1 S. Boussion, Les éducateurs spécialisés, naissance d’une profession. Le rôle de l’association nationale des éducateurs de jeunes inadaptés (1947-1959), Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2013.
2 J.-P. Jurmand, « Le corps dans l’observation des mineurs. Le cas des centres d’observation à l’Éducation surveillée entre 1946 et 1956 », Revue d’histoire de l’enfance « irrégulière », no 8, 2006, p. 83-117.
3 J.-P. Jurmand, « De la formation professionnelle à l’insertion socio-professionnelle, évolution d’une problématique de socialisation des mineurs à l’Éducation surveillée », document de travail non publié.
4 S. Boussion, « Les premiers éducateurs spécialisés : l’empreinte des chefs (années 1940-1950) », dans F. Tétard et al. (eds.), Cadres de jeunesse et d’éducation populaire 1918-1971, Paris, La Documentation française, 2010, p. 156-163.
5 J. Bourquin, « Sur les traces des premiers éducateurs de l’Éducation surveillée, 1937-1962 », Revue d’histoire de l’enfance « irrégulière », hors-série, 2007, p. 17-95.
6 J. Bourquin, « Une histoire qui se répète. Les centres fermés pour mineurs délinquants », Adolescence, no 54, vol. 4, 2005, p. 882-884.
7 Direction de l’Éducation surveillée, Rapport annuel, 1957, p. 96-97.
8 Direction de l’Éducation surveillée, Rapport annuel, 1956, p. 44.
9 H. Michard, dans Direction de l’Éducation surveillée, Rapport annuel, 1956, p. 107.
10 H. Michard, dans Direction de l’Éducation surveillée, Rapport annuel, 1956, p. 147-149.
11 L. Bantigny, « De l’usage du blouson noir. Invention médiatique et utilisation politique du phénomène “blousons noirs” (1959-1962), dans M. Mohammed et L. Mucchielli (eds.), Les bandes de jeunes. Des blousons noirs à nos jours, La Découverte, Paris, 2007, p. 19-38.
12 C. Toscani-Merle, « Approches historiques de la clinique à l’Éducation surveillée », Les Cahiers du CRIV, n° 9, 1990.
13 J.-P. Jurmand, Le milieu ouvert. Construction d’un modèle social de la justice des mineurs en France (1890-1970), thèse d’histoire contemporaine, université d’Angers, 2012.
14 Document archivé aux Archives nationales, Fontainebleau.
15 J. Bourquin, « Une histoire qui se répète… », op. cit., p. 888-889.
16 L’expression est empruntée à Dominique Memmi : « Mai 68 ou la crise de la domination rapprochée », dans D. Damamme, B. Gobille, F. Matonti et al. (eds.), Mai-Juin 68, Paris, Éditions de l’Atelier, 2008, p. 35-46.
17 Voir F. Vatin, « Prière d’insérer. Des mots et des faits sociaux », dans J.-M. de Queiroz et F. Vatin (eds.), Le renouveau de la question sociale. État et acteurs sociaux face aux nouvelles formes d’emploi, de chômage et de pauvreté, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 1991, p. 83-93.
18 Les professeurs techniques de l’Éducation surveillée sont alors réorientés vers de nouvelles structures de l’institution, alternant remobilisation scolaire et formation pré-qualifiante. Distincts des structures d’hébergement, ces dispositifs d’insertion sont aujourd’hui encore appelés les « centres de jour ».
19 V. Freund, Le métier d’éducateur de la PJJ, Paris, La Découverte, 2010, p. 143.
20 M. Brzegowy, « Le statut de 1956 des éducateurs de l’Éducation surveillée à la lecture des publications syndicales (SNPES) », Revue d’histoire de l’enfance « irrégulière », no 1, 1998, p. 67-82.
21 D. Turbelin, « “Éducateurs Justice” : un statut vaut-il qualification ? », Revue d’histoire de l’enfance « irrégulière », no 1, 1998, p. 88.
22 Le syndicat collaborait cependant avec la branche la plus contestataire de la profession de magistrat, entretenant des liens étroits avec le Syndicat de la magistrature, créé le 8 juin 1968 dans la mouvance des événements de mai-juin.
23 Pour un regard socio-historique sur la tendance « École émancipée », voir F. Poupeau et O. Vanhée, « L’École émancipée », Agone, nos 29-30, 2003, p. 139-144.
24 J. Coube, « L’éducateur. Travailleur social ? Auxiliaire de justice ? », Bulletin du SNPES, no 69, octobre 1973, p. 13-14.
25 D. Turbelin, La justice a-t-elle besoin d’éducateur ?, Ramonville, Érès, 1995, p. 112.
26 V. Freund, Le métier d’éducateur…, op. cit., p. 145.
27 « Formation des éducateurs », Bulletin du SNPES, no 71, janvier-février 1974, p. 29.
28 Sur l’histoire du CERFI dans son rapport avec l’État, voir A. Querrien, « Le CERFI, l’expérimentation sociale et l’État : témoignage d’une petite main », dans P. Bezès et al. (eds.), L’État à l’épreuve des sciences sociales. La fonction recherche dans les administrations sous la Ve République, Paris, La Découverte, 2005, p. 72-87.
29 D. Turbelin, « La crise des éducateurs PJJ et la formation », Bulletin du SNPES, mai 1992, p. 38.
30 D. Turbelin, « La crise des éducateurs PJJ et la formation », Bulletin du SNPES, mai 1992, p. 39.
31 En 1976, moins de 5 % des lauréats disposaient d’un niveau bac + 2. Ils étaient 15 % en 1979, 38 % en 1985.
32 Jusqu’en 1975, un numerus clausus était de fait appliqué, limitant à 30 % le nombre de femmes que pouvait recruter l’Éducation surveillée par la voie de son concours externe. Si l’on y ajoute le concours interne, la part de femmes recrutée ne dépassait jamais 20 %.
33 Ces citations sont extraites d’un entretien réalisé avec Bernard Pellegrini en mars 2011.
34 Voir aussi J. Cedrone et A. Cyroulnik, « L’État doit tenir ses engagements : tous les éducateurs en catégorie A », Bulletin du SNPES, no 213, février 2007, p. 5-6.
35 Depuis cette réforme initiée par Bernard Pellegrini, sur un plan formel les modalités de formation des éducateurs ont peu changé. En 2009, le Centre de Vaucresson est devenu l’École nationale de la PJJ (ENPJJ), localisée à Roubaix – le partenariat universitaire de la PJJ passant dès lors de l’université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines à l’université de Lille III.
36 B. Pellegrini, « Rénover la formation des éducateurs ou une fidélité renouvelée à Vaucresson », Bulletin du SNPES, février-mars 1993, p. 38.
37 B. Pellegrini, Rapport final de mission, Vaucresson, CNFE-PJJ, 1997, p. 16.
38 Document archivé aux Archives nationales, Fontainebleau.
39 Ce léger doute exprimé – « on exagérait […] y’avait peut-être du bien dans ces réformes » – est une constante dans les nombreuses prises de position, y compris les plus critiques, que nous avons recueillies sur la création de ce nouveau corps de directeurs.
40 A. Chauvet, La protection de l’enfance et de la jeunesse dans un contexte social en mutation : avis, Paris, Conseil économique et social, 1998, p. 94.
41 Voir É. Dugué et G. Malochet, « Une légitimité sans assise. Les directeurs de la PJJ entre dilemmes professionnels et contraintes institutionnelles », dans T. Le Bianic et A. Vion (eds.), Action publique et légitimité professionnelle, Paris, LGDJ, 2008, p. 47-58.
42 P. Bezès, Réinventer l’État. Les réformes de l’administration française (1962-2008), Paris, Puf, 2009.
43 Cour des comptes, La Protection Judiciaire de la Jeunesse. Rapport au président de la République suivi des réponses des administrations et organismes intéressés, 2003, p. 20.
44 J.-C. Carle et J.-P. Schosteck, Délinquance des mineurs. La République en quête de respect, Sénat, 2002, p. 170.
45 Pour une comparaison de la forme prise par ces injonctions dans deux secteurs distincts de la fonction publique française, la Protection judiciaire de la jeunesse et Pôle emploi, voir J.-M. Pillon et N. Sallée, « Les normes professionnelles des agents de l’État dans un contexte de gestionnarisation de l’action publique », dans M. Boucher et M. Belqasmi (eds.), L’État social dans tous ses états. Rationalisations, épreuves et réactions de l’intervention sociale, Paris, L’Harmattan, 2014, p. 71-86.
46 Cour des comptes, La Protection Judiciaire..., op. cit., p. 20.
47 Nous renvoyons sur ce point à l’encadré « Les éducateurs ont-ils besoin du baccalauréat ? », p. 61-62.
48 Voir N. Pichot, « Le recrutement dans l’œil du cyclone », Les cahiers dynamiques, no 22, 2002, p. 40-41
49 V. Freund, Le métier d’éducateur…, op. cit., p. 149.
50 Cité par N. Pichot, « Le recrutement … », op. cit., p. 41.
51 La rhétorique psychanalytique legendrienne ne fait que renforcer ce type d’interprétation. Pour une critique de ces usages de la psychanalyse, voir M. Tort, « Comment “le Père” devint la cause des pathologies familiales », Actuel Marx, vol. 37, 2005, p. 89-125.
52 Les chiffres présentés ici proviennent des différents « bilans sociaux » de la PJJ que nous nous sommes procurés pour la période 2007-2013.
53 Il est fort probable, cependant, que cette voie choisie pour re-masculiniser la profession s’épuise rapidement à l’avenir. Les voies annexes de recrutement des éducateurs ne sauraient en effet compenser, à long terme, l’importante féminisation du recrutement par la voie des concours traditionnels, en particulier celle du concours externe.
54 C. Beuzelin, « Oui à la diversité du recrutement, non à une formation au rabais », Bulletin du SNPES, n° 189, juin 2004, p. 12.