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Boussargues (Argelliers, Hérault)

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Albert Colomer
, 
Jacques Coularou
, 
Xavier Gutherz

Troisième partie. Le secteur ouest interprétation des données

3. Analyse d’un sol d’habitat : l’ensemble 1 de Boussargues

Jean Balbure et Jacques Coularou

Résumé

Après un rappel des données essentielles concernant la nature et la disposition des structures domestiques et des vestiges mobiliers du secteur ouest, les auteurs mettent en application la méthode d’étude des densités mise au point par M. Marsac. Il s’agit par un traitement graphique approprié d’établir la densité au sol des fragments de poterie et d’en tirer les conclusions qui s’imposent. Ces résultats sont significatifs pour le locus 1 et la cabane 1, où aux zones de forte concentration s’opposent des zones vides. Le graphique et les courbes de densité, comparés à un gisement néolithique d’Italie du Sud caractérisé par une occupation longue, traduisent ici une occupation de courte durée. Il apparaît en outre que les fortes concentrations correspondent à des vases brisés sur place. Le calcul des volumes des vases confronté à la position qu’ils occupent dans le secteur ouest montrent des symétries entre les deux zones foyères de la cabane 1. La présence de grands vases liés au stockage des produits de mouture (farine de glands) est patente dans le locus 1.

A partir de l’ensemble de ces éléments, les auteurs tentent un essai d’identification des aires d’activité dans le secteur ouest. Sont mises en évidence des zones de stockage, de meunerie, de fabrication de poteries, de circulation. La cabane 1 semble correspondre à l’unité d’habitation principale, le locus 1 et la structure 5 à des annexes.

Texte intégral

3.1. Organisation spatiale du mobilier archéologique et des foyers

1Nous rappellerons ici les données essentielles concernant la nature et la disposition des structures domestiques et des différentes catégories de mobilier dégagées par la fouille dans les structures du secteur ouest. Le terme « ensemble 1 » employé ici est synonyme de secteur ouest.

3.1.1. Cabane 1 (surface utile : 37 m2)

3.1.1.1. Foyers

2La fouille de la cabane 1 a permis d’isoler deux zones relativement circonscrites dont l’étude détaillée a montré qu’il s’agissait de structures de combustion. La première zone située dans l’angle nord‑ouest est constituée par un ensemble de dalles marneuses disposées à plat sur le rocher (fig. 87 et 89). L’absence de matériel archéologique à la périphérie de cette zone (également caractéristique des espaces entourant les foyers des maisons 2 et 5 de Conquette, cf. Bailloud 1975b) (fig. 88), la présence de quelques charbons de bois (carrés AP 32‑33), mais surtout une rubéfaction intense des murs contigus ayant entraîné une fracturation importante des pierres les composant, évoquent la présence d’un foyer structuré de dalles plates. Ces dalles, une cinquantaine environ, se sont avérées, après examen et recollage, n’être que les fragments de deux dalles beaucoup plus grandes : la première, au nord, fracturée sur place, la deuxième, un peu décalée vers le sud, plus dispersée (fig. 87). Si nous considérons la surface de l’ensemble de ces dalles, on peut estimer celle du foyer à 1 m2 environ (surface moyenne pour un foyer à plat).

● Fig. 87 – Foyer composé de dalles de calcaire marneux portant des colorations dues au feu

dessin Coularou

● Fig. 88  Plan des maisons 2 et 5 de Conquette (d’après G. Bailloud).

● Fig. 89 – Plan d’ensemble de la cabane 1, mise en évidence des foyers

dessin Coularou

3La seconde zone est située dans l’axe de la cabane, dans la partie antérieure (fig. 89). Contrairement à la première structure décrite, celle‑ci ne possède aucun aménagement. En dépit d’un substrat rocheux fortement fissuré, sa surface d’ensemble est relativement plane. Nous n’avons retrouvé ni cendres, ni trace de charbon. Nous avons par contre constaté, sur une surface d’environ 1 m2 (circulaire), d’importantes variations dans la coloration du lapiaz, du rose clair au bleu clair, selon que l’on s’approche de la périphérie ou du centre. Les différentes expériences que nous avons pu mener au cours de campagnes de fouilles antérieures (reconstitution de foyers destinés à brûler du bois de coupe, à cuire de la céramique ou des aliments) ont montré que :

  • les cendres et les charbons disparaissent presque totalement en quelques années (ils sont le plus souvent inexistants sur les sites de plein air) ; leur nature fibreuse les rend particulièrement vulnérables aux variations du taux d’humidité dans le sol ; de fait, à Boussargues, tous les charbons conservés ont été retrouvés dans l’argile colmatant le lapiaz ;

  • la coloration du lapiaz est due à l’action du feu ; la combustion de bois sans aménagement préalable de la surface colore effectivement le calcaire ; la rubéfaction de celui‑ci, jusque dans ses moindres fissures, confirme ici, sinon l’absence totale de terre, du moins un réel souci d’ « assainissement » du sol avant l’allumage du feu.

  • 1 Il existe aujourd’hui encore en Afrique (lac Tchad) des constructions similaires (grande cabane ave (...)

4Il est possible qu’à de tels foyers aient correspondu des moyens d’évacuation directe ou indirecte de la fumée (cheminée ou simple trou ménagé dans la toiture)1.

3.1.1.2. Céramique (fig. 90)

5C’est de loin le mobilier le plus abondant. D’emblée, nous avons constaté qu’un nombre important de vases, cassés sur place, avaient conservé une position fonctionnelle (verticale, le goulot orienté vers le haut) (fig. 91 et 92) confirmant l’hypothèse d’un abandon rapide de la cabane. La zone dans laquelle nous avons retrouvé ces vases, en définitive relativement peu fragmentés, le long des murs nord et nord‑ouest essentiellement, contraste avec celles situées autour du foyer central et à proximité de la structure 5, caractérisées par une céramique très fortement morcelée. Le déséquilibre dans la répartition du mobilier céramique est très nettement apparu au moment de la fouille ; certains carrés ont donné plusieurs centaines de fragments de poterie formant un véritable amas de tessons, d’autres étant quasiment stériles. Nous reviendrons plus en détail dans la suite de notre exposé sur les problèmes posés par la reconnaissance de ces concentrations céramiques.

● Fig. 90 – Plan de répartition du mobilier céramique de l’ensemble 1

dessin Coularou

● Fig. 91  Dégagement d’une grande jarre cassée sur place au fond de la cabane 1

cliché Colomer

● Fig. 92  Vase biberon, brisé sur place dans la cabane 1

cliché Colomer

3.1.1.3. Meules, molettes et galets

6Les meules et les molettes sont toutes situées dans la partie antérieure de la cabane (partie sud‑est) (fig. 89). Chaque fois qu’il a été possible de déterminer la surface de travail des meules (elles sont dans l’ensemble mal conservées), on a remarqué qu’elle était toujours disposée face contre terre. Cette disposition, visant à préserver la capacité abrasive de la surface de travail, est relativement fréquente ; on la retrouve sur les sites voisins de Cambous et de Conquette, on l’observe aujourd’hui encore dans de nombreuses sociétés nomades (Sahara, Sahel). L’association meules/molettes apparaît nettement même s’il s’avère difficile d’affilier telle molette à telle meule.

3.1.1.4. Silex

7Il est quasiment inexistant ; nous n’avons retrouvé dans la cabane proprement dite qu’un seul éclat. En revanche, nous avons découvert dans et en avant de la porte reliant la cabane à la structure un amas d’éclats thermiques probablement issus d’un bloc de silex qui, sous l’effet de la chaleur, se serait brisé (fig. 89). L’observation détaillée de tous ces éclats ne permet pas de trancher quant à l’état initial du bloc, préformé ou brut. Aucune trace de débitage par percussion n’est visible.

3.1.1.5. Faune

8Elle se limite à quelques fragments de dents d’ovicapridés et de cerf. Les diverses études pédologiques ont montré qu’en aucun cas la nature du sol ne pouvait être tenue pour responsable de cette absence. Celle‑ci apparaît d’autant plus singulière qu’un tel environnement eût dû favoriser l’élevage d’ovicapridés dont on sait la place prépondérante qu’ils tenaient dans l’économie fontbuxienne. S’il est possible d’envisager pour le silex l’existence d’aires d’activité spécifiques situées dans l’une ou l’autre zone non fouillée du village, cela paraît peu concevable pour la faune ; on imagine difficilement l’existence de lieux, hors de l’unité d’habitation, réservés à la consommation de viande. Les sites comparables de Cambous et de Conquette (fig. 93) ont livré un important matériel tant lithique qu’osseux, réparti dans l’ensemble des maisons.

● Fig. 93  Plan de la maison no 5 de Conquette : répartition de la faune (d’après Bailloud).

3.1.1.6. Macrorestes végétaux

Les arbouses

9De nombreuses arbouses (plusieurs dizaines), parfaitement conservées (structure interne cristallisée après combustion) ont été retrouvées à proximité du foyer d’angle (fig, 89). Certaines, trop mûres peut‑être, étaient écrasées ; la plupart avaient gardé leur forme initiale (fig. 82), D’autres encore, plus petites, devaient être vertes. Elles ne servaient donc pas exclusivement de nourriture d’appoint ; il est probable qu’elles accompagnaient aussi dans le foyer l’arbre qui les portait alors utilisé comme bois de chauffage. Le fruit de l’Arbousier mûrit en octobre ou en novembre ; la majorité des arbouses retrouvées ayant atteint leur maturité, il est vraisemblable que l’incendie eut lieu à la fin de l’automne.

Les glands

10Ils sont très abondants et répartis dans l’ensemble de la cabane (fig. 89). Tantôt isolés, tantôt regroupés par paquets de 20 ou 30, leur présence ne peut être accidentelle (ils ne sont pas tombés du toit à la suite de l’incendie). Ils représentent de toute évidence une part plus ou moins importante de l’alimentation (un petit vase rempli de glands a été retrouvé à la jonction des carrés AL 29 et AL 30 : fig. 94). La plupart de ces concentrations de glands correspondent vraisemblablement à l’emplacement de paniers ou de récipients en bois ou en peau (dont nous n’avons évidemment retrouvé aucune trace). Certains de ces glands, parfaitement conservés, portent encore la trace de galeries creusées par un insecte.

● Fig. 94  Relevés successifs montrant le remplissage de glands du vase c 11

dessin Coularou

Les céréales

11Présentes mais peu abondantes (graines), on peut d’ores et déjà affirmer qu’elles n’étaient pas stockées dans la maison lorsque survint l’incendie.

3.1.2. Locus (surface: 20 m2)

3.1.2.1. Foyers

12Nous n’avons retrouvé aucune structure susceptible de servir de foyer (fig. 89). Comme dans la cabane, les charbons sont peu nombreux et dispersés. Nous ne saurions toutefois, à partir de ce seul facteur, déduire que le locus n’était pas une unité d’habitation. Un foyer a d’ailleurs pu exister et ne laisser aucune trace.

3.1.2.2. Céramique

13On retrouve un mode de dépôt identique à celui de la cabane ; les vases sont pour la plupart cassés sur place (fig. 90 à 92). L’étude des dégraissants à montré que l’un de ces vases (situé au centre du locus), sans doute trop gorgé d’eau, s’était affaissé sur sa base alors qu’il se trouvait en cours de montage sur un support plat (une partie importante du vase, au profil par ailleurs aberrant, est plane). L’incendie l’aurait « pétrifié » dans cette position (fig. 95).

● Fig. 95 – Vase au profil aberrant déformé en cours de séchage et cuit brutalement par l’incendie

dessin Coularou

3.1.2.3. Meules, molettes et galets

14Les meules, relativement nombreuses, forment deux groupes, tous deux situés le long du mur sud (fig. 96). Cette disposition le long des murs est comparable à celle des meules de la maison 5 de Conquette (fig. 88). Un premier groupe de quatre meules est disposé à un mètre de la porte reliant le locus à l’extérieur (partie antérieure). Un second groupe composé de deux meules est situé face à la porte reliant le locus à la cabane. Toutes ces meules sont soigneusement rangées face contre terre. Les molettes et les galets ont tous été retrouvés au centre du locus.

Fig. 96 – Plan du locus montrant la répartition du matériel non céramique

dessin Coularou

3.1.2.4. Glands

  • 2 Le grillage des glands, préalable à toute utilisation –il est possible qu’il ait existé dans le loc (...)

15Beaucoup plus nombreux que dans la cabane, ils sont aussi regroupés en amas plus importants (fig. 96). Leur répartition (partie antérieure du locus) coïncide avec l’emploi de matériaux différents dans la construction du toit : la toiture du locus était dans sa partie antérieure composée de lauzes alors que sa partie postérieure était couverte de chaume. L’architecture du locus était‑elle alors fonction des activités qui s’y déroulaient (activités liées à la présence de glands)2 ?

3.1.2.5. Silex et faune

16L’absence de faune et de silex déjà observée dans la cabane 1 se confirme dans le locus qui n’a livré qu’un seul racloir (fig. 97).

Fig. 97  Locus 1. Racloir convexe aménagé sur un fragment de plaquette de silex lacustre (dessin Coularou).

3.1.3. Structure 5 (surface : 4 m2)

3.1.3.1. Foyers et céramique

17Nous n’avons retrouvé aucune trace de foyer, La céramique est peu abondante : trois vases cassés sur place dont un gobelet complet. L’un des vases est situé dans la porte, les deux autres à la périphérie, dans la moitié antérieure. Deux grands panneaux (sans bord) d’un quatrième vase se trouvaient côte à côte dans l’accès.

3.1.3.2. Galets

18Compte tenu de la surface envisagée, ils sont relativement nombreux : 6 au total, un en quartz laiteux, les cinq autres en schiste. De module identique, ils portent tous des traces de percussion ayant provoqué pour certains de courts enlèvements. La fonction de ces galets reste indéterminée. Leur nature schisteuse en fait de mauvais percuteurs de roches dures. Il ne peut s’agir non plus de pierres de chauffe ; ils ne porteraient dans ce cas aucune trace de percussion (fig. 98).

● Fig. 98  Structure 5. Galets de schiste portant des stigmates de percussion

dessin Coularou

3.1.3.3. Silex

19Nous avons trouvé au niveau de la porte un nucléus globuleux de silex beige clair (fig. 99). L’absence d’éclats de taille exclut toute assimilation entre les galets et les percuteurs ayant servi à débiter ce nucléus.

Fig.99 – Structure 5. Nucléus globuleux en silex blanc

dessin Coularou

3.1.3.4. Charbons

20Peu nombreux, ils sont dispersés à l’entrée de la structure, dans le prolongement de ceux mis en évidence dans la cabane (fig. 100) ; ils auraient été apportés par ruissellement en suivant la déclivité du terrain.

● Fig. 100 – Plan de répartition du mobilier de la structure 5

dessin Coularou

3.1.5. Conclusion

21Il est difficile d’interpréter en termes de chronologie le contenu de la structure 5. Cette dernière a certainement survécu à l’incendie et probablement été réutilisée comme ont pu l’être, à d’autres époques, des édifices d’architecture analogue, tels garriottes, capitelles ou bories des campagnes méridionales.

  • 3 Fouille dirigée par Jean Guilaine dans le cadre du Laboratoire d’anthropologie des sociétés rurales

22A Boussargues, comme sur de nombreux sites d’habitat, les limites des zones de concentration, ou au contraire de dispersion du matériel céramique, réparti sur l’ensemble de la surface à étudier, ne sont pas assez précises pour permettre une interprétation approfondie (fig. 90). Un tel constat nous a paru justifier le recours à un autre traitement des données. La méthode proposée, appliquée pour la première fois à l’archéologie par Ph. Marsac (Marsac 1985) dans la répartition du matériel céramique sur la structure 4/6 du site de Roquemengarde (Saint‑Pons‑de‑Mauchiens, Hérault)3, apporte par l’établissement de courbes d’égale densité, une représentation mieux affinée de la répartition des fragments céramiques (Marsac 1984). Nous l’avons reprise dans l’étude d’un site néolithique de l’Italie du Sud‑Est, Torre Sabea à Gallipoli (Puglia) (Coularou 1985).

3.2. Répartition du mobilier céramique : traitement graphique

3.2.1. Exposé de la méthode (fig. 101)

23On utilise pour le calcul des densités une technique de comptage basée sur une unité de surface commune, le cercle, à partir de laquelle est construite une trame. Nous avons choisi pour rayon du cercle une valeur égale à 25 cm de distance sur le terrain (soit 5 cm de rayon sur le papier, cf. plan au 1/5). Cette valeur nous a paru suffisante pour mettre en évidence les zones de circulation. Nous avons superposé cette trame de cercles au plan de répartition du matériel céramique et avons dénombré pour chaque surface le nombre de tessons représentés, chaque tesson étant figuré par un point. Ce type de figuration permet de comptabiliser l’ensemble des tessons, y compris ceux qui se superposent, faisant intervenir des « densités verticales » et évitant un fastidieux travail de projection établi à partir des relevés de fouille. Les cercles composant la trame s’entrecroisant, les mêmes objets sont comptés plusieurs fois, ce qui permet un lissage des valeurs.

● Fig. 101 – Différentes étapes de la méthode de représentation graphique des densités.

24Le nombre obtenu au terme du comptage est noté au centre de chaque cercle. Nous parlons d’une densité de 15 lorsque nous avons dénombré 15 tessons dans un cercle. Il est alors facile de faire un graphique comportant en abscisse le nombre de tessons par cercle et en ordonnée le nombre de cercles correspondants. A partir de ce graphique sont définies un certain nombre de classes correspondant à des écarts de densité jugés particulièrement significatifs. Il suffit à partir de la grille des valeurs ainsi obtenue de dessiner des courbes d’égale densité. Un traitement graphique approprié (trames différentes) de chacune des zones délimitées par ces courbes fait clairement apparaître les aires de concentration.

25Cette méthode présente cependant des limites. Ainsi, un vase entier, figuré par un seul point, est comptabilisé de la même manière que s’il s’agissait d’un simple tesson. De même, les petits vases cassés sur place (3 ou 4 morceaux au maximum) n’apparaissent pas sur la grille des densités. Seule l’attribution d’une densité maximum à chacune des surfaces (cercle) contenant ces vases (entiers ou petits et peu fragmentés) permet de pallier ces inconvénients. Nous devons par ailleurs tenir compte du relief du terrain considéré ; il est important de rapprocher le plan obtenu à partir des courbes de densité du relevé en courbes de niveau de la surface étudiée. A Boussargues, le mode d’effondrement des murs et de la toiture permet néanmoins d’envisager une relative uniformisation de la fragmentation.

3.2.2. Résultats et interprétation

26Etant donnée la faible importance numérique du mobilier céramique de la structure 5, ce type de traitement n’a apporté aucune information supplémentaire. Les résultats présentés ici ne concernent donc que la cabane 1 et le locus 1.

3.2.2.1. Graphiques (fig. 102)

27Si l’on tient compte des courbes établies à partir des différents comptages de cercles, on s’aperçoit qu’une partie importante de la cabane est dépourvue de matériel céramique ; il existe 1 236 cercles de densité 0, Il n’en existe que 85 pour le locus. Au contraire, les densités sont plus importantes dans le locus. La densité maximum est de 426 (426 tessons pour un cercle) pour le locus et 189 seulement pour la cabane.

● Fig. 102 – Courbes et diagrammes de densité

dessin Coularou

  • 4 Fouille effectuée en collaboration avec le Laboratoire d’anthropologie humaine de Pise, sous la dir (...)

28Afin de rendre plus sensibles les comparaisons entre sites, nous avons construit plusieurs diagrammes évaluant en pourcentage chacune des classes de densité. Le seul site comparable (le seul à avoir été soumis à un tel traitement des données (Coularou 1985) est celui de Torre Sabea, en Italie du Sud4. La couche archéologique, épaisse d’une quarantaine de centimètres, ne présente pas de stratigraphie nette dans l’épaisseur du remplissage. Le matériel céramique très abondant est fortement fragmenté ; peu de vases ont pu être reconstitués. La lecture du diagramme correspondant montre que le mobilier céramique est réparti sur la quasi‑totalité du site (classe 0 peu importante). Il n’existe par ailleurs aucune concentration notable (les classes 4 et 5 se trouvent entre 0 et 1 %). Une grande dispersion des tessons associée à une absence de concentration seraient l’indice d’une longue occupation du site. Les études de H. Canet et J.‑L. Roudil concernant le gisement de Cambous (Canet, Roudil 1978) tendent à confirmer cette hypothèse. La fouille de l’une des cabanes (cabane 11) (fig. 103) a livré un abondant matériel céramique, uniformément réparti sur l’ensemble du sol d’habitat. L’importance des remaniements architecturaux prouve par ailleurs que le site a été occupé sur une longue période.

● Fig. 103 – Cabane de Cambous : plan de répartition de la céramique (d’après Roudil et Canet).

29Le diagramme relatif à Boussargues est au contraire caractérisé par l’importance des classes extrêmes (0/1 et 4/5) (fig. 102), témoignant de la juxtaposition de zones vides (de céramique) ou presque (54,4 % pour la cabane, 24,25 % pour le locus) et de zones très denses. Le site aurait donc été occupé peu de temps. De telles comparaisons seront envisagées pour l’ensemble des maisons dès que l’état d’avancement de la fouille le permettra. Peut‑être sera‑t‑il alors possible d’entrevoir des variations dans leur degré d’occupation.

3.2.2.2. Plan (fig. 104)

Cabane 1

30Les zones de densité importante, limitées en surface, sont situées le long des murs nord et ouest, Ces concentrations ponctuelles, vraisemblablement accentuées par des soutirages postérieurs à l’occupation du site, sont étroitement liées à la configuration du sol d’origine. Les Chalcolithiques ont utilisé, pour caler leurs vases, les légères dépressions situées de part et d’autre d’un pointement du lapiaz. Des zones stériles s’étendent autour des foyers et le long du mur sud dans lequel ont été ménagées les différentes portes reliant la cabane au locus, à la structure 5 et à l’extérieur (fig. 104).

● Fig. 104  Plan des densités pour l’ensemble 1

dessin Coularou

31Entre ces zones vides et ces zones très denses, il existe deux secteurs (à proximité du foyer central et près de la structure 5) de faible densité, probablement liées à la présence antérieure de vases qui se seraient cassés et dont on aurait évacué les principaux fragments, ne laissant sur place que quelques tessons dont le morcellement se serait accentué avec le passage répété des habitants.

Locus 1

32La concentration la plus importante est située en retrait du mur sud, dans l’axe du locus (face à la porte locus‑cabane), contrairement aux zones de forte concentration de la cabane alignées le long des murs. Les zones de faible densité définissent elles aussi un axe reliant entre elles les différentes portes et se prolongeant ici jusque dans la partie antérieure de la pièce. Les trois concentrations restantes correspondent à l’emplacement de trois gros vases cassés sur place, le premier à proximité de la porte donnant sur l’extérieur, le deuxième près du premier, en retrait du mur sud et le dernier non loin du fond.

3.3. Volume et fonction des vases

3.3.1. Calcul des volumes

33C’est à partir du matériel céramique fontbuxien de l’habitat du Salpêtre de Coutach (Sauve, Gard) fouillé par Serge Cours, que nous avons tenté de mettre au point une technique permettant de calculer le volume des vases. L’évaluation des volumes par remplissage (de sable ou de sciure) s’avérant difficilement réalisable (long et coûteux travail de restauration des vases) nous proposons d’effectuer ce calcul à partir de la seule représentation graphique des vases (fig. 105). Il suffit de diviser celle‑ci en cylindre, tronc de cône ou calotte sphérique, de calculer séparément le volume de chacune de ces subdivisions et de faire le total de ces volumes pour obtenir celui du vase lui‑même. La relative imprécision de cette méthode est largement compensée par la possibilité d’établir (dans une perspective fonctionnelle) des comparaisons entre volumes de vases.

● Fig. 105 – Calcul du volume d’un vase à partir de sa représentation graphique.

  • 5 Nous considérons qu’un vase est potentiellement entier et donc étudiable lorsqu’il est aux trois qu (...)

34Le profil d’un vase ne s’obtient cependant qu’au prix d’un remontage minimum5, aisé lorsqu’il s’agit de petits vases (de fait, ceux‑ci sont probablement surreprésentés) mais nettement plus ardu lorsqu’il s’agit de grands vases. Ces derniers sont d’autant plus difficiles à identifier et donc à reconstituer qu’ils possèdent, pour la plupart, des cordons. Deux grands vases à cordons issus du locus n’ayant pu être restitués ont été figurés en pointillé sur le plan (fig. 106) et le graphique (fig. 107). Le volume que nous leur avons attribué est approximatif ; nous avons procédé par comparaison.

● Fig. 106  Plan montrant le volume et la répartition des vases dans le secteur ouest. (Les échelles tracées sous les vases correspondent à 10 cm.)

Dessin Coularou

● Fig. 107  Représentation graphique des vases en fonction de leur volume (du plus grand au plus petit)

dessin Coularou

  • 6 Nous avons empiriquement classé ces vases en fonction de leur volume : très petit vase (de 0 à 0,5  (...)

35Nous avons pu déterminer pour cette partie du site le volume de quarante vases. Ces vases sont répartis de la manière suivante : 25 dans la cabane, 12 dans le locus, 3 dans la structure. Nous avons ensuite représenté sur un graphique chacun de ces vases (du plus grand au plus petit) en fonction de son volume (fig. 107). L’échantillonnage des volumes6, complet pour la cabane, apparaît au contraire tronqué dans le locus ; les vases moyens (entre 5 et 20 l) ne sont pas représentés dans le locus.

3.3.2. Distribution des vases en fonction de leur volume (fig. 106)

36Le plan met en évidence une répartition quasi symétrique des vases autour des foyers de la cabane. A chaque foyer paraissent associés un groupe de grands vases (3 à proximité du foyer central, 3 dont une grande jarre à cordons multiples près du foyer d’angle), quelques vases moyens et un très petit vase (biberon près du foyer d’angle). La partie antérieure de la cabane est majoritairement occupée par des vases de petites dimensions. L’occupation de la cabane 1 de Boussargues rappelle ainsi celle des cabanes de Conquette (maisons 2 et 5) (fig. 88) et de Cambous ; on retrouve à proximité des foyers la même association grand vase‑petit vase, la plupart d’entre eux étant situés dans la partie postérieure de l’habitation.

37Les vases du locus sont répartis en deux grands groupes : le premier composé de deux grands vases est situé près de l’entrée ; le second formé de quatre grands vases fait face à la porte locus‑cabane. Un dernier vase est enfin situé dans la partie postérieure du locus. A ces grands vases sont associés une majorité de petits vases exclusivement situés dans la moitié antérieure du locus.

3.3.3. Fonction des vases

38Deux de ces vases, l’un dans le locus (no 10), l’autre dans la cabane (no 11 ) contenaient des glands. Etant donné leur faible capacité (entre 1 et 5 l), ils ne pouvaient servir que de récipients d’appoint (louche) vraisemblablement destinés à recueillir les ingrédients sur le point d’être utilisés.

  • 7 Nous insistons sur la valeur relative de ce stockage. L’éventualité d’une réserve annuelle paraît i (...)

39L’utilisation des autres vases reste hypothétique. Il est peu probable qu’ils aient servi de silos à grains ; nous aurions alors retrouvé de grandes quantités de céréales (l’existence de silos à l’extérieur des maisons est plus concevable). Leur localisation, à proximité des stocks de glands et de meules, permet d’envisager l’hypothèse d’un remplissage de farine, issue de la mouture des glands, La proportion plus importante de grands vases dans le locus ferait de ce dernier un lieu de stockage privilégié et néanmoins relatif7. 6 grands vases dans le locus totalisant un volume de 235 litres seraient alors liés au ramassage saisonnier des glands (fig. 107). Ceux‑ci ne représentaient selon toute vraisemblance qu’une part de l’alimentation, l’absence de restes osseux n’excluant par ailleurs pas l’utilisation de denrées animales, que ce soit sous forme de graisse ou de viande séchée.

40L’image que nous avons pu conserver de l’intérieur d’un âtre du début du siècle ne doit guère différer de l’organisation de ces espaces entourant les foyers de notre cabane ; les grands vases ont cédé la place au chaudron en cuivre à proximité duquel deux ou trois récipients contiennent le repas du jour.

3.4. Conclusion : essai d’identification d’aires d’activité (fig. 108‑109)

  • 8 Du fait de la répartition générale du mobilier et de l’importance des surfaces stériles, il est imp (...)
  • 9 Nous sommes conscient des dangers que représentent une numération outrancière des données, de la vi (...)

41L’ensemble des résultats issus de l’exploitation graphique des données souligne, outre la présence d’activités communes au locus et à la cabane, la part réservée à chacune d’elles dans l’un ou l’autre de ces espaces8 Nous avons tenté d’évaluer en pourcentage l’aire d’occupation de chacune de ces activités9 (fig. 109).

● Fig. 108 – Essai d’identification des aires d’activités

dessin Coularou

● Fig. 109 – Aires d’occupation de chacune des activités « évaluation en pourcentage par rapport à la surface d’ensemble du locus et de la cabane.

3.4.1. Aires de stockage

42Nous rappelons que le stockage s’effectuait soit dans des paniers (il s’agit alors de stockage de glands), soit dans des vases (dont on sait qu’ils ne contenaient pas seulement des glands ; autre stockage possible, la farine issue de la mouture des glands).

43Cabane (37 m2) : aire de stockage sous forme de vase (glands et autres) = 15,13 % de la surface de la cabane ; aire de stockage sous forme de panier (glands) = 2,27 % de la surface de la cabane ; l’ensemble des aires de stockage de la cabane représente 17,4 % de sa surface totale, soit 6,44 m2.

44Locus (20 m2) : aire de stockage sous forme de vases (glands et autres) : 14,05 % de la surface du locus ; aire de stockage sous forme de paniers (glands) : 21,25 % de la surface du locus ; l’ensemble des aires de stockage du locus représentent 35,30 % de la surface totale, soit 7,06 m2.

45En conclusion il apparaît que les aires de stockage sont plus importantes dans le locus que dans la cabane, tant en valeur relative qu’en valeur absolue.

3.4.2. Aires de meunerie

46Nous considérons ici que les aires de meunerie correspondent à l’emplacement des meules (l’autre hypothèse eût été de soutenir que l’activité n’avait pas nécessairement lieu à l’endroit où ont été retrouvées les meules). Les pourcentages obtenus doivent être réévalués ; à la surface occupée par l’ensemble des meules de la cabane ou du locus doit être ajoutée celle, difficilement évaluable, occupée par les personnes se livrant à l’activité.

47Cabane : 5,65 % de sa surface totale, soit 2,09 m2.

48Locus : 11,15 % de sa surface totale, soit 2,23 m2.

49Les espaces consacrés à la meunerie sont relativement plus importants dans le locus que dans la cabane. Ce résultat est à mettre en parallèle avec celui obtenu pour les aires de stockage.

3.4.3. Activité céramique (modelage)

50Nous entendons par activité céramique le travail de modelage des vases (cf. vase déformé retrouvé dans le locus) (fig. 94). L’aire correspondant à cette activité représente 7,20 % de la surface totale du locus.

3.4.4. Surface occupée par les foyers

51Cabane : 4,65 %.

52Locus : 0 %.

3.4.5. Autres activités

53Cabane : 72,30 % de sa surface totale.

54Locus : 46,35 % de sa surface totale.

55Les surfaces auxquelles nous n’avons pu associer d’activité spécifique étaient ou bien originellement « vides » –c’est le cas des zones identifiées comme aires de circulation (autour des foyers, le long des axes reliant entre elles les différentes portes)– ou bien occupées par un mobilier aujourd’hui totalement disparu (type natte) définissant des aires de repos (que nous situerions pour la cabane dans la partie antérieure, quasiment vide). Ces hypothèses ne tiennent cependant pas compte de l’éventualité d’une utilisation diversifiée d’un même espace, la présence de vases sur le sol n’excluant nullement l’existence au même endroit de superstructure en bois ou en cordage (type lit ou hamac). Nous devons également ajouter au nombre de ces activités indéterminées celle liée à la présence des galets.

  • 10 Il est intéressant de constater que la plupart de ces activités sont traditionnellement, dans les s (...)

56La distribution des activités10 au sein des éléments de l’ensemble 1 (locus et cabane essentiellement) permet d’identifier la cabane comme unité d’habitation principale et le locus et la structure 5 comme annexes. Il serait tentant d’assimiler cet ensemble architectural à un ensemble familial, la composition de ce dernier restant à définir.

Notes

1 Il existe aujourd’hui encore en Afrique (lac Tchad) des constructions similaires (grande cabane avec plusieurs foyers) dans lesquelles aucun moyen d’évacuation de la fumée n’a été prévu (populations Kanembou, Tchad).

2 Le grillage des glands, préalable à toute utilisation –il est possible qu’il ait existé dans le locus un foyer dont nous n’aurions retrouvé aucune trace– justifiait‑il (risque accru d’incendie) l’emploi de matériaux ininflammables ?

3 Fouille dirigée par Jean Guilaine dans le cadre du Laboratoire d’anthropologie des sociétés rurales.

4 Fouille effectuée en collaboration avec le Laboratoire d’anthropologie humaine de Pise, sous la direction conjointe de Jean Guilaine et de Giuliano Cremonesi.

5 Nous considérons qu’un vase est potentiellement entier et donc étudiable lorsqu’il est aux trois quarts reconstituable.

6 Nous avons empiriquement classé ces vases en fonction de leur volume : très petit vase (de 0 à 0,5 litre) ; petit vase (de 0,5 à 5 litres) ; vase moyen (de 5 à 20 litres) ; grand vase (plus de 20 litres).

7 Nous insistons sur la valeur relative de ce stockage. L’éventualité d’une réserve annuelle paraît ici difficilement soutenable.

8 Du fait de la répartition générale du mobilier et de l’importance des surfaces stériles, il est impossible de conclure sur la (ou les) façon(s) dont était utilisée la structure 5.

9 Nous sommes conscient des dangers que représentent une numération outrancière des données, de la vision par trop schématique qu’elle risque d’entraîner; les calculs effectués n’ont ici d’autre prétention que de permettre des comparaisons, d’abord entre locus et cabane, puis, dès que l’état d’avancement de la fouille le permettra, entre maisons.

10 Il est intéressant de constater que la plupart de ces activités sont traditionnellement, dans les sociétés agro‑pastorales, réservées aux femmes.

Table des illustrations

Légende ● Fig. 87 – Foyer composé de dalles de calcaire marneux portant des colorations dues au feu
Crédits dessin Coularou
URL http://books.openedition.org/editionsmsh/docannexe/image/35590/img-1.jpg
Fichier image/jpeg, 87k
Légende ● Fig. 88  Plan des maisons 2 et 5 de Conquette (d’après G. Bailloud).
URL http://books.openedition.org/editionsmsh/docannexe/image/35590/img-2.jpg
Fichier image/jpeg, 160k
Légende ● Fig. 89 – Plan d’ensemble de la cabane 1, mise en évidence des foyers
Crédits dessin Coularou
URL http://books.openedition.org/editionsmsh/docannexe/image/35590/img-3.jpg
Fichier image/jpeg, 79k
Légende ● Fig. 90 – Plan de répartition du mobilier céramique de l’ensemble 1
Crédits dessin Coularou
URL http://books.openedition.org/editionsmsh/docannexe/image/35590/img-4.jpg
Fichier image/jpeg, 248k
Légende ● Fig. 91  Dégagement d’une grande jarre cassée sur place au fond de la cabane 1
URL http://books.openedition.org/editionsmsh/docannexe/image/35590/img-5.jpg
Fichier image/jpeg, 182k
Légende ● Fig. 92  Vase biberon, brisé sur place dans la cabane 1
URL http://books.openedition.org/editionsmsh/docannexe/image/35590/img-6.jpg
Fichier image/jpeg, 188k
Légende ● Fig. 93  Plan de la maison no 5 de Conquette : répartition de la faune (d’après Bailloud).
URL http://books.openedition.org/editionsmsh/docannexe/image/35590/img-7.jpg
Fichier image/jpeg, 84k
Légende ● Fig. 94  Relevés successifs montrant le remplissage de glands du vase c 11
URL http://books.openedition.org/editionsmsh/docannexe/image/35590/img-8.jpg
Fichier image/jpeg, 118k
Légende ● Fig. 95 – Vase au profil aberrant déformé en cours de séchage et cuit brutalement par l’incendie
Crédits dessin Coularou
URL http://books.openedition.org/editionsmsh/docannexe/image/35590/img-9.jpg
Fichier image/jpeg, 50k
Légende Fig. 96 – Plan du locus montrant la répartition du matériel non céramique
Crédits dessin Coularou
URL http://books.openedition.org/editionsmsh/docannexe/image/35590/img-10.jpg
Fichier image/jpeg, 155k
Légende Fig. 97  Locus 1. Racloir convexe aménagé sur un fragment de plaquette de silex lacustre (dessin Coularou).
URL http://books.openedition.org/editionsmsh/docannexe/image/35590/img-11.jpg
Fichier image/jpeg, 18k
Légende ● Fig. 98  Structure 5. Galets de schiste portant des stigmates de percussion
URL http://books.openedition.org/editionsmsh/docannexe/image/35590/img-12.jpg
Fichier image/jpeg, 118k
Légende Fig.99 – Structure 5. Nucléus globuleux en silex blanc
Crédits dessin Coularou
URL http://books.openedition.org/editionsmsh/docannexe/image/35590/img-13.jpg
Fichier image/jpeg, 39k
Légende ● Fig. 100 – Plan de répartition du mobilier de la structure 5
Crédits dessin Coularou
URL http://books.openedition.org/editionsmsh/docannexe/image/35590/img-14.jpg
Fichier image/jpeg, 92k
Légende ● Fig. 101 – Différentes étapes de la méthode de représentation graphique des densités.
URL http://books.openedition.org/editionsmsh/docannexe/image/35590/img-15.jpg
Fichier image/jpeg, 82k
Légende ● Fig. 102 – Courbes et diagrammes de densité
Crédits dessin Coularou
URL http://books.openedition.org/editionsmsh/docannexe/image/35590/img-16.jpg
Fichier image/jpeg, 39k
Légende ● Fig. 103 – Cabane de Cambous : plan de répartition de la céramique (d’après Roudil et Canet).
URL http://books.openedition.org/editionsmsh/docannexe/image/35590/img-17.jpg
Fichier image/jpeg, 126k
Légende ● Fig. 104  Plan des densités pour l’ensemble 1
URL http://books.openedition.org/editionsmsh/docannexe/image/35590/img-18.jpg
Fichier image/jpeg, 306k
Légende ● Fig. 105 – Calcul du volume d’un vase à partir de sa représentation graphique.
URL http://books.openedition.org/editionsmsh/docannexe/image/35590/img-19.jpg
Fichier image/jpeg, 18k
Légende ● Fig. 106  Plan montrant le volume et la répartition des vases dans le secteur ouest. (Les échelles tracées sous les vases correspondent à 10 cm.)
URL http://books.openedition.org/editionsmsh/docannexe/image/35590/img-20.jpg
Fichier image/jpeg, 404k
Légende ● Fig. 107  Représentation graphique des vases en fonction de leur volume (du plus grand au plus petit)
URL http://books.openedition.org/editionsmsh/docannexe/image/35590/img-21.jpg
Fichier image/jpeg, 36k
Légende ● Fig. 108 – Essai d’identification des aires d’activités
Crédits dessin Coularou
URL http://books.openedition.org/editionsmsh/docannexe/image/35590/img-22.jpg
Fichier image/jpeg, 308k
Légende ● Fig. 109 – Aires d’occupation de chacune des activités « évaluation en pourcentage par rapport à la surface d’ensemble du locus et de la cabane.
URL http://books.openedition.org/editionsmsh/docannexe/image/35590/img-23.jpg
Fichier image/jpeg, 65k

Le texte et les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont sous Licence OpenEdition Books, sauf mention contraire.

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