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L’habitat gaulois de Feurs (Loire)

 | 
Michel Vaginay
, 
Vincent Guichard

2. Structures d’habitat de la Tène finale

Texte intégral

2.1. Les recherches récentes

1Les structures et mobiliers qui font l’objet de la présente publication proviennent de trois chantiers de fouilles de sauvetage ouverts lors de travaux de rénovation urbaine au cœur de la ville actuelle entre 1978et 1981.

2.1.1. Chantier 1 : place de la Boaterie (1978‑79)

2Cette opération dirigée par P. Valette a été menée dans des conditions particulièrement difficiles ; l’absence quasi totale de moyens financiers et de soutien logistique et scientifique de la part des services compétents, alliée à une nette incompréhension chez les responsables locaux a en effet contraint les fouilleurs à une série d’interventions ponctuelles sur la parcelle de terrain d’une superficie de plus de 600 m2 contenant des niveaux archéologiques complexes s’échelonnant de l’époque moderne au second âge du Fer.

3La fouille a permis le dégagement d’une partie importante de l’aile sud du forum romain : huit boutiques précédées d’un portique et prolongées à l’ouest par un cryptoportique dont seule l’extrémité a été explorée. Les niveaux d’occupation du second âge du Fer ont été retrouvés à l’emplacement des boutiques et du portique qui les longe au nord. Mais pour les raisons évoquées précédemment, ces niveaux n’ont pu être fouillés que sur une superficie très limitée : 100 m2 environ.

4Le forum a été installé dans une zone qui ne semble avoir jamais été investie auparavant par l’habitat romain. La seule structure gallo‑romaine antérieure au forum qui ait été dégagée est un puits comblé lors de la construction du portique et dont le remplissage contenait un mobilier datable de la fin du règne d’Auguste (Valette 1981). Les fondations imposantes des murs des boutiques et des piliers du portique (2 m de profondeur) avaient largement entamé les niveaux archéologiques sous‑jacents. Mais les tranchées de fondation étaient creusées au gabarit exact des murs et servaient en quelque sorte de coffrage. De ce fait les niveaux gaulois n’ont pas été bouleversés, même à proximité immédiate des murs romains (des fragments de céramiques gauloises en place dans une fosse ont parfois été retrouvés pris dans le mortier des murs romains). Un niveau de remblai constitué de gravier grossier recouvrait entièrement l’espace intérieur du forum (boutiques, portique, place centrale) et, en scellant ainsi les niveaux sous‑jacents, les avait protégés. D’épaisseur variable (0,3 ‑ 0,4 m sur le chantier 1 à 1,3 m sur le chantier 2) ce remblai avait pour fonction d’aplanir l’espace circonscrit par le forum en rattrapant la pente naturelle du terrain vers le nord‑ouest (fig. 9‑10).

Fig. 9 ‑ Plan d’ensemble du forum romain de Feurs ; localisation des coupes ; au nord‑ouest, le chantier 3 (en hachures les parties reconnues).

Fig. 10 ‑ Profil ouest‑est de la partie occidentale du forum : nivellement actuel, remblais antiques et pente du terrain naturel. ‑1. Cryptoportique ‑2. Sol de la place intérieure du forum ‑3. Remblai romain ‑4. Niveaux d’habitat gaulois.

5Le sommet de la couche d’occupation gauloise est donc formé par la base de ce remblai de gravier qui est totalement stérile. Il en va de même pour le niveau qui le surmonte et correspond au sol de construction du forum : hormis les marques du travail des maçons (déchets de taille de pierre, épandages de chaux) il ne contient aucun mobilier romain nettement identifiable.

6L’ensemble des vestiges des diverses époques que renfermait cette parcelle de terrain (y compris les secteurs non fouillés) a été détruit pour faire place à une nouvelle construction.

2.1.2. Chantier 2 : place du Puits de l’Aune (1980)

7Il s’agit d’une opération très restreinte menée en août 1980 par P. Valette dans l’angle sud‑ouest du cryptoportique du forum. La stratigraphie est pratiquement la même que celle observée sur le chantier précédent, à cela près que le remblai de gravier est beaucoup plus important. Le fond de la fosse gauloise la plus profonde se trouvait ainsi à 5 m sous le niveau du sol actuel. Ce fait est à l’origine de l’abandon prématuré de la fouille à la suite d’éboulements.

2.1.3. Chantier 3 : rue Roanne (1981)

8Cette opération a été provoquée par la restructuration d’un îlot d’habitations vétustes à proximité immédiate du forum romain. Bien que la fouille ait dû se dérouler dans des délais assez brefs (4 mois pour explorer 2 000 m2), cette opération a pu être menée à terme dans des conditions acceptables grâce à une concertation plus étroite entre la municipalité de Feurs et la direction des Antiquités historiques de la région Rhône‑Alpes, qui a permis de faire fonctionner le chantier en permanence avec deux vacataires et une équipe bénévole de décembre 1980 à avril 1981.

9La fouille a révélé un quartier d’habitat gallo‑romain longé à l’est par une voie nord‑sud située sur l’égout de drainage du cryptoportique du forum. L’établissement de ce quartier est daté des premières années de notre ère (Vaginay 1982a). Ces niveaux romains recouvrent, sur la moitié est du terrain exploré, des niveaux d’occupation plus anciens. Compte tenu de l’état de conservation très variable des niveaux archéologiques suivant les secteurs et du faible temps disponible pour la fouille, seul le quart sud‑est du terrain a fait l’objet d’une fouille systématique, mais morcelée du fait des structures plus récentes qui avaient en de nombreux points bouleversé les couches archéologiques. Des sondages ponctuels sur l’ensemble de l’îlot ont montré qu’en fait les vestiges d’époque gauloise étaient pratiquement inexistants en dehors de cette zone. Seule une petite fosse a été fouillée, à la limite nord du terrain. Il semble bien d’après ces observations que l’on se trouve ici à la limite nord‑ouest de l’habitat gaulois. Les secteurs fouillés sur ce troisième chantier sont d’ailleurs moins riches que sur les deux chantiers précédents (structures plus clairsemées, mobilier beaucoup moins abondant).

2.2. La superficie de l’habitat gaulois

10A partir des découvertes anciennes et de ces trois fouilles, il est possible aujourd’hui de donner une estimation très approximative de la superficie de l’habitat gaulois de Feurs à l’époque de sa plus grande extension (début de La Tène finale) : environ 5 ha. Par ce chiffre, le site de Feurs semble se situer dans la moyenne par rapport aux deux autres sites de plaine connus en pays ségusiave : Roanne 3 ha environ et Goincet (Poncins) une dizaine d’hectares.

11Il convient cependant de noter qu’il ne peut s’agir là que d’une hypothèse : car si l’on connaît avec certitude la limite de l’habitat à l’ouest (chantier 3), au nord (rebord de terrasse) et au nord‑est (sondages dans le Parc du Rozier en 1985 où la couche d’occupation sous‑jacente aux niveaux romains n’a livré qu’un mobilier très limité), rien ne permet d’apprécier l’extension de l’agglomération vers le sud : tout au plus connaît‑on l’emplacement de la nécropole, située à 300 m au sud du forum.

2.3. La fin de l’occupation gauloise

12La stratigraphie des niveaux antérieurs aux constructions romaines des trois chantiers se présente à chaque fois de la même manière : une couche de terre brune épaisse de 20 à 30 cm surmontant le substrat de la terrasse alluviale (sables et graviers). Les seules structures conservées (sols, fosses, fossés, trous de poteaux) sont situées à la base de cette couche, pratiquement au contact avec le terrain naturel. Le mobilier qu’elle contient est toujours très fragmenté, souvent roulé, et paraît assez hétérogène : s’il correspond en majeure partie au mobilier livré par les structures sous‑jacentes, on y retrouve aussi systématiquement, mais de façon éparse, des éléments plus récents dont un échantillonnage est donné ici (fig. 11). C’est ainsi le cas des céramiques à décor de molette à casier, des bols peints de type Roanne, des céramiques à parois fines totalement absentes des structures sous‑jacentes et des amphores de type Dressel 1B (fig. 119) qui y sont très rares. L’ensemble des céramiques importées de ces niveaux a été réuni sur la fig. 119 et son étude menée dans le chapitre correspondant (cf. § 3.1.4.). Pour le mobilier métallique, il faut citer un fragment d’anse de passoire, un ardillon de fibule à charnière et une bague en fer à chaton fait d’une feuille d’argent (fig. 12).

Fig. 11 ‑ Céramiques des niveaux supérieurs des trois chantiers (éch. 1/3). ‑1 à 10. Chantier 3 :  1. Vase non tourné type « Besançon », type 1243 ‑2 à 6. Céramique fine tournée à cuisson réductrice : 2 et 3, formes indéterminées ; 4 et 5, vases à décor ondé au peigne ; 6, fragment de jatte à décor de molette à casier ‑7 à 9. Bols en céramique tournée peinte type 3311 ‑10, Gobelet en céramique à parois fines à décor moulé, de type « Acco ». ‑11 à 29. Chantier 1 : ‑11 à 1921, 27 et 28. Céramiques fines à cuisson réductrice : 11, 12 et 13, vases à décor ondé au peigne ; 14,18, 19, 27 et 28, jattes à décor à la molette ; 15 et 16, types 5125 et 5124, imitations de céramique campanienne Lamboglia 17/19 et 5/7 ; 17, jatte type 3242 ; 21, non identifié (type 3263 probable) ‑20, 22, 24, 25 et 29. Céramique peinte : 20, non identifié ; 2224, 25 et 29, bols type 3311 ‑23 et 26. Gobelets à parois fines. ‑30 à 32. Chantier 2 : ‑30. Jatte en céramique grise fine tournée à décor à la molette ‑31Pelvis en pâte claire ‑32. Lèvre d’amphore type Dr. 7/11.

Fig. 12 ‑ Objets en métal et en os des niveaux supérieurs (éch. 1/2). ‑1. Bague en fer à chaton composé d’une feuille d’argent ‑2. Ardillon en bronze de fibule à charnière ‑3. Plaquette en plomb ‑4. Fragment d’anse de passoire en bronze ‑5. Applique en bronze ‑6. Extrémité d’anse de simpulum en bronze à décor gravé (1 à 5 chantier 1 ; 6 chantier 3).

13Ce niveau témoigne donc d’une occupation diffuse du site après un abandon, ou plus vraisemblablement un déplacement de l’habitat. L’aspect très érodé des mobiliers qu’il contient peut suggérer qu’il correspond à une mise en culture momentanée du sol. Les seules structures que l’on puisse rattacher stratigraphiquement à ce niveau se limitent en effet à des fossés (cf. § 2.4.3., les structures du chantier 3).

14La preuve qu’il s’agit plutôt d’un déplacement de l’habitat que de son abandon pur et simple a été fournie par la fouille récente d’une portion de la nécropole déjà mentionnée, dont la période d’utilisation couvre exactement le hiatus entre l’habitat gaulois découvert et l’implantation de la ville romaine. Aucun indice ne nous permet actuellement de localiser l’habitat correspondant à cette nécropole.

2.4. Les structures d’habitat

15Les structures seront présentées ici successivement pour chaque chantier, en suivant la numérotation des plans d’ensemble.

2.4. 1. Chantier 1

16Quatre secteurs ont été distingués pour ce chantier (fig. 13). Le premier secteur correspond à une zone d’habitat comportant de nombreuses structures. Les trois autres secteurs se rapportent à des fosses. Les perturbations occasionnées par les aménagements postérieurs et l’absence de fouille exhaustive empêchent de comprendre l’organisation des différents éléments mis au jour.

Fig. 13 ‑ Plan d’ensemble du chantier 1. Les niveaux protohistoriques fouillés sont représentés en grisé.

2.4.1.1. Secteur 1

17Le sud du secteur 1 (ainsi que 1’ et 1’’) est occupé par un sol constitué d’un cailloutis compact. Ce sol est très soigné et parfaitement plat. Il est recouvert par une couche d’utilisation de quelques centimètres d’épaisseur de terre grise indurée, contenant du mobilier très fragmenté. Aucune recharge ni réparation n’a pu être mise en évidence, l’horizon du cailloutis étant de très faible épaisseur et reposant directement sur le substrat. Sa largeur d’est en ouest est d’environ 7 m et sa longueur reconnue de 15 m (secteurs 1, 1’, 1’’), soit une superficie minimum de 100 m2 Cette aire de cailloutis a une limite nette à l’est, orientée grossièrement de la même manière que les boutiques du forum romain. Deux trous de poteaux étaient percés dans ce sol (fig. 14 et 15, nos 5 et 6). Deux fonctions peuvent être suggérées pour cet aménagement :

  • soit une zone de circulation nord‑sud ; dans ce cas on peut s’étonner de la faible épaisseur du niveau de cailloutis et de sa grande régularité : une fois mis au jour, ce sol s’est très rapidement dégradé sous l’influence des intempéries ;

  • soit un sol d’habitation ; dans cette hypothèse les objections à formuler sont ses dimensions relativement vastes ainsi que l’absence de toute trace de paroi, hormis les deux trous de poteaux peu significatifs et des fragments de clayonnage dans les fosses environnantes.

Fig. 14 – Chantier 1, secteur 1 : plan d’ensemble des structures. Au nord‑ouest, sol de gravier ; en grisé, deux couronnes d’argile ; en hachures, pilier du portique du forum.

Fig. 15 – Chantier 1, secteur 1 : coupes et profils des structures. Fosse 1 : ‑1. Remblai romain ‑2. Terre brune au mobilier peu abondant ‑3. Terre grise tassée au mobilier très fragmenté (niveau de circulation sur le sol 4) ‑4. Sol de gravier tassé ‑5 et 6. Remplissage de la fosse.

18Ce sol est bordé à l’est par une zone où apparaissent de nombreux aménagements, diverses fosses de petite taille, dont la majeure partie peut être identifiée à des trous de poteaux (fig. 14 et 15, nos 7, 8, 9 par exemple). Seule la fosse 1, de 1 m de diamètre environ contenait un mobilier abondant. La fosse 3 cylindrique et profonde était remplie d’argile mêlée à du gravier.

19Les structures les plus particulières sont deux couronnes d’argile quadrangulaires irrégulières (fig. 14 et 15, nos16 et 17) partiellement installées dans le substrat. Aucune ne porte de trace de rubéfaction ou d’action du feu. La première jouxtait une fosse au profil peu habituel (fig. 14 et 15, n12). Un amas de cendres retrouvé un peu plus au nord et contenant des déchets de fabrication d’objets en bronze, en particulier un pied de fibule, suggérerait que ces deux structures d’argile peuvent être liées à l’artisanat du métal (bases de four ?).

2.4.1.2. Secteurs 2, 3 et 4

20Les secteurs 2 à 4 correspondent à de grandes fosses à fond plat, de forme elliptique ou circulaire (secteurs 2, 3 et 4 fosse 1) ou rectangulaire (secteur 4 fosse 2) (fig. 16‑18). Les parois sont abruptes, voire verticales. Les remplissages montrent des caractéristiques communes :

  • à la base, épandage de gravier correspondant à l’éboulement des parois et contenant très peu de mobilier ;

  • au‑dessus, couches de terre très grasse et riche en mobilier, correspondant à une utilisation des fosses comme dépotoirs ;

  • pour la fosse du secteur 2 seulement, nivellement du comblement par des fragments d’amphores et de meules et des galets.

Fig. 16 ‑ Chantier 1, secteur 2 : plan de la fosse.

21De toute évidence le rôle de dépotoirs de ces fosses n’est qu’une fonction secondaire à laquelle elles ont été consacrées après éboulement partiel des parois. En l’absence d’autre moyen de stockage des grains mis en évidence sur le site on peut suggérer que nous avons affaire ici à des fosses‑silos. Le sous‑sol sablonneux se prêterait fort bien à ce mode de stockage, mais son manque de cohésion interdit d’y creuser les silos refermés vers le sommet, communs à d’autres régions.

22Le remplissage de ces fosses peut avoir eu lieu en un laps de temps très court comme pour les fosses du secteur 4 où les remontages des céramiques sont nombreux entre les différents niveaux de remplissage. Le comblement peut aussi avoir été effectué en plusieurs étapes comme pour les fosses des secteurs 2 et 3. Dans ces deux cas, plusieurs strates individualisées à la fouille contenaient un mobilier suffisamment différent pour suggérer un décalage chronologique entre les diverses phases de remplissage (fig. 17). Dans le secteur 2, les niveaux supérieurs se distinguent des niveaux profonds par une très forte fragmentation du mobilier, sa faible abondance et la présence d’éléments récents épars (céramique à décor de molette à casier...). Dans le secteur 3, le niveau supérieur correspond au scellement de la fosse par un niveau d’amphores et de galets, vraisemblablement déposé dans un souci d’assainissement. L’étude précise du mobilier a montré que cette couche était sensiblement plus récente que le reste du comblement.

Fig. 17 ‑ Chantier 1, secteur 3 : plan et coupe de la fosse. ‑0. Fondation du mur romain ‑1. Remblais romains : 1, gravier ; 1’, sable ; 1’’, terre brune ‑2. Terre brun clair contenant peu de mobilier ‑3. Lit de galets, fragments de meules et d’amphore scellant la fosse ‑4 à 8. Remplissage de la fosse : 4 et 4’, terre sombre riche en mobilier ; 5, cendres ; 6, sable ; 7, terre claire (effondrement des parois) ; 8, terre sombre.

23Il convient aussi de mentionner une particularité de la fosse 1 du secteur 4 (fig. 18) : les couches profondes, antérieures à l’utilisation comme dépotoir, ont livré un amas de trois vases (fig. 96, n8 ; 97, n11 ; 100, n2) visiblement projetés violemment au fond de la fosse, accompagnés d’un couteau en fer (fig. 128, n3). Il ne peut s’agir là que d’un acte volontaire dont la signification nous échappe. Le caractère singulier de ce dépôt est accentué par le fait que ces trois vases ne correspondent pas à des types courants sur le site (cf. § 3.1.3.).

Fig. 18 ‑ Chantier 1, secteur 4 : plan et coupe schématique des fosses. ‑0. Fondation des murs romains ‑1. Remblais romains (gravier) ‑2. Terre brun clair contenant peu de mobilier ‑3 à 9. Remplissage secondaire (dépotoir) des fosses : 3, terre sombre riche en mobilier (remplissage commun à toutes les fosses) ; 4 et 4’, terre brun clair ; 5, lentille de gravier ; 6, terre sombre riche en mobilier ; 7, lentille de gravier (effondrement des parois de la fosse) coïncidant avec la base du remplissage du dépotoir ; 8, terre sombre riche en mobilier ; 9, film d’argile tassée marquant aussi la base du dépotoir (nombreux collages de mobiliers entre les couches 3, 6, 8). ‑10 à 13. Remplissage primaire des fosses : 10, niveau sablonneux gris (contenant un amas d’objets en fer au sud‑est de la fosse) ; 11 et 11’, même sédiment que 10 ; vases écrasés dans 11’ ; 12 et 13, lentilles de gravier (effondrement des parois de la fosse).

24Un dernier fait reste à mentionner à propos de ces fosses : l’existence de remontages de céramiques entre la fosse du secteur 3 et la fosse 1 du secteur 4, et entre cette dernière et la fosse 1 du secteur 1. Ce fait ne peut être interprété comme un indice de contemporanéité de ces ensembles, puisque tout au contraire nous porte à penser que la fosse du secteur 3 est plus ancienne que la fosse 1 du secteur 1 et les fosses du secteur 4 (cf. § 3.1.3.). » nous semble bien plutôt suggérer que nous pouvons être en présence des dépotoirs successifs d’une même unité d’habitation.

2.4.2. Chantier 2

25Les deux secteurs fouillés sur ce chantier sont très exigus. Pour le secteur 2 seule une grande fosse peu profonde (40 cm environ) a été partiellement fouillée (fig. 19). Par contre le secteur 1 a livré des structures plus intéressantes. Toute la superficie du sondage était occupée par une fosse carrée de 1,9 m de côté, de 1,2 m de profondeur, aux parois abruptes (fig. 20). Le centre de cette fosse, surcreusé, servait de base à un caisson carré en bois de 1 m de côté et de même hauteur dont les vestiges consistaient en une trace grise parfaitement discernable dans le remplissage de gravier jaune de la fosse. L’empreinte de plusieurs planches superposées de 2 à 3 cm d’épaisseur a pu être relevée sur une paroi, ainsi qu’un montant intérieur dans l’angle sud‑ouest, à l’exclusion de toute autre trace d’assemblage. Le remplissage extérieur était constitué de gravier grossier contenant quelques tessons de la fosse plus ancienne mentionnée plus haut, qui avait été recoupée lors du creusement de cette fosse. Le coffre reposait sur une couche de gravier très tassé et son fond était tapissé d’une couche de sable fin ; aucune trace de plancher n’a été remarquée. Son remplissage était composé de couches lenticulaires de gravier contenant peu de mobilier. Le comblement supérieur de la fosse (fig. 20, couches 5‑6) correspond à une utilisation comme dépotoir et contenait un abondant mobilier. Cet aménagement ne peut sans doute pas être interprété comme un puits, le creusement étant entièrement effectué dans un gravier très perméable et naturellement drainé. Comme pour les quatre fosses du chantier 1, on peut suggérer une utilisation comme silo ou comme cave.

Fig. 19 ‑ Plan d’ensemble du chantier 2. En pointillé, la galerie vide‑sanitaire du cryptoportique du forum ; en grisé les niveaux protohistoriques fouillés, secteurs 1 et 2.

Fig. 20 ‑ Chantier 2, secteur 1 : plan et coupes. ‑1. Niveaux modernes et médiévaux ‑2. Sol de la place romaine (calcaire jaune concassé) ‑3. Remblai romain (gravier) ‑4. Niveau de terre brune correspondant à l’occupation protohistorique ‑5 à 11. Remplissage de la fosse : 5, lentille de terre grasse charbonneuse à mobilier abondant ; 6, lentille argileuse ; 7, remplissage hétérogène de gravier et de limon, très pauvre en mobilier ; 8, traces ligneuses ; 9, gravier grossier contenant quelques tessons provenant du remaniement de la fosse 12 ; 10, sable pur ; 11, couche de gravier compacté. ‑12. Fosse recoupée par le creusement de la fosse précédente : une couche de gros galets recouvre de gros tessons posés sur le substrat.

2.4.3. Chantier 3

26Aucune structure attestant la présence certaine d’un habitat n’a pu être mise en évidence sur l’ensemble de ce chantier : un seul trou de poteau a été découvert (fig. 21). Un petit fossé (0,5 m de largeur ; 0,2 m de profondeur) à profil en U contenant de nombreux fragments de clayonnage brûlés est le seul indice suggérant la présence d’une construction dans le secteur. Aucun niveau de sol d’habitat n’a été mis au jour. L’essentiel de l’horizon archéologique antérieur à l’époque romaine est en effet constitué comme sur les deux chantiers précédents par une couche d’occupation reposant sur le substrat et se présentant sous la forme d’un niveau de terre grise plus ou moins gravillonneuse et riche en éléments organiques. Elle contient quelques vestiges archéologiques‑essentiellement céramiques et osseux ‑le plus souvent très fragmentés et roulés. Ce niveau recouvre ‑ou plus rarement est recoupé par‑ une série de fosses et fossés qui contiennent l’essentiel du mobilier mis au jour.

Fig. 21 ‑ Plan’ d’ensemble du chantier 3. Seul le secteur sud‑est est représenté, le reste de la fouille n’ayant livré qu’une fosse protohistorique, au nord du chantier. Les niveaux et structures protohistoriques fouillés sont représentés en grisé.

27Il convient enfin de noter que dans tous les secteurs où le niveau gaulois a pu être mis en évidence il se trouvait scellé par une couche peu épaisse (1 à 3 cm) de terre jaunâtre limoneuse totalement stérile (fig. 21, nos 3, 5, 7) qui le séparait des premiers niveaux marquant l’installation de la ville romaine vers la fin du règne d’Auguste (Vaginay 1982a).

2.4.3.1. Les fosses

28Six fosses ont été fouillées. Aucune n’a pu être étudiée dans son intégralité du fait de recoupements avec des structures plus récentes. Leur morphologie n’est cependant pas très différente de celle des fosses du chantier 1. La plus grande (fig. 21, n6) est de forme pratiquement elliptique (3 x 2,6 m environ), peu profonde (0,7 m), aux parois évasées. La fosse 8 (fig. 21, n8) lui est très semblable mais plus petite (2,5 x 1, m) et moins profonde encore (0,5 m). La fosse 9 (fig. 21, n9) est pratiquement rectangulaire (1,3 x 1 m), d’une profondeur de 0,5 m environ, aux parois peu escarpées. Les fosses 7, 10 et 11 étaient vraisemblablement cylindriques. La fosse 7 recoupée par un fossé est‑ouest était pratiquement cylindrique et avait une profondeur de près de 0, m.

29Les remplissages de ces fosses étaient assez variés. La fosse 6 était entièrement comblée par une terre noire très riche en éléments organiques et ne présentait pas de stratigraphie interne ; le comblement semble avoir été rapide ; le mobilier était dispersé dans tout le remplissage. La fosse 8 avait un comblement similaire mais contenait en plus sur le fond une couche de cendres de 5 à 10 cm d’épaisseur qui n’a livré que peu de mobilier. La fosse 9 remaniée par l’occupation gallo‑romaine et médiévale présentait une stratigraphie plus complexe : le fond de la fosse était rempli d’une couche de terre jaunâtre à ocre, rubéfiée par le feu ; une couche de terre cendreuse recouvrait ce premier remplissage ; le mobilier provient de l’ensemble du comblement. Les fosses 10 et 12 offraient un remplissage homogène constitué de terre grise riche en éléments organiques. La fosse 7 offrait un remplissage homogène mais constitué d’une terre gris jaunâtre ne renfermant que peu d’éléments organiques.

30La morphologie et le remplissage de ces fosses ne permettent aucune hypothèse quant à leur destination première, hormis pour la fosse 9 qui semble bien avoir servi de base à une structure de combustion (base durcie par le feu).

2.4.3.2. Les fossés

31Ils sont de deux types : petit fossé à profil en U, fossé large à profil en V.

32Les fossés à profil en U sont au nombre de trois (fig. 21, nos 3, 4, 5) sur l’ensemble du chantier et sont tous de petite taille ; peut‑être s’agit‑il d’emplacements de palissades comme le suggérerait l’accumulation dans l’un d’eux (n4) d’une grande quantité de bois brûlé et de fragments de clayonnage. Ils ne contenaient que très peu de mobilier. Par ailleurs, le fossé n4 prenait naissance à son extrémité ouest dans la fosse n8. L’enchaînement chronologique de ces deux structures n’a pu être mis en évidence.

33Les fossés en V sont au nombre de deux (fig. 21, nos 1’ et 2). Le fossé n1’ est postérieur à la fosse 9 qu’il avait partiellement entamée (fig. 22, coupe 2). Taillées dans le sable du substrat, ses parois s’étaient éboulées à plusieurs reprises comme en témoigne la présence de blocs de sable dans le remplissage ; le profil complet de ce fossé de direction nord‑sud n’a pu être apprécié car il avait été rouvert après un premier remplissage et fortement élargi (fossé n1). Le fossé n1 repéré sur une grande longueur (une vingtaine de mètres) offrait un remplissage complexe (fig. 22, coupe 1) et a livré un mobilier d’époque augustéenne tout à fait typique, déjà étudié par ailleurs (Vaginay 1982a). Le fossé n2 avait une direction approximative est‑ouest. Creusé dans le terrain naturel, son profil était en V à parois très évasées ou en U dans certains secteurs (fig. 22, coupe 1) ; sa profondeur était de 0,60 m environ au‑dessous du sol naturel et sa largeur à l’ouverture de 1 m environ. Après un premier remplissage d’une terre gravillonneuse grise proche de celle de la couche d’occupation et ne contenant pratiquement aucun mobilier, ce fossé avait été recreusé et rempli d’une terre grise fine renfermant l’essentiel du mobilier découvert. Il est à noter que ces deux fossés s’alignent exactement sur la trame urbaine gallo‑romaine (le fossé n1 est pratiquement dans l’axe d’un cardo).

Fig. 22 ‑ Coupes et stratigraphies des principales structures pu chantier 3. ‑1. Coupe nord‑sud Z‑Z’ : position des fossés nos 2 et 4 par rapport aux niveaux d’occupation protohistorique et gallo‑romain ‑2. Coupe est‑ouest X‑X’ dans les fossés nos 1, 1’ et dans la fosse 9 ‑ 3. Coupe nord‑sud Y‑Y’ dans la fosse 8 – 4 à 7. Profils des fosses 11, 9, 7, 6.
Description des couches stratigraphiques : ‑1 et 2. Niveau d’occupation et structures protohistoriques : 1, niveau d’occupation ; 1 a, fossé no 2 ; 1 b, fossé no 4 ; 1c à 1 d, trou de piquet ; 1e à 1f, fosse 8 ; 1g à 1i, fosse 9 ; 1j à 1 m, fossé no 1’ ; 2, sommet du niveau d’occupation gauloise. ‑3,5 et 7. Niveau de limon stérile. ‑4, 6, 8, 10 et 19. Premiers niveaux d’occupation gallo‑romaine (règne d’Auguste). ‑9, 11 à 17, 20 à 24, 26 à 28. Structures et niveaux d’occupation des Ier et IIe s. de n. è. ‑18 Nivellement des niveaux d’époque romaine. ‑ 25. Fossé no 1 ; a à, m remplissages successifs.

2.4.3.3. Amas de céramique

34Hormis l’amas de céramique antérieur à La Tène finale étudié précédemment (cf. § 1.3.2.) et disposé dans une cuvette aménagée dans le substrat (fig. 21, n13), il convient de signaler une autre structure similaire : des tessons de plusieurs vases avaient été disposés à plat à même le sol sur une superficie voisine d’1 m2 et réduits ensuite en très petits fragments par piétinement (fig. 21, n12). Aucune autre structure n’a été mise en évidence dans ce secteur, par ailleurs fortement remanié par les occupations postérieures.

Table des illustrations

Légende Fig. 9 ‑ Plan d’ensemble du forum romain de Feurs ; localisation des coupes ; au nord‑ouest, le chantier 3 (en hachures les parties reconnues).
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Légende Fig. 10 ‑ Profil ouest‑est de la partie occidentale du forum : nivellement actuel, remblais antiques et pente du terrain naturel. ‑1. Cryptoportique ‑2. Sol de la place intérieure du forum ‑3. Remblai romain ‑4. Niveaux d’habitat gaulois.
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Légende Fig. 11 ‑ Céramiques des niveaux supérieurs des trois chantiers (éch. 1/3). ‑1 à 10. Chantier 3 :  1. Vase non tourné type « Besançon », type 1243 ‑2 à 6. Céramique fine tournée à cuisson réductrice : 2 et 3, formes indéterminées ; 4 et 5, vases à décor ondé au peigne ; 6, fragment de jatte à décor de molette à casier ‑7 à 9. Bols en céramique tournée peinte type 3311 ‑10, Gobelet en céramique à parois fines à décor moulé, de type « Acco ». ‑11 à 29. Chantier 1 : ‑11 à 1921, 27 et 28. Céramiques fines à cuisson réductrice : 11, 12 et 13, vases à décor ondé au peigne ; 14,18, 19, 27 et 28, jattes à décor à la molette ; 15 et 16, types 5125 et 5124, imitations de céramique campanienne Lamboglia 17/19 et 5/7 ; 17, jatte type 3242 ; 21, non identifié (type 3263 probable) ‑20, 22, 24, 25 et 29. Céramique peinte : 20, non identifié ; 2224, 25 et 29, bols type 3311 ‑23 et 26. Gobelets à parois fines. ‑30 à 32. Chantier 2 : ‑30. Jatte en céramique grise fine tournée à décor à la molette ‑31Pelvis en pâte claire ‑32. Lèvre d’amphore type Dr. 7/11.
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Légende Fig. 12 ‑ Objets en métal et en os des niveaux supérieurs (éch. 1/2). ‑1. Bague en fer à chaton composé d’une feuille d’argent ‑2. Ardillon en bronze de fibule à charnière ‑3. Plaquette en plomb ‑4. Fragment d’anse de passoire en bronze ‑5. Applique en bronze ‑6. Extrémité d’anse de simpulum en bronze à décor gravé (1 à 5 chantier 1 ; 6 chantier 3).
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Légende Fig. 13 ‑ Plan d’ensemble du chantier 1. Les niveaux protohistoriques fouillés sont représentés en grisé.
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Légende Fig. 14 – Chantier 1, secteur 1 : plan d’ensemble des structures. Au nord‑ouest, sol de gravier ; en grisé, deux couronnes d’argile ; en hachures, pilier du portique du forum.
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Légende Fig. 15 – Chantier 1, secteur 1 : coupes et profils des structures. Fosse 1 : ‑1. Remblai romain ‑2. Terre brune au mobilier peu abondant ‑3. Terre grise tassée au mobilier très fragmenté (niveau de circulation sur le sol 4) ‑4. Sol de gravier tassé ‑5 et 6. Remplissage de la fosse.
URL http://books.openedition.org/editionsmsh/docannexe/image/33598/img-7.jpg
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Légende Fig. 16 ‑ Chantier 1, secteur 2 : plan de la fosse.
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Légende Fig. 17 ‑ Chantier 1, secteur 3 : plan et coupe de la fosse. ‑0. Fondation du mur romain ‑1. Remblais romains : 1, gravier ; 1’, sable ; 1’’, terre brune ‑2. Terre brun clair contenant peu de mobilier ‑3. Lit de galets, fragments de meules et d’amphore scellant la fosse ‑4 à 8. Remplissage de la fosse : 4 et 4’, terre sombre riche en mobilier ; 5, cendres ; 6, sable ; 7, terre claire (effondrement des parois) ; 8, terre sombre.
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Légende Fig. 18 ‑ Chantier 1, secteur 4 : plan et coupe schématique des fosses. ‑0. Fondation des murs romains ‑1. Remblais romains (gravier) ‑2. Terre brun clair contenant peu de mobilier ‑3 à 9. Remplissage secondaire (dépotoir) des fosses : 3, terre sombre riche en mobilier (remplissage commun à toutes les fosses) ; 4 et 4’, terre brun clair ; 5, lentille de gravier ; 6, terre sombre riche en mobilier ; 7, lentille de gravier (effondrement des parois de la fosse) coïncidant avec la base du remplissage du dépotoir ; 8, terre sombre riche en mobilier ; 9, film d’argile tassée marquant aussi la base du dépotoir (nombreux collages de mobiliers entre les couches 3, 6, 8). ‑10 à 13. Remplissage primaire des fosses : 10, niveau sablonneux gris (contenant un amas d’objets en fer au sud‑est de la fosse) ; 11 et 11’, même sédiment que 10 ; vases écrasés dans 11’ ; 12 et 13, lentilles de gravier (effondrement des parois de la fosse).
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Légende Fig. 19 ‑ Plan d’ensemble du chantier 2. En pointillé, la galerie vide‑sanitaire du cryptoportique du forum ; en grisé les niveaux protohistoriques fouillés, secteurs 1 et 2.
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Légende Fig. 20 ‑ Chantier 2, secteur 1 : plan et coupes. ‑1. Niveaux modernes et médiévaux ‑2. Sol de la place romaine (calcaire jaune concassé) ‑3. Remblai romain (gravier) ‑4. Niveau de terre brune correspondant à l’occupation protohistorique ‑5 à 11. Remplissage de la fosse : 5, lentille de terre grasse charbonneuse à mobilier abondant ; 6, lentille argileuse ; 7, remplissage hétérogène de gravier et de limon, très pauvre en mobilier ; 8, traces ligneuses ; 9, gravier grossier contenant quelques tessons provenant du remaniement de la fosse 12 ; 10, sable pur ; 11, couche de gravier compacté. ‑12. Fosse recoupée par le creusement de la fosse précédente : une couche de gros galets recouvre de gros tessons posés sur le substrat.
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Légende Fig. 21 ‑ Plan’ d’ensemble du chantier 3. Seul le secteur sud‑est est représenté, le reste de la fouille n’ayant livré qu’une fosse protohistorique, au nord du chantier. Les niveaux et structures protohistoriques fouillés sont représentés en grisé.
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Légende Fig. 22 ‑ Coupes et stratigraphies des principales structures pu chantier 3. ‑1. Coupe nord‑sud Z‑Z’ : position des fossés nos 2 et 4 par rapport aux niveaux d’occupation protohistorique et gallo‑romain ‑2. Coupe est‑ouest X‑X’ dans les fossés nos 1, 1’ et dans la fosse 9 ‑ 3. Coupe nord‑sud Y‑Y’ dans la fosse 8 – 4 à 7. Profils des fosses 11, 9, 7, 6. Description des couches stratigraphiques : ‑1 et 2. Niveau d’occupation et structures protohistoriques : 1, niveau d’occupation ; 1 a, fossé no 2 ; 1 b, fossé no 4 ; 1c à 1 d, trou de piquet ; 1e à 1f, fosse 8 ; 1g à 1i, fosse 9 ; 1j à 1 m, fossé no 1’ ; 2, sommet du niveau d’occupation gauloise. ‑3,5 et 7. Niveau de limon stérile. ‑4, 6, 8, 10 et 19. Premiers niveaux d’occupation gallo‑romaine (règne d’Auguste). ‑9, 11 à 17, 20 à 24, 26 à 28. Structures et niveaux d’occupation des Ier et IIe s. de n. è. ‑18 Nivellement des niveaux d’époque romaine. ‑ 25. Fossé no 1 ; a à, m remplissages successifs.
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