ier s.).
35 – titos (Le, Ier s., Drag. 29).
36 – l. titus.cavpo (Ar, 50 à 25 av. J.‑C.).
37 – toncus (Le ou Mo, iie s.).
38 – l.cos.virilis (Gr, 40 à 95, Drag. 18/31).
39 – fe/ (Gr, ier s.).
40 – RF.
41 – ACER.
(fig. 58) – cinnamus (Gaule centrale, iie s., Drag. 37).

9Parmi les marques ci‑dessus, beaucoup sont portées par des fonds incomplets dont il n’est pas possible de reconnaître la forme. On notera cependant que la marque intradécorative titos provient d’un Drag. 29 flavien de Lezoux, que les estampilles nos 25 et 16 sont portées par deux fonds de Drag. 29, avec amorce de décor à rinceaux pour le second.

  • 2 Les travaux de M. Picon (Picon 1976) montrent que sans analyses de la pâte, il est quasiment imposs (...)

10Malgré une petitesse inhabituelle, nous attribuons sans preuve du contraire la marque no 34, portée par un fond de petit diamètre en pâte claire micacée et engobe mat, à un potier flavien de Lezoux. En ce qui concerne l’estampille no 28 de pvso, l’aspect de la pâte du vase qui la supporte semble indiquer une origine rutène. Cependant, il en faudrait peu pour confondre la seconde lettre avec un I : le nom deviendrait piso, et serait alors identique à celui d’un coroplathe bourbonnais connu par un graffite apposé sur un moule de socle (fig. 44, 11). La marque no 24 est la seule qui nous laisse pour l’instant dans l’expectative : inconnue, elle possède pourtant tous les caractères d’une importation. Quant aux deux graffites 40 (sur fond de Drag. 18/31) et 41, gravés sur les vases par les utilisateurs, ils ne sont pour cette raison que peu significatifs. On peut simplement constater que le no 41 a pour support la face inférieure d’un fond en sigillée arétine2.

2.4. La sigillée ornée

11La masse des tessons ornés, tout aussi importante que celle des tessons lisses, peut être répartie en trois catégories chronologiques. Une étude détaillée et complète des décors dépasserait le cadre de cette publication qu’il convient de réserver en priorité aux exceptionnelles découvertes de figurines, de moules et d’archétypes.

12La fig. 56 montre un échantillonnage de vases précoces appartenant aux formes cylindriques Drag. 30 et carénées Drag. 29. Les principaux modes de composition décorative sont représentés : palissades, médaillons, sautoirs, rinceaux, etc. Ils sont tous datables du Ier s., et la grande majorité d’entre eux sont des productions de Gaule du Sud. A noter le fragment 11, fabriqué à Lezoux sous les Flaviens.

Fig. 56 – Sigillée précoce du Ier s. (Drag. 29 et 30).

13La fig. 57 regroupe un ensemble de tessons dont les décors dénotent une précocité relative, bien qu’appartenant tous à la forme Drag. 37. Les potiers ne se sont pas encore affranchis du style propre aux vases carénés : ils éprouvent en particulier beaucoup de difficultés pour abandonner les deux zones ornées traditionnelles, la frise et la panse. Ces productions, à peine postérieures aux précédentes, proviennent aussi essentiellement du groupe de La Graufesenque. Remarquons pourtant le décor d’un vase complet (no 6), dont le style, l’écrasement et l’empâtement des reliefs reflètent la décadence de l’atelier rutène.

Fig. 57 – Drag. 37 précoces (fin Ier ‑ début IIe s.).

  • 3 Dessin inédit de G. Rogers (Information C. Bémont).

14La fig. 58 affirme cette évolution : elle donne un aperçu des décors plus tardifs rencontrés sur Drag. 37, avec un développement complet pour le vase 3 qui nous est parvenu presque entier. L’agencement décoratif change : on utilise largement les métopes, les médailllons, les figures libres. Les motifs figurés ne sont plus tout à fait les mêmes ; ils appartiennent maintenant au répertoire de Gaule centrale du iie s., avec Lezoux comme chef de file. La marque intradécorative déjà citée du potier arverne cinnamus (fig. 58, 6) est à cet égard significative. Le décor du tesson no 1 suscite quelques commentaires. Il montre un grand érotique inconnu d’Oswald, mais assez proche de sa figure‑type BB originaire de Rheinzabern. Un vase du MAN présente un motif identique, dont la taille plus réduite et les contours moins précis indiquent cependant un surmoulage3 ; il appartient probablement à la collection Plicque et relève du style de laxtucissa. Cette analogie, ainsi que la présence d’un Pan typique de Gaule centrale sur le tesson de Bourbon, constituent les preuves d’une utilisation régionale de ce grand érotique, qui n’a en définitive rien à voir avec les ateliers de l’Est.

Fig. 58  Drag. 37 du IIe s.

  • 4 Nous remercions P.‑H. Mitard pour l’étude de cet objet. La mauvaise cuisson et l’usure lui laissent (...)

15Pour terminer la présentation de la sigillée importée, il faut signaler la découverte d’une tête de lion‑déversoir pour mortier Drag. 45 (fig. 59). Originaire de Lezoux, elle appartient au type le plus ancien et le plus largement diffusé, mais dans une variété b obtenue par surmoulage. On peut la dater des années 180 à 2004.

Fig. 59  Tête de lion‑déversoir pour Drag. 45.

2.5. Un nouveau centre producteur de sigillée

  • 5 G. Monthel nous a signalé par exemple l’existence de petits fragments de moules à Chalon‑sur‑Saône, (...)
  • 6 Code des couleurs des sols. A. Cailleux. Éd. Boubée.

16La découverte des fragments visibles sur la fig. 60 laisse supposer l’existence à Bourbon‑Lancy d’un centre producteur inédit de sigillée moulée ayant fonctionné tardivement, probablement vers la fin du iie s. de n. è. Les analyses effectuées par le laboratoire de Lyon (cf. § 2.7.) confirment la naissance d’un nouvel atelier. Les tessons 2 à 4 sont des fragments de moules pour Drag. 37 ornés de 2 types d’oves. Les oves classiques sur terre orangée du no 4 donnent à ce moule une apparence très différente des nos 2 et 3, qui montrent sur une pâte blanche des oves inédits, rectangulaires et irrégulièrement disposés. A ces maigres indices, souvent révélateurs de la proximité d’un atelier5, est venue s’ajouter une autre découverte qui corrobore cette hypothèse. Mêlés à la sigillée d’importation, nous sont parvenus conjointement plusieurs tessons d’un vase au faciès très particulier, présentant en positif les mêmes oves anguleux caractéristiques. La glaçure a presque totalement disparu. La pâte brun‑rose6 est fine, homogène, très onctueuse au toucher (mal cuite), et surtout produit un son mat à la percussion. Ce dernier caractère laissait prévoir une faible teneur de la pâte en carbonate de calcium, ce qu’ont effectivement prouvé les analyses. Ces tessons présentent en définitive les particularités des rebuts de fabrication.

Fig. 60  Sigillée de Bourbon. – 1,5. Drag. 37. ‑ 2, 3, 4. Moule

17La pâte du tesson no 5 possède certains points communs avec celle du vase précédent, mais son décor est différent. Il montre un sanglier (no 1677 d’Oswald), utilisé sous Trajan dans le centre et dans l’est de la Gaule. Nous pensions d’abord à une autre production locale, mais les résultats des analyses incitent à la prudence.

18Abstraction faite de la morphologie des oves, ces premiers éléments ne permettent pas pour l’instant de définir avec plus de précision les caractéristiques des productions de Bourbon‑Lancy. Il n’est pas impossible également que d’autres sigillées locales, contemporaines ou antérieures, arborent un faciès plus conventionnel, et que l’on ne puisse dans ces conditions les distinguer des autres sigillées d’importation. Espérons qu’un jour une découverte fortuite permettra de localiser l’atelier, et du même coup de préciser la définition, la chronologie et l’histoire de la sigillée bourbonnaise et de ses producteurs.

2.6. Un élément chronologique essentiel

19Avant de clore ce chapitre sur la sigillée, il nous faut signaler que la chronologie typologique correspond assez précisément à la stratigraphie observée. Bien que la plupart des tessons proviennent de récoltes antérieures au sauvetage et effectuées hors stratigraphie, nous avons pu cependant remarquer que les céramiques arétines proviennent des niveaux les plus profonds. Elles sont noyées le plus souvent dans la masse des céramiques rutènes et gabales, elles‑même associées à des figurines et des tessons de céramique plombifère de Gaule centrale, ainsi qu’à quelques parois fines précoces avec décor « en épingle à cheveux ». La taille des tessons est également caractéristique : ce n’est que dans le niveau d’occupation du secteur le plus récent, associé à l’habitat voisin, que l’on rencontre des vases (forme Drag. 37) presque entiers. Dès que l’on atteint les niveaux sous‑jacents –ceux qui précisément renfermaient les productions des coroplathes–, ils sont issus de formes plus précoces (Drag. 30 et 29) et nous parviennent beaucoup plus fragmentés et incomplets.

20Enfin, la rareté de la sigillée gueugnonnaise tardive est significative ; les quelques fragments recensés proviennent du dernier niveau d’occupation du site. La sigillée récoltée au Breuil constitue un matériel d’accompagnement chronologique majeur, permettant de situer la production massive des figurines à Bourbon dans le courant du ier s. ap. J.‑C.. Plus encore que la datation typologique des vases, la chronologie établie à partir du diagramme des marques (fig. 61) est particulièrement évidente. Le graphique montre clairement la précocité de l’ensemble, puisque 82,5 % soit environ les 4/5 des marques sont antérieures à la fin du ier s. (groupes d’Arezzo et de La Graufesenque confondus).

● Fig. 61 – Diagramme des marques sur sigillée.

2.7. La composition des moules et céramiques sigillées

21M. Picon

22Les 5 exemplaires de la fig. 60 ont été analysés et sont repérés par leur numéro de figure. On a analysé également un prélèvement d’argile provenant de la fouille, prélèvement auquel a été attribué le numéro 6.

23Les analyses ont été faites par fluorescence X, 20 constituants étant mesurés sur chaque échantillon. Les résultats des analyses figurent sur les tableaux XIX et XX.

Tableau XIX  Constituants principaux (en %).

Tableau XX  Traces métalliques (en parties par million).

24Afin de comparer les compositions de ces six échantillons on a procédé à une classification par analyse de grappes (en affinité moyenne non pondérée sur variables centrées réduites relatives à 17 des constituants précédents ; on n’a pas tenu compte de Na, La et P pour des questions de pollution et/ou d’imprécision des mesures). Le résultat de la classification est traduit graphiquement par un diagramme arborescent ou dendrogramme où chaque échantillon est représenté par un trait vertical à la base du diagramme (fig. 62). Les ressemblances de composition entre deux ou plusieurs échantillons sont matérialisées par le fait que ces échantillons se trouvent réunis aux extrémités d’un même rameau vertical ; celui‑ci part à une hauteur, au‑dessus de la base du diagramme, qui est d’autant plus faible que les échantillons concernés ont des compositions qui se ressemblent plus.

Fig. 62 – Dendrogramme des compositions.

25Ainsi, on voit que l’échantillon 6 a une composition très différente de celles des autres échantillons. Parmi ces derniers ce sont les échantillons 1, 2, 3 et 4 qui se ressemblent le plus, l’échantillon 5 ayant quant à lui une composition très nettement marginale.

26Dans le cas présent les comparaisons de composition sont rendues difficiles par le fait que tous ces échantillons ont été très altérés par leur séjour dans le sol. Ces altérations se traduisent ici par des fixations irrégulières de phosphore (provenant des os), de manganèse (solubilisé dans un milieu riche en matières organiques), de baryum et de strontium (d’origine filonienne), et par l’élimination d’une fraction de la silice. Malgré cela, on peut tenir pour assuré que les exemplaires 1, 2 et 3 ont une même origine, et que leurs compositions ne correspondent à aucun atelier connu de la Gaule du Centre. Les données de composition s’accordent donc avec les données archéologiques pour considérer qu’il s’agit bien d’une production locale.

27Le cas de l’échantillon 4, légèrement marginal par rapport aux trois premiers, est difficile à interpréter compte tenu du petit nombre des analyses et de l’importance des altérations. L’hypothèse la plus vraisemblable reste cependant celle de son appartenance aux productions locales. Par contre, cette appartenance ne peut plus être retenue, même à titre d’hypothèse, pour l’échantillon 5 dont l’origine étrangère reste la plus vraisemblable. La classification montre enfin que l’argile 6 n’est pas celle qui aurait pu servir à la fabrication des échantillons 1 à 4.

Notes

1 (Piboule 1982 : 35). Cette forme ansée particulière existe donc à Bourbon, à Néris, mais aussi à Vichy : n’aurait‑elle pas été alors spécialement créée pour les cités thermales ?

2 Les travaux de M. Picon (Picon 1976) montrent que sans analyses de la pâte, il est quasiment impossible de dire si un tesson au faciès arétin provient d’Arezzo ou de l’une de ses succursales (Pise, Lyon/La Muette).

3 Dessin inédit de G. Rogers (Information C. Bémont).

4 Nous remercions P.‑H. Mitard pour l’étude de cet objet. La mauvaise cuisson et l’usure lui laissent penser qu’il pourrait s’agir d’un déchet d’atelier et que Bourbon‑Lancy pourrait constituer un centre de production inédit de Drag. 45. Pourtant, aucun autre mufle n’a été découvert sur le site, et d’autres fragments en sigillée d’importation présentent des caractères et des défauts comparables. On peut soupçonner une production de Drag. 45, mais comme nous le signalons plus loin, la qualité de la pâte semble totalement différente. La prudence s’impose donc dans l’attente de nouvelles trouvailles.

5 G. Monthel nous a signalé par exemple l’existence de petits fragments de moules à Chalon‑sur‑Saône, où pourtant jusqu’à présent aucune production de sigillée n’a pu être mise en évidence. Ils pourraient alors jalonner les itinéraires plus ou moins chaotiques et les carrefours commerciaux qu’empruntaient les négociants en moules.

6 Code des couleurs des sols. A. Cailleux. Éd. Boubée.

Table des illustrations

Légende Fig. 55  Les marques sur sigillée.
URL http://books.openedition.org/editionsmsh/docannexe/image/35830/img-1.jpg
Fichier image/jpeg, 71k
Légende Fig. 56 – Sigillée précoce du Ier s. (Drag. 29 et 30).
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Fichier image/jpeg, 203k
Légende Fig. 57 – Drag. 37 précoces (fin Ier ‑ début IIe s.).
URL http://books.openedition.org/editionsmsh/docannexe/image/35830/img-3.jpg
Fichier image/jpeg, 266k
Légende Fig. 58  Drag. 37 du IIe s.
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Légende Fig. 59  Tête de lion‑déversoir pour Drag. 45.
URL http://books.openedition.org/editionsmsh/docannexe/image/35830/img-5.jpg
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Légende Fig. 60  Sigillée de Bourbon. – 1,5. Drag. 37. ‑ 2, 3, 4. Moule
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Fichier image/jpeg, 209k
Légende ● Fig. 61 – Diagramme des marques sur sigillée.
URL http://books.openedition.org/editionsmsh/docannexe/image/35830/img-7.jpg
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Légende Tableau XIX  Constituants principaux (en %).
URL http://books.openedition.org/editionsmsh/docannexe/image/35830/img-8.jpg
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Légende Tableau XX  Traces métalliques (en parties par million).
URL http://books.openedition.org/editionsmsh/docannexe/image/35830/img-9.jpg
Fichier image/jpeg, 22k
Légende Fig. 62 – Dendrogramme des compositions.
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© Éditions de la Maison des sciences de l’homme, 1989

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