Les ateliers médiévaux de poterie grise en Uzège et dans le Bas-Rhône
|Chapitre 1. Prospections : rappel des techniques et résultats
Texte intégral
1L’exposé qui suit se limite à la présentation des recherches effectuées dans le cadre de cette étude. Les techniques employées sont décrites sommairement afin de laisser une plus grande part à l’expérience réalisée ici. Une généralisation ou un élargissement de ces problèmes particuliers débouchant sur une méthode particulière n’ont pas été envisagés afin de rester en contact le plus possible avec la réalité découverte en fouille.
1.1. Découverte et redécouverte des sites étudiés
- 1 (Démians d’Archimbaud 1981 : 567‑576) : tableau de toutes les découvertes de céramiques médiévales (...)
2La phase de localisation des sites a été limitée à l’étude des gisements déjà connus ou découverts récemment lors de travaux de terrassement dans la proche région d’Avignon (fig. 1). Quelques publications plus ou moins anciennes font état de découvertes de sites producteurs de poteries relativement bien datées. Celles‑ci ont été, pour la plupart, reprises dans les ouvrages récents de M. S. Gagnière (Gagnière 1965), puis de Melle G. Démians d’Archimbaud1.
Bollène, Jonqueirolle (Vaucluse)
3Le site proche de l’église Saint‑Didier était connu depuis la fin du xixe s. par les travaux d’un érudit local, l’Abbé J. L. Prompsault (fig. 5 a). Le tracé d’une voie forestière en 1972 a permis à un habitant de Bollène, M. V. Gabriel, d’y découvrir les vestiges très abîmés d’un four de potier. Notre tâche s’est limitée à la fouille de ce four, à des prospections de surface et à des enquêtes auprès des fabriques de produits réfractaires qui extraient encore la terre dans le fond du vallon. Leur observation a permis d’étendre le site vers l’est jusqu’à la route départementale no 12 (Prompsault 1887 : 12 et Thiriot c).
Bollène, Saint‑Blaise‑de‑Bauzon (Vaucluse)
- 2 L. Germand m’a fait tenir, il y a quelques années, un ensemble de notes et croquis qu’il avait pris (...)
4Le site est au débouché du vallon précédent, vers la vallée du Lez. La butte de Bauzon est connue depuis très longtemps (Prompsault 1887 : 12‑17). C’est à la suite des prospections de MM. L. Germand et S. Gagnière que ce dernier m’a indiqué le terrain où les fouilles se sont déroulées2.
Marnas (Vaucluse)
- 3 Cf. lettre du 4 mai 1973 de M. V. Gabriel donnant les coordonnées du four.
5Un gisement a été découvert par M. V. Gabriel de Bollène à la suite de l’ouverture d’une route en 19733. Aucune intervention n’a été effectuée jusqu’à ce jour à cet endroit.
Piolenc (Vaucluse)
- 4 Cf. note 18 (Gagnière 1965 : 86).
6Une petite note publiée par son inventeur en 1931 nous a révélé son existence (Philippot 1931 et Démians d’Archimbaud 1981 : 568). Les prospections de MM. Germand et Gagnière ont permis leur redécouverte vers 19604. Aucune fouille n’a été entreprise hormis une fouille clandestine.
Goult (Vaucluse)
- 5 Indications de S. Gagnière qui a visité le site vers 1964 (Démians d’Archimbaud 1981 : 568).
7Ce site est indiqué ici pour mémoire car aucune recherche n’y a été effectuée depuis les fouilles de M. Brun5.
Saint‑Gilles‑du‑Gard
8Les recherches ont été limitées à l’exploitation du site découvert par Melle Jéolas et l’Association d’Histoire et d’Archéologie de Saint‑Gilles. Plusieurs fours ont été dégagés avec leur aide (Jéolas 1972).
Saint‑Quentin‑la‑Poterie (Gard)
9Ce site connu depuis la publication de K. H. Schäfer (Schâfer 1911) puis celle de S. Gagnière (Gagnière 1974) n’a livré jusqu’ici aucun vestige de four du xive s. Quelques résultats ont été obtenus en 1976 et 1982 à l’intérieur du village pour les périodes post‑médiévales. Un four du xiie s (?) est apparu fortuitement en 1983.
Masmolène (Gard)
- 6 Information de M. Duret en 1978.
10Découverte fortuite d’un four daté approximativement des ve‑vie s. par M. Durando de Masmolène6. La prospection très rapide et partielle confirme l’étendue assez grande du site dans le temps et l’espace (fig. 15).
Saint‑Victor‑des‑Oules/La Capelle, Rouziganet (Gard)
- 7 Cf. correspondance inédite d’U. Dumas, communiquée par M. Duret : découverte d’un four signalé à De (...)
11Cette dépression s’ouvrant sur le bassin d’Uzès à la hauteur de Saint‑Hippolyte‑de‑Montaigu a sans doute connu une activité importante7 qu’il est maintenant pratiquement impossible d’étudier à cause de l’étendue des exploitations actuelles (fig. 15).
Saint‑Victor‑des‑Oules (Mas de Nivard et Jasse Tombade)
- 8 cf. note 1 (Dumas 1876 : 435‑436 et Gagnière 1965 : 86).
- 9 Dourquier : endroit où se trouvent, où sont fabriquées les dourques (ou dourgues). Sorte de grandes (...)
- 10 Se reporter pour la définition des limites approximatives au paragraphe 232.
12L’étude de E. Dumas sur la géologie du Gard mentionne l’existence d’un « monticule couvert de débris de vases » dès 18768. Le terrain 128 était réputé de longue date car on y « labourait les poteries » avant l’abandon de l’olivette qui s’y trouve. Ce terrain surplombe deux chemins creux. Les coupes de terrain montrent que celui‑ci est constitué d’amas de tessons dont l’épaisseur dépasse un mètre par endroits. L’ancien nom donné à cet endroit, « Les Oulières », confirmait l’existence d’un site important. L’actuel lieu‑dit d’origine très récente semble montrer que la tradition a été oubliée. En fait, les habitants du village actuel localisent toujours à cet endroit devenu désert l’emplacement de l’ancien village de Saint‑Victor. Le toponyme « Dourquier » situé au sud du site semble le seul témoin dans le cadastre actuel de cette activité9. Pour définir l’étendue possible du site actuellement recouvert de friches plus ou moins broussailleuses, seule la prospection au sol était réalisable. La présence en quantité importante de tessons gris en surface, dans les chemins creux ou les terriers nous a permis d’étendre la surface à près de 10 ha10.
1.2. Types de problèmes posés sur les sites étudiés en vue de la prospection
13Les ateliers recherchés dont on avait assez peu d’exemples pouvaient se composer de divers éléments définis à priori :
14— les fours se caractérisent par un ensemble construit à l’aide de matériaux variables ayant subi des chauffes répétées. Ils sont généralement comblés de dépotoirs de potiers contenant une très forte proportion de tessons d’argile cuite. Ces fours sont établis dans le substrat (rocheux ou argileux) excavé.
15— les fosses de forme et de dimensions non définissables à priori, dont l’utilisation peut être variable en rapport avec l’artisanat ou l’habitat, ont un comblement différent : pierres, terre plus pierres ou tessons (dépotoir).
16— les bâtiments sont construits dans des matériaux pouvant être légers.
17L’emprise au sol de ces différents vestiges, leur profondeur et leur organisation ne pouvaient pas être estimés à priori. Leur repérage devait permettre la fouille des fours puis d’installations annexes complémentaires : aires de préparation de l’argile et stockage de l’argile prête à tourner, bâtiments servant d’atelier de tournage, lieux de séchage. Les prospections devaient également avoir pour but la constitution d’un ensemble de données à l’échelle du site tout entier dont l’interprétation serait rendue possible, dans une certaine mesure, par la fouille partielle.
1.3. Différentes méthodes disponibles et choix de la méthode utilisée
- 11 Les manuels en examinent les différents principes, modes opératoires, limites ... (Boüard 1975 : 16 (...)
- 12 Les survols ont été réalisés à partir de l’aérodrome de Belvezet de l’aéroclub d’Uzès.
- 13 D’autres types de prospection sont utilisés (Boüard 1975 : 196 et suiv., Tabbagh 1973 et 1974).
18Toutes les techniques utilisées en prospection archéologique ne sont pas présentées ici11. La reconnaissance à vue du haut d’un surplomb ou la prospection aérienne utilisées pour la détection des vestiges enfouis est fonction du paysage (Renimel 1978b). Ici, la garrigue ou la friche recouvrent la plus grande partie de l’espace des collines et rendent bien difficile l’interprétation des légers changements de relief ou de couleur qui pourraient subsister (fig. 16 b). Les recherches effectuées au cours de plusieurs survols n’ont pas apporté de résultats bien positifs sur le site même de Saint‑Victor‑des‑Oules ou dans la plaine12. Ce type de survol n’a pas été effectué sur les autres gisements. La cartographie du matériel répandu au sol (étude des concentrations des différentes catégories de matériaux) aurait pu donner des résultats si de grandes surfaces avaient été couvertes par les labours (Hesse, Renimel 1978b : 158‑170 et Hesse 1978b). À partir du problème posé, deux méthodes principales de prospection géophysique pouvaient être retenues : la prospection électrique (Hesse 1978a : 9‑65) et la prospection magnétique (Hesse 1978a : 67‑101). La première ne concernant pas spécifiquement les terres cuites et demandant un temps de prospection assez long, la deuxième était préférable puisque relative au magnétisme variable des matériaux et, en particulier, des terres cuites. L’idéal eût été la double prospection qui aurait apporté des renseignements complémentaires très utiles13.
1.4. Prospection magnétique
- 14 Pour une étude plus complète et générale (Hesse 1978 a : 67‑101).
19Seules les expériences de prospection magnétique sur les différents sites étudiés font l’objet de cette présentation. Cette étude ne présente pas non plus un exposé théorique complet et détaillé14.
1.4.1. Champ magnétique et anomalie magnétique
- 15 Pour la définition du champ (Thellier 1981).
20Le globe terrestre porte une aimantation assimilable à un dipôle central qui crée un champ magnétique en surface variable suivant le lieu géographique, le temps et la nature du sous‑sol15. La variation du champ dans le temps est très irrégulière en intensité et en durée : elle peut s’effectuer en quelques secondes. D’autres sont à l’échelle de la journée et interviennent dans les prospections magnétiques. Les variations séculaires également irrégulières font l’objet d’études archéomagnétiques. La nature du sous‑sol intervient aussi en fonction de la nature des matériaux qui ont des susceptibilités magnétiques variables et des structures qui y sont aménagées par l’homme (volume géométrique, orientation et profondeur, matériaux). L’aimantation de ces dernières provoque un champ magnétique qui se superpose au champ terrestre. L’anomalie qui en résulte présente donc un maximum au sud et un minimum au nord (Hesse 1978a : 78, fig. 18). L’effet de la chaleur sur les argiles est également capital : l’argile cuite a une susceptibilité magnétique très grande par rapport à l’argile crue. Les structures porteuses d’une aimantation thermorémanente et/ou induite et celles porteuses d’une aimantation ferromagnétique (ferrailles) généralement plus forte, peuvent être localisées si la susceptibilité magnétique du terrain ambiant le permet. Les aimantations ferromagnétiques produisent des anomalies assez différentes (plus fortes, plus faible étendue, orientations différentes) de celles provoquées par l’aimantation thermorémanente et/ou induite.
1.4.2. Préparation du terrain à prospecter
21Plusieurs opérations sont nécessaires pour préparer le terrain. Le déplacement de la sonde nécessite un terrain dégagé de la plus grande partie de la végétation basse (broussailles, branches basses). Les surfaces à couvrir étant très grandes, cette phase de défrichement est longue et astreignante. C’est elle qui a limité l’étendue actuelle des prospections. Un quadrillage aussi précis que possible et d’orientation au nord magnétique a dû être réalisé en installant en bordure des zones des plots en ciment non armé afin de pouvoir conserver la trace de ce quadrillage sans qu’il soit détruit par d’éventuels labours. La maille retenue ici a été de 20 m.
1.4.3. Mode opératoire et cartographie
1.4.3.1. Cas de l’utilisation du magnétomètre E.L.S.E.C
- 16 (Hesse 1978 a : 78 et suiv.). M. le Doyen de Boüard et M. le Professeur E. Thellier m’ont confié un (...)
22Le magnétomètre à protons E.L.S.E.C. est composé d’une sonde reliée à un appareil de lecture alimenté par batterie16. La sonde est déplacée tous les mètres d’ouest en est puis d’est en ouest sur des axes espacés de 1 m, ceci du nord au sud du carré. Après prospection de deux axes consécutifs (boucle), une mesure du champ est effectuée à un point fixe (base) pour le calcul de la variation diurne. Toutes les mesures sont consignées sur les fiches de prospection reproduisant le carré à prospecter ainsi que toutes les informations concernant la prospection. À partir des fiches de prospection (magnétomètre E.L.S.E.C.), la variation diurne du champ a été compensée linéairement sur chaque boucle par rapport à une mesure moyenne calculée sur l’ensemble des vérifications à la base (Hesse 1978a : 88, fig. 21). Le tracé des cartes a été effectué en traçant les courbes isomagnétiques qui délimitent des zones où l’intensité du champ est équivalente. Les courbes ont été dessinées toutes les 10 unités mais cette équidistance peut être variable suivant les vestiges recherchés (Hesse 1978a : 42‑47). Le tracé des courbes à la main représente un travail fastidieux pouvant être entaché d’erreurs si l’évaluation de l’endroit de passage de la courbe entre deux mesures n’est pas bien calculée (Hesse 1978a : 42‑49). Le tracé automatique est beaucoup plus rigoureux mais suppose un équipement assez important qui n’a pas été à notre portée. D’autres modes de représentation sont utilisés surtout en cartographie automatique (Hesse 1970b : fig. 32 et 33 ; Hesse 1978a : fig. en couverture ; Kermorvant 1976 : 25, fig. 2, 7 et 22).
1.4.3.2. Cas des prospections du C.E.A. de Grenoble
- 17 M. et Mme Lemercier et leurs collaborateurs du Centre d’Études Nucléaires de Grenoble (Laboratoire (...)
23La mesure du champ magnétique est réalisée ici en continu17. Les données sont transmises par radio à une station de mesure et d’enregistrement. L’équipe mobile se déplace sur les profils sud‑nord définis à partir du quadrillage. Son déplacement est repéré tous les 5 m par rapport à des piquets fichés en terre. En même temps, une sonde fixe mesure la variation du champ magnétique. À la station, la différence des deux mesures, donnée qui n’est plus fonction de la variante diurne, est enregistrée par deux méthodes : l’enregistrement analogique permet de vérifier la bonne marche de l’équipe et de juger de la qualité des informations recueillies ; l’enregistrement digital sert à l’édition de la carte magnétique sur ordinateur et table traçante.
1.4.4. Interprétation des cartes réalisées
1.4.4.1. Principes
24La prospection magnétique ayant pour but la localisation et si possible l’identification de structures enfouies dans le sol, l’interprétation des cartes en représente l’étape finale avant la fouille. Par une observation aussi précise de l’intensité, de la surface de l’anomalie ainsi que son orientation et la position relative entre anomalie positive et négative, il est possible de déterminer dans un premier temps la nature ponctuelle ou allongée des vestiges. Les structures recherchées, qui ont déterminé l’utilisation de cette méthode plutôt qu’une autre, présentent en général des formes d’anomalie en rapport avec leur plan. La variation du champ magnétique, fonction des vestiges enfouis (plan, volume, profondeur, nature des matériaux, orientation) mais également de la nature des niveaux géologiques est assez difficilement prévisible. Son interprétation, parfois, nécessite le traitement mathématique plus ou moins complexe des données I brutes de prospection (Hesse 1970 b : 82‑96 et Hesse 1978a : 90 et suiv.).
1.4.4.2. Prospection magnétique de Bollène, Saint‑Blaise‑de‑Bauzon
- 18 Un magnétomètre à protons Littlemore m’a été confié par M. E. Thellier, La carte a été effectuée ma (...)
- 19 Fig. 2 b. Cette prospection réalisée par le C.E.A. Grenoble (LETI / GAMCIS) apporte des information (...)
25C’est uniquement à l’est de la butte de Saint‑Blaise‑de‑Bauzon qu’ont été effectuées les prospections magnétiques en deux campagnes (fig, 2 a, 2 b et 5 b) : avant la fouille, en septembre 1973, deux zones de 20 x 20 m orientées au nord magnétique ont été cartographiées manuellement après correction des variations diurnes du champ total18 ; en mai 1974, une prospection complémentaire en cours de fouille avait pour objet de déterminer l’emplacement de structures à faible susceptibilité magnétique tout en élargissant la surface étudiée19.
26L’ensemble de la prospection est assez homogène sauf dans toute la partie sud et sud‑est du terrain où elle présente de très nombreuses perturbations magnétiques faibles. Cette grande anomalie doit correspondre à la surcharge du terrain d’origine à l’aide de ruines (sans doute) pour obtenir une surface cultivable sur ce talon est de la butte de Saint‑Blaise. L’anomalie bi‑polaire au milieu de la zone serait toutefois à identifier (fig. 2 b). Sur toute la surface, de nombreuses petites traces de faibles étendue et amplitude sont sans doute en partie liées aux trous creusés pour la mise en place du verger qui a été arraché avant notre intervention de 1974 (exemple de l’indice situé au nord‑est de l’anomalie positive nommée B qui a été vérifiée en fouille : fig. 2 a). Cinq grands indices appartiennent sans doute à des fours de potiers : l’orientation assez nette des structures est à mettre en rapport avec le plan (et le volume) de ces fours allongés.
27A. Les deux prospections se complètent. Les maximums et minimums du champ sont bien marqués. L’anomalie minimum au nord est orientée est‑ouest (développement de l’anomalie à l’est indiquant la position possible de la porte) et donne l’orientation possible du four, orientation qui a été confirmée à la fouille (fig. 6 d).
28B. L’anomalie positive est entièrement dons la zone de prospection et bien marquée. En dehors de la concentration magnétique, l’anomalie se développe à l’est/nord ‑ est sans doute à l’emplacement de l’accès au foyer. L’anomalie négative (minimum du champ) est située un peu plus à l’ouest. Son orientation qui semble un petit peu plus oblique confirme bien l’orientation précédente qui a d’ailleurs été vérifiée en fouille (fig. 8 a). Le petit indice (minimum du champ) situé au nord‑est de l’anomalie principale correspond à une fosse remplie de terre végétale à l’emplacement d’un arbre fruitier arraché en 1974.
29C. L’anomalie globale se poursuit à l’est de la zone prospectée et rend son interprétation plus difficile. La surface couverte par l’indice positif (maximum du champ) est très étendue vers le sud avec une orientation possible sud‑sud‑est/nord‑nord‑ouest ou perpendiculaire. L’orientation de l’anomalie négative située au nord semble confirmer cette hypothèse sans la préciser (à cause de la prospection partielle à cet endroit et de la taille exceptionnelle de l’indice).
30D. L’anomalie positive bien marquée correspond assez bien à la structure dégagée (fig. 10 a). Toutefois, son orientation un peu trop au sud laisse supposer l’existence à cet endroit de fosses dépotoirs. L’orientation de l’anomalie négative très développée est en accord avec celle du four (ouest‑nord‑ouest/est‑sud‑est).
31E. À la limite nord‑est de la zone de prospection se situe la dernière anomalie importante repérée. Trop en bordure du terrain, celle‑ci doit être mise en rapport avec la présence de la base tronquée en béton armé d’un poteau de ligne électrique situé au bord de la route départementale.
32La prospection réalisée par le C.E.A. de Grenoble confirme les différentes anomalies importantes ou minimes et apporte quelques précisions quant à l’organisation de la partie ouest du terrain à proximité des fours B et A (fig. 2 b) :
33— à l’ouest du four B, une anomalie positive indique la présence d’une nouvelle structure qui ne peut être précisée car elle se développe à l’ouest de la limite de prospection ;
34— à proximité du four A, la carte montre une orientation approximativement à 45o par rapport à l’axe nord/sud de petits indices qu’il serait judicieux de vérifier. L’indice immédiatement au sud de l’anomalie A étant sans doute le plus bel exemple.
1.4.4.3. Prospection magnétique de Saint‑Victor‑des‑Oules (Gard) : terrain 91
- 20 M. de Boüard m’a confié cet appareil.
- 21 Se reporter au paragraphe 1445.
35Cette prospection (fig. 3 a et 16) a été la première de cette étude réalisée en novembre 1972 à l’aide d’un magnétomètre à protons E.L.S.E.C. Littlemore20, Le terrain 91 a été entièrement prospecté à partir d’un quadrillage à base rectangulaire de 10 x 20 m orienté est/ouest (fig. 3 a : prospection de la partie sud du terrain). La hauteur de la sonde était de 60 cm et la maille de déplacement de 1 m. L’ensemble de la carte montre une très faible variation du champ magnétique sans doute en rapport avec la variation de profondeur du rocher et l’épaisseur variable de l’argile sableuse qui le recouvre. Sur toute cette surface, l’existence d’installations ou de fosses à très faible susceptibilité magnétique n’est pas exclue21.
36Trois anomalies importantes sont à retenir au milieu du terrain. L’anomalie très importante mais peu développée en surface située au nord‑est de l’indice A et à quelques mètres est à éliminer car elle risque d’être liée à la présence de ferrailles au pied d’une souche d’olivier brûlée de surcroît.

Tableau I. Anomalies principales du terrain 91. (*) Unités de mesure magnétique : affichage d’autant moins important que le champ est élevé.
- 22 (Hesse 1978 a : 92, fig. 22). Structure à plan centré et assez haute : forme en haricot de l’anomal (...)
37A. L’anomalie maximum est assez circulaire et de surface importante. L’existence d’une autre anomalie au sud intervient ici. Le pôle négatif du dipôle qui peut être confondu avec B est situé à l’emplacement du pôle positif de A d’où une sensible diminution de la valeur de cette anomalie positive de A qui aurait dû être plus importante en comparaison avec la structure conservée (fig. 20 a). L’anomalie négative est normalement située au nord. La morphologie de la surface est classique22. La courbe choisie pour seuil de l’anomalie positive (52 820 u.m.) s’élargit nettement au sud‑ouest de la courbe principale (52 800 u.m.). La fosse d’accès au foyer peut être située dans cette direction. Son emplacement a été confirmé en fouille (fig. 20 a).
38B. L’anomalie maximum est également circulaire mais de surface plus importante que la précédente. Son intensité est plus faible que celle de A malgré sa position. La courbe choisie pour seuil de l’indice s’étend au nord‑ouest et surtout au sud‑est. C’est dans ces deux directions qu’il faudrait chercher l’entrée du foyer (fig. 24 a). La fouille a fait apparaître au sud‑est du four un petit four à pain ayant très peu chauffé (rubéfaction assez peu profonde de l’argile), ce qui explique l’anomalie faible concernant ce dernier (four Saint‑Victor‑des‑Oules 91 B2). L’anomalie minimum au nord de la précédente est annulée totalement par l’anomalie positive de A qui, de ce fait, est légèrement réduite en intensité.
39C. Cette anomalie positive est comparable à la précédente. La courbe « seuil » se développe au sud‑ouest où doit être située la fosse d’accès au foyer. L’anomalie négative située au nord est moins caractéristique que celle de A.
1.4.4.4. Prospection magnétique de Saint‑Victor‑des‑Oules (Gard) : terrain 128
- 23 Cf. note 36.
- 24 Les variations allongées rencontrées dans les zones 16 et 23 sont dues à la prospection elle‑même ( (...)
40Cette prospection (fig. 4 et 16. microfiche, fig. 2) a été réalisée en novembre 1972 avec un magnétomètre à protons E.L.S.E.C. Littlemore23. Le terrain 128 a été entièrement prospecté à partir d’un quadrillage rectangulaire de 10 x 20 m orienté nord/sud (fig. 4). La hauteur de la sonde était de 60 cm et la maille de déplacement de 1 m. La cartographie réalisée en 1972 a été assez grossière ; le calcul du tracé des courbes n’a pas été réalisé. La majeure partie de la surface du terrain au sud d’une ligne diagonale sud‑ouest/nord‑est montre une faible variation du rocher et de la couche d’argile qui la recouvre. Sur toute cette étendue de faibles variations, mises à part celles qui sont parallèles aux limites nord/sud des zones de prospections, peuvent être en rapport avec des installations frustes réalisées à l’aide de matériaux ayant de très faibles susceptibilités magnétiques24.

Tableau II. Anomalies principales de terrain 128.
1 : unités de mesure magnétométrique. 2 : évaluation en nombre de mesures. 3 : ++ très certaine, + certaine, – probable. 4 : position possible de la fosse d’accès au foyer par rapport au four. 5 : annulée par 128C. 6 : annulée par 128J1. 7 : hors de la zone de prospection. 8 : annulée par 128L. 9 : annulée par 128M3. 10 : hors de la zone prospectée. 11 : anomalie négative au sud.
- 25 La datation des deux fours dégagés (128L : xiie s. ; 128E : xiiie s.) montre bien la longue utilisa (...)
41Dans la partie au nord de la diagonale sud‑ouest/ nord‑est, de très nombreuses anomalies apparaissent. Leur concentration entraîne une intersection des anomalies positives et négatives. Leur revue serait fastidieuse (cf. tableau no II). L’essai d’interprétation est modulé et minimisé afin de présenter ici des hypothèses assez sûres. Ces hypothèses présentées ici n’ont pas un caractère bien scientifique et rigoureux, c’est une interprétation assez subjective de la carte. Elle semble avoir toutefois le mérite de présenter une organisation des fours dans ce terrain. Ceux‑ci, sans doute de datation variable25, se répartissent le long de deux côtés du terrain bordés par deux chemins qui se rejoignent dans l’ongle nord‑ouest et qui semblent de ce fait de tracé ancien. Ces chemins mènent à un hypothétique village situé au nord‑est du site étudié (fig. 16 a : parcelle 110 approximativement). La cartographie très grossière réalisée ici sans calcul des courbes rend assez difficile l’interprétation du tracé des courbes « seuil » pour déterminer l’emplacement possible de la fosse d’accès au foyer. Toutefois, il est possible de suggérer certaines orientations (cf. tableau no II).
- 26 Les caractéristiques suivantes ont été indiquées : intensité du champ magnétique de la courbe « seu (...)
- 27 Se reporter à l’examen des structures dégagées au chapitre 2.
42Malgré tous les problèmes liés à la réalisation de la prospection26, à la cartographie et son interprétation, le terrain 128 reste pour l’instant très important pour ce site. Sa situation centrale dans le gisement laissait présager une telle importance. Les recherches assez peu développées jusqu’à maintenant devraient être intensifiées en reprenant avec d’autres méthodes les prospections géophysiques (magnétiques et électriques). Les fouilles très limitées apporteraient des informations différentes et complémentaires de celles issues des terrains 91 et 8927.
1.4.4.5. Prospection magnétique de Saint‑Victor‑des‑Oules (Gard) : terrain 89
- 28 Fig. 3 b : détail de la carte réalisée par Mme Lemercier (microfiche, fig, 1). Cette équipe a égale (...)
- 29 Fig. 3 b et microfiche, fig. 2. L’échelle chiffrée à gauche de la figure est en mètres. Le point zé (...)
43Cette prospection magnétique (fig. 3 b et 16. microfiche, fig. 1) a été réalisée par l’équipe LETI‑GAMCIS du Centre d’Études Nucléaires de Grenoble28. L’ensemble des 4 000 m2 du terrain 89 présente des anomalies magnétiques plus ou moins importantes. Leur cartographie issue de l’ordinateur a été réalisée par courbes isomagnétiques distantes de 0,5 γ pour les courbes à traits fins et 2,5 γ pour les courbes à traits gras29. Cette représentation plus détaillée complique très nettement l’interprétation de la majeure partie de la carte en dehors des 4 grosses anomalies situées à l’ouest et au milieu du terrain dans une zone proche des anomalies du terrain 91.
44A. Grosse anomalie positive liée à l’anomalie D voisine située au sud‑ouest. Ce développement des courbes magnétiques semble en rapport avec l’orientation de l’accès au foyer. La fouille a confirmé la position de la fosse d’accès au foyer réalisée d’ailleurs dans le foyer du four D voisin abandonné. L’anomalie négative située au nord est comparable à celle du four 91A (fig. 3 a).
45B. Grosse anomalie positive dont les courbes de moindre intensité se développent vers le nord‑ouest sans doute à l’emplacement de la fosse d’accès au foyer. La fouille a confirmé cette hypothèse. L’empâtement de l’anomalie au sud‑ouest semble indiquer une fosse de grande surface. L’anomalie négative au nord est limitée du fait de la présence de l’anomalie positive du four Saint‑Victor‑des‑Oules 89C.
46C. Anomalie positive dont les courbes de moindre intensité se développent vers le sud‑est à l’emplacement de l’accès au foyer. Cette position a été vérifiée en fouille. L’anomalie négative au nord est bien marquée.
47D. Grosse anomalie positive en contact avec l’anomalie du four A. Les courbes de moindre intensité se développent beaucoup au sud laissant supposer à cet endroit une assez grande fosse qui a pu servir d’accès au foyer. La fouille a montré qu’à cet endroit existe une grande fosse dépotoir taillée dans le rocher. L’accès au foyer est situé au nord‑ouest à un endroit où il n’y a pourtant qu’une faible déformation des courbes au contact de l’anomalie voisine du four B.
48Pour le reste de la surface, l’interprétation réalisée par Mme D. Lemercier s’est limitée aux anomalies « allongées » (Lemercier 1974). Le report de ces anomalies sur la carte magnétique (fig. 3 b. microfiche, fig. 1) permet, en s’appuyant sur les fouilles déjà réalisées, une interprétation plus poussée mais aussi beaucoup plus subjective. Pour la zone reproduite sur la figure 3 b, l’aspect d’ensemble montre une orientation approximative à 45o par rapport à l’axe nord‑sud.
49— La zone entre 65 et 70 m à droite de la fouille montre bien cette orientation et laisse supposer l’existence d’une structure longue. La fouille à cet endroit a permis la découverte d’une grappe de silos et de fosses dont l’orientation générale correspond à l’anomalie magnétique (fig. 17 à droite).
50— Dans le prolongement de cette ligne oblique et au nord‑ouest une courbe à traits épais s’étend dans le sens nord‑sud sur plusieurs mètres. La courbe fine qui l’entoure prend au nord‑ouest une orientation à 45°. En fouille, cette anomalie correspond à une autre grappe de silos (fig. 17 à droite).
51— À 65 m et au centre de la feuille : anomalie losangique sans doute due à une transmission parasite.
52— Au sud/sud‑est de cette anomalie parasite, petite anomalie peut‑être en rapport avec une structure ponctuelle.
53— Entre 68 et 80 m au centre de la feuille : courbe en trait épais, oblique par rapport à l’axe nord/sud.
54— Entre 75 et 85 m au centre de la feuille, série de trois ou quatre anomalies ponctuelles orientées sud‑est/nord‑ouest. À la fouille, séries de fosses d’assez grande surface et peu profondes (fig. 17 à droite).
- 30 (Hesse 1978 a : 97‑100 et Hesse 1970 b : 82‑96). D’autres techniques peuvent être appliquées. Se re (...)
55Cette analyse beaucoup trop poussée pourrait peut‑être devenir moins subjective si, à partir des données de prospection, on procédait au calcul du gradient horizontal (différence entre deux mesures consécutives du champ magnétique) qui permet l’élimination de petites anomalies ponctuelles et la sélection d’anomalies à orientation privilégiée30. Ce filtrage n’exclut pas l’interprétation classique des cartes de prospection magnétique mais peut la faciliter.
1.5. Conclusions
56Le but recherché était la localisation et l’organisation à priori d’installations de potiers complexes par nature surtout pour tout ce qui touche la fabrication des poteries avant la cuisson. Quel que soit le type d’appareil utilisé en prospection magnétique, quelle que soit la qualité de la prospection, les fours sont presque toujours localisés avec une assez grande précision. Si le type de four est connu sur un site, l’interprétation plus poussée de l’anomalie magnétique qui le caractérise semble possible avec certaines réserves dues aux matériaux de remplissage après abandon. Pour la découverte des installations et bâtiments artisanaux, plusieurs méthodes sont utilisables et même complémentaires. Il serait d’ailleurs très utile de systématiser leur emploi conjoint. L’utilisation rigoureuse et méthodique du magnétomètre à protons classique avec cartographie détaillée permet une interprétation du sous‑sol assez poussée surtout si on applique aux données les procédés de filtrage directionnel plus ou moins sophistiqués du calcul du gradient horizontal (Hesse 1978 a : 97 et suiv.), de la dérivée seconde (Hesse 1978 a : 96‑97), ou des méthodes mathématiques plus complexes mises au point par M. I. Scollar (Scollar 1970). La prospection à l’aide d’appareils plus performants peut être utile mais présente de grandes difficultés d’emploi et surtout d’interprétation des résultats.
57L’emploi de telles méthodes est très précieux dans la recherche des ateliers de potiers car il permet une fouille plus rigoureuse et une interprétation après coup de la majeure partie de la surface non décapée. La prospection géophysique, bien entendu, ne remplace pas la fouille indispensable mais laisse espérer l’extrapolation des résultats de cette dernière sur de grandes surfaces surtout dans le cadre de grands ateliers comme ceux de Saint‑Victor‑des‑Oules se développant sur plusieurs hectares.
Notes
1 (Démians d’Archimbaud 1981 : 567‑576) : tableau de toutes les découvertes de céramiques médiévales en Provence. L’inventaire des fours découverts mentionne, en plus de ceux étudiés ici, ceux de Cabosse (Var) et Mimet (Bouches‑du‑Rhône). Pour le Languedoc‑Roussillon, il faut ajouter les fours de Limoux (Aude).
2 L. Germand m’a fait tenir, il y a quelques années, un ensemble de notes et croquis qu’il avait pris lors de leur sortie du 16 avril 1955. Ce petit dossier concerne également la redécouverte du gisement de Piolenc (Gagnière 1965 : 86 et Démians d’Archimbaud 1981 : 567).
3 Cf. lettre du 4 mai 1973 de M. V. Gabriel donnant les coordonnées du four.
4 Cf. note 18 (Gagnière 1965 : 86).
5 Indications de S. Gagnière qui a visité le site vers 1964 (Démians d’Archimbaud 1981 : 568).
6 Information de M. Duret en 1978.
7 Cf. correspondance inédite d’U. Dumas, communiquée par M. Duret : découverte d’un four signalé à Deleuze.
8 cf. note 1 (Dumas 1876 : 435‑436 et Gagnière 1965 : 86).
9 Dourquier : endroit où se trouvent, où sont fabriquées les dourques (ou dourgues). Sorte de grandes cruches à anse verticale en anse de panier surplombant une grande ouverture. Un bec tubulaire sur le côté sert de bec verseur. Ce type de récipient existait encore dans la poterie traditionnelle récente.
10 Se reporter pour la définition des limites approximatives au paragraphe 232.
11 Les manuels en examinent les différents principes, modes opératoires, limites ... (Boüard 1975 : 163 et suiv.).
12 Les survols ont été réalisés à partir de l’aérodrome de Belvezet de l’aéroclub d’Uzès.
13 D’autres types de prospection sont utilisés (Boüard 1975 : 196 et suiv., Tabbagh 1973 et 1974).
14 Pour une étude plus complète et générale (Hesse 1978 a : 67‑101).
15 Pour la définition du champ (Thellier 1981).
16 (Hesse 1978 a : 78 et suiv.). M. le Doyen de Boüard et M. le Professeur E. Thellier m’ont confié un magnétomètre à protons E.L.S.E.C. appartenant respectivement au Centre de Recherches Archéologiques Médiévales de Caen et à l’institut de Physique du Globe de l’Université de Paris VL MM. J. Decaens, R. Scheib et A. Hesse m’ont initié et conseillé pour son utilisation.
17 M. et Mme Lemercier et leurs collaborateurs du Centre d’Études Nucléaires de Grenoble (Laboratoire d’Électronique et de Technologie de l’informatique. GAMCIS) ont effectué des prospections magnétiques avec leur équipement et ont facilité mon travail sur les données : mon séjour à Grenoble à cette occasion ayant été rendu plus facile grâce à l’aide de M. Colardelle (Lemercier 1974 ; Collin 1973).
18 Un magnétomètre à protons Littlemore m’a été confié par M. E. Thellier, La carte a été effectuée manuellement en calculant le tracé des courbes isomagnétiques. Les anomalies ponctuelles n’ont pas été représentées.
19 Fig. 2 b. Cette prospection réalisée par le C.E.A. Grenoble (LETI / GAMCIS) apporte des informations surtout pour la partie sud du terrain seule représentée sur la carte publiée.
20 M. de Boüard m’a confié cet appareil.
21 Se reporter au paragraphe 1445.
22 (Hesse 1978 a : 92, fig. 22). Structure à plan centré et assez haute : forme en haricot de l’anomalie négative.
23 Cf. note 36.
24 Les variations allongées rencontrées dans les zones 16 et 23 sont dues à la prospection elle‑même (fig. 4 et microfiche, fig. 2).
25 La datation des deux fours dégagés (128L : xiie s. ; 128E : xiiie s.) montre bien la longue utilisation de ce terrain.
26 Les caractéristiques suivantes ont été indiquées : intensité du champ magnétique de la courbe « seuil » ; courbe qui délimite l’apparition de l’anomalie propre par rapport au champ du terrain ambiant ; intensité maximale de l’anomalie positive (chiffre d’autant moins grand que l’intensité est grande) ; intensité minimale de l’anomalie négative ; la surface de l’anomalie positive a été évaluée en nombre de mesures (mesures effectuées tous les mètres du terrain). Cette notion ajoutée à l’intensité de l’anomalie, à sa forme et la position relative des anomalies positives et négatives permet un essai d’interprétation de la carte magnétique qui est indiqué dans la colonne suivante,
27 Se reporter à l’examen des structures dégagées au chapitre 2.
28 Fig. 3 b : détail de la carte réalisée par Mme Lemercier (microfiche, fig, 1). Cette équipe a également réalisé la prospection partielle du terrain 92 où des anomalies importantes ont été localisées.
29 Fig. 3 b et microfiche, fig. 2. L’échelle chiffrée à gauche de la figure est en mètres. Le point zéro correspond à la base de la prospection au sud du terrain.
30 (Hesse 1978 a : 97‑100 et Hesse 1970 b : 82‑96). D’autres techniques peuvent être appliquées. Se reporter au paragraphe 15.
Table des illustrations
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Légende | Tableau I. Anomalies principales du terrain 91. (*) Unités de mesure magnétique : affichage d’autant moins important que le champ est élevé. |
URL | http://books.openedition.org/editionsmsh/docannexe/image/32713/img-1.jpg |
Fichier | image/jpeg, 7,3k |
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Légende | Tableau II. Anomalies principales de terrain 128.1 : unités de mesure magnétométrique. 2 : évaluation en nombre de mesures. 3 : ++ très certaine, + certaine, – probable. 4 : position possible de la fosse d’accès au foyer par rapport au four. 5 : annulée par 128C. 6 : annulée par 128J1. 7 : hors de la zone de prospection. 8 : annulée par 128L. 9 : annulée par 128M3. 10 : hors de la zone prospectée. 11 : anomalie négative au sud. |
URL | http://books.openedition.org/editionsmsh/docannexe/image/32713/img-2.jpg |
Fichier | image/jpeg, 46k |
© Éditions de la Maison des sciences de l’homme, 1986