2. La Civitas des Riedones. Ille‑et‑Vilaine (35)

135.001 – ÂCIGNÉ (canton de Rennes‑Sud‑Est)

2Hamard 1880 ; Banéat 1909a : nos 1672 et 1801‑2 ; Banéat 1973 ; I, 30.

335.001.01 – Château des Onglées (pl. Il)

4Des urnes cinéraires furent mises au jour en 1840 et 1879 dans l’allée du Château des Onglées. En 1879 on recueillit quinze urnes espacées d’1 m qui contenaient des cendres et des ossements calcinés. Trois vases, deux de céramique commune et un de verre, furent déposés au musée de Rennes. Nous n’avons pu y voir que les deux vases en céramique : fond de gobelet à pied cintré (céramique commune locale) ; petit ovoïde en céramique grise à reflets verdâtres (deux cannelures en haut de la panse).

535.012 – BAIN‑DE‑BRETAGNE (canton de Bain)

6Renseignements inédits de P. Aumasson.

735.012.01 – Le Rheu

801 – Une urne entière en céramique locale fut exhumée il y a quelques années au lieu‑dit Le Rheu (elle a disparu). Des prospections de surface ont également livré de nombreux tessons de céramique gallo‑romaine.

935.022 – BÉCHEREL (canton de Bécherel)

10Sanquer 1977b : 336.

1135.022.01 – Cimetière paroissial

12Stèle (fig. 32) à décor figuré incorporé dans le mur du cimetière. Formé d’un bloc monolithe de granit doré de la région de Dinan, sculpté sur les deux faces, ce monument mesure 0,80 m de hauteur et 0,48 m de largeur. Il est arrondi dans sa partie supérieure. Sur la face exposée à l’ouest, un personnage est représenté assis sur un siège. La tête est effilée, le cou très long, les bras sont écartés du corps et les mains devaient reposer sur les hanches. Le buste est étroit et le torse semble nu. L’ensemble est encadré par un bourrelet qui suit le bord de la pierre. Sur la face exposée à l’est, il n’y a aucune représentation dans la partie inférieure, qui est plane comme pour supporter une inscription pourtant inexistante. Dans la partie supérieure, arrondie, figurent trois têtes d’animaux sculptées en relief, celle du centre étant nettement plus grande (0,21 m de long). Il semble s’agir d’un bovin dont les cornes auraient été dirigées vers le bas. Sur les deux autres têtes, plus petites, on distingue des oreilles et des cornes. Selon une légende locale, le personnage assis sur le fauteuil était autrefois invoqué par les femmes désirant avoir des enfants. (Stèle funéraire ?).

● Fig. 32 – Stèle de Bécherel. Dessin d’après direction des Antiquités historiques de Bretagne.

1335.096 – DOMAGNÉ (canton de Châteaubourg)

14Bachelot de la Pylaie 1974 : 5 ; Banéat 1973 : 1, 521.

1535.096.01 – Bourg

16En creusant la cave d’une maison du bourg on rencontra, au début du siècle dernier, « des cercueils de plomb et […] sur ceux‑ci […] des caractères qu’on n’avait pu lire et même quelques figures. On me dit que ces tombeaux avaient dix pieds de longueur ou davantage et renfermaient des fémurs et des tibias dont les proportions surpassaient de beaucoup celles de la race humaine actuelle » (Bachelot de la Pylaie). La chapelle Saint‑André, dans l’ancien cimetière, est fort ancienne et construite en petit appareil avec trois rangs horizontaux de briques. Des sarcophages de calcaire coquillier ont été mis au jour en très grand nombre, tant à l’intérieur de la chapelle qu’aux alentours.

1735.240 – LE RHEU (canton de Mordelles)

18Banéat 1909b ; Banéat 1973 : III, 274.

1935.240.01 – La Freslonnière

2001/02 – Deux sarcophages de plomb furent découverts au début de ce siècle dans une sablonnière proche du château de la Freslonnière. Ils étaient espacés de 0,50 m et disposés selon une direction est‑ouest, la tête étant placée à l’est. Le premier de ces sarcophages, long de 2,10 m et large de 0,55 m, était enfoui à 2 m de profondeur. Il reposait sur deux pierres plates et un amas de pierres et de tuiles à rebord. Le second, dont nous ne connaissons pas les dimensions, reposait directement sur la terre, à 1,25 m de profondeur. Ces deux sarcophages étaient constitués de « lames de plomb sans ornementation » et portaient des « boulons de fer ». Ils ne contenaient que des ossements en très mauvais état. Un vase jaunâtre, sans anses, fut recueilli au pied du premier sarcophage. On notera que des briques et des poteries romaines avaient été mises au jour dans les environs immédiats, au lieu‑dit Le Tertre (cf. SACHER DE LAUNAY (M.). Communication B.S.A.I.V. XIII, 1879, P. V., p. xli, xlivi).

2135.161 – LOUVIGNÉ‑DU‑DÉSERT (canton de Louvigné)

22Brune 1861 : 65 ; Le Bouteiller 1913 : 9 ; Banéat 1973 : II, 325. 35.161.01 – Le Lozier

23Des urnes cinéraires en terre grise ainsi que des sarcophages en calcaire coquillier ont été signalés au Lozier. Des bijoux en or auraient été découverts à proximité.

2435.238 ‑ RENNES (canton de Rennes)

25Toulmouche 1847 : 299‑301 ; Mowat 1875 ; Decombe 1881 ; Banéat 1908 : 95 ; Banéat 1909a : 141‑142 ; Bousquet 1971 : 235 ; Pape 1972.

2635.238.01 – Rue de Brilhac (?)

27Selon Decombe (Decombe 1881 : 325), on aurait mis au jour en janvier 1882, rue de Brilhac, « une grande quantité de tessons de poterie commune, brisés depuis fort longtemps […] et qui nous ont semblé provenir d’urnes cinéraires gallo‑romaines analogues à celles du Jardin de la Préfecture ». Des coffres de schiste ardoisier et des sarcophages de calcaire coquillier furent exhumés à proximité (rue de Brilhac et place de la Mairie).

2835.238.02 – Nécropole est (Préfecture) (pl. I et II)

29En 1881 on entama la partie nord‑est du jardin de la Préfecture, entre la place Saint‑Melaine au nord et le Thabor à l’est. De 60 à 80 cm sous la surface de la terre végétale, on rencontra de nombreux fragments de tuiles et des tessons de céramique commune auxquels adhéraient encore des débris d’ossements calcinés, puis « les fragments assez volumineux, mais en très mauvais état, de plusieurs sarcophages en pierre calcaire coquillière, une grande quantité d’ossements humains, parmi lesquels quelques ossements de divers animaux ; une vingtaine d’urnes cinéraires de diverses dimensions, quelques‑unes intactes, la plupart brisées ; deux grandes amphores en terre contenant, avec des bijoux de bronze et d’argent, plus de 16 000 pièces de monnaie » (Decombe 1881 : 334).

● Pl. I – Urnes de Rennes 02.

● PI. II – Umes de Rennes 02, Rennes 04 et Acigné.

30Dix‑huit urnes cinéraires furent recueillies sur le site : « toutes contenaient des charbons et des fragments d’ossements calcinés ; deux vases étaient recouverts par des fragments de briques à crochets ; un troisième avait pour couvercle une plaque de schiste ardoisier » (Decombe 1881: 342‑343). Ces vases sont aujourd’hui pour la plupart au Musée de Bretagne à Rennes.

3101 – Urne à panse ovoïde et à col en très fort cavet. Pâte gris clair à reflets verdâtres. Hauteur : 0,195 m. (N° d’inventaire : 881‑15‑15).

3202 – Petite urne ovoïde à pâte gris clair à reflets verdâtres. Dégraissant sableux. Hauteur : 0,175 m. (N° d’inventaire : 881 ‑ 15‑17).

3303 – Petite urne à panse ovoïde et col en fort retrait. Pâte grise à dégraissant sableux. Hauteur : 0,149 m. (N° d’inventaire : 881‑ 15‑19).

3404 – Urne ovoïde élancée à pâte grise, sableuse. Hauteur : 0,210 m. Pas de n° d’inventaire.

3505 – Urne ovoïde à pâte gris clair à reflets verdâtres. Dégraissant de fort module. Hauteur : 0,152 m. (N° d’inventaire : 881‑15‑20).

3606 – Petit gobelet à pied étroit ayant servi d’urne cinéraire. Pâte gris clair à reflets verdâtres. Hauteur : 0,099 m. (N° d’inventaire : 881‑15‑23).

3707 – Petit gobelet ayant servi d’urne cinéraire. Pâte vert‑clair à dégraissant sableux abondant. Hauteur : 0,012 m. (N° d’inventaire : 881‑15‑24).

3808 – Urne piriforme à pied galbé et lèvre moulurée. Pâte orange avec dégraissant de calibre moyen. Hauteur : 0,184 m. (N° d’inventaire : 881‑15‑13).

3909 – Urne à haut col quasi vertical et pied dégagé. Pâte grise fumigée et lissée. Hauteur : 0,155 m. Pas de n° d’inventaire.

4010 – Urne ovoïde à pâte gris clair avec dégraissant quartzeux. Hauteur : 0,145 m. Découverte place Saint‑Melaine. (N° 2592 du catalogue de 1932).

4111 – Petite urne ovoïde à pâte gris clair à reflets verdâtres. Hauteur : 0,102 m. (N° d’inventaire : 881‑15‑26).

4212 – Vase à trois anses et à haut col cylindrique. Pâte orange, à dégraissant fin. Le haut de la panse est lustré. Hauteur : 0,21 m. (N° d’inventaire : 881‑15‑20).

4313 ‑ Fragment de cruche (?) à pied annulaire et pâte crème à gros dégraissant. Hauteur conservée : 0,17 m. (N° d’inventaire : 881‑15‑12).

44La nécropole comportait aussi des vases en verre qui ne furent pas déposés au musée :

45 vase en verre blanc très mince, de forme conique allongée (Isings 21,75‑200 de n. è.) (fig. 33). Des ossements calcinés se trouvaient au fond, surmontés de sable et de terre ;

46 fragments d’une urne parallélépipédique en verre vert foncé contenant des ossements incinérés. Sous le fond, une rosace ;

47 Decombe note enfin (Decombe 1881 : 346) : « fragment d’un petit vase en verre mince de teinte verdâtre, à panse ventrue » (balsamaire ?).

● Fig. 33 – Urne de verre de Rennes‑02. D’après Decombe.

48A proximité des sépultures, mais sans lien direct avec elles, se trouvaient deux amphores contenant 4 ligulae d’argent et 1 en bronze, 2 bracelets d’argent et 1 en bronze, 10 bagues en argent et 16 368 monnaies de Titus à Probus.

4935.238.03 – Zone nord : rue d’Antrain, Saint‑Martin

50Un certain nombre de trouvailles ont été faites dans le secteur nord de Rennes, en particulier dans la région de l’ancienne église Saint‑Martin et du bas de la rue d’Antrain.

51Dans le haut de la ruelle Saint‑Martin, blocs de granit en forme de petits autels et une statuette en terre cuite représentant une déesse‑mère avec deux enfants, A proximité : « un tombeau gallo‑romain en briques de la plus grande dimension et à crochets, disposées au nombre de quatre et mises à plat pour en constituer le fond, et de chaque côté en quantité suffisante et dans une direction oblique en dehors, propre à en former les parois, tandis que le dessus était complété par d’autres, également plates et à crochets, retenant supérieurement le précédent. Il était rempli de chaux » (Toulmouche 1847 : 300) (= 3.01).

52Dans les fondations des nos 64‑66 de la rue d’Antrain, sur le passage de la voie Rennes‑Avranches, on découvrit deux urnes cinéraires, aujourd’hui au Musée de Bretagne (Banéat 1909 a : n01 1773‑1774).

5302 – Urne de forme ovoïde, en céramique noirâtre.

5403 – Fragment d’urne du même type.

55En 1971, une fouille de sauvetage fut rendue nécessaire au « Castel Saint‑Martin » par l’imminence de constructions. L’exploration archéologique montra que ce secteur avait été occupé jusqu’à la moitié du ier s. de n. è. par des habitats indigènes, remplacés à partir du règne de Claude par des villae suburbaines, qui furent reconstruites au début du iiie s. et définitivement abandonnées à la fin du même siècle. Le site servit ensuite de nécropole jusqu’au viiie s.

56Les inhumations du ive s. sont de deux types et semblent avoir été associées à des puits « rituels » mis au jour dans la partie nord du gisement.

57Les fouilleurs notèrent la présence d’au moins quatre sarcophages de plomb (nos 04‑07) dont deux seulement purent être récupérés (ils sont déposés au Musée de Bretagne).

58Le premier, long de 1,23 m, affecte la forme d’un demi‑cylindre constitué d’une feuille de plomb repliée dont les deux côtés se rejoignent par chevauchement, chaque extrémité étant fermée par un couvercle rapporté et soudé. Il contenait le corps d’un enfant de six à huit ans.

59Le second, du même type (longueur : 1,13 m), contenait le corps d’un enfant de six à huit ans et deux vases en verre (fig. 34) placés au niveau de la tête (fiole à corps globuleux et col rétréci et aryballe à panse ornée de filets). Deux gobelets en terre grise lissée et à pied exigü devaient être posés sur le couvercle,

● Fig. 34 – Verreries de Rennes/St‑Martin (Rennes 03).

Photo J.‑Y. Varin

60La plus grande partie des inhumations était en terre libre, certaines des sépultures ayant défoncé les sols bétonnés des premières occupations, L’orientation générale des corps est/est‑ouest. Une seule tombe sur douze (no 3) a livré du matériel : débris d’un petit gobelet à panse annelée en verre bleu et fragment de fer (serrure ?).

6135.238.04 – Zone nord‑ouest : rue d’Échange (pl. II)

62En 1872, lors d’importants travaux menés rue d’Échange, on découvrit deux urnes cinéraires contenant des cendres et des ossements calcinés et recouvertes d’un « fragment de carreau » :

6301 – Urne à panse ovoïde et à col resserré quasi vertical. Pâte grise, hauteur : 0,179 m. (Banéat 1909a : no 1799).

6402 – Urne du même type à pâte grise, savonneuse. Hauteur : 0,205 m. (Banéat 1909a : no 1798).

6535.266 – SAINT‑ERBLON (canton de Saint‑Aignan‑sur‑Roë)

66Banéat 1973 : III, 380.

6735.266.01 – Teslé

6801 ‑ ATeslé, sous une butte nivelée en 1863 près de l’église, se trouvait une chambre pavée de briques recouvrant des ossements (?),

6935.348 – VENDEL (canton de Saint‑Aubin‑du‑Cormier)

70Pinczon du Sel 1878 ; Banéat 1973 : IV, 279‑281.

7135.348.00 – Lieu indéterminé

72On découvrit au siècle dernier à Vendel un petit édifice carré de 2,2 m de côté, dont les murs épais de 0,9 m étaient faits de granit et de grandes briques à rebords, reliés par du ciment ; aux quatre angles, des contreforts saillaient de 0,3 ou 0,4 m. Cette construction contenait plusieurs squelettes ensevelis sans cercueil ni sarcophage. Deux monnaies du Bas Empire furent recueillies à proximité.

7335.348.00 – Lieu indéterminé

74On aurait trouvé, le long du Chemin Chasles (voie Corseul‑Le Mans [?]), des tombeaux en briques, en granit et en calcaire coquillier.