Table des matières
Chapitre 1. Avant la race noire : les « fameux petits chevaux » du Morvan... et les autres
- L’enquête de Drancy en 1777 : Mémoire sur les haras de la province de Bourgogne
- En Bourgogne, deux grandes classes de chevaux : fins pour la selle, et généralement plus forts pour les charrois et les labours
- Scènes de labour et de charroi
- Un élevage de petits chevaux lestes, courageux et résistants : l’idéal pour la cavalerie militaire
- La politique de l’administration des Haras : les vertiges du « beau » et du « bon » dans la théorie de l’amélioration des races
- Les remarques de l’inspecteur des Haras du Nivernais (1783)
- Chevaux et systèmes agricoles du Nivernais à la fin du siècle des Lumières et au début du XIXe siècle
- Deux systèmes face à face : l’ancienne pratique extensive (largement dominante) et une agronomie aisée, savante, urbaine et anglomane
- Paysages, densités de population, régime de la propriété et mode de faire-valoir
- Le bétail et l’économie d’échange
- La conduite des bêtes dans l’agriculture traditionnelle
- Le bidet du Morvan, ou la mémoire longue d’une race tombée en désuétude
- Les « idées du citoyen Lorry, artiste vétérinaire », recruteur de la cavalerie militaire
- L’ancienne race si réputée
- La « dégénérescence » et ses causes
- Naturalistes et anthropologues à la recherche du petit cheval des origines
- Les gens du Morvan et leur bidet, les Celtes et le culte du cheval arabe
- La tête qui fait la différence
- Une guerre de classes par pur-sang interposés
- L’incorporation de l’antique bidet montagnard à la nouvelle race noire des coteaux herbagers
Chapitre 2. Les prémisses de la race noire
- Le grand siècle du roulage et les fastes du cheval de trait
- Tendances du marché national et international
- L’esthétique chevaline et ses enjeux sociaux
- Le déplacement géographique des « berceaux » de race : du Morvan en Nivernais
- Quelques cartes pour attester le phénomène
- La percée des chevaux de trait en Nivernais
- Fin du XVIIIe siècle : passage des bovins aux chevaux pour le labour et le trait, au sud-ouest de la Puisaye
- La « naturalisation » de la race comtoise, la division de l’élevage et le développement du commerce (fin du XVIIIe siècle)
- La progression des poulinières comtoises en Bazois : l’itinéraire d’une grande famille d’éleveurs (1800-1830)
- 1830-1850 : le métissage comtois-percheron
- L’indifférence aux chevaux de selle
- Une puissante culture technique du bovin
Chapitre 3. La grande bataille de la race noire
- Le volontarisme des débuts
- L’idéologie de la race
- Le noir américain, une stratégie pour la « fabrique fin de siècle »
- Le montage administratif et politique de l’opération
- L’adversité
- L’hostilité des Haras : le noir excommunié
- Faiblesses intrinsèques de la population chevaline nivernaise
- Le bovin roi
- Des bœufs, des chevaux et des tracteurs
- Des poulains sauvageons, mangeurs de refus
- Mécanismes de la dévalorisation marchande du noir
- L’hégémonie du Perche
- Le rouge contre le noir : la crise
- La montée de la « couleur »
- La logique des couleurs
- Le rouge, le noir et les autres : races officielles et races « bricolées »
- Races, mode et modernité
Chapitre 4. Viande, fête et patrimoine : la relance de la race noire
- L’origine, le sang et la valeur bouchère
- Le percheron noir, idéal boucher dans la catégorie de trait
- Le sang des chevaux et les jeux de pouvoir
- La filiation noble et l’abattoir
- La tentation conservatrice
- Le patrimoine, les Haras, et les races de trait ressuscitées
- Le spectacle recommencé
- La désobéissance
