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La prospection archéologique

 | 
Alain Ferdière
, 
Elisabeth Zadora-Rio

La prospection en milieu non labouré

Évolution de l’habitat et de l’environnement dans les polders d’Assendelft (Pays‑Bas)

Roël Brandt

Résumé

Les polders d’Assendelft forment une région d’environ 2 000 ha, à vingt kilomètres au nord‑ouest d’Amsterdam. La région est connue pour être riche en vestiges archéologiques allant du vie s. av. J.‑C. au iie s. ap. J.‑C. Pourtant, par suite d’un chan gement récent dans l’exploitation du sol, la plupart de ces vestiges sont sérieusement menacés. A cause du substrat géologique et de l’exploitation de la région en pâturage, il est impossible d’y appliquer les techniques habituelles de prospection. Dans la partie occidentale de la région, les niveaux préhistoriques sont recouverts par une couche argileuse d’alluvions d’une épaisseur qui peut atteindre 50 cm, déposée durant une période de transgression au Bas Moyen Age. Les méthodes de prospection utilisées ici ont été l’analyse des photographies aériennes, le forage à grande échelle et le dosage du phosphate. La partie orientale de la région consiste essentiellement en marécages tourbeux dans lesquels toutes les techniques mentionnées plus haut ont échoué. Une surveillance des fossés de drainage lorsqu’ils sont curés nous a semblé la seule méthode de travail utilisable. L’auteur présente une évaluation de ces différents types d’informations et une carte de la région avec un filtrage des informations concernant la répartition des établissements protohistoriques.

Texte intégral

1Les polders d’Assendelft, à 20 km au nord‑ouest d’Amsterdam (fig. 1), représentent environ 2 000 ha de plat pays, typiquement hollandais, sans arbre, traversé par des centaines de canaux de drainage, et couvert d’herbages. Les observations effectuées par des archéologues amateurs et quelques fouilles limitées avaient montré que cette zone était assez densément peuplée du iie s. av. J.‑C. au iie s. ap. J.‑C. On avait observé aussi des traces d’occupation aux environs de 600 avant notre ère.

• 1. Localisation des polders d’Assendelft.

2Jusqu’à une époque récente, le niveau élevé de la nappe phréatique dans les tourbières qui recouvrent une grande partie des polders assurait une bonne conservation des matières organiques. Les amateurs découvraient fréquemment des poteaux de bois appartenant à des charpentes, parfois même des clayonnages. La situation s’est détériorée avec les changements intervenus à la suite du plan d’aménagement mis en œuvre entre 1970 et 1978. L’abaissement de la nappe phréatique d’un mètre environ menace de détruire les vestiges de matière organique par dessication. C’est la raison pour laquelle l’Institut de Pré‑ et Protohistoire Albert Egges Van Giffen de l’Université d’Amsterdam a entrepris un programme de recherches sur la région d’Assendelft. Le financement du programme a été assuré par l’Organisation Néerlandaise pour l’Avancement de la Recherche Fondamentale (ZWO), la Province du Noord‑Holland, la municipalité de Zaanstadt et Forbo Krommennie BV. Le travail sur le terrain a été effectué au cours des mois d’été de 1978 à 1982.

3Avant d’exposer les grandes lignes des recherches effectuées, je voudrais dire quelques mots sur la géologie des polders, car les possibilités d’occupation et d’exploitation de cette région au cours des temps préhistoriques et historiques ont été étroitement conditionnées par l’évolution géologique et écologique.

Géologie

4Les polders d’Assendelft sont situés à la périphérie d’une vaste zone de tourbières à l’est du cordon littoral de dunes. L’accumulation de cette tourbe, appelée « Tourbe de Hollande », a commencé vers 4200 B.P. Une importante transgression marine au cours de l’Holocène fit reculer la ligne du rivage. Lors de l’abaissement du niveau de la mer, vers 5000 B.P., les cordons littoraux s’avancèrent vers la mer, déplaçant le rivage vers l’ouest. En outre, les dunes commencèrent à se former autour de ces cordons (Jelgersma et al. 1970). Ces dépôts coupèrent l’arrière‑pays des influences marines et entraînèrent la formation d’une lagune. La formation de la tourbe, commencée dans des conditions d’eutrophie, devint, en raison du caractère continu de l’accumulation, entièrement dépendante des précipitations, ce qui entraîna l’extension de vastes marais. Ce n’est qu’à proximité des rivières et dans les zones au contact des marées, grâce à la présence d’eau riche en éléments nutritifs, que les conditions d’eutrophie persistèrent. A plusieurs reprises, l’influence de la mer s’accrut, et elle pénétra dans l’arrière‑pays par des bras de mer nouvellement formés. Certaines parties des tourbières d’origine furent alors érodées et des matériaux clastiques furent déposés. Les figures 2, 3 et 4 montrent les transformations intervenues dans la région des polders d’Assendelft (indiquée en tiretés) vers 3000 B.P., 2600 B.P. et 2300 B.P. La figure 4 montre la paléogéographie de la région à la fin de la première transgression dunkerquienne. C’est au cours de cette transgression que s’est formé l’environnement que les colons de l’Age du Fer ont dû affronter. Depuis cette époque, une partie de l’ancien estuaire fut asséchée et il devint possible de l’exploiter et d’y établir des habitats (Vos 1983). Si on regarde de près la carte géologique des polders d’Assendelft, il apparaît clairement qu’on a affaire à trois environnements différents. A l’ouest, la région a été transformée par la première transgression dunkerquienne : il y a d’importants sédiments de lagunes et de marais avec des criques et des cordons littoraux. A l’est, une zone assez petite de tourbières devenues habitables grâce à l’amélioration des conditions de drainage à la fin de cette phase de transgression. Plus à l’est, les marécages, toujours inaccessibles. L’environnement varie considérablement d’un paysage à l’autre, ce qui a nécessité à la fois des techniques de prospection et des techniques de fouilles différentes.

Principaux objectifs de la recherche

5L’un de nos thèmes de recherche principaux était la manière dont les colons s’étaient adaptés à ces différents environnements. Quelles étaient leurs activités, leurs intérêts économiques ? Leurs habitats étaient‑ils permanents ou saisonniers ? La colonisation résulta‑t‑elle d’une action planifiée ou bien de l’incorporation progressive de terres nouvelles dans des territoires déjà constitués par les gens qui y habitaient ? Quelles ont été les réactions des colons aux transformations répétées de l’environnement écologique ? Est‑ce qu’il y eut une nouvelle organisation sociale, etc. ?

6Un autre thème de recherche important, que je tiens à mentionner ici brièvement, est celui de l’acculturation. Pendant une courte période — pas plus de cinquante ans — il y eut un poste militaire et un port romains au sud de notre zone d’étude (Morel, De Weerd 1980). Des objets romains remontant à la période d’occupation du castellum ont été trouvés sur un bon nombre de sites des polders (Brandt 1983). Pendant un certain temps, la politique romaine visait à établir la frontière septentrionale sur l’Elbe, en Allemagne et c’est pourquoi plusieurs camps, dont celui de Velsen, ont été construits dans cette région. La résistance de la population locale, en Frise, a été si forte, que l’empereur Claude jugea plus sage de renoncer à ces plans et en 47 le limes romain fut établi le long du vieux Rhin. Comment la présence d’un camp romain, qui abritait environ six cents soldats et officiers, a‑t‑elle influencé la vie sociale et économique des polders ?

7En fonction de ces objectifs d’ordre archéologique, écologique et géologique, une prospection de grande ampleur a été effectuée, ainsi que dix‑huit sondages (six petits sites avaient été fouillés antérieurement dans la région des polders).

La prospection

8Un dépôt d’argile datant de la fin du Moyen Age et la couverture d’herbages des polders rendaient le ramassage de surface inopérant et il a fallu trouver d’autres techniques. C’est l’association de plusieurs techniques différentes qui s’est révélée la plus efficace.

9Tout d’abord a été effectuée une analyse des photographies aériennes disponibles (Stakenborg 1979). La couverture réalisée par la Royal Air Force à la fin de la deuxième guerre mondiale révélait un grand nombre d’indices intéressants qu’il fallait vérifier au sol. De même, les photographies faites à l’occasion du remembrement des polders se sont révélées très utiles. Enfin, un certain nombre de prises de vue obliques ont été effectuées pour le programme de recherche par De Vries‑Metz, collaborateur de l’institut. La figure 5 présente sous forme de carte les informations disponibles.

• 2. Paléogéographie de la région environnant les polders d’Assendelft (ligne tiretée) autour de 3000 B.P. 1. lignes de rivages recouvertes par des dunes ; 2. lignes de rivages supposées; 3. dépôts de sable émergés entre les lignes de rivages (avec quelques formations de tourbe) ; 4. sédiments élastiques de l’estuaire (chenaux, bancs de sable, cordons, marais littoraux et lagumes) ; 5. tourbe des marais ; 6. tourbe oligotrophique ; 7. bras de mer ; 8. chenaux de marée haute; 9. chenaux de drainage dans la tourbe.

• 3. Paléogéographie de la région autour de 2600 B.P. Légende : cf. fig. 2.

4. Paléogéographie de la région autour de 2300 B.P. Légende : d. fig. 2.

• 5. Résultats des photographies aériennes (échelle des documents de travail : 1/75000).

10Dans une seconde étape, la zone étudiée a été soumise à une prospection géologique détaillée et des milliers de carottages ont été prélevés avec une petite tarière à main (6 cm de diamètre). Au cours de cette recherche, les données archéologiques ont également été enregistrées.

11Le dépôt d’argile médiéval recouvrant les niveaux de l’Age du Fer et de l’époque romaine variant en épaisseur de 50 cm à l’ouest à 10 cm à l’est, la troisième phase de la recherche a consisté à appliquer une technique particulière pour obtenir des informations sur les sites enfouis. Nous avons utilisé une drille spéciale montée sur un tracteur (fig. 6a et b) qui, en deux ou trois minutes, fore un trou d’un diamètre de 70 cm, à une profondeur d’un mètre environ. L’avantage de ces gros trous est que l’importance des coupes permet de distinguer assez facilement les différents niveaux. Il a été ainsi possible de prélever des échantillons et de récolter des tessons et autres artefacts. Les fouilleurs étrangers, que nous avons employés en grand nombre pour les travaux de terrain, pouvaient apprendre facilement à collecter ce type de données.

• 6a et 6b. Le matériel de sondage.

12Le type d’échantillonnage que nous avons utilisé est l’échantillonnage par bandes régulières non alignées (unaligned systematic transect sampling). L’expérience de prospections antérieures montre que ce type d’échantillonnage permet d’évaluer correctement les zones occupées à l’intérieur d’une région. La raison pratique de notre choix tient à la configuration des polders : de longs champs étroits, entourés de fossés avec une seule entrée sur le petit côté. Des carottages le long d’un axe parallèle à l’un des longs fossés se sont révélés les plus efficaces. Il faut toujours présupposer que la répartition de l’habitat protohistorique est sans relation avec celle de l’habitat moderne. A partir des constatations antérieures sur l’espacement des sites dans les polders, nous avons choisi un espacement de 30 m entre les forages. Outre ces bandes, nous avons également prospecté les zones qui nous paraissaient intéressantes à partir de l’analyse des photographies aériennes. Au total, plus de 2 500 forages ont été effectués, situés principalement dans la partie occidentale des polders.

13Cette méthode qui s’était révélée si efficace pour localiser les sites enfouis dans la zone argileuse des polders s’est montrée inutilisable dans la région des tourbières. L’analyse des photographies aériennes, même à infra‑rouges, n’a livré aucune information sur le peuplement de cette zone. En revanche, un grand nombre de sites furent découverts dans les tourbières en longeant les fossés après leur curage annuel. Le système agraire de la fin du Moyen Age, qui avait subsisté presque intact jusqu’aux remembrements récents, était constitué par les fossés parallèles déjà mentionnés, orientés approximativement est‑ouest et espacés de 50 à 60 m. La longueur totale de ces fossés est de 175 km. Des archéologues amateurs ont systématiquement surveillé les déblais de ces fossés au cours du dernier quart de siècle et ont cartographié la répartition des trouvailles. Afin de vérifier s’il n’y avait pas de distorsion dans la répartition de l’habitat ainsi obtenue grâce à la surveillance des constructions de routes, des creusements de fossés, etc., nous avons fait une carte de ces trouvailles année par année, et il apparaît que le schéma de peuplement a émergé clairement dès les toutes premières étapes de la recherche (fig. 7a‑d). Mis à part la question de la densité, il n’y a guère de différence dans la répartition des sites entre les cartes 7a et 7d. Il faut remarquer toutefois le petit nombre de sites découverts dans la partie occidentale des polders, là où on trouve des dépôts d’argile de Dunkerque I. Cette méthode a été très efficace dans les tourbières pour deux raisons : le dépôt d’argile médiéval étant très mince dans cette zone (10 cm), les vestiges protohistoriques apparaissaient fréquemment au cours du curage des fossés ; la manière de traiter les détritus domestiques n’était pas la même. Dans les tourbières, les détritus se trouvaient principalement à l’intérieur et autour des maisons ; sur les sites de la zone ouest, les déchets étaient jetés dans des fosses à l’intérieur de la zone d’habitat. Les chances de tomber sur une fosse à détritus sont bien moindres que celles de rencontrer des vestiges de maisons.

• 7a à 7d. Quatre phases de la prospection des archéologues amateurs. Cercle noir : concentration des années antérieures ; ligne tiretée : petits cours d’eau ; ligne continue : limite des dépôts du Dunkerque I.

Prélèvements d’échantillons pour le dosage des phosphates et les analyses écologiques

14Le prélèvement d’échantillons pour les analyses écologiques et le dosage des phosphates a occupé une place importante à la fois dans les fouilles et dans la prospection. Les dosages de phosphates ont donné des résultats particulièrement intéressants. La majorité des traces d’occupation de n’importe quel site est de nature organique (déchets alimentaires, vêtements, sépultures, bois), et même si elles ont entièrement disparu, leurs composants organiques subsistent dans le sol pendant un laps de temps beaucoup plus long. Parmi ces composants, les phosphates sont les plus caractéristiques et les plus faciles à identifier. Le phosphate se caractérise par une permanence relative dans la plupart des sols et sa présence peut être utilisée pour localiser les sites d’habitat. On peut s’en servir aussi pour déterminer la fonction d’un site. Nous l’avons utilisé des deux manières. Au cours de la prospection, nous avons employé la méthode d’analyse rapide qui donne une détermination qualitative du phosphate contenu dans le sol (Eidt 1973). Cette méthode s’est révélée tout à fait fiable dans les sols argileux et sur les levées sableuses naturelles, ce qui nous a permis de détecter un nombre important de sites. Pendant les fouilles, une autre méthode de détermination a été utilisée. Il s’agit d’une méthode d’analyse en laboratoire, rapide et peu chère, mise au point par les participants du Projet Welland, Dave Gurney, Francis Fryor et d’autres. Cette méthode donne des informations qualitatives sur la teneur en phosphates des structures auxquelles on s’intéresse, ce qui peut être très utile pour l’interprétation. Les résultats des analyses des pollens et de macro‑restes végétaux prélevés dans les couches observées dans les forages ont souvent été très utiles pour définir le type de site auquel on avait affaire.

15Au cours de notre prospection, nous avons distingué des sites de première et de seconde catégorie. Les sites de première catégorie correspondent aux lieux d’habitat : ils doivent comporter des vestiges de structures ou des détritus domestiques. Les concentrations de phosphates, les diagrammes polliniques révélant une activité humaine sont considérés comme des indicateurs des sites du second ordre. La figure 8 ne présente que les sites de première catégorie. Les zones qui contiennent un grand nombre de sites de seconde catégorie sont généralement situées autour des sites principaux et révèlent vraisemblablement le comportement et l’organisation spatiale de leurs habitants.

• 8. Localisation des sites archéologiques dans les polders d’Assendelft. 1. sites prospectés ; 2. sites fouillés ; 3. dépôts de criques et cordons naturels; 4. dépôts de lagunes et marais littoraux ; 5. dépôts de marais littoraux ; 6. tourbe de marais; 7. tourbe oligotrophique; 8. tourbe de marais au sommet des dépôts du Dunkerque I ; 9. extension maximum de la tourbe oligotrophique entre les phases de transgression du Dunkerque 0 et du Dunkerque I.

Conclusion

16L’association de ces différentes méthodes s’est révélée fructueuse. Même dans une région comme celle des polders d’Assendelft, qui est en herbage et qui est recouverte d’une épaisse couche d’argile masquant le réseau de peuplement préhistorique, il est possible de découvrir un grand nombre de sites. Nous appliquons actuellement ces méthodes à d’autres régions herbeuses de Hollande qui, jusqu’à présent, ont toujours constitué des vides sur les cartes archéologiques. Les résultats sont impressionnants.

17(Traduction E. ZADORA‑RIO)

Discussion.

Président de séance : T. Potter

18T. Potter : Les exposés qu’on vient d’entendre soulèvent quatre questions générales qui méritent discussion. La première est la définition des buts de la prospection, si elle est rentable et si les données sont valides. Le deuxième point concerne le choix de la région elle‑même ; ce qui est important, c’est de définir une zone pour la prospection. Nous avons vu que la zone que Brandt a choisie présente beaucoup d’intérêt en raison de la très bonne conservation des restes organiques ; on trouve les mêmes conditions en Angleterre, dans le Fenland du Somerset, c’est‑à‑dire dans le sud‑est de l’Angleterre où Coles travaille depuis plusieurs années, et même dans les Fenlands où Hall et moi‑même avons travaillé. Il me semble que ce sont des zones sur lesquelles il faut concentrer le travail ; je crois qu’on peut laisser de côté une zone comme Micheldever Wood dont nous a parlé Fasham, parce que l’investissement pour une telle prospection est énorme. Le troisième point dont il faut discuter est le problème de l’échantillonnage, et spécialement le problème des unités de prospection : faut‑il choisir le système des carrés, des bandes ou un autre système ? Le quatrième point devrait porter sur la contribution de la géologie et de la géomorphologie, spécialement dans les zones basses, et sur celle de l’écologie. Nous avons beaucoup entendu parler d’écologie et de géomorphologie dans l’exposé de Brandt, et peu dans celui de Fasham : c’est une différence intéressante.

19E. Zadora‑Rio : Ce qu’il y a de remarquable dans la région étudiée par Brandt, comme d’ailleurs dans les Fenlands, c’est qu’il s’agit de régions qui ont été habitées pendant des périodes assez courtes, parce que l’occupation humaine y est entièrement conditionnée par le niveau de l’eau ; on a donc des périodes d’occupation, suivies de désertions totales qui fossilisent un paysage entier : ce sont des conditions remarquablement favorables pour une étude d’ensemble de l’exploitation d’un territoire.

20R. Brandt : C’est une des principales raisons pour lesquelles nous avons choisi cette région.

21E. Zadora‑Rio : Dans les Fenlands, était‑ce la même chose ?

22T. Potter : David Hall pourrait peut‑être nous dire pourquoi les Fenlands ont été choisis comme terrain pour un projet de recherche national en Angleterre. Quelle superficie sera couverte par la prospection ?

23D. Hall : 750 000 ha.

24T. Potter : Vous avez encore cinq années de travail.

25D. Hall : Cette région revêt une importance particulière pour l’Angleterre parce qu’elle a été recouverte par la mer à diverses reprises ; mais, contrairement à la région étudiée par Brandt, elle est actuellement entièrement cultivée, et, comme la nappe phréatique s’abaisse, les sites sont peu à peu détruits. Comme l’a souligné Potter, sous les dépôts des Fens, il y a un paysage fossile, des îles, sur lesquelles les sites sont bien conservés. Le but de la prospection est d’examiner en détail cette zone afin d’identifier ces sites.

26T. Potter : En Angleterre, la région de Stonehenge, qui est manifestement un paysage très important pour la Préhistoire, a été endommagée par les activités de construction, le tourisme et surtout l’agriculture.

27P. Fasham : Oui, il y a un million de touristes dans la zone de Stonehenge chaque année, il y a beaucoup de terres arables. Ce qu’on sait vient exclusivement des tumuli et autres structures de terre du Néolithique ou de l’Age du Bronze. Personne n’a jamais essayé d’analyser les relations entre les tumuli et les éventuelles zones d’habitat ; ce sont celles‑ci qui sont menacées et qui disparaissent rapidement.

28T. Potter : Tous les tumuli de l’époque néolithique et de l’Age du Bronze sont déjà très endommagés ; il faut protéger ce qu’il en reste et étendre les études de la zone. Je ne sais pas si vous avez en France des zones prioritaires du point de vue de la prospection ?

29A. Ferdière : En fait, on a encore assez peu d’expériences de prospection en France ; certaines expériences ont été entreprises dans un but essentiellement historique : c’est peut‑être le cas de celle qu’E. Zadora‑Rio fait en Anjou ; et d’autres pour des raisons d’urgence. Par exemple, il y a deux ou trois prospections actuellement en cours sur des tracés d’autoroutes ou de grands travaux d’équipement. Mais il n’y a pas actuellement encore de politique systématique de survey et en tout cas pas de liaison entre une éventuelle politique de survey et l’inventaire archéologique. C’est justement l’une des questions méthodologiques qui se posent à nous.

30E. Zadora‑Rio : Il faut dire que la prospection, jusqu’à une époque très récente, a été en France une question d’initiative individuelle, menée par des amateurs beaucoup plus que par des archéologues professionnels ; je crois que la prospection n’a été prise en compte au Service des Fouilles que très récemment. La délivrance d’autorisation de prospection est récente et le financement des prospections l’est sans doute encore plus.

31A. Ferdière : Le financement des prospections date de cette année.

32E. Zadora‑Rio : Pourriez‑vous nous donner quelques informations supplémentaires sur les techniques de prospection que vous avez utilisées en forêt ?

33P. Fasham : La première étape a été une prospection magnétique pour localiser les sites. Ensuite, nous avons parcouru la forêt à pied et nous avons reporté sur des cartes au 1/10 000 la localisation approximative des structures de terre. Cela a été fait en hiver, quand la couverture végétale était moins dense. La diapositive que j’ai montrée a été prise en été, où les conditions de travail sont beaucoup plus difficiles. L’étape suivante fut l’implantation d’un quadrillage dans la forêt avec une marge d’erreur d’environ 10 cm. Cela n’a pas été facile car nous avons dû suivre les aléas et les chemins de la forêt, en raison des arbres qui gênaient notre visée. Une fois que le quadrillage a été implanté, nous avons pu relever le plan des structures de terre. Au cours de la première saison, nous avons nettoyé les sites des feuilles mortes et des broussailles qui les recouvraient, mais cette opération s’est révélée beaucoup trop longue pour pouvoir être répétée à chaque fois, en raison des limites du temps imparti à l’étude. Par la suite, nous n’avons enlevé les feuilles mortes et les broussailles qu’aux emplacements où les structures de terre changeaient d’orientation, ou bien à leurs intersections, pour pouvoir examiner leurs relations. Nous avons enfin terminé l’opération en fouillant intégralement la forêt, mais c’est un sujet pour un autre colloque.

34T. Potter : Pensez‑vous qu’il soit rentable d’investir des moyens aussi considérables dans une prospection de ce type, alors que vous avez des systèmes qui sont conservés dans des zones non boisées du Hampshire, où il est possible de les relever à moindre prix ?

35P. Fasham : Le problème est celui de l’état de préservation des systèmes agraires dans les terres arables et les prés. Il y a de plus en plus de prairies qui sont mises en culture, et les parcellaires fossiles qui étaient conservés dans les herbages disparaissent peu à peu. Cette expérience de prospection en forêt nous est apparue extrêmement rentable, car nous avons pu relever des structures de terre de 8 m de large et de 10 cm de haut qui n’auraient pas résisté même à un seul labour. Les structures de terre de la forêt de Micheldever datent de la Préhistoire ou de l’époque romaine. Certaines d’entre elles sont des talus forestiers du Moyen Age ou de l’époque moderne. La forêt s’est reconstituée au Ve s. de notre ère et n’a jamais été défrichée depuis, si bien que nous avons là tout un paysage fossile qui est sans aucun doute bien mieux conservé qu’il ne le serait dans une zone de cultures ou de prairies.

36A. Ferdière : Je voulais revenir sur le problème de géologie dont on a parlé tout à l’heure. Il se pose effectivement la question de savoir s’il est rentable de faire des prospections dans les bois et dans les milieux non labourés. Tous ceux qui ont commencé des expériences de prospection systématique se sont posé cette question ; même dans les régions labourées, il existe des bois et des terrains qui sont encore en pré. Il y a là un problème de rentabilité et de méthodologie, ainsi qu’un autre problème qui s’y rattache, celui de la géologie. On a dit tout à l’heure que la géologie jouait un rôle très important dans l’évolution de l’occupation du sol. On aura, par exemple, des zones argileuses couvertes de prés, des zones calcaires, avec du limon, qui seront labourées. On va évidemment avoir une différence au niveau des résultats. Cette différence sera‑t‑elle due à la prospection elle‑même, qui est plus difficile dans les terrains non labourés, ou tiendra‑t‑elle à la spécificité de l’occupation du sol ? C’est un problème qu’il faut envisager à fond.

37E. Zadora‑Rio : Je crois que l’on ne peut absolument pas établir de corrélation fixe entre la nature du sol et le type de l’occupation.

38A. Ferdière : Je ne veux pas tomber dans le déterminisme, mais il est évident qu’il y a quand même une relation. Il existe des régions — on a parlé tout à l’heure des tourbières — qui sont occupées quand les conditions écologiques le permettent. De même il y a des terrains lourds, des terrains très argileux, qui ne peuvent être cultivés qu’avec certains types d’instruments aratoires ; il y a là des questions culturelles, techniques, qui font que ces régions n’ont pu être occupées qu’à certaines périodes et on pourrait trouver d’autres exemples. Je ne dis pas que la relation entre la géologie et l’occupation du sol est immédiate et invariable, mais qu’elle existe. Il s’agit de voir, dans les résultats des prospections, ce qui est dû à une réelle différence historique et ce qui est dû à des difficultés de prospection dans certaines zones.

39N. Mills : A la question de savoir si les prospections forestières sont utiles, je répondrai qu’elles sont nécessaires, et même indispensables, car sans elles nous aurions de grands vides dans le paysage. En ce qui concerne la possibilité de prospecter en zone boisée, il y a toute une série de méthodes qu’on peut appliquer, comme celles qu’utilise Shennan dans le Hampshire, ou bien celles qu’emploie Hayes en Italie ; les emplacements potentiels de sites peuvent être testés grâce à des sondages déterminés en fonction d’une stratégie d’échantillonnage. Les résultats obtenus peuvent être très intéressants. Hayes a pu ainsi découvrir des habitats du Haut Moyen Age...

40P. Hayes : La zone étudiée se trouvait à l’est des Apennins, non loin d’Isernia, dans la région de Molise (Italie), près d’un monastère fondé au début du Moyen Age. Nous cherchions à savoir s’il y avait continuité depuis l’époque romaine et notre souci principal était de trouver des vestiges du Haut Moyen Age. Nous avons commencé à travailler à partir des hypothèses des historiens, qui, à l’examen de la documentation écrite, postulaient une continuité d’occupation des principaux habitats du Bas Empire dans trois zones d’habitat de l’époque romaine. Nous avons effectué une prospection au sol dans ces zones, et nous avons trouvé beaucoup de vestiges de l’époque romaine, surtout du Bas Empire, mais rien du Haut Moyen Age. Nous nous sommes demandés alors s’il n’y avait pas eu déplacement de l’habitat à l’intérieur de ces zones et nous avons postulé que les sites du Haut Moyen Age se trouveraient sur les hauteurs plutôt que dans la plaine. Comme les coteaux et les sommets des collines étaient boisés, on ne voyait pas grand chose, et il a fallu utiliser les techniques employées en Amérique en effectuant des sondages systématiques le long des versants ce qui nous a permis de localiser des vestiges du Haut Moyen Age dans les trois zones correspondant à l’hypothèse de départ. Cela n’a pas été fait de manière très rigoureuse parce que nous étions en fin de saison et nous n’avons pu effectuer cette opération que dans ces trois zones. Néanmoins, nous avons réussi dans chaque cas à trouver des vestiges du Haut Moyen Age. Les seuls autres vestiges du Haut Moyen Age provenaient des fouilles. La prospection avait lieu en même temps qu’une fouille qui a livré du matériel stratifié d’époques romaine et médiévale, ce qui nous a permis d’identifier la poterie que nous ayons trouvée.

41N. Mills : Dans l’Ager Lunensis, une grande partie du territoire sur lequel portait l’étude archéologique était également constituée de collines boisées et il était absolument indispensable de les prospecter. Nous l’avons fait et cela nous a permis de découvrir une répartition intéressante d’habitats des Ier et IIe s. de notre ère qui n’étaient pas connus et qui révèlent une phase d’exploitation de cette zone boisée pour la culture des oliviers, sans doute en relation avec les phases de développement économique de la ville de Luni. Il semble également que la prospection des zones boisées dans l’Ager Cosanus ait donné des résultats intéressants. La réponse est donc positive, mais les méthodes doivent varier en fonction du terrain. Il faut examiner toutes les zones à l’intérieur du territoire étudié, mais il faut utiliser à chaque fois des méthodes différentes parce que leur potentiel archéologique n’est pas le même, et on revient à la question de savoir comment comparer les résultats de la prospection d’une colline boisée avec ceux d’une plaine cultivée et labourée. Peut‑être Fasham aura‑t‑il quelque chose à dire sur la question ? Dans quelle mesure est‑il possible d’établir des comparaisons directes entre les résultats obtenus dans deux zones qui ont été étudiées avec des techniques de prospection différentes ?

42P. Fasham : Je pense que tout dépend des objectifs de la prospection. On peut utiliser des techniques différentes, mais si on pose les mêmes questions à deux territoires différents, on peut comparer. Il faut évaluer les distorsions entraînées par l’utilisation des techniques différentes pour aboutir à un résultat cohérent pour les deux régions étudiées, surtout si on a utilisé des techniques d’échantillonnage.

43E. Zadora‑Rio : Mais comment évaluer ces distorsions ?

44P. Fasham : Il faut un ordinateur pour traiter toutes ces données. Il y a tant de variables dont il faut pouvoir tester les corrélations...

45N. Mills : Si on a utilisé des techniques d’échantillonnage systématique, on peut enregistrer les variables qui sont susceptibles d’affecter les résultats dans les différentes zones et l’ordinateur est alors en mesure d’indiquer quel est le degré de probabilité pour que les différentes techniques utilisées produisent des résultats comparables.

46E. Zadora‑Rio : A condition que la définition du site reste la même. Comment comparer en effet un site qui a été défini uniquement à l’aide de dosages de phosphate et un autre qui a été révélé par une concentration de tessons en terrain labouré ?

47N. Mills : Je voudrais soulever un autre problème. Fasham a parlé des techniques qu’il a utilisées dans le Wessex, le ramassage de surface en ligne et en carroyage. Il travaille dans des conditions qui lui permettent de mener des prospections approfondies et nous avons été très impressionnés par le caractère intensif de ses recherches et la quantité importante des données qu’il a accumulées. Souvent le temps imparti ne permet pas d’effectuer ce type de prospection, surtout lorsqu’on essaie de couvrir des territoires étendus. Je voudrais donner à ce propos quelques informations sur les techniques que nous utilisons en Auvergne. Là, nous ne relevons pas les coordonnées de chaque artefact, le long d’une bande, mais nous effectuons le ramassage par champ ou par groupes de champs. Les données recueillies par Fasham sont particulièrement intéressantes dans la mesure où elles offrent une image de la répartition générale des artefacts dans le paysage — une sorte de non‑site sampling (échantillonnage hors‑site) — qu’on peut opposer à un type de prospection orienté essentiellement vers la découverte de tous les sites d’habitat définis par une concentration d’artefacts. Dans l’étude présentée par Fasham, le ramassage a été effectué sur 10 ha, en lignes distantes de 15 m, en 15 à 30 heures de travail. Nous travaillons par carrés de 500 m2, en utilisant des équipes de quatre personnes, en lignes espacées de 5 à 10 m, et nous comptons environ 32 heures de travail pour couvrir 50 ha. Cela représente un rythme de progression bien plus rapide. Je considère que le niveau d’intensité de cette prospection est parfaitement adéquat et qu’il nous permet de découvrir la plupart des sites d’habitat existant dans cette région. Notre système d’enregistrement est suffisant pour nous donner une idée générale de la densité des artefacts dans chacun de ces carrés, mais nous ne pouvons pas produire des cartes de densité des trouvailles comparables à celles de Fasham pour le Wessex. L’essentiel est de définir le niveau d’intensité et le rythme de progression de la prospection en fonction des objectifs à atteindre et du temps disponible. Il n’existe pas de méthode universelle.

48P. Gouletquer : Il y a une dizaine d’années, j’ai fait une expérience tout à fait semblable à la vôtre en me limitant à deux saisons, pour aboutir à des découvertes intermédiaires entre la prospection et la fouille. Au cours de ce ramassage de surface effectué avec des équipes d’une dizaine de personnes dans des carrés à peu près de même dimension que les vôtres, l’une des choses qui m’a le plus frappé est le rôle de l’équation personnelle des gens, c’est‑à‑dire le fait que celui qui voit du silex en voit partout et celui qui voit de la poterie ne voit que cela, et peut passer sur le silex sans le repérer. C’est une chose qui m’a beaucoup surpris en travaillant avec des gens d’origine très diverse ; c’est surtout ce que j’ai retenu de cette technique, qui donne l’impression de quelque chose de presque mécanique et qui, en fait, laisse une place très large au subjectif.

Bibliographie

Bibliographie

Brandt 1983 : BRANDT (R.‑W.). — A Short encounter along the Northern frontier. In: BRANDT (R.‑W.), SLOFSTRA (J.) dir. — Roman and Native, sphers of interaction. Oxford, 1983 British Archaeological Reports, International series.

Brandt et al. 1984: BRANDT (R.‑W.), LEEUW (S.E. Van Der), WIJNGAARDEN‑BAKKER (L.‑H. Van). — Transformations in a Deutsch estuary : research in a wet landscape. Old World Archaeology, 16, 1984.

Brandt. Groenman‑Van Waateringe. Van Der Leeuw 1986 : BRANDT (R.‑W.), GROENMAN‑VAN WAATERINGE (W), LEEUW (S.‑E. Van Der). — The Assendelver Polders Papers I, 1986.

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Craddock. Gurney. Hughes. Pryor. à paraître : CRADDOCK (P.), GURNEY (D.), HUGHES (M.), PRYOR (F.). — The application of phosphate analysis to the location and interprétation of archaeological sites. The Journal of archaeological Science.

Jelgersma. De Jong. Zagwijn. Van Regteren‑Altena 1970 : JELGERSMA (S.), DE JONG (J.), ZAGWIJN (W.‑H.), VAN REGTEREN‑ALTENA (J.‑F.). — The Coastal dunes of the western Netherlands : geology, vegetational history and archaeology. Mededelingen Rijks Geologische Dienst, N.S., 21, 1970, pp. 93‑ 167.

Morel. De Weerd 1980 : MOREL (J.), DE WEERD (M.‑D.). — Early Roman Harbours in Velsen. British Archaeological Reports, International sériés, 71, 1980, pp. 475‑494.

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Vos 1983: VOS (P.‑C.). — De relatie tussen de geologische ontwikkeling en de bewoningsgeschiedenis in de Assendelver Polders vanaf 1000v. Chr. In: BRANDT (R.‑W.), HORST (G.‑J. Van Der), STOLP (J.‑J.). — De Zaanstreek archeologisch bekeken, 1983.

Table des illustrations

Légende • 1. Localisation des polders d’Assendelft.
URL http://books.openedition.org/editionsmsh/docannexe/image/31758/img-1.jpg
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Légende • 2. Paléogéographie de la région environnant les polders d’Assendelft (ligne tiretée) autour de 3000 B.P. 1. lignes de rivages recouvertes par des dunes ; 2. lignes de rivages supposées; 3. dépôts de sable émergés entre les lignes de rivages (avec quelques formations de tourbe) ; 4. sédiments élastiques de l’estuaire (chenaux, bancs de sable, cordons, marais littoraux et lagumes) ; 5. tourbe des marais ; 6. tourbe oligotrophique ; 7. bras de mer ; 8. chenaux de marée haute; 9. chenaux de drainage dans la tourbe.
URL http://books.openedition.org/editionsmsh/docannexe/image/31758/img-2.jpg
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Légende • 3. Paléogéographie de la région autour de 2600 B.P. Légende : cf. fig. 2.
URL http://books.openedition.org/editionsmsh/docannexe/image/31758/img-3.jpg
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Légende 4. Paléogéographie de la région autour de 2300 B.P. Légende : d. fig. 2.
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Légende • 5. Résultats des photographies aériennes (échelle des documents de travail : 1/75000).
URL http://books.openedition.org/editionsmsh/docannexe/image/31758/img-5.jpg
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Légende • 6a et 6b. Le matériel de sondage.
URL http://books.openedition.org/editionsmsh/docannexe/image/31758/img-6.jpg
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Légende • 7a à 7d. Quatre phases de la prospection des archéologues amateurs. Cercle noir : concentration des années antérieures ; ligne tiretée : petits cours d’eau ; ligne continue : limite des dépôts du Dunkerque I.
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Légende • 8. Localisation des sites archéologiques dans les polders d’Assendelft. 1. sites prospectés ; 2. sites fouillés ; 3. dépôts de criques et cordons naturels; 4. dépôts de lagunes et marais littoraux ; 5. dépôts de marais littoraux ; 6. tourbe de marais; 7. tourbe oligotrophique; 8. tourbe de marais au sommet des dépôts du Dunkerque I ; 9. extension maximum de la tourbe oligotrophique entre les phases de transgression du Dunkerque 0 et du Dunkerque I.
URL http://books.openedition.org/editionsmsh/docannexe/image/31758/img-8.jpg
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Auteur

Université d’Amsterdam

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