1 1976, Lewis, p. 619-620. Nous renvoyons de nouveau pour ce type de références aux enquêtes citées dans les tableaux du chapitre 3, p. 81-87.
2 Ibid
3 1984, Rousseau, p. 25.
4 Ibid
5 Propos entendus lors du colloque L’enfant mort autour de la naissance., op cit
6 1978, Benfield, p. 176 ; 1986, Tudehope ; 1986, Nicol.
7 1970, Kennell, p. 346.
8 1988, Murray.
9 M. F. Lake, T. M. Johnson et al, « Evaluation of a perinatal grief support team », Am J Obstet Gynecol, n° 157, 1987, p. 1203 et suiv.
10 1994, Harper.
11 Voir surtout : A. Lundqvist, T. Nilstun et A. -K. Dykes, « Both empowered and powerless », art. cité ou G. C. Forrest, E. Standish et J. D. Baum, « Support after perinatal death : A study of support and counselling after perinatal bereavement », Brit Med J, n° 285, 20 novembre 1980, p. 1475-1479 ; mais aussi pour le rôle de l’empathie des soignants quant au deuil en général : C. M. Parkes, « Bereavement counselling : Does it work ? », Brit Med J, n° 281, 5 juillet 1980, p. 3-6.
12 1994, Harper, p. 85.
13 1988, Murray.
14 Propos entendus lors du colloque L’enfant mort autour de la naissance., op cit, souligné par nous.
15 J. Rowe, R. Clyman, C. Green et al, « Follow-up of families who experience a perinatal death », Pediatrics, vol. 62, n° 2, 1978, p. 166- 170 ; S. Segal, M. Fletcher et W. G. Meekison, « Survey of bereaved parents », Can Med Assoc, vol. 134, n° 1, 1986, p. 38-42 ; R. J. Knapp et L. G. Pepper, « Doctor-patient relationships in fetal/infant death encounters », J Med Educ, vol. 54, n° 10, 1989, p. 775-780.
16 S. Phipps, « The subsequent pregnancy after stillbirth : Anticipatory parenthood in the face of uncertainty », Int J Psychiatry Med, vol. 15, n° 3, 1985-1986, p. 243-264 ; J. Wolff, P. Nelson et P. Schiller, « The emotional reaction to stillbirth », Am J Obstet Gynecol, vol. 108, n° 1, 1970, p. 73-77.
17 1993, Laroche, p. 56.
18 Ibid
19 1978, Cohen, p. 729.
20 Voir notamment J. -P. Peter, De la douleur, Paris, Quai Voltaire/Edima, 1993 ; I. Baszanger, Douleur et médecine, la fin d’un oubli, Paris, Le Seuil, 1995 ; R. Rey, Histoire de la douleur, Paris, La Découverte, 2000.
21 Propos entendus lors du colloque L’enfant mort autour de la naissance., op cit, souligné par nous.
22 C’est la création en 1956 du mouvement La Maternité heureuse, rebaptisé Planning familial en 1960. Il aboutit à la légalisation des moyens contraceptifs en 1967. Le mouvement est bientôt relayé, dix ans plus tard, par l’apparition du mouvement féministe français qui, contrairement à celui, plutôt pudibond, que la France avait connu au début du siècle, a déplacé ses revendications du terrain de l’égalité politique et culturelle vers celui du contrôle de la reproduction et de la « réappropriation » du corps féminin.
23 P. Yonnet, Familles 1 Le recul de la mort L’avènement de l’individu contemporain, Paris, Gallimard, 2006, p. 240.
24 Ibid, p. 137
25 Comme le remarque judicieusement M. Molinié, Soigner les morts., op cit
26 I. Théry, Couple, filiation et parenté aujourd’hui Le droit face aux mutations de la famille et de la vie privée, Paris, Odile Jacob/La Documentation française, 1998 et P. Yonnet, Familles 1 Le recul de la mort., op cit
27 Voir notamment : M. Fellous, La première image, Paris, Nathan, 1991 ; M. Soulé, L. Gourand, S. Missonnier et M. -J. Soubiaux, Écoute voir. L’échographie de la grossesse, les enjeux de la relation, Ramonville-Sainte- AgnAgne, Érès, 1999 ; F. Ansermet, M. Germond, V. Mauron et al, Clinique de la procréation et mystère de l’incarnation L’ombre du futur, Paris, Puf, 2007.
28 Cité in Y. Knibiehler, Accoucher Femmes, sages-femmes et médecins depuis le milieu du xxe siècle, Paris, Éditions ENSP, 2007, p. 126.
29 S. Lebovici et M. Soulé, La connaissance de l’enfant par la psychanalyse, Paris, Puf, 1970 ; S. Missonnier, B. Golse et M. Soulé, La grossesse, l’enfant virtuel et la parentalité, Paris, Puf, 2004.
30 S. Lebovici et M. Soulé, La connaissance de l’enfant., op cit, p. 345.
31 Ibid., p. 310, 311, 356 et suiv.
32 S. Missonnier, « De la consultation thérapeutique parents/enfants selon Serge Lebovici à la consultation thérapeutique anténatale », in S. Missonnier, B. Golse et M. Soulé, La grossesse., op. cit., p. 527-557.
33 « Cela ne signifie point que l’enfant du dedans soit purement imaginaire et irréel. Il est tout aussi réel que sa propre nidation biologique et l’attachement, les identifications projectives, les aménagements matériels. des apprentis parents s’investissant psycho (patho) logiquement dans leur travail de nidification prénatale », Ibid., p. 557. Cette construction, opiniâtre mais non sans précaution, d’un enfant potentiel entre réel et imaginaire est en tout état de cause à l’ordre du jour. Ainsi le même auteur intitulera significativement un autre ouvrage dont il est co-directeur : S. Missonnier (ed.), Le virtuel : la présence de l’absent, Paris, EDK, 2003.
34 Th. Laqueur, Le sexe en solitaire Contribution à l’histoire culturelle de la sexualité, Paris, Gallimard, 2003, p. 380.
35 F. Dolto, Lorsque l’enfant paraît, Paris, Laffont, 1985, p. 379, souligné par nous.
36 F. Dolto, émission « Lorsque l’enfant paraît », cité in D. Pleux, « Educations et psychanalyse », in C. Meyer (ed.), Le livre noir de la psychanalyse, Paris, Éditions Les Arènes, 2005, p. 485.
37 F. Dolto, La cause des enfants, Paris, Robert Laffont, 1985, p. 376.
38 R. Hertz, « Contributions à une étude sur la représentation collective de la mort », Mélanges de sociologie religieuse et folklore, Paris, Alcan, 1928.
39 Les sanctuaires à répit étaient des lieux où l’on exposait les enfants morts avant d’avoir pu être baptisés, dans l’espoir qu’un retour à la vie, même éphémère, leur permette d’accéder au baptême, réservé aux vivants. Voir J. Gélis, Les enfants des Limbes, op cit
40 Respectivement : C. Legrand-Sébille, « La part du chagrin » (p. 24), F. Zonabend, « La mort : le chagrin, le deuil » (p. 27) et M. -F. Morel, « Représenter l’enfant mort dans l’Occident chrétien du Moyen Âge à nos jours » (p. 83), in C. Legrand-Sébille, M. -F. Morel et F. Zonabend (eds.), Le fœtus., op cit ; J. Gélis, Les enfants des Limbes, op cit, p. 369.
41 G. Delaisi de Parseval, « Requiem pour des mort-nés », art. cité, p. 169, souligné par nous.
42 D. Lett, quand il décrit la façon dont les sociétés du passé traitaient du fœtus, précise quant à lui : « En aucun cas, ce système ne doit représenter un modèle pour une réflexion contemporaine légitime sur la mort des fœtus et des enfants. Il doit uniquement nous permettre de réinscrire notre discours éthique dans l’histoire occidentale qui est la nôtre et nous inciter à manifester un peu de relativisme culturel face aux problèmes que nous posons », D. Lett, « La naissance du limbe : des lieux pour le fœtus et l’enfant mort sans baptême au Moyen Âge », Études sur la mort, hors-série n° 11-12, 1999, p. 22. Voir aussi D. Lett, L’enfant des miracles., op cit
43 Le livre et le témoignage évoqués ici sont ceux de É. Martineau, Surmonter la mort., op cit Qu’elle soit chaleureusement remerciée de son aide et de la confiance qu’elle nous a accordée.
44 Voir « Un giron médicalisé », in D. Memmi, Faire vivre et laisser mourir., op cit, p. 257-270.
45 Au-delà de la représentation statistique, l’ensemble du colloque (L’enfant mort autour de la naissance., op cit) vient solliciter des dispositions socialement construites comme féminines Toutes les femmes ici se connaissent et s’appellent par leur prénom, et c’est le registre domestique – et non agonistique par exemple – qui est sans cesse convoqué : malgré des deuils d’enfant souvent mal vécus et des rancœurs à l’égard du monde médical, on n’attaque pas les médecins ici, on s’en plaint sans agressivité.
46 On compte 160 hommes pour 16 000 femmes en 2007, Y. Knibiehler, Accoucher., op. cit., p. 179.
47 Y. Knibiehler et O. Hess, Histoire des infirmières en France au xxe siècle, Paris, Hachette, 2008 (rééd.), p. 399.
48 J. -Ch. Weber, D. Memmi, Th. Rusterholtz et C. Allamel-Raffin, « Le fœticide. », art. cité.
49 Pour d’extraordinaires témoignages à cet égard, voir « Témoignanges de sages-femmes. Accompagnement des IMG, engagement et questionnement », Ethica Clinica, n° 21, mars 2001, p. 20-24.
50 Y. Knibiehler, Accoucher., op cit, p. 96.
51 Ibid, p. 98. Les sages-femmes du moins le pensent et inventent des postures de protection à cet égard : « Le seul moment où on ne prend pas d’IMG en charge c’est quand on est enceinte, ou qu’on est une jeune maman. Ça se fait entre nous, c’est naturel et on le fait les unes pour les autres » ; ou « Maintenant , avec les élèves sages-femmes, on s’arrange pour qu’elles n’y aillent pas trop » ; ou encore « Peut-être aussi, le fait d’avoir eu des enfants qui vont bien, et donc, d’être moins dans l’angoisse de vivre ça, moi aussi, personnellement », « Témoignages de sages-femmes. », art. cité, p. 23-24.
52 Il s’agit de cinq articles parus du 27 janvier au 18 février 1998.
53 Dans le journal Dagens Nyheter, respectivement : 30 janvier 1998, 27 janvier 1998 et surtout : S. Fofs, « Il est important de créer des rituels pour le deuil », 18 février 1998, traduction de Marc Dupont, que nous remercions chaleureusement pour nous avoir communiqué ces cinq articles. Dans toutes ces citations, c’est nous qui soulignons.
54 Disparition des sages-femmes libérales partout en Europe, invisibilisation croissante de la profession – « je ne savais pas que cela existait encore les sages-femmes », dit une patiente – par intégration au sein d’une hiérarchie hospitalière dominée par les valeurs techniques, et déqualification financière.
55 Exigence du baccalauréat en 1983, bac + 4 en 1985, bac + 5 aujourd’hui, accès au concours par le PCEMI, (premier cycle des études médicales) en 2001 et recours volontaire, absolument hors norme, à la formation continue-environ une formation par an est suivie.
56 Y. Knibiehler, Accoucher., op cit, p. 133 et p. 134. En 2001 encore, une enquête sur le « concept organisateur » qui pourrait bien définir l’activité des cadres sages-femmes, et commandée par l’École des cadres, concluait à un éclatement de leurs tâches, leur ôtant toute crédibilité médicale et diluant leur responsabilité : Enquête d’O. Janiaut, in Les Dossiers de l’obstétrique, n° 294, mai 2001, cité in Y. Knibiehler, Accoucher., op cit, p. 175.
57 Voir P. Bourdieu, « La maison et le monde renversé », in Esquisse d’une théorie de la pratique, Genève / Paris, Droz, 1972, p. 45 et suiv.
58 Y. Knibiehler, Accoucher., op cit, p. 175.
59 Ibid, troisième partie, p. 133 et suiv.
60 « Messieurs les ministres et haut fonctionnaires de la santé, vous êtes des misogynes. Nous lutterons pour défendre nos compétences et notre liberté, car elles sont garantes du pouvoir des femmes dans la procréation » et « notre combat est celui des femmes, celui de la naissance » diront leurs tracts en juin 1999, cités in Y. Knibiehler, Accoucher., op cit, respectivement p. 163 et 143, souligné par nous.
61 «L’un évoque à cet endroit une “ mascarade ”, un autre se dit choqué qu’on puisse occulter ainsi la mort administrée et transformer une IMG en une entreprise humanitaire, “ merveilleuse ”, où l’on se réjouit en famille de la naissance de l’enfant mort, “ de toutes ces belles paroles qui font croire que l’on a réalisé le bien de l’enfant ”. Un jeune médecin se refuse à “ voir ” un enfant : “ je prends en charge la patiente, mais je déconsidère le fœtus, et pour moi, ce n’est plus une personne, c’est une chose ” », J. -Ch. Weber, D. Memmi, Th. Rusterholtz et C. AllamelRaffin, « Le fœticide. », art. cité, p. 25.
62 Ibid
63 Parce que les chariots élévateurs ont un peu facilité un métier nécessitant de soulever des corps lourds et que le déclin des autopsies a contribué à faire glisser le mode de valorisation de la profession des compétences techniques vers les qualités « féminines » d’accueil et d’écoute (merci à Marc Dupont pour ces informations et ces remarques).
64 Entretien avec Maguy Romiguière (qui avait été nommée responsable de la chambre mortuaire à Cochin en 2000) et avec Thierry Jacquard (alors responsable de la chambre mortuaire de l’hôpital Henri-Mondor à Créteil), Paris, 13 janvier 2010.
65 Entretiens, Institut de puériculture de Paris, 2007.