Les fours de tuiliers gallo-romains
|4. Inventaire
Texte intégral
1La bibliographie proposée pour cet inventaire n’est en rien exhaustive, elle offre plutôt une orientation de recherche. Ainsi la plupart des articles concernent essentiellement le problème des fours. Les textes qui touchent à la production ont été volontairement laissés dans l’ombre. Il ne faut pas s’étonner de leur absence.
2Nous tenons également à souligner ici combien la collecte de notre bibliographie s’est heurtée à de nombreuses difficultés. La plus importante a été celle de ne pouvoir vérifier de visu. dans l’ouvrage original, les références exactes. Cela a peut‑être entraîné des erreurs malgré nos efforts de vérification. Que le lecteur veuille bien nous en excuser.
3L’exposé des sites de cet inventaire se présente de la façon suivante :
-
pour les ateliers de tuiliers prospectés :
Localisation : commune (département), lieu‑dit.
Description : qualité de l’information ; nature de la production ; datation.
Références archéologiques : auteur ; date.
Bibliographie : dans l’ordre de parution. -
pour les ateliers de tuiliers fouillés :
Localisation : commune (département), lieu‑dit.
Bibliographie : dans l’ordre de parution.
Références archéologiques : auteur ; date.
Description de l’atelier : production ; datation ; nombre de fours.
Description des fours : typologie ; dimensions ; description des structures.
4A l’intérieur de chaque présentation de site, ne sont évoqués que les domaines pour lesquels nous possédons des informations.
Liste des abréviations
5Ce.R.A.A. : Centre de recherches archéologiques d’Alet
D.A.H. : direction des Antiquités historiques
G.A.N.O.S. : Groupe d’archéologie nucléaire d’Orsay‑Saclay
G.M.P. C.A. : Groupe des méthodes physiques et chimiques de l’archéologie
4.1. Les ateliers de tuiliers prospectés
■ Alsace
1. Strasbourg (Bas‑Rhin), rue de l’Ail.
6La fouille de ce site, entreprise par J.J. Hatt, n’a pas permis la localisation des fours, mais la présence d’un atelier de production mixte est attestée par des ratés de cuisson.
7Fouille menée par J.J. Hatt en 1953 et 1954.
8FORRER (R.). — Strasbourg‑Argentorate, préhistorique, gallo‑romaine et mérovingienne. Strasbourg, 1927. 2 vol.
9HATT (J.J.). — Les Fouilles de Strasbourg en 1953 et 1954 : Découverte d’un dépotoir de céramiques. Gallia. XII, 2,1954, p. 323‑338.
2. Strasbourg (Bas‑Rhin), rue des Capucins.
10Atelier probable de production mixte. Une quantité considérable de tuiles estampillées et de débris de céramique a été mise au jour.
11Prospection : ? Date : ?
12FORRER (R.). — Strasbourg‑Argentorate, préhistorique, gallo‑romaine et mérovingienne. Strasbourg, 1927. 2 vol.
13HATT (J.J.). — Informations archéologiques, XVIIIe circonscription. Gallia. XII, 2, 1954, p. 496.
14LANTIER (R.). — Recherches archéologiques en Gaule en 1954. Gallia. XV. 2, 1957, p. 304.
■ Aquitaine
3. Libourne (Gironde), ancienne prison.
15B. Ducasse n’ayant pas fait parvenir les renseignements complémentaires demandés, l’interprétation de l’activité attribuée à ce four reste hypothétique.
16Fouille partielle effectuée par B. Ducasse en 1970.
17COUPRY (J.). — Informations archéologiques, circonscription d’Aquitaine. Gallia. XXIX, 2, 1971, p. 345.
4. Riviere‑Saas‑Et‑Gourby (Landes), Pédepaou.
18Atelier de tuilier attesté. Les restes très abîmés d’un four circulaire ont été retrouvés, ainsi que les restes de ratés de cuisson caractéristiques de tegulae et de carreaux d’hypocauste.
19Prospection menée par R. Arambourou, X. Dupuis et B. Watier. Date : ?
20GAUTHIER (M.). — Informations archéologiques, circonscription d’Aquitaine. Gallia. 41, 2, 1983, p. 462.
5. Saint‑Gein (Landes).
21Atelier de tuilier attesté. L’emplacement de deux ou trois fours est visible à la surface du champ. De plus, des ratés de cuisson de tuiles ont été retrouvés.
22Prospection menée par B. Watier en 1980.
23Communication de B. Watier.
■ Auvergne
6. Le‑Puy‑Saint‑Gulmier (Puy‑de‑Dôme), Le Four.
24La présence d’un atelier est hypothétique en raison de l’imprécision des renseignements apportés.
25Prospection menée par M. Bourduge en 1957.
26FOURNIER (M.P.F.). — Informations archéologiques, VIIIe circonscription. Gallia. XV. 2, 1957, p. 240.
■ Bourgogne
7. Lournand (Saône‑et‑Loire), Collonges.
27Atelier de tuilier probable. Un grand nombre de fragments de tuiles dont certains surcuits, ont été ramassés.
28Prospection menée par A. Guyot en 1983.
29Communication de A. Guyot.
8. Saint‑Denis‑De‑Péon (Saône‑et‑Loire), La Tuilerie.
30La présence d’un atelier de production mixte est hypothétique en raison de l’imprécision des renseignements apportés.
31Prospection menée par la Soc. Eduenne. Date : ?
32LACREUSE (Abbé). — Découverte d’un établissement de poterie romaine au hameau du Cerveau, près d’Autun. Annales de la Soc. Eduenne. VI, 1862‑1864, p. 145‑150.
■ Bretagne
9. Bain‑Sur‑Oust (Ille‑et‑Vilaine), La Roche du Theil.
33Atelier de tuilier attesté. Des fouilles ont été effectuées mais le rapport de fouilles n’est pas parvenu jusqu’à nous. Le four serait rectangulaire.
34Fouille ancienne menée par F. Parenteau en 1859.
35FILLON (B.). — L’Art de terre chez les Poitevins. Poitiers, 1864, P. 27.
36GUILLOTIN DE CORSON (Abbé). — Statistique historique et monumentale du canton de Redon. Bull. et mém. de la soc. arch. d’Ille‑et‑Vilaine. XII, 1878, p. 8‑9.
10. Chauvigne (Ille‑et‑Vilaine), La Claiteraie.
37Atelier de tuilier attesté par des ratés de cuisson caractéristiques de tegulae. d’imbrices et de briques.
38Prospection menée par le Ce.R.A.A. en 1981.
39LANGOUET (L.), FAGUET (G), VILBERT (L.‑R.). — Chronique de prospection archéologique 1981 dans les arrondissements de Saint‑Malo et Dinan. Dossiers du Ce.R.A.A.. 9, 1981, p. 48.
11. Combourg (Ille‑et‑Vilaine), Les Champs Moitaux.
40Atelier de tuilier attesté par des ratés de cuisson caractéristiques de tegulae. d’imbrices et de briques. Une structure ronde, probablement l’éboulis d’un four, a été découverte à l’angle nord de la parcelle.
41Prospection menée par le Ce.R.A.A. en 1980.
42LANGOUET (L.), FAGUET (G.), VILBERT(L.‑R‑). — Chronique de prospection archéologique 1980 dans les arrondissements de Saint‑Malo et Dinan. Dossiers du Ce.R.A.A.. 8, 1980, p. 70.
43SANQUER (R.). — Informations archéologiques, circonscription de Bretagne. Gallia. 39, 2, 1981, p. 302‑303.
12. La Bouillie (Côtes‑du‑Nord), La Haie.
44Présence d’un four attesté par une étude archéomagnétique. L’activité de tuilier reste hypothétique.
45Prospection menée par le Ce.R.A.A. en 1982.
46LANGOUET (L.), FAGUET (G.), VILBERT (L.‑R.). — Chronique de prospection archéologique 1983 dans les Côtes‑du‑Nord et I’IIIe‑et‑Vilaine. Dossiers du Ce.R.A.A.. 11, 1983, p. 9.
13. Langonnet (Finistère), Guernegal‑Castel.
47Bien que cette prospection soit ancienne, la précision des descriptions données par l’inventeur du site concernant les ratés de cuisson de tuiles, de briques et de carreaux, atteste la présence d’un atelier de tuilier.
48Prospection menée par A. Leroux en 1906.
49LEROUX (A.). — Notes sur le châtellier industriel de Langonnet. Bull. de la soc. arch. de Nantes et du dép. de la Loire‑Inférieure. XLIII, 1904, p. 13‑47.
14. Pledeliac (Côtes‑du‑Nord), Saint‑Aubin.
50Présence d’un four attesté. Une grande concentration de briques et de tuiles, ainsi que l’absence de mobilier, rendent probable la présence d’un atelier de tuilier.
51Prospection menée par le Ce.R.A.A. en 1982.
52LANGOUET (L.), FAGUET (G.). — Chronique de prospection archéologique 1985 en Bretagne. Dossiers du Ce.R.A.A.. 13, 1985, p. 77.
15. Saint‑Léger‑Des‑Prés (Ille‑et‑Vilaine), La Ville Marie.
53Cet atelier de tuilier est attesté par la présence de ratés de cuisson caractéristiques et d’une grande concentration de tegulae.
54Prospection menée par le Ce.R.A.A. en 1984.
55LANGOUET (L.), FAGUET (G.). — Chronique de prospection archéologique 1984 dans les Côtes‑du‑Nord et l’Ille‑et‑Vilaine. Dossiers du Ce.R.A.A.. 11, 1983, p. 19.
16. Tresse (Ille‑et‑Vilaine), Le Bas Rouault.
56Atelier de tuilier attesté par des ratés de cuisson caractéristiques de tegulae.
57Prospection menée par le Ce.R.A.A. en 1983.
58LANGOUET (L.), FAGUET (G.), VILBERT (L.‑R.). — Chronique de prospection archéologique 1983 dans les Côtes‑du‑Nord et l’Ille‑et‑Vilaine. Dossiers du Ce.R.A.A.. 13, 1983, p. 19.
■ Centre
17. La‑Guerche‑Sur‑L’Aubois (Cher), Champ de la Croix de Pierre.
59Atelier probable de production mixte. Le four serait de forme rectangulaire. Un bassin de décantation aurait été également découvert, ainsi que de nombreux fragments de tuiles, de carreaux et de poterie.
60Prospection menée par L. Roubet et R. de la Guere en 1888.
61ROUBET (L.), GUERE (R. de la). — Collection de moules antiques de céramiques trouvés dans la contrée de La Guerche. Mém. de la soc. des antiquaires du Centre. XVI, 1888‑1889, p. 10‑12.
62FERDIERE (A.). — Notes de céramologie de la région centre VII : Les Ateliers de potiers gallo‑romains de la région Centre. Revue arch. du Centre. XIV, 1‑2, 1975, p. 88.
18. Orléans (Loiret), rue Tudelle.
63Présence probable d’un four de tuilier. S’il ne s’agissait pas dans l’endroit même d’un four de tuilier, le matériel vitrifié retrouvé prouverait néanmoins l’existence d’un atelier à proximité.
64Prospection menée par la D.A.H. du Centre en 1985.
65TROADEC (J.). — Orléans : occupation gallo‑romaine sur la rive gauche de la Loire. Revue arch. du Loiret. 9, 1983, p. 135‑145.
19. Vallenay (Cher), La Justice.
66Atelier de tuilier probable. Une grande concentration de tuiles et d’argile surcuites a été retrouvée.
67Prospection menée par la D.A.H. du Centre en 1984.
68FERDIERE (A ). — Informations archéologiques, circonscription du Centre. Gallia. 42, 2, 1984, p. 290.
20. Vallenay (Cher), Pré de la Sale.
69Atelier de tuilier probable. Une grande concentration de tuiles et d’argile surcuites a été retrouvée.
70Prospection menée par la D.A.H. du Centre en 1984.
71Communication d’A. Ferdière.
72FERDIERE (A.). — Informations archéologiques, circonscription du Centre. Gallia. 42, 2, 1984, p. 290.
■ Champagne‑Ardenne
21. Andilly‑En‑Bassigny (Haute‑Marne), La Charge d’eau.
73La découverte, lors de fouilles, de deux moules à tuiles atteste sans conteste la présence d’un atelier de tuilier. Mais le passage d’une voie ferrée a interdit à la fouille la localisation des fours.
74Fouille menée par T. Zeyer en 1968.
75ZEYER (T.). — Andilly, villa gallo‑romaine du iie siècle. Archeologia. 178, mai, 1983, p. 16‑21.
22. Giffaumont (Marne), La Druelle.
76La présence d’un atelier est hypothétique en raison de l’imprécision des renseignements apportés.
77Prospection menée par M. Pestre en 1867.
78SCHMIT (E.). — Répertoire abrégé de l’archéologie du département de la Marne, des temps préhistoriques à l’an mille. Mém. de la soc. d’agriculture. du commerce. des sciences et des arts du dép. de la Marne. XXII (2e série), 1926‑1927 et 1927‑1928, p. 181.
■ Franche‑Comté
23. Villers‑Farlay (Jura), La Pommeraie.
79Atelier de tuilier attesté par le ramassage de tuiles déformées et d’argile vitrifiée. Une fouille a permis le dégagement d’un four. Si celle‑ci a été insérée parmi les prospections, c’est que, trop partielle, elle n’a pas donné assez de renseignements pour qu’il soit possible d’établir la typologie du four, de connaître ses dimensions, et même son orientation.
80Fouille partielle de sauvetage par R. Delmas en 1975.
81MOREL (J.‑P.). — Informations archéologiques, circonscription de Franche‑Comté. Gallia. XXXIV, 2, 1976. p. 427‑428.
24. Villers‑Robert (Jura), L’Etang des Filles.
82La présence d’un atelier est hypothétique en raison de l’imprécision des renseignements apportés.
83Prospection : ? Date : 1845.
84MATHIEU (Abbé). — Cahiers archéologiques (inédit). Communication de la D.A.H. de Franche‑Comté.
■ Haute‑Normandie
25. Incheville (Seine‑Maritime), Le Quesne.
85Atelier de tuilier probable. Une grande concentration de tuiles à rebords a été retrouvée.
86Prospection menée par A. Cochet en 1871.
87COCHET (Abbé). — Répertoire archéologique du département de la Seine‑Inférieure. Paris, Imprimerie nationale, 1871, p. 563.
■ Ile‑De‑France
26. Chevilly (Val‑de‑Marne).
88Atelier de tuilier probable. Une quantité très importante de tuiles a été retirée. Lors d’un sondage, une structure interprétée comme un four a été dégagée mais nous avons préféré présenter ce site parmi les ateliers prospectés en raison du doute qui persiste sur l’interprétation de cette structure.
89Sondage effectué par P. Leclerc en 1917.
90PANTHIER (A.). — Les Fouilles de Paul Leclerc à l’Hay et Chevilly. Bull. des amis de Sceaux. VI, 1930, p. 1‑40, pl. XIV. BOURGEAU (L.). — Inventaire des ateliers céramiques en Ile‑de‑France. In : Gallo‑Romains en Ile‑de‑France, déc. 1984 ‑janv. 1985. Paris, Association des conservateurs des musées d’Ile‑de‑France, 1984, p. 179.
■ Languedoc‑Roussillon
27. Béziers (Hérault), Calignan.
91Atelier de tuilier attesté. Des fragments de tegulae. d’imbrices verdâtres déformées ou surcuites ont été retrouvés.
92Prospection menée par G. Fedière et J. Giry en 1978.
93GIRY (J.), FEDIERE (G.). — Répertoire et carte archéologique de l’Hérault. I : Les Cantons de Béziers (suite). Bull de la soc. arch. de Béziers. XIV, 1978, p. 53.
28. Béziers (Hérault), Clairac.
94Atelier de tuilier attesté. Des briques déformées et collées entre elles, des produits de fabrication déformés ou surcuits ont été retrouvés.
95Prospection menée par G. Fedière et J. Giry en 1973.
96GIRY (J.), FEDIERE (G.). —Répertoire et carte archéologique de l’Hérault. I : Les Cantons de Béziers (suite). Bull de la soc arch. de Béziers. IX, 1973, p. 87,89.
29. Béziers (Hérault), Clairac, 300 m O.N.O.
97Atelier de tuilier attesté. Des briques, dont certaines sont surcuites, de la terre cuite informe ainsi que des tegulae et imbrices déformées ou surcuites ont été retrouvées.
98Prospection menée par G. Fedière et J. Giry en 1973.
99GIRY (J.), FEDIERE (G.). — Répertoire et carte archéologique de l’Hérault. I : Les Cantons de Béziers (suite). Bull de la soc. arch. de Béziers. IX, 1973, p. 75,77.
30. Béziers (Hérault), Clairac, 800 m O.N.O.
100Atelier de tuilier attesté. Des briques surcuites et portant parfois de l’argile collée par surcuisson, ainsi que des imbrices déformées, ont été retrouvées.
101Prospection menée par G. Fedière et J. Giry en 1973.
102GIRY (J.), FEDIERE (G.). — Répertoire et carte archéologique de l’Hérault. I : Les Cantons de Béziers (suite). Bull de la soc. arch. de Béziers. IX, 1973, p. 63, 65.
31. Béziers (Hérault), Croix de Poumeyrac.
103Petit atelier probable de production mixte. Parmi des fragments de céramique commune, quelques fragments de tegulae. surcuites et déformées, ont été retrouvés.
104Prospection menée par G. Fedière et J. Giry en 1973.
105GIRY (J.), FEDIERE (G.). — Répertoire et carte archéologique de l’Hérault. I : Les Cantons de Béziers (suite). Bull de la soc. arch. de Béziers. IX, 1973, p. 99, 101.
32. Béziers (Hérault), Saint‑Louis.
106Petit atelier de tuilier probable. Des briques, de la terre cuite, des tegulae et des imbrices ayant subi une vitrification ont été retrouvées.
107Prospection menée par G. Fedière et J. Giry en 1973.
108GIRY (J.), FEDIERE (G.). — Répertoire et carte archéologique de l’Hérault. I : Les Cantons de Béziers (suite). Bull de la soc. arch. de Béziers. IX, 1973, p. 87, 89.
33. Boujan‑Sur‑Libron (Hérault), Les Demoiselles.
109Atelier de tuilier attesté. Des briques et de l’argile vitrifiées ou surcuites, ainsi que des tegulae et des imbrices déformées ou surcuites ont été retrouvées.
110Prospection menée par G. Fedière et J. Giry en 1979.
111GIRY (J.), FEDIERE (G.). — Répertoire et carte archéologique de l’Hérault. I : Les Cantons de Béziers (suite). Bull de la soc. arch. de Béziers. XV, 1979, p. 49.
34. Cailhavel (Aude), La Cassignole.
112La présence d’un atelier est hypothétique en raison de l’imprécision des renseignements apportés.
113Prospection menée par G. Rancoule en 1973.
114BARRUOL (G.). — Informations archéologiques, circonscription du Languedoc‑Roussillon. Gallia. XXXI, 2, 1973, p. 476.
35. Carcassonne (Aude), Domaine de Maragon.
115Présence d’un four attesté. La production de matériaux de construction reste, quant à elle, hypothétique.
116Prospection menée par J. Auzias en 1960.
117Communication de J. Auzias.
118BARRUOL (G.). — Informations archéologiques, circonscription du Languedoc‑Roussillon. Gallia. XXIX, 2, 1971, p. 371.
36. Corneilhan (Hérault), Pellhan.
119Atelier dé tuilier probable. Des briques et de l’argile surcuites, ainsi que des fragments de tuiles surcuites dont un morceau est enrobé, par surcuisson, d’argile, ont été retrouvés.
120Prospection menée par G. Fedière et J. Giry en 1979.
121GIRY (J.), FEDIERE (G.). — Répertoire et carte archéologique de l’Hérault. I : Les Cantons de Béziers (suite). Bull de la soc. arch. de Béziers. XV. 1979, p. 71.
37. Corneilhan (Hérault), Rouet.
122Atelier de production mixte attesté. Briques, tegulae. imbrices. argile surcuite et déformée, parfois vitrifiées, en grande concentration, ont été retrouvées.
123Prospection menée par G. Fedière et J. Giry en 1979.
124GIRY (J.), FEDIERE (G.). — Répertoire et carte archéologique de l’Hérault. I : Les Cantons de Béziers (suite). Bull de la soc. arch. de Béziers. XV. 1979, p. 71.
38. Pouzolles (Hérault), Saint‑Jean‑de‑Bonian.
125Atelier de tuilier attesté par des ratés de cuisson caractéristiques : tuiles surcuites déformées et terre cuite informe ; des fragments de briques ont été retrouvés.
126Prospection menée par J. Giry en 1963.
127Communication de J. Giry.
39. Saint‑Laurent‑Des‑Arbres (Gard), La Treille.
128Atelier de production mixte attesté par des ratés de cuisson caractéristiques.
129Prospection menée par P. B. Fontes en 1981.
130Communication de P. B. Fontes.
131NICKELS (A.), BARRUOL (G.). — Informations archéologiques, circonscription du Languedoc‑Roussillon. Gallia. XXXXI, 2, 1983, p. 517.
40. Saint‑Marcel (Aude), La Teulière.
132Atelier de tuilier probable.
133Prospection : ? Date : ?
134LAUBENHEIMER (F.). — Aux origines du vignoble de Sallèles‑d’Aude : L’Archéologie gallo‑romaine dans la commune de Sallèles‑d’Aude. Sallèles‑d’Aude, 1980, p. 5.
41. Saint‑Marcel (Aude), le Tènement de Sainte‑Foy.
135Atelier de production mixte attesté. D’énormes quantités de déchets de fabrication : tegulae déformées, imbrices soudées entre elles, pâtes vitrifiées ont été retrouvées.
136Prospection menée par M. Claustres en 1937.
137CLAUSTRES (M.). — Une Fabrique gallo‑romaine de tegulae dans la commune de Saint‑Marcel. Bull. de la commission arch. de Narbonne. XIX, 1937‑1938, p. LXIV‑LXV.
138LANTIER (R.). — Recherches archéologiques 1940,1941,1942. Gallia. III, 2, 1944, p. 280.
139G.A.N.O.S. — Ateliers de potiers de Sallèles‑d’Aude. Bull. de la soc. d’études scientifiques de l’Aude. LXXVII, 1977, p. 89‑90.
42. Servian (Hérault), Bourgade.
140Atelier de production mixte attesté. Des ratés de cuisson caractéristiques de matériaux de construction ainsi que des fragments d’amphores gauloises ont été retrouvés.
141Prospection menée par G. Fedière et J. Giry. Date : ?
142Communication de G. Fedière.
43. Sigean (Aude), La Grange Neuve.
143Atelier attesté de production mixte. Des ratés de cuisson caractéristiques de tuiles, de briques, de carreaux et de tuyaux ont été retrouvés, parmi eux se trouvaient des tessons de céramique commune et d’amphores.
144Prospection menée par Y. Solier en 1976.
145BARRUOL (G.). — Informations archéologiques, circonscription du Languedoc‑Roussillon. Gallia. XXXVI, 2, 1978, p. 438.
44. Tresques (Gard), Bouyas.
146Atelier de production mixte attesté. Un sondage partiel a permis le ramassage d’une quantité importante de matériaux de construction et d’amphores mais n’a pas permis la localisation du ou des fours.
147Fouille partielle effectuée par le G.A.N.O.S. de 1978 à 1980.
148Communication de P. B. Fontes.
■ Lorraine
45. Florent (meuse), La Morgnie.
149Atelier de tuilier attesté. Des vestiges d’un four de forme rectangulaire ont été localisés. Des moutons de tegulae et d’imbrices entourent la structure.
150Prospection menée par G. Chenet en 1919.
151CHENET (G.). — Céramique gallo‑romaine d’Argonne : Les Ateliers de la vallée de la Bième. Bull. de la soc. arch. champenoise. XV. 1927, p. 94‑95.
46. Haute‑Yutz (Moselle).
152Lors des fouilles de l’atelier de potier de Haute‑Yutz, il a été découvert qu’un atelier de tuilier s’était installé par‑dessus l’atelier de potier détruit. Mais cet atelier de tuilier, trop près de la surface actuelle, a été presque entièrement détruit. La collecte de tuiles estampillées en serait la preuve.
153Fouille menée par H. Zumstein en 1960.
154STILLER (G.), MULLER (H.), ZUMSTEIN (H.), HATT (J.J.). — Découverte d’une officine de céramique gallo‑romaine à Haute‑Yutz (Moselle). Annuaire de la soc. d’histoire et d’arch. de la Lorraine. LX, 1960, p. 1‑25.
155HATT (J.J.). — Informations archéologiques, circonscription de Strasbourg. Gallia. XX, 2, 1962, p. 487‑491.
156HATT (J.J.). — Informations archéologiques, circonscription de Strasbourg. Gallia. XXII, 2, 1964, p. 340.
47. Laneuveville‑Devant‑Nancy (Meurthe‑et‑Moselle), La Madeleine.
157La présence d’un atelier est hypothétique en raison de l’imprécision des renseignements apportés.
158Prospection menée par la soc. arch. de Lorraine en 1959.
159Anonyme. — Variétés. Chronique : archéologie. Le Pays Lorrain. Journal de la soc. d’arch. de Lorraine et du Musée historique lorrain. 41,4, 1960, p. 167.
48. Nancy (Meurthe‑et‑Moselle), Saint‑Nicolas.
160Atelier probable de production mixte.
161VAUTRIN (M.). — Recherches sur une poterie et des briques antiques trouvées près de Saint‑Nicolas. Précis analytique des travaux de la soc. des sciences. lettres et arts de Nancy. III, 1804, p. 9‑10.
■ Midi‑Pyrénées
49. Agen d’Aveyron (Aveyron)
162La présence d’un atelier est hypothétique en raison de l’imprécision des renseignements apportés.
163Prospection menée par le Dr. Albespy. Date : ?
164ALBENQUE (A.). — Inventaire archéologique du département de l’Aveyron. Rodez, Carrère, 1947, p. 45.
50. Belfort‑De‑Quercy (Lot), Savignac.
165Atelier de tuilier attesté. Certaines soles de fours sont encore visibles et une grande quantité de matériaux de construction a été retrouvée.
166Prospection menée par M. Fredefon. Date : ?
167LABROUSSE (M.). — Informations archéologiques, circonscription de Toulouse. Gallia. XXII, 2, 1964, p. 456.
168PAUC (R.). — Les Tuiliers gallo‑romains du Quercy. Cahors, Bull, de la soc des études du Lot, 1982, p. 51. (Extraits réunis en volume).
51. Bournazel (Aveyron), L’Alzou.
169Prospection menée par L. Dausse en 1983.
170Publication non autorisée.
52. Cabanes (Aveyron).
171Atelier probable de production mixte. Les vestiges d’un four auraient été retrouvés ainsi que de nombreux fragments de tegulae et de poteries.
172Prospection : ? Date : ?
173ALBENQUE (A.). — Inventaire archéologique du département de l’Aveyron. Rodez, Carrère, 1947, p. 51.
53. Cahors (Lot), la Banque de France.
174Atelier de tuilier probable. Une grande concentration d’antefixes a été retrouvée.
175Prospection menée par M. Billières en 1923.
176PAUC (R.). — Les Tuiliers gallo‑romains du Quercy. Cahors, Bull, de la soc. des études du Lot, 1982, p. 44. (Extraits réunis en volume).
54.Castelnau‑De‑Levis (Tarn), Les Mirgousses.
177Atelier de tuilier probable. Les restes d’un four sont apparus ainsi qu’une grande concentration de tuiles.
178Prospection menée par J. Lantier en 1951.
179LABROUSSE (M.). — Informations archéologiques, circonscription de Toulouse. Gallia. XVII, 2, 1959, p. 443.
55. Espalion (Aveyron), La Fontsange.
180La présence d’un atelier est hypothétique en raison de l’imprécision des renseignements apportés.
181Prospection menée par H. Affre en 1839.
182ALBENQUE (A ). — Inventaire archéologique du département de l’Aveyron. Rodez, Carrère, 1947, p. 60.
56. Flavin (Aveyron), Baraque du Pouget.
183La présence d’un atelier est hypothétique en raison de l’imprécision des renseignements apportés.
184Prospection : ? Date : ?
185ALBENQUE (A.). — Inventaire archéologique du département de l’Aveyron. Rodez, Carrère, 1947, p. 65.
57. Gabriac (Aveyron), Ceyras.
186Atelier de tuilier probable. Les vestiges d’un four auraient été retrouvés ainsi que de nombreux fragments de tegulae.
187Prospection : ? Date : ?
188ALBENQUE (A.). — Inventaire archéologique du département de l’Aveyron. Rodez, Carrère, 1947, p. 65.
58. Lacapelle‑Marival (Lot), Travers‑de‑l’Adret.
189La présence d’un atelier est hypothétique en raison de l’imprécision des renseignements apportés.
190Prospection menée par R. Pauc en 1970.
191PAUC (R.). — Les Tuiliers gallo‑romains du Quercy. Cahors, Bull, de la soc. des études du Lot, 1982, p. 54. (Extraits réunis en volume).
59. Lavaurette (Tarn‑et‑Garonne), Prats Grands.
192Atelier de tuilier probable. Des tuiles et des briques surcuites ont été retrouvées.
193Prospection menée par R. Pauc . Date : ?
194PAUC (R.). — Les Tuiliers gallo‑romains du Quercy. Cahors, Bull, de la soc. des études du Lot, 1982, p. 54. (Extraits réunis en volume).
60. Lavercantière (Lot), Frau.
195Atelier de production mixte attesté. Une grande quantité de matériaux de construction et de céramiques a été localisée.
196Prospection menée par R. Pauc en 1974.
197PAUC (R.). — Les Tuiliers gallo‑romains du Quercy. Cahors, Bull, de la soc des études du Lot, 1982, p. 47. (Extraits réunis en volume).
61. Lavercantière (Lot), Grand Frau.
198Atelier de tuilier attesté par des ratés de cuisson caractéristiques de tegulae.
199Prospection menée par R. Pauc en 1976.
200PAUC (R.). — Les Tuiliers gallo‑romains du Quercy. Cahors, Bull, de la soc. des études du Lot, 1982, p. 45. (Extraits réunis en volume).
62. Marquefave (Haute‑Garonne), Las Peyros.
201Atelier de tuilier attesté par des ratés de cuisson de tegulae.
202Prospection menée par G. Manière en 1977.
203LABROUSSE (M.). — Informations archéologiques, circonscription de Midi‑Pyrénées. Gallia. XXXVI, 2, 1978, p. 402.
63. Montat (Lot), Fieu.
204Atelier de tuilier probable. Des tuiles trop cuites ou déformées ont été retrouvées.
205Prospection menée par R. Pauc. Date : ?
206PAUC (R.). — Les Tuiliers gallo‑romains du Quercy. Cahors, Bull, de la soc. des études du Lot, 1982, p. 50. (Extraits réunis en volume).
64. Montrozier (Aveyron), Roqueminou.
207Prospection menée par L. Dausse en 1980.
208Publication non autorisée.
65. Mostuejouls (Aveyron), La Bartacelle.
209Atelier de tuilier attesté. Des tegulae. des briques vitrifiées ainsi que les vestiges d’un four ont été retrouvés.
210Prospection menée par A. Carrière en 1925.
211ALBENQUE (A ). — Inventaire archéologique du département de l’Aveyron. Rodez, Carrère, 1947, p. 96.
212LABROUSSE (M.). — Informations archéologiques, circonscription de Midi‑Pyrénées. Gallia. XXVIII, 2, 1970, p. 402.
66. Roquefort‑sur‑Garonne (Haute‑Garonne), La Tuilerie.
213Atelier de tuilier attesté. Des déchets de tegulae. des briques déformées et surcuites ont été retrouvées. Il y a peut‑être eu une production de poterie associée.
214Prospection menée par G. Manière et R. Weinberg en 1966.
215MANIERE (G.). — De (’Antiquité gallo‑romaine à nos jours : « La Tuilerie » , commune de Roquefori‑sur‑Garonne. Revue de Comminges. LXXIX, 1966, p. 17‑18.
67. Saint‑Denis‑Catus (Lot), bord du ruisseau de Sagnes.
216Atelier de tuilier probable. Un des fours a été partiellement dégagé.
217Prospection menée par R. Pauc en 1981.
218PAUC (R.). — Les Tuiliers gallo‑romains du Quercy. Cahors, Bull, de la soc des études du Lot, 1982, p. 47. (Extraits réunis en volume).
68. Saint‑Lézer (Hautes‑Pyrénées).
219Atelier de tuilier probable. Les vestiges d’un four et des déchets de tuiles ont été retrouvés.
220Prospection : ? Date : ?
221LABROUSSE (M.). — Informations archéologiques, circonscription de Toulouse. Gallia. XX, 2, 1962, p. 597.
69. Saint‑Paul‑De‑Loubressac (Lot), Saint‑Gervais.
222Atelier de tuilier probable. Des vestiges de four auraient été retrouvés. Une grande concentration de tegulae. d’imbrices et de briques a été localisée.
223Prospection menée par R. Pauc en 1975.
224PAUC (R.). — Les Tuiliers gallo‑romains du Quercy. Cahors, Bull, de la soc. des études du Lot, 1982, p. 51. (Extraits réunis en volume).
■ Pays‑de‑la‑Loire
70. Benaston (Vendée), La Templerie.
225La présence d’un atelier est hypothétique en raison de l’imprécision des renseignements apportés.
226Prospection menée par M. Dugast‑Matifeu en 1863.
227FILLON (B.). — L’Art de la terre chez les Poitevins. Poitiers, 1864, p. 26.
71. Saint‑Martin‑Lars‑en‑Sainte‑Hermine (Vendée), Bralgnart.
228Atelier de production mixte probable. Une grande concentration de matériaux a été remarquée sur le site.
229Prospection menée par M. Grellier du Fougeroux en 1863.
230FILLON (B.). — L’Art de la terre chez les Poitevins. Poitiers, 1864, p. 26.
■ Picardie
72. Hermès (Oise).
231Atelier de tuilier attesté. Des vestiges d’une structure rectangulaire ont été retrouvés, remplis de déchets de tuiles et de briques. Un moule à brique a été également ramassé.
232Prospection menée par A. Hamard en 1883.
233LASTEYRIE (R. de). — Séances de la section d’archéologie (mai‑décembre 1883). Four romain trouvé au mont Hermès, Bull. du Comité des travaux historiques et scientifiques. Archéologie. II, 1984, p. 271‑272.
73. Neuville‑Bosc (Oise).
234Atelier de tuilier attesté par des ratés de cuisson caractéristiques et une importante concentration de matériel.
235Prospection menée par C. Strasser en 1984.
236Communication de C. Strasser.
■ Provence‑Alpes‑Côte d’Azur
74. Bevons (Alpes‑Maritimes), La Combe.
237La présence d’un atelier est hypothétique en raison de l’imprécision des renseignements apportés.
238Prospection menée par J.‑P. Joly en 1966.
239SALVIAT (F.). — Informations archéologiques, circonscription de Provence (région nord). Gallia. XXV, 2, 1967, p. 385‑386.
75. Bollène (Vaucluse), Noyères.
240La présence d’un atelier est hypothétique en raison de l’imprécision des renseignements apportés.
241Prospection menée par G. Prat en 1956.
242GAGNIERE (S.). — Informations archéologiques, XIIIe circonscription historique. Gallia. XIV, 2, 1956, p. 258.
76. Cereste (Alpes‑de‑Haute‑Provence), La Tour d’Embarbe.
243La présence d’un atelier est attestée par la présence d’énormes « moutons » de tegulae.
244Prospection menée par P. Cortaix et G. Barruol en 1966‑1967. Communication de G. Barruol.
245SALVIAT (F.). — Informations archéologiques, circonscription de Provence (région nord). Gallia. XXV, 2, 1967, p. 386.
77. Villes‑sur‑Auzon (Vaucluse), Malpertuis.
246Atelier de tuilier attesté par des ratés de cuisson caractéristiques d’imbrices. La période romaine est prouvée par la présence de tessons de sigillée.
247Prospection menée par P. Fayot. Date : ?
248Communication de P. Fayot.
■ Rhône‑Alpes
78. Bonne‑Famille (Isère), Le Fontel.
249Atelier de tuilier attesté. Les vestiges de murets de soutènement ont été retrouvés mais le dégagement a été si faible qu’il a été impossible de le classer parmi les ateliers fouillés.
250Prospection menée par J. Chauffin en 1953.
251CHAUFFIN (J.). — Le Four à tegulae de Bonnefamille. Bull. du Groupe d’études historiques. géographiques et folkloriques du Qas‑Dauphiné : évocations, XVI, 1955, p. 1497‑1490.
79. Châteauneuf‑du‑Rhône (Drôme), Combeaumont.
252Atelier de production mixte probable. Une grande concentration de déchets de tegulae. d’imbrices et de tessons de poterie a été remarquée sur une aire restreinte.
253Prospection menée par M. Brustel. Date : ?
254GAGNIÈRE (S.). — Informations archéologiques, XIIIe circonscription historique. Gallia. XIV, 2, 1956, p. 259.
4.2. Les ateliers de tuiliers fouillés
■ Alsace
80. Heiligenberg (Bas‑Rhin).
255FORRER (R.). — Die Römischen terra sigillata‑töpferein von Heiligenberg‑Dinsheim in Elsass. Mitteilungen der Gesellschaft für Erhaltung der geschichtlichen Denkmâler in Elsass. 23,1911, p. 537‑592.
256Fouille exhaustive effectuée par A. Klein et E. Steiner en 1910.
Atelier
257Cet atelier de production mixte a fourni de la sigillée locale unie et des matériaux de construction : briques, tuiles, dalles ou carreaux d’hypocauste, tubuli et drains. Parmi les briques, certaines sont rondes. La production de sigillée permet de proposer une période d’activité pour cet atelier, située autour de la fin du Ier s. et du début du IIe.
258Quatre fours ont été fouillés pour cet atelier, dont deux grands fours rectangulaires qui semblent avoir servi plus spécifiquement à la cuisson des matériaux de construction. Le four n° 1 est plus grand que le four n° 2. Un troisième four, situé à 40 m de l’atelier, aurait servi dans un premier temps à la cuisson de matériaux de construction, puis aurait été transformé en four de cuisson de céramique sigillée.
259Un autre atelier a été dégagé récemment à proximité (Dinsheim). Trois fours y ont été découverts, dont deux encastrés l’un dans l’autre (réutilisation). Deux des fours sont de forme circulaire et le dernier de forme rectangulaire.
Four no 1 (fig. 38)
260Il s’agit d’un four de type rectangulaire IIE", de grandes dimensions (laboratoire : longueur : 5,15 m ; largeur : 4,50 m). L’alandier est formé de deux murs construits en briques. La chambre de chauffe est constituée de sept arcs de voûte reposant sur de larges banquettes édifiées en briques. Les conduits de chaleur aménagés dans les banquettes sont inclinés vers le foyer dont le sol est situé plus bas que celui des conduits de chaleur.
relevé E. Steiner
261La sole est constituée d’une épaisse couche d’argile.
262Les parois du laboratoire devaient être permanentes, comme tendrait à le prouver l’épaisseur des murs externes composés d’une paroi de moellons de calcaire à l’intérieur et d’une rangée de carreaux à l’extérieur. Derrière le mur du fond, le sol est recouvert d’un dallage : il s’agit peut‑être d’une aire d’enfournement ou de détournement.
Four no 2 (fig. 39a)
263Il s’agit d’un four de type rectangulaire IIE", de petites dimensions (laboratoire : longueur : 1,75 m ; largeur : 2 m). L’ensemble du four est construit de lits de briques liées par de l’argile.
a : relevé E. Steiner, b : relevé E. Steiner
264L’alandier est en forme d’entonnoir. A son entrée, il présente deux murs en retour d’angle qui forment une petite façade de protection.
265La chambre de chauffe est constituée de trois arcs de voûte reposant sur deux banquettes. Les conduits de chaleur sont aménagés dans les banquettes et sont inclinés vers le foyer. Le niveau du sol de ce dernier est plus bas que celui des couloirs de chaleur.
266Il est difficile de se prononcer pour ce four quant à la permanence du laboratoire.
Four no 3 (fig. 39b)
267Ce four devait appartenir au type rectangulaire IIE". Il s’agit d’un four de grandes dimensions (laboratoire : longueur : 3,40 m ; largeur : 3,05 m).
268Bien qu’il soit présenté par les inventeurs du site comme un four de tuilier, la typologie de ses structures nous laisse penser qu’il s’agit ici d’un four à mouflettes pour la cuisson de la sigillée.
269Il a d’ailleurs été remanié et agrandi, ce qui explique l’aspect non symétrique de l’intérieur de la chambre de chauffe. Il a peut‑être servi, dans un premier état, à la production de matériaux de construction.
81. Mackwiller (Bas‑Rhin).
270HATT (J.J.). — Mausolée et four crématoire gallo‑romains à Mackwiller (Bas‑Rhin). Gallia. XXV, 1, 1967, p. 75‑85.
271Fouille exhaustive effectuée par J.J. Hatt en 1967.
Atelier
272Seules des tegulae ont été retrouvées dans cet atelier.
273Une villa, située à proximité, a été datée entre 150 et 160 ap. J.‑C. Il semble probable que l’atelier ait fonctionné au cours du iie s. L’auteur avance l’hypothèse d’une réutilisation plus tardive en tant que four d’incinération.
274Deux fours de forme rectangulaire ont été retrouvés : le premier qui se trouvait perpendiculaire au second, est pratiquement détruit ; la construction du second s’est faite sur celui‑ci. Seul le dernier four a été retenu.
Four (fig. 40a)
275Il s’agit d’un four de type rectangulaire IIE’, de grandes dimensions (chambre de chauffe : longueur : 4 m ; largeur : 3 m).
relevé J. Pichardie
276L’aire de chauffe est délimitée par deux rangées de tegulae et donne sur un alandier très long qui semble avoir été voûté à l’origine. Des massifs de tegulae forment deux contreforts à son entrée. Les parois sont construites en blocs de grès non maçonnés mais lutés avec de l’argile.
277La chambre de chauffe est également construite en tegulae. Elle est constituée de six rangées de murets de soutènement transversaux, reliés entre eux par des arcs de voûte à claveaux. Lesconduits de chaleur obliques sont recouverts d’un enduit d’argile.
278Ce four ne possède pas de murs latéraux car il est édifié sur le principe de la fosse creusée, dans laquelle sont insérés les murets de soutènement. La sole repose sur les arcs de voûte et les bords de la fosse. Les parois du laboratoire n’étaient donc pas permanentes,
■ Aquitaine
82. Petit‑Bersac (Dordogne), Le Camp.
279COUPRY (J.). — Informations archéologiques, circonscription d’Aquitaine. Gallia. XXXIII, 2, 1975, p. 475.
280Communication privée de J. Pichardie.
281Fouille partielle de sauvetage effectuée par J. Pichardie en 1973.
Atelier
282Cet atelier a fourni des tegulae et des imbrices (essentiellement retrouvées sur le site). Un fragment de tegula portait, en caractères cursifs, une inscription incomplète. Cette inscription a fait l’objet d’une étude épigraphique qui a permis d’avancer une datation ; l’oppidum du Petit‑Bersac aurait été créé par une garnison de la colonie de Nîmes, lors de la première organisation de l’Aquitaine par Auguste.
283Un seul four a été retrouvé pour cet atelier. Ce four a subi un premier dégagement effectué par le jeune fils du propriétaire qui avait alors démonté la murette droite de l’entrée de l’alandier. Des travaux de terrassement devant être menés sur le site, J. Pichardie a lancé une fouille de sauvetage pour découvrir les structures du four. Ce four est situé au flanc d’un éperon barré de roche calcaire.
Four (fig. 40b)
284Il s’agit d’un four de type circulaire IC’, de petites dimensions (diamètre du laboratoire : 1,85 m).
285Tout le four est creusé dans le calcaire.
286On a aménagé au niveau de la chambre de chauffe une banquette qui devait soutenir la sole. Celle‑ci était remplie de décombres : fragments de calcaire, de tegulae. de cendres et de charbon de bois, ainsi que de la poussière rouge de terre cuite.
83. Semens (Gironde), Château de Gravelines.
287COUPRY (J.). — Informations archéologiques, circonscription de Bordeaux. Gallia. XVII, 2, 1959, p. 382‑383.
288Communication de la D.A.H. d’Aquitaine.
289Fouille partielle effectuée par A. Pezat en 1958.
Atelier
290Autour du four, seuls des fragments d’imbrices ont été retrouvés. L’absence de tegulae nous amène à nous interroger sur la période de fonctionnement de ce four. En effet, il se pourrait fort bien qu’il s’agisse là d’un four de tuilier (activité confirmée par le fait que l’on n’a pas retrouvé de tessons de poteries), mais qui aurait fonctionné à l’époque médiévale et non à l’époque gallo‑romaine. Il n’aurait donc produit alors que des tuiles « canal » médiévales. Cependant, il faut noter qu’à proximité l’auteur a ramassé des fragments d’amphores. S’agit‑il d’une simple occupation gallo‑romaine située près de l’atelier, ou le four aurait‑il cuit également des amphores ? L’auteur de la découverte situe l’atelier aux ve et vie s. Ces dates nous semblent appuyées sur des données trop précaires pour être retenues.
291Des ouvriers agricoles, en procédant à des terrassements à flanc de côte, ont mis au jour cette construction basse et fortement rubéfiée. Un seul four a été retrouvé.
Four (fig. 41a)
292Il s’agit d’un four de type rectangulaire IIE, de dimensions moyennes (laboratoire : longueur : 2,15 m ; largeur : 1,50 m). Selon l’auteur, tout le four serait édifié à partir d’imbrices.

● Fig. 41 – a. Sonnons (Gironde), Château de Gravelines. – b. Martres‑d’Artière (Puy‑de‑Dôme), Carrière Ducroix. – c. Vieux (Calvados), Chemin Haussé.
a : relevé A. Pezat : c : relevé de J.‑M. Flambard
293L’alandier est de forme trapézoïdale et voûtée.
294La chambre de chauffe est constituée de quatre rangées de murets de soutènement liés entre eux par un arc à claveaux. L’intérieur est recouvert d’un enduit d’argile.
295La sole est formée d’une épaisse couche de fragments d imbrices liés par de l’argile. Le tout est recouvert d’un lit de mortier. Cette sole est percée de longs carneaux, raidis par l’insertion de deux imbrices s’entrecroisant. Ces imbrices retiennent un étage d’argile lui‑même percé de trous circulaires.
296Le départ des parois du laboratoire est conservé. Celles‑ci s’élèvent obliquement et l’on peut penser qu’elles étaient permanentes.
297L’orientation n’est pas connue.
■ Auvergne
84. Martres‑D’Artière (Puy‑de‑Dôme), Carrière Ducroix.
298POURSAT (J.C.). — Informations archéologiques, circonscription d’Auvergne. Gallia. XXIX, 2, 1971, p. 329‑330.
299DUMONTET (D.), ROMEUF (A.‑M). — Four à tuiles gallo‑romain aux Martres‑d’Artière (Puy‑de‑Dôme). Revue arch. du Centre. XII, 1‑2, janv.‑juin, 1973, p. 87‑94.
300Fouille partielle de sauvetage effectuée par A.‑M. Romeuf et M. Dumontet en 1970.
Atelier
301A tous les niveaux de la fouille ont été retrouvés de nombreux fragments de tegulae et d’imbrices. certains surcuits, d’autres trop peu cuits dont la couleur variait de l’orange au brun foncé. Ces ratés de cuisson attestent l’activité de tuilier de cet atelier. Des tessons de céramique blanche ont permis de situer la période de fonctionnement du four au début du ier s., c’est‑à‑dire sous l’empereur Tibère. Ce four a dû être abandonné rapidement, l’enduit d’argile n’étant pas abîmé, et être comblé d’un seul coup, car le remplissage était homogène.
302Les auteurs de la découverte pensent que cet atelier a dû posséder plusieurs fours, mais ceux‑ci ont dû être détruits lors des travaux de la carrière. Le four, découvert dans une sablière, a été coupé par une pelle mécanique qui a détruit une partie de la paroi circulaire du four.
Four (fig. 41b)
303Il s’agit d’un four de type circulaire IC’, de dimensions moyennes (diamètre du laboratoire : 2,15 m).
304L’alandier est limité sur ses côtés par deux grosses pierres en lave, et à son entrée par une grosse pierre en pente dont l’inclinaison devait faciliter le nettoyage du four. Une murette de part et d’autre de cet alandier formait une sorte de façade et lui servait de contrefort.
305Le sol de la chambre de chauffe, creusé dans le sable, est couvert d’un pavage de galets posés sur le sable naturel. La banquette de soutien de la sole est constituée de tegulae empilées sur deux ou trois épaisseurs.
306La sole, qui devait être une grande plaque d’argile cuite en place, a malheureusement disparu, mais le foyer contenait de nombreux éléments d’argile cuite qui pourraient être des fragments de cette dernière.
307Les murs du laboratoire sont construits à l’aide de tegulae liées entre elles par de l’argile. Ils sont tapissés intérieurement d’un enduit d’argile lissée rouge. Le four était enterré, ce qui explique la faible épaisseur de ces murs. Le laboratoire était donc permanent.
■ Basse‑Normandie
85. Vieux (Calvados), Chemin Haussé.
308DECAENS (J.). — Informations archéologiques, circonscription de Basse‑Normandie. Gallia. XXXX, 2, 1982, p. 318.
309PILET (C). — Araegenuae. Art de Basse‑Normandie. 87, 1983, p. 25‑26.
310PILET (C.). — Vieux antique (Araegenuae, Viducasses). Revue arch. de l’Ouest. I, 1984, p. 79‑80.
311Communication de J.‑M. Flambart.
312Fouille partielle de J.‑M. Flambart de 1980 à 1982.
Atelier
313Sur ce site ont été retrouvées essentiellement des tegulae et des imbrices.
314L’étude des tessons de céramique trouvés en association avec le four a montré qu’il s’agissait de céramique fine, essentiellement des produits du Limes. provenant surtout des régions de Rheinzhabern et d’Argonne. A cette production de céramique venaient s’ajouter quelques pièces métallescentes (tessons datés entre 210 et 270 ap. J.‑C). J.‑M. Flambart propose donc, pour l’atelier, une période d’activité située au iiie s. L’atelier a été détruit par un incendie et n’a pas été réutilisé.
315Cet atelier possédait un seul four de tuilier.
Four (fig. 41c)
316Ce four appartient au type circulaire, sans que l’on puisse préciser davantage, puisque la sole est toujours en place. Un pilier central assurerait le soutien de la sole. Ce manque de renseignements nous oblige à être très prudent quant à la typologie et à l’activité de ce four.
317Il s’agit d’un four de dimensions moyennes (diamètre du laboratoire 2 m).
318Des moellons de calcaire liés par de l’argile constituent les parois de l’alandier qui est très long par rapport au diamètre de la sole. Cette dernière, en argile, est très rubéfiée. Il ne subsiste que très peu d’éléments de la voûte. Seuls restaient quelques moellons de calcaire et de tuile à la périphérie de la sole.
86. Vindefontaine (Manche), Les Michelleries.
319BOUARD (M. de). — Informations archéologiques, circonscription de Haute et Basse‑Normandie. Gallia. XXVIII, 2,1970, p. 274‑ 275.
320Fouille de sauvetage effectuée par M. de Boüard en 1969.
Atelier
321Nous possédons très peu de renseignements sur ce site. L’atelier a eu une production mixte ; en effet, de nombreux fragments de tegulae et beaucoup de tessons de céramique commune ont été recueillis. Certains cols et rebords peuvent être datés du iiie s.
322Deux fours ont été retrouvés. Le premier, de forme circulaire, était vraisemblablement un four pour la cuisson de la poterie. Le second, de forme rectangulaire, devait servir à la cuisson de tegulae. C’est lors du creusement d’une cave que l’on a découvert et sévèrement endommagé cette structure rectangulaire dont l’extrémité nord a disparu. La plan proposé est hypothétique et sans échelle. Il a été reconstitué à partir d’une photographie. Le four circulaire a, quant à lui, été entièrement détruit.
Four (fig. 42a)
323Ce four appartient au type rectangulaire IIE. Nous ne possédons aucun renseignement sur ses mensurations.

● Fig. 42 – a. Vindefontaine (Manche), Les Michelleries. – b. Montceau‑les‑Mines (Saône‑et‑Loire), Lucy.
relevé J.P. Ibanez
324La chambre de chauffe est constituée de trois rangées de murets de soutènement transversaux. Ceux‑ci, édifiés en tegulae. étaient sans doute reliés par un arc de voûte.
325Les murs externes sont également bâtis en tegulae superposées.
■ Bourgogne
87. Montceau‑les‑Mines (Saône‑et‑Loire), Lucy.
326MARTIN (X.). — Note sur les fours romains de Lucy. Mém. de la Soc. Eduenne. XX, 1892, p. 86‑91,3 pi.
327ARMAND‑CALLIAT (L.). — Le Chalonnais gallo‑romain. Répertoire des découvertes archéologiques faites dans l’arrondissement de Chalon. Mém. de la Soc. d’histoire et d’archéologie de Chalon‑sur‑Saône. XXVII, 1937, p. 22, pl. XX.
328Fouille partielle de sauvetage effectuée par X. Martin en 1892.
Atelier
329Cet atelier a produit des éléments de toiture comme des tegulae et des imbrices. des éléments de construction comme des briques rectangulaires (de deux formats différents), ainsi que des briques demi‑rondes pour l’édification de colonnes. Aucune datation n’est proposée par l’auteur, sans doute par manque de matériel identifiable.
330C’est lors de travaux dans une carrière de sable et d’argile que des ouvriers rencontrèrent des massifs de maçonnerie arasés en partie par les charruages successifs.
331Deux fours rectangulaires accolés l’un à l’autre ont été retrouvés.
332L’un, plus petit, semble avoir servi à la cuisson de la chaux (il n’a pas été retenu) ; l’autre, à la cuisson des matériaux de construction.
Four (fig. 42b)
333Il s’agit d’un four de type rectangulaire, probablement de classification IIE, de grandes dimensions (laboratoire : longueur : 3,85 m ; largeur : 3,90 m).
334L’alandier est court et voûté en encorbellement.
335La chambre de chauffe est constituée de sept rangées de murets de soutènement reliés entre eux par des arcs de voûte. Ces murets sont construits en carreaux.
336La sole est également formée de lits de carreaux qui reposent sur les murets de soutènement. Dans l’intervalle des conduits de chaleur latéraux, des briques ont été posées de chant pour servir de relais de support.
337L’épaisseur des murs laisse à penser que les parois du laboratoire devaient être permanentes.
88. Trouhaut (Côte‑d’Or), Fontaine Merle.
338MARTIN (R.). — Informations archéologiques, circonscription de Dijon. Gallia. XVIII, 2, 1960, p. 333‑336.
339RATEL (R.). — Le Site archéologique de Fontaine Merle et son four de tuilier gallo‑romain. Mém. de la Commission des Antiquités de la Côte‑d’Or. XXIV, 1959, p. 101‑113.
340RATEL (R.). — Le Site archéologique de Fontaine Merle et son four de tuilier gallo‑romain. Mém. de la Commission des Antiquités de la Côte‑d’Or. XXV, 1964, p. 179‑193.
341Fouille exhaustive effectuée par R. Ratel en 1958 et 1959.
Atelier
342Une étude précise des déchets de cuisson (surcuits, non cuits ou voilés) a permis de reconnaître les produits fabriqués. Il s’agit en grande majorité de tuiles : tegulae et imbrices. Aucune n’a été retrouvée complète. Des éléments d’hypocauste ont été collectés. Il s’agit pour la plupart de fragments de tubuli. Enfin, quelques fragments de carreaux ont été remarqués, ainsi qu’une brique ronde.
343Les indices susceptibles de fournir des éléments de datation sont essentiellement constitués par des tessons de céramique et quelques objets en fer. Pour ce qui concerne la poterie, elle se divise en deux lots : quelques tessons de sigillées importées et, pour le reste, une majorité de céramique commune locale mal datée. Il est donc impossible pour l’auteur, le matériel étant trop banal, de proposer une datation.
344Un seul four a été retrouvé. Sa partie supérieure a été arasée. La prise des mensurations dans cette partie est très difficile. Le four est encavé.
Four (fig. 43a)
345Il s’agit d’un four de type rectangulaire IIF, de dimensions moyennes (laboratoire : longueur : 3m ; largeur : 2,50 à 2,80 m ?). L’alandier est constitué de deux murs formés d’un parement extérieur de grosses pierres maçonnées et, à l’intérieur, de larges tegulae disposées en lits bien réguliers et jointoyées. Tout l’entourage externe du four est construit de cette manière. Le sol de l’alandier est recouvert d’un lit de mortier incurvé.
a : relevé R. Ratel, b : relevé J.P. Bardel
346La chambre de chauffe possède un éperon central, construit en petites tegulae. et qui divise cet espace en deux couloirs : cinq rangées de deux arcs prennent appui d’une part sur cet éperon et d’autre part sur deux banquettes latérales. Ces arcs sont constitués de claveaux de tuiles. L’intérieur de cette chambre est recouvert d’un enduit de mortier composé de fragments de briques et de tuiles. Un drain, fait de tegulae maçonnées, court le long de la banquette est.
347La sole est composée de plusieurs lits de briques carrées reposant sur les arcs, puis de cinq rangées de tegulae posées à part ; une chape de mortier recouvre le tout. Elle est percée de carneaux circulaires qui sont aménagés de deux façons : soit dans les intersections de quatre briques, soit par le rapprochement de deux briques dont le côté porte une encoche semi‑circulaire.
348Le laboratoire devait être permanent, étant donné l’épaisseur des murs. De plus, une ouverture existe dans l’épaisseur de son mur du fond. Cela pourrait être un passage permettant le chargement du four. Son seuil est d’ailleurs recouvert d’un lit de mortier.
349A l’extérieur, quatre dalles de pierre ont été retrouvées, chacune à l’un des quatre angles du four. Elles constituaient sans doute le soubassement de piliers destinés à soutenir une toiture. Entre deux de ces pierres, des clous de fer provenant d’un assemblage de charpente ont été ramassés.
■ Bretagne
89. Guignen (Ille‑et‑Vilaine), Le Biffoué.
350GOULPEAU (L), LANGOUET (L.), BARDEL (J.‑P‑), BUCUR (I.). — Possibilités de l’archéomagnétisme dans l’étude d’un four de tuilier. Revue d’archéométrie. 6, 1982, p. 13‑25.
351Fouille exhaustive effectuée par la D.A.H. de Bretagne en 1982.
Atelier
352On a retrouvé sur le site un nombre important de tegulae et de briques. Ces dernières sont représentées par deux modules différents, l’un étant le double de l’autre.
353Une datation archéomagnétique effectuée pour le four a démontré que celui‑ci a été construit vers 290 ap. J.‑C. et cessé d’être utilisé vers 340 ap. J.‑C. Cette datation prouve l’existence d’un marché local de la tuile et de la brique durant la 1re moitié du ive s., c’est‑à‑dire après les perturbations généralement reconnues pour la 2e moitié du iiie s.
354Un seul four a été retrouvé pour cet atelier. Les labours successifs ont arasé le laboratoire, la sole, ainsi que les arcs de voûte.
Four (fig. 43b)
355Il s’agit d’un four de type rectangulaire IIE, de dimensions moyennes (laboratoire : longueur : 2,70 m ; largeur : 1,70 m).
356L’alandier est composé de deux massifs irréguliers édifiés avec des fragments de tuiles et de briques. Le sol est recouvert d’argile vitrifiée et de gravier.
357La chambre de chauffe est constituée de cinq murets de soutènement reliés entre eux par un arc de voûte à encorbellement. Ces murets sont édifiés à partir de fragments de briques et de tuiles. Les conduits de chaleur sont inclinés vers le foyer et recouverts d’un enduit d’argile comme l’ensemble de la chambre de chauffe. Le sol du foyer est dallé de briques. La sole a disparu. Les murs du laboratoire sont formés d’un pavement externe de petits moellons de grès et, à l’intérieur, d’un blocage de briques et de tegulae jointoyées. Le soin avec lequel ils ont été construits ainsi que leur épaisseur laissent à penser que le laboratoire devait être permanent.
90. Plovenez‑Porzay (Finistère), Camezen.
358BOUSQUET (J.). — Informations archéologiques, circonscription de Bretagne. Gallia. XXIX, 2, 1971, p. 245.
359SANQUER (R.), GALLIOU (P.). — Garum, sel, salaisons en Armorique gallo‑romaine. Gallia. XXX, 1, 1972, p. 215‑216.
360PAPE (L.). — La Civitas des Osismes à l’époque gallo‑romaine. Paris, Klincksieck, 1978, p. A 138‑A 139.
361Fouille partielle effectuée par R. Sanquer en 1971.
Atelier
362Peu de traces de la production ont été retrouvées : quelques fragments de tegulae seulement. Cette absence de matériel ainsi que la localisation du four, éloigné de tout gisement d’argile, ont amené les archéologues à s’interroger sur l’activité de l’atelier autour du four. Certains ont été jusqu’à rejeter l’idée d’une production de matériaux de construction. Il s’agirait pour eux d’un four ayant servi à la production du sel, car il se trouve dans la commune un établissement groupant onze cuves de salaison pour la fabrication de garum. Mais ce site se trouve situé de l’autre côté de la ria : le four aurait donc été très mal placé car il aurait été beaucoup plus simple et plus rentable de le construire à proximité. De plus, les structures de ce four rappellent en tout point les structures des autres fours de tuiliers ; il rentre d’ailleurs dans la catégorie des fours du type majoritaire IIE de taille moyenne, c’est pourquoi nous le retenons.
363L’auteur de la découverte pense que, l’officine de garum ayant été en activité jusqu’au ive s., le four a également fonctionné pendant la même période.
364Un seul four a été retrouvé pour cet atelier. Il est situé aujourd’hui sur la bordure extrêmement raide d’une falaise, au‑dessus de la mer. Sa localisation ne peut être comprise que si l’on tient compte de l’érosion marine qui détruit régulièrement la falaise et qui a déjà « rongé » l’aire de chauffe et l’entrée de l’alandier. Le four est encastré dans la paroi de la falaise.
Four (fig. 44a)
365Il s’agit d’un four de type rectangulaire IIE, de dimensions moyennes (laboratoire : longueur : 2,10 m ; largeur : 1,45 à 1,60 m).

● Fig. 44 – a. Plonevez‑Porzay (Finistère), Camezen. – b. Saint‑Julien (Côtes‑du‑Nord), le Bois des Jars.
relevé J.P. Ibanez
366L’alandier est formé de deux parois de briques.
367La chambre de chauffe est constituée de trois rangées de murets de soutènement transversaux liés entre eux par des arcs de voûte à encorbellement. Ces murets sont construits en briques comme le reste du four. L’intérieur de cette chambre (murs et sol) est recouvert d’un enduit d’argile.
368La sole a totalement disparu.
369Les parois du laboratoire étaient peut‑être permanentes car, bien qu’elles soient peu épaisses, elles pouvaient s’appuyer contre la falaise.
91. Saint‑Julien (Côtes‑du‑Nord), le bois des Jars.
370BACHELOT DE LA PYLAIE (J.‑M.). — Etudes archéologiques et géographiques : découverte d’une construction gallo‑romaine dans le bois des Jars, commune de Saint‑Julien. Bruxelles, 1850 (rééd. : Soc. arch. du Finistère, Quimper, 1970, p. 501‑507).
371SANQUER (R.). — Une Découverte archéologique à Saint‑Julien (Côtes‑du‑Nord) au xixe siècle. Archéologie en Bretagne. II, 3e trim., 1976, p. 13‑16.
372Fouille partielle effectuée par J.‑M. Bachelot de la Pylaie en 1845.
Atelier
373Cet atelier semble avoir produit des tegulae. des imbrices ainsi que des carreaux. L’auteur se basant sur une simple observation du matériel, relevant ainsi une certaine rusticité du travail et une grossièreté de la pâte, conclut, peut‑être un peu hâtivement, sur la période de fonctionnement. En effet, il considère que cette production n’a pu se faire qu’à l’époque tardive du viie ou du viiie s. Cela semble peu crédible en fonction des critères retenus. Mais, en l’absence de toute autre donnée, nous ne pouvons proposer une autre datation.
374Un seul four a été retrouvé pour cet atelier.
Four (fig. 44b)
375Il s’agit d’un four de type rectangulaire IIE, de grandes dimensions (laboratoire : longueur : 4 m ; largeur : 1,80 m).
376Selon l’auteur, il n’aurait pas été retrouvé d’alandier.
377Les parois de la chambre de chauffe sont de deux natures : le mur extérieur est constitué de pierres granitiques jointoyées par de l’argile, le mur interne est monté en briques. Cette chambre est constituée intérieurement de cinq rangées de murets transversaux édifiés en briques. Selon l’auteur, le bord interne de ces murets est coupé obliquement et ceux‑ci ne seraient pas liés entre eux par des arcs de voûte. La sole reposerait sur ces murets en linteau. Cela semble peu probable, car un espace d’1 m est trop large pour une sole qui n’est pas d’un seul tenant. Le sol de la chambre de chauffe est carrelé de briques. En dessous, un drain, recouvert lui‑même de dalles de granit, traverse le foyer. De chaque côté, le sol est formé de moellons de pierre.
378La sole est constituée de briques, posées à plat dans la partie inférieure, de chant au centre, puis sur le dessus de nouveau à plat.
379A l’extérieur du four, des pierres taillées en rond ont été retrouvées aux deux angles de la partie orientale.
■ Centre
92. Montbouy (Loiret), La ferme de Craon.
380KISCH (Y. de). — Informations archéologiques, circonscription du Centre. Gallia. XXXVIII, 2.1980, p. 340‑341.
381Communication de F. Milon et R. Vallot.
382Fouille partielle effectuée par H. et F. Milon et R. Vallot en 1973.
Atelier
383Cet atelier a produit des tuiles : tegulae et imbrices. et des briques. Celles‑ci ne sont pas décrites par les auteurs. Des tessons de poterie ont été également retrouvés. S’agit‑il d’une production mixte ?
384Un certain nombre de monnaies ont été retrouvées sur ce site. Leur datation s’étale du début du iiies. au 1er tiers du ive s. ; elles ne constituent évidemment que des indices de datation. Il semble toutefois que l’existence de ces fours ait duré un siècle et demi.
385Le dégagement de cet atelier a été effectué par des personnes n’ayant aucune formation archéologique, et qui n’ont effectué que des sondages. Les structures n’ont donc pas été entièrement mises au jour. Nous n’avons qu’une idée très partielle de ces fours. Le plan présenté n’a pas d’échelle.
386L’atelier de Montbouy comprend trois fours rectangulaires, presque de même taille. S’ils ont servi tous trois à la cuisson des tuiles et des briques, nous avons alors affaire ici à un très grand atelier dont le volume de production devait être plus que conséquent, surtout si l’on considère la durée proposée de fonctionnement. Il se peut également que cet atelier ait fourni de la céramique commune.
Fours (fig. 45)
387Les trois fours appartiennent de manière fort probable au type rectangulaire IIE.
388Les mensurations n’ayant pas été relevées sur des structures entièrement dégagées, nous ne pouvons nous servir de celles proposées par les inventeurs du site. Néanmoins, il semble qu’il s’agisse de fours de grandes dimensions. Leur longueur, de la gueule de l’alandier au mur du fond du four, oscille autour de 5 m, et leur largeur autour de 4 m.
389Ces fours ne possèdent pas d’alandier. Seul, le mur frontal plus épais est percé d’un arc cintré à claveaux de briques. Cet arc est doublé d’un arc de décharge. Dans la gueule du four n° 3, ont été retrouvées des tegulae placées volontairement à l’intérieur de l’alandier.
390Le four no 1 est composé d’un mur frontal bâti de chaînages de briques reposant sur des moellons quadrangulaires de pierres, de murs latéraux édifiés de la même manière, et d’un mur de fond construit en briques et en tegulae.
391Les chambres de chauffe étaient constituées de murets de soutènement transversaux reliés par des arcs de voûte. Pour le four no 1, seuls cinq murets ont été dégagés sur un côté ; pour le four n° 2, un seul a été mis au jour. Les conduits de chaleur sont inclinés vers le foyer. La pente est formée par le décalage de tegulae posées à plat et superposées.
392Aux dires des inventeurs de ce site, les laboratoires auraient été permanents.
93. Schuines (Eure‑et‑Loir), Le champ de Rigny.
393FERDIERE (A.). — Notes de céramologie de la région Centre VII : Les Ateliers de potiers gallo‑romains de la région Centre. Revue arch. du Centre. XIV, 1‑2, 1975, p. 90.
394Communication de la D.A.H. du Centre.
395Fouille partielle de sauvetage effectuée par G. Fessard en 1970.
Atelier
396Il n’a été retrouvé que des débris de tuiles de mauvaise qualité (il n’est pas précisé s’il s’agit de tegulae et d’imbrices). Néanmoins, il s’agit bien d’un atelier de tuilier gallo‑romain car la sole a gardé l’empreinte de son premier chargement de tegulae. ce qui constitue une preuve irréfutable. De plus, aucun tesson de poterie n’a été retrouvé autour du four.
397Celui‑ci a été découvert lors de travaux, dans une carrière. G. Fessard, a pu sommairement le dégager et prendre quelques photographies et mesures, avant qu’il soit détruit par les machines de la carrière.
398Quelques relevés ont pu avoir lieu, ainsi qu’un ramassage de matériel, dans les environs du four. L’absence de céramique n’a permis aucune hypothèse de datation. Seule la présence de tegulae a permis à l’auteur l’identification de la période gallo‑romaine.
399L’auteur, qui a surveillé de près les progrès des travaux du chantier, n’a pu apercevoir aucune trace d’autres vestiges de structures bâties. Il conclut à l’unicité de ce four.
Four
400Ce four semblerait appartenir au type rectangulaire. Il est malheureusement impossible de préciser sa typologie sans connaître l’organisation interne de la chambre de chauffe.
401S’agit‑il d’un four de petites dimensions (laboratoire : longueur : 1,30 m ? ; largeur : ?).
402L’auteur n’a pas retrouvé de traces de l’alandier.
403La sole étant toujours en place, nous ne possédons aucun renseignement pour ce qui concerne la chambre de chauffe.
404La sole, par contre, semble constituée de tegulae posées à plat et recouvertes d’une couche d’argile qui a cuit en place, ce qui est prouvé par les empreintes (fig. 15) laissées par le premier chargement de tegulae du four. Cette sole est percée régulièrement de carneaux circulaires.
405Il n’y a plus de traces du laboratoire.
94. Vrigny (Loiret), Châtillon.
406FERDIERE (A.). — Les Fouilles de l’atelier de poterie gallo‑romain de Châtillon, commune de Vrigny (Loiret). Bull. de la Soc. arch. et historique de l’Orléanais. 45, 1972, p. 288‑321.
407PICARD (C.). — Informations archéologiques, circonscription du Centre. Gallia. XXXII, 2, 1974, p. 306‑307.
408Communication d’A. Ferdière.
409Fouille exhaustive effectuée par A. Ferdière de 1969 à 1972.
Atelier
410Sur le site ont été retrouvés des tegulae et imbrices. des briques, ainsi que des carreaux et des éléments d’hypocauste. Le matériel archéologique a permis d’avancer une date d’activité pour l’atelier située autour de la 2e moitié du iiie s. Cette période est confirmée par la datation archéomagnétique.
411L’atelier de Châtillon est un atelier de production mixte qui a livré aussi bien des matériaux de construction que de la céramique. Mais la fouille a montré que les productions étaient réparties dans différents endroits de l’atelier, autour d’ensembles de fours. Trois groupes ont été fouillés. Seuls les deux derniers nous intéressent car le groupe A possède deux fours circulaires qui n’ont cuit que de la poterie. Le groupe B possède un four circulaire de potier et un four rectangulaire (no 1) de tuilier. Le groupe C est composé d’un four rectangulaire (no 2), d’un four en couloir (no 3) et d’un petit four qui a dû servir à une production de pesons et qui n’a pas été retenu ici.
412Une prospection magnétique a indiqué l’existence d’un quatrième four de grandes dimensions.
Four no 1 (fig. 46a)
413Il s’agit d’un four de type rectangulaire IIE, de dimensions moyennes (laboratoire : longueur : 2,20 m ; largeur : 2,20 m).

● Fig. 46 – a. Vrigny (Loiret), Chatillon, four no 1. – b. Vrigny (Loiret), Chatillon, four no 2. – c. Vrigny (Loiret), Chatillon, four no 3,
414L’alandier est constitué de deux massifs maçonnés de même largeur que la chambre de chauffe et formés de fragments de tegulae.
415La chambre de chauffe est composée, quant à elle, de trois rangées de murets de soutènement transversaux formés d’assises de tegulae. Les arcs de voûte devaient être constitués eux aussi de tegulae. Les murs latéraux sont trop peu épais pour pouvoir supporter les parois d’un laboratoire permanent.
Four no 2 (fig. 46b)
416Il s’agit d’un four de type rectangulaire IIE.de petites dimensions (laboratoire : longueur : 1,60 m ; largeur : 1,50 m).
417Ce four semble avoir été entièrement encavé, de la chambre de chauffe au laboratoire.
418Il n’y a pas d’alandier.
419La chambre de chauffe est constituée de deux rangées de murets de soutènement transversaux édifiés en tegulae. Ils devaient être liés entre eux par un arc de voûte.
420On n’a retrouvé que peu de fragments de la sole mais une partie conservée en place nous indique qu’elle est constituée de tegulae et que les carneaux sont rectangulaires.
421Le laboratoire, conservé sur une grande hauteur, est construit lui aussi en tegulae.
Four no 3 (fig. 46c)
422Il s’agit d’un four de type canal III, de grandes dimensions (chambre de chauffe : longueur : 5,30 m ; largeur : 1 m).
423Ce four est établi au centre d’une longue fosse. Deux parois de tegulae liées par de l’argile délimitent d’un seul tenant l’alandier et le couloir de la chambre de chauffe. Il est ainsi difficile de savoir quand commence réellement la chambre de chauffe si ce n’est par le léger élargissement du couloir. Il est également difficile de dire si les deux parois de tegulae supportaient seules la sole.
424Celle‑ci devait alors consister en une large plaque d’argile. Il paraît peu probable que le laboratoire ait été permanent.
■ Champagne‑Ardenne
95. La Saulsotte (Aube), Les Pignons.
425LANTIER (R.). — Notes et informations : Recherches archéologiques en Gaule en 1939. Gallia. I, 1, 1943, p. 213‑217.
426Fouille partielle effectuée par A. Brisson et A. Loppin en 1938 et 1939.
Atelier
427Sur ce site ont été retrouvées essentiellement des tegulae et des briques. Les tessons de poterie retrouvés ont été trop rares pour fournir des indications chronologiques.
428Un seul four a été retrouvé pour cet atelier ; un tiers de la partie arrière a été détruit par les travaux de la carrière.
Four (fig. 47a)
429Il s’agit d’un four de type rectangulaire IIE, de dimensions moyennes (laboratoire : longueur : 2,50 m ; largeur : 2,40 m).
430L’ensemble de la structure externe du four est formé de deux parois. La paroi externe est édifiée en moellons de pierre, la paroi interne en briques. Pour la façade de la chambre de chauffe, les tuiliers ont même doublé la paroi interne.
431L’alandier est de forme trapézoïdale.
432La chambre de chauffe est constituée de six rangées de murets de soutènement. Ceux‑ci s’élèvent sur une banquette construite en briques. Ils sont formés de trois piles de briques juxtaposées. Le sol des couloirs de chaleur est incliné et surélevé par rapport à celui du couloir central de chauffe.
433La sole est constituée de tegulae. posées à plat sur les murets de manière non jointive, ménageant ainsi des carneaux rectangulaires.
434Le laboratoire était permanent. Une partie de ses murs a été conservée sur une hauteur maximale de 0,90 m.
■ Franche‑Comté
96. Beaujeu (Haute‑Saône), Champ Grammont.
435HALLEY (V.). — Antiquités gallo‑romaines de Beaujeu. Mém. de la Commission d’arch. et des sciences historiques du département de la Haute‑Saône. III, 1862, p. 97‑123.
436Fouille partielle effectuée par V. Halley en 1861.
Atelier
437V. Halley décrit la production des trois ateliers localisés à Beaujeu d’une même façon.
438Cet atelier aurait produit de grandes tegulae. des dalles d’argile de différentes grandeurs et des briques de différentes tailles. Selon l’auteur, ce four à l’origine gallo‑romain aurait servi jusqu’au Moyen Age. Il faut considérer cette datation avec prudence. Il est possible, étant donné sa typologie (forme trapézoïdale de l’alandier), que ce four soit médiéval. Mais faute de renseignements plus précis que ceux apportés par V. Halley, il nous est impossible d’avancer une datation.
Four (fig. 47b)
439Il s’agit d’un four de type rectangulaire IIF, de petites dimensions (laboratoire : longueur : 2,20 m ; largeur : 1,60 m).
440L’ensemble du four est édifié en briques. L’alandier est de forme trapézoïdale. La chambre de chauffe possède un éperon central qui divise cet espace en deux couloirs ; six rangées de deux arcs prennent appui d’une part sur cet éperon et d’autre part sur les murs latéraux. Les arcs sont formés de claveaux de briques. Le départ des parois d’une voûte est conservé, le laboratoire était donc permanent. L’orientation n’est pas connue.
97. Beaujeu (Haute‑Saône), Chateau‑Grillot.
441HALLEY (V.). — Antiquités gallo‑romaines de Beaujeu. Mém. de la Commission d’arch. et des sciences historiques du département de la Haute‑Saône. III, 1862, p. 97‑123.
442Fouille partielle effectuée par V. Halley en 1861.
Atelier
443Cet atelier aurait produit lui aussi de grandes tegulae. des dalles d’argile de différentes grandeurs et des briques de différentes tailles.
444Ce four aurait également servi jusqu’au Moyen Age. Il faut considérer cette période d’activité avec prudence. Il est possible, étant donné sa typologie (forme trapézoïdale de l’alandier), que ce four soit médiéval.
Four (fig. 48a)
445Il s’agit d’un four de type rectangulaire IIF’, de grandes dimensions (laboratoire : longueur : 3,50 m ; largeur : 3,30 m).

● Fig. 48 – a. Beaujeu (Haute‑Saône), Chateau‑Grillot. – b. Beaujeu (Haute‑Saône), La Raie des Tiéleux.
446Ce four possède deux alandiers de forme trapézoïdale délimités par un éperon central. La chambre de chauffe est divisée par cet éperon en deux couloirs. Il sert d’appui à neuf rangées de deux arcs qui reposent d’autre part sur les murs latéraux. Ces arcs sont formés de claveaux de briques. Le départ des parois d’une voûte est conservé. Le laboratoire était donc permanent. L’orientation n’est pas connue.
98. Beaujeu (Haute‑Saône), La Raie des Tiéleux.
447HALLEY (V.). — Antiquités gallo‑romaines de Beaujeu. Mém. de la Commission d’arch. et des sciences historiques du département de la Haute‑Saône. III, 1862, p. 97‑123.
448Fouille partielle effectuée par V. Halley en 1861.
Atelier
449Cet atelier aurait lui aussi produit de grandes tegulae. des dalles d’argile de différentes grandeurs et des briques de différentes tailles.
450Ce four aurait également servi jusqu’au Moyen Age. Il faut considérer cette période d’activité avec prudence. Il est possible, étant donné le type de son alandier, qu’il soit bien gallo‑romain.
Four (fig. 48b)
451Il s’agit d’un four de type rectangulaire IIF’, de dimensions moyennes (laboratoire : longueur : 2,30 m ; largeur : 2 m).
452Ce four possède deux alandiers délimités par un éperon central. La chambre de chauffe est divisée par cet éperon en deux couloirs. Il sert d’appui à cinq rangées de deux arcs qui reposent d’autre part sur les murs latéraux. Ces arcs sont formés de claveaux de briques. Le mur du fond de la chambre de chauffe est contrebuté en son milieu par un petit contrefort.
453Le départ des parois d’une voûte est conservé, le laboratoire était donc permanent. L’orientation n’est pas connue.
99. Mantoche (Haute‑Saône), La Tuilerie.
454GASSER (A.). — Recherches archéologiques sur le territoire de Mantoche (Haute‑Saône) : L’Etablissement céramique de l’époque gallo‑romaine à Mantoche. Bull. de la Soc. grayloise d’émulation. IV, 1901, p. 245‑266.
455LERAT (L.). — Informations archéologiques, circonscription de Besançon. Gallia. XX, 2, 1962, p. 541‑545.
456Fouille partielle d’A. Gasser. Date : ?
Atelier
457Il s’agit d’un atelier de production mixte. Tout autour du four ont été retrouvées des tegulae de deux grandeurs différentes, des briques de construction et de dallage ainsi que des tubuli. Ce matériel était soit mal cuit, gauchi ou vitrifié en partie. Dans un autre endroit de l’atelier ont été retrouvés des tessons de céramique commune.
458L’atelier a pu être daté grâce aux tessons de céramique, qui donnent une période d’activité oscillant autour du milieu du iers. Deux fours ont été retrouvés pour cet atelier. Le premier, circulaire, est assez éloigné du second. Il semblerait qu’il ait produit de la céramique, alors que le deuxième, rectangulaire et plus grand, aurait fourni des matériaux de construction.
459Les données que nous possédons sont anciennes. Aussi, le plan que nous présentons est très schématique.
Four (fig. 49a)
460Il s’agit d’un four de type rectangulaire IIE, de dimensions moyennes (laboratoire : longueur : 2,70 m ? ; largeur : 2,35 m ?). Nous ne possédons que ce plan sommaire et très peu d’informations. La sole a été trouvée en place. Elle est constituée de briques liées à de l’argile. Seuls deux murets de soutènement sont indiqués.

● Fig. 49 – a. Mantoche (Haute‑Saône), La Tuilerie. – b. Offemont (Territoire de Belfort), La Cornée ;
relevé M. Rilliot
100. Offemont (Territoire de Belfort), La Cornée.
461RILLIOT (M.). — Fouilles archéologiques à Offemont (territoire de Belfort). Revue arch. de l’Est. XX, 1‑4, 1969, p. 247‑270.
462RILLIOT (M.). — Recherches archéologiques dans le territoire de Belfort. Bull. de la Soc. belfortaine d’émulation. 69, 1972‑ 1973, p. 115.
463RILLIOT (M.). — Offemont : atelier de potier au lieu‑dit La Cornée. Revue arch. de l’Est. XXVII, 1‑2, 1976, p. 171‑195.
464RILLIOT (M.). — Les Recherches archéologiques depuis 1972. Bull. de la Soc. belfortaine d’émulation. 70, 1974‑1977, p. 85. RILLIOT (M.). — Un Bilan archéologique du territoire de Belfort (1966‑1980). Revue d’Alsace. 107, 1981, p. 3‑18.
465RILLIOT (M.). — Offemont : atelier de potier gallo‑romain. In : Cinq années de fouilles archéologiques en Franche‑Comté (1975‑1980), direction des Antiquités préhistoriques et historiques de Franche‑Comté, 1982, p. 105‑107.
466Fouille exhaustive effectuée par M. Rilliot de 1966 à 1985.
Atelier
467Cet atelier a eu une production mixte de matériaux de construction et de céramiques. Sur le site ont été retrouvés de nombreuses tegulae et imbrices très cuites et déformées par la chaleur, des tubuli. ainsi que des carreaux. Cet atelier a fourni également de rares sigillées locales et de la poterie commune. L’étude de la céramique amène à la conclusion suivante : l’atelier semble avoir eu une longue activité allant de la fin du ier à la fin du iie s.
468Sept fours ont été fouillés dont un grand four rectangulaire et six autres de forme ronde et de taille inférieure. Une aire de chauffe était commune au grand four et à trois autres fours circulaires. L’auteur pense que ce grand four a servi à la production de matériaux de construction.
Four (fig. 49b)
469Ce four appartient au type rectangulaire, mais la fouille étant arrêtée au niveau de la sole, il est impossible de préciser la typologie sans connaître l’organisation interne de la chambre de chauffe. Il s’agit d’un four de grandes dimensions (laboratoire : longueur : 5 m ; largeur : 3,70 m).
470En surface, une couche de terre rouge et des tuiles ont été remarquées. A moins 0,70 m, ont été collectés des morceaux de charbon mélangés à des tessons de poterie, des fragments d’argile vitrifiée et des morceaux de tuiles.
471Les pierres calcaires formant un rectangle pourraient délimiter la surface d’un appentis protégeant le four.
■ Ile‑de‑France
101. Montereau (Seine‑et‑Marne), Terre aux Moines.
472FLEURY (M.). — Informations archéologiques, circonscription de l’Ile‑de‑France. Gallia. XXXIX, 2,1981, p. 292.
473BOURGEAU (L.). — Inventaire des ateliers céramiques en Ile‑de‑France. In : Gallo‑Romains en Ile‑de‑France, déc. 1984‑janv. 1985. Paris, Association des conservateurs des musées d’Ile‑de‑France, 1984, p. 176, 177, 181.
474Communication de J. Bontillot.
475Fouille exhaustive effectuée par J. Bontillot de 1975 à 1985 (toujours en cours).
Atelier
476Sur ce site, n’ont été retrouvés que des fragments de tegulae. d’imbrices et de carreaux d’hypocauste. L’étude des tessons de céramique trouvés en association avec le four permet d’avancer la date du ive s. Une datation archéomagnétique est en cours qui viendra peut‑être renforcer cette hypothèse.
477Un seul four a été retrouvé pour cet atelier. Celui‑ci n’est pas dans un très bon état de conservation (aucun arc n’a été retrouvé entier). De plus, toute la structure s’est affaissée, bien que le four soit encavé.
Four (fig. 50a)
478Il s’agit d’un four de type rectangulaire IIE’, de grandes dimensions (chambre de chauffe : longueur : 3,50 m ; largeur : 3 m). L’alandier est un long couloir étroit édifié en briques, qui ne semble pas avoir été voûté. Il est contrebuté sur le côté ouest par un massif maçonné.

● Fig. 50 – a. Montereau (Seine‑et‑Marne), Terre aux Moines. – b. Brugairolles (Aude), ferme de Courtaulines.
dessin J. Bontillot
479La chambre de chauffe est constituée de cinq rangées de murets de soutènement transversaux, construits en tegulae. Ils devaient être sans doute reliés entre eux par des arcs de voûte.
480Aucune trace de la sole n’a été retrouvée.
481L’absence de murs latéraux s’explique par le fait que le four est édifié dans une fosse. Les murets sont adossés contre les parois, l’arc servant de tirant. Le laboratoire n’était donc pas permanent.
■ Languedoc‑Roussillon
102. Brugairolles (Aude), ferme de Courtaulines.
482GIBERT (U ), RANCOULE (G.), VAQUIE (N.). — Prospections dans le Limouxin : Four de tuilier et vestiges d’habitats gallo‑romains à Brugairolles. Bull. de la Soc. d’études scientifiques de l’Aude. LXVI, 1966, p. 177‑181,
483BARRUOL (G.). — Informations archéologiques, circonscription du Languedoc‑Roussillon. Gallia. XXIX, 2, 1971, p. 371.
484Fouille partielle de sauvetage effectuée par G. Rancoule en 1966.
Atelier
485Sur ce site n’ont été retrouvés, à quelque distance du four, que des fragments de tegulae et, en quantité beaucoup plus importante, d’imbrices. Aucune datation n’est avancée par l’auteur. C’est au cours de travaux agricoles qu’ont été mises au jour les structures du four. Malheureusement, l’auteur n’a pu nous fournir que des coupes schématiques et non des plans. Il nous a donc fallu reconstituer le plan du four. Il reste ainsi assez hypothétique. Un seul four a été partiellement dégagé ; un autre a été localisé un peu au‑dessus du premier. Plusieurs autres fours sont suspectés à proximité de la ferme de Courtaulines.
Four (fig. 50b)
486Il s’agit d’un four de type rectangulaire IIF, de dimensions moyennes (chambre de chauffe : longueur : 1,70 m ? ; largeur : 2,70 m).
487Aucune trace de l’alandier n’a été retrouvée.
488Selon les relevés, la chambre de chauffe est divisée par un mur en deux couloirs de chauffe ; quatre rangées de deux arcs reposent d’une part sur celui‑ci, d’autre part sur deux banquettes latérales. Celles‑ci sont construites en pierres liées à la chaux. Les arcs sont formés de claveaux de briques. A l’intérieur des conduits de chaleur, des lots de deux imbrices superposées ont été insérés afin d’établir un relais d’appui pour la sole ; ces lots de deux imbrices sont espacés pour ménager des carneaux rectangulaires.
489La sole est constituée d’une seule plaque d’argile. Un espace a été préservé tout autour d’elle pour assurer peut‑être sa dilatation.
490Le four est stabilisé à l’intérieur d’une fosse. Les murs externes ne présentent aucun départ de murs qui pourraient faire penser à un laboratoire permanent.
491L’orientation n’est pas connue.
103. Corneilhan (Hérault), La Teularié.
492LAUBENHEIMER (F.), WIDEMANN (F.). — L’Atelier d’amphores de Corneilhan (Hérault), typologie et analyse. Revue d’archéométrie. 1, 1977, p. 59‑80.
493WIDEMANN (F.), LAUBENHEIMER (F.), ATTAS (M.), FONTES (P.), GRUEL (K.), LEBLANC (J.), LLERES (J.). — Analitical and typological study of Roman workshops producing amphorae in the area of Narbonne. Archeophysika. 10, 1978, p. 317‑341.
494BARRUOL (G.). — Informations archéologiques, circonscription du Languedoc‑Roussillon. Gallia. XXXIX, 2, 1981, p. 508
495WIDEMANN (F.). — Problèmes d’origine : échantillonnage, groupes de références. In : Datation‑caractérisation des céramiques anciennes, actes du cours intensif européen, Bordeaux‑Talence, 6‑18 avril 1981. Pact. 10, 1984, p. 407‑422.
496Communication de F. Widemann.
497Fouille partielle de sauvetage effectuée par M. et Mme Azais en 1973. Le chantier a été repris par F. Widemann jusqu’en 1980.
Atelier
498Cet atelier a fourni une production mixte. Sur le site ont été retrouvés un grand nombre de tegulae (celles‑ci ont fait l’objet d’une analyse par activation neutronique), des amphores Dressel 2/4, Pascual 1, gauloises 3 et de type non catalogué, enfin des pesons de tisserand. Des fragments isolés de céramique sigillée sud‑gallique, se situant dans le courant du Ier s., ainsi que les amphores gauloises 3 donnent pour l’atelier une période d’activité débutant au milieu du Ier s. pour s’étendre au second.
499Deux fours ont été fouillés dans cet atelier. Sept autres fours sont connus en prospection.
500C’est lors de travaux pour l’établissement d’un lotissement que ces deux fours furent mis au jour. Le four n° 1 a été abîmé lors de la reprise des travaux. Le four n° 2 avait perdu son extrémité est dès le début.
Four no 1 (fig. 51a)
501Il s’agit sans doute d’un four de type rectangulaire II F, de grandes
502dimensions (laboratoire : longueur conservée : 6,50 m ; largeur : 3,50 m).
503L’alandier a été arasé.
504La chambre de chauffe était constituée d’arcs de voûte reposant d’une part sur un éperon central, et d’autre part sur les parois latérales édifiées en briques.
505La sole, dont il n’a été retrouvé que quelques fragments, devait être constituée d’une plaque d’argile, cuite en place. Elle était percée de carneaux cylindriques.
506Il semble fort probable que le laboratoire n’ait pas été permanent.
Four no 2 (fig. 51b)
507Ce four appartient au type canal III, il est possible qu’il n’ait pas servi pour la cuisson de matériaux de construction. Il s’agit d’un four de grandes dimensions (chambre de chauffe : longueur conservée : 6 m ; largeur : 1,50 m).
508Ce four est établi au centre d’une large fosse. Deux parois de briques ont été édifiées. Les briques sont liées entre elles par de l’argile. Elles délimitent d’un seul tenant l’alandier et le couloir de la chambre de chauffe et devaient supporter la sole. Celle‑ci était constituée d’une plaque d’argile cuite en place, dont on a retrouvé quelques fragments.
104. Fontes (Hérault), Carlencas.
509FEUGÈRE (M.), ROUQUETTE (D.), HOULES (N.). — Découverte d’un four de potier gallo‑romain à Fontès (Hérault). Bull. des amis de Montagnac. 2, 1982, p. 4‑7.
510HOULES (N.). — Atelier céramique de Carlencas. Archéologie en Languedoc (à paraître).
511Communication de N. Houles.
512Fouille partielle de sauvetage effectuée par N. Houles en 1982.
Atelier
513Cet atelier a peut‑être fourni une production mixte. En effet, ont été retrouvés de nombreux ratés de cuisson de tegulae à l’extérieur et à l’intérieur du four, mais aussi un moule à sigillée. La présence de tessons de sigillée identifiables (Drag. 27, 29 et 37) permet à l’auteur de situer l’activité de l’atelier au ier s.
514Un seul four a été dégagé mais il n’était pas isolé. Au moins deux autres fours ont été localisés.
515Le four étudié a été réutilisé au ive s. comme dépotoir. Découvert lors de travaux agricoles, il a été retrouvé dans un état de destruction avancé ; tous les arcs de voûte ont été arasés.
Four (fig. 52a)
516Il s’agit d’un four de type rectangulaire IIEe, de dimensions moyennes (chambre de chauffe : longueur : 2,50 m ; largeur : 1,10 m).
a : relevé N. Houles, b : relevé Y. Ohnee
517Le parement externe de la construction est édifié en fragments de tegulae. de briques et de dolia auxquels on a joint des blocs de pierre. Il englobait sans doute l’ensemble du four.
518L’alandier est long et a peut‑être été voûté. Il est partiellement détruit sur le côté sud‑ouest. Son parement interne est fait de briques. L’entrée de la chambre de chauffe a conservé son arc de voûte formé de blocs de pierres, sans doute en raison de sa faible hauteur.
519La chambre de chauffe est constituée d’un couloir bordé de deux parois épaisses qui devaient servir d’appui aux arcs de voûte supportant la sole. Le parement interne est également formé de briques que l’on a recouvertes d’un enduit d’argile.
520Le laboratoire devait être permanent étant donné l’épaisseur des murs. Cette hypothèse est confortée par la présence de ce qui devait être un conduit de cheminée. Ce conduit de forme carrée est encastré dans le mur du fond.
105. Laurens (Hérault), Les Tuileries.
521Communication de A. Boucaras.
522Fouille partielle effectuée par A. Boucaras de 1972 à 1976.
Atelier
523Cet atelier a fourni une production mixte. Des fragments de briques carrées, rondes et quart de rondes, des tegulae. des amphores Pél. 27. ainsi que des céramiques d’imitation sigillée italique vernissée et communes ont été retrouvés. Le matériel céramique ainsi qu’une tuile estampillée permettent de situer l’activité de l’atelier au ier s. ap. J.‑C. Une estampille similaire a été en effet retrouvée dans un site daté de la même période. La présence de certaines sigillées claires dans le comblement du four indique également qu’il a été vraisemblablement abandonné entre le iie et le ive s.
524Un seul four a été retrouvé pour cet atelier.
Four (fig. 52b)
525Il s’agit d’un four de type circulaire IF’, de grandes dimensions (diamètre du laboratoire : 3,60 m).
526Ce four possède deux alandiers délimités par un éperon central. Les parois externes de ces alandiers s’ouvrent vers l’extérieur en retour d’angle. Elles sont, ainsi que le mur externe de la chambre de chauffe, bâties en gros moellons de pierre.
527Le four est adossé contre un mur dans sa partie nord‑ouest. Un éperon central divise la chambre de chauffe en deux couloirs ; neuf rangées de deux arcs de voûte reposent d’une part sur cet éperon, d’autre part sur les banquettes latérales. Celles‑ci sont constituées de fragments de tuiles, de briques et de terre cuite. Les arcs sont formés de claveaux de briques et sont surmontés également de quelques lits de briques.
528Il est possible que ce four n’ait jamais eu de sole, car les murets de soutènement sont très rapprochés. Il est également difficile de se prononcer sur la permanence ou non du laboratoire.
106. Mauressargues (Gard), Lédignan.
529BARRUOL (G.). — Informations archéologiques, circonscription du Languedoc‑Roussillon. Gallia. XXXIII, 2, 1975, p. 515‑516. Communication de V. Lasalle.
530Fouille partielle effectuée par V. Lasalle en 1964.
Atelier
531Sur ce site, n’ont été retrouvés que des fragments d’imbrices. Il n’a été ramassé aucun tesson de poterie. Aucun indice chronologique n’est proposé par l’auteur. Cette production d’imbrices pose des problèmes. Il pourrait en effet s’agir de tuiles « canal » médiévales et nous aurions donc affaire à un atelier plus récent. Pour l’inventeur du site, il semble que cet atelier ait eu une activité assez longue.
532Cette structure a été découverte lors de travaux agricoles. Un seul four a été retrouvé. Les différents charruages avaient en partie détruit la sole. Le plan proposé est une reconstitution hypothétique établie à partir des données que V. Lasalle nous a fait parvenir. Nos mensurations sont donc approximatives.
Four (fig. 53)
533Il s’agit d’un four de type rectangulaire IIE" (on remarquera sa forme trapézoïdale), de dimensions moyennes (laboratoire : plus grande longueur : 3,30 m ; largeur : 3,05 m).
534Ce four est enterré. Il est construit sur le principe d’une grande fosse creusée dans le sol. On y aménage deux banquettes de terre tassée et recouverte d’une sorte de béton d’argile. Ces banquettes vont assurer la cohésion de la structure. En effet, contre celles‑ci sont bâties deux minces cloisons formées de béton argileux, de chaux et de fragments d’imbrices qui ne pourraient supporter le poids de la sole sans le contrebutement des banquettes. Ces parois sont édifiées selon la méthode du coffrage que l’on établit à l’intérieur en laissant subsister entre les planches et la banquette de béton un vide peu important. Dans ce vide, on a coulé par le haut le béton. Dans les espaces séparant les arcs de voûte, on a pris soin auparavant de recreuser la paroi de terre de quelques centimètres derrière les cloisons, afin de créer une sorte d’ancrage de cette cloison dans la banquette de terre.
535Les parois de l’alandier sont faites de moellons. Le sol est partiellement constitué d’une dalle de pierre. Celle‑ci a peut‑être servi de porte au foyer. Le passage dans la chambre de chauffe est permis par un arc de forme ogivale.
536Le couloir du foyer n’est pas dans l’alignement de celui de l’alandier.
537La chambre de chauffe est constituée de six arcs de voûte à claveaux de briques qui reposent sur les parois latérales. Les arcs sont surmontés de quelques assises de briques.
538La sole est constituée de couches d’argile superposées et percées de carneaux cylindriques.
539Nous sommes sûrs, ici, qu’il n’y avait pas de laboratoire permanent puisque ce four ne possède pas de murs externes suffisamment épais pour servir de fondations. Une calotte d’argile devait donc être refaite lors de chaque cuisson.
107. Sallèles‑d’Aude (Aude), Clots Raynaud
540G.A.N.O.S. — Ateliers de potiers de Sallèles‑d’Aude, fouilles de sauvetage 1977, note d’information. Bull. de la Soc. des études scientifiques de l’Aude. LXXVII, 1977, p. 83‑90.
541DODINET (M.), FONTES (P.), GRUEL (K.), LAUBENHEIMER (F.), LEBLANC (J.), LLERES (J.), WIDEMANN (F.). — Atelier de potiers de Sallèles‑d’Aude. Fouille de sauvetage 1978, Note d’information. Bull. de la Soc. des études scientifiques de l’Aude. LXXVIII, 1978, p. 35‑40.
542LAUBENHEIMER (F.), WIDEMANN (F.), ATTAS (M.), FONTES (P.), GRUEL (K.), LEBLANC (J.), LLERES (J.). — Atelier de potiers gallo‑romain de Sallèles‑d’Aude (Narbonne) : le chargement du four B5. Acta praehistorica et archeologica. 9/10,1978, p. 115‑124.
543BARRUOL (G.). — Informations archéologiques, circonscription du Languedoc‑Roussillon. Gallia. XXXVI, 2, 1978, p. 437‑438.
544BARRUOL (G.). — Informations archéologiques, circonscription du Languedoc‑Roussillon. Gallia. XXVII, 2, 1979, p. 525‑526.
545BOUISSET (P.), DAIGNIERES (M.), GRUEL (K.), LAUBENHEIMER (F.), LEBLANC (J.), WIDEMANN (F.). — Prospections de l’atelier de potiers gallo‑romain de Sallèles‑d’Aude. Revue d’archéométrie. 3, 1979, p. 23‑43.
546LAUBENHEIMER (F.). — Aux origines du vignoble de Sallèles‑d’Aude. Sallèles‑d’Aude, Association des fouilles archéologiques de Sallèles‑d’Aude, 1980, 29 p.
547BARRUOL (G.), NICKELS (A.). — Informations archéologiques, circonscription du Languedoc‑Roussillon. Gallia. 41,2,1983, p. 507‑508.
548FERNANDES (I.C.), CARVALHO (R.). — O conjunto de formos de änforos. Arquéologia. 11, juin, 1985, p. 114‑119.
549Communication de F. Laubenheimer.
550Fouille exhaustive effectuée par F. Laubenheimer depuis 1976, toujours en cours.
Atelier
551Cet atelier a fourni une production mixte, comprenant des matériaux de construction, des amphores de type G4, des céramiques communes et sans doute des céramiques à parois fines (lampes), ainsi que des pesons de tisserand.
552La production des matériaux est très variée : des éléments de toitures (tegulae. imbrices. antefixes), des éléments de construction (briques rectangulaires, rondes, briquettes de pavage), des éléments d’hypocauste (carreaux, tubuli) ainsi que des conduits cylindriques et des cheneaux.
553L’étude de l’ensemble du matériel archéologique ainsi qu’une étude attentive de la stratigraphie ont permis de cerner l’activité de l’atelier en trois périodes successives de remaniement ; au ier, iieet iiie s. ap. J.‑C. A cette dernière époque, l’activité de l’atelier cesse sans doute pour des raisons économiques. Onze fours ont été localisés dans cet atelier lors des prospections magnétiques, seuls quatre des fours fouillés sont présentés ici. Les fours no 1 et no 2 sont de forme carrée, les fours no 3 et no 4 sont de forme circulaire. Le four no 2 ainsi que le four no 4 ont fonctionné au début du ier s. Ils fournissaient essentiellement de la céramique et des matériaux de construction ; à l’époque flavienne, le four no 4 est abandonné au profit du four no 3 qui semble avoir surtout servi pour les amphores ; le four no 2 fonctionne encore quelques temps. Peu d’éléments précis ont été retrouvés pour ce qui concerne le four no 1. Il semble qu’il ait fonctionné du ier au iiie s. et qu’il ait été réservé à la production des matériaux de construction.
Four no 1
554Il s’agit d’un four de type carré IIE", de dimensions moyennes (laboratoire : côté : 2,80 m).
555L’ensemble du four n’a pas été entièrement dégagé. Il semble englobé dans un massif de briques liées par de l’argile qui stabilise toute la structure.
556La chambre de chauffe est constituée de cinq arcs de voûte reposant sur des banquettes latérales. Les conduits de chaleur sont inclinés vers le foyer.
557Le laboratoire était peut‑être permanent, étant donné l’épaisseur du massif extérieur.
Four no 2
558Il s’agit d’un four de type carré IIE", de petites dimensions (laboratoire : côté : 2 m).
559L’ensemble du four est construit en briques liées par de l’argile. L’alandier a été partiellement détruit. Il était recouvert d’une voûte à claveaux. La chambre de chauffe est constituée de quatre arcs de voûte reposant sur les parois latérales. Ces arcs sont formés de claveaux de briques.
560La sole est faite à partir d’une coulée de boue formant une plaque d’argile qui repose sur les arcs de soutènement et sur des briques insérées de chant à l’intérieur des conduits de chaleur, servant ainsi d’entretoises. Cette sole est percée grossièrement de carneaux alignés de manière irrégulière deux à deux entre les arcs de voûte. Ils ont été aménagés en plantant des bâtons disposés en V pour mieux répartir la chaleur.
561Ce four n’avait pas de laboratoire permanent, mais un muret qui entoure la sole recevait la couverture temporaire du laboratoire. Les vestiges du dernier chargement et sa couverture ont été par chance retrouvés dans ce four. Cette couverture était formée d’une paroi d’argile appliquée sur des linteaux de sapin cloués. Les clous ont été retrouvés ainsi que des fragments d’argile portant l’empreinte de branchages et de vases. Cette paroi d’argile reposait sur la plate‑forme entourant la chambre de chauffe. Cette plate‑forme était composée de briques posées de chant, recouvertes d’argile mêlée d’herbe sur 2 à 3 cm d’épaisseur. Le chargement à cuire était mixte.
Four no 3
562Il s’agit d’un four de type circulaire IF’, de grandes dimensions (diamètre du laboratoire : 4,50 m). L’ensemble du four est construit à l’aide de briques et de matériaux de récupération, liés par de l’argile, et est inclus dans une structure rectangulaire. L’alandier est divisé en deux par un éperon central. Ses deux parois latérales sont renforcées par de larges massifs.
563La chambre de chauffe est constituée de sept rangées de deux arcs de voûte reposant d’une part sur l’éperon central, d’autre part sur les parois latérales.
564La sole est formée de lits de briques recouverts d’un enduit d’argile.
565Les murs du laboratoire devaient être permanents, étant donné leur épaisseur et le souci qu’on a pris de les contrebuter sur les côtés nord‑ouest et sud‑ouest par deux contreforts rectangulaires. L’entourage externe de ces murs est fait d’un dallage vertical.
Fourno 4
566Il s’agit d’un four de type circulaire IE, de dimensions moyennes (diamètre du laboratoire : 2,80 m). Il n’a pas été fouillé entièrement.
567L’ensemble de la structure est bâti en briques liées à l’argile.
568La chambre de chauffe n’a pas encore été fouillée. Seuls, trois arcs ont été dégagés ; ils sont constitués de claveaux de briques. La sole a été réalisée par une coulée d’argile formant une plaque d’argile cuite en place. Celle‑ci repose sur les arcs de voûte et sur des briques insérées de chant dans les conduits de chaleur.
569Le laboratoire n’était sans doute pas permanent.
108. Saint‑Julien‑de‑Peyrolas (Gard), Les Fonts.
570GOURY (J.). — L’Atelier de céramique gallo‑romain des Fonts à Saint‑Julien‑de‑Peyrolas. Soc. d’études des civilisations antiques bas‑rhodaniennes. 12, 1984, p. 3‑8.
571Communication de J. Goury.
572Fouille exhaustive effectuée par J. Goury en 1983.
Atelier
573L’activité de cet atelier était principalement liée à la fabrication de matériaux de construction, à laquelle venait s’adjoindre une production occasionnelle d’amphores et de céramiques communes.
574Sur ce site ont été retrouvées des tegulae. des imbrices. des briques rectangulaires, ainsi que des tubuli. trouvés en petit nombre. Des fragments d’amphores à fond plat et des céramiques communes ont été également collectés.
575Cet atelier semble avoir fonctionné au cours du ive s. En effet, un certain nombre d’éléments tendent à le prouver. Ainsi, l’on a relevé des tessons de céramique sigillée luisante et des fragments d’amphores Dressel 20 ou G1 tardives. Des analyses archéomagnétiques en cours nous permettront d’affiner ces datations. Pour l’auteur, la création de l’atelier de Saint‑Julien‑de‑Peyrolas est lié au développement d’une ou plusieurs villas, auxquelles il a fourni les matériaux nécessaires à la construction ou à l’entretien. A cette période du ive s., la production d’amphores gauloises vinaires avait presque disparu au profit des productions d’Afrique du Nord. Quelques petits ateliers, semble‑t‑il disséminés le long de la vallée du Rhône, continuaient à fabriquer quelques amphores dérivées des formes anciennes. L’atelier de Saint‑Julien‑de‑Peyrolas est de ceux‑là.
576Deux fours ont été retrouvés. Un second four aurait succédé au premier, puisque celui‑ci a été trouvé en partie détruit et comblé. Néanmoins, il n’est pas impossible que les deux fours aient fonctionné à une même époque, tous deux appartenant au type rectangulaire. Le dernier four a été seul retenu.
Four (fig. 54)
577Il s’agit d’un four de type rectangulaire IIE, de grandes dimensions (laboratoire : longueur : 4,80 m ; largeur : 4,40 m).
578Ce four n’a pas d’alandier. Seul le mur frontal est plus épais, sans doute pour protéger le laboratoire du feu lui‑même qui devait être démarré devant le four.
579La chambre de chauffe est constituée de neuf rangées de murets de soutènement transversaux reliés par des arcs de voûte. Ceux‑ci, ainsi que les murets, sont construits en tegulae. Les murets s’élèvent bien au‑dessus des arcs qu’ils recouvrent.
580Il est possible que ce genre de four aux conduits de chaleur extrêmement étroits n’ait jamais eu de sole. Les tegulae insérées à l’intérieur de ces conduits auraient canalisé les gaz chauds ou empêché le chargement de glisser entre les murets de soutènement.
581Les murs externes sont constitués de galets maçonnés à l’argile. Le laboratoire devait être permanent, car l’épaisseur des murs le permet.
109. Saint‑Maurice‑de‑Ventalon (Lozère), La Croix de Berthel.
582GALLET DE SANTERRE (H.). — Informations archéologiques, circonscription du Languedoc‑Roussillon. Gallia. XXIV, 2,1966, p. 484.
583BARRUOL (G.). — Informations archéologiques, circonscription du Languedoc‑Roussillon. Gallia. XXVII, 2, 1969, p. 417.
584NICKELS (A.), BARRUOL (G.). — Informations archéologiques, circonscription du Languedoc‑Roussillon. Gallia. XXXXI, 2, 1983, p. 527.
585DARDAIGNE (S.). — Chroniques de fouilles. Lozère archéologie. 1, 1984, p. 21.
586DARDAIGNE (S.). — La Campagne de fouilles de 1984 à la Croix de Berthel, Saint‑Maurice‑de‑Ventalon, Lozère. Lozère archéologie. 2. 1985, p. 21‑24.
587DARDAIGNE (S.), WATON (M.D.).— Un Four à tuiles du Iers. ap. J.‑C. à Saint‑Maurice‑de‑Ventalon (Lozère). Revue arch. de Narbonnaise. XIX. 1986. p. 337‑350.
588Communication de S. Dardaigne.
589Fouille exhaustive effectuée par S. Dardaigne de 1982 à 1984.
Atelier
590Un dépotoir a livré une grande quantité de fragments de tegulae. d’imbrices de pâte grossière et de cuisson irrégulière, de briques et de céramiques communes. Ce matériel est fabriqué à base de schiste décomposé.
591La découverte d’un fond de Drag 15/17 probablement de la Graufesenque, au pied quadrangulaire et au fond décoré à la molette, écrasé sous l’effondrement de la chambre de chauffe, paraît confirmer l’utilisation mais aussi l’abandon précoce de cet atelier (milieu du ier s. ap. J.‑C.).
592Un seul four a été fouillé. Il est dans un état de destruction assez avancé. Le mur occidental a été emporté par l’érosion. Néanmoins, dans la partie conservée, le départ des murs du laboratoire est encore visible. Un deuxième four a été localisé.
Four (fig. 55a)
593Il s’agit d’un four de type rectangulaire IIE”, de dimensions moyennes (laboratoire : longueur : 2,80 m ; largeur : 3 m). Il était enterré. Les murs externes sont des structures de calage à l’intérieur de la fosse. Ils sont édifiés de manière grossière en moellons inégaux et disposés sans ordre. En revanche le mur de façade a reçu un parement soigné. L’ensemble du four est bâti en schiste.

● Fig. 55 – a. Saint‑Maurice‑de‑Ventalon (Lozère), La Croix de Berthel), – b. Bourg‑le‑Bec (Corrèze), Mazières.
a : relevé S. Dardaigne
594La façade de l’alandier est formée de deux murs maçonnés en retour d’angle. Il est voûté en encorbellement et protégé par un appentis sans doute couvert de tuiles. Le franchissement de l’alandier à la chambre de chauffe est assuré par un arc en plein cintre formé de petites plaquettes de schiste. La chambre de chauffe est constituée de deux banquettes latérales édifiées à l’aide de grandes dalles qui reposent sur un hérisson de petits galets. Sur ces banquettes prennent appui les arcs de voûte formés de claveaux de terre cuite et de tegulae. Les conduits de chaleur sont inclinés vers le foyer et leur sol est plus élevé que celui du foyer. Certaines parties de la chambre de chauffe sont recouvertes d’un enduit.
595Le sol du couloir central est recouvert d’un dallage de grandes plaques de schiste ; ce dallage, plan sur toute sa longueur, remonte nettement à son extrémité ouest : une dalle est placée suivant un angle d’environ 45° contre la paroi ouest du four. Ce dispositif permet de conclure à l’existence, dans cette zone opposée à l’alandier, d’une cheminée pour le tirage et l’évacuation des fumées. Sous le dallage et en son centre, le couloir est traversé d’un drain qui prend naissance près de la cheminée : deux fragments de tegulae. également inclinés, forment un entonnoir.
596Aucun fragment de la sole n’a été retrouvé in situ. Il se pourrait que ce four n’ait jamais eu de sole en raison de l’étroitesse des conduits de chaleur.
597Le laboratoire était permanent. Il a conservé une certaine hauteur. Ses murs sont construits en pierres sèches liées par du schiste en décomposition.
■ Limousin
110. Bourg‑le‑Bec (Corrèze), Mazières.
598LINTZ (G.), MANOUX (M.). — Four à tuiles gallo‑romain de Bourg‑le‑Bec. Bul. de la Soc. des lettres. sciences et arts de la Corrèze. LXXI, 1967, p. 22‑30.
599ALLAIN (J.). — Informations archéologiques, circonscription du Limousin. Gallia. XXXI, 2, 1973, p. 427.
600LINTZ (G.). — Carte et texte du département de la Corrèze, fascicule XVI, n° 135. In : Carte archéologique de la Gaule romaine. Paris, CNRS, 1981, p. 93‑94.
601Communication de G. Lintz.
602Fouille partielle effectuée par M. Manoux et G. Lintz. Date : ?
Atelier
603Cet atelier a produit des briques : celles‑ci sont soit des briques rectangulaires, soit des carreaux. Il a également fourni des tuiles : des tegulae. ainsi que des imbrices. La présence detegulae confirme l’activité de cet atelier à l’époque gallo‑romaine. Leurs dimensions sont particulièrement petites par rapport à celles rencontrées ailleurs en Limousin.
604Les tuiles des couches de la dernière occupation d’une villa proche ressemblent en tous points à celles de la production du four, ce qui permet de penser qu’il fut utilisé au iie s. (datation de la villa).
605C’est lors de défrichements que la structure a été découverte. On a retrouvé un seul four, situé à flanc de côteau et creusé dans du tuf. L’alandier et le début du four ont été détruits par des fouilles antérieures.
Four (fig. 55b)
606Il s’agit d’un four de grandes dimensions (laboratoire : longueur : 3,45 m ? ; largeur : 2 m), peut‑être de type rectangulaire IIF. Les fondations du four sont édifiées en pierres de tuf. L’appareil du mur du fond est particulièrement soigné. Les pierres plus importantes ont été taillées et très soigneusement jointes. Au‑dessus d’un mètre les fondations sont surhaussées par des murs formés de fragments de briques, de tuiles et de ratés de cuisson liés par de l’argile.
607L’alandier a été très perturbé par des dégagements antérieurs. Le sol de l’alandier s’incline vers le four.
608La chambre de chauffe est doublée d’une paroi, formée de 5 assises de briques, qui sert de banquettes d’appui. Cette paroi est enduite d’argile. Un éperon central divise la chambre en 2 couloirs de chauffe. Sa composition est également très hétérogène. Cinq rangées de deux arcs de voûte reposent d’une part sur l’éperon central, d’autre part sur les banquettes latérales. Les arcs sont constitués de claveaux de briques liés par de l’argile et sont surmontés de murets composés eux aussi de déchets de matériaux.
609Il est possible que le laboratoire ait été permanent.
111. Javerdat (Haute‑Vienne), Trou du Renard.
610LOUSTAUD (J.‑P.), COURAUD (R.). — Deux fours de tuiliers gallo‑romains dans les communes de Javerdat et la Jonchère. Bull. de la Soc. Historique du Limousin. CVI, 1979, p. 39‑41.
611Communication de R. Couraud.
612Fouille partielle de sauvetage effectuée par J.‑P. Loustaud et R. Couraud en 1966.
Atelier
613La fouille a livré de très nombreux fragments de tegulae. mais on ne sait si d’autres productions leur étaient associées. Si l’on ne peut, en l’absence de mobilier céramique, dater précisément ce four, il peut être rapproché de celui de Martres‑d’Artière, qui présente la même typologie et qui est daté de l’époque libérienne.
614C’est lors de défrichements qu’une structure bâtie a été découverte à Javerdat. Une fouille a permis d’identifier un four de tuilier. Il était partiellement engagé dans le talus d’une enceinte gallo‑romaine.
615Un seul four a été retrouvé, mais l’auteur s’interroge sur l’existence d’autres fours sur le site.
Four (fig. 56a)
616Il s’agit d’un four circulaire, de dimensions moyennes (diamètre du laboratoire : 2 ,30 m à 2,50 m), peut‑être de type IC’.

● Fig. 56 – a. Javerdat (Haute‑Vienne), Trou du Renard. – b. La Jonchère (Haute‑Vienne), Cheyroux. – c. Lupersat (Creuse), Champ du Pont.
a : relevé J.‑P. Couraud, b : relevé J.‑P. Loustaud
617L’alandier est constitué de deux montants de briques adossés au tuf et deux murets de pierre le limitent et le contrebutent à son entrée. Le piedroit est comptait plusieurs empilages de briques disposés sur des redans ménagés lors du creusement de l’alandier. Quant au piedroit ouest, il est constitué d’une superposition sommaire de moellons.
618L’organisation de la chambre de chauffe n’est pas connue car le dégagement s’est arrêté au niveau de la sole. Celle‑ci est en place malgré une longue découpe à cassures franches, situées dans le prolongement de l’alandier. Néanmoins, on peut penser, puisqu’aucun support n’a été retrouvé au centre, que la sole reposait sur une banquette, de manière suspendue. Cette sole se compose d’une épaisse couche à base d’argile.
619Le mur de la chambre de cuisson est en opus incertum et la paroi interne est recouverte d’une couche d’argile cuite orangée.
620Le four est encavé, ce qui lui permet d’avoir un laboratoire permanent qui s’élève en s’élargissant.
112. La Jonchère (Haute‑Vienne), Cheyroux.
621VATIN (C.). — Informations archéologiques, circonscription d’Auvergne et Limousin. Gallia. XXVII, 2, 1969, p. 340.
622LOUSTAUD (J.‑P.), COURAUD (R.). — Deux fours gallo‑romains dans les communes de Javerdat et la Jonchère. Bull. de la Soc. historique du Limousin. CVI, 1979, p. 42‑43.
623Communication de R. Couraud.
624Fouille partielle de sauvetage effectuée par J.‑P. Loustaud et R. Couraud en 1966.
Atelier
625La fouille a livré une abondante série de tegulae. Il est possible qu’à d’autres moments, il y ait eu d’autres productions. La présence de tegulae confirme l’activité de cet atelier à l’époque gallo‑romaine, mais ne nous permet pas d’avancer une datation. Un seul four a été retrouvé.
Four (fig. 56b)
626Il s’agit d’un four de type rectangulaire IIE", de dimensions moyennes (laboratoire : longueur : 2,20 m ; largeur : 2,10 m).
627L’aire de chauffe est délimitée par de gros blocs de granit. L’alandier est fermé dans son entrée par deux dalles jointives. Il se compose de deux murs latéraux de faible hauteur édifiés en briques et devait être voûté.
628La chambre de chauffe est entourée de gros murs de moellons de granit. Intérieurement, elle est constituée d’un couloir central, limitée par deux murets de briques étroits, contrebutés eux‑mêmes par deux larges banquettes. Sur ces murets reposent sept arcs cintrés composés de briques trapézoïdales ourdies à l’argile. La sole reposait sur ces arcs.
629Le laboratoire devait être permanent, étant donné l’épaisseur des murs. L’orientation n’est pas connue.
113. Lupersat (Creuse), Champ du Pont.
630Anonyme. — Four gallo‑romain à Lupersat. Mém. de la Soc. des sciences naturelles et arch. de la Creuse. 33,2,1958, p. 243‑244. Fouille partielle effectuée par M.M. Dayras et Rigaud en 1958.
Atelier
631Aucun mobilier associé n’a été retrouvé. Cette absence de matériel nous oblige à nous interroger sur la nature de l’activité de ce four. En effet, rien ne prouve qu’il s’agit bien là d’un atelier de tuilier. De plus, en l’absence de tout mobilier, il est impossible d’avancer une datation. Un seul four a été retrouvé.
Four (fig. 56c)
632Il s’agit d’un four de type rectangulaire IIF, de grandes dimensions (laboratoire : longueur : 2,70 m ; largeur : 4 m). Une partie du sol de l’alandier est dallée de granit. Les murs extérieurs du four sont formés d’un petit appareil en pierres peu soigné.
633La chambre de chauffe est constituée de quatre rangées de murets de soutènement. Ces murets sont construits de lits de briques ou de tuiles liées entre elles par un mortier d’argile.
634La sole reposait sans doute en linteau sur les murets et sur l’éperon central, ce qui expliquerait l’espace entre celui‑ci et les murets, un peu petit pour cintrer un arc.
635L’orientation n’est pas connue.
114. Saint‑Exupéry (Corrèze), La Chassagne.
636VAZEILLES (M.). — Four à tuiles gallo‑romain en haute Corrèze. Bull. de la Soc. des lettres. sciences et arts de la Corrèze. juillet‑décembre, 1957, p. 101‑104.
637FOURNIER (P.F.). — Informations archéologiques, circonscription de Clermont‑Ferrand. Gallia. XVII, 2, 1959, p. 369‑370.
638VAZEILLES (M.). — Le Pays d’Ussel (préhistoire et histoire ancienne). Tulle, Imprimerie du Corrèzien, 1962, p. 97‑98.
639LINTZ (G.). — Carte et texte du département de la Corrèze, fascicule XVI, n° 170. In : Carte archéologique de la Gaule romaine, Paris, CNRS, 1981, p. 112‑113.
640Fouille partielle de sauvetage effectuée par M. Vazeilles en 1957.
Atelier
641Sur ce site ont été retrouvés des tegulae et un certain nombre de carreaux d’hypocauste. L’auteur a ramassé, sur l’aire de chauffe, quelques tessons de poterie très grossière, de couleur ocre jaune et faite au tour, avec de l’argile utilisée pour les tuiles. Ces poteries semblent d’époque tardive, ce qui fait estimer à l’auteur que l’atelier était encore utilisé au début des temps mérovingiens (ve s.), époque à laquelle il aurait été abandonné. Cette datation nous semble hypothétique, étant donné les critères sur lesquels elle s’appuie. En revanche, il faut noter la forme trapézoïdale de l’alandier.
642C’est lors des travaux d’agrandissement de l’aérodrome d’Ussel‑Thalamy qu’un tracteur a dégagé la structure. Un seul four a été retrouvé. Cependant, des amas de tuiles et de briques calcinées retrouvés en plusieurs points peuvent marquer l’emplacement d’autres fours.
Four (fig. 57a)
643Il s’agit d’un four de type rectangulaire IIF, de dimensions moyennes (laboratoire : longueur : 2,50 m ; largeur : 1,90 m ?). L’ensemble de la construction est édifié en briques.

● Fig. 57 – a. Saint‑Exupéry (Corrèze), La Chassagne. – b. Saint‑Hilaire‑la‑Plaine (Creuse), La Brousse.
a : relevé M. Vazeilles : b : relevé O. Hernandez
644L’aire de chauffe, délimitée par un muret, est un espace rectangulaire qui s’ouvre sur l’alandier. Celui‑ci est de forme trapézoïdale. La chambre de chauffe est doublée intérieurement de deux banquettes et est divisée par un éperon central en deux couloirs de chauffe. Sept rangées de deux arcs reposent d’une part sur cet éperon, d’autre part sur les banquettes latérales. Ces arcs sont constitués de claveaux de briques. Des banquettes de terre raidissent les murs externes. Il est difficile de se prononcer pour la permanence ou non du laboratoire.
115. Saint‑Hilaire‑la‑Plaine (Creuse), La Brousse.
645Communication d’O. Hernandez.
646Fouille exhaustive effectuée par O. Hernandez en 1982.
Atelier
647Sur ce site ont été retrouvées des briques rectangulaires et carrées, des tegulae ainsi que des imbrices. La confrontation des données obtenues à partir de l’étude des tessons de céramique et des monnaies retrouvées amènent l’auteur à penser que le four a pu fonctionner au IIe s.
648Cet atelier possédait un seul four de tuilier gallo‑romain. Il a été réemployé pour servir de réservoir d’eau. On a donc arasé tous les arcs de voûte.
Four (fig. 57b)
649Il s’agit d’un four de type rectangulaire IIE", de grandes dimensions (laboratoire : longueur : 3,50 m ; largeur : 2 m). L’ensemble du four est édifié en moellons de pierre.
650L’alandier est assez long et était peut‑être voûté.
651La chambre de chauffe devait être constituée d’arcs de voûte qui reposaient sur deux banquettes latérales. Il est possible que le laboratoire ait été permanent.
■ Lorraine
116. Gorget‑Perin (Meuse) Wayère.
652CHENET (G.). — Céramique gallo‑romaine d’Argonne : Les Ateliers de la vallée de la Bièsme. Bull. de la Soc. arch. champenoise. XV. 1927, p. 88‑89.
653CHENET (G.). — Fours céramiques gallo‑romains d’Argonne. Revue des musées et collections arch.. 9, 1927, p. 306‑308.
654Fouille partielle effectuée par G. Chenet en 1927.
Atelier
655A l’intérieur de la chambre de chauffe, ont été retrouvés des « moutons » de tegulae et d’imbrices. ainsi que quelques tessons de céramique. L’auteur s’appuie sur ces tessons pour proposer une période d’activité allant du iiie au ive s. Cette datation est à considérer avec prudence. Un seul four a été retrouvé.
Four (fig. 58a)
656Il s’agit d’un four de type rectangulaire IIE, de dimensions moyennes (laboratoire : longueur : 2,65 m ; largeur : 2,50 m).

● Fig. 58 – a. Gorget‑Perin (Meuse), Wayère (). – b. Liffol‑le‑Grand (Vosges). Chemin de la Goulotte.
a : relevé G. Chenet
657L’alandier est incliné vers la chambre de chauffe. Il est constitué de deux murs. Deux massifs maçonnés contrebutent son entrée. Il est recouvert d’une voûte légère. Cette voûte et les parois de l’alandier ainsi que les murs externes du four sont édifiés en moellons de calcaire.
658La chambre de chauffe est constituée de sept rangées de murets transversaux liés entre eux par des arcs de voûte. Ces murets sont construits en tegulae. On n’a retrouvé aucun vestige de la sole. L’épaisseur importante des murs de la chambre de chauffe laisse penser que le laboratoire devait être permanent. L’orientation n’est pas connue.
117. Liffol‑le‑Grand (Vosges), Chemin de la Goulotte.
659Communication de B. Counot.
660Fouille exhaustive effectuée dans un premier temps par P. et J. Roussel, puis avec l’aide de B. Counot en 1954.
Atelier
661Cet atelier a fourni essentiellement des tegulae et des imbrices. Il a été installé au début du iiie s. sur les vestiges d’une villa abandonnée à la fin du iie s. Il est abandonné vers 256, dès la première invasion alamane, sous Philippe Ier l’Arabe. Le four no 1 est parfaitement daté de cette moitié du iiie s. En effet, une de ses dernières productions portait une marque digitée R. qui a été retrouvée dans une des habitations détruites vers 256.
662Cet atelier possédait deux fours. Le second, sans doute antérieur au four no 1, était de petites dimensions. Il a été précocement abandonné puis arasé pour permettre la construction d’un petit bâtiment. Il était de forme rectangulaire, encastré dans une pente argileuse, la sole étant au niveau du sol. Pratiquement détruit, il n’a pas été retenu.
Four (fig. 58b)
663Il s’agit d’un four de type rectangulaire IIE, de grandes dimensions (laboratoire : longueur : 4 m ; largeur : 3,30 m). Deux murs de façade encadrent l’entrée de l’alandier. Celui‑ci, formé de deux parois de briques, est voûté et présente un sol dallé. La chambre de chauffe est constituée de sept murets de soutènement transversaux reliés entre eux par des arcs de voûte. Ces arcs sont formés de claveaux de briques. Les murets sont également construits en briques. En revanche les murs extérieurs sont formés de tegulae. Le sol des conduits de chaleur est réalisé à partir de tegulae décalées d’un peu plus de l’épaisseur, ce qui donne une pente d’environ 55°. Le mur du fond est édifié en briques carrées et est contrebuté, à l’intérieur et au centre, par un petit éperon. Un drain, formé par des imbrices encastrées les unes dans les autres, traverse le foyer et débouche sous l’alandier.
664Aucun vestige de la sole n’a été retrouvé. Il est difficile de se prononcer sur la permanence ou non du laboratoire.
118. Mittelbronn (Moselle).
665HATT (J.J.). — Informations archéologiques, circonscription de Strasbourg. Gallia. XVIII, 2, 1960, p. 233‑234.
666LUTZ (M.). — L’Officine de céramique gallo‑romaine de Mittelbronn (Moselle). Gallia. XVII, 1, 1959, p. 102‑160.
667Fouille exhaustive effectuée par M. Lutz de 1954 à 1957.
Atelier
668Cet atelier a fourni une production mixte, avant tout de la céramique : des sigillées ornées ou unies et de la poterie commune ; mais aussi des matériaux de construction : tegulae et imbrices de différentes dimensions, ainsi que des tubuli d’hypocauste.
669Grâce à une étude serrée de la céramique et des monnaies, l’auteur pense que cet atelier s’est établi vers le milieu du iie s. et a maintenu son activité jusqu’au dernier quart du iiie s. Il a atteint sa période de plus grande activité vers le 2e tiers du ier s. Le four no 3 a été daté par archéomagnétisme du début du ive s.
670Quatre fours ont été fouillés dans cet atelier. Le premier, pratiquement détruit, n’a pas été retenu. Le four no 1 est localisé dans un des angles de l’atelier, il a peut‑être servi ponctuellement à la cuisson des matériaux de construction. Les deux autres fours sont situés à l’extrémité inverse de l’atelier ; pour l’auteur, cette zone a été utilisée plus spécifiquement pour la production des matériaux de construction. Malheureusement les informations concernant ces deux fours (en particulier les plans) sont parvenus trop tardivement pour permettre la prise en compte de ces deux fours dans l’analyse.
Four no 1 (fig. 59)
671Il s’agit d’un four de type canal III, de grandes dimensions (diamètre du laboratoire : 3,30 m?). L’ensemble du four est édifié en gros blocs de grès.
672L’alandier est très long. Son entrée est contrebutée par deux massifs de pierres.
673La chambre de chauffe est constituée par un long couloir creusé dans le sol et encadré par des parois de blocs énormes qui forment une plate‑forme. Il ne semble pas y avoir de départ d’arcs ni de conduits de chaleur. Le sol du foyer est formé de gros moellons posés de chant. Il est probable que cette couche de moellons constituait une sorte de drainage des eaux à l’intérieur du four. Celles‑ci étaient évacuées par une ouverture dans un des Blocs de grès et continuaient jusqu’au canal de drainage de l’atelier, grâce à un conduit de maçonnerie.
674Deux tuiles percées ont été retrouvées à l’intérieur du foyer. Peut‑être s’agit‑il d’éléments de la sole ?
675Le laboratoire n’était pas permanent. En effet, un grand cercle est creusé sur les blocs de grès. Cette rainure servait probablement au calage de la calotte d’argile qui recouvrait le laboratoire lors de chaque cuisson. Cela semble être confirmé par les blocs de grès retrouvés à proximité.
Four no 2
676Il s’agit d’un grand four de type rectangulaire HE (laboratoire : longueur : 4,20 m ; largeur : 5 m).
677L’alandier est constitué de deux massifs de grès maçonnés. Sa voûte est faite de petites dalles d’argile reposant en encorbellement. Cette voûte ainsi que les murs extérieurs sont recouverts de deux grandes dalles d’hypocauste. Le sol du foyer, surélevé par rapport à celui du couloir central est en argile cuite. A l’entrée de l’alandier, se trouvait une dalle en terre cuite. La base du mur de façade est percée d’un orifice d’évacuation des eaux. La chambre de chauffe est constituée de cinq murets de soutènement d’épaisseurs inégales. Ils sont édifiés en briques et sont placés sur une assise continue de maçonnerie. Un des arcs de voûte est encore en place. Le sol des conduits de chaleur est horizontal et surélevé par rapport à celui du couloir de chauffe. Le sol de ce dernier est cimenté d’argile. Entre le 2e et le 3e muret, un petit mur bas relie les murets de droite et de gauche, coupant ainsi le couloir de chauffe. L’utilité de ce muret est inconnue.
678Le mur du fond présente une saillie sur laquelle vient s’appuyer la sole. Celle‑ci consiste en deux rangées superposées de dalles striées, la rangée du haut recouvrant les interstices de la rangée inférieure ; le tout est lié par de l’argile, la sole est percée de carneaux cylindriques creusés au milieu de la dalle supérieure et coupant les quatre coins de la dalle inférieure. L’intérieur de ces carneaux est chapé d’argile.
679Les murs extérieurs sont appareillés en gros moellons de grès. Il semble fort probable que le laboratoire ait été permanent car une tegula a été retrouvée en place dans l’angle sud‑est du four. Elle est posée à l’envers sur une couche d’argile. Les murs du laboratoire étaient peut‑être édifiés en tegulae. parmi lesquelles on insérait des moellons de grès, retrouvés en très grand nombre dans les décombres du four.
Four no 3
680Il s’agit d’un four de type rectangulaire IIE, de très grandes dimensions (laboratoire : longueur : 4,50 m ; largeur : 6 m).
681Ce four a connu deux états : dans un premier temps, il possédait les dimensions précitées, dans un second temps, il a été réaménagé (ouverture d’un second alandier dans la direction opposée au premier et rétrécissement du couloir de chauffe que l’on barre en son milieu). Le four était peut‑être mal orienté pour son importance ou devenu trop grand.
682Les deux alandiers étaient recouverts d’une couverture de moellons de grès. Le sol de ces alandiers et le couloir de chauffe sont constitués d’un niveau horizontalisé de petites briques et de tuiles posées de chant, puis, pour l’alandier sud (le plus ancien), d’une seconde couche de dalles posées à plat. Du côté nord, le sol du couloir de chauffe est surélevé grâce à une maçonnerie grossière. C’est sur cette maçonnerie que repose un drain d’évacuation des eaux qui prend son départ dans l’alandier nord, où il est constitué d’imbrices ; puis il débouche sur l’aire de chauffe où il se termine en tubuli.
683La chambre de chauffe est constituée de onze murets de soutènement d’épaisseurs inégales. Ces murets sont édifiés en moellons de grès sur une base de trois rangées de petites briques. Quelques arcs de voûte sont conservés dans la partie sud, ils sont formés de moellons de calcaire. Le sol des conduits de chaleur est surélevé par rapport à celui du couloir de chauffe. L’appareillage des murs extérieurs est fait de moellons de pierre et de blocage de pierraille. Le mur ouest est renforcé d’un large contrefort ; le mur est présente des traces de remaniement : on y rencontre notamment de nombreuses briques. Il est probable que ce mur ait comporté une ouverture (pour le tirage ou un regard).
684La sole ne subsiste pas en place, seules quelques dalles percées d’un trou ont été retrouvées à l’intérieur du couloir de chauffe.
685Il est probable que le laboratoire ait été permanent, car une toiture recouvrait la plus grande partie du four. Elle reposait sur des poteaux, calés eux‑mêmes sur des supports de pierre comportant une encoche.
■ Midi‑Pyrénées
119. Carjac (Lot), Tènement de Carrade.
686LABROUSSE (M.). — Informations archéologiques, circonscription de Midi‑Pyrénées. Gallia. XXXIV, 2, 1976, p. 491.
687LABROUSSE (M.). — Informations archéologiques, circonscription de Midi‑Pyrénées. Gallia. XXXVI, 2, 1978, p. 420.
688LABROUSSE (M.). — Informations archéologiques, circonscription de Midi‑Pyrénées. Gallia. XXXVIII, 2, 1980, p. 495‑496.
689PAUC (R.). — Les Tuiliers gallo‑romains du Quercy. Cahors, Bull, de la Soc. des Etudes du Lot, 1982, p. 59‑62. (Extraits réunis en volume).
690Fouille exhaustive menée par R. Pauc de 1968 à 1978.
Atelier
691Cet atelier de production mixte a fourni aussi bien de la poterie que des matériaux de construction. Parmi ces derniers la production était également très variée ; en effet, on trouve des éléments de toiture : tegulae et imbrices. des éléments d’édification : voussoirs, claveaux simples, briques rectangulaires ou rondes, ainsi que des éléments d’hypocauste : tubuli. carreaux et conduits cylindriques. Des estampilles retrouvées sur des tegulae. ainsi que le type flavien des céramiques sigillées, dateraient l’activité de cet atelier des années 70 ap. J.‑C.
692L’atelier comporte quatre fours, mais l’inventeur du site pense que deux des fours étaient réservés à la cuisson des matériaux, les deux autres étant utilisés comme fours de potiers. Seuls ces premiers ont été retenus. Ils se différencient par leur forme. Le four n° 1 rectangulaire a été retrouvé dans un état de destruction avancé, ce qui nuit à la bonne interprétation de son activité et de sa typologie. Le four n° 2, subrectangulaire, mieux conservé, avait malgré tout perdu son alandier. Il est reconstitué sur le plan proposé.
Four no 1 (fig. 60a)
693Il s’agit d’un four de type rectangulaire IIF’, de dimensions moyennes (laboratoire : longueur : 2,80m ; largeur : 3,20 m). Il est bâti en tegulae liées par de l’argile.

● Fig. 60 – a. Carjac (Lot), Tènement de Carrade, four no 1.– b. Carjac (Lot), Tènement de Carrade, four no 2.
694Un éperon central divise l’alandier et la chambre de chauffe en deux couloirs. Six rangées de deux arcs en encorbellement reposent sur les murs latéraux et sur l’éperon central. Le niveau du sol des conduits de chaleur est plus élevé que celui des couloirs du foyer.
695La sole est constituée d’une épaisse couche d’argile recouverte de tegulae mises bout à bout. Nous manquons d’éléments pour affirmer ici que le four possédait ou non un laboratoire permanent.
Four no 2 (fig. 60b)
696Il s’agit d’un four de grandes dimensions (diamètre du laboratoire :3,80 m ?), peut‑être de type IIB. La destruction avancée de ce four rend difficile la compréhension de sa forme. Le parement extérieur est rectangulaire mais la chambre de chauffe semble au contraire avoir été subrectangulaire, à moins qu’il s’agisse ici d’un four de potiers à double tirage.
697La chambre de chauffe est divisée en deux couloirs par un éperon central. Celui‑ci se termine en pointe et est constitué de briques et de tegulae. Les murs latéraux formés d’une maçonnerie de pierres sont doublés intérieurement d’une banquette de terre à laquelle sont mêlées quelques tegulae.
698La sole devait reposer en linteau.
699Il est difficile d’affirmer la permanence ou non du laboratoire.
120. Caussade (Tarn‑et‑Garonne), Laguarride.
700Communication de J. Neveu.
701Fouille partielle effectuée par J. Neveu. Date : 1984.
Atelier
702D’après les déchets de cuisson découverts dans un dépotoir situé près du four, cet atelier produisait exclusivement des tegulae. des imbrices. des carreaux pour pilettes d’hypocauste et des pesons de tisserand. L’auteur, s’appuyant sur la présence de quelques fragments de céramique sigillée dont un porte l’estampille d’un potier de Montans, situe l’activité de cet atelier entre 15 et 20 ap. J.‑C. En raison des critères sur lesquels est basée cette datation et compte tenu de la typologie de ce four, il est fort probable que ce four soit postérieur.
703Un seul four a été découvert pour cet atelier. La fouille n’a pas dégagé entièrement la structure. Nous possédons donc peu de renseignements. Ce four est enterré au flanc d’un contrefort naturel.
Four (fig. 61a)
704Il s’agit d’un four de type rectangulaire IIE, de dimensions moyennes (laboratoire : longueur : 2 m ; largeur : 2,80 m).

● Fig. 61 – a. Caussade (Tarn‑et‑Garonne), Laguarride (). – b. Couladère (Haute‑Garonne), Les Tambourets, four no 1.
a relevé M. Berceliot, b relevé G. Manière
705L’ensemble du four est construit en briques.
706L’alandier voûté en plein cintre est formé de briques chanfreinées. Il est contrebuté de part et d’autre de son entrée par des murets de tegulae.
707La chambre de chauffe est constituée de trois murets de soutènement reliés entre eux par des arcs de voûte. Le sol des conduits de chaleur est formé de briques décalées d’un peu plus de l’épaisseur de leur rebord, et s’incline vers celui du couloir central de chauffe. Le mur du fond serait concave. Il s’agit là, peut‑être, d’un phénomène d’érosion dû au feu.
708L’orientation n’est pas connue.
121. Couladère (Haute‑Garonne), Les Tambourets.
709MANIERE (G.). — Une Officine de tuilier gallo‑romain du Haut Empire à Couladères par Cazères (Haute‑Garonne). Gallia. XXIX, 2, 1971, p. 191‑199.
710LABROUSSE (M.). — Informations archéologiques, circonscription de Midi‑Pyrénées. Gallia. XXX, 2, 1972, p. 482‑484.
711Fouille partielle effectuée par G. Manière en 1970.
Atelier
712Cet atelier, découvert lors de la construction d’une nouvelle route touristique, a fourni des éléments de toiture : tegulae et imbrices trapézoïdales, des éléments de construction : des briques rectangulaires, rondes, demi‑rondes, quart de rondes pour les colonnes et des carreaux pour pilettes d’hypocauste, ainsi que des pesons de tisserands.
713L’auteur s’appuie sur la découverte d’amphores vinaires, de quelques fragments de céramiques sigillées et d’une cruche en terre blanche pour proposer une période d’activité située au ier s. L’atelier n’aurait pas fonctionné plus d’une génération.
714Trois fours ont été retrouvés. Ils sont adossés contre une terrasse. Un des trois fours, en raison de sa petite taille et de sa typologie très particulière, n’a dû servir qu’à la cuisson de pesons. Il n’a donc pas été retenu. Les deux autres ont essentiellement été utilisés pour la cuisson des matériaux de construction. Ils sont tous deux de forme circulaire. Nous ne possédons pas de plan du four no 2 en raison de son état de destruction avancé.
Four no 1 (fig. 61b)
715Il s’agit d’un four de type circulaire IE, de bonnes dimensions (diamètre du laboratoire : 3,30 m). L’ensemble du four est construit en briques.
716L’alandier se présente comme un couloir voûté en encorbellement. Le sol, dallé, déborde légèrement sur l’aire de chauffe ; le dallage se poursuit dans la chambre de chauffe. Celle‑ci estconstituée de cinq rangées de murets de soutènement transversaux reliés entre eux par un voûtin de briques en encorbellement. Les conduits de chaleur sont légèrement surhaussés par rapport au sol du couloir central de chauffe. A l’arrière du four, une ouverture de ventilation est obstruée de part et d’autre de demi‑briques circulaires. Cette ouverture devait assurer un appel d’air latéral dans la chambre de chauffe suivant la nécessité du tirage et de la combustion. Cette face arrière présentait également, face à l’alandier, un agencement qui réservait une possibilité d’accès et devait permettre le nettoyage et peut‑être l’accès à la chambre de cuisson.
717La sole est constituée de deux parties. Dans la moitié inférieure, au‑dessus des conduits de chaleur, des briques posées de chant sont surmontées de briques à plat, formant ainsi des petites chambres de récupération de chaleur qu’elles diffusent vers les cheminées latérales : évents circulaires, situés en bordure de sole. Au‑dessus des murets de soutènement, la sole repose sur des briques rondes. Pour la moitié supérieure, elle est formée de lits d’argile percés de carneaux cylindriques.
718Les murs du laboratoire sont conservés sur une certaine hauteur. Il semble que ce laboratoire ait eu une forme de voûte car ses parois sont légèrement inclinées.
Four no 2
719Il s’agit d’un four de type circulaire IE, de bonnes dimensions (diamètre du laboratoire : 3 m). Il était dans un état de délabrement assez avancé. Il semble posséder le même agencement que le four no 1. L’ensemble du four est édifié en briques.
720La chambre de chauffe est constituée de murets de soutènement transversaux qui se relient entre eux par un débordement en encorbellement. Celui‑ci crée le voûtin de soutien de la sole. Les conduits de chaleur sont légèrement surhaussés par rapport au foyer.
122. Fousseret (Haute‑Garonne), Tritchot.
721LABROUSSE (M.). — Informations archéologiques, circonscription de Midi‑Pyrénées. Gallia. XXX, 2, 1972, p. 484‑485.
722MANIERE (G.). — Fours à tuiles gallo‑romains de Tritchot, commune du Fousseret (Haute‑Garonne). Gallia. XXXIII, 2,1975, p. 207‑212.
723Fouille exhaustive effectuée par G. Manière en 1970‑1971.
Atelier
724Les productions de Tritchot ont consisté surtout en tegulae et imbrices. et accessoirement en briques, si l’on s’en tient aux données de fouilles. Les observations faites sur les tuiles (production très hétérogène et mal soignée) et sur un maigre mobilier font dater la période d’activité du Bas Empire. Une datation basée sur ces seuls critères doit être considérée avec prudence. L’atelier de Tritchot a comporté trois fours. Ces trois fours sont, de manière générale, de type circulaire, bien que l’on puisse en différencier deux par leur forme plutôt ovalaire : il s’agit des fours n° 1 et n° 3, tandis que le four n° 2 est parfaitement circulaire.
Four no 1 (fig. 62a)
725Il s’agit d’un four de type circulaire IC (on remarquera sa forme subcirculaire), de dimensions moyennes (diamètre du laboratoire : 2 m). Ce four présente une structure très rudimentaire. Un bouchon d’argile cuite a été retrouvé en place dans le conduit de l’alandier. Il semble y avoir été placé pour diviser l’entrée des flammes et les modérer.

● Fig. 62 – a. Fousseret (Haute‑Garonne), Tritchot, four no 1. – b. Fousseret (Haute‑Garonne), Tritchot, four no 2. – c. Fousseret (Haute‑Garonne), Tritchot, four no 3.
A : relevé G. Manière, b : relevé G. Manière, c : relevé G. Manière
726La chambre de chauffe est constituée de trois éperons latéraux irréguliers et d’un pilier central qui devaient supporter une sole en linteau. Ces supports sont constitués de fragments de briques et de tegulae liées sans ordre en forme de massifs grossiers, avec de l’argile. Le pilier central est constitué de fragments de briques. Le sol du foyer est en pente du fond du foyer vers l’alandier. Un enduit d’argile recouvre l’ensemble de la chambre de chauffe. Il paraît peu probable que ce four ait possédé un laboratoire permanent.
Four no 2(fig. 62b)
727Il s’agit d’un four de type circulaire IE, de bonnes dimensions (diamètre du laboratoire : 3 m). Il possède un alandier long et assez étroit.
728La chambre de chauffe est constituée de cinq rangées de murets de soutènement transversaux d’inégales longueurs. Ces murets sont construits en fragments de briques et de tegulae liés par de l’argile. Les conduits de chaleur sont recouverts d’un enduit d’argile. Le sol de ces conduits est légèrement surhaussé par rapport à celui du foyer. Ce dernier est incliné du fond du four vers l’alandier.
729Le niveau actuel des vestiges fait très nettement ressortir qu’à partir de la sole, le laboratoire consistait en une calotte d’argile refaite à chaque cuisson. Ce laboratoire devait, en raison de son dépassement important, nécessiter une levée des terres environnantes dans le genre d’un tertre artificiel. Des restes de cette calotte d’argile ont d’ailleurs été retrouvés dans le dégagement périphérique.
Four no 3 (fig. 62c)
730Ce four appartient au type circulaire IE. On remarquera sa forme plutôt ovalaire, ainsi que son état de destruction assez avancé. Ses dimensions sont moyennes (diamètre du laboratoire : 2 m). Ce four est limité extérieurement par un mur d’argile cuite. Il était constitué intérieurement de la même façon que le four no 2. Des rangées de murets de soutènement transversaux, liés par des arcs de voûte, soutiennent la sole. Les conduits de chaleur sont recouverts d’enduit d’argile et légèrement surhaussés par rapport au foyer dont le sol est en pente.
731Le laboratoire ne devait pas être permanent.
123. La Penche (Tarn‑et‑Garonne), Vigné.
732Communication de J. Neveu.
733Dégagement partiel de sauvetage effectué par J. Neveu en 1969.
Atelier
734Aucune production n’a été retrouvée. Il est donc impossible d’avancer une datation. Néanmoins, il est situé à proximité immédiate d’un site gallo‑romain important. Un seul four a été retrouvé. Il a été détruit au cours de travaux d’adduction d’eau. Nous possédons très peu de renseignements sur ce four.
Four (fig. 63a)
735Il s’agit d’un four de type rectangulaire IIE, de grandes dimensions (chambre de chauffe : longueur : 3,80 m ; largeur : 1,40 m). La chambre de chauffe est constituée de six murets de soutènement qui devaient être reliés entre eux par des arcs de voûte. Ces murets sont séparés par des conduits de chaleur de taille inégale.

● Fig. 63 – a. La Penche (Tarn‑et‑Garonne), Vigné (). – b. Montans (Tarn), Guillemot.
a : relevé J. Neveu
124. Montans (Tarn), Guillemot.
736Communication de P. Bloque.
737Fouille partielle de sauvetage effectuée par P. Bloque en 1983.
Atelier
738Le foyer du four était comblé de tegulae et d’imbrices soudées et déformées par des surcuissons. Une fosse à proximité a livré d’autres tegulae. des briques et des carreaux ainsi que des pesons de tisserand. Une étude stratigraphique serrée a permis d’avancer la date du début du IIe s. pour ce qui concerne le four. La plantation d’une vigne nécessitait l’arrachage des plants existants, un drainage et un labour profond, ce qui a permis la découverte des structures. Ce four a été trouvé dans un état de destruction très avancé. Seuls, les départs des murets étaient encore en place. Un seul four a été retrouvé pour cet atelier.
Four (fig. 63b)
739Il s’agit d’un four de type rectangulaire IIE’, de dimensions moyennes (chambre de chauffe : longueur : 2,70 m ; largeur : 2,20 m).
740L’alandier n’est plus qu’un couloir incurvé creusé dans le sol. La chambre de chauffe est constituée de quatre rangées de murets de soutènement transversaux constitués de fragments de tegulae et d’imbrices. Leurs parois sont vitrifiées sur une profondeur importante.
741Ce four appartient à la catégorie des fours dont la chambre de chauffe est ménagée dans une fosse creusée dans le sol. Il n’y a donc pas de murs latéraux qui puissent s’élever pour former un laboratoire permanent.
125. Montans (Tarn), La Bouygue.
742Fouille effectuée par T. Martin en 1982.
743T. Martin ne nous a pas fait parvenir les renseignements demandés.
126. Muret (Haute‑Garonne), Bourdaya.
744LABROUSSE (M.). — Informations archéologiques, circonscription de Midi‑Pyrénées. Gallia. XXVI, 2, 1968, p. 528.
745LABROUSSE (M.). — Informations archéologiques, circonscription de Midi‑Pyrénées. Gallia. XXVIII, 2, 1970, p. 407.
746Communication de L. Blaye.
747Fouille partielle effectuée par M. de Gaulejac et L. Blaye en 1969.
Atelier
748Sur ce site ont été retrouvées des tegulae et des imbrices. des briques rectangulaires de deux formats ainsi que des demi‑rondes. Aucune datation n’est proposée par l’inventeur du site. Cet atelier est situé à flanc de terrasse. Il a été très abîmé lors d’une crue de la Garonne ce qui l’a d’ailleurs dégagé. Un seul four a été retrouvé.
Four (fig. 64a)
749Il s’agit d’un four de type circulaire IE, de grandes dimensions (laboratoire : 4 m ?).
750L’entrée de l’alandier est contrebutée par deux murs. Ces murs ont été réparés à plusieurs reprises, soit doublés par une seconde paroi, soit soutenus par des piliers de renfort ou bien rebétonnés. Ces murs retenaient la terre qui stabilise l’ensemble du four. La construction de l’alandier est soignée. Sa voûte d’arête est formée de petits claveaux de briques. Son sol est formé d’une chape d’argile qui continuait peut‑être à l’extérieur. La chambre de chauffe est constituée de sept rangées de murets de soutènement reliés entre eux par des voûtins en encorbellement. Ils sont réalisés avec des fragments de tegulae liés par de l’argile ; un enduit d’argile les recouvre. Le sol des conduits de chaleur est surélevé par rapport au sol du couloir central. Le mur du fond a été renforcé par un pilier ; de part et d’autre de ce pilier se trouvent deux larges rainures verticales aux pieds desquelles de la suie a été remarquée. Elles ont peut‑être été aménagées pour faciliter le tirage.
751La sole est composée d’un lit d’argile dans lequel sont noyés des fragments de tuiles. Sa surface est lissée d’un enduit d’argile et percée de carneaux circulaires, de forme conique, couplés entre eux. Ils sont situés au‑dessus des conduits de chaleur. En bordure de la paroi du laboratoire, ces carneaux sont remplacés par des évents ronds ou ovales parfois rectangulaires. Dans ce four, le dernier chargement de tegulae a été retrouvé en place. La paroi externe de la chambre de chauffe est formée pour la moitié inférieure par la roche dans laquelle le four a été encastré. Cette paroi abîmée par les cuissons a été réparée (insertions de moellons, de briques) et recouverte de crépi. La partie extérieure a été édifiée en briques avec des ajouts ponctuels de moellons de pierre. La roche constituait peut‑être une sorte de laboratoire permanent.
127. Saint‑Martin‑Laguepie (Tarn), Sommard.
752LABROUSSE (M.). — Informations archéologiques, circonscription de Midi‑Pyrénées. Gallia. XXXIV, 2, 1976, p. 498.
753BLANC (J.‑M. et J.‑F.). — Les Fours de tuiliers et potiers gallo‑romains de Sommard. Archéologie tarnaise. 1, 1980, p. 3‑33.
754Fouille exhaustive effectuée par J.‑F. Blanc de 1974 à 1980.
Atelier
755Il s’agit ici d’un atelier de production mixte très variée : éléments de construction des murs ; éléments de sols : carreaux de dallage ; éléments de drainage ; éléments d’hypocauste : tegulae mammatae. tubuli. pilettes ; éléments d’arc : voussoirs : ainsi que des éléments de toiture : tegulae de deux formats différents et imbrices. Cet atelier a également fourni de la céramique commune.
756Un habitat daté par la céramique sigillée et par la poterie à engobe blanche du iie s. a précédé l’installation puis l’abandon des fours. Ceux‑ci ont fonctionné jusqu’au milieu du ive s., sans que l’on sache pour l’instant à quel moment ils ont commencé à produire. Cette datation a pu être fournie par les différentes monnaies retrouvées dans l’atelier et à l’extérieur de l’atelier. La majorité de ces monnaies appartenait à la 1re moitié du ive s. et se trouvait à l’intérieur de l’atelier, près du four no 1, et quelques‑unes près du four no 2.
757Il s’agit ici d’un atelier constitué de trois fours : un de grande taille qui semblerait avoir servi à la cuisson des tuiles et des briques, et deux autres qui, étant donné leur petite taille, auraient été utilisés pour la céramique commune. Ils n’ont donc pas été retenus, surtout en raison de leurs dimensions.
Four (fig. 64b)
758Il s’agit d’un four de type rectangulaire IIE”, de dimensions moyennes (chambre de chauffe : longueur : 2,60 m ; largeur : 1,80 m).
759L’aire de chauffe de forme subcirculaire est délimitée par deux parois montées en gros moellons de pierre. Sur le côté sud, on distingue la base d’une colonne. C’est peut‑être le départ d’un soutien de couverture. L’alandier est lui aussi constitué de parois de moellons puis de deux gros blocs de grès servant de contreforts. Le sol de l’alandier et celui de la chambre de chauffe sont recouverts d’un carrelage de tegulae.
760Cette chambre est constituée de cinq arcs de voûte reposant sur deux banquettes latérales qui sont construites en gros appareil de grès. Le mur du fond est bâti en briques dans la partie inférieure et en blocs de grès dans la partie supérieure. Les arcs de voûte en plein cintre sont appareillés de claveaux de briques. Cette chambre de chauffe est aménagée dans une fosse. L’organisation interne retenue ici est celle des banquettes de support. Les conduits de chaleur sont carrelés de tegulae et leur sol est surélevé et incliné vers le couloir central de chauffe.
761L’absence de murs latéraux démontre que le laboratoire n’était pas permanent. Ce fait est confirmé par la présence de deux rangées de tegulae de part et d’autre du four qui indiquent peut‑être l’emplacement du calage d’une calotte d’argile créée à chaque cuisson.
■ Nord‑Pas‑de‑Calais
128. Les‑Rues‑des‑Vignes (Nord), Le Village.
762LEMAN (P.). — Informations archéologiques, circonscription du Nord‑Pas‑de‑Calais. Gallia. XXXIX, 2, 1981, p. 242‑246.
763FLORIN (B.). — Les Rues‑des‑Vignes et Proville, mille ans d’histoire en Cambrésis. Cambrai, Amis du Cambrésis, 1982, p. 1‑13. HARNAY (V.). — La Céramique gallo‑romaine de Les‑Rues‑des‑Vignes, (maîtrise d’histoire, Lille, 1982).
764Fouille exhaustive effectuée par B. Florin de 1979 à 1980.
Atelier
765Des briques ont été retrouvées en place, posées de chant à l’intérieur du four. Elles sont constituées d’argile, de cailloutis et de paille. Elles ne ressemblent pas d’aspect aux tegulae et aux imbrices que l’on rencontre fréquemment sur les sites gallo‑romains.
766Une monnaie à l’effigie de Marc‑Aurèle a été découverte sur le sol de la chambre de chauffe. Les fragments dans les déblais du four devenu dépotoir sont également de la fin du iie au début du iiie s. La date d’abandon est donc antérieure au début du iiie s.
767Une étude archéomagnétique a été effectuée mais elle n’a pu apporter une fourchette chronologique plus serrée que l’étude archéologique.
768La création d’un lotissement au lieu‑dit Le Village, aux Rues‑des‑Vignes, a entraîné des sondages qui ont permis la découverte de ce site. Un certain nombre de vestiges d’époque mérovingienne, mais aussi des structures d’époque romaine furent mis au jour. Deux fours ont été retrouvés pour cet atelier. Le four no 1 est de forme rectangulaire et en bon état. Il est assez éloigné du four no 2. Celui‑ci, de forme circulaire, est par contre très abîmé, il n’a pas été retenu.
Four (fig. 65a)
769Il s’agit d’un four de type rectangulaire IIE, de dimensions moyennes (laboratoire : longueur : 2,10 m ; largeur : 2,90 m).

Fig. 65 – a. Les‑Rues‑des‑Vignes (Nord), Le Village. – b. Trizay (Vendée), bord du Lay. – c. Varrains (Maine‑et‑Loire), Les Rivières.
a : relevé V. Harnay, c : relevé E. Hodebourg et D. Prigent
770L’alandier est très court et semble avoir été contrebuté de chaque côté par un muret de façade conservé seulement sur le côté gauche.
771La chambre de chauffe a sans doute été constituée de quatre rangées de murets de soutènement transversaux, mais elle a été modifiée à son extrémité nord par la construction postérieure d’un mur en appareil grossier. Il ne reste donc que trois rangées de murets, construits en briques sans doute crues au départ. Ils sont percés latéralement de petits conduits qui devaient servir à mieux répartir la chaleur.
772Ce four ne possédait pas de sole comme tendent à le prouver les briques trouvées en place reposant directement sur les murets de soutènement.
773Les parois du laboratoire ont été conservées sur une certaine hauteur.
■ Pays‑de‑la‑Loire
129. Trizay (Vendée), bord du Lay.
774FILLON (B.). — L’Art de terre chez les Poitevins. Poitiers, 1864, p. 26‑27.
775Fouille partielle effectuée par H. Joussaume en 1863.
Atelier
776Dans cet ouvrage ancien, aucune description du matériel n’est donnée. Il est donc impossible de donner des indications chronologiques. Il se peut même que ce four ne soit pas un four de tuilier.
777Aux dires de B. Fillon, un seul four a été retrouvé à Trizay pour cet atelier.
Four (fig. 65b)
778Ce four appartient au type rectangulaire IIE. Nous ne possédons aucun renseignement sur ses mensurations. En effet, la description donnée par l’auteur est très sommaire et le plan et la coupe présentés n’offrent pas d’échelle.
779Le four est décrit très rapidement : « […] Ce four, d’une conservation parfaite, est exposé au midi, et engagé dans un côteau très rapide, descendant à la rivière du Lay [...] Il rappelle exactement celui découvert, en 1859, par Fortuné Parenteau, à La Roche‑du‑Teil, à quelques kilomètres de Redon, dont il m’a communiqué le plan ce qui m’a permis de compléter celui de Trizay. [...] ». On peut donc retenir l’exposition et le fait que le four est enterré. L’auteur ne donne aucune indication sur l’alandier. La chambre de chauffe est constituée de trois rangées de murets de soutènement transversaux. Les murs externes du foyer semblent relativement épais par rapport à ces murets. On peut noter la présence de quatre contreforts aux angles, ce qui va dans le sens d’un laboratoire maçonné et permanent, à moins qu’il ne s’agisse de structures pour recevoir les piliers de soutien d’une couverture pour le four.
780La sole paraît, sur une reconstitution, être percée de carneaux rectangulaires.
781L’orientation n’est pas connue.
130. Varrains (Maine‑et‑Loire), Les Rivières.
782Communication de E. Hodebourg (D.A.H. Pays‑de‑la‑Loire) et D. Prigent (S.A.D. de Maine‑et‑Loire).
783Fouille partielle de sauvetage effectuée par E. Hodebourg et D. Prigent en 1983.
Atelier
784La fouille de sauvetage n’a pas laissé aux fouilleurs le temps depoursuivre les recherches pour découvrir les vestiges de l’atelier, aussi, peu de matériel a pu être collecté. Seuls quelques fragments de tegulae ont été retrouvés à proximité du four. En l’absence de matériel archéologique identifiable, il est impossible d’avancer une datation. Néanmoins, la période d’activité gallo‑romaine semble probable en raison de la présence de tegulae.
785Ce site fut mis au jour lors de terrassements pour l’implantation d’une habitation. Il fut décidé de ne pas engager d’opération de fouille immédiate, et de limiter l’intervention à un relevé des structures visibles, d’autant que le béton devait être coulé dans l’après‑midi même. Un seul four a été retrouvé.
Four (fig. 65c)
786Il s’agit d’un four de type rectangulaire HE, de dimensions moyennes (laboratoire conservée : longueur : 2,50 m ? ; largeur 3 m). Seule une partie de l’édifice a pu être examinée. Les archéologues n’ont pas eu le temps de retrouver des traces de l’aire de chauffe, ni de l’alandier, déjà détruits par la machine. La chambre de chauffe ne conserve que cinq rangées de murets de soutènement transversaux édifiés en briques, liés par des arcs à claveaux de briques. Ceux‑ci étaient cintrés mais le tassement de la chambre de cuisson a entraîné l’écrasement de la forme.
787La sole n’a pas pu être identifiée.
788La laboratoire, par contre, est très visible ; les murs conservés sur un demi‑mètre nous permettent de savoir que ses parois étaient permanentes et qu’il était peut‑être chargé par le haut.
■ Poitou‑Charentes
131. Saintes (Charente‑Maritime), Le Champ Cloux.
789PAPINOT (J.C.). — Informations archéologiques, circonscription de Poitou‑Charentes. Gallia. XXXXI, 2, 1983, p. 333‑334.
790MICHAUD (A.). — Recherches archéologiques en 1983. Bull. de liaison de la Soc. d’arch. et d’histoire de la Charente‑Maritime. 10, 1983, p. 25‑28.
791MICHAUD (A.). — Rapport de fouilles du site « Le Champ Cloux ». Bull. de liaison de la Soc. d’arch. et d’histoire de la Charente‑Maritime. (sous‑presse).
792Communication d’A. Michaud.
793Fouille de sauvetage partielle effectuée par A. Michaud de 1983 à 1984.
Atelier
794Cet atelier a fourni une production mixte, composée aussi bien de matériaux de construction que d’amphores en très grande quantité et diverses variétés de céramiques. Parmi les matériaux de construction ce sont essentiellement des tubuli. quelques tegulae. ainsi que quelques carreaux losangés qui ont été retrouvés. L’étude de la céramique permet de situer la destruction de l’atelier vers la fin du Ier ou le début du IIe s.
795Deux fours ont été retrouvés. Le four n° 1 est de forme rectangulaire. Le four n° 2, assez éloigné, est de forme circulaire. Il a été retrouvé en assez mauvais état, ce qui gêne l’interprétation de sa typologie.
Four no 1 (fig. 66a)
796Il S’agit d’un tour de type rectangulaire IIE’, de dimensions moyennes (chambre de chauffe : longueur : 3,2 m ; largeur : 3 m).

● Fig. 66 – a. Saintes (Charente‑Maritime), Le Champ Cloux, four no 1, – b. Saintes (Charente‑Maritime), Le Champ Cloux, four no 2.
a : relevé J.‑L. Bureau, b : relevé A. Michaud
797L’aire de chauffe, délimitée par des murs de pierres maçonnées, est de forme rectangulaire. L’ensemble du four est construit de briques et de tegulae liées par de l’argile.
798Deux massifs, de même largeur que la chambre de chauffe, encadrent l’alandier. Il devait être voûté, comme le montre le départ d’arc à son entrée fait de claveaux de briques chanfreinées afin de faciliter le cintrage.
799La chambre de chauffe est constituée de quatre rangées de murets de soutènement qui devaient être reliés entre eux par des arcs de voûte.
800Les conduits de chaleur sont inclinés vers le foyer et formés de tegulae superposées et décalées de façon à créer la pente. Le niveau du sol de ces conduits est plus élevé que celui du foyer. Aucune trace de la sole n’a été retrouvée.
801La faible épaisseur des parois laisse à penser que le laboratoire n’était pas permanent.
Four no 2 (fig. 66b)
802Il s’agit d’un four de type circulaire IC’, de dimensions moyennes (diamètre du laboratoire : 3 m). L’ensemble du four est construit en tegulae.
803On a aménagé au niveau de la chambre de chauffe une banquette qui devait soutenir la sole. Cette banquette de soutien devait être constituée de tegulae empilées sur deux ou trois épaisseurs ; étant donné son assez mauvais état, on ne sait si elle était vraiment de forme circulaire ou si elle s’arrêtait sur les côtés. La sole, sans doute une grande plaque d’argile cuite en place, a malheureusement disparu.
804La faible épaisseur des murs externes laisse à penser qu’il ne devait pas y avoir de laboratoire permanent.
■ Provence‑Alpes‑Côte d’Azur
132. Gigondas (Vaucluse), Les Routes.
805Communication de P. Fayot.
806Fouille partielle de sauvetage effectuée par P. Fayot en 1971.
Atelier
807Cet atelier semble avoir fourni des tegulae et des imbrices. Des briques ont été également retrouvées. Elles portent des traces de mortier et appartiennent sans doute aux structures du four. Elles peuvent néanmoins avoir fait partie de la production cuite dans ce four. L’intervention archéologique ayant été interrompue trop vite, aucun dépotoir n’a pu être fouillé, qui aurait pu livrer des données supplémentaires sur les différentes productions. On peut noter que le four contenait des quantités de tegulae brisées dont beaucoup étaient voilées et inutilisables.
808La présence de tessons de sigillées daterait ce four du ier s.
809Un seul four a été retrouvé. C’est au cours d’un défoncement profond du terrain en vue de planter une vigne que furent mises au jour des quantités de tegulae. d’imbrices et de briques. Une fouille de sauvetage avait été autorisée, mais il a fallu recouvrir en hâte sur réclamation du propriétaire avant d’avoir atteint la sole du four.
Four
810Ce four appartient au type rectangulaire, mais les fouilles s’étant arrêtées au niveau de la sole, il est impossible de préciser la typologie sans connaître la structure interne de la chambre de chauffe. Il s’agit d’un four de grandes dimensions (laboratoire : longueur : 3,60 m ; largeur : 3,60 m).
811L’alandier est constitué de deux blocs de mollasse taillés en forme de goulot qui s’évase pour se prolonger par un mur de briques de chaque côté ; ces briques, cimentées par de l’argile, sont cuites à l’intérieur, mais crues et friables à l’extérieur. Au début de l’étranglement, après avoir enlevé deux tegulae brisées mais complètes disposées horizontalement, on découvre quinze tegulae verticales cimentées entre elles, qui doivent être le haut de l’entrée de l’alandier.
812Le laboratoire est de forme carrée, et ses parois sont construites en briques assemblées par de l’argile durcie au feu.
133. Les Lecques (Var), les bords de la plage.
813GOUDINEAU (C.). — Informations archéologiques, circonscription de Côte d’Azur‑Corse. Gallia. XXIX, 2, 1971, p. 459‑460.
814Communication de J.‑M. Gassend et C. Vareauquaux.
815Fouille exhaustive effectuée par C. Vareauquaux. Date : ?
Atelier
816Le matériel que ce four a pu produire a été évacué lors des travaux de rénovation de la période moderne. Il n’a donc rien été trouvé sur le site.
817La villa contiguë à cet atelier est datée du IVe s. Il paraît vraisemblable que cet atelier ait fonctionné à la même époque. Un seul four a été retrouvé. Situé à l’intérieur de la villa, il a été restauré, en particulier le laboratoire et l’alandier, et réutilisé au cours du XVIIIe s. Néanmoins, la chambre de chauffe est restée telle qu’elle était à l’époque gallo‑romaine.
Four (fig. 67)
818Il s’agit d’un four de type rectangulaire IIF, de bonnes dimensions (laboratoire : longueur : 3m ; largeur : 3,20 m).
819L’alandier n’est pas d’époque gallo‑romaine.
820La chambre de chauffe est constituée de huit rangées de deux arcs de voûte reposant au centre sur un éperon central et, sur les côtés, sur les murs externes de la chambre. Ces arcs sont constitués de claveaux de briques.
821L’intérieur de la chambre est recouvert d’un enduit d’argile grossier. Il est possible que cette chambre de chauffe n’ait jamais eu de soie, étant donné la minceur des conduits de chaleur ; ce qui expliquerait la présence de briques insérées de chant à l’intérieur de ces conduits afin peut‑être d’empêcher le chargement de glisser dans le foyer.
822Le laboratoire date du xviiie s. Les murs de moellons de pierre sont doublés intérieurement de parois de briques.
134. Mirabeau (Vaucluse), Le Moulin.
823Communication de G. Barruol.
824Fouille exhaustive de G. Barruol et M.E. Litt en 1970.
Atelier
825Un grand nombre d’imbrices et surtout de tegulae ont été retrouvées. L’absence de tessons de poterie confirme l’activité de tuilier de ce site. Aucune datation n’est proposée par l’auteur. Deux fours ont été retrouvés, de forme circulaire mais de tailles différentes. Le plus petit, situé au sud‑est du grand, n’est pas présenté ici.
Four (fig. 68)
826Il s’agit d’un four de type circulaire IE, de grandes dimensions (diamètre de la sole : 5,10 à 6,30 m ?).
827L’alandier est construit en moellons de pierres et renforcé sur les côtés par un assemblage de moellons et de fragments de tegulae. Son entrée, contrebutée de chaque côté par des murets de pierres, a conservé un arc de voûte constitué de tegulae. Une longue pierre plate est posée à mi‑hauteur de cette entrée. La chambre de chauffe est constituée de huit murets de soutènement reliés entre eux par des arcs de voûte. L’ensemble est fait de briques épaisses pour les murs et de claveaux de briques pour les voûtes, liés à l’argile et tapissés d’une mince couche d’argile. Ces arcs sont de forme outrepassée et sont surmontés de lits de tuiles.
828La sole est formée de deux épaisses couches d’argile cuites en place lors de la première cuisson. Elle est percée de rangs de carneaux circulaires.
829Le laboratoire n’était pas permanent car il n’y a pas de mur extérieur entourant la sole. De plus, un alignement, de forme ovalaire, de petits moellons de pierre et de fragments de tegulae mélangés à de l’argile a été retrouvé entourant la sole. Il doit s’agir des vestiges d’un système de calage de la calotte d’argile recouvrant chaque chargement.
135. Moriez (Alpes‑de‑Haute‑Provence), Ville‑Vieille.
830Communication de F. Paillard.
831Dégagement partiel de sauvetage effectué par F. Paillard en 1971 et en 1976.
Atelier
832Ont été retrouvés essentiellement des fragments d’imbrices et des briques. L’auteur ne peut avancer aucune datation. Il est possible, étant donné la typologie de ce four et la seule présence d’imbrices et de briques, autour de la structure, que ce four soit médiéval. Le four de Moriez ressemble en effet énormément au four de Palaja (Aude) qui a été daté par archéomagnétisme du Haut Moyen Age.
833Un seul four a été retrouvé pour cet atelier. Il est enterré au flanc d’un contrefort naturel. Il a été détruit en grande partie lors de la pose d’une glissière de sécurité, et n’a fait l’objet que d’un sondage de sauvetage. Ce four est donc assez difficilement interprétable.
Four
834Il s’agit d’un four sans doute de type rectangulaire IIF’, de dimensions moyennes (laboratoire : longueur : 2,30 m ? ; largeur : 2,60 m ?). L’ensemble du four est édifié en briques.
835Il possède apparemment deux alandiers délimités par un éperon central. Leurs parois sont édifiées en briques liées par de l’argile et sont recouvertes intérieurement par un enduit. Ces alandiers ont été en partie détruits par la chaussée.
836Seule une rangée de deux arcs de voûte appartenant à la chambre de chauffe est visible ; ces arcs sont formés de claveaux de briques.
837Il est possible qu’il n’y ait pas eu de sole. De nombreux blocs d’argile cuite retrouvés dans le remplissage de la chambre de chauffe proviennent peut‑être des conduits de chaleur dans lesquels ils auraient été introduits pour empêcher le chargement de glisser dans la chambre.
838A l’intérieur du laboratoire se trouvait une couche d’imbrices posées à plat les unes sur les autres, recouvertes d’un lit de briques superposées. Cette superposition assez incohérente pose problème. S’agit‑il d’un chargement en place, la couche d’imbrices servant de sole?ou s’agit‑il d’un chargement en place recouvert par l’effondrement du four ?
839Une paroi argileuse s’élève de la base des murs extérieurs du four au‑dessus du niveau de la sole. S’agit‑il des vestiges d’une calotte d’argile ?
136. Saint‑Julien‑le‑Montagnier (Var), Malaurie.
840EUZENNAT (M.). — Informations archéologiques, circonscription de Provence (région sud). Gallia. XXV, 2, 1967, p. 425.
841Communication de R. Boyer.
842Fouille partielle effectuée par R. Boyer en 1966.
Atelier
843Sur ce site ont été retrouvées essentiellement des tegulae. Aucune datation n’est avancée par l’inventeur du site. Un seul four a été retrouvé. C’est lors de travaux pour un aménagement hydro‑électrique qu’a été mise au jour cette structure. Nous ne possédons pas de relevés précis de ce four. Le plan proposé est une reconstitution hypothétique sans échelle.
Four (fig. 69a)
844Il s’agit d’un four de type rectangulaire IIE", de bonnes dimensions (laboratoire : longueur : 2,20 m ; largeur : 2 m).

● Fig. 69 – a. Saint‑Julien‑le‑Montagnier (Var), Malaurie. – b. Saint‑Martin‑les‑Eaux (Alpes‑de‑Haute‑Provence) Passaïre.
a : relevé J.‑P. Ibanez, b : relevé M. Rival
845L’alandier est très court.
846La chambre de chauffe est constituée de quatre arcs de voûte qui reposent sur deux banquettes latérales formées de lits de tegulae liées par de l’argile. Les murs externes sont constitués d’un parement externe de pierre et d’un blocage interne d’argile jaune compacte. Les conduits de chaleur communiquaient avec le laboratoire par deux tubuli utilisés en évents, qui traversent la sole. Celle‑ci est formée de cinq lits superposés (trois d’argile compacte et deux de briques) reposant sur un radier de mortier mêlé de gravillons.
847Nous possédons trop peu de renseignements pour affirmer la permanence ou non du laboratoire.
137. Saint‑Martin‑les‑Eaux (Alpes‑de‑Haute‑Provence), Passaïre.
848SALVIAT (F.). — Informations archéologiques, circonscription de Provence (région nord). Gallia. XXVIII, 2, 1970, p. 453‑455.
849Communication de la D.A.H. de Provence.
850Fouille exhaustive effectuée par A. Dumoulin en 1963.
Atelier
851Cet atelier a fourni une production mixte : des tegulae. des imbrices. des briques et des tuyaux ainsi que des amphores de type G4 et de la poterie commune. Aucune datation n’est proposée par l’inventeur. Un seul four a été retrouvé pour cet atelier qui fut mis au jour lors de travaux de déboisement et de nivellement d’une plate‑forme de forage. Le four était dans un état de destruction avancé. Il a dû sans doute être endommagé lors des travaux. Seule la partie ouest est restée intacte, ayant même conservé sa sole.
Four (fig. 69b)
852Il s’agit d’un four de type rectangulaire IIE, de grandes dimensions (laboratoire : longueur conservée : 3,80 m ; largeur conservée : 5,30 m).
853Il ne reste aucune trace de l’alandier.
854La chambre de chauffe est constituée de sept rangées de murets de soutènement transversaux bâtis en briques et reliés par des arcs de voûte. Ceux‑ci sont également constitués de claveaux de briques.
855Les conduits de chaleur ont un sol surhaussé par rapport à celui du foyer et légèrement incliné. Ces conduits sont enduits d’argile.
856La sole est constituée de cinq couches d’argile superposées. Elle est percée de carneaux circulaires séparés par des plaquettes de grès.
857Le mur externe du fond du four est édifié en moellons de grès irréguliers. Sa paroi interne est doublée d’une rangée de briques liées au mortier. L’épaisseur importante des murs laisse à penser que le laboratoire était permanent.
138. Tourves (Var), Le Trou du Trésor.
858BENOIT (F.). — Informations archéologiques, XIIe circonscription. Gallia. VIII, 2, 1950, p. 128‑129.
859BENOIT (F.). — Informations archéologiques, XIIe circonscription historique. Gallia. XIV, 2, 1956, p. 225‑227.
860Communication de la D.A.H. de Provence.
861Fouille partielle effectuée par R. Ambart en 1950.
Atelier
862Aucune description du matériel qui aurait pu être trouvé en association avec le four n’est réellement donnée par R. Ambart. Ce dernier ne parle de matériel que lorsqu’il décrit l’alandier qui possède « […] un sol d’argile implanté de débris de poteries ». Cette absence d’étude du matériel ainsi que l’importance du four nous amènent à nous interroger sur la production réelle de l’atelier. A l’exemple de celui de Sallèles‑d’Aude qui possède un four semblable, celui de Tourves n’aurait‑il pas eu une production mixte, répondant ainsi aux besoins en matériaux de construction et en poterie de la villa qui lui est adjacente ?
863Aucune chronologie cohérente n’est avancée pour la période d’activité du four. Trois monnaies ont été retrouvées. L’une, la plus ancienne, correspond à la 1re moitié du Ier s. av. J.‑C., aux approches de la conquête. Les deux autres représentent respectivement Auguste et Domitien (26 ap. J.‑C.).
864Une étude archéomagnétique n’a pu donner une datation plus précise que celle fournie par l’archéologie. Elle confirme la période d’activité située autour des Ier et IIes.
865Un seul four a été retrouvé pour cet atelier.
Four (fig. 70)
866Il S’agit d’un four de type circulaire IE, de grandes dimensions (diamètre du laboratoire : 5,30 m ?). Ce four circulaire est inclus dans une structure maçonnée carrée en petit appareil irrégulier. La chambre de chauffe circulaire est délimitée par une paroi de briques. Cette chambre est constituée intérieurement de huit murets de soutènement reliés par des arcs de voûte à claveaux. L’ensemble de ces structures est édifié en briques. Le niveau du sol des conduits de chaleur est plus élevé que celui du couloir central. Le sol de ces conduits s’incline vers le foyer.
867La sole est formée d’une dalle d’argile cuite percée de carneaux circulaires.
868L’épaisseur des murs externes et leur arrachement attestent la présence d’un laboratoire permanent.
139. Velaux (Bouches‑du‑Rhône), Moulin du Pont.
869SALVIAT (F.). — Informations archéologiques, circonscription de Provence. Gallia. XXXV, 2, 1977, p. 529.
870VILLA (J.‑P.). — Habitat antique dans la commune de Velaux (Bouches‑du‑Rhône). Cahiers ligures de préhistoire et d’arch.. 22‑23, 1973‑1974, p. 295‑336.
871TCHERNIA (A.), VILLA (J.‑P.). — Notes sur le matériel recueilli dans la fouille d’un atelier d’amphores à Velaux (Bouches‑du‑Rhône). In : Méthodes classiques et méthodes formelles dans l’étude des amphores, Actes du colloque de Rome, 27‑29 mai, 1974. Rome, 1977, p. 231‑239. (Collections de l’Ecole française de Rome, 32).
872Communication d’A. Tchernia.
873Fouille de sauvetage effectuée par J.‑P. Villa et A. Tchernia en 1974.
Atelier
874Sur le site ont été retrouvés de nombreux fragments de tegulae et imbrices. de la céramique commune et des fragments d’amphores de trois catégories différentes (Drag 2/4, G4, Drag 1 et diverses). Aucune indication chronologique de la mise en place du four n’a pu être prouvée. Il semble qu’une destruction partielle ait entraîné la réfection du four ; un bol de sigillée gauloise permet de dater cette réfection qui n’a pas été effectuée avant 75‑150 ap. J.‑C. Après son abandon, le four a servi de dépotoir à l’atelier toujours en activité.
875Trois fours ont été retrouvés proches les uns des autres. Le four n° 1 serait de type rectangulaire à deux couloirs de chauffe. Le four n° 2 a été retrouvé très arasé. Le four n° 3 est de type rectangulaire à un seul couloir de chauffe. Seul le plan de ce four nous est parvenu.
876Quatre autres fours sont localisés en prospection.
Four (fig. 71a)
877Il s’agit d’un four de type rectangulaire IIE, de grandes dimensions (laboratoire : longueur : 3,50 m ; largeur : 3,20 m). L’ensemble du four est construit en tegulae. imbrices. parfois même en fragments d’amphores, bien jointoyés et liés au mortier de sable et de chaux.
a : relevé J.‑P. Villa, b : relevé A Faure et G. Vicherd
878L’alandier est bâti de cette manière. Sa forme est légèrement trapézoïdale.
879La chambre de chauffe est constituée de cinq rangées de murets transversaux que devaient relier cinq arcs de voûte. Ces murets sont constitués de lits de tegulae posées à plat qui supportent des tegulae de biais ; celles‑ci forment le départ de l’arc à claveaux. La partie supérieure est élevée en briques épaisses. Cette chambre est recouverte d’un enduit de sable et de chaux. Les fondations des murs externes sont établies en gros blocs de grès. Il est difficile de se prononcer sur la permanence ou non du laboratoire.
■ Rhône‑Alpes
140. Ambutrix (Ain), La Bergère.
880Communication de G. Vicherd.
881Fouille partielle de sauvetage effectuée par G. Vicherd en 1984.
Atelier
882De vastes épandages de ratés de cuisson de tegulae et d’imbrices ont été retrouvés. Aucune autre production ne semblait associée. Une datation par archéomagnétisme a livré comme résultat une période d’activité se situant à la fin du ier s.
883Un seul four a été retrouvé pour cet atelier, découvert lors de la construction d’un lotissement. Un dégagement rapide a permis la mise en évidence de la structure mais celle‑ci se trouvait dans un état de destruction avancé. Seul le côté droit a pu être mesuré précisément. Le côté gauche avait le même aspect mais n’a pas été relevé (ce qui explique les pointillés).
Four (fig. 71b)
884Il s’agit d’un four de type rectangulaire IIE, de dimensions moyennes (laboratoire : longueur : 3,30 m ; largeur : 4 m).
885L’ensemble du four est édifié en tegulae liées à l’argile.
886L’alandier est formé sur le côté sud‑est d’un gros bloc monolithe qui supportait peut‑être un voûtement en linteau.
887La chambre de chauffe est constituée de six rangées de murets de soutènement transversaux, édifiés en tegulae. que devaient relier entre eux des arcs de voûte. Le sol des conduits de chaleur est surélevé par rapport à celui du couloir central de chauffe. Le mur du fond du foyer est légèrement concave. Il s’agit d’une détérioration due aux cuissons répétées.
888Il est difficile de se prononcer sur la permanence ou non du laboratoire.
141. Arcine (Haute‑Savoie), Bange.
889LEGLAY (M.). — Informations archéologiques, circonscription de Grenoble. Gallia. XXII, 2, 1964, p. 541.
890LEGLAY (M.). — Informations archéologiques, circonscription de Rhône‑Alpes. Gallia. XXVI, 2,1968, p. 601.
891BROISE (P.), DUFOURNET (P.). — La Tuilerie romaine d’Arcine (Haute‑Savoie). In : Métiers et industries de Savoie : mémoires et documents. Congrès de l’union des sociétés savantes de la Savoie, Annecy, 1974. Annecy, Académie Salésienne, LXXXVI, 1976, p. 21‑28.
892Fouille partielle de sauvetage effectuée par P. Dufoumet en 1961.
Atelier
893Sur ce site n’ont été retrouvés que des fragments de tegulae et d’imbrices. Non loin de là a été localisé puis fouillé un habitat qui a fourni un abondant matériel. Le four ne livrant aucun élément datable, l’auteur propose la même date pour l’habitat et le four bien que l’on n’ait aucun indice quant à la contemporanéité des deux vestiges. Cette habitation a été construite vers le milieu du ier s., comme tendrait à le prouver l’estampille Albinus sur une céramique sigillée. Elle a perduré pendant les trois siècles suivants : poterie sigillée de Lezoux, poterie noire dite Allobroge, estampille de Sevvo, fragment de relief d’applique, enfin poteries flammées du IIe jusqu’au ive s. L’habitat est détruit par un incendie à cette période. L’auteur pense que l’activité du four cesse elle aussi dans le même temps.
894Un seul four a été retrouvé, il est encastré dans un talus. Il n’a pas été fouillé entièrement. Ont été seulement effectués des sondages successifs. Nous ignorons si nous sommes là en face de la totalité des structures conservées de ce four pour lequel nous possédons d’ailleurs peu de renseignements.
Four (fig. 72)
895Il s’agit d’un four de type rectangulaire IIE’, de grandes dimensions (chambre de chauffe : longueur : 9 m ? ; largeur maximale : 5,10 m?).
896L’auteur ne signale aucune trace de l’alandier.
897La chambre de chauffe est constituée de huit rangées de murets de soutènement. Ils sont composés de divers matériaux : briques épaisses pour les fondations, tegulae placées en long et imbrices calées entre les rebords des précédentes pour le haut du muret. L’absence de murs latéraux pour la chambre de chauffe ne peut s’expliquer que si le four est établi à l’intérieur d’une large fosse.
898Le laboratoire ne pourrait alors être permanent.
142. Doussard (Haute‑Savoie), Bredannaz.
899MARTEAUX (Ch.), LEROUX (M.). — Voies romaines de la Haute‑Savoie : Voie romaine de Boutae à Casuaria. Soc. florimontane d’Annecy. Revue savoisienne. XLIV, 1903, p. 49.
900BROISE (P.). — Genève et son territoire dans l’antiquité. Latomus. 129, 1974, p. 128 et pl. XXXII.
901Dégagement partiel et relevé de plan effectué par E. Serrand en 1901.
Atelier
902Aucune indication sur la production n’est donnée par les auteurs. Il est impossible d’avancer une datation en se basant uniquement sur la typologie. Un seul four a été retrouvé.
Four (fig. 73)
903Ce four appartient au type rectangulaire IIE. Le plan a été relevé sans échelle. Nous ne possédons aucune mensuration crédible. Nous avons très peu de renseignements sur ce dégagement ancien. La chambre de chauffe est constituée de quatre rangées de murets de soutènement, construits de tuiles et de briques.
Table des illustrations
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Légende | ● Fig. 38 – Heiligenberg (Bas‑Rhin), four no 1. |
URL | http://books.openedition.org/editionsmsh/docannexe/image/33358/img-1.jpg |
Fichier | image/jpeg, 196k |
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Légende | ● Fig. 39 – a. Heiligenberg (Bas‑Rhin), four no 2 – b. Heiligenberg (Bas‑Rhin), four no 3. |
URL | http://books.openedition.org/editionsmsh/docannexe/image/33358/img-2.jpg |
Fichier | image/jpeg, 196k |
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Légende | ● Fig. 40 – a. Mackwiller (Bas‑Rhin). – b. Petit‑Bersac (Dordogne), Le Camp. |
URL | http://books.openedition.org/editionsmsh/docannexe/image/33358/img-3.jpg |
Fichier | image/jpeg, 140k |
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Légende | ● Fig. 41 – a. Sonnons (Gironde), Château de Gravelines. – b. Martres‑d’Artière (Puy‑de‑Dôme), Carrière Ducroix. – c. Vieux (Calvados), Chemin Haussé. |
URL | http://books.openedition.org/editionsmsh/docannexe/image/33358/img-4.jpg |
Fichier | image/jpeg, 139k |
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Légende | ● Fig. 42 – a. Vindefontaine (Manche), Les Michelleries. – b. Montceau‑les‑Mines (Saône‑et‑Loire), Lucy. |
URL | http://books.openedition.org/editionsmsh/docannexe/image/33358/img-5.jpg |
Fichier | image/jpeg, 63k |
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Légende | ● Fig. 43 – a. Trouhaut (Côte‑d’Or), Fontaine Merle. – b. Guignen (Ille‑et‑Vilaine), Le Biffoué. |
URL | http://books.openedition.org/editionsmsh/docannexe/image/33358/img-6.jpg |
Fichier | image/jpeg, 144k |
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Légende | ● Fig. 44 – a. Plonevez‑Porzay (Finistère), Camezen. – b. Saint‑Julien (Côtes‑du‑Nord), le Bois des Jars. |
URL | http://books.openedition.org/editionsmsh/docannexe/image/33358/img-7.jpg |
Fichier | image/jpeg, 132k |
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Légende | ● Fig. 45 – Montbouy (Loiret), La ferme de Craon. |
URL | http://books.openedition.org/editionsmsh/docannexe/image/33358/img-8.jpg |
Fichier | image/jpeg, 54k |
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Légende | ● Fig. 46 – a. Vrigny (Loiret), Chatillon, four no 1. – b. Vrigny (Loiret), Chatillon, four no 2. – c. Vrigny (Loiret), Chatillon, four no 3, |
URL | http://books.openedition.org/editionsmsh/docannexe/image/33358/img-9.jpg |
Fichier | image/jpeg, 102k |
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Légende | ● Fig. 47 – a. La Saulsotte (Aube), Les Pignons. – b. Beaujeu (Haute‑Saône), Champ Grammont. |
URL | http://books.openedition.org/editionsmsh/docannexe/image/33358/img-10.jpg |
Fichier | image/jpeg, 122k |
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Légende | ● Fig. 48 – a. Beaujeu (Haute‑Saône), Chateau‑Grillot. – b. Beaujeu (Haute‑Saône), La Raie des Tiéleux. |
URL | http://books.openedition.org/editionsmsh/docannexe/image/33358/img-11.jpg |
Fichier | image/jpeg, 68k |
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Légende | ● Fig. 49 – a. Mantoche (Haute‑Saône), La Tuilerie. – b. Offemont (Territoire de Belfort), La Cornée ; |
URL | http://books.openedition.org/editionsmsh/docannexe/image/33358/img-12.jpg |
Fichier | image/jpeg, 101k |
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Légende | ● Fig. 50 – a. Montereau (Seine‑et‑Marne), Terre aux Moines. – b. Brugairolles (Aude), ferme de Courtaulines. |
URL | http://books.openedition.org/editionsmsh/docannexe/image/33358/img-13.jpg |
Fichier | image/jpeg, 100k |
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Légende | ● Fig. 51 – a. Corneilhan (Hérault), La Teularié. – b. Corneilhan (Hérault), La Teularié. |
URL | http://books.openedition.org/editionsmsh/docannexe/image/33358/img-14.jpg |
Fichier | image/jpeg, 114k |
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Légende | ● Fig. 52 – a. Fontes (Hérault), Carlencas. – b. Laurens (Hérault), Les Tuileries. |
URL | http://books.openedition.org/editionsmsh/docannexe/image/33358/img-15.jpg |
Fichier | image/jpeg, 168k |
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Légende | ● Fig. 53 – Mauressargues (Gard), Lédignan. |
Crédits | relevé J.P. Ibanez |
URL | http://books.openedition.org/editionsmsh/docannexe/image/33358/img-16.jpg |
Fichier | image/jpeg, 51k |
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Légende | ● Fig. 54 – Saint‑Julien‑de‑Peyrolas (Gard), Les Fonts. |
Crédits | relevé J. Goury |
URL | http://books.openedition.org/editionsmsh/docannexe/image/33358/img-17.jpg |
Fichier | image/jpeg, 238k |
![]() | |
Légende | ● Fig. 55 – a. Saint‑Maurice‑de‑Ventalon (Lozère), La Croix de Berthel), – b. Bourg‑le‑Bec (Corrèze), Mazières. |
URL | http://books.openedition.org/editionsmsh/docannexe/image/33358/img-18.jpg |
Fichier | image/jpeg, 167k |
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Légende | ● Fig. 56 – a. Javerdat (Haute‑Vienne), Trou du Renard. – b. La Jonchère (Haute‑Vienne), Cheyroux. – c. Lupersat (Creuse), Champ du Pont. |
URL | http://books.openedition.org/editionsmsh/docannexe/image/33358/img-19.jpg |
Fichier | image/jpeg, 178k |
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Légende | ● Fig. 57 – a. Saint‑Exupéry (Corrèze), La Chassagne. – b. Saint‑Hilaire‑la‑Plaine (Creuse), La Brousse. |
URL | http://books.openedition.org/editionsmsh/docannexe/image/33358/img-20.jpg |
Fichier | image/jpeg, 135k |
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Légende | ● Fig. 58 – a. Gorget‑Perin (Meuse), Wayère (). – b. Liffol‑le‑Grand (Vosges). Chemin de la Goulotte. |
URL | http://books.openedition.org/editionsmsh/docannexe/image/33358/img-21.jpg |
Fichier | image/jpeg, 136k |
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Légende | ● Fig. 59 – Mittelbronn (Moselle), four no 1. |
URL | http://books.openedition.org/editionsmsh/docannexe/image/33358/img-22.jpg |
Fichier | image/jpeg, 86k |
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Légende | ● Fig. 60 – a. Carjac (Lot), Tènement de Carrade, four no 1.– b. Carjac (Lot), Tènement de Carrade, four no 2. |
URL | http://books.openedition.org/editionsmsh/docannexe/image/33358/img-23.jpg |
Fichier | image/jpeg, 128k |
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Légende | ● Fig. 61 – a. Caussade (Tarn‑et‑Garonne), Laguarride (). – b. Couladère (Haute‑Garonne), Les Tambourets, four no 1. |
URL | http://books.openedition.org/editionsmsh/docannexe/image/33358/img-24.jpg |
Fichier | image/jpeg, 90k |
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Légende | ● Fig. 62 – a. Fousseret (Haute‑Garonne), Tritchot, four no 1. – b. Fousseret (Haute‑Garonne), Tritchot, four no 2. – c. Fousseret (Haute‑Garonne), Tritchot, four no 3. |
URL | http://books.openedition.org/editionsmsh/docannexe/image/33358/img-25.jpg |
Fichier | image/jpeg, 129k |
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Légende | ● Fig. 63 – a. La Penche (Tarn‑et‑Garonne), Vigné (). – b. Montans (Tarn), Guillemot. |
Crédits | a : relevé J. Neveu |
URL | http://books.openedition.org/editionsmsh/docannexe/image/33358/img-26.jpg |
Fichier | image/jpeg, 72k |
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Légende | ● Fig. 64 – a. Muret (Haute‑Garonne), Bourdaya. – b. Saint‑Martin‑Laguépie (Tarn), Sommard. |
URL | http://books.openedition.org/editionsmsh/docannexe/image/33358/img-27.jpg |
Fichier | image/jpeg, 110k |
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Légende | Fig. 65 – a. Les‑Rues‑des‑Vignes (Nord), Le Village. – b. Trizay (Vendée), bord du Lay. – c. Varrains (Maine‑et‑Loire), Les Rivières. |
URL | http://books.openedition.org/editionsmsh/docannexe/image/33358/img-28.jpg |
Fichier | image/jpeg, 99k |
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Légende | ● Fig. 66 – a. Saintes (Charente‑Maritime), Le Champ Cloux, four no 1, – b. Saintes (Charente‑Maritime), Le Champ Cloux, four no 2. |
URL | http://books.openedition.org/editionsmsh/docannexe/image/33358/img-29.jpg |
Fichier | image/jpeg, 80k |
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Légende | ● Fig. 67 – Les Lecques (Var), les bords de la plage. |
Crédits | relevé J.‑M. Gassend |
URL | http://books.openedition.org/editionsmsh/docannexe/image/33358/img-30.jpg |
Fichier | image/jpeg, 93k |
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Légende | ● Fig. 68 – Mirabeau (Vaucluse), Le Moulin. |
Crédits | relevé M.E. Litt |
URL | http://books.openedition.org/editionsmsh/docannexe/image/33358/img-31.jpg |
Fichier | image/jpeg, 84k |
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Légende | ● Fig. 69 – a. Saint‑Julien‑le‑Montagnier (Var), Malaurie. – b. Saint‑Martin‑les‑Eaux (Alpes‑de‑Haute‑Provence) Passaïre. |
URL | http://books.openedition.org/editionsmsh/docannexe/image/33358/img-32.jpg |
Fichier | image/jpeg, 162k |
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Légende | ● Fig. 70 – Tourves (Var), Le Trou du Trésor. |
Crédits | relevé R. Ambart |
URL | http://books.openedition.org/editionsmsh/docannexe/image/33358/img-33.jpg |
Fichier | image/jpeg, 192k |
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Légende | Fig. 71 – a. Velaux (Bouches‑du‑Rhône), Moulin du Pont. – b. Ambutrix (Ain), La Bergère. |
URL | http://books.openedition.org/editionsmsh/docannexe/image/33358/img-34.jpg |
Fichier | image/jpeg, 125k |
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Légende | ● Fig. 72 – Arcine (Haute‑Savoie), Bange. |
Crédits | relevé P. Dufournet et P. Broise. |
URL | http://books.openedition.org/editionsmsh/docannexe/image/33358/img-35.jpg |
Fichier | image/jpeg, 117k |
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Légende | ● Fig. 73 – Doussard (Haute‑Savoie), Bredannaz. |
Crédits | relevé E. Serrand |
URL | http://books.openedition.org/editionsmsh/docannexe/image/33358/img-36.jpg |
Fichier | image/jpeg, 32k |
© Éditions de la Maison des sciences de l’homme, 1988