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Une exploitation minière du XVIe s. dans les Vosges

 | 
Bruno Ancel
, 
Pierre Fluck

4. Les vestiges souterrains

Full text

4.1. Généralités, terminologie et méthodes d’étude

1Nous abordons maintenant un chapitre essentiellement descriptif dont la lecture ardue ne peut être envisagée qu’accompagnée des topographies correspondantes. Les travaux miniers sont décrits (avec plus ou moins de précision) en deux parties : les galeries d’approche et les zones dépilées.

2Les galeries d’approche (fig. 14 et 15) sont étudiées de leur entrée (ouverte ou éboulée) jusqu’à leur front de taille ou leur débouché dans un dépilage. Ce sont : les galeries des puits de la Couronne d’Or (Golden Kröne), St‑Louis inférieur, Glückauf (Eisenthür inférieur), St‑Louis moyen, St‑Louis (Eisenthür), St‑Louis supérieur, St‑Louis ultra‑supérieur, Le Chêne (die Aichen), St‑Michel, le travers‑bancs des Emmurés, St‑Anthony et Grandes Haldes 4. Les petites galeries comme St‑Michel supérieur (6 m) et le travers‑bancs Nord (22 m) ne sont pas décrites. Le travers‑bancs Sud dont l’entrée s’est éboulée de nouveau n’a pas été rouvert ni étudié.

● Fig. 14 – Profil général des travaux miniers du filon St‑Louis. Projection des vides souterrains sur un plan vertical parallèle à la direction moyenne du filon. Traits discontinus = galerie supposée : trait‑point = faille. En encadré = travaux sur le filon parallèle nord. – 1. Chemin des Mineurs. – 2. Niveau du travers‑bancs Nord, – 3. Travers‑bancs de St‑Oriel – 4. Chemin Inlermédiaire. – 5Verhau. – 6. Grandes Haldes 4. – 7. Départ d’un travers‑bancs vers le sud. – 8. Moutage d’aérage. – 9. Terre‑plein sur le chemin des Braconniers. – 10, 11, 12. Verhaue. – 13. Puits comblé sur la crête. – 14, Eboulement à l’arrivée du Iravers‑bancs Sud – 15. Eboulement à l’arrivée du travers‑bancs de St‑Anthony, – 16. Arrivée du travers‑bancs des Emmurés. – 17. Grande Faille Verticale – 18. Grattages. – 19. FaiIle de Glückauf. – 20. St‑Louis supérieur et ultra‑supérieur. – 21. Départ du grand travers‑bancs de Glückauf. – 22. Faille d’entrée de Glückauf. – 23. St‑Louis moyen

dessin B. Ancel, P. Fluck

● Fig. 15 – Carte souterraine des travaux miniers du filon St‑Louis. Zone noire = zone dépilée. Trait épais = galerie moderne du Tiefstollen.

dessin B. Ancel et P. Fluck

3Les zones dépilées (fig. 16 et 17) sont décrites dans la mesure du possible selon la chronologie de leur creusement. Cette description interprétative nous a semblé être la mieux adaptée et la plus claire. Elle se complète par les représentations en plans et profils. Toutefois de nombreuses observations sont passées sous silence (par souci de clarté) mais sont intégrées dans le chapitre de synthèse. Ces zones dépilées ont été regroupées ; ce sont : le dépilage de Langer Schacht, la mine de la Crête, le Grand Dépilage de St‑Michel, le dépilage du Chêne, le dépilage Eisenthür, les dépilages Occidentaux, la Cathédrale, les dépilages des Emmurés et la zone des Puits. Les dénominations de ces ouvrages sont dans certains cas tirées des données archivistiques, mais ont en général été données par les explorateurs ou les topographes. Les cotes altimétriques ont pour référence le niveau de l’entrée de St‑Louis‑Eisenthür (cote 0). La hauteur des galeries (h.) et des faux plafonds (f.p.) ainsi que les dimensions des puits et des foncées sont indiquées entre parenthèses.

● Fig. 16 – Profil général des zones dépilées du filon St‑Louis. Projection des principaux travaux sur un plan vertical N 90 (ouest) à N 105 (est), Trame foncée = roche (filon stérile non exploité) ; trame claire = éboulis ; pointillé = margelle ou élargissement. Les travaux sur la Grande Faille Verticale sont projetés sur un plan N 40. – 1, 2, 3. Verhaue. – 4. Puits comblé sur la crête. – 5. Langer Schacht. – 6. Mine de la Crête. – 7. Galerie de St‑Michel supérieur. – 8. Galerie de St‑Michel.– 9. Arête rocheuse séparant vers le bas le Grand Dépilage du dépilage Parallèle. – 10 à 13. Grand Dépilage de St‑Michel : 10, dépilage de Langer Schacht; 11, Grand Dépilage supérieur ; 12, Grand Dépilage inférieur ; 13, Petit Dépilage de St‑Michel. – 14. Puits de la Lampe. – 15. Salle Perchée. – 16. Salle Triangulaire. – 17. Niveau des Hornstätte des puits Notre‑Dame (17a) et Eisenthür (17b). – 18. Salle de l’Avalanche. – 19. Dépilage Est des Emmurés. – 20. Passage des Rats. – 21. Cathédrale. – 22. Flèche de la Cathédrale. – 23. Dépilage Ouest des Emmurés. – 24. Arrivée du travers‑bancs des Emmurés. – 25. Lucarne. – 26. Dépilage de la Lucarne. – 27. Puits‑dépilage aux Encoches.– 28. Dépilage de la Margelle. – 29. Salle Marc. – 30. Salle du Chaos. – 31. Galerie de la Chauve‑Souris. – 32. Chatière de la Jonction. – 33. Galerie de St‑Louis‑Eisenthür. – 34. Départ des travers‑bancs vers le filon Nord. – 35. Dépilage de la Trémie. – 36. Jonction St‑Michel/Le Chêne.– 37. Dépilage de la Jonction.– 38. Travers‑bancs du Chêne. – 39. Troisième recoupe de l’Eisenthür dans le Petit Dépilage du Chêne. – 40. Première et deuxième recoupes de l’Eisenthür. – 41. Grand Dépilage du Chêne. – 42. Travers‑bancs Nord‑Sud issu du dépilage Eisenthür. – 43. Galerie du Chêne. – 44. Arrivée des travers‑bancs issus de la base du Grand Dépilage de St‑Michel. – 45. Réseau Colas. – 46. Puits principal de 19 m. – 47. Descenderie. – 48. Puits de l’Espoir. – 49. Départ du travers‑bancs Nord‑Sud. – 50. Passage du travers‑bancs principal de St‑Louis – 51. Départ du travers‑bancs vers la Chatière de la Jonction.

relevés B. Ancel, P. Fluck, ASEPAM

● Fig. 17 – Plan synthétique des zones dépilées du filon St‑Louis. Ne sont représentés que les principaux niveaux de galeries (trait) et les sommets de puits (rectangle noir) et leur inclinaison. Les cotes ont pour référence l’entrée de St‑Louis‑Eisenthür,

relevés B. Ancel, P. Fluck, ASEPAM

4Les puits sont symbolisés par la lettre P suivie de la profondeur du puits (ex. : P 24).

5Il convient aussi de préciser le sens de certains termes miniers utilisés dans ce rapport. Cette nomenclature a été adoptée par convention en vue de clarifier les descriptions qui suivent. Une galerie est creusée sur un filon ou le prolongement stérile d’un filon. Un travers‑bancs est creusé sur une faille ou en roche vive en vue de croiser un filon. Une recoupe ou une traverse est un travers‑bancs de faible longueur qui relie des travaux importants subparallèles (galeries, dépliages…). Une galerie basse est une galerie de faible hauteur dont le plancher est à niveau avec celui de la galerie principale (idem pour un travers‑bancs bas). Un Sitzort est une galerie (ou un travers‑bancs) de faible hauteur dont le plafond est à niveau avec celui de la galerie principale, et qui débute en conséquence par une marche de hauteur variable. Une foncée est un ouvrage descendant dont la section montre une faible longueur (moins de 2,50 m) et de même largeur que la galerie dont elle est issue. Elle ne présente pas d’aménagements importants à son sommet. Un puits est creusé de haut en bas et montre toujours un élargissement important à son sommet appelé salle de manutention ou Hornstatt Une descenderie est un puits très incliné. Un montage est une sorte de puits creusé du bas vers le haut. Un dépilage est une portion èvidée du filon dans laquelle on peut parfois reconnaître d’anciens niveaux de galeries, de puits ou de montages.

6Une topographie précise sert de support central à cette étude souterraine. Près de 110 heures de travail, réparties sur les week‑ends de l’année 1983, ont été nécessaires. Les relevés ont été effectués au 1/100 (dépilage) et 1/200 (galerie) selon les méthodes classiques : boussole Topochaix et décamètre (Courbon 1972 ; Faerber 1977). Toutefois dans les zones dépilées (sauf exceptions), afin d’éviter les visées inclinées (incertitude sur la lecture de l’angle d’inclinaison) a été utilisé un troisième instrument : un niveau à bulle qui permet de faire des visées horizontales précises alternant avec des visées verticales. Les relevés y gagnent en précision et les reports en rapidité. Les zones dépilées ont également fait l’objet de nombreux relevés de plans qui complètent les relevés de profils. Les repères des stations topographiques ont toujours été pris sur les parois rocheuses ou les éboulis stabilisés et temporairement marqués. Les reports ont été effectués manuellement par méthode graphique (rapporteur, double décimètre) aux échelles les plus précises (1/100 et 1/200) puis réduits aux échelles les plus usuelles (1/200, 1/500, 1/1 000 et 1/5 000). Les topographies des galeries de St‑Louis, Le Chêne, Glückauf, St‑Anthony et des Emmurés n’ont pas été refaites car elles existaient déjà au 1/500 (relevés P. Fluck 1974 et 1977) (fig. 18).

● Fig. 18 – Topographies. Le réseau minier représenté est fictif et comporte presque tous les cas de figure de travaux du xvie s. En haut le profil a été obtenu après projection sur un plan vertical parallèle à la direction moyenne des travaux, soit un plan est‑ouest Les parties tramées correspondent à la roche en place. Les petites flèches indiquent les sens de creusement et les pointillés, les travaux supposés. Au milieu sont représentés en plan trois niveaux principaux du réseau. Pour une meilleure lecture, chaque plan est décalé. Un plan synthétique est présenté au bas de la page et chaque niveau y retrouve sa véritable position. Les zones noires correspondent à l’absence de plancher, c’est‑à‑dire à un dépilage descendant ou à un puits (rectangle noir). –1. Entrée ouverte. – 2. Entrée éboulée. – 3. Puits d’aérage. – 4. Galerie sur filon. – 5. Galerie latérale en Sitzort. – 6. Jonction. – 7. Galerie latérale sur une faille. – 8. Cloche d’éboulement. – 9. Galerie remblayée. – 10. Début du Sitzort. – 11. Front de taille. – 12. Galerie supposée. – 13. Foncée inondée. – 14. Hornstatt de puits comblé. – 15. Homstatt et puits de 12 m dont le fond est comblé. – 16. Hornstatt et descenderie sur faille pentée à environ 60°. – 17. Puits débouchant dans un dépilage. – 18. Puits totalement recoupé par un dépilage (la trace du Hornstatt est figurée). – 19. Descenderie creusée â l’écart du filon. – 20. Eboulement sous travaux montants. – 21. Dépilage montant. – 22. Dépilage exploité à partir de la descenderie (blocs coincés, traces de margelle). – 23. Galerie dépilée (margelle). – 24. Idem, mais le dépilage est comblé. – 25. Jonction dans un dépilage. – 26. Zone dépilée comblée.

7A cette topographie qui est accompagnée d’un descriptif où sont mentionnées de nombreuses observations qui ne peuvent y figurer (architecture, petits aménagements...) s’ajoute une étude systématique des sens de creusement, notamment dans les zones dépilées où elle se base sur l’observation des restes de plafonds et de planchers de galeries, et des courbures des traces de pointerolles.

4.2. Historique de la redécouverte des travaux miniers du filon St‑Louis

8Depuis près de vingt ans les travaux miniers du filon St‑Louis ont été le cadre d’activités spéléologiques intenses et parfois épiques. Quatorze entrées de mines ont été rouvertes, certaines en quelques heures et d’autres au prix de nombreuses séances de terrassement. Quatre autres entrées ont été découvertes par l’intérieur et leurs galeries explorées à rebours. Il a fallu huit années pour explorer entièrement les dépilages qui font actuellement du filon St‑Louis le filon le plus dépilé visitable de Ste‑Marie‑aux‑Mines. Et pourtant plus de la moitié des travaux restent encore à découvrir et l’on ne compte plus les tentatives pour accéder aux travaux des fameuses Grandes Haldes.

9Nous allons maintenant rappeler le déroulement de cette longue exploration en citant comme il se doit (autant que nos archives nous le permettent) les auteurs de ces découvertes. Il est également fait mention des travaux du xvie s. de Glückauf (qui appartenait alors à l’Eisenthür) et aussi des travaux sur les autres filons du Neuenberg qui s’approchent du travers‑bancs de St‑Oriel (Fluck 1975‑1983).

10Il semblerait que les mines de St‑Louis inférieur et de St‑Michel supérieur aient été toujours ouvertes. St‑Louis inférieur a été toutefois aménagé par l’institut de physique du globe et utilisé temporairement comme station sismographique dans les années soixante.

1121 juillet 1964 : ouverture à la pelle mécanique de la mine des puits de la Couronne d’Or ; découverte de boisages dans le porche d’entrée ; arrêt sur puits descendant (F. Lehmann, P. Fluck).

1225 juillet 1964 : puits de la Couronne d’Or. Descente du premier puits (J.‑P. Ancel) à la façon E. Martel, au bout d’une corde retenue par quatre coéquipiers.

137 novembre 1964 : puits de la Couronne d’Or Descente sur câble des deux puits (J.‑P. Ancel et un spéléologue d’outre‑Rhin) à l’aide d’un treuil à manivelle. Visite du Tiefstollen jusqu’à la base du P 40 de Gabe‑Gottes sur le filon St‑Jacques.

1419 septembre 1965 : ouverture et visite du niveau 0 de Glückauf.

1529 octobre 1966 : Glückauf. Exploration des travaux montants sur le filon St‑Guillaume (J.‑C. Fassler. P. Fluck, A. Koenig et B. Neff).

16Printemps 1967 ouverture de St‑Louis moyen (J.‑C Fassler et P. Fluck)

172 septembre 1967 : Glückauf Descente du P 25 incliné et visite du niveau -21 sur le filon St‑Guillaume. Ce puits avait déjà été descendu deux ans auparavant, mais sa base jugée bouchée. (J.‑P. Ancel, C. Chôtel, J. et P. Fluck. J.‑P. Helde, A Koenig, P Mathery, B. Neff, R. Petraz, B. Schneller)

189 septembre 1967 : Glückauf. Descente à – 37 dans le puits comblé, sur le filon de St‑Guillaume (R Petraz).

1923 septembre 1967 : puits de la Couronne d’Or. Equipement aux échelles des deux puits qui permet de revisiter le Tiefstollen (30 sept.) et d’atteindre le niveau – 20 de Gabe‑Gottesle8octobre.

20Avril 1968 : deuxième tentative de réouverture de l’entrée principale de Grandes Haldes (plusieurs séances) avec le concours de l’armée ; la première (clandestine) avait abouti à une galerie superposée à la principale d’environ 2 m.

2131 août 1968 : Glückauf, Exploration des travaux supérieurs sur le filon St‑Guillaume avec la découverte du dépilage aux Poutres (P. Fluck), Mise en évidence d’une jonction possible avec la mine des Narines,

22Courant 1970 : tentative de réouverture du Langer Schacht. On pensait alors que la dépression qui marque l’entrée horizontale de cette mine correspondait à un puits couvert.

2322 août 1971 : ouverture de Grandes Haldes 4 (P. et J. Fluck, H. Bari, J. Kieffer, F. et H. Schoen, R. Ubel).

2422 août 1971 : constat de l’ouverture clandestine de l’entrée horizontale de St‑Louis. Dès la semaine suivante est alors entreprise la vidange du puits d’aérage comblé.

2510 octobre 1971 : ouverture de St‑Louis et visite du niveau 0 (H. Bari, P. Fluck, J. Kieffer. P. Lejay, G. Louvrier, M. Schwab).

2630 octobre 1971 : St‑Louis. Descente dans les dépilages du Chêne et visite de la galerie du Chêne (P. Fluck, J.‑L. Heitz, M. Schwab).

2718 décembre 1971 : St‑Louis. Descente des puits sur le filon nord et exploration partielle du dépilage Eisenthür (H. Bari, P. Fluck, J. Kieffer, D. Meyer, M. Schwab).

28Janvier à mars 1972 : poursuite des travaux de réouverture de l’entrée principale de Grandes Haldes.

2926 mars 1972 : ouverture de Grandes Haldes et constat d’éboulement au jour au bout de 4 m : on entreprend alors de franchir cet éboulement par fonçage d’un puits vertical.

3014 juillet 1973 : Glückauf. Découverte de prolongements dans les dépilages inférieurs sur le filon de St‑Guillaume (H. Bari, P. Fluck, C. Wernert).

31Août 1973 : puits de la Couronne d’Or. Découverte du réseau du xvis. à la base des puits (R. Colas et le C. G A. de Barr).

3230 avril 1974 ; ouverture de St‑Louis ultra‑supérieur (on pensait alors qu’il s’agissait de St‑Michel) ; éboulement sous puits au jour.

33Mai 1974 : ouverture de St‑Anthony (H. Bari, F. Bouvier).

345 mai 1974 : Armée Céleste. Sur le filon St‑Jacques descente des puits du travers‑bancs sur la faille reculée (niveau –57). A –84 les fonds sont comblés, à peu de distance de l’arrivée du travers‑bancs de St‑Oriel.

35Août 1974 : tentative de réouverture à la pelle mécanique d’une entrée présumée de St‑Oriel ; abandon sur roche pourrie.

36Août 1974 : La Treille. Exploration du dépilage du Paradis sur le filon St‑Jean. Eboulement à quelques mètres de l’arrivée du travers‑bancs de St‑Oriel,

37Novembre 1974 : enfin, après avoir remué 75 m3 de terre, l’éboulement de l’entrée de Grandes Haldes est franchi. Galerie chaotique et nouvel éboulement à 7,5 m sous 12 m de comblement jusqu’en surface...

38Novembre 1974 : St‑Louis. Exploration de la partie occidentale du dépilage Eisenthür (R. Colas et C. G. A. de Barr).

391er avril 1975 : St‑Louis. Escalade du montage sur la faille de Glückauf et visite de St‑Louis supérieur (R. Colas, P. Henry)

4022 juin 1975 : St‑Louis. Escalade dans le réseau Colas (dépilage Eisenthür) et découverte d’un travers‑bancs (R. Colas et le C. G. A.).

4120 juillet 1975 : ouverture d’une galerie noyée apparemment anodine à la Petite‑Lièpvre. Eboulement à 35 m sous puits d’aérage franchi au bout de deux heures. A 130 m jonction avec un dépilage. Au retour, les explorateurs (H. Bari. J.‑C. Balland, F. Bouvier, P. Henry, P. Fluck) restent bloqués au puits d’aérage en train de s’ébouler de nouveau. Pendant près de 5 heures ils tentent de rouvrir le passage avec des pierres plates jusqu’à l’arrivée des secours (C. Bari, J.‑P. Ancel, Ritter et à l’extérieur les pompiers avec groupe électrogène). Par chance de gros blocs se coincent dans le puits (comblé sur 20 m jusqu’en surface), Cette nouvelle mine fut alors baptisée mine des Emmurés.

4213 septembre 1975 : Emmurés. Après boisage de l’éboulement les dépilages des Emmurés sont explorés (J.‑M. Hamert, P. Robino, R. Colas).

43Décembre 1975 à mars 1976 : tentatives de réouverture du Chêne, compromises par les coulées incessantes de la halde supérieure.

4431 mars 1976 : Emmurés. Escalade du bord est des dépilages des Emmurés (R. Colas, J.‑P. Vernay). Découverte de la salle Triangulaire

453 avril 1976 : Emmurés. Depuis la salle Triangulaire, descente de la bordure ouest du Grand Dépilage de St‑Michel jusqu’au sommet du puits Eisenthür (R. Colas. P. Fluck)

468 avril 1976 : St‑Louis. Exploration du faîte et du bord est du Grand Dépilage du Chêne (C. Leyreloup, C. Glesser).

4719 juin 1976 : Emmurés. Descente du puits Eisenthür et visite de la salle de (Avalanche et de la base du Grand Dépilage (R. Colas, P. Fluck).

4821 juin 1976 : Emmurés. Depuis la salle de l’Avalanche, escalade de la bordure orientale du Grand Dépilage et visite de la galerie de la Chauve‑Souris (P. Robino, P. Fluck. J.‑L. Heitz).

4931 juillet 1976 : St‑Louis. Fin de la désobstruction de l’éboulement final et jonction avec la base du Grand Dépilage de St‑Michel (J.‑C. Balland, R. Colas. P. Henry, C. Schneider, R. Ubel, A. Valbousquet).

508 août 1976 : St‑Louis. Escalade et exploration partielle du Grand Dépilage de St‑Michel (R. Colas).

514 septembre 1976 : un vieux rêve se concrétise : la première traversée du Rain de (Horloge dans le sens Petite‑Lièpvre‑Rauenthal par les Emmurés‑St‑Louis (J.‑C. Balland. D. Buchholtz, J. Faerber, P. Henry. C. Schneider, R. Ubel, A. Valbousquet, G. Vivier).

5223 octobre 1976 : St‑Louis. Deux équipiers (R. Ubel, R. Colas) restent bloqués 6 heures, pris dans un éboulement de la chatière de la Jonction.

5323 décembre 1976 : St‑Louis. Découverte dans le dépilage Eisenthür d’un travers‑bancs N.‑S. (I. Reuber, M. Pfaadt)

5414 janvier 1977 : St‑Louis Nouvel éboulement de la chatière de la Jonction. Les spéléologues (J.  Farber, C. Glesser. J‑L. Heitz. M. Pfaadt. I. Reuber, P. Robino) attendent pendant 13 heures l’arrivée des secours : désobstruction de la chatière par St‑Louis (C. Schneider. D. Buchholtz, R. Ubel, R, Colas. M. Enaux), réouverture de l’entrée des Emmurés récemment éboulée (F. Bouvier, M. Schwab) et équipement de la traversée (P. Fluck, H. Bari). La plupart des équipiers ressortent par les Emmurés, réalisant involontairement la première traversée du Rain de l’Horloge dans le sens St‑Louis‑Emmurés.

555 juillet 1977 : ouverture du travers‑bancs Nord. Eboulement à 17 m sous puits d’aération.

56Octobre 1977 : Emmurés. Escalade à partir de la salle Triangulaire. Exploration de la salle Perchée, de la galerie Haute, du dépilage Parallèle, de la Recoupe qui rejoint le cœur du Grand Dépilage et de la galerie Oblique qui atteint la Cathédrale (R. Colas, P. Henry, M. Munschy, C. Schneider).

572 septembre 1978 : ouverture du travers‑bancs Sud (R. Colas, P. Fluck, M. Muller),

5811 novembre 1978 : St‑Louis. Désobstruction à -21 dans le dépilage Eisenthür et découverte d’une galerie issue de la base de la Descenderie (M. J. C. Villé).

5917 mars 1979 : après 40 séances de boisage, arrêt des travaux sur l’éboulement du travers‑bancs Nord (M. Munschy, R. Colas, P. Robino, I. Reuber), La topographie des lieux, tardivement effectuée, interdit tout espoir !

6031 mars 1979 : achèvement du décombrage du puits d’aérage de St‑Louis ultra‑supérieur (M. J. C. Villé). Le résultat est décevant : 18 m de galerie.

61Avril et mai 1979 : par les Emmurés et à partir de la Cathédrale est relancée l’exploration des zones supérieures du filon St‑Louis. Exploration du Petit Dépilage et de la galerie de St‑Michel (P. Henry, M. Munschy et C. Schneider). Traversée de la Cathédrale et découverte du dépilage de la Lucarne (R, Colas, P. Munier, M. Munschy, C. Schneider). Escalade du dépilage de la Lucarne et exploration de la base du puits‑dépilage aux Encoches et du dépilage de la Margelle (M. Munschy et C. Schneider). Exploration de la salle Marc et de ses prolongements ouest (M. Munschy, C. Schneider).

62Août 1979 : ouverture d’une petite mine à la cote 749, au sud des Emmurés, à côté du Verhau qui domine le grand carrefour

6312 décembre 1981 : St‑Louis. Escalade du sommet du puits Notre‑Dame (R. Colas et B. Ancel).

6413 mars 1982 : ouverture en quelques heures de l’entrée supérieure du Langer Schacht. Exploration du dépilage de Langer Schacht et de la mine de la Crête (D. Decker, J.‑C Herrmann et C. Schneider),

6520 mars 1982 : Langer Schacht. Poursuite de l’exploration vers l’ouest jusqu’à la Flèche de la Cathédrale (D. Decker, A. Lejay et C. Schneider).

6627 mars 1982 : Langer Schacht. Jonction avec la galerie Haute et le dépilage Parallèle (B. Ancel, R. Colas)

67Avec l’année 1983 débute la fouille archéologique des travaux miniers du filon St‑Louis. Grâce au nouvel accès au réseau de dépilages qu’offre l’entrée de Langer Schacht, sa visite est facilitée mais nécessite toutefois l’usage de cordes et d’échelles ainsi qu’une bonne connaissance des techniques de spéléologie verticale et de progression en « libre ».

68Tout d’abord, la totalité du réseau est systématiquement réexploré (B. Ancel, R. Colas, P. Lejay, M. Munschy, C. Schneider) ce qui permet de constater d’une part l’inexactitude, voire la fantaisie des croquis de mémoire existants, et d’autre part que le nouveau réseau de Langer Schacht pouvait être atteint par l’intérieur, en trois endroits, par des escalades en libre relativement faciles pour un spéléologue confirmé. La triste réputation de la chatière de la Jonction et la nécessité de pomper l’eau du travers‑bancs des Emmurés à chaque visite expliquent le peu d’entrain à terminer cette exploitation.

69Ensuite, en même temps que débute la topographie du réseau, l’exploration continue, et de nouvelles voies sont découvertes qui permettent la visite en libre d’une grande partie du réseau en contournant les passages nécessitant un équipement.

7029 janvier 1983 : une nouvelle jonction entre le fond du dépilage est des Emmurés et la zone des Puits inférieure est réalisée : le passage des Rats (R. Colas).

719 et 16 avril 1983 : l’exploration du faîte du réseau se termine par les escalades du plafond du dépilage de la Margelle (P. Bagy), du puits‑dépilage aux Encoches (P. Bagy) et du plafond de la salle Marc (B Ancel).

722 mai 1983 : la première traversée verticale du réseau est réalisée à la fois dans le sens Langer Schacht/St‑Louis (B. Ancel, P. Bagy. P. Fluck. P. Lejay, I. Schneider, et des spéléologues munichois) et dans le sens St‑Louis/Langer Schacht (B. Ancel).

7328 mai 1983 : à Glückauf. dans les travaux inférieurs sur le filon St‑Guillaume, est découvert un passage entre empilements, qui donne accès à un étroit dépilage du xvie s. Arrêt au sommet d’un puits boisé du xvie s. (B. Ancel). Le lendemain ce puits est descendu. Il donne accès à des travaux du xviiie s. issus de St‑Oriel (B. Ancel, P. Bagy, L. Bury, J.‑C. Herrmann, C. Paul). Eboulement à une trentaine de mètres de l’arrivée du travers‑bancs convoité.

747 octobre 1983 : nouvelle tentative de réouverture à la pelle mécanique d’une entrée présumée de St‑Oriel. Après six heures de travail, la tranchée atteint près de 8 m de profondeur et la roche reste très pourrie. Destruction du puits d’aérage. La galerie semble partir vers l’est sur le filon de zinc.

4.3. Les galeries

4.3.1. Galeries et puits de la couronne d’or (fig. 19)

● Fig. 19 – Plan des puits de la Couronne d’Or et de la galerie du Tiefstollen aux abords du filon St‑Louis.

75L’entrée (chatière) de la Couronne d’Or est située au fond d’un renfoncement, au bord du chemin du Rauenthal. La galerie d’entrée (h. : 2 m) est creusée sur un filon stérile E.‑O. et mène en 8 m à la faille du Tiefstollen, accident majeur de la vallée du Rauenthal, Cette faille est suivie vers le sud‑ouest sur 3 m, où débute un Hornstatt (4,50 x 2,10 m). De son angle nord part une galerie de 4 m, comblée, creusée sur le filon (?) décroché.

76Dans le coin sud de cette salle est foncé un vaste puits (3 x 1,40 m) incliné sur la faille (à 65°). A –21 est atteinte la base du puits partiellement comblé qui communique au nord avec le sommet d’un deuxième puits (ici le pendage de la faille devient 30°). Ce second puits (3,50 x 1,80 m) qui occupe la quasi‑totalité de son Hornstatt, où la roche est très pourrie, est d’abord incliné à 60°, puis se redresse à 80° vers –30. Sa base est atteinte à –46, au sommet d’un éboulis de 2 m qui domine le Tiefstollen, ancien travers‑bancs du xvie s. (Couronne d’Or) élargi en 1900.

77Vers le nord‑est on se dirige vers l’entrée de cet Erbstollen située à 630 m ; un éboulement au jour à 310 m empêche la progression. Vers le sud ‑ouest on atteint au bout de 360 m le filon St‑Guillaume (stérile : galerie de 11 m) et au bout de 720 m le filon St‑Jacques (jonction avec le réseau Gabe‑Gottes/St‑Jacques/Giftgrube). Le front de taille de cet Erbstollen est atteint à environ 1 480 m de son entrée du xvie s

78A 4 m au sud‑ouest de la base des puits de la Couronne d’Or, en paroi gauche du Tiefstollen. débute en chatière un travers‑bancs du xvie s. (h. : 2,20 m) présentant des traces de faux plafond et creusé sur une faille subparallèle à la faille du Tiefstollen. A 15 m est croisé le filon stérile de l’entrée supérieure, La faille est encore suivie par un travers‑bancs totalement comblé, alors que la galerie principale suit le filon vers l’ouest sur 11 m. Ensuite est emprunté à nouveau un accident satellite de la faille du Tiefstollen jusqu’au front de taille situé à 108 m du début de ce travers‑bancs. Cependant, à 38 m de ce front de taille, démarre sur la droite un travers‑bancs bas et montant (h. : 1,40 m). Il s’élève par gradins, diminue de hauteur (h. : 0,80 m) et débouche près du plafond du Tiefstollen, à 2,80 m de hauteur.

79Cette mine a probablement été à la fois un ouvrage de recherche sur une portion stérile du filon St‑Louis, et un système d’aération de l’Erbstollen de la Couronne d’Or. La présence de travaux parallèles constitue peut‑être une tentative de recherche de filon à l’écart de la faille principale qui gêne les observations (zone broyée très large).

4.3.2. Galerie de St‑Louis inférieur (fig. 20)

80On entre de plain‑pied dans cette mine (chose rare) par une porte en fer entrouverte, bloquée par la rouille, installée dans les années 1960 par l’institut de physique du globe de Strasbourg (station sismographique). La galerie d’entrée (h. : 2,10 à 2,50 m), légèrement inondée, est creusée sur une fracture E.‑O. (le filon) qui, au bout de 20 m, s’incurve vers le sud‑ouest.

81A 23 m de l’entrée, un montage situé au‑dessus d’un carrefour donne accès à +3 à une galerie basse (h. : 1 m) montante (20°) qui rejoint en quelques mètres vers l’est la surface (sur les derniers mètres elle est littéralement envahie par des racines). Du carrefour, à gauche, la galerie sur fracture devenue N.‑E./S.‑O. se poursuit sur 4 m, puis suit une faille E.‑O. sur encore 7 m.

● Fig. 20 – Plan de St‑Louis inférieur.

82La galerie principale se poursuit vers l’ouest sur une fracture (filon ?) et présente maintenant des traces de faux plafond (h. : 2 à 2,60 m ; f.p. : 1,70 à 1,90 m) ; le montage précédent sert bien sûr à l’aérage. A 60 m de l’entrée la galerie oblique au nord‑ouest sur une petite fracture (h. : 2,60 m). A gauche la fracture précédente est encore suivie sur 3 m par un Sitzort (h. : 1,80 m, marche de 60 cm). 5 m plus loin la galerie principale (h. : 2,40 m ; f.p. : 1,00 m) retrouve une fracture E.‑O. (filon).

83A 76 m de l’entrée est atteinte une petite salle carrefour, à la croisée d’une importante faille ébouleuse. A gauche cette dernière est suivie vers le sud‑ouest par un travers‑bancs de 92 m (h. : 2,10 m) d’abord partiellement comblé, puis encombré par des éboulements, et enfin inondé par 1,20 m d’eau. Les 3 derniers mètres sont en Sitzort (h. : 1,80 m, marche de 30 cm). A droite vers le nord‑est, la faille n’a été suivie que sur 7 m (h. : 2,20 m ; f. p. : 1,60 m) : elle croise alors un filon stérile. Celui‑ci est suivi Vers l’est par une galerie basse (h. : 1,50 m).

84La galerie principale se poursuit vers l’ouest (h. : 2,10 m ; f.p. : 1,70 m) sur le filon stérile. A 94 m. s’ouvre sur la gauche un Sitzort de 4 m (h. : 1,20m, marche de 70 cm). A 123 m de l’entrée (h. : 2,40 m) est croisée une deuxième faille importante. Tout droit se poursuit un Sitzort de 1,50 m (h. : 1,60 m, marche de 60 cm) tandis qu’à droite la faille est suivie vers le nord‑est (h. : 2,10 m). Cette zone est encombrée par les vestiges de la station sismographique.

85A 130 m de l’entrée, le filon décroché est retrouvé. Le travers‑bancs sur faille se poursuit néanmoins, partiellement comblé sur les premiers mètres (h. : 2 à 2,50 m) et se termine en Sitzort (h. : 1,45 m, marche de 60 cm) au bout de 20 m. Le filon stérile est quant à lui suivi vers l’ouest par une galerie (h. : 2,05 m) suivie d’un Sitzort (h. : 1,40 m ; marche de 60 cm) : front de taille à 142 m de l’entrée.

86Cette mine est un bel exemple de galerie de recherche dans une zone stérile du filon. Les deux failles principales ont été suivies dans l’espoir de trouver un éventuel filon parallèle.

4.3.3. Galerie de Glückauf (fig. 21)

87Son entrée rouverte en 1966 est située au fond d’un entonnoir en bordure du chemin forestier. Par un fût, on accède à un boyau étroit et descendant jusqu’à une petite sale (4 x 2 m) en partie comblée par l’éboulement de L’entrée.

● Fig. 21 – Plan de Glückauf. Le travers‑bancs sur faille se poursuit vers le sud.

88Le travers‑bancs d’entrée (h. : 1,80 à 2,30 m) creusé sur une faille appelée –faille d’entrée de Glückauf– (visible également au niveau de l’entrée de St‑Louis), est inondé sur toute sa longueur (près de 70 cm d’eau à l’entrée). La mauvaise tenue de la roche et le caractère lenticulaire de la fracturation sont à l’origine d’élargissements sur les premiers mètres. Dans cette galerie, l’eau a permis la bonne conservation de la voie de roulage en bois du xviiie s.

89A 52 m de l’entrée, on atteint un premier carrefour (h. : 2.20 m). Tout droit le travers‑bancs sur faille continue encore sur 11 m, partiellement comblé sur les premiers mètres, et se terminant en Sitzort (h. : 1,60 m, marche de 50 cm) sur les 5 derniers mètres. A gauche, par une courte traverse de 3 m. est atteinte une autre faille parallèle et plus ébouleuse. Elle est suivie vers le sud‑ouest par un Sitzort de 6 m (h. : 1,40 m, marche de 30 cm) partiellement comblé. Le travers‑bancs principal (h. : 2,10 m) se poursuit sur cette faille vers le nord‑est.

90A 63 m de l’entrée, est atteint un filon quartzeux E‑O. Le travers‑bancs sur faille se poursuit encore vers le nord‑est (h : 2,20 à 2,50 m) et est partiellement comblé sur les premiers mètres. Sur les derniers mètres, il devient montant, son plafond s’abaisse (h. : 1,70 m) et le front de taille est touché à 121 m de l’entrée.

91Le filon est suivi vers l’ouest par une belle galerie où peuvent enfin être observées des traces de faux plafond (h : 2 m ; f.p. : 1,70 m). Elle est très sinueuse par suite des décrochements sénesfres du filon provoqués par trois failles successives

92Au carrefour, à 88 m de l’entrée (h. : 2,30 m), une traverse de 15 m, partiellement comblée sur les premiers mètres, se poursuit vers le sud‑ouest (h. : 2 m) sur la dernière et la plus Importante de ces trois failles

93Vers l’ouest, la galerie sur filon (h. : 2,10 m ; f p. : 1,60 m) continue, encore sinueuse et ensuite rectiligne et de très belle taille (h. : 2,30 m : f.p.: 1,70 m). Sur le sol boueux se trouvent occasionnellement les pièces de jonction en bois de la voie de roulage.

94A 140 m de l’entrée on débouche dans une salle (4 x 2,20 m) qui est un ancien Hornstatt de puits du xvis. comblé. La galerie initiale y est marquée par un surcreusement du plafond de 20 cm (h. : 2,30 m) qui servit au passage du conduit d’aération,

9510 m plus loin est atteinte la faille de Glückauf. Tout droit la galerie sur filon se poursuit, partiellement comblée sur les 5 premiers mètres (h. : 1,90 à 2,60 m ; f.p. : 1,70 à 1,90 m). A 240 m de l’entrée. 3 m avant le front de taille, à la croisée d’une faille et du filon, est aménagé sur la gauche un petit Hornstatt .Il y a été foncé un puits(2 x 0,80 m). inondé, profond de 4 m. et de sa base semble débuter vers le sud‑ouest une galerie

96La faille de Glückauf est suivie vers le sud‑ouest par un long travers‑bancs de 270 m (h. : 2 à 2,30 m : f.p.: 1,70 m environ) Au bout de 55 m de minces traces de calcite (le filon du Chêne !) ont été tâtées dans une légère niche au parement est 15 m plus loin et sans qu’apparaisse de filon une galerie de 12 m s’amorce vers l’ouest (h. : 1,70 m), presque totalement comblée au début par des déblais du xviiie s. en provenance du filon de St‑Guillaume.

97A 418 m de l’entrée, ce travers‑bancs atteint le filon St‑Guillaume sur lequel se situent des travaux ascendants et descendants très étendus, des xvie et xviiie s.

98Cette mine a tout d’abord « exploré » une zone stérile du filon St‑Louis. Après le percement du travers‑bancs sur la faille de Glückauf, elle devient un important centre d’exploitation du filon St‑Guillaume, et entre en jonction avec la mine St‑Pierre et avec des travaux issus du travers‑bancs de St‑Oriel. Elle a été exploitée de nouveau au xviiie s.

4.3.4. St‑Louis moyen (fig. 25)

99L’entrée de celte petite mine est située au fond d’une tranchée rocheuse au bas de la halde de St‑Louis. Les 6 premiers mètres de la galerie (h. : 2,10 m) sont très larges et très instables. A 31 m de l’entrée, on bute sur un éboulement sous ouvrage montant (puits d’aréage ?).

100Cette mine atteint peut‑être, mais cela est très hypothétique, les travaux descendants inondés de St‑Louis‑Eisenthür situés au mur de la faille de Glückauf Son éboulement final bien colmaté ne permet qu’un assèchement partiel de ces travaux en période de sécheresse.

4.3.5. Galerie de St‑Louis‑Eisenthür (fig. 22)

● Fig. 22 – Plan des galeries de St‑Louis‑Eisenthür et du Chêne. Ce plan peut être comparé avec les illustrations du conflit Eisenthür‑Le Chêne, fig. 4, 5 et 6.

relevé P. Fluck et B. Ancel

101L’entrée décombrée de la mine est située au fond d’une tranchée rocheuse (7 m au point le plus profond). la roche y est très fracturée (intersection du filon de l’Eisenthür et de la faille d’entrée de Glückauf). La galerie qui suit, initialement encombrée, a été dégagée sur environ 1 m de hauteur.

1024 m plus loin débute le puits d’aérage, décombré par le haut en 1971. Large à sa base (2,40 x 2 m), il présente un rétrécissement vers +4 (1 x 1 m) pour redevenir plus large sur les 4 mètres supérieurs.

103Au‑delà de ce puits, on poursuit en rampant dans la galerie du xvis. d’abord encombrée d’éboulis jusqu’à 30 cm du plafond. 5 m plus loin on reprend pied sur le sol boueux de la galerie La roche présente ici une meilleure tenue, aussi cette galerie sur filon stérile offre une section architecturale assez belle. En quelques mètres le plafond se relève et se maintient ensuite à environ 2,45 m du sol. Les traces de faux plafond sont peu visibles et seules quelques petites encoches peuvent être remarquées à environ 1,80 m du sol.

104A 30 m de l’entrée débute un petit dépilage montant (sur 5 m. et jusqu’à +6) manifestement du xviiie s., qui correspond à la première colonne minéralisée sur le filon de l’Eisenthür. Lui succède immédiatement un puits incliné de 70° vers le sud, inondé mais à niveau variable (durant la période de sécheresse de l’automne 1983, l’eau y a baissé de 6 m, laissant apparaître en profondeur un dépilage assez étendu garni de poutres). Ce long puits (2,50 x 0,60 m) est bordé au nord par une margelle d’une soixantaine de centimètres de largeur, et au sud‑est par un renfoncement pour la manipulation du treuil Tous les élargissements de cette petite salle (3.50 x 1,20 m) portent des marques de fleuret et il semblerait que ces travaux descendants soient également du xviiis

1052 m plus loin, à 44 m de l’entrée, est atteinte la salle sur la faille de Glückauf (10 m de long). Elle débute tout d’abord sur 1,50 m par les vestiges d’un Hornstatt du xvie s. (largeur 1,50 m, hauteur du plafond 2,10 m) qui correspond à un puits totalement comblé. Puis elle devient plus large (jusqu’à 4 m) par suite de l’effondrement des parois, instables dans cette zone taillée. Près du plafond, côté E., à +4, commence un petit boyau (1 x 1m) montant à 40° et qui rejoint vers +7 la galerie de St‑Louis supérieur. Du bord N.‑O. de la salle part une courte galerie (L 2 m), comblée sur une hauteur de 1 m. Du bord S.‑O. s’enfonce, le long du miroir de la faille de Glückauf, une foncée (4 x 1 m) inclinée et inondée qui est présumée entrer en jonction, à faible profondeur, avec un travers‑bancs issu de la mine du Chêne. Plus vers le sud‑ouest débute un travers‑bancs de 10 m (h. : 1,70 m) comblé sur 6 m par environ 1,20 m d’éboulis

106Vers l’ouest, la galerie sur filon se poursuit (h. : 1,70 m ; f.p. : 1,50 m) ; localement le filon se perd dans la paroi gauche pour être retrouvé à la faveur de niches latérales. A l’approche du carrefour suivant, le plafond se relève progressivement jusqu’à 1,85 m.

107Le carrefour, à 80 m de l’entrée, est spacieux, car triple à gauche une amorce de galerie et à droite une galerie qui se poursuit en roche vive sur 13 m. Celle‑ci est plus large que de coutume et sa hauteur diminue progressivement de 1,90 m à 1,70 m Vers le deuxième mètre, un ressaut local de 30 cm dans la sole provoque une accumulation de boue liquide dans la partie reculée.

108Au‑delà du carrefour, la galerie principale (h. : 2,05 m ; f.p. : 1,60 m) continue en direction O.‑S.‑O. sur une faille qu’elle quitte au bout de 8 m pour retrouver le filon décroché. La galerie y est sinueuse et présente une section assez originale et spécifique de cette mine, quelque peu différente de la section classique « ogivale tronquée « (h. : 2,20 m ; f.p. : 1,70 m) ; sa sonorité est remarquable, et sa pente localement anormalement forte (fig. 23). A environ 110 m de l’entrée, le plancher se relève en effet (h. : 1,70 m : f.p. : 1,55 m), puis la galerie s’élargit (h. : 1,90 puis 1,70 m ; f.p. : 1,60 m) avant d’arriver à un carrefour à 145 m de l’entrée.

● Fig. 23 – La galerie ogivale tronquée de St‑Louis‑Eisenthür quelques mètres avant le carrefour, à 144 m de l’entrée

photo M. Herr

109A gauche, une traverse basse (1,60 m) légèrement descendante atteint en 12 m un filon stérile, le filon Nord, qui fait l’objet de travaux 60 m plus à l’ouest. Il n’est reconnu que sur 1,50 m vers l’ouest, et le front de taille en montre une section intéressante (filonnet quartzeux anastomosé). Au carrefour, tout droit, une marche de 40 cm donne accès à un court Sitzort (h. : 1,25 m).

110A droite la galerie principale (h. : 1,90 à 2,20m ; f.p. : 1,65 à 1,80 m) atteint au bout de 9 m une importante faille N.‑E./S.‑O. Un travers‑bancs de taille inégale suit cette faille vers le sud‑ouest (h. : 1,95 à 2.20 m ; f.p. : 1,60 à 1,80 m) ; il atteint au bout de 31 m un carrefour sur le filon Nord, et au bout de 45 m un autre carrefour sur le filon du Milieu. Ce dernier tronçon (h. : 2,50 m) est encombré sur parfois plus de 50 cm d’épaisseur à la suite de l’éboulement partiel des parois.

111Sur la gauche de ce dernier carrefour, s’ouvre immédiatement la salle de la Descenderie (2,30 x 3,70 m) dans le sol de laquelle s’enfonce à 35° vers le nord une large descenderie (3 x 1,20 m) qui rejoint à –8 les travaux sur le filon Nord. Dans la paroi S.‑E.de la salle débute un court travers‑bancs de 2 m (h. : 1,60 m) dont le front de taille montre de magnifiques gradins.

112Vers l’ouest, sur le filon du Milieu, part une galerie (h. : 1,90 à 2,20 m ; f.p. : 1,70 m). A 5 m sur la gauche commence la première recoupe vers le Petit Dépilage du Chêne. Au‑delà, les traces de faux plafond disparaissent (h. : 2,25 m) et après une marche de 30 cm la galerie devient un Sitzort (h. : 1,50 m). A13 m est atteinte la troisième recoupe, et à 20 m le front de taille

113En plein milieu du carrefour de la première recoupe se trouve une foncée inondée (1,90 x 0,60 m) qui montre une section curieusement coudée. Immédiatement après, une première marche de 40 cm marque le début de cette recoupe montante (h. : 1,85 m) pentée à 15°. Plus loin on rencontre une double marche de 10 et 30 cm (h. : 1,50 m) mais le plafond continue de s’élever jusqu’à 2,80 m lorsque la recoupe débouche dans le Petit Dépilage du Chêne. A cet endroit, on observe dans les parois de la galerie les traces d’insertion d’une ancienne porte, installée peut‑être au moment du procès de l’« affaire Eisenthûr » . 2 m auparavant, sur la gauche, s’ouvre à 1 m de hauteur une deuxième jonction avec ce dépilage. Il semblerait que cette recoupe montante, originellement basse, a été ultérieurement surcreusée sur les derniers mètres.

114La troisième recoupe débute également par une marche de 30 cm (h. : 1,30 m) ; montante, elle bute sur un front de taille au bout de 12 m. 2 m avant, s’ouvre dans le plancher une jonction de 1,30 m de long avec le Petit Dépilage du Chêne

115Revenons au carrefour (à 186 m de l’entrée) où le travers‑bancs sur faille recoupe le filon Nord. Vers l’est il est suivi par une courte galerie de 2 m. Vers l’ouest une galerie (h. : 2,20 m ; f.p. : 1,70m) atteint rapidement une petite faille qui décroche le filon vers la gauche. A droite se trouve une courte galerie débutant par une marche de 20 cm (h. : 1,50 m), partiellement comblée par des déblais du xviiis. Puis la galerie continue et atteint rapidement la colonne minéralisée du filon Nord : dépliages montants, dépilage descendant suivi du puits principal (P 19) à 216 m de l’entrée (fig. 24). Par une galerie de 20 m (h. : 2,35 à 2,10 m ;f.p. : 1,70m) qui montre des traces de surcreusement à 30 cm de la sole, on arrive ensuite au carrefour terminal, dans une salle où se trouve un puits comblé. Tout droit, la galerie sur le filon (h. : 1,70 m) continue encore sur 15 m. A gauche un travers‑bancs sur faille (h. : 1,70 m), partiellement comblé à la suite de travaux de désobstruction. entre en jonction au bout de 12 m avec la base comblée du Grand Dépilage de St‑Michel (chatière de la Jonction).

● Fig. 24 – Le puits de 19 m (P 19) sur le filon Nord dans St‑Louis‑Eisenthür

116La mine St‑Louis‑Eisenthür montre le plus grand développement de galeries de tout le filon St‑Louis. Elle n’atteint un filon productif (filon Nord) qu’après un long cheminement en zone stérile. Elle entre peu après en jonction avec les travaux de St‑Michel et devient ensuite le principal lieu d’extraction du versant Rauenthal. Elle a fait de nouveau l’objet d’une légère exploitation au xviiie s., notamment centrée sur la première colonne minéralisée qu’avaient négligée les Anciens.

4.3.6. Galerie de St‑Louis supérieur (fig. 25)

117Son entrée coiffée d’un dépilage au jour (Verhau) est totalement obstruée. A 7 m de l’éboulement intérieur de cette entrée, une foncée inondée (2,50 x 0,50 m) de 1 m de profondeur occupe toute la largeur de la galerie. A 19 m, sont rencontrés la faille de Glückauf et le boyau de jonction avec St‑Louis‑Eisenthür (accès actuel de ce réseau). Au‑delà s’élève un dépilage montant dont le profil lui a valu le nom de Dromadaire. A 33 m de l’éboulement d’entrée on bute sur un éboulement sous puits comblé (issu de St‑Louis ultra‑supérieur).

4.3.7. Galerie de St‑Louis ultra‑supérieur (fig. 25)

● Fig. 25 – Plans de la partie antérieure de St‑Louis‑Eisenthür, Si‑Louis supérieur et St‑Louis ultra‑supérieur, St‑Louis moyen. Pour une représentation en coupe de ces galeries, se reporter à la fig, 13.

relevés B. Ancel, ASEPAM

118Le travers‑bancs d’entrée ébouleux de cette mine bute au bout de 6 m sur un éboulement montant au jour. Du fond partiellement décombré de cet effondrement part un boyau descendant, étroit, qui donne accès en quelques mètres à une galerie (h. : 2,10 m) sur filon. Immédiatement sur la gauche s’ouvre une courte galerie de 3 m. A 7 m de l’entrée se présente une petite salle (3 x 1,50 m) sans doute le Hornstatt d’un petit puits comblé. La galerie se prolonge, basse (h. : 1,50 m) sur encore 4 m.

119Avec St‑Louis supérieur, cette mine a exploité la petite colonne minéralisée située au toit de la faille de Glückauf.

4.3.8. Galerie du chêne (fig. 22)

120L’entrée de cette mine est totalement bouchée par les matériaux des haldes de Langer Schacht et St‑Michel. Le travers‑bancs d’entrée (h. : 1,60 m) est mené sur une faille satellite de la faille de Glückauf et la roche y est très fracturée. Immédiatement à gauche de l’entrée se trouve une petite salle basse (1,20 x 1,50 m). Peu à peu vers le nord‑nord‑est la roche offre une meilleure tenue. Au bout de 44 m le travers‑bancs tourne brusquement à gauche et rejoint en 4 m la faille de Glückauf

121A droite, celle‑ci est suivie sans doute sur 37 m jusqu’à la descenderie inondée de la salle sur la faille de Glückauf dans St‑Louis, Une cloche d’éboulement à mi‑parcours provoque l’inondation totale des derniers mètres.

122A gauche, un travers‑bancs (h. : 1,80 m) suit également cette importante faille et est en partie obstrué par une trémie issue d’un montage incliné sur celte faille, sans doute le puits d’aérage car au‑delà apparaissent des traces de faux plafond

123A 10 m du carrefour est atteinte une portion stérile du filon principal qu’une galerie suit alors vers l’ouest. Progressivement la hauteur de la galerie baisse de 2,40 à 2 m (f.p. : 1,95 à 1,70 m). A 98 m de l’entrée se trouve à droite une niche, à niveau avec le plancher, comme le travers‑bancs bas (1,50 m) qui s’ouvre à gauche 3 m plus loin. Celui‑ci est légèrement montant et se termine par un front de taille à 13 m (h. : 1,35 m) ; il y communique avec le travers‑bancs principal par une lucarne ovale de 50 sur 30 cm,

124A 2 m au‑delà du carrefour de ce travers‑bancs bas parallèle, la galerie principale quitte le filon stérile et se dirige par un travers‑bancs vers le sud‑ouest, en roche vive. La hauteur atteint rapidement 2,40 m (f.p. : 1,80 m), et on observe à environ 0,70 m de hauteur une évidente discontinuité dans les traces de pointerolle, témoin d’un surcreusement du travers‑bancs. A 115 m de l’entrée on retrouve sur la gauche la lucarne de jonction avec le travers‑bancs bas parallèle dont la sole est 50 cm plus haut. Ace niveau, le travers‑bancs s’oriente vers l’ouest. A 122 m sur la droite débute un travers‑bancs de 9 m à niveau avec l’ancien plancher (marche de 0,60 cm) C’est un travers‑bancs bas (h. : 1,30 m), S.‑N., partiellement comblé sur 50 cm de hauteur. Ensuite, jusqu’au dépilage, la hauteur du travers‑bancs principal se réduit progressivement de 2,60 à 2,05 m (f.p. : 1,90 à 1,60 m). Dans les derniers 20 m te travers‑bancs tourne à droite, passant de la direction E.‑O. à la direction N.‑S. A 6 m du filon, une niche perchée à 0,70 m de hauteur nous rappelle le surcreusement qu’a subi ce travers‑bancs.

125A 230 m de l’entrée, on arrive sur le filon principal de St‑Louis : commencent alors les dépilages du Chêne. Tout droit se poursuit un travers‑bancs bas (h. : 1,20 m) perché à 50 cm de hauteur, long de 6 m et partiellement comblé. A gauche de même, un Sitzort (h. : 1,20 m) perché à 60 cm de hauteur entre en jonction au bout de 5 m avec un autre Sitzort issu de la base comblée du Grand Dépilage de St‑Michel. Leur jonction est une lucarne exiguë (50 x 30 cm), percée au milieu des fronts de taille de ces Sitzorten, et qui montre sur son pourtour les traces d’insertion d’une petite porte.

126Comme pour St‑Louis‑Eisenthür cette mine montre un grand développement de galeries du fait de la rareté des zones minéralisées sur ce versant du Rauenthal. Curieusement les mineurs n’ont pas suivi la fracture stérile du filon mais ont préféré s’enfoncer en roche vive jusqu’au niveau d’une colonne minéralisée. Malgré ses démêlés juridiques avec St‑Michel‑Eisenthür, Le Chêne demeure le principal exploitant des dépilages du Chêne. La galerie principale était équipée d’une voie de roulage dont il reste quelques vestiges en de rares endroits inondés.

4.3.9. Galerie de St‑Michel (fig. 36)

127Son entrée (alt. 740 m, cote +50) est totalement obstruée par les matériaux de la halde de Langer Schacht. Cette galerie (h. : 2 m ; pas de faux plafond) est creusée dès l’entrée sur un filon de barytine, et son plancher est encombré par des éboulis provenant des parois car la roche y est très fracturée (la surface est proche). A quelques mètres de l’éboulement d’entrée, on remarque sur la droite un petit renfoncement (de 0,40 m sur 1 m de long) tout à fait propice pour s’asseoir. A cet endroit le filon est légèrement dépilé vers le haut

128A 8 m de l’entrée, au croisement d’une faille, s’ouvre sur la gauche une petite salle basse (2,50 x 2 m ; h. : 1,70 m) encombrée par des éboulis. Au‑delà de cet aménagement la galerie acquiert une meilleure architecture, alors que le filon devient imperceptible. Dans le sol boueux quelques fragments de bois indiquent l’existence d’une ancienne voie de roulage

129A 33 m, commence sur la droite une courte galerie (h : 1,50 m) sur un petit filon à quartz et barytine Cependant, la galerie principale oblique vers l’ouest‑sud‑ouest sur une faille. A 41 m, débute sur la droite la Galerie Basse Courbe. C’est un magnifique Sitzort de 19 m (marches de 10 et 30 cm) qui progressivement diminue de hauteur (h : 1,50 à 1,10 m), s’incurve vers la droite et décrit ainsi un quart de cercle.

130A 46 m s’ouvre dans la sole de la galerie une petite foncée inondée (long. : 1,60 m ; prof. : 1,40 m). A 51 m est croisée une importante faille subverticale (faille des Grandes Haldes) sur laquelle est creusé un vaste puits (3,80 x 1,50 m) comblé vers 3 m. A droite du Hornstatt est retrouvé le filon dans un renfoncement creusé sur la faille. La galerie de St‑Michel se poursuit ensuite vers le nord‑nord‑ouest et retrouve le filon décalé à 58 m de l’entrée où il commencé à être l’objet de travaux ascendants. A 70 m débute un dépilage descendant, et à 80 m est atteinte la jonction avec une galerie issue des puits du Langer Schacht

131Bien que considérée comme la Fundgrube du filon St‑Louis côté Rauenîhal, la galerie de St‑Michel apparaît comme une galerie d’extraction venue en aide aux travaux descendants du Langer Schacht, lequel porterait mieux le nom de St‑Michel supérieur.

4.3.10. Galerie des emmurés (fig. 26)

132L’entrée de cette mine (alt. : 732 m) est située au fond d’un petit renfoncement, au‑dessus du croisement du chemin des Braconniers et du chemin des Mineurs Elle est toujours noyée, et sa visite nécessite un siphonnage préalable. Le travers‑bancs d’entrée (h. : 1,90 m) est creusé sur une fracture E.‑0. suivie sur 8 m. Au bout de 5 m. il oblique à droite et croise à 12 m de l’entrée une importante faille.

● Fig. 26 – Plan de la galerie des Emmurés

relevé P. Fluck

133Cette faille est suivie vers la gauche par un long travers‑bancs N.‑S. (h. : 1,90 m) qui représente l’essentiel de cette mine. A 40 m de l’entrée est atteint un puits d’aérage comblé sur 12 m jusqu’en surface. Le travers‑bancs est ici partiellement comblé sur 10 m à la suite de travaux de désobstruction.

134Au‑delà de ce puits, le travers‑bancs est bas, diminuant progressivement de hauteur (h. : 1,30 à 1 m) et atteint à 127,5 m de l’entrée le filon principal de St‑Louis (éboulement sous dépilage comblé). 3 m avant se trouve une lucarne de jonction avec un montage issu du dépilage ouest des Emmurés.

135Cette mine n’a pas joué un très grand rôle dans l’exploitation du filon St‑Louis, au vu de la faible hauteur de son travers‑bancs et de la superficie de sa halde. Mais alors pourquoi tant d’efforts ?

4.3.11. Galerie de St‑Anthony (fig. 27)

136Cette mine (alt. : 702 m) possède deux entrées distantes de 5 m et situées dans le coin S.‑O. du plateau de la halde, au pied d’un escarpement, quelques mètres en Contrebas du Chemin des Mineurs. Seule l’entrée est a été rouverte.

Fig. 27 – Plan de la galerie de St‑Anthony.

relevé P. Fluck

137C’est un long travers‑bancs N.‑S. de plus de 110 m creusé sur une faille ébouleuse, ce qui lui confère une architecture informe. En de nombreux endroits inondés, là où la sole n’est pas encombrée par des éboulements, est conservée la voie de roulage. La hauteur du travers‑bancs augmente régulièrement de l’entrée vers le fond. D’abord à 1,80 m, elle est à 2,30 m au bout de 37 m, au‑delà d’une importante cloche d’éboulement (contemporaine de l’exploitation car déblayée). A cet endroit on remarque des traces de surcreusement à 70 cm de hauteur. Au carrefour, à 67,5 m (h. : 2,80 m), ces traces sont à 1 m du sol. La courte galerie qui part à droite (h. : 1,80 m) est cependant à niveau avec le plancher. 10 m plus loin le travers‑bancs devient encombré sur près de 1 m de hauteur jusqu’à l’éboulement final. Ceci résulte d’une ancienne tentative de dégagement de cet éboulement (xviiies.). A l’approche du filon (h. : 3 m environ) se rajoutent les déblais des tentatives de désobstruction plus récentes des spéléologues ; on y progresse en rampant. A 112 m de l’entrée est atteint un éboulement sous ouvrage montant, constitué de blocs gigantesques (dépilage effondré). 2 m auparavant part sur la droite une galerie E.‑O. qui bute également sur un éboulement au bout de 4 m.

138Si l’on ne connaît pas le rôle de St‑Anthony dans l’exploration du filon (dépliages inaccessibles) on peut dire avec certitude que cette mine fut le plus important centre d’extraction de ce filon. On constate que ce travers‑bancs d’accès a été surcreusé sur toute sa longueur, ce qui a permis de gagner moins de 1,50 m de dénivelé.

4.3.12. Galerie de Grandes Haldes 4 (fig. 28)

139Son entrée est située au fond d’une petite tranchée rocheuse. La galerie d’entrée (h. : 1,90 m) suit le filon principal de St‑Louis en zone stérile. A 11 m elle croise une importante faille N‑S. subverticale sur laquelle se développe la quasi‑totalité de cette mine La galerie sur filon continue au‑delà de ce carrefour (h. : 2,30 m) montrant des traces de surcreusement à 50 cm de la sole, puis devient un Sitzort à 27 m (h. : 1,40 m) jusqu’au front de taille à 49 m de l’entrée (fig. 30). A 32 m un travers‑bancs sur faille (h. : 1,40 m) est poussé de 10 m vers le nord.

Fig. 28 – Plan de Grandes Haldes 4.

relevé B. Ancel, ASEPAM

● Fig. 29 – Le travers‑bancs sur faille de Grandes Haldes 4, à quelques mètres du carrefour, à 164 m de l’entrée. Le bas de la paroi droite est une surface de fracture, et l’échancrure sur le haut de la paroi gauche correspond au faux plafond d’aérage.

photo B. Ancel

● Fig. 30 – Front de taille de la galerie sur filon, à 49 m de l’entrée. Haut d’environ 1,30 m, il comporte à sa base un gradin.

photo B. Ancel

140Au carrefour, à 11 m de l’entrée, débute donc un long travers‑bancs (h. : 1,80 m) sur une faille lenticulée injectée de pegmatites rouges (fig. 29). A 32 m est croisée une petite faille suivie sur 4 m vers l’est‑nord‑est (h. : 1,60 m). A 36 m de l’entrée un petit cône d’éboulis marque la base d’un puits étroit de 13 m (2 x 0,60 m) incliné sur ta faille. A son sommet se trouve une galerie (h. : 1,90 m) qui bute vers le sud sur un front de taille, et à 6 m vers le nord sur un éboulement au jour : il s’agit d’une galerie supérieure d’aérage. En effet au‑delà de ce puits la galerie est plus haute (h. : 2,20 à 3 m) avec des traces de surcreusement (dont la hauteur varie de 0,40 m à plus de 1 m) et de magnifiques traces de faux plafond courent sur toute la longueur du travers‑bancs, à 2 m de hauteur en moyenne. Chaque paroi montre une entaille continue de 8 cm de haut où se logeaient les planches de cette cloison étanchéifiée par de l’argile.

141A partir de 110 m. la faille devient étroite et à peine visible. Au carrefour, à 164 m. le travers‑bancs oblique vers l’est pour retrouver à 6 m une autre faille lenticulée parallèle. La fracture précédente est encore suivie sur 3,50 m par un Sitzort (h. : 1,30 m) perché à 1,10 m de hauteur Au‑delà d’une courte galerie latérale (à 231 m) à nouveau la faille devient étroite et peu visible. A 267 m la roche devient très fracturée (surface proche) et l’on croise le filon St‑Guillaume stérile. Le travers‑bancs se poursuit (h. : 2,40 m), les traces de faux plafond disparaissent et l’on bute Sur un front de taille à 310 m de l’entrée.

142Le filon St‑Guillau me est suivi vers l’est par une galerie (h. : 2,90 m) de 27 m, partiellement comblée sur les premiers mètres (donc antérieure à la fin du travers‑bancs) et se termine en Sitzort (h. : 1,60 m) sur les 7 derniers mètres.

143Ainsi cette mine est avant tout un long travers‑bancs de recherche, N.‑S., superposé à celui de St‑Oriel.

4.4. Les zones dépilées

4.4.1. Le dépilage du Langer Schacht (fig. 32, 33)

144Trois orifices sont connus aux environs de l’entrée du Langer Schacht, versant Rauenthal. Le plus haut, cote +98,5, consiste en une galerie de 6 m, dénommée mine de Baryte sur le plan de 1846. Le second, cote +93, est une galerie de 8,50 m dépilée vers le bas sur les premiers mètres, et constitue l’accès actuel du Langer Schacht, réduit à un étroit passage entre blocs coincés (cote +95).

● Fig. 31 – Base du dépilage du Langer Schacht, au sommet du P 13 incliné (où se poursuit la corde). Au fond débute l’arête du dépliage Diaphragmé.

photo B. Ancel

145Le troisième orifice, cote +95, est la galerie d’entrée principale du Langer Schacht, actuellement éboulée Elle communique rapidement avec les travaux descendants de la seconde entrée, et son plancher a été dépilé sur probablement plus de 10 m, voire aménagé en puits ; un important cône d’éboulis masque toute cette zone

146Cette galerie d’entrée a été poursuivie en Sitzort (h. : 1,30 m) sur près de 23 m. Un tronc d’arbre long de 7 m en facilite actuellement l’accès, probablement apporté là au xixe s. Dans cette galerie basse, on rencontre successivement une foncée inondée (long. : 1,70 m ; prof : 1 m), une seconde foncée qui perce le plafond d’un second niveau de galerie sous‑jacent, un petit dépilage montant (+91). une petite foncée et une quatrième foncée (long. : 2,70 m) à 2 m du front de taille. Cette dernière foncée perce 5 m plus bas le plafond d’un troisième niveau de galerie (+79). Cependant à +82 commence vers l’est le second niveau de galerie (h. : 1,70 m) très dépilé vers le bas, qui bute sur front de taille au bout de 12 m.

147A partir des travaux descendants situés près de l’entrée ont été poussés vers l’ouest plusieurs niveaux de galeries compris entre les cotes +82 et +75. Une galerie plus importante que les autres, cote +79, présente un élargissement important, en partie dû à des effondrements (un bloc de plusieurs tonnes reste coincé dans le dépilage), mais aussi à cause de l’aménagement d’un puits dont certains paliers sont observables aux cotes +71 et +66. Ce même niveau de galerie rencontre vers l’ouest une partie préservée de son plancher et de son plafond (h. : 2 m) et entre en jonction au bout d’une quarantaine de mètres avec des travaux issus de la mine de la Crête.

148A partir du puits précédemment cité, a été dépilée la quasi‑totalité du filon entre les cotes +79 et +66, sur plus de 30 m vers l’ouest et moins de 10 m vers l’est. A +68 s’ouvre vers l’est une galerie de 13 m qui montre sur ses derniers mètres un long surcreusement où s’enfonce une petite foncée inclinée sur le filon (long. : 1,20 m ; prof. : 1,50 m),

149Vers l’est, le filon se dédouble et la branche nord a fait l’objet de travaux entre les cotes +76 et +67 sur environ 15 m vers l’est. Elle a été en profondeur l’objet de petits travaux du xviiie s. (foncée inondée)

150Le palier à +66 est aménagé en Hornstatt (où débute un travers‑bancs N.‑S. de 2,50 m). Il domine un puits de 13 m très incliné sur le pendage du filon (fig. 31). A l’ouest de ce P13 le filon se dédouble vers le bas. Une arête rocheuse sépare sur 11 m deux dépliages : au nord le dépilage Parallèle profond d’une quinzaine de mètres, et au sud le Grand Dépilage de St‑Michel profond d’une soixantaine de mètres, très étroit à ce niveau (ancien plafond d’un niveau de galerie +63 issu du P 13). A 21 m du P 13 est atteinte la zone des Puits supérieure au croisement du filon et de la Grande Faille Verticale

151Cette faille est traversée par deux niveaux de galeries juxtaposés (+62 et  +63,5) qui sont ensuite surmontés par un troisième niveau (+65,5). Ce dernier (h. : 2,50 m) entre en jonction 20 m à l’ouest de la faille avec une galerie (+64) issue de la Flèche de la Cathédrale. Auparavant, au‑dessus d’un cône d’éboulis (où disparaissent les niveaux +62 et +63,5), la galerie +65,5 est atteinte par une foncée issue d’une galerie (+71) creusée de l’ouest vers l’est. Cette galerie rejoint vers l’est la partie occidentale comblée du dépilage du Langer Schacht. Vers l’ouest elle est obstruée par des éboulis sous un petit dépilage montant qui communique par une lucarne à + 61 avec la base comblée d’un dépilage de la mine, de la Crête.

152Le dépilage du Langer Schacht, très proche de la surface, constitue la partie sommitale des dépilages exploités par le versant Rauenthal. On y observe d’une part, un passage vertical progressif d’une zone non dépilée où des galeries se juxtaposent à une zone totalement dépilée, et d’autre part le dédoublement du filon productif qui a entraîné un spectaculaire dédoublement du dépilage. Tous ces travaux se poursuivent vers le bas par le Grand Dépilage de St‑Michel.

4.4.2. La mine de la crête (fig. 32, 33)

153Les 30 premiers mètres de cette mine sont actuellement inaccessibles par suite de l’éboulement de son entrée et de son puits d’aérage. Elle débute immédiatement par des travaux descendants actuellement éboulés qui forment le faîte des dépliages Occidentaux. La galerie principale (cote +90,5) ne nous est connue qu’au‑delà du puits d’aérage (h. : 2 m), et, proche de la surface, la roche y est très fracturée. A 3 m du puits débute un dépilage descendant comblé. A 16 m, sous un petit dépilage montant (+96,5) est atteint un puits (2,60 x 0,80 m) qui s’ouvre dans la partie orientale non comblée du dépilage.

● Fig. 32 – Profil du dépilage du Langer Schactit. Projection en N 105.

● Fig. 33 – Plans du dépliage du Langer Schacht.

154A 21 m est atteinte la Grande Faille Verticale. La galerie sur filon se poursuit sur encore 6 m (h. : 1,80 m). Sur la faille, suivie vers le nord‑est par un travers‑bancs de 3 m, a été creusé au sud‑ouest, à l’écart du filon, un vaste puits (3,50 x 1,70 m). De sa base (cote +82,5), actuellement comblée, part un court travers‑bancs qui rejoint le filon où se trouve le Homstatt d’un second puits totalement comblé. A partir de ce puits, le filon a été dépilé vers l’est sur une dizaine de mètres où sont alors atteint les travaux du Langer Schacht (cote +79). A la cote + 80,5 commence vers le nord‑est sur la Grande Faille Verticale un travers‑bancs de 17 m

155Ces travaux souterrains sont les seuls du côté Petite‑Lièpvre à posséder une entrée localisée sans ambiguïté. Comme pour le Langer Schacht cette entrée est située sur un affleurement du filon et de ce fait est le cadre de travaux d’exploitation au jour (Verhau).

4.4.3. Le grand dépilage de St‑Michel (fig. 34, 35, 36)

156Trois parties peuvent être distinguées : le Grand Dépilage supérieur et le Grand Dépilage inférieur, limités à l’ouest par la zone des Puits et séparés l’un de l’autre par le niveau +27, et le Petit Dépilage qui se développe au‑dessus et au‑dessous de la galerie de St‑Michel, et dont la limite ouest est matérialisée par une portion rocheuse non dépilée.

● Fig. 34 – Profil du Grand Dépilage supérieur de St‑Michel et du Petit Dépilage de St‑Michel. Projection en N 105

● Fig. 35 – Profil du Grand Dépilage inférieur de St‑Michel. Projection N 105.

● Fig. 36 – Plans du Grand Dépliage de St‑Michel et de la galerie de St‑Michel.

157De la base du P 13 (cote +52,5) issu du dépilage du Langer Schacht s’ouvre en continuité un autre puits vertical de 24 m (2,40 x 0,70 m) : le P 24. La quasi‑totalité du Grand Dépilage supérieur a été dépilée par des niveaux de galerie issus de ces deux puits. Vers +56 un niveau de galerie issu du P 13 marque vers l’est le sommet du Petit Dépilage d’où ne se détachent que deux petits dépilages montants. A une vingtaine de mètres du P 13, ce niveau se poursuit par une galerie basse (h. : 1,40 m) de 10 m qui entre en jonction sur ses derniers mètres avec un montage issu de la galerie de St‑Michel (cote +59).

158Du Hornstatt du P 24 (cote +52,5) où l’on peut observer une encoche à lampe à suif, débutent deux importants niveaux de galeries et un travers‑bancs. Vers l’ouest un niveau de galerie de 22 m rejoint la zone des Puits (cote +53). A 5 m de son front de taille on observe les traces d’un puits descendant d’au moins 10 m, mais l’état de la roche ne permet pas de préciser son rôle dans l’exploitation du Grand Dépilage. Sous ce niveau, à égale distance de la zone des Puits et du P 24, le long d’une ligne verticale, le filon principal se dédouble vers l’est. La branche secondaire, au sud, n’est dépilée que sur quelques mètres. A l’endroit où il se dédouble, le dépilage montre un élargissement important (1 à 2 m). A l’est du P 24 part un niveau de galerie qui perce au bout de 11 m le plafond de la galerie de St‑Michel et entre en jonction au bout d’une trentaine de mètres avec le montage issu de St‑Michel. Enfin le travers‑bancs, appelé la Recoupe (h. : 2 m) suit vers le nord‑est une petite fracture et recoupe successivement trois filons parallèles au bout de 8 m, 13,5 m et 18 m. Le premier filon qui n’est autre que le filon Nord est suivi vers l’ouest par une galerie qui entre en jonction au bout de 9 m avec une autre galerie (+53,5) issue du dépilage Parallèle (fig. 37). Le deuxième filon parallèle est suivi vers l’est par une galerie de 3 m et le troisième filon parallèle par une galerie de 10 m.

● Fig. 37 – Profil du dépilage Parallèle, projection N 105 (voir plan fig. 36). Profil des travaux sur le filon Sud, projection en N 90 (voir plan fig. 49).

159A +40 un niveau de galerie de 34 m issu du P 24 explore vers f est une zone moins dépilée (Petit Dépilage) et se termine par une foncée (long. ; 2 m ; prof. : 2,30 m). A + 32 un niveau de galerie d’environ 40 m issu du P 24 explore également cette zone moins dépilée et se termine par un montage qui entre en jonction avec la foncée du niveau +40 (réseau de la Lampe).

160A +28,5, à quelques mètres à l’est de la base du P 24, s’ouvre un troisième puits vertical (2 x 0,60 m) d’environ 20 m. La moitié supérieure du Grand Dépilage inférieur a été dépliée par des niveaux de galeries issus de ce puits. A +27 un niveau de galerie (h. : 2 m) rejoint vers l’ouest les Hornstätte des puits Eisenthür et Notre‑Dame de la zone des Puits. A +18 débute vers l’est la galerie de la Chauve‑Souris qui explore sur 34 m une partie stérile du filon à l’est de la faille des Grandes Haldes.

161La moitié inférieure du Grand Dépilage inférieur (fig. 35) a été essentiellement dépliée par des niveaux de galeries montantes issues de la zone des Puits et de la salle de l’Avalanche. A +2,5 arrive le travers‑bancs de jonction de St‑Louis‑Eisenthür (chatière de la Jonction). Au‑dessous de cette cote le Grand Dépilage est comblé, sans doute jusqu’à la cote – 20 où se croisent la Grande Faille Verticale et fa fail le des Grandes Haldes.

162A -1 s’ouvre vers l’est une galerie basse (dépilage de la Trémie) qui entre en jonction avec un Sitzorf issu du Chêne. A -4 et -15 commencent vers le nord‑est deux travers‑bancs sur faille qui vont dépiler, une douzaine de mètres plus loin, les parties occidentales du dépilage Eisenthür sur le filon Nord.

163La partie explorée par des travaux issus directement de la galerie de St‑Michel est peu étendue et représente à peine le tiers du Petit Dépilage. Ce sont : le montage situé à 58 m de l’entrée de St‑Michel qui entre en jonction à +59 avec la galerie basse issue du P 13, et le dépilage compris entre les cotes +51 et +43, exploité par des niveaux de galeries issus d’une foncée qui a été pratiquée au pied du front de taille de la galerie St‑Michel.

164Le Grand Dépilage de St‑Michel est à l’heure actuelle la plus grande cavité souterraine des Vosges avec une dénivelée de près de 80 m et une longueur maximale de 50 m. Ces travaux ont été presque entièrement explorés à partir de son sommet (Langer Schacht) alors que l’extraction s’est effectuée successivement par Langer Schacht, St‑Michel puis St‑Louis‑Eisenthür. L’étroitesse de ce dépilage (on a parfois peine à s’y glisser) permet sa visite intégrale en libre, les portions larges étant localisées au sommet des anciens puits et aux abords de la Grande Faille Verticale.

4.4.4. Le dépilage du chêne (fig. 38‑39)

165Cinq parties peuvent être différenciées dans cet ensemble de dépilages : le P 12, le Grand Dépilage. le Petit Dépilage où arrivent les trois recoupes de St‑Louis, le dépilage de la Jonction et le dépilage de la Trémie. Hormis ce dernier, tous ces travaux ont été effectués par les exploitants du Chêne (fig. 22).

● Fig. 38  Profil du dépilage du Chêne. Projection en N 105

● Fig. 39  Plans du dépliage du Chêne (voir également fig. 22).

● Fig. 40 – Lucarne de jonction (Durchschlag) dans la galerie d’allongement ouest du Chêne (photo G. Lagarde)

166Ces derniers ont tout d’abord poussé une galerie de 28 m vers l’est dans le prolongement du travers‑bancs d’arrivée (+2). De cette galerie, ils ont ensuite foncé deux puits,

167Du premier de ces puits, le P 12 (2 x 0,60 m), situé à quelques mètres de l’arrivée du travers‑bancs, partent trois niveaux de galeries : à -6, une galerie de 17 m vers l’est, qui leur permettra de dépiler une partie du Grand Dépilage (localement le filon se dédouble et il existe un petit dépilage parallèle comblé, dont le sommet est visitable au niveau + 2) ; à -9, une galerie basse (h. : 1,20 m) de 3 m vers l’est ; et à la base du puits (-14) une galerie de 10 m qui montre vers l’est un élargissement typique d’un Homstatt. Ce puits comblé rejoint à -22 un travers‑bancs N.S. issu du dépilage Eisenthür.

168La majeure partie de la base du Grand Dépilage a été dépliée par des galeries subhorizontales issues du second puits de profondeur inconnue (2 x 0,55 m) situé 23 m à l’est de l’arrivée du travers‑bancs. Ainsi une galerie basse (h. : 1,50 m) à la cote -10 entre en jonction vers l’ouest avec la galerie basse -9 du P 12, La base du Grand Dépilage est comblée et doit probablement communiquer vers -20 avec le puits comblé qui rejoint le travers‑bancs N.‑S. (-22) par lequel se fait alors l’écoulement des eaux.

169La partie supérieure du Grand Dépilage a été dépilée par une galerie supérieure issue du niveau du Chêne (-2). Les autres niveaux supérieurs au travers‑bancs d’arrivée ont été dépilés à partir d’un montage situé au‑dessus du P 12. A ‑1, une galerie montante a permis de dépiler vers l’ouest le dépilage de la Jonction, Une foncée y perce le plafond de la galerie basse (h. 1,30 m) issue de la base du Grand Dépilage de St‑Michel, qui entre en jonction par une lucarne (0.50 x 0,30 m) avec un Sitzort duChêne (fig. 40).

170Du montage a été également dépilé, vers le haut et vers l’est, le Petit Dépilage. A +6, à l’ouest arrive la troisième recoupe de St‑Louis. A +8 arrive un niveau de galerie montante issu de la première recoupe de St‑Louis. A +10 commence vers l’est une galerie montante. Au bout de 10 m s’y trouve un puits de 3 m (2,10 x 0,75 m) qui donne accès à un niveau de galerie +8 qui entre en jonction vers l’ouest avec une courte galerie basse issue de la deuxième recoupe de St‑Louis. De ce niveau de galerie +8 descend une foncée (1,60 x 0,60 m) qui entre en jonction à +4,20 avec une galerie basse montante (h. : 1 m) issue de la base du Petit Dépilage. La base de cette foncée est inondée et est au même niveau, mais plus au sud, que le sommet du Grand Dépilage.

171Le dépilage de la Trémie est un prolongement inférieur du Grand Dépilage de St‑Michel ; il est inondé à –10. La portion inondée est à l’heure actuelle presque complètement comblée par le cône d’éboulis produit par la trémie. Avant 1972, on apercevait le dépilage sur une tranche inondée de plusieurs mètres.

172L’étroitesse de ces petits dépilages permet de les visiter intégralement en libre (fig. 41). Leur accès est très facile par la galerie St‑Louis. Les traces de pointerolles sur les parois sont dans un excellent état de conservation. Tout ceci contribue à faire de ces dépilages les travaux les mieux étudiés de tout le réseau, bien qu’étant parmi les plus complexes.

Fig. 41 – Dépilage du Chêne, Progression en opposition.

photo M. Herr

4.4.5. Le dépilage Eisenthür (fig. 42, 43)

173La galerie de St‑Louis‑Eisenthür (+3) a reconnu le filon Nord sur environ 78 m. Ce filon est atteint à 185 m de l’entrée, et à 236 m il est recoupé par la faille des Grandes Haldes sur laquelle est creusé un travers‑bancs qui rejoint au sud‑ouest la base comblée du Grand Dépilage de St‑Michel (chatière de la Jonction).

● Fig. 42 – Profil du dépitage Eisenlhür (filon Nord). Projection en N 100

● Fig. 43  Plans du dépilage Eisenthür (voir également fig. 22)

174Les travaux ascendants sont peu étendus et consistent en deux petits dépilages situés entre le travers‑bancs d’accès et le P 19.

175Parmi les travaux descendants qui constituent la quasi‑totalité de ce dépilage Eisenthür, on peut distinguer les Grands Puits (P 19 et puits de l’Espoir) qui séparent le dépilage de la Descenderie à l’est du dépilage Principal à l’ouest, et plus à l’ouest le réseau Colas. Tous ces travaux ont été creusés à partir de trois puits (la Descenderie, le P 19. le puits du carrefour Terminal) et d’un travers‑bancs

176Au sud‑est du filon du Milieu a été creusée sur une faille (pentée de 35° vers le nord) une vaste descenderie (3 x 1,20 m) qui rejoint à –5 une branche stérile du filon Nord sur laquelle se poursuit, à la verticale, le puits de la Descenderie. A – 5 donc, débute vers l’ouest une galerie de 14 m qui rejoint rapidement le filon productif. Elle perce alors le plancher d’une galerie issue du P 19 et. plus loin, la paroi de ce P 19. De cette galerie a été foncé un petit puits (2 x 0,80 m) à partir duquel fut dépité l’essentiel du dépilage de la Descenderie

177A –16 de la base actuellement comblée du puits de la Descenderie. part une galerie sinueuse qui rejoint le filon productif au bout de 14 m, au croisement d’une importante faille subverticale. En ce lieu fut alors creusé le puits de l’Espoir (1,60 x 0,90 m) à partir duquel est dépilée toute la partie inférieure du dépilage Principal (qui a été localement exploité au xviiie s.). La base de ce puits comblé à –31,5 constitue le point le plus bas du réseau St‑Louis/Langer Schacht/Emmurés A –22 dans la paroi est de ce puits commence un travers‑bancs N.‑S. (h. : 1,50 m) qui rejoint en 16 m le filon du Chêne, et bute sur un éboulement sous puits comblé

178Le Hornstatt du P 19 montre des traces d’élargissement du xviiie s. ce qui en fait le puits d’exploitation des petits travaux du xviiie s. précédemment cités. Ce puits (2 x 0,70 m). dont l’architecture est magnifique, entre en jonction à –16 avec la galerie issue du puits de la Descenderie. Il a néanmoins permis de dépiler le sommet du dépilage de la Descenderie et surtout la partie supérieure du dépilage Principal, A la cote – 4 débute un travers‑bancs (h. : 1,60 m) descendant, noyé, qui rejoint au bout de 15 m le filon du Chêne qu’il suit alors vers l’est sur 3 m.

179Le puits du carrefour Terminal (2,50 x 0,80 m) est actuellement comblé à 2 m de son sommet à la suite de la désobstruction de la chatière de la Jonction en 1976. De sa base (– 7) part une galerie qui entre en jonction avec le réseau Colas

180Le réseau Colas a été exploité à partir d’un travers‑bancs creusé sur la faille des Grandes Haldes et issu de la base comblée du Grand Dépilage de St‑Michel Ce travers‑bancs du xvie s. est localement très large (près de 1,50 m) peut‑être à cause de la très grande friabilité de la zone taillée A l’arrivée de ce travers‑bancs sur le filon Nord (–15) commence vers l’est un étroit dépilage partiellement comblé qui se prolonge par une galerie basse (h. : 1,60 m) de 10 m à la cote +13. Cette galerie basse se poursuit par un montage qui entre en jonction avec les travaux issus du P 19 et par une large foncée, profonde de 3,50 m, suivie d’un niveau de galerie qui entre en jonction avec les travaux issus du puits de l’Espoir. De la base de cette foncée part également vers le nord‑nord‑est une galerie de 8 m creusée sur une petite fracture. A l’arrivée du travers‑bancs s’élève un montage tortueux qui perce à -4 le plancher d’un deuxième travers‑bancs sur faille issu de la base comblée du Grand Dépilage de St‑Michel. De ce montage débute à -11 un niveau de galerie qui entre en jonction avec les travaux issus du puits du carrefour Terminal.

181Bien qu’il soit l’un des plus petits dépilages sur le filon St‑Louis, le dépilage Eisenthür en est le plus complexe. Il a été exploité au moins par quatre accès et ses fonds comblés en dissimulent certainement un cinquième, issu de l’ouest, par lequel se fait actuellement l’écoulement des eaux.

4.4.6. Les dépilages occidentaux (fig. 44, 45, 46)

182Sont regroupés sous ce terme un ensemble de zones dépilées contiguës : le dépilage de la Lucarne, le puits‑dépilage aux Encoches, le dépilage de la Margelle, la salle Marc et la zone des Trémies.

● Fig. 44 – Profil des dépliages Occidentaux. Projection en N 90 L’encadré correspond aux travaux sur la branche nord de la salle Marc.

● Fig. 45 – Profil des dépilages des Emmurés et de la Cathédrale. Projection en N 90. L’encadré correspond aux travaux sur la branche sud de la Cathédrale

● Fig. 46  Plans des dépliages Occidentaux, des dépliages des Emmurés et de la Cathédrale.

183Le sommet du puits‑dépilage aux Encoches a été dépilé de +81,5 à +73 par des niveaux de galeries issues des travaux descendants de la mine de la Crête (P 28). A partir de la cote + 69, au niveau d’une courte galerie ouest de 7 m, cet ouvrage vertical de plus de 20 m de hauteur s’élargit considérablement (environ 2 m) à la faveur d’un dédoublement du filon. Le filon parallèle nord est reconnu en hauteur par une galerie haute (+65,5) issue de la base du P 28.

184Des hauteurs de la zone des Trémies, s’ouvre vers l’est une galerie (+74) de 8 m, qui se prolonge par un petit puits (2 x 0,80 m) de 8 m. A la base de ce puits en escalier débute vers l’est une galerie (+66) dépilée vers le bas, au‑dessus du dépilage de la Margelle, et qui entre en jonction au bout de 10 m avec une foncée issue de la galerie +69 du puits‑dépilage aux Encoches

185A la cote +63 s’ouvre, de la zone des Trémies, une seconde galerie qui atteint une foncée de 5 m qui perce le plafond de la salle Marc. Au bout de 18 m. cette galerie se termine par un vaste puits (3 x 1,50 m). C’est à partir de ce puits incliné sur le filon que commencent plusieurs niveaux de galeries qui ont dépilé le dépilage de la Margelle et la partie supérieure du dépilage de la Lucarne (le niveau +60,5 est bien visible car souligné par une margelle). A la base du puits‑dépilage aux Encoches (+58) débute vers l’est un dépilage parallèle comblé que l’on retrouve au niveau d’une lucarne à +55

186Le sommet de la salle Marc (vaste salle d’effondrement ; long, : 24m ; larg. : 3.50 à 2 m : haut. : 8 m) a également été dépilé depuis ce puits. Sa base ainsi que la partie inférieure du dépilage de la Lucarne ont été dépitées à partir d’une galerie (+51,5) issue de la zone des Trémies. Du fond ouest de la salle Marc où le filon est localement dédoublé, partent vers l’ouest plusieurs galeries superposées : à +47 une galerie de 9 m éboulée, à +42 une galerie de 10 m et à +35 une galerie surmontant des zones dépliées éboulées, qui bute sur un éboulement final au bout de 18 m.

187Comme dans les dépilages des Emmurés, la mauvaise tenue de la roche est à l’origine d’importants éboulements. Mais ici presque tous les éboulis se sont accumulés vers le bas. et à défaut d’offrir de belles traces de pointerolles sur leurs parois, les dépilages sont propres ». A l’est, la salle du Chaos nous rappelle que les dépilages Occidentaux ne sont que le sommet « nettoyé » d’un très vaste dépilage effondré,

4.4.7. La cathédrale(fig. 45, 46)

188Cette imposante zone dépilée sur une quarantaine de mètres peut être subdivisée en quatre parties : la Flèche, la zone supérieure, les deux puits et la base, laquelle se confond avec le sommet du dépilage ouest des Emmurés.

189La Flèche de la Cathédrale a probablement été dépilée par la mine de la Crête De la base d’un puits situé â l’aplomb du Verhau d’entrée de cette mine (P 28), part vers l’est un niveau de galerie de 7 m (+68). De son front de taille débute une foncée de 8 m à partir de laquelle est dépilée toute la Flèche ainsi que la voûte de la zone supérieure (+60). A +63,5 s’ouvre vers l’est une galerie (h. : 2 m) qui entre en jonction au bout de 15 m avec une galerie (+65) issue du Langer Schacht. et qui se poursuit vers le nord‑est par un travers‑bancs sur faille, comblé mais visitable sur 6 m.

190La zone supérieure de la Cathédrale (cote +60 â +50) a été dépilée par plusieurs niveaux de galeries issus du dépilage de la Lucarne à l’ouest. L’un de ces niveaux, à la cote +52,5, se prolonge vers l’est (h. : 3 m), quitte le filon stérile au bout de 9 m et rejoint par une faille O ‑S ‑O./E.‑N.‑E. (la galerie Oblique) la zone des Puits au bout d’une trentaine de mètres.

191Du niveau +50 s’enfonce un vaste puits (3,50 x 1,40 m) bordé plus à l’ouest par une foncée. A +43,5 le puits marque un palier et diminue de gabarit (2,50 x 1,20 m). Vers l’ouest il communique par une courte galerie basse avec la base de la foncée qui s’est considérablement élargie (3 x 1,20 m), qui se prolonge par un dépilage éboulé. Au niveau de la zone des deux puits le filon se divise localement en deux branches distantes de 3 m. La branche secondaire sud est suivie vers l’ouest à partir du puits est par une galerie (+46) qui successivement perce la sole de travaux descendants parallèles issus du niveau +52,5, traverse la foncée ouest et entre en jonction au bout de 7 m avec un dépilage parallèle (cote +49 à +41) issu de la base du dépilage de la Lucarne. La base de la Cathédrale, très large (près de 2 m), semble avoir été dépliée par les travaux du dépilage ouest des Emmurés (sens de creusement difficilement visible),

192La Cathédrale doit son nom au spectacle qu’elle offre à sa base. En effet celle‑ci est comparable à une salle de longueur modeste mais très haute. Son plafond se referme en formant une sorte de voûte ogivale où l’on discerne deux trous sombres d’où tombe de l’eau.

4.4.8. Les dépilages des emmurés (fig. 45, 46)

193On distingue deux parties, ouest et est séparées par la base de la Cathédrale

194La partie supérieure du dépilage est a été dépilée d’est en ouest. La galerie +60 ainsi que le dépilage formé par la réunion des trois niveaux de galeries +57,5. +53 et +50,5 ont été creusés à partir de quatre travers‑bancs (creusés sur la Grande Faille Verticale) issus du dépilage du Langer Schacht et du Grand Dépilage de St‑Michel. La partie nord de la salle Triangulaire (salle d’effondrement sur une zone dédoublée du filon) a été creusée à partir d’un travers‑bancs issu du Grand Dépilage, la partie sud étant creusée directement depuis le Grand Dépilage.

195Des cotes +41 à +34, le filon a été dépilé par des niveaux de galeries issues du puits de la salle Triangulaire. Le niveau +34 se prolonge vers l’ouest sur une trentaine de mètres jusqu’à la base de la Cathédrale. La partie inférieure du dépilage est, très ébouleuse. a été dépilée par des niveaux de galeries venant du dépilage ouest

196Le sommet du dépilage ouest est marqué par un niveau de galerie +37, prolongement d’une galerie de 12 m issue de la base comblée du dépilage de la Lucarne. A +27 apparaît un deuxième niveau de galerie, prolongement d’une galerie de 7 m issue de la colonne d’éboulement qui marque la limite ouest des dépilages des Emmurés De cette galerie part un montage tortueux qui entre en jonction par une lucarne ronde avec le travers‑bancs des Emmurés (cote +35). La partie inférieure du dépilage ouest est au contraire creusée d’est en ouest

197La base des dépilages des Emmurés est comblée. Vers l’est il existe une communication avec le bas de la zone des Puits appelée le passage des Rats (successions de passages très étroits entre des blocs coincés et des empilements instables). Vers +14 arrive une galerie creusée sur le filon parallèle sud et issue du puits Notre‑Dame (fig. 37).

198L’allure de ces dépilages contraste avec tout ce que nous venons de décrire à l’est de la Grande Faille Verticale. Ici règne le chaos : gigantesques lames rocheuses décollées, blocs titanesques coincés, empilements effondrés, éboulis instables, trémies, salles d’effondrement, parois friables, ruissellement... Dans cet univers hostile la progression est difficile, compliquée, mais pas totalement dénuée de charmes !

4.4.9. La zone des puits (fig. 47, 48, 49)

199Sont rassemblés sous cette dénomination les travaux situés au croisement du faisceau filonien de St‑Louis et de la Grande Faille Verticale. Celle‑ci sépare les secteurs dépilés orientaux (Langer Schacht, Grand Dépilage de St‑Michel) des secteurs occidentaux (dépilage des Emmurés, Cathédrale) et constitue une zone clef du réseau tant sur le plan géologique que sur le plan archéologique. En effet, la Grande Faille Verticale matérialisait durant les débuts de l’exploitation au xvie s. la limite entre les concessions de St‑Michel‑Eisenthür et Notre‑Dame‑de‑Froidefont.

● Fig. 47 – Profil de la zone des Puits dans le plan du filon principal. Projection en N 105 (voir également la fig. 37).

● Fig. 48  Profil de la zone des Puits dans le plan de la Grande Faille Verticale. Projection en N 40.

● Fig. 49 – Plans de la zone des Puits (pour des raisons de place, les 10 plans sont disposés en biais, de haut en bas et de droite à gauche).

200A son sommet, la Faille est traversée par les travaux du Langer Schacht (niveaux +62 et  +63,5). En ce lieu, il semble que le filon n’est pas perturbé par la Faille. En fait, du côté ouest, Il s’agit du filon Nord A +64, vers le nord‑est débute un travers‑bancs sur la Faille (h. : 1,50 m) où l’on rencontre au bout de 2,50 m une galerie ouest de 5 m, creusée sur une fracture stérile, et au bout de 10 m le quatrième filon parallèle. Ce filon est suivi vers l’est par une galerie de 13 m au milieu de laquelle se trouve un dépilage montant (+71) et une foncée inondée (long. : 2 m: prof. : 2,40 m).

201A +61, vers le sud‑ouest, débute un travers‑bancs sur la Faille (h.: 1.50 m) qui rejoint au bout de 3,50 m le filon Principal décalé. Il y est suivi vers l’ouest par une galerie de 4 m. A +59,5, se poursuit vers l’ouest une galerie basse (h. : 1,30 m) venant du Grand Dépilage et qui rejoint en moins de 2 m des travaux issus du niveau +62. Cette galerie atteint probablement au bout de 4 m le sommet d’un puits comblé qui rejoint vers +54 la galerie Oblique (partiellement obstruée par une trémie).

202Au niveau +59,5,+ au nord‑est du filon, débute un petit puits subcarré (1 x 0,80 m) qui perce le plafond de la galerie Haute. Sous ce niveau, les travaux sur la Faille s’étendent par jonction du puits Carré et des extrémités du Grand Dépilage et du dépilage des Emmurés (travers‑bancs +57,5, +53 et +50,5, creusés depuis le Grand Dépilage) pour donner naissance à la salle Perchée

203A +53, au nord‑est de la salle Perchée, est située la galerie Haute (h. : 2,90 m) qui est un travers‑bancs sur la Faille dont le plancher a été creusé depuis le Grand Dépilage (arrivée du niveau de galerie +52,5 issu du sommet du P 24) alors que son plafond a été creusé depuis la galerie Oblique (+54). Cette galerie Oblique se prolonge au‑delà de la Grande Faille Verticale par un petit dépilage sur le troisième filon parallèle. Au croisement de la galerie Haute et de la galerie Oblique est situé un puits comblé d’au moins 9 m.

204De la galerie Haute part vers l’est, à +54,5 (donc creusé depuis la galerie Oblique), un niveau de galerie qui rejoint le dépilage Parallèle (fig. 37). Il a été dépilé à partir d’une foncée issue du dépilage de Langer Schacht qui. au niveau + 54,5, s’élargit en puits (Hornstatt). Un niveau de galerie à + 61 se prolonge vers l’est et bute sur un éboulement sous le Homstatt du P 13. La base du dépilage Parallèle a été dépilée à partir du puits et communique sans doute avec les fonds comblés du puits de la galerie Haute. Le niveau + 54.5 se prolonge vers l’est et entre en jonction au bout de 3 m avec une galerie (+ 53) issue de la Recoupe (venant du sommet du P 24).

205La salle Perchée de forme triangulaire est limitée à l’ouest par le bord ouest de la Faille (zone broyée large de près d’1 m) et consiste en un élargissement local du Grand Dépilage de St‑Michel (peut‑être que le filon s’y dédouble). Sous cette salle les travaux sur la Faille se poursuivent. A +49 arrive un travers‑bancs (h. : 1,50 m) de 4 m issu du puits de la galerie Haute. A +44 arrive un travers‑bancs N.‑S. (h. : 1,80 m) de 2,50 m issu du Grand Dépilage, qui se prolonge, vers le nord‑est, vers le puits de la galerie Haute et, vers l’ouest, dans la salle Triangulaire Cette salle (+42) est limitée à l’est par le bord est de la Faille et consiste en un élargissement du dépilage des Emmurés (où le filon se dédouble). On remarque dans sa paroi sud les traces d’un puits descendant (allongé sur le filon) que l’on reconnaît à différents niveaux (+38,5 et +34,5) dans la zone ébouleuse située entre la salle Triangulaire et le niveau +27. A +34,5 ce puits s’allonge sur la faille. Il en part un travers‑bancs vers le nord‑est qui bute sur un éboulement (?). La base de ce puits a sans doute percé le plafond de la galerie +27.

206A partir du niveau +27 jusqu’à la salle de l’Avalanche (+4), l’organisation de la zone des Puits est radicalement différente. Hormis quelques portions rocheuses, on passe sans discontinuité du Grand Dépilage de St‑Michel au dépilage des Emmurés (certes très éboulé). Deux vastes puits verticaux, distants de 8 m, creusés sur la Faille, bordent ces dépliages à l’écart du filon.

207A +27, il semble que la Faille ait été atteinte en premier par un niveau de galerie venu de l’ouest (Notre‑Dame) qui l’aurait reconnu par un travers‑bancs (h. : 2 m) de 10 m vers le nord‑est et d’autant vers le sud‑ouest. Les deux concessionnaires, Notre‑Dame et St‑Michel‑Eisenlhür, se seraient alors entendus pour se partager la Faille. Notre‑Dame a creusé le puits sud, St‑Michel a creusé le puits nord à l’aide d’une galerie issue du Grand Dépilage. De cette dernière, au niveau d’une ébauche de puits descendant (3 x 1,20 m), part un court travers‑bancs qui rejoint rapidement le travers‑bancs de Notre‑Dame et antre ensuite en jonction par une lucarne avec un deuxième travers‑bancs de Notre‑Dame.

208Du puits Eisenthür (3,20 x 1 m) partent vers le sud‑ouest plusieurs travers‑bancs. A +20,5 un travers‑bancs (h. : 1,70 m) rejoint en 4 m le dépilage. Il en part à mi‑chemin une galerie de 3 m vers le sud‑est où se situe une petite foncée inondée. A +17,5 un travers‑bancs (h. : 1,60 m) rencontre au bout de 2 m un autre travers‑bancs issu du dépilage. A +15,5 débute un travers‑bancs (h. : 1,40 m) qui perce au bout de 3 m le plancher du travers‑bancs supérieur. Ami‑chemin s’ouvre vers le sud‑est une galerie de 5 m au bout de laquelle se trouve une foncée qui communique à +13 avec le Grand Dépilage. A +10 commence un travers‑bancs de 1,50 m. La base comblée de ce puits est atteinte vers +6, dans la salle de l’Avalanche. Il en part vers l’est une galerie (h. : 1,80 m) de 11 m creusée sur une partie stérile du filon Nord.

209Du puits Notre‑Dame (3,50 x 1,20 m) partent vers le nord‑est plusieurs travers‑bancs. A +20,5 part un court travers‑bancs qui rejoint les zones dépilées. A +16,5 part un travers‑bancs (h. : 1,60 m) de 2,50 m qui rejoint le dépilage. A +12, de la base actuellement comblée de ce puits, part un travers‑bancs très haut (plus de 4 m) à partir duquel fut dépiliée une petite partie du filon. A +5,5 un court travers‑bancs rejoint la salle de l’Avalanche où a été aménagé un puits sur filon. Du Hornstatt de ce puits partent plusieurs galeries. Au nord commence un travers‑bancs (h. ; 1,50 m) qui suit sur 28 m une fracture parallèle à la Grande Faille Verticale. A l’ouest s’ouvre une galerie (h. : 2 m) sur le filon principal qui rejoint en 6 m un dépilage éboulé. A l’ouest‑sud‑ouest, immédiatement à gauche de l’arrivée du travers‑bancs du puits Notre‑Dame, débute une galerie basse (h. : 1,40 m) qui dépile la base d’un dépilage parallèle creusé sur un filon parallèle sud (fig. 37). La partie supérieure de ce dépilage a été creusée depuis une foncée issue d’une galerie +13 (h. : 2 m) provenant de la zone des Puits et se prolongeant sur plus de 20 m pour rejoindre une zone éboulée du dépilage des Emmurés Des travaux comblés sur le filon sud sont également visibles dans la paroi ouest du puits Notre‑Dame.

210Du fond comblé de la salle de l’Avalanche (6 x 3 m) partent en théorie des travaux descendants qui atteignent vers -20 la faille des Grandes Haides sur laquelle ils se poursuivent jusqu’à la cote -90 (niveau des Grandes Haldes), et même jusqu’à la cote -220 (niveau Leere Tasche).

211Le profil des travaux de la zone des Puits dans le plan du filon nous montre que l’exploitation n’est pas affectée par la présence de la Grande Faille Verticale. De part et d’autre de celle‑ci il existe des dépilages qui n’y subissent que des décalages mineurs.

212Le profil des travaux de la zone des Puits dans le plan de la Grande Faille Verticale est extrêmement intéressant car il nous montre une organisation verticale de travaux qui n’exploitent pas le filon mais qui participent à son exploitation et la facilitent.

4.5. Spéléométrie

213L’un des soucis des spéléologues est de calculer le développement des réseaux qu’ils étudient, c’est‑à‑dire de chiffrer en mètres l’étendue de cavités souterraines. Si un tel travail obéit à des règles très strictes dans le domaine de la spéléologie karstique, il n’en est pas de même en spéléologie minière où les problèmes sont très différents.

214Ces problèmes concernent les zones dépliées où le calcul du développement peut être fortement influencé par la géométrie de la cavité et la présence de portions d’empilement ou de roche non dépliée. Nous décomposons le développement en trois parties selon les règles suivantes.

215Le développement horizontal (dév. H) représente la longueur du cheminement projeté sur un plan horizontal. Par cheminement on entend les galeries, les sommets d’empilement et certaines portions de dépilages que l’on peut parcourir en libre et qui permettent d’atteindre des zones importantes du réseau.

216Le développement vertical (dév. V) représente la longueur du cheminement, précédemment défini, projeté sur une ligne verticale. S’y ajoutent la hauteur des puits (hors dépilage) ainsi que la hauteur de certaines zones verticales (dépilages) nécessairement traversées lors de la visite du réseau. On compte à part le développement (vertical) des travaux inondés (dév. I) mesuré à l’aide d’une sonde.

217Ainsi ce développement reflète avant tout la distance que devrait nécessairement parcourir un spéléologue lors d’une visite intégrale (aller simple). Pour mieux juger de l’importance des zones dépliées, on a recours au calcul de la surface dépilée (S) à partir des données topographiques. Les portions de galeries non dépilées ne sont alors pas prises en considération.

218Ainsi les travaux souterrains étudiés accusent un développement total de 5 645 m dont 4 579 m de développement horizontal, 1 037 m de développement vertical et 29 m de travaux inondés (tableaux II et III). Quant au réseau spéléologique St‑Louis/Langer Schacht/Emmurés, avec un développement de 3 885 m pour une dénivelée de 127 m (2 897 m de dév. H, 963 m de dév. V, 25 m de travaux inondés), il détient le quatrième rang des réseaux souterrains de Ste‑Marie‑aux‑Mines derrière les réseaux Gifgrube/St‑Jacques/Gabe‑Gottes/Tiefstollen (6 925 m pour 186 m de dénivelée), La Treille/Armée Céleste/Ravine (5 000 m pour 199 m de dénivelée), Kupfermine/Engelsbourg/St‑Nicolas(4 800 m pour 154 m de dénivelée) et devançant les réseaux mine de Plomb inférieure (2 709 m), Glückauf (2 100 m), Notre‑Dame/Ste‑Anne (1 640 m), mines de Zinc (1 500 m) et mine Toussaint (1 150 m).

● Tableau II – Développement des galeries ; (a) : la galerie moderne du Tiefstollen n’est pas prise en considération ; (b) : de même les travaux se développant sur le filon St‑Guillaume ; (c) : ne concerne pas les travaux au‑delà du puits comblé

● Tableau III – Développement des zones dépliées,

219Suivant le critère de la surface dépliée accessible (S), le filon de St‑Louis (6 100 m2) occupe le deuxième rang derrière le filon St‑Jean (7 500 m2) et devance les filons St‑Jacques (5 000 m2), St‑Guillaume (2 600 m2). Enfin le réseau spéléologique St‑Louis/Langer Schacht/ Emmurés est le réseau montrant le plus de surface dépliéeet devance largement les réseaux La Treille/Armée Céleste/Ravine (5 700 m2), Giftgrube/St‑Jacques/Gabe‑Gottes/Tiefstollen (4 600 m2), Kupfermine/St‑Nlcolas/Engels bourg (1 800 m2), Toussaint (1 200 m2), Glückauf (1 150 m2), St‑Pierre (950 m2), Notre‑Dame/Ste‑Anne (900 m2), mines de Zinc (850 m2).

4.6. Les outils (fig. 50)

220Le filon St‑Louis étant exploré depuis près de vingt ans, nous avons tenté de dresser un inventaire du mobilier archéologique qui y a été découvert. A peine 8 outils ont pu être récupérés pour cette étude, mais heureusement, durant les séances de topographie, dans des endroits peu fréquentés, nous avons pu encore en découvrir 25 autres...

● Fig. 50 – Extrait de la gravure de Heinrich Gross (1530) : les décombreurs entrant en la montagne (ils emportent avec eux une lampe à suif, une houe, et une auge en bois).

22128 pointerolles ont été inventoriées. Leurs paramètres et d’autres types d’observation sont regroupés dans le tableau IV. Leur longueur (L) varie de 84 à 203 mm. Il est difficile en revanche de mesurer des paramètres comme la largeur (I) et l’épaisseur(e) car ils varient sur toute la longueur d’une pointerolle. En général on observe une augmentation de la section au niveau de la douille. C’est la largeur et l’épaisseur maximales qui ont été relevées.

● Tableau IV – Pointerolles. L = longueur ; I = largeur ; e = épaisseur ; douille = section de la douille : d = distance entre l’axe du trou et la pointe ; sfrappe = surface de frappe ; conserv. = état de conservation. Unités : millimètre et gramme

222La douille montre très souvent une section différente sur les deux faces. La plus grande indique le côté où s’enfonçait le manche, ce qui permet de distinguer une face inférieure (manche) d’une face supérieure. Le facteur (d) reflète la position du manche par rapport à l’allongement de l’outil : d = longueur/distance entre l’axe du manche et la pointe. Ainsi une valeur proche de 2 indique une position centrale. Une valeur qui tend vers 1 indique un décentrement du manche vers la surface de frappe. Lorsque celle‑ci est cassée, ce facteur est sous‑estimé, La douille est aussi parfois décentrée vers un bord de l’outil (no 22).

223L’état de la surface de frappe est très variable : 1 est cassée, 1 est peu usée, 6 sont usées, 5 sont très usées et 13 ont été reforgées dont 2 ont été réutilisées. Les 11 pointerolles reforgées et non réutilisées ont indubitablement été perdues. On remarque que leur longueur peut parfois être inférieure à 10 cm. Celles qui proviennent du réseau Colas (nos 9 à 15) ont été découvertes ensemble dans un empilement. La surface de frappe est dans certains cas (nos4 et 25) usée au point d’être franchement oblique. La pointerolle no 20 s’est fendue perpendiculairement à son manche, mais a été néanmoins utilisée (comme coin ?) et de ce fait est complètement écrasée.

224Sur 13 pointerolles marquées, 8 poinçons différents sont observés, toujours placés près du manche, côté pointe, et généralement sur la face inférieure (sauf les nos1, 19, 25 et 27). Ils sont représentés dans le tableau IV (voir également la fig. 51), dans leur position respective (manche vers le bas, pointe vers le haut de la page). Le poinçon du no 19 consiste en un rectangle barré de 3 traits sur lequel se surimpose un second poinçon (trait large). Le no 20 montre sur ses deux faces 2 poinçons différents : une croix et deux trous carrés. Il apparaît qu’au moins 3 de ces 8 poinçons (cercle étoilé, rectangle étoilé, rectangle profond) ont eu cours dans la seule mine de St‑Michel. Ils ne représentent donc pas une marque de concession, mais plutôt soit la marque d’un atelier de forge, soit la marque d’un artisan forgeron ou peut‑être un signe lié à la qualité de trempage (donc d’utilisation) de l’outil.

● Fig. 51 – Pointeralles (vue de la face poinçonnée) ; de gauche à droite : no 28, no 17, no 9, no 19.

dessin C. Schultess

225Au débouché de la galerie de St‑Michel, dans le Petit Dépilage, a été découvert un petit coin. Une de ses faces est plane et il montre une section maximale en son milieu, la surface de frappe est très déformée (tableau V).

● Tableau V – Outils. L = longueur ; I = largeur : e = épaisseur ; douille = section de la douille ; manche = diamètre externe‑interne/longueur du fer de manche ; conserv. = état de conservation. Unités : millimètre et gramme.

226Dans les empilements du bord est du puits‑dépilage aux Encoches a été trouvé un marteau. Il possède encore une partie de son manche, montre une section octogonale et comporte sur la face inférieure, à côté du manche, un poinçon de forme carré (tableau V).

227Une masse a été découverte il y a plusieurs années dans la mine St‑Louis. Elle montre également une section octogonale et comporte sur la face supérieure, à côté du manche, un poinçon semblable à celui du marteau (tableau V et fig. 52).

● Fig. 52 – Masse (vue cavalière) découverte dans la galerie de St‑Louis.

dessin C. Schultess

228A la suite de l’escalade du puits Notre‑Dame (zone des Puits) a été découvert à son sommet un grand pic encore muni d’une partie de son manche. Il reposait sur un tas de déblais avec son manche brisé (tableau V et fig. 53).

● Fig. 53  Pic (vue cavalière) découvert au sommet du puits Notre‑Dame.

dessin C. Schultess

229Dans le puits‑dépilage aux Encoches, à quelques mètres du marteau se trouvait un étrange outil baptisé pic‑pointe. Il se compose en effet d’un petit pic encore muni d’un fragment de son manche, sur lequel est ajoutée une pointe (tableau V et fig. 54).

● Fig. 54 – Pic‑pointe (vue cavalière) découvert dans le puits‑dépilage aux Encoches.

230Dans le Grand Dépilage de St‑Michel fut trouvé en 1976 un des rares exemplaires de lampe à suif (Cousandier, Fluck 1980).

231Enfin à la base de nombreux puits, notamment dans la mine de la Crête et dans St‑Michel, ont été fréquemment observés de grands clous et des crochets qui servaient à maintenir le boisage de ces puits et à fixer les échelles.

List of illustrations

Caption ● Fig. 14 – Profil général des travaux miniers du filon St‑Louis. Projection des vides souterrains sur un plan vertical parallèle à la direction moyenne du filon. Traits discontinus = galerie supposée : trait‑point = faille. En encadré = travaux sur le filon parallèle nord. – 1. Chemin des Mineurs. – 2. Niveau du travers‑bancs Nord, – 3. Travers‑bancs de St‑Oriel – 4. Chemin Inlermédiaire. – 5Verhau. – 6. Grandes Haldes 4. – 7. Départ d’un travers‑bancs vers le sud. – 8. Moutage d’aérage. – 9. Terre‑plein sur le chemin des Braconniers. – 10, 11, 12. Verhaue. – 13. Puits comblé sur la crête. – 14, Eboulement à l’arrivée du Iravers‑bancs Sud – 15. Eboulement à l’arrivée du travers‑bancs de St‑Anthony, – 16. Arrivée du travers‑bancs des Emmurés. – 17. Grande Faille Verticale – 18. Grattages. – 19. FaiIle de Glückauf. – 20. St‑Louis supérieur et ultra‑supérieur. – 21. Départ du grand travers‑bancs de Glückauf. – 22. Faille d’entrée de Glückauf. – 23. St‑Louis moyen
URL http://books.openedition.org/editionsmsh/docannexe/image/33868/img-1.jpg
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Caption ● Fig. 15 – Carte souterraine des travaux miniers du filon St‑Louis. Zone noire = zone dépilée. Trait épais = galerie moderne du Tiefstollen.
URL http://books.openedition.org/editionsmsh/docannexe/image/33868/img-2.jpg
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Caption ● Fig. 16 – Profil général des zones dépilées du filon St‑Louis. Projection des principaux travaux sur un plan vertical N 90 (ouest) à N 105 (est), Trame foncée = roche (filon stérile non exploité) ; trame claire = éboulis ; pointillé = margelle ou élargissement. Les travaux sur la Grande Faille Verticale sont projetés sur un plan N 40. – 1, 2, 3. Verhaue. – 4. Puits comblé sur la crête. – 5. Langer Schacht. – 6. Mine de la Crête. – 7. Galerie de St‑Michel supérieur. – 8. Galerie de St‑Michel.– 9. Arête rocheuse séparant vers le bas le Grand Dépilage du dépilage Parallèle. – 10 à 13. Grand Dépilage de St‑Michel : 10, dépilage de Langer Schacht; 11, Grand Dépilage supérieur ; 12, Grand Dépilage inférieur ; 13, Petit Dépilage de St‑Michel. – 14. Puits de la Lampe. – 15. Salle Perchée. – 16. Salle Triangulaire. – 17. Niveau des Hornstätte des puits Notre‑Dame (17a) et Eisenthür (17b). – 18. Salle de l’Avalanche. – 19. Dépilage Est des Emmurés. – 20. Passage des Rats. – 21. Cathédrale. – 22. Flèche de la Cathédrale. – 23. Dépilage Ouest des Emmurés. – 24. Arrivée du travers‑bancs des Emmurés. – 25. Lucarne. – 26. Dépilage de la Lucarne. – 27. Puits‑dépilage aux Encoches.– 28. Dépilage de la Margelle. – 29. Salle Marc. – 30. Salle du Chaos. – 31. Galerie de la Chauve‑Souris. – 32. Chatière de la Jonction. – 33. Galerie de St‑Louis‑Eisenthür. – 34. Départ des travers‑bancs vers le filon Nord. – 35. Dépilage de la Trémie. – 36. Jonction St‑Michel/Le Chêne.– 37. Dépilage de la Jonction.– 38. Travers‑bancs du Chêne. – 39. Troisième recoupe de l’Eisenthür dans le Petit Dépilage du Chêne. – 40. Première et deuxième recoupes de l’Eisenthür. – 41. Grand Dépilage du Chêne. – 42. Travers‑bancs Nord‑Sud issu du dépilage Eisenthür. – 43. Galerie du Chêne. – 44. Arrivée des travers‑bancs issus de la base du Grand Dépilage de St‑Michel. – 45. Réseau Colas. – 46. Puits principal de 19 m. – 47. Descenderie. – 48. Puits de l’Espoir. – 49. Départ du travers‑bancs Nord‑Sud. – 50. Passage du travers‑bancs principal de St‑Louis – 51. Départ du travers‑bancs vers la Chatière de la Jonction.
URL http://books.openedition.org/editionsmsh/docannexe/image/33868/img-3.jpg
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Caption ● Fig. 17 – Plan synthétique des zones dépilées du filon St‑Louis. Ne sont représentés que les principaux niveaux de galeries (trait) et les sommets de puits (rectangle noir) et leur inclinaison. Les cotes ont pour référence l’entrée de St‑Louis‑Eisenthür,
Credits relevés B. Ancel, P. Fluck, ASEPAM
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Caption ● Fig. 18 – Topographies. Le réseau minier représenté est fictif et comporte presque tous les cas de figure de travaux du xvie s. En haut le profil a été obtenu après projection sur un plan vertical parallèle à la direction moyenne des travaux, soit un plan est‑ouest Les parties tramées correspondent à la roche en place. Les petites flèches indiquent les sens de creusement et les pointillés, les travaux supposés. Au milieu sont représentés en plan trois niveaux principaux du réseau. Pour une meilleure lecture, chaque plan est décalé. Un plan synthétique est présenté au bas de la page et chaque niveau y retrouve sa véritable position. Les zones noires correspondent à l’absence de plancher, c’est‑à‑dire à un dépilage descendant ou à un puits (rectangle noir). –1. Entrée ouverte. – 2. Entrée éboulée. – 3. Puits d’aérage. – 4. Galerie sur filon. – 5. Galerie latérale en Sitzort. – 6. Jonction. – 7. Galerie latérale sur une faille. – 8. Cloche d’éboulement. – 9. Galerie remblayée. – 10. Début du Sitzort. – 11. Front de taille. – 12. Galerie supposée. – 13. Foncée inondée. – 14. Hornstatt de puits comblé. – 15. Homstatt et puits de 12 m dont le fond est comblé. – 16. Hornstatt et descenderie sur faille pentée à environ 60°. – 17. Puits débouchant dans un dépilage. – 18. Puits totalement recoupé par un dépilage (la trace du Hornstatt est figurée). – 19. Descenderie creusée â l’écart du filon. – 20. Eboulement sous travaux montants. – 21. Dépilage montant. – 22. Dépilage exploité à partir de la descenderie (blocs coincés, traces de margelle). – 23. Galerie dépilée (margelle). – 24. Idem, mais le dépilage est comblé. – 25. Jonction dans un dépilage. – 26. Zone dépilée comblée.
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Caption ● Fig. 19 – Plan des puits de la Couronne d’Or et de la galerie du Tiefstollen aux abords du filon St‑Louis.
URL http://books.openedition.org/editionsmsh/docannexe/image/33868/img-6.jpg
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Caption ● Fig. 20 – Plan de St‑Louis inférieur.
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Caption ● Fig. 21 – Plan de Glückauf. Le travers‑bancs sur faille se poursuit vers le sud.
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Caption ● Fig. 22 – Plan des galeries de St‑Louis‑Eisenthür et du Chêne. Ce plan peut être comparé avec les illustrations du conflit Eisenthür‑Le Chêne, fig. 4, 5 et 6.
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Caption ● Fig. 23 – La galerie ogivale tronquée de St‑Louis‑Eisenthür quelques mètres avant le carrefour, à 144 m de l’entrée
Credits photo M. Herr
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Caption ● Fig. 24 – Le puits de 19 m (P 19) sur le filon Nord dans St‑Louis‑Eisenthür
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Caption ● Fig. 25 – Plans de la partie antérieure de St‑Louis‑Eisenthür, Si‑Louis supérieur et St‑Louis ultra‑supérieur, St‑Louis moyen. Pour une représentation en coupe de ces galeries, se reporter à la fig, 13.
Credits relevés B. Ancel, ASEPAM
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Caption ● Fig. 26 – Plan de la galerie des Emmurés
Credits relevé P. Fluck
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Caption Fig. 27 – Plan de la galerie de St‑Anthony.
Credits relevé P. Fluck
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Caption Fig. 28 – Plan de Grandes Haldes 4.
Credits relevé B. Ancel, ASEPAM
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Caption ● Fig. 29 – Le travers‑bancs sur faille de Grandes Haldes 4, à quelques mètres du carrefour, à 164 m de l’entrée. Le bas de la paroi droite est une surface de fracture, et l’échancrure sur le haut de la paroi gauche correspond au faux plafond d’aérage.
Credits photo B. Ancel
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Caption ● Fig. 30 – Front de taille de la galerie sur filon, à 49 m de l’entrée. Haut d’environ 1,30 m, il comporte à sa base un gradin.
Credits photo B. Ancel
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Caption ● Fig. 31 – Base du dépilage du Langer Schacht, au sommet du P 13 incliné (où se poursuit la corde). Au fond débute l’arête du dépliage Diaphragmé.
Credits photo B. Ancel
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Caption ● Fig. 32 – Profil du dépilage du Langer Schactit. Projection en N 105.
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Caption ● Fig. 33 – Plans du dépliage du Langer Schacht.
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Caption ● Fig. 34 – Profil du Grand Dépilage supérieur de St‑Michel et du Petit Dépilage de St‑Michel. Projection en N 105
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Caption ● Fig. 35 – Profil du Grand Dépilage inférieur de St‑Michel. Projection N 105.
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Caption ● Fig. 36 – Plans du Grand Dépliage de St‑Michel et de la galerie de St‑Michel.
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Caption ● Fig. 37 – Profil du dépilage Parallèle, projection N 105 (voir plan fig. 36). Profil des travaux sur le filon Sud, projection en N 90 (voir plan fig. 49).
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Caption ● Fig. 38  Profil du dépilage du Chêne. Projection en N 105
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Caption ● Fig. 39  Plans du dépliage du Chêne (voir également fig. 22).
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Caption ● Fig. 40 – Lucarne de jonction (Durchschlag) dans la galerie d’allongement ouest du Chêne (photo G. Lagarde)
URL http://books.openedition.org/editionsmsh/docannexe/image/33868/img-27.jpg
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Caption Fig. 41 – Dépilage du Chêne, Progression en opposition.
Credits photo M. Herr
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Caption ● Fig. 42 – Profil du dépitage Eisenlhür (filon Nord). Projection en N 100
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Caption ● Fig. 43  Plans du dépilage Eisenthür (voir également fig. 22)
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Caption ● Fig. 44 – Profil des dépliages Occidentaux. Projection en N 90 L’encadré correspond aux travaux sur la branche nord de la salle Marc.
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Caption ● Fig. 45 – Profil des dépilages des Emmurés et de la Cathédrale. Projection en N 90. L’encadré correspond aux travaux sur la branche sud de la Cathédrale
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Caption ● Fig. 46  Plans des dépliages Occidentaux, des dépliages des Emmurés et de la Cathédrale.
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Caption ● Fig. 47 – Profil de la zone des Puits dans le plan du filon principal. Projection en N 105 (voir également la fig. 37).
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Caption ● Fig. 48  Profil de la zone des Puits dans le plan de la Grande Faille Verticale. Projection en N 40.
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Caption ● Fig. 49 – Plans de la zone des Puits (pour des raisons de place, les 10 plans sont disposés en biais, de haut en bas et de droite à gauche).
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Caption ● Tableau II – Développement des galeries ; (a) : la galerie moderne du Tiefstollen n’est pas prise en considération ; (b) : de même les travaux se développant sur le filon St‑Guillaume ; (c) : ne concerne pas les travaux au‑delà du puits comblé
URL http://books.openedition.org/editionsmsh/docannexe/image/33868/img-37.jpg
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Caption ● Tableau III – Développement des zones dépliées,
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Caption ● Fig. 50 – Extrait de la gravure de Heinrich Gross (1530) : les décombreurs entrant en la montagne (ils emportent avec eux une lampe à suif, une houe, et une auge en bois).
URL http://books.openedition.org/editionsmsh/docannexe/image/33868/img-39.jpg
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Caption ● Tableau IV – Pointerolles. L = longueur ; I = largeur ; e = épaisseur ; douille = section de la douille : d = distance entre l’axe du trou et la pointe ; sfrappe = surface de frappe ; conserv. = état de conservation. Unités : millimètre et gramme
URL http://books.openedition.org/editionsmsh/docannexe/image/33868/img-40.jpg
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Caption ● Fig. 51 – Pointeralles (vue de la face poinçonnée) ; de gauche à droite : no 28, no 17, no 9, no 19.
URL http://books.openedition.org/editionsmsh/docannexe/image/33868/img-41.jpg
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Caption ● Tableau V – Outils. L = longueur ; I = largeur : e = épaisseur ; douille = section de la douille ; manche = diamètre externe‑interne/longueur du fer de manche ; conserv. = état de conservation. Unités : millimètre et gramme.
URL http://books.openedition.org/editionsmsh/docannexe/image/33868/img-42.jpg
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Caption ● Fig. 52 – Masse (vue cavalière) découverte dans la galerie de St‑Louis.
Credits dessin C. Schultess
URL http://books.openedition.org/editionsmsh/docannexe/image/33868/img-43.jpg
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Caption ● Fig. 53  Pic (vue cavalière) découvert au sommet du puits Notre‑Dame.
URL http://books.openedition.org/editionsmsh/docannexe/image/33868/img-44.jpg
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Caption ● Fig. 54 – Pic‑pointe (vue cavalière) découvert dans le puits‑dépilage aux Encoches.
URL http://books.openedition.org/editionsmsh/docannexe/image/33868/img-45.jpg
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