1 B. Aubusson de Cavarlay, « France 1998 : la justice des mineurs bousculée », Criminologie, vol. 32, no 2, 1999, p. 83-99.
2 C. Lazerges, « Un populisme pénal contre la protection des mineurs », dans L. Mucchielli (ed.), La frénésie sécuritaire. Retour à l’ordre et nouveau contrôle social, Paris, La Découverte, 2008, p. 30-40 ; pour une analyse plus approfondie de ces transformations, voir F. Bailleau, « L’exceptionnalité française. Les raisons et les conditions de la disparition programmée de l’ordonnance pénale du 2 février 1945 », Droit et société, nos 69-70, 2008, p. 399-438.
3 L. Bonelli, La France a peur. Une histoire sociale de l’insécurité, Paris, La Découverte, 2008.
4 L. Mucchielli, Violence et insécurité. Fantasmes et réalités dans le débat français, Paris, La Découverte, 2007.
5 Le terme racisation est ici entendu comme le processus social générique qui contribue à faire exister la catégorie de « race », et plus largement à naturaliser les propriétés d’un groupe social en fonction de ses caractéristiques biologiques et/ou culturelles présumées.
6 F. Desage et N. Sallée, « Le contrôle forme les jeunesses », dans F. Desage, N. Sallée et D. Duprez (eds.), Le contrôle des jeunes déviants, Montréal, Presses de l’université de Montréal, 2015, p. 9-23.
7 D. Garland, The Culture of Control : Crime and Social Order in Contemporary Society, Chicago, University of Chicago Press, 2001.
8 F. Bailleau et Y. Cartuyvels (eds.), La justice pénale des mineurs en Europe. Entre modèle Welfare et inflexions néo-libérales, Paris, L’Harmattan, 2007.
9 P. Joxe, Pas de quartier ? Délinquance juvénile et justice des mineurs, Paris, Fayard, 2012. Voir aussi P. Robert-Diard, « Pierre Joxe, carnet de route de l’avocat des enfants perdus », Le Monde, 23 janvier 2012.
10 L. Mucchielli, « L’expertise policière de la “violence urbaine”, sa construction intellectuelle et ses usages dans le débat public français », Déviance et société, vol. 24, no 4, 2000, p. 351-375.
11 P. Gonzales, « Comme Christiane Taubira veut adoucir la justice des mineurs », Le Figaro, 11 juillet 2014.
12 Pour une critique de la supposée « culture de l’excuse » que propageraient la sociologie et plus largement les sciences humaines et sociales, voir B. Lahire, Pour la sociologie. Et pour en finir avec une prétendue « culture de l’excuse », Paris, La Découverte, 2016.
13 L. Zedner, « Dangers of dystopia in penal theory », Oxford Journal of Legal Studies, vol. 22, no 2, 2002, p. 341-366.
14 J. Muncie, « The globalisation of crime control : the case of youth and juvenile justice », Theoretical Criminology, vol. 9, no 1, 2005, p. 35-64. Pour une tentative de regard croisé, entre trois principaux espaces géographiques (France, Québec et Brésil), sur les modalités de contrôle des jeunes déviants, voir F. Desage, N. Sallée et D. Duprez (eds.), Le contrôle des jeunes déviants, op. cit.
15 Le panel des mineurs est une base de données individuelles permettant le suivi des mineurs sur plusieurs années.
16 S. Delarre, « Des discours aux chiffres : les effets d’une décennie de lois réformatrices en matière de justice des mineurs », Champ pénal/Penal field, vol. IX, 2012 [en ligne].
17 Voir B. Bastard et C. Mouhanna, L’avenir du juge des enfants. Éduquer ou punir ?, Toulouse, Érès, 2010.
18 Voir l’enquête emploi 2012 de l’Observatoire prospectif des métiers et des qualifications de la branche sanitaire, sociale et médico-sociale, privée à but non lucratif.
19 Ces services sont en effet « habilités » par le ministère de la Justice à exécuter des décisions de justice.
20 Voir les données retravaillées des Annuaires statistiques de la Justice, 2014.
21 C’est notamment le cas des éducateurs spécialisés et des assistants de service social. Pour une présentation synthétique des différents métiers du social, voir J. Ion et B. Ravon, Les travailleurs sociaux, Paris, La Découverte, 1998.
22 J. Bourquin, « Un statut qui précède le métier. L’éducateur de l’Éducation surveillée : le statut du 10 avril 1945 », Revue d’histoire de l’enfance « irrégulière », no 1, 1998, p. 56-66.
23 Voir J.-J. Yvorel, « Présentation du dossier : les “bagnes d’enfants” en question. Campagnes médiatiques et institutions éducatives », Revue d’histoire de l’enfance « irrégulière », no 13, 2011, p. 15-23.
24 Le SNPES est devenu SNPES-PJJ en 1990. L’acronyme SNPES signifie depuis « syndicat national des personnels de l’éducation et du social ».
25 A. Abbott, The System of Professions : An Essay on the Division of Expert Labor, Chicago, University of Chicago Press, 1988.
26 M. Bertilsson, « The welfare state, the professions and citizens », dans R. Burrage et M. Tortendahl (eds.), The Formation of Professions : Knowledge, State and Strategy, London, Sage, 1990, p. 114-133.
27 S. Boussion, Les éducateurs spécialisés, naissance d’une profession. Le rôle de l’association nationale des éducateurs de jeunes inadaptés (1947-1959), Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2013.
28 N. Rose et P. Miller, « Political Power beyond the State : Problematics of Government », The British Journal of Sociology, vol. 43, no 2, 1992, p. 173-205.
29 Sur les liens entre savoirs d’expertise, professionnalité et gouvernementalité, voir T. Johnson, « Governmentality and the Institutionalization of Expertise », dans T. Johnson, G. Larkin et M. Saks (eds.), Health Professions and the State in Europe, London, Routledge, 1995, p. 7-24.
30 J. Commaille, « Les principes fondateurs de la justice des mineurs. Mythes et enjeux autour de leur construction et de leur mise en œuvre », Actes du colloque célébrant le cinquantième anniversaire de l’ordonnance du 2 février 1945, Paris, ministère de la Justice, 1995, p. 147.
31 Ici se trouve le sens que nous souhaitons donner au terme polysémique de socio-histoire : il convient, comme y invite notamment Gérard Noiriel, de « mettre en lumière l’historicité du monde dans lequel nous vivons, pour mieux comprendre comment le passé pèse sur le présent » (Introduction à la socio-histoire, Paris, La Découverte, 2006, p. 4).
32 Il s’agit là d’une manière parmi d’autres de souligner la primauté des institutions, certes façonnées dans l’action mais néanmoins toujours « déjà là », dotant ainsi le travail de contextualisation historique d’un véritable statut explicatif. Sur cette question du « déjà là », voir notamment N. Mariot, « La réflexivité comme second mouvement », L’Homme, vol. 203-204, no 3, 2012, p. 369-398.