Les tombes romaines d’Armorique
|2e partie. Répertoire critique des sépultures romaines d’armorique
6. La civitas des Namnetes. Loire‑Atlantique (44)
Texte intégral
144.004 – ANETZ (canton d’Ancenis)
2Maître 1887b : 163‑168 ; Maître 1893d : 25‑26.
344.004.01 – Bourg
4Le centre du bourg d’Anetz, jusqu’à l’église, recouvre d’importantes substructions romaines. A proximité se trouvaient des tombeaux « de la longueur d’un homme de grande taille, larges de 3 à 4 pieds, dans lesquels reposaient, dans leur ordre naturel, des os assez bien conservés. Dans plusieurs de ces tombeaux on avait disposé deux hommes, l’un ayant la tête où l’autre avait les pieds ; le fond de la tombe était bien carrelé de carreaux de moyenne grandeur, muré de tous côtés ». De vingt à trente tombes de ce type furent mises au jour. L’une de ces tombes « renfermait des fragments de marbre cannelé, d’autres petites pièces de granit inconnu dans le pays, un peu de marbre blanc bien poli, le débris d’une arme très dégradée, une espèce de mords [sic] de bride de cheval, un certain nombre de pièces de monnaie d’argent et quelques‑unes de cuivre […] celles d’argent […] datent du règne des Antonin et de l’impératrice Faustine ». (Époque romaine ?).
544.015 – BLAIN (canton de Blain)
6Revelière 1903.
745.015.01 – Maison Revelière
801 – On y découvrit une urne cinéraire enfouie à 1 m de profondeur ; elle était de forme ovoïde.
944.036 – CHATEAUBRIANT (canton de Châteaubriant)
10Pitre de Lisle 1880 : 130.
1144.036.01 – Béré
12On signale une « station gallo‑romaine avec tombes, murs et briques » sous le champ de foire de Béré. Le toponyme vient sans doute du breton veret (cimetière).
1344.053 – DRÉFFÉAC (canton de Salnt‑Gildas‑des‑Bois)
14Maître 1926 : 19.
1544.053.00 – Lieu indéterminé
16On aurait mis au jour à Dréfféac des « vases semblables aux urnes funéraires » (?), à proximité d’un important établissement d’époque romaine.
1744.057 – FÉGRÉAC (canton de Saint‑Nicolas‑de‑Redon)
18Maître 1887 a.
1944.057.01 – Moulin de Saint‑Léger
20Des urnes avec cendres et ossements, entourées de parcelles de charbon et de brique ont été exhumées le long de la voie Blain‑Vannes, près du moulin de Saint‑Léger.
2144.069 – GUÉRANDE (canton de Guérande)
22Maître 1900 : 418.
2344.069.01 – La Madeleine
24Le cimetière de La Madeleine a livré des « tombeaux de tuiles et de briques »,
2544.109 – NANTES (canton de Nantes)
26Parenteau 1869 ; Cahour, Kerviler, Petit 1874 ; Petit 1879 ; Wismes 1879 ; Legendre 1891 ; Maître 1893 a ; Maître 1893 b ; Maître 1896 ; Lasteyrie 1896 ; Lisle de Dreneuc 1903 ; Espérandieu 1912 : III/2, 143‑152 ; Espérandieu 1925 : IX, 335 ; Durville 1927.
2744.109.01 – Porte Saint‑Pierre et environs
28De nombreux indices permettent de penser qu’une nécropole antique s’étendait dans les parages de ce qui devint au Bas Empire une des portes de la muraille urbaine, le long de la route de Paris (rue Maréchal‑Joffre). C’est de cette nécropole que provient sans doute une série de stèles funéraires mises au jour près de la porte Saint‑Pierre et dans ses parements. Le premier groupe, exhumé entre 1805 et 1808, provient « des déblais formant chaussée en avant de la porte Saint‑Pierre » (Parenteau 1869 : 31), le second de la porte même, où il servait de dallage.
2901 – (Legendre 1891 : 77) ; C.I.L. XIII, 3114 ; Durville 1927 : no 39 ; Espérandieu : no 3024) (fig. 49a).

● Fig. 49 – Stèles de Nantes, porte St‑Pierre, – a. Durville no 39. – b. Durville no 24. – c. Durville no 34. – d. Durville no 25.
Photos musées départementaux de Loire‑Atlantique.
30Stèle de granit de 1,02 m de hauteur, terminée par une archivolte reposant sur deux pilastres portant sur une plinthe.
31Elle porte l’inscription suivante :
32Lecture proposée : D(IIS) M(ANIBVS) ET MEMORIAE PESSICIN‑NI SABINI NAVTAE LIGIRICI.
33Traduction : Aux dieux Mânes et à la mémoire de Pessicinnus Sabinus, les nautes de la Loire.
3402 – (C.I.L. XIII, 3115)
35L’état fragmentaire de l’inscription rend toute reconstitution hypothétique. La lecture [NYM]PHIDIA de la dernière ligne n’est pas assurée.
3603 – (Parenteau 1869 : no 22 ; Legendre 1891 : 103 ; C.I.L. XIII, 3117 ; Durville 1927 : no 24) (fig. 49b).
37Stèle de granit haute de 0,88 m et large de 0,60 m.
38Des pilastres portent sur une plinthe très haute, la partie supérieure étant coupée à l’endroit d’un triangle de maçon avec son plomb, dont il ne reste que la base et la pointe du plomb. L’inscription est en demi‑cursive.
39Traduction proposée : A la mémoire de Famulus.
4004 – (Legendre 1891 : 79 ; C.I.L. XIII, 3119 ; Espérandieu 1912 : no 3022 ; Durville 1927 : no 34) (fig. 49c).
41Stèle de granit de 1,27 m de haut, terminée par un fronton triangulaire surmontant une archivolte reposant sur deux pilastres portant sur une plinthe, Un croissant, les pointes en haut, occupe le milieu du fronton.
42Lecture proposée : D(IIS) M(ANIBVS) ET M(EMORIAE) FEST(AE) FELIX ET FESTVS FIL(II) DE S(VO) [FE]CER[VNT]
43Traduction proposée : Aux dieux Mânes et à la mémoire de Festa, ses fils Felix et Festus ont élevé ce monument à leurs frais.
4405 – (Legendre 1891 : 113 ; C.I.L. XIII, 3120 ; Durville 1927 : 51). Stèle mise au jour porte Saint‑Pierre en 1805 et qui a depuis disparu. Elle portait l’inscription suivante :
45Lecture proposée : D(IIS) M(ANIBVS) AET(ERNAE) MEM(ORIAE) FLORINI S(IBI) E(T) S(VI)
46Traduction proposée : Aux dieux Mânes et à la mémoire éternelle de Florinus, pour lui et les siens.
4706 – (Legendre 1891 : 114 ; C.I.L. XIII, 3121 ; Espérandieu 1912 : no 3025 ; Durville 1927 : 52, note c).
48Stèle mise au jour en 1805 porte Saint‑Pierre et qui a également disparu. Elle portait l’inscription suivante :
49Lecture proposée : D(IIS) M(ANIBVS) HERMANTIA VIX(IT) AN(NORVM) XVI.
50Traduction proposée : Aux dieux Mânes et à Hermantia qui vécut seize ans.
5107 – (Parenteau 1869 : no 21 ; Legendre 1891 : 101‑102 ; C.I.L. XIII, 3122 ; Espérandieu 1912 : no 3020 ; Durville 1927 : no 40). Stèle de granit mesurant 1,02 m de haut et 0,42 m de large.
52Des pilastres portent sur une plinthe élevée et sont couronnés par un fronton triangulaire, sous l’angle duquel existe un croissant en relief.
53Les sigles : D.M. sont gravés dans un cartouche au‑dessous duquel se trouve l’inscription ; on peut lire l’ensemble :
54Lecture proposée : D(IIS) M(ANIBVS) ET QVIETILLI
55Traduction proposée : Aux dieux Mânes (et) à Quietillus.
5608 – (Parenteau 1869 : no 25 ; Legendre 1891 : 109‑110 ; C.I.L. XIII, 3123 ; Durville 1927 : no 25) (fig. 49d).
57Stèle de granit haute de 0,90 m et large de 0,47 m.
58Des pilastres portant sur une haute plinthe sont coupés au‑dessus de l’inscription.
59Lecture proposée : D(IIS) M(ANIBVS) LVCCEIAE FEROCILLAE MALLONI(I) MATE[RNVS] ET ...
60Traduction proposée : Aux dieux Mânes et à Lucceia Ferocilla Mallonus, Maternus (?) et...
6109 – (Parenteau 1869 : no 23 ; Legendre 1891 : 105‑106 ; C.I.L. XIII, 3124 ; Durville 1927 : no 29) (fig. 50a).
62Stèle de granit haute de 0,82 m et large de 0,45 m.
63Un entablement comportant architrave, frise et corniche, supporte un fronton triangulaire avec acrotères. Une moulure perlée orne le tympan du fronton. Les pilastres sont coupés au‑dessous de l’inscription.
64Lecture proposée : D(IIS) M(ANIBVS) ET M(EMORIAE) MAGNI […] N(OSTRI)
65Traduction proposée : Aux dieux Mânes et au souvenir de Magnus, notre affranchi.
6610 – (Legendre 1891 : 85 ; C.I.L. XIII, 3126 ; Durville 1927 : nos 27‑ 28) (fig. 50b).

Fig. 50 – Stèles de Nantes, porte St‑Pierre, – a. Durville no 29. – b. Durville nos 27‑28. – c. Durville no 38. – d. Durville no 26.
Photos musées départementaux de Loire‑Atlantique.
67Stèle de granit haute de 1,55 m et épaisse de 0,22 m à 0,34 m. Les pilastres, reposant sur une plinthe, sont surmontés d’une archivolte terminée rectangulairement par un cadre mouluré. Un socle, également en granit, comporte une cavité devant recevoir l’urne cinéraire. Les deux pierres présentent quatre trous destinés à recevoir les crampons qui les reliaient.
68Lecture proposée : D(IIS) M(ANIBVS) PATERNI IVLIANI MEMORIAE EIVS
69Traduction proposée : Aux dieux Mânes de Paternus lulianus et à sa mémoire.
7011 – (Legendre 1891 : 81 ; C.I.L. XIII, 3127 ; Durville 1927 : no 38) (fig. 50c).
71Stèle en pierre blanche des Charentes, haute de 1,08 m, large de 0,42 m et épaisse de 0,33 m. Des pilastres, légèrement indiqués, encadrent l’inscription qui est surmontée d’un fronton avec acrotères. Des perles ornent une moulure ; le tout est très frustement indiqué. Sur le côté gauche de la stèle se voit pourtant une ascia de belles proportions et bien gravée.
72Lecture proposée : D(IIS) M(ANIBVS) P […] SERVANDI N(OSTRI) LIB(ERTI)
73Traduction proposée : Aux dieux Mânes de P […] Servandus, notre affranchi.
7412 – (Parenteau 1869 : no 24 ; Legendre 1891 : 107‑108 ; C.I.L. XIII, 3128 ; Durville 1927 : no 26) (fig. 50d).
75Stèle de granit haute de 1,01 m, large de 0,50 m.
76Des pilastres portent sur une haute plinthe et un arc couronne l’inscription placée sous un bandeau sans doute surmonté d’un fronton.
77Lecture proposée : D(IIS) M(ANIBVS) ET MEMORIAE PRISCILLAE...
78Traduction proposée : Aux dieux Mânes et à la mémoire de Priscilla…
7913 – (Legendre 1891 : 91‑92 ; C.I.L. XIII, 3129).
80Stèle de granit haute de 1,69 m et large de 0,56 m. L’inscription est très mutilée :
81Lecture proposée : D(IIS) M(ANIBVS) [...] SACCO FIL(II) D(E) S(VO) P(OSVIT)
82Traduction proposée : Aux dieux Mânes de […] fils de Sacco a élevé ce monument de ses deniers.
8314 – (Legendre 1891 : 83‑84 ; C.I.L. XIII, 3130 ; Durville 1927 : no 33) (fig. 51a).
84Stèle en pierre blanche des Charentes, haute de 1,15 m, large de 0,52 m et épaisse de 0,35 m.
85Des pilastres reposant sur un socle encadrent l’inscription au‑dessous de laquelle est figuré un autel. Une double architrave repose sur les pilastres et était surmontée d’un fronton à moitié détruit qui devait se terminer carrément. Des acrotères ornaient le fronton. Une ascia est gravée sur le côté droit, la tête en bas. L’autel se compose d’une plinthe et de deux montants et d’une tablette sur laquelle courrent des flammes, au milieu desquelles sont trois sphères symbolisant les offrandes.
86Lecture proposée : D(IIS) M(ANIBVS) MEMORI(A)E PVM[VS ]... Traduction proposée : Aux dieux Mânes (et) à la mémoire de Pumus (?)…
8715 – (Legendre 1891 : 129 ; C.I.L. XIII, 3131).
88Pierres calcaires fragmentées provenant d’un monument funéraire. L’une d’entre elles porte l’inscription fragmentaire suivante ;
89Épitaphe ?
9016 – (Durville 1927 : 51, a.)
91Stèle mise à jour porte Saint‑Pierre le 28 avril 1805 et brisée avant que l’inscription puisse être relevée.
9217 – (Legendre 1891 : 89 ; C.I.L. XIII, 3135a ; Espérandieu 1912 : no 3019 ; Durville 1927 : no 36) (fig. 51b).
93Stèle de granit haute de 1,05 m, large de 0,45 m et épaisse de 0,32 m.
94Des pilastres portant sur une plinthe encadrent un autel au‑dessus duquel est sculptée une couronne. Le bandeau est posé sur les pilastres, le monument étant sans doute terminé par un fronton. L’autel se compose d’une plinthe reposant sur un socle, portant deux poteaux et leur traverse, sur laquelle reposent trois sphères symboliques.
9518 – (Legendre 1891 : 93 ; Durville 1927 : 52, note d).
96Stèle de granit (hauteur : 1,05 m), brisée en deux morceaux et dont l’inscription était effacée. Des pilastres reposant sur une plinthe se terminent par un fronton avec acrotères. Sur le fronton, très frustement indiqué, un arc déformé surmontait l’inscription qui couvrait sans doute le champ inférieur.
9719 – (Legendre 1891 : 95 ; Durville 1927 : no 31) (fig. 51c).
98Stèle de granit haute de 1,50 m, large de 0,50 m et épaisse de 0,30 m. Il ne paraît pas y avoir été gravé d’inscription.
99Des pilastres, portant sur une plinthe, sont couronnés par une archivolte que surmonte un fronton triangulaire avec architrave et acrotères se terminant carrément.

● Fig. 51 – Stèles de Nantes, porte St‑Pierre, – a. Durville no 33. – b. Durville no 36. – c. Durville no 31. – d. Durville no 41. – e. Durville no 37 – Haute‑Grande Rue. – f. Durville no 32.
Photos musées départementaux de Loire‑Atlantique
10020 – (Durville 1927 : no 30).
101Stèle de granit haute de 0,60 m et large de 0,95 m. On ne distingue plus guère que le bas de deux pilastres avec base.
10221 – (Legendre : 1891 : 97 ; Espérandieu 1912 : no 3012 ; Durville 1927 : no 41) (fig. 51d).
103Stèle de granit haute de 1,45 m, large de 0,43 m et épaisse de 0,30 m.
104Elle représente un homme à cheveux courts, debout sur un petit escabeau. Il est vêtu d’une longue tunique et tient la boucle d’un sac dans la main gauche. De la main droite il porte un objet indéterminé. Il est dans une niche formée de deux pilastres surmontés d’un entablement à trois architraves rompues circulairement au‑dessus de la niche et couronnées par un fronton triangulaire avec acrotères.
10522 – (Espérandieu 1925 : no 7167 ; Durville 1927 : no 37) (fig. 51 e), Stèle de granit haute de 1,75 m, large de 0,51 m et épaisse de 0,32 m. Elle représente, sous une niche, une jeune femme vêtue d’une tunique à manches larges fermée par une fibule. Du bras gauche elle retient un volumen et du bras droit un objet indéterminé. Elle est chaussée de bottines.
10623 – (Durville 1927 : no 35).
107Fragment de stèle en pierre blanche mise au jour en 1910. Hauteur : 1 m ; largeur : 0,50 m ; épaisseur : 0,18 m.
108Le sommet est brisé et seule subsiste une partie d’arcatures reposant sur deux pilastres à chapiteaux. On y lit :
109Le cognomen Regalus est bien attesté.
11024 – (B.S.A.N.L.I., 1912, p. xvi).
111Une urne cinéraire fut mise au jour en 1912 rue Dugast‑Martifeux.
11225 – (Legendre 1891 : 120).
113Legendre, reprenant le manuscrit de Fournier, décrit une tombe découverte « vers le puits de la place Saint‑Pierre […] dans un trou rond de sept pieds de profondeur et creusé exprès dans l’argile, s’est trouvé un vase de terre commune de la forme de ceux encore en usage aujourd’hui, où avoit été placé un enfant nouveau‑né parmi des fleurs ». (?).
11444.109.02 – Parages de la rue de Strasbourg
115Les grands travaux exécutés à la fin du siècle dernier dans le centre de la ville (percée de la rue de Strasbourg en particulier) amenèrent la découverte d’un nombre important d’urnes cinéraires (Wismes 1879 : 17). Cette nécropole, d’où proviennent sans doute aussi un certain nombre de stèles et de fragments d’architecture mis au jour dans la section nord de la muraille du Bas Empire, devait s’étendre entre la ville antique et l’Erdre.
11601 – (Parenteau 1869 : no 29 ; Espérandieu 1912 : no 3014 ; Durville 1927 : no 42).
117Sphinx ailé et couché à corps de louve et buste de femme ; sur la tête, trou destiné à recevoir un stigmate de métal. Calcaire (hauteur : 0,68 m ; longueur : 0,68 m). Découvert rue Royale en 1849, lors de la construction de l’hôtel Bessard du Parc. On trouva, sous l’ancienne tour du Trépied, avec ce sphinx un autre mutilé, cinq ou six fragments de bases de chapiteaux et de fûts de colonnes, une tête de grès rouge de 6 à 7 pouces de haut et 2 bronzes de Tétricus.
11802 – (Durville 1927 : no 43).
119Sphinge semblable à la précédente, mise au jour à l’angle des rues de Strasbourg et Garde‑Dieu en 1876. Avec cette sphinge on trouva la partie antérieure d’un monument semblable, trois pieds sculptés en haut‑relief et chaussés de brodequins et un chapiteau corinthien.
12003 – (Parenteau 1869 : no 19 ; Legendre 1891 : 133 ; C.I.L. XIII, 3116 ; Durville 1927 : no 22).
121Stèle de calcaire mise au jour rue Saint‑Jean, dans le mur de la ville, en 1858. Hauteur : 0,62 m ; largeur : 1,27 m.
122Lecture proposée : [...]LVS ANNVM AGENS [...SIBI ET …IAJE DECIMINAE CON[IVGI EIVS POSTERIS]Q(VE) EORVM VI(V)VS FE[CIT ET SVB AS]CIA DEDICAVI[T]
123Traduction proposée : [..,]lus, âgé de […] années, pour lui et pour son épouse Decimina, pour ses enfants et pour sa postérité, de son vivant a construit ce monument et l’a dédicacé sous l’ascia.
12404 – (Durville 1927 : no 32) (fig. 51 f)
125Stèle de granit mise au jour en 1902 dans la Haute‑Grand‑Rue. Hauteur : 1,05 m ; largeur : 0,60 m.
126Elle comporte un fronton triangulaire sans acrotères, surmontant une arcade qui repose sur les chapiteaux et deux pilastres avec base. Dans le fronton, un croissant les pointes en haut ; l’inscription est effacée.
127Lors de la percée de la rue de Strasbourg, un important matériel fut mis au jour, qui semble provenir de cette nécropole ; c’est du moins ce que donnent à penser les descriptions publiées dans le B.S.A.N.L.I.. XVIII, 1879, p. 10‑17 :
128– « […] un grand nombre de fragments d’urnes cinéraires […] M. le Président, qui a suivi les démolitions nécessaires pour la percée de la rue de Strasbourg, y a rencontré un grand nombre de débris de tombeaux […] Sur ces poteries, on remarque des sujets assez peu variés, des chasses, des combats, des fleurs. Un fragment montre une barque […] Une urne porte cette Inscription : METICCA. Sur d’autres on lit la signature du potier qui les fabriqua » (Wismes 1879 : 10) ;
129– « un beau fragment de poterie noire sur lequel on lit en assez grands caractères cursifs le nom de Meticca… Il provient d’une tombe du cimetière gallo‑romain dont notre confrère dit avoir constaté l’existence au moins depuis la Grand‑Rue, à l’angle de la rue de Strasbourg, jusqu’à la place Saint‑Jean » (Wismes 1879 : 10).
130Il est cependant impossible d’attribuer les fragments décrits ci‑dessous à des sépultures ou encore moins à des tombes individuelles :
131– p. 12, no 8 : « deux charmants génies ailés, le genou droit en terre, répandant des libations » (probablement Oswald, Figure types, no 501, Gaule du Sud ou du Centre, iie s.).
132– p. 12, no 9 : « un homme avec un grand couteau de chasse qui ressemble presque à un cimeterre, attaquant un sanglier ». (Indéterminé).
133– p. 12, no 10 : « un homme nu sur un cheval au galop ; cet homme semble frapper ou menacer de la droite, et de la gauche il tient un bouclier rond » (Oswald, Figure types, no 251 ? Martres‑de‑Veyre, début du iie s. ?).
134– p. 12, no 11 : » un fragment sur lequel se trouve un navire ; la droite est occupée par des rameurs assis dont on ne voit que les têtes ; à gauche, en avant du navire, est un guerrier casqué, tenant sa lance de la main gauche. Ce navire a une grande voile au vent » (Oswald, Figure types, n° 982a, Gaule du Centre, début du iie s.).
135‑ p. 12, no 12 : « un autre fragment avec Hercule tuant l’hydre de Lerne [...] L’hydre est réduite à une seule tête » (Oswald, Figure types, nos 784‑786, Gaule du Centre, iie s.).
136‑ p. 13, no 13 : « Pan jouant de la flûte, le bras étendu, comme pour la prendre sous sa protection, sur une femme nue tenant une écharpe des deux mains, formant cercle à la hauteur de ses genoux ». (Indéterminé).
137‑ p. 13, no 14 : « un personnage vêtu d’une courte robe serrée à la taille par une ceinture et portant des braies ». (Indéterminé).
138‑ p. 13, no 15 : « un morceau d’une grande finesse sur lequel se voient : Silène ivre, supporté par un de ses compagnons ; Vénus tout à fait dans l’attitude de la déesse de Médicis ; une autre déesse vue de dos et un jeune dieu » (Silène = Oswald, Figure types, no 557, Gaule du Centre, début du iie s.). (?).
139– p. 13, no 16 : « un masque d’homme barbu, la barbe tressée de façon asiatique » (Oswald, Figure types, nos 1264‑1271 ou nos 1333‑1334 ? Gaule du Centre, iie s.).
140– p. 13, no 17 : « une fort belle signature en barbotine : CETTVS […] en barbotine sur la panse d’un autre vase : TVSSA » (Cettus est un potier de Lezoux dont la période de production se place entre 140 et 180 et l’autre estampille est celle de Catussa, potier de Lezoux).
141– p. 13, no 19 : « une collection très remarquable et rarissime représentant une Vénus couchée sur un lit et trois petits génies ailés, portant l’un un lièvre, l’autre un arc, etc… » (la Vénus est sans doute Oswald, Figure types, n° 554, Gaule du Centre, 160‑190).
142– p. 13, no 24 : « bracelets de femmes incomplets, les uns en verre vert, les autres en verre bleu, variés de formes mais simples. Ils proviennent probablement de tombes soit purement romaines, soit enjambant l’époque mérovingienne » .
143– p. 14, no 25 : « tête très bien exécutée et revêtue d’un enduit jaunâtre, d’un jeune enfant rieur. Est‑ce le débris d’un joujou de baby gallo‑romain, dans la tombe duquel les parents désolés avaient enfermé les objets qui avaient fait ses innocentes joies ? » (c’est le type dit « enfant rieur » de Mme Rouvier‑Jeanlin).
144– p. 15, no 26 : « petite tête de femme en terre cuite tirant sur le blanc […] Elle porte une coiffure très élégante surmontée d’un diadème ». (Indéterminé).
145– p. 15, no 27 : « bélier accroupi dont le cou porte peut‑être une inscription (type II des ovinés de Rouvier‑Jeanlin) [...] et échantillon de la Vénus tenant sa longue chevelure de la main droite et sa draperie de la main gauche ».
146p. 15, no 28 : « fragment fort curieux d’une poterie noire. On y voit la partie antérieure d’un chien au museau pointu et au cou très fort, garni d’un collier » (vase àdécor de chasse de Castor ?).
147– p. 15, no 29 : « flûtes ou sifflets des morts […] dont il exhibe une collection variée » (charnières en os).
148– p. 17, no 35 : « un beau fragment de poterie noire sur lequel on lit en assez grands caractères cursifs le nom de : METICCA ».
149Un certain nombre d’objets provenant de ces fouilles se trouvent au musée Dobrée à Nantes (les nos renvoient au catalogue de Lisle de Dreneuc 1903) :
150– no 345 : flûtes en os à deux trous.
151‑ no 348 : id., rue Saint‑Jean.
152– nos 372‑378 : fragments de statuettes en terre blanche (Vénus, déesses‑mères, animaux).
153‑ no 379 : Epona en terre blanche.
154– no 380 : torse en terre blanche avec des tresses de chaque côté.
155‑ no 461 : fond de vase samien signé, rue de Strasbourg.
156– no 465 : vase samien signé : ARPANI, rue de Strasbourg, 1875. Potier indéterminé.
157‑ no 466 : vase samien signé : ACVTI, rue de Strasbourg, 1871. Acutus de Montans, 1er moitié du ier s. de n. è.
15844.109.00 – Provenance indéterminée
15901 – (Parenteau 1869 : no 28 ; Espérandieu 1912 : nos 3010, 3023 ; Durville 1927 : no 46 ; Hatl 1951 : 195).
160Lors de la démolition du « château gallo‑romain » du Bouffay et de la tour de l’Horloge, on découvrit, à une profondeur de 1,30 m, cinq blocs de pierre sculptés qui avaient été remployés dans la muraille du Bas Empire.
161– Espérandieu, no 3010 (trois blocs) : hauteur totale : 1,23 m ; largeur : 1,80 m ; épaisseur : 0,52 m (fig. 52a).
Photos musées départementaux de Loire‑Atlantique
162Un guerrier imberbe et casqué, cuirassé, prenant son bouclier de la main gauche, perce de sa lance une femme à demi drapée qui se retourne et le menace d’un poignard (combat d’un Grec et d’une Amazone).
163La face latérale du bloc de gauche (guerrier) était décorée de deux Amours superposés : il ne reste plus de l’un que la tête et la main gauche levée, tenant peut‑être les cordons d’une guirlande ; l’autre Amour est représenté volant à droite. Sur la face postérieure du même bloc, sont des traces de sculpture où l’on distingue confusément un bouclier entre les fers juxtaposés de trois lances verticales et la gaine d’un poignard avec ceinturon. La face postérieure du bloc supérieur de droite (Amazone) avait aussi des sculptures mais elles ne sont plus reconnaissables. De ce même côté, le bloc inférieur porte deux gladiateurs debout, de face, vêtus d’un jupon court maintenu par une ceinture, coiffés d’un casque, les jambes couvertes de cnémides. Ils tiennent chacun de la main gauche un bouclier semi‑cylindrique et sont séparés par une épée dans son fourreau. A hauteur de leur tête, une sorte de gros bouton, ayant l’apparence d’un umbo de bouclier. Au‑dessus, dans le second registre, les restes d’un petit personnage nu, agenouillé, tourné vers la gauche.
164– Espérandieu, no 3023. Bloc rectangulaire, haut de0,67m, large de 0,90 m et épais de 0,52 m (fig. 52b).
165Partie inférieure d’un guerrier nu, vu de dos, ayant tenu de la main gauche un bouclier dont il reste des traces. Sur la face latérale droite, deux boucliers d’Amazone, deux haches doubles, les fourreaux superposés de deux poignards, le pommeau et une partie du fourreau d’une autre arme.
166Sur la face postérieure, une hache double, une hache simple, deux fourreaux superposés et les restes de deux arcs.
167Divers fragments d’architecture furent retrouvés avec les blocs de cette Amazonomachie qui est aujourd’hui exposée au musée de Nantes.
16802 – (Legendre 1891 : 130 ; C.I.L. XIII, 3125).
169Stèle mise au jour en 1860 dans les « fondations du mur de la ville ».
170Lecture proposée : D(IIS) M(ANIBVS)(ET) MEMO[RIAE] ONIXI...
171Traduction proposée : Aux dieux Mânes et à la mémoire d’Onixius (?)…
17244.109.03 – Saint‑Similien
173La basilique Saint‑Similien, mentionnée par Grégoire de Tours dans la relation d’un miracle advenu à Nantes à l’époque de Clovis (basilica antistitis Similini) fut endommagée par les Normands, relevée au xe s., puis reconstruite à la fin du Moyen Age. En 1894, des fouilles entreprises avant une reconstruction de l’édifice permirent de retrouver, sous la nef, les vestiges d’une église plus ancienne, paraissant être d’époque mérovingienne. Les restes de murs, contruits en petit appareil sur 1 m d’épaisseur, dessinaient une nef de plan rectangulaire prolongée vers l’ouest par une abside semi‑circulaire. On découvrit aussi, dans le périmètre de l’édifice primitif, empilés sur trois étages, quelque cent‑cinquante sarcophages que leur forme et leur décor permettent de dater d’une période allant du viie au ixe s.
174Il faut noter la présence sur le site de matériaux de construction gallo‑romains (tuiles de faîtage, piliers d’hypocauste ronds et carrés, etc.). Par ailleurs, « en approchant du sol naturel, à 3,90 m au‑dessous du carrelage, on a acquis la certitude qu’une partie de l’emplacement de l’église avait été occupée par un cimetière païen qui devait s’étendre au‑delà de la rue de Bel‑Air sur le versant méridional. Quand l’abside mérovingienne fut démolie complètement, on mit au jour, dans un schiste tendre qui semblait vierge de toute fouille, quatre tombeaux en plomb, égaux à peu près des deux bouts, contenant chacun une ampoule de verre et une tête entière de squelette. Leur position par rapport à l’axe de l’église était N.‑E./S.‑O. Cette trouvaille rappela aux anciens du quartier qu’une sépulture du même type avait été découverte dans les jardins de la rue Lenôtre […] Chaque fois que le terrain a été remué […] des vestiges païens sont sortis de terre » (Maître 1896 : 187‑188). Maître a d’ailleurs présenté le dessin de deux de ces sarcophages et de trois vases de verre (Maître 1896 : pl. II) : l’un des sarcophages mesure 1,90 m de long et l’autre 1,30 m. Ils sont de forme parallélépipédique et possèdent un couvercle bombé. Le dessin des vases n’est guère précis et tout au plus peut‑on y reconnaître des ampulae de forme classique.
175En 1640, lors de son passage à Nantes, Dubuisson‑Aubenay fut informé des découvertes suivantes :
176« Derrière l’église de Saint‑Sambin [sic] et dans l’enclos de ce cimetière […] fut l’année passée découvert un caveau revetu de brique, dans lequel estait un sarcueil de lames de plomb et là‑dedans un corps en os seulement qui s’en allèrent à l’air en poussière. Le visage estoit tourné vers l’orient et tout autour dudit corps, il y avoit 7 ou 8 bouteilles de verre, de diverse grandeur et figure dont j’ay veu une aultre de plus d’un pied chacun, de demi‑pié et plus de large, à 4 pans ou faces, ayant au‑dessus desdits quarrés un petit col ou est son goulot et bouche » (Maître 1896). A 2 m de profondeur, sous le mur d’une chapelle, était engagée une « tombe composée d’épaisses briques carrées à crochet et superposées à plat, puis une autre, faite de moëllons ordinaires, empâtés dans un ciment de briques pilées » (Maître 1896).
177Il apparaît donc que le site de Saint‑Similien a servi de nécropole depuis l’époque romaine jusqu’au Moyen Age : les toponymes de « Tombes rouges » et de « Martray » (rue du Martray) sont à cet égard très révélateurs. La nécropole mérovingienne semble s’être développée à partir d’un groupe de sépultures du Bas Empire (sarcophages de plomb) probablement placées dans un petit monument à abside par‑dessus lequel fut élevée l’église mérovingienne. Ces sépultures paraissent associées à un établissement romain proche (Maître 1896 : 190).
178Au sud de Saint‑Similien, dans le périmètre du cimetière du Haut Moyen Age, se voyait aussi une petite église désaffectée, dédiée à saint Symphorien. De plan rectangulaire (11,50 m x 7,15 m), elle avait conservé trois murs en petit appareil. Les fouilles qui y furent pratiquées montrèrent des retraits d’aplomb dans les fondations, au niveau desquelles fut découvert un petit bronze de Constantin. II n’est pas impossible que cette chapelle ait été édifiée à l’intérieur des bâtiments d’une villa romaine.
17944.109.04 – Saint‑Donatien
180Grégoire de Tours mentionne également la basilica beatorum martyrum Rogatiani et Donatiani, qui aurait été élevée sur la tombe des Enfants Nantais, Rogatien et Donatien, chrétiens mis à mort à Nantes vers 288‑290. Les fouilles entreprises en 1872 pour la reconstruction de l’église livrèrent des structures complexes (fig. 53) :
181– sous l’église debout en 1872 se trouvait une église plus ancienne, bâtie sur un plan et un axe semblables ; c’est à cet édifice que paraissent correspondre les très nombreux sarcophages de calcaire recueillis dans le cimetière ;
182– au nord de l’abside de cette église se dressait un monument sans doute plus ancien, mais non romain selon les fouilleurs ; il comportait deux contreforts et des murs divergents vers le nord ;
183– sous le chœur et le transept de la dernière église, mais aussi sous le sol de l’église primitive, fut mise au jour une couche noirâtre comportant des fragments d’ossements, des cendres et des charbons ; cette couche contenait une quarantaine de vases funéraires d’époque romaine, placés en terre sans protection particulière ; elle avait été recoupée par la tranchée de fondations de l’abside de l’église primitive ;
184– dans l’abside de l’église primitive, une fosse large d’1 m et longue de 2,50 m traversait la couche d’incinération ; elle ne contenait que vingt‑sept clous de fer de 6 à 7 cm de long ;
185– en divers endroits, à 2 m sous le sol primitif, se voyaient des cercueils de bois, formés de planches de 7 cm d’épaisseur, sur lesquels les fouilleurs ne nous ont laissé que peu de renseignements ; un de ces cercueils faisait toutefois exception : il était constitué d’un tronc d’arbre de 1,20 m de long sur 0,56 m de large, évidé à la hache et muni d’un couvercle plat (en bois ?) ; il contenait une châsse de plomb (longueur : 0,92 m ; largeur : 0,28 m ; hauteur : 0,24 m) avec un couvercle également en plomb, dont les bords avaient été rabattus ; les côtés longs portaient un décor à la pointe ;
186– à l’ouest de la nouvelle église, lors de la construction de la sacristie, fut mise au jour une tombe en coffre faite de tuiles à rebords (Petit 1879) ; elle ne contenait qu’un crâne à peu près intact ;
187– au nord de l’église, des « cercueils en terre cuite en nombre infini » avaient été signalés par Fournier au début du siècle.
188Les urnes cinéraires mises au jour lors de la fouille de 1872 sont au nombre d’une quarantaine, la plupart étant très fragmentées. La plupart des vases sont en céramique commune locale, de forme ovoïde mais plusieurs vases tranchent dans cet ensemble.
18908 – Un ovoïde en céramique métallescente, à décor de lunules et » d’épingles à cheveux » provient sans aucun doute de Gaule du Centre où il fut produit dans la période 80‑120 (Cahour, Kerviler, Petit 1874 : pl. XI, 1). Il contenait, outre les ossements et les cendres, une petite boîte parallélépipédique en argent, dont la face supérieure portait le dessin au repoussé d’une figure debout, entourée de deux cercles perlés concentriques. A l’intérieur de cette boîte, se trouvait une plaque convexe d’argent poli. Nous avons là un miroir et sa boîte.
19009 – Un autre vase du même type contenait, outre les ossements, les restes d’une fibule (à arc filiforme et ressort nu) du ier s., une lunule de bronze ayant fait partie d’un collier, une rondelle découpée dans un andouiller et percée de plusieurs trous, un fragment d’une figurine de terre cuite « brun vernissé » montrant un couple debout et enlacé (Rouvier‑Jeanlin 1972 : 65).
19110 – Une urne en forme de cruche (Cahour, Kerviler, Petit 1874 : pl. XI, 3) contenait un « empâtement d’oxyde ferreux duquel un fil oxydé se détachait en faisant cercle ».
19211 – La grande urne no 13 renfermait les ossements du défunt ainsi que des fragments de verre, des gouttes de verre fondu et un morceau de fer ressemblant au pommeau d’une épée ou d’un poignard.
193On peut sans doute interpréter les résultats de cette fouille de la manière suivante :
194– à partir du iers. et jusqu’au ive s. se dressait, à peu de distance de la voie antique allant de Nantes à Châteaubriant, une importante villa romaine dont les bâtiments s’étendaient vers le sud jusqu’à la chapelle Saint‑Étienne, chapelle rectangulaire de 18 m sur 7,90 m, elle‑même érigée sur des fondations antiques. Vers l’ouest, les substructions se poursuivaient sous la place de l’église, où furent découvertes quelques monnaies, dont une de Constantin. Cette villa suburbaine possédait son cimetière privé, en usage à partir de la fin du ier s. au moins, et qui se situait dans une cour de l’établissement ou à très peu de distance de celui‑ci. Les fouilleurs mentionnent la trouvaille d’objets divers sur le site : monnaies des Antonins et de Constantin, col d’amphore (Dressel 2/4 ?), tessons de sigillée portant des estampilles dont une seule fut lue (MAVRIANI.M) ; il est certain qu’ils ne proviennent pas tous de sépultures ;
195– cette petite nécropole, située dans la villa du premier magistrat nantais, reçut les corps de Rogatien et de Donatien et il n’est pas impossible que la fosse dégagée dans l’abside de l’église mérovingienne ait reçu leurs sépultures. Elle est dans l’alignement du sarcophage b et sa taille correspond à celle des cercueils de bois, alignés en deux groupes (c‑d et f‑g‑h) ;
196– il est enfin possible que les gros contreforts et les murs rayonnants mis au jour au nord de l’abside primitive aient correspondu à un mausolée édifié au ive s. sur les tombes des martyrs. Une basilique cémétériale l’aurait remplacé au Haut Moyen Age.
19744.118 – PANNECÉ (canton de Riaillé)
198Maître 1887b : 164.
19944.118.01 – Saint‑Saulny
200Des tombes faites de briques à rebord auraient été découvertes près de la chapelle de Saint‑Saulny.
20144.149 – SAFFRÉ (canton de Nozay)
202Leroux 1875 ; Leroux 1877 ; Leroux 1920 ; Galliou 1978.
20344.149.01 – La Fuie
204Les urnes cinéraires découvertes par A. Leroux à La Fuie étaient déposées dans des tranchées peu profondes, de largeur variable et parallèles entre elles, à environ 1,60 m de distance.
20501 – Coupe de verre vert clair, à fond convexe et décor de facettes. Il s’agit d’un vase de forme Isings 106c avec une décoration du même type que le vase Isings 107a, que l’on peut dater de la période 300‑375 de n. è..
20602 – Bol de forme Raimbault V en céramique « à l’éponge », produit dans le sud de l’Aquitaine au iv" s.
20703 – Vase non décrit par Leroux : Drag. 37 ?
20804 – Urne cinéraire de forme ovoïde en céramique locale.
20905 – Gobelet à panse arrondie et haut col étroit, haut de 15 cm environ ive s.
210On découvrit aussi dans cette gravière un bracelet de verre bleu de 12 à 15 cm de diamètre ainsi que plusieurs autres vases mal décrits :
211– « bouteille à anse, très allongée et fort élégante. Le fond et la partie supérieure […] affectaient une forme bizarre et très ornée » ;
212– carafe en verre blanc à panse arrondie et col allongé » ;
213– « fragments de verre blanc portant des traces de dépression » ;
214– « une carafe mince en verre blanc » ;
215– « urne en terre en forme de carafe, avec des dépressions sur la partie convexe, débris d’une urne en terre rouge avec anse, vases en terre grise ayant la forme d’un cône renversé, deux vases de verre, petite bouteille en verre blanc (0,15 m de haut) aux parois minces sillonnées de huit cannelures irrégulières, ampoule en verre vert tendre, fragment de vase en forme de petit entonnoir (biberon ?), objet de fer à lame longue de 0,18 m (avec poignée de bois), petite sphère pleine percée au milieu […] qui ressemblait à un grain de très gros chapelet […] ».
216Des fragments de briques furent ramassés dans la même parcelle où l’on découvrit également une fosse plus profonde remplie de pierres rougies par l’action du feu et des fragments de charbon de bois provenant de bûches de 0,15 m de diamètre au moins (ustrinum probablement).
21744.149.02 – Bourg
218Dans la maison Davy qui touche l’église et dans la cour de l’école libre furent mis au jour des vases en terre commune contenant des ossements et qui rappelaient les urnes cinéraires (?).
21944.195 – SAVENAY (canton de Savenay)
220Bousquet 1965 : 336.
22144.195.01 – Route de Saint‑Étienne‑de‑Montluc
22201 – A 15 m de la borne hectométrique no 6 (26,600 km), fut découverte une urne cinéraire contenant des ossements. Elle était haute de 21 cm, avait une seule anse et une décoration de trois rainures sur le col.
22344.201 – SUCÉ (canton de La Chapelle‑sur‑Erdre)
224Parenteau 1869 : no 270 ; Maître 1893 b : 375.
22544.201.01 – Presqu’île de Mazerolles
22601 – Dans le champ dit « des Bois » à l’intérieur (ou à proximité de ?) d’un mur bâti en pierres sèches, fut mise au jour une urne de verre à panse bulbeuse, haute de 0,10 m ; elle contenait des cendres et une monnaie qui n’a pas été conservée.
22744.201.02 – Île Saint‑Denis
228Au siècle dernier, on signala sur l’Île Saint‑Denis une nécropole romaine et médiévale.
Table des illustrations
© Éditions de la Maison des sciences de l’homme, 1989