Remerciements
p. 5-6
Texte intégral
1Peu nombreux sont les économistes qui, hors quelques domaines particuliers, éprouvent aujourd’hui le désir ou la nécessité d’écrire des essais en langue française de longueur respectable. Je n’avais pas l’impression d’en faire partie. Les faits m’ont donné tort.
2Consacrée à l’économie du lien intergénérationnel, l’étude qui suit a toujours été destinée aux Éditions de l’École des hautes études en sciences sociales, sous les auspices bienveillants et désintéressés de Jean-Yves Grenier. Mais conçue à l’origine pour être publiée sous forme d’article dans la revue des Annales, elle a pris suffisamment de corps pour intégrer la collection « Cas de figure » (qui recueille des textes au format réduit), avant d’enfler encore pour devenir un ouvrage de taille imposante dans cette jeune collection « En temps et lieux ». Des aléas et des impondérables de la recherche… dont certains diront que je suis coutumier.
3On comprendra mieux que je n’aurais pas pu suivre, seul, un cheminement aussi alambiqué et problématique sans l’aide constante et les encouragements prodigués par une série de collègues et d’amis auprès desquels j’ai contracté des dettes considérables. Rappelée dans ce livre, la problématique maussienne stipule que le débiteur (moi-même) est soumis à une impérieuse « obligation de rendre », sous peine de se retrouver sous la coupe de son bienfaiteur et de devenir son homme lige. Ayant trop reçu, la tâche qui voudrait que je m’acquitte des contre-dons requis me paraît insurmontable. À défaut, je me contenterai de manifester ma gratitude et ma reconnaissance profonde et sincère aux uns et aux autres, en espérant qu’étant l’obligé de tous, je ne sois finalement l’obligé d’aucun.
4Jean-Yves Grenier a soutenu le projet de bout en bout ; ses lectures des versions successives de l’ouvrage et ses conseils répétés m’ont beaucoup apporté. Lors des différentes étapes de la recherche, j’ai également grandement bénéficié des commentaires et des critiques de Gilles Postel-Vinay qui m’a procuré le recul historique nécessaire. Les discussions avec Florence Weber sur l’approche maussienne et l’anthropologie de la famille m’ont aussi été très précieuses.
5Pour ses développements plus économiques - qui constituent malgré tout la majeure partie de l’exposé ! -, ce livre est largement le fruit d’une collaboration étroite et féconde, menée depuis de longues années, avec Luc Arrondel, frère d’armes qui m’a donné les coups de pouce nécessaires dans cette entreprise solitaire, et également avec Pierre Pestieau.
6Plus généralement, j’ai pu m’appuyer sur l’environnement amical et professionnel particulièrement porteur du site Jourdan, dont il faut seulement espérer qu’il se perpétue à l’avenir : chercheurs membres du PSE (Paris-Jourdan Sciences économiques), dont Jérôme Bourdieu, Pierre-Yves Geoffard et Thierry Verdier, ou appartenant à d’autres centres comme Michel Forsé. Regroupant des participants d’horizons divers, le séminaire organisé par Serge Paugam et Nicolas Duvoux à Jourdan durant l’année 2005-2006, et qui a donné lieu au livre Repenser la solidarité, a été pour moi source d’enrichissements.
7En comparant la version du livre qu’ils ont reçue au texte finalement publié, deux commentateurs anonymes pourront par ailleurs mesurer que leurs remarques n’auront pas été inutiles. Qu’ils tiennent compte seulement du superbe travail effectué par les Éditions de l’EHESS.
8Marie-Pierre m’a ouvert à l’amitié aristotélicienne, préfiguration de l’altruisme beckerien ; après avoir été un temps épargnée, puis m’avoir exhorté à « faire plus court » lorsque la pression s’est faite plus forte, elle a supporté allègrement les vicissitudes, particulièrement lourdes, associées aux dernières phases de la rédaction.
9Enfin, ce livre a bénéficié du soutien de l’Institut CDC pour la recherche et la direction des retraites de la Caisse des Dépôts, ainsi que de la chaire « Risques et chances de la transition démographique » de la Fondation du risque (université Paris-Dauphine). Ces soutiens nous ont été précieux et nous savons gré aux autorités responsables de ces centres de nous les avoir apportés.
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