Table des matières
- Des déséquilibres intergénérationnels préoccupants
- Pourquoi traiter des rapports entre générations en amont des problèmes d’actualité ?
- Quel héritage laisser et quelle dette imposer, légitimement, aux générations futures ?
- Famille égoïste, altruiste, ou…
- Quel type d’interaction entre générations, entre familles et État ?
- Organisation et objectifs du livre
- Le lien intergénérationnel : échange, altruisme ou réciprocité indirecte ?
- L’individu : agent sur les marchés, frère solidaire ou citoyen de son pays ?
- Remarque sur le statut des trois pensées du social
- Sur les limites (assumées) de l’étude
- Des familles réduites à une lignée à trois générations, l’intragénérationnel escamoté
- Une analyse anhistorique, limitée aux pays occidentaux développés
Générations en tous sens
- Le juste héritage laissé aux successeurs
- Des générations futures purement passives
- Le dialogue nécessaire entre générations imbriquées
- Justes transferts entre classes d’âge contemporaines
- Marché, famille, État : les trois piliers pourvoyeurs de bien-être
- Contrats entre générations : le marché en difficulté
- Trois aperçus apodictiques du lien intergénérationnel
- Aperçus « tronqués » : l’altruisme prospectif, remède insuffisant aux carences du marché
- De l’altruisme unilatéral aux réciprocités indirectes biunivoques
- Digression : trois aperçus, trois topiques (lieux communs)
- Horizons lointains : dieux grecs immortels, maîtres du destin des hommes
- Succession en chaîne des générations : pères maltraités tour à tour par leurs fils
- Solidarités entre générations : « donnez généreusement à vos aînés comme à vos cadets car vous avez reçu et vous recevrez »
- Trois pensées antagonistes du social
- Des visions du monde incompatibles
- Le nœud des oppositions : la famille intergénérationnelle
- L’équivalence ricardienne, enjeu entre les trois pensées du social
- Quels liens entre générations : citoyenneté, équité ou solidarité ?
- Les apories inhérentes au concept de génération
- L’individu-citoyen, quels que soient son âge ou sa génération (présente ou future)
- L’équité générationnelle et ses avatars : un critère d’inspiration « libérale »
- La solidarité plutôt que l’équité entre générations ?
Première partie. L’État et les générations futures
- Contrainte d’endettement et irréversibilités temporelles
- Contemporains altruistes vs État représentant des générations à venir
- Juste héritage et disenfranchisement
- Juste créance et injustice chronologique
- Altruisme (privé ou public) ou réciprocités indirectes
- Le modèle à générations imbriquées : les impasses de l’égoïsme générationnel
- Deux générations adultes
- Trois générations (JAV)
- Le modèle de l’altruisme dynastique (Barro-Becker) : portée et limites
- Les deux régimes – libre et contraint – de l’altruisme
- Les apories soulevées par la famille dynastique
- L’État garant des intérêts des générations suivantes
- Les pièges de l’actualisation du futur
- Rawls : de l’altruisme à la réciprocité indirecte (descendante et rétrospective)
- Le don collectif aux descendants : volontaire… mais imposé par l’État
- L’État garant de la coopération des générations suivantes
- Équilibre à croyances appropriées (réciprocité indirecte ascendante et prospective)
- Mutualisation intergénérationnelle des risques
- La myopie de l’État dénoncée par la comptabilité générationnelle ?
- La viabilité n’est pas l’équité – ni un réquisit pour l’optimalité
- Comptes divergents : équité (Kotlikoff) vs solidarité (Becker)
Juste héritage et juste créance, problématiques liées
Deuxième partie. La famille, nœud de réciprocités entre générations
- La radicalité du message anthropologique sur le don
- L’économie de l’échange réciproque (emprunt limité à l’anthropologie)
- Trois formes « pures » d’échange réciproque
- La vision économique biaisée des échanges non agonistiques
- L’ambivalence des transferts familiaux entre générations
- Les modèles économiques : l’hypothèse d’échanges familiaux efficaces
- L’ambivalence maussienne du don
- La violence latente des donations et des relations patrimoniales au sein de la famille
- Réciprocités familiales vs échanges marchands et transferts publics
- Le marché « idéal »
- Les réciprocités familiales ou l’« antimarché »
- La redistribution sociale comme « solidarité nationale »
- Chaînes familiales de réciprocités indirectes entre cinq générations
- Une représentation simple des transferts familiaux (configuration JAV)
- Traits distinctifs des réciprocités indirectes
- Réciprocités indirectes (en chaîne) : taxonomie
- Homo œconomicus et l’hypothèse de stationnarité
- Projet dynastique (mode IV, descendant et prospectif) : Barro-Becker
- Poids de l’héritage (mode III, descendant et rétrospectif) : Bevan et Stiglitz
- Dette aux parents (mode I, ascendant et rétrospectif) : Hammond
- Droits acquis (mode II, ascendant et prospectif) : Cox et Stark
- Les insuffisances d’une rationalité instrumentale bigénérationnelle
- Échapper à la dualité échange/altruisme entre parents et enfants
- Des réciprocités familiales contraignantes
- Les dimensions institutionnelles de la famille
- Homo reciprocans et la coopération conditionnelle sur trois générations
- L’échange réciproque limité à deux agents (économie expérimentale)
- La réciprocité générale : effet Descartes et comportement d’aide (Kolm)
- Effet ricochet et effet de propagation entre générations
- Rites de passage
- La succession des générations, enjeux de pouvoir et de transmission
- Configurations familiales et transferts entre trois générations adultes
- Pourquoi privilégier la configuration (J)NA’V à trois générations adultes ?
- Une définition opérationnelle des transferts (en temps) entre générations
- Les transferts ascendants ne proviennent aujourd’hui que de la génération pivot
- L’asymétrie des transferts financiers à dominante descendante
- L’échec des modèles bigénérationnels fondés sur l’échange ou l’altruisme
- Donations et héritages diminuent peu les inégalités au sein de la famille
- L’aide aux parents âgés ne participe pas d’un processus d’échange bigénérationnel
- De deux à trois générations : le recours aux réciprocités indirectes
- Des résultats favorables aux réciprocités indirectes
- Legs rétrospectifs (le « poids de l’héritage »)
- Discussion des effets rétrospectifs : réalité ou simple artefact ?
- 1. Erreurs de déclaration des transferts (ménages bénéficiaires)
- 2. Erreurs de mesure d’autres variables (richesse, revenu…)
- 3. Corrélation intergénérationnelle des préférences (altruisme)
- 4. Hétérogénéité des « cultures » ou valeurs familiales
- 5. Imitation, éducation, effets d’habitude, traditions… ou réciprocités indirectes
- La reproduction du soutien familial (la « dette aux parents »)
- L’aide aux parents comme effet de démonstration (les « droits acquis »)
- La survie de la lignée familiale (le « projet dynastique »)
Au-delà de l’échange et de l’altruisme
- Acquis : les transferts motivés par des réciprocités indirectes polarisées vers l’aval
- Incidente : familles d’hier et d’ailleurs (pays en voie de développement)
- Enjeux sociopolitiques : implications de transferts familiaux régis en réciprocité indirecte
- Limites : les dimensions intragénérationnelles oubliées
Troisième partie. Transferts publics et familles altruistes
- Altruisme parental libre ou contraint et éducation des enfants
- Les spécificités techniques de la production du capital humain
- Les legs altruistes opérationnels, substituts de marchés financiers parfaits
- Les transferts publics : une coopération profitable entre générations
- Éducation contre soutien des vieux jours : un contrat passé deux fois…
- « Uchronie » d’une redistribution publique profitable à chaque génération
- Le schéma explicatif beckerien confronté à l’histoire
- La période de transition
- Un scénario d’évolution fondé sur une croissance équilibrée des dépenses entre les âges
- L’enjeu lié à la vocation (historique) des systèmes de retraite publics
- Un schéma beckerien très favorable à l’intervention publique
- Une redistribution publique entre générations à la fois efficace, équitable et génératrice de croissance !
- Les deux régimes de l’altruisme : un hymne suspect à la retraite publique ?
- Paradoxes de l’équivalence ricardienne : le niveau indéterminé de la redistribution ascendante
- La retraite publique : épargner à la place des parents contraints par la liquidité
- Le hiatus du schéma beckerien est-il révélateur des failles d’une certaine pensée multisolidaire ?
- Peut-on sauver le modèle beckerien sans revenir sur l’altruisme familial ?
- Coûts et incidence de la redistribution (agents représentatifs)
- Fécondité endogène et/ou hétérogène
- Agents hétérogènes et transferts non forfaitaires
- Hétérogénéité des motivations des transferts (égoïstes et altruistes)
- De l’altruisme beckerien aux réciprocités indirectes trigénérationnelles
- L’ambivalence du don familial : un débat entre sociologues…
- Un détour familial « pervers » et antiredistributif (Esping-Andersen)
- Les externalités positives des transferts familiaux aux enfants (Kohli)
- Comment l’économiste peut-il se situer dans ce débat ?
- Des arguments souvent polémiques… sur fond de lectures opposées de l’histoire
- Un débat purement idéologique ou une opposition de paradigmes ?
- Quelles leçons pour une approche économique du lien intergénérationnel ?
- Peut-on et faut-il accélérer la transmission des patrimoines ?
- Transferts publics (ascendants) et familiaux (descendants) : les masses en présence
- Des seniors bien lotis (du grain à moudre pour les retours familiaux)
- Comment inciter à des transmissions précoces ?
- Les transmissions précoces sont-elles utiles pour leurs bénéficiaires ?
- Comment rendre socialement utiles les retours patrimoniaux ?
Le paternalisme néo-marshallien de Becker
Quatrième partie. Des âges et des générations : trois logiques sociales rivales
- Trois théoriciens politiques classiques : Hobbes, Locke, Rousseau
- Hobbes ou l’État Léviathan
- Homo homini lupus
- Solidarités de proximité et hiérarchies naturelles
- Locke ou le libéralisme politique
- Une responsabilité morale élargie
- Du droit de propriété à l’éloge du marché
- Rousseau contre Hobbes et Locke
- Saisir les origines contrastées du paradigme multisolidaire
- Variantes historiques de systèmes conservateurs
- Le corporatisme social en Allemagne (Heinrich Pesch)
- Le solidarisme exemplaire de Léon Bourgeois en France
- Une problématique anti-rousseauiste de la dette à l’égard de la société
- La double dimension, sociale et générationnelle, du quasi-contrat d’association
- Une tension, typiquement française, entre corps solidaires et universalisme étatique ?
- Un modèle primitif : le concept d’amitié chez Aristote
- L’amitié comme ciment social
- Amitiés différenciées entre personnes « égales » ou « inégales »
- Éloge de la famille paternaliste…
- … et de la monarchie
- Des « amitiés-solidarités » subordonnées à la communauté politique de la polis
- Le cercle-limite de l’amitié sociale
- L’amitié aristotélicienne des parents préfigure l’altruisme beckerien
- L’amour pour les enfants, prolongement de l’amour de soi (égo-altruisme)
- Amitié et altruisme : portée et limites d’un rapprochement
- Les trois « mondes » d’Esping-Andersen revisités
- Le monde (néo)libéral
- Le monde social-démocrate
- Le monde conservateur (ou familial-corporatiste)
- Portée et limites d’une trilogie idéale-typique
- Trois zones géographiques de l’État providence ou davantage ?
- Retours sur les vertus heuristiques de trois mondes incommunicables
- Motivations et mode d’emploi de notre trilogie
- Kotlikoff et Becker : séparer deux économistes de la même école de pensée
- Becker et Kohli : rapprocher des auteurs d’horizons très différents
- Kohli vs Esping-Andersen : au-delà des chiffres, une opposition de paradigmes du social
- Interprétation des textes : mise en œuvre d’une trilogie de paradigmes locaux
- Énoncé synthétique des trois paradigmes de l’État providence
- Le paradigme du libre agent (Alarmé)
- Le paradigme de l’égalité citoyenne (Écusson)
- Le paradigme multisolidaire (Soiffard)
Variations antinomiques autour de l’antifamilialisme
- Détecter la logique sociale éventuelle d’un auteur ou courant de pensée
- Une lecture « symptomale »
- Un champ d’application limité
- La collusion entre État providence conservateur et famille traditionnelle
- Des parents « faiblement » altruistes
- Un État providence généreux, source d’une perte de compétitivité et d’activité économique
- Deux équilibres politiques seulement, l’un libéral, l’autre conservateur
- Une pensée générationnelle agressive (paradigme de l’égalité citoyenne)
- Un antifamilialisme radical
- Un déclassement inquiétant des jeunes générations sacrifiées par leurs aînées
- Des trajectoires générationnelles prédéterminées par leurs prémices
- Une mise en sourdine des critiques contre le(s) marché(s)
- Une défense des solidarités (publiques et familiales) entre générations
- Le primat de la famille dans les rapports et échanges entre générations
- La recherche d’une coopération mutuellement avantageuse entre générations
- Le rôle bénéfique et irremplaçable des solidarités familiales actuelles…
- … qui ne peuvent cependant s’exercer pleinement sans un fort soutien de l’État
- Épilogue
- La dualité des relations entre générations (l’ambivalence des transferts)
- La synergie des réciprocités (indirectes) entre générations
- La génération pivot actuelle, maillon d’une chaîne de coopération avantageuse
- Un processus simultané d’acquittement et de création d’une double dette
- Enjeux intergénérationnels
- Transition et résistance aux chocs : le problème des générations « sacrifiées »
- Le préengagement du jeune adulte au capital humain incorporé
- L’État providence, une machine à produire de la longévité ?
- Activité et dépendance : un problème de frontières entre les âges
- Trois générations adultes : nouveaux jeux et enjeux
- Enjeux stratégiques entre trois générations adultes (coalitions multiples)
- Les conditions du soutien politique à l’État providence
- Les taux de salaire différentiels entre âges ou générations
- Les conflits entre générations sur le marché du travail
- Coalitions multiples (en matière de retraite)
- La dimension du genre
- Ouvrir le schéma multisolidaire aux deux autres paradigmes du social ?
Enjeux politiques et choix de société
Les avatars du lien intergénérationnel
- Les trois aperçus du lien générationnel revisités
- L’État garant des solidarités avec nos successeurs
- Des transferts familiaux régis aujourd’hui par des réciprocités indirectes
- Équivalence ricardienne et opportunité du détour familial
- Le lien intergénérationnel en question : retour sur trois pensées du social
- Des faits chargés de théorie
- La question de la responsabilité envers les hommes de demain
- La solidarité entre générations est-elle un concept connoté ?
- Un lien solidaire qui se réfère forcément au lien de filiation ?
- Une connotation trop familialiste pour les partisans de l’égalité citoyenne
- Pour la pensée du libre agent : limiter le lien sociopolitique entre générations, promouvoir l’épargne
- Délitement ou renforcement du lien entre générations ?
- L’avenir de la retraite néo-bismarckienne : un problème de répartition dynamique
- La réforme des retraites et de la protection sociale : le lien intergénérationnel en question
- Vers des comptes individuels de quasi-épargne retraite ?
- Renforcer les liens entre générations ?