1 Charles-Victor Langlois et Charles Seignobos, Introduction aux études historiques, Paris, Hachette, 1898 ; Peter Novick, That Noble Dream : The « Objectivity Question » and the American Historical Profession, Cambridge, Cambridge University Press, 1988.
2 Jules Barbey d’Aurevilly, La Vengeance d’une femme, dans Les Diaboliques, Paris, Dentu, 1874, repris dans l’édition des Romans, Paris, Gallimard, « Quarto », 2013, p. 1076.
3 Gérard Noiriel, Sur la « crise » de l’histoire, Paris, Belin, 1996, chap. v : « Naissance du métier d’historien », p. 211-237.
4 Gabriel Monod, « Introduction. Du progrès des études historiques en France depuis le xvie siècle », Revue historique, 1, janvier-juin 1876, citation ibid., p. 62.
5 Mona Ozouf, « Jaurès », dans François Furet et Mona Ozouf (dir.), Dictionnaire critique de la Révolution française, Paris, Flammarion, 1988 ; Valérie Lecoulant, « Jean Jaurès, historien de la Révolution française », Jean Jaurès. Bulletin de la Société d’études jaurésiennes, 119, octobre-décembre 1990.
6 Voir Jacques Revel, « Le pied du diable. Sur les formes de la cumulativité en histoire », dans Bernard Walliser (dir.), La cumulativité du savoir en sciences sociales, Paris, Éditions de l’EHESS, « Enquête », 2009.
7 Roger Chartier, Au bord de la falaise. L’histoire entre certitude et inquiétude, Paris, Albin Michel, 1998.
8 Philippe Ariès, Un historien du dimanche, Paris, Seuil, 1980 (avec la collaboration de Michel Winock).
9 Claude Schopp, Alexandre Dumas, Paris, Fayard, 2002. On pourra aussi se reporter aux remarques de Judith Lyon-Caen dans sa présentation de Joseph Balsamo et du Collier de la reine, Paris, Gallimard, « Quarto », 2012 : « Alexandre Dumas, maître du temps ? ».
10 On trouve des remarques intéressantes, quoiqu’un peu datées, dans la préface à l’édition du Livre de Poche du roman (1961), par Jean de La Varende.
11 C.-V. Langlois et C. Seignobos, Introduction aux études historiques, rééd. Paris, Kimé, 1992, avec une préface de Madeleine Rebérioux, p. 244 : « C’est depuis cinquante ans que se sont dégagées et constituées les formes scientifiques d’exposition historique, en harmonie avec cette conception générale que le but de l’histoire est, non pas de plaire, ni de donner des recettes pratiques pour se conduire, ni d’émouvoir, mais simplement de savoir. »
12 Marc Ferro, Cinéma, une vision de l’histoire, Paris, Éditions du Chêne, 2003 ; Antoine de Baecque, L’histoire-caméra, Paris, Gallimard, 2008 ; Shlomo Sand, Le xxe siècle à l’écran, Paris, Seuil, 2004.
13 Stéphane Breton, « Le regard », dans Olivier Remaud, Jean-Frédéric Schaub et Isabelle Thireau (dir.), Faire des sciences sociales. Comparer, Paris, Éditions de l’EHESS, « Cas de figure », 2012.
14 Sylvie Lindeperg, La voie des images. Quatre histoires de tournage au printemps-été 1944, Lagrasse, Verdier, 2013.
15 Siegfried Kracauer, L’Histoire. Des avant-dernières choses, Paris, Stock, 2006 (1re éd. New York, 1969).
16 Jacques Revel (dir.), Jeux d’échelles. La micro-analyse à l’expérience, Paris, EHESS-Gallimard-Seuil, « Hautes Études », 1996. C’est d’ailleurs J. Revel qui préfaça la première édition française du livre de Kracauer.
17 Entretien avec Christian Delage et Antoine de Baecque, « Un exercice de désorientation : Blow Up », dans C. Delage et A. de Baecque (dir.), De l’histoire au cinéma, Bruxelles, Complexe, 1998.
18 A. de Baecque, L’histoire-caméra, op. cit., p. 41 et 114.
19 John W. Chambers II et David Culbert (dir.), World War II : Film and History, New York, Oxford University Press, 1996 ; Sylvie Lindeperg, Les écrans de l’ombre. La Seconde Guerre mondiale dans le cinéma français (1944- 1969), Paris, CNRS Éditions, 1997.
20 S. Sand, Le xxe siècle à l’écran, op. cit., p. 21.
21 Gustave Flaubert, Bouvard et Pécuchet (1880), Paris, Garnier-Flammarion, 1966, p. 142.
22 François Hartog et Jacques Revel (dir.), Les usages politiques du passé, Paris, Éditions de l’EHESS, « Enquête », 2001 ; Claire Andrieu, Marie-Claire Lavabre et Danielle Tartakowsky (dir.), Politiques du passé. Usages politiques du passé dans la France contemporaine, Aix-en-Provence, Publications de l’Université de Provence, 2006 ; Maryline Crivello, Patrick Garcia et Nicolas Offenstadt (dir.), Concurrences des passés. Usages politiques du passé dans la France contemporaine, Aix-en-Provence, Publications de l’Université de Provence, 2006.
23 Jean Boutier, Jean-Claude Passeron et Jacques Revel (dir.), Qu’est-ce qu’une discipline ?, Paris, Éditions de l’EHESS, « Enquête », 2006.
24 G. Noiriel, Sur la « crise » de l’histoire, op. cit., chap. ii : « La formation d’une discipline scientifique », p. 47-89.
25 Lucien Febvre, « L’histoire dans le monde en ruines », Revue de Synthèse, février-juin 1920, p. 4. Voir les commentaires de F. Hartog, Régimes d’historicité. Présentisme et expériences du temps, Paris, Seuil, 2003, p. 149-151, et ceux d’Olivier Dumoulin, « Les historiens au service de l’État ? (1871-1940) », dans Marc Olivier Baruch et Vincent Duclert (dir.), Serviteurs de l’État. Une histoire politique de l’administration française, 1875- 1945, Paris, La Découverte, 2000.
26 Charles Andler, La vie de Lucien Herr : 1864-1926, Paris, Maspero, 1977 (1re éd., 1932), p. 120.
27 Maria Novella Borghetti, L’œuvre d’Ernest Labrousse. Genèse d’un modèle d’histoire économique, Paris, Éditions de l’EHESS, 2005.
28 Jeannine Verdès-Leroux, Au service du Parti. Le Parti communiste, les intellectuels et la culture (1944-1956), Paris, Fayard-Éditions de Minuit, 1983.
29 Frédérique Matonti, Intellectuels communistes. Essai sur l’obéissance politique. « La Nouvelle critique » (1967- 1980), Paris, La Découverte, « L’Espace de l’histoire », 2005, p. 257 sq.
30 Albert Soboul, Les sans-culottes parisiens en l’an II. Mouvement populaire et gouvernement révolutionnaire (1793-1794), Paris, Clavreuil, 1958.
31 François Furet et Denis Richet, La Révolution, Paris, Hachette, « Les grandes heures de l’histoire de France », 1965-1966.
32 Claude Mazauric, Sur la Révolution française. Contributions à l’histoire de la révolution bourgeoise, Paris, Éditions sociales, 1970, p. 37. Je me permets de renvoyer à Christophe Prochasson, François Furet. Les chemins de la mélancolie, Paris, Stock, 2013, chap. ii : « Politiques de la Révolution française ».
33 William Doyle, The French Revolution : A Very Short Introduction, Oxford-New York, Oxford University Press, 2001.
34 G. Flaubert, Bouvard et Pécuchet, op. cit., p. 156.
35 On trouvera une illustration de ce comportement historiographique dans Laurence de Cock, Fanny Madeline, Nicolas Offenstadt et Sophie Wahnich, Comment Nicolas Sarkozy écrit l’histoire de France, Marseille, Agone, 2008.
36 Paul Nizan, Les chiens de garde, Paris, Rieder, 1932.
37 William Blanc, Aurore Chéry et Christophe Naudin, Les historiens de garde. De Lorànt Deutsch à Patrick Buisson, la résurgence du roman national, Paris, Inculte, 2013.
38 Pierre Vidal-Naquet, Les assassins de la mémoire. « Un Eichmann de papier » et autres essais sur le révisionnisme, Paris, La Découverte, 1987, p. 12.
39 Henry Rousso, Le dossier Lyon III. Le rapport sur le racisme et le négationnisme à l’Université Jean-Moulin, Paris, Fayard, 2004, p. 115.
40 Paul Rassinier, Le véritable procès Eichmann ou les vainqueurs incorrigibles, 2e éd., Paris, La Vieille Taupe, 1983, p. 9-10 (1re éd., 1962), p. 93. C’est moi qui souligne.
41 P. Vidal-Naquet, Les assassins de la mémoire, op. cit., p. 40-41.
42 Robert Faurisson, « A-t-on lu Rimbaud ? », Bizarre, 21-22, 1961.
43 Pour ce qui suit, se reporter à la mise au point précise et documentée de H. Rousso, Le dossier Lyon III…, op. cit., p. 104 sq.
44 Ibid., p. 123.
45 Ibid., p. 125 sq.
46 Michel Troper, « La loi Gayssot et la constitution », Annales. Histoire, Sciences Sociales, 6, 1999, p. 1239- 1255.
47 Cité dans C. Prochasson, L’empire des émotions. Les historiens dans la mêlée, Paris, Démopolis, 2008, p. 157.
48 H. Rousso, La dernière catastrophe. L’histoire, le présent et le contemporain, Paris, Gallimard, 2013.
49 Jean Norton Cru, Témoins. Essai d’analyse et de critique des souvenirs des combattants édités en français de 1915 à 1928, Paris, Les Étincelles, 1929, rééd. par les Presses universitaires de Nancy, avec préface et postface de Frédéric Rousseau, 2006, p. 62.
50 J. N. Cru, Du témoignage, Paris, Jean-Jacques Pauvert, 1967 (1re éd., 1929), p. 179.
51 Frédéric Rousseau, Le procès des témoins de la Grande Guerre. L’affaire Norton Cru, Paris, Seuil, 2003.
52 Renaud Dulong, Le témoin oculaire. Les conditions sociales de l’attestation personnelle, Paris, Éditions de l’EHESS, p. 16. Se reporter aussi à Michael Pollack (avec Nathalie Heinich), « Le témoignage », Actes de la Recherche en Sciences Sociales, juin 1986, ainsi qu’à Annette Wiewiorka, L’ère du témoin, Paris, Plon, 1998. Voir C. Prochasson, 14-18. Retours d’expérience, Paris, Tallandier, « Texto », 2008, p. 172-192.
53 R. Dulong, Le témoin oculaire…, op. cit., p. 74.
54 Revue historique, novembre-décembre 1915, p. 175.
55 Recension de 1914-1915. La vie de guerre contée par les soldats, Lettres recueillies et publiées par Charles Foley, Paris-Nancy, Berger-Levrault, 1915 (ibid., p. 173).
56 Recension de La victoire en Lorraine. Carnet d’un officier de dragons, premier fascicule d’une nouvelle collection intitulée « La Guerre, les récits des témoins », Paris-Nancy, Berger-Levrault, 1915 (ibid., p. 174).
57 Recension de Jacques Péricard, Debout les morts ! Souvenirs et impression d’un soldat de la Grande Guerre, t. II. Pâques rouges, Paris, Payot, 1918 (Revue historique, septembre-octobre 1918, p. 149 ; J. N. Cru, Témoins..., op. cit., p. 378-383).
58 Marc Bloch, « Réflexions d’un historien sur les fausses nouvelles de la guerre », Revue de Synthèse, t. XXXIII, 97-99, 1921, p. 21, repris dans Marc Bloch, Écrits de guerre, 1914-1918, édités par Étienne Bloch, avec une introduction de Stéphane Audoin-Rouzeau, Paris, Colin, 1997.
59 Olivier Caïra, Définir la fiction. Du roman au jeu d’échecs, Paris, Éditions de l’EHESS, « En temps & lieux », 2011.
60 Frédéric Worms, Revivre. Éprouver nos blessures et nos ressources, Paris, Flammarion, 2012.
61 Carlo Ginzburg, Le juge et l’historien. Considérations en marge du procès Sofri, Lagrasse, Verdier, 1997 (1re éd. Turin, 1991), p. 16. Le même auteur ne manque pas de noter un peu plus loin que « si l’on examine la façon dont les uns et les autres travaillent et ont travaillé par le passé, on découvre une divergence profonde », (p. 109).
62 Yan Thomas, Les opérations du droit, Paris, EHESS-Gallimard-Seuil, « Hautes Études », 2011, p. 258.
63 Ibid., p. 264.
64 Ibid., p. 266.
65 C. Ginzburg propose la définition historienne du contexte dans les termes suivants qui ne peuvent être retenus par le juge : « Le contexte, entendu comme lieu de possibilités historiquement déterminées, sert donc à combler ce que les documents ne nous disent pas sur la vie d’une personne. Mais il s’agit là d’éventualités, pas de conséquences nécessaires ; de conjectures, pas de faits avérés. » (Le juge et l’historien…, op. cit., p. 116.)
66 Y. Thomas, Les opérations du droit, op. cit., p. 280. Pour une réflexion plus générale sur les relations entre histoire, droit et politique, se reporter à M. O. Baruch, Des lois indignes ? Les historiens, la politique et le droit, Paris, Tallandier, 2013.