1 Lucien Febvre, Combats pour l’histoire, Paris, Armand Colin, 1965, p. 58.
2 La théorie constructiviste a connu plusieurs versions que j’examine dans le chapitre 5. En particulier la construction par l’historien des objets de la connaissance est souvent interprétée comme un processus rationnel de formulation et de vérification des hypothèses (Patrick H. Nowell-Smith, « The constructionist theory of history », History and Theory, 16 (1), 1977, p. 1-28). Pour moi, la notion du constructivisme renvoie à la projection inconsciente sur l’histoire des structures de l’esprit du sujet connaissant. Sur la notion de constructivisme en philosophie, voir Helga Ende, Der Konstruktionsbegriff im Umkreis des Deutschen Idealismus, Meisenheim am Glan, A. Hain, 1973.
3 André Burguière, « De la compréhension en histoire », Annales ESC, 45 (1), 1990, p. 124 ; Aron Gourevitch, La synthèse historique et l’école des Annales, Moscou, 1993, p. 15 (en russe).
4 D’ailleurs, la rhétorique constructiviste s’accompagne très fréquemment de l’attitude profondément objectiviste majoritaire dans la profession historienne, de sorte que l’ironie de Gérard Noiriel semble parfaitement justifiée : « On peut, certes, appeler constructivisme un simple agencement des documents historiques. » (G. Noiriel, « Pour une approche subjectiviste du social », Annales ESC, 44 (6), 1989, p. 1441.)
5 Heinrich Rickert, Die Grenzen der naturwissenschaftlichen Begriffsbildung, Tübingen, Leipzig, J. C. B. Mohr, 1902.
6 Ainsi, selon Nicolai Hartmann, « les concepts, par leur nature, sont universels ». Il en conclut que les philosophes critiques n’ont pas réussi à élaborer une « analytique positive », ni à décrire « la structure des principes » de la connaissance historique. (Das Problem des geistigen Seins. Untersuchungen zur Grundlegung der Geschichtsphilosophie und der Geisteswissenschsften, Berlin, W. de Gruyter, 1962.) Plus récemment, Michel de Certeau affirmait à ce propos : « N’est pensable que l’universel » (M. De Certeau, « L’opération historiographique », in Jacques Le Goff et Pierre Nora (éds.), Faire de l’histoire, Paris, Gallimard, 1974, vol. 1, p. 32).
7 Georges Duby, « Le mental et le fonctionnement des sciences humaines », L’Arc, 72, 1990, p. 92.
8 Paul Ricour, Temps et récit, Paris, Seuil, 1983-1985, vol. 1, p. 221, 104, 133, 313.
9 À cela nous pourrions répliquer que l’« effet de réel » n’est rien d’autre qu’un effet linguistique. De cette hypothèse naît le tournant linguistique en historiographie. (Cf. Roland Barthes, « Le discours de l’histoire », Social Science Information, 6 (4), 1967, p. 65-75.)
10 Robert Flint, Philosophy as Scientia Scientiarum and a history of classifications of the sciences, New York, Arno Press, 1975, p. 142.
11 Thomas Kuhn, La structure des révolutions scientifiques, Paris, Flammarion, 1982 [1970] ; Michel Foucault, Les mots et les choses, Paris, Gallimard, 1966 ; Id., L’archéologie du savoir, Paris, Gallimard, 1969 ; Pierre Bourdieu, « The specificity of the scientific field and the social conditions of the progress of reason », Social Science Information, 14 (6), 1975, p. 19-47 ; Id., Homo academicus, Paris, Minuit, 1984 ; Bruno Latour, Steve Woolgar, Laboratory life. The social construction of scientific facts, Londres, Sage Publications, 1979. En ce qui concerne l’histoire, Michael Oakeshott fut l’un des premiers à souligner qu’elle résultait de l’activité des historiens (« The activity of being an historian », Rationalism in politics and other essays, Londres, Methuen, 1967, p. 146, 152). En France, Michel de Certeau a été le pionnier d’une approche de l’historiographie mettant l’accent sur les conditions de sa production (« L’opération historiographique », art. cit.) Aujourd’hui, cette approche semble largement partagée par la profession historienne. Ainsi, dans un livre remarquable, Antoine Prost écrit : « L’histoire, c’est ce que font les historiens. La discipline nommée histoire n’est pas une essence éternelle, une idée platonicienne. C’est une réalité elle-même historique [...] Avant d’être une discipline scientifique [...] l’histoire est une pratique sociale. » A. Prost en tire d’ailleurs une conclusion qui me paraît plus problématique : « Cette affirmation peut rassurer l’historien qui entreprend de réfléchir sur sa discipline : il le renvoie en effet à ce qu’il a l’habitude de faire : l’étude du groupe professionnel, de ses pratiques et de leur évolution. » (Douze leçons sur l’histoire, Paris, Seuil, 1996, p. 13.) Ici, le fait que l’accent soit mis sur les déterminismes sociologiques, et non pas sur les formes de pensée, me pose problème. Or le social et l’intellectuel sont bien évidemment étroitement liés, mais ce n’est pas tant l’histoire sociale de la discipline qui nous manque, mais bien plutôt l’étude pluridisciplinaire de l’appareil cognitif des historiens.
12 Émile Durkheim, Marcel Mauss, « De quelques formes primitives de classification », L’Année Sociologique, 6, 1901-1902, Paris, 1903, p. 1-72.
13 Thomas E. Willey, Back to Kant. The revival of kantianism in German social and historical thought, 1860-1914, Detroit, Wayne State University Press, 1978, p. 103. Au contraire, selon Klaus-Christian Köhnke, une telle interprétation du néokantiens kantisme s’inscrit dans la mythologie créée par les néokantiens eux-mêmes. Il insiste sur les attitudes « antidémocratiques, antisocialistes et profondément monarchistes » des néo- kantiens (surtout de ceux de l’école de Baden). (K. -C. Köhnke, Entstehung und Aufstieg des Neukantianismus, Frankfurt/Main, Suhrkamp, 1986, p. 15, 427, 431). Mais, à son tour, il suit la mythologie créée par les adversaires du néokantisme. Ainsi, G. Lukacs soulignait le rôle du néo-kantisme dans la dégradation de la pensée allemande « de Schelling à Hitler ». Voir György Lukacs, Die Zerstörung der Vernunft. Der Weg des Irrationalismus von Schelling zu Hitler, Berlin, Aufbau-Verlag, 1955 (parmi les héros du livre de Lukacs se trouvent Dilthey, Simmel, Rickert, Weber, etc.). Ce qui divise ces chercheurs ne s’appuie pas sur la seule tradition des débats sur le néo- kantisme, mais aussi sur le caractère hétérogène et changeant de ce courant intellectuel. Willey évoque surtout les néo- kantiens de Marburg, tandis que Köhnke s’intéresse à ceux de Baden, et particulièrement après la crise politique de 1878. Pour la période précédente, Köhnke souligne lui-même l’inter dépendance du néo-kantisme et du libéralisme solidaires dans la lutte pour les libertés politiques : « La philosophie néo-kantienne et la pensée politique libérale présentait l’unité inébranlable. » (K. -C. Köhnke, op. cit., p. 321, 336, 345- 346.) Il s’agit donc tout d’abord de l’évaluation de la tradition libérale, sans laquelle la démocratie contemporaine n’est guère pensable. Or il n’y a rien d’étrange à ce que l’évaluation du libéralisme provoque des désaccords assez forts.
14 Selon Ernst Cassirer, « la critique de la raison devient alors une critique de la culture », La philosophie des formes symboliques, trad. de l’allemand par Ole Hansel-Love et Jean Lacoste, Paris, Éd. de Minuit, 1972, t. 1, p. 20.
15 William R. Keylor, Academy and community. The foundation of the French historical profession, Cambridge, Harvard University Press, 1975 ; George Weisz, The emergence of modern universities in France, 1863-1914, Princeton, Princeton University Press, 1983 ; Fritz Ringer, Fields of knowledge. French academic culture in comparative perspective, 1890-1920, Cambridge-Paris, Cambridge University Press-Éditions de la Maison des sciences de l’homme, 1992.
16 Georg G. Iggers, The German conception of history. The national tradition of historical thought from Herder to the present, Middletown, Wesleyan University Press, 1968, p. 4. En France la situation n’était guère différente, voir A. Prost, Douze leçons sur l’histoire, op. cit., p. 37.
17 À cet égard, le cas de la sociologie, qui a été très bien étudié, semble classique. Même l’économie politique, qui existait depuis au moins trois siècles, a dû passer par toutes les étapes. L’institutionnalisation de l’anthropologie et de la géographie a, elle aussi, été lente et difficile. Voir Terry N. Clark, « Émile Durkheim and the institutionalization of sociology in the French university system », Archives européennes de sociologie, 9 (1), 1968, p. 37-71 ; Victor Karady, « Durkheim, les sciences sociales et l’Université : bilan d’un semi-échec », Revue française de sociologie, 17 (2), 1976, p. 267-311 ; Id., « Stratégies de réussite et modes de faire-valoir de la sociologie chez les durkheimiens », Revue française de sociologie, 20 (1) 1979, p. 49-82 ; Laurent Mucchielli, La découverte du social. Naissance de la sociologie en France (1870-1914), Paris, La Découverte, 1998 ; Id., « Naissance de l’ethnologie universitaire », L’Arc, 48, 1972, p. 33-40 ; Id., « Le problème de la légitimité dans l’organisation historique de l’ethnologie française », Revue française de sociologie, 23 (1), 1982, p. 17-35 ; Id., « Durkheim et les débuts de l’ethnologie universitaire », Actes de la recherche en sciences sociales, 74, 1988, p. 23-32 ; Lucette Le Van-Lemesle, « L’économie politique à la conquête d’une légitimité, 1896-1937 », Actes de la recherche en sciences sociales, 47-48, 1983, p. 113-117 ; Claude Blanckaert, « Fondements disciplinaires de l’anthropologie française au xixe siècle. Perspectives historiographiques », Politix. Travaux de science politique, 29, 1995, p. 31-54 ; Numa Broc, « L’établissement de la géographie en France : diffusion, institutions, projets (1870-1970) », Annales de géographie, 459, 1974, p. 545-568.
18 Jean-Claude Passeron, Le raisonnement sociologique, nouvelle édition, Paris, Albin Michel, 2006, p. 137. Il serait d’ailleurs souhaitable de clarifier la notion de « régime disciplinaire ».
19 Ainsi, selon David H. Fischer, « chaque projet historique apparaît comme un ensemble (cluster) de tâches dont chacune impose ses propres exigences logiques », Historians’fallacies. Toward a logic of historical thought, New York, Harper and Row, 1970, p. xvi.
20 P. Ricour, Temps et récit, t. 1, p. 103.
21 Henri Bergson, Essai sur les données immédiates de la conscience, Paris, PUF, 1991, p. vii.
22 Voir plus loin, note 69.
23 P. Ricour, Le conflit des interprétations, Paris, Seuil, 1969, p. 10.
24 P. Ricour, Temps et récit, t. 1, p. 255.
25 Reinhart Koselleck, Le futur passé. Contribution à la sémantique des temps historiques, Paris, Éditions de l’École des hautes études en sciences sociales, 1990, p. 133-144.
26 Voir, en particulier, Krzysztof Pomian, « World history : histoire mondiale, histoire universelle », Le Débat, 154, 2009, p. 14-40 ; François Hartog, « De l’histoire universelle à l’histoire globale ? Expériences du temps », ibid., p. 53-66.
27 Gabrielle M. Spiegel (ed.), Practicing history. New directions in historical writing after the linguistic turn, New York-Londres, Routledge, 2005 ; William H. Sewell, Logics of history. Social theory and social transformations, Chicago-Londres, The University of Chicago Press, 2005, p. 321-328 ; Geoff Eley, A crooked line. From cultural history to the history of society, Ann Arbor, The University of Michigan Press, 2005.
28 Fanny Cosandey (éd.), Dire et vivre l’ordre social en France sous l’Ancien Régime, Paris, Éditions de l’École des hautes études en sciences sociales, 2005. Dans ce livre important, qui s’inscrit explicitement dans la continuité du débat sur ordres et classes, il s’agit avant tout des systèmes symboliques, de la terminologie sociale aux querelles de préséance, qui traduisaient les différentes visions de la hiérarchie sociale en France au xviie siècle.
29 Voir Roger Chartier, Daniel Roche, « Histoire sociale », in Jacques Le Goff, Roger Chartier, Jacques Revel (eds.), La nouvelle histoire, Paris, Retz-C. E. P. L., 1978, p. 515-521 ; Yves Lequin, « Sociale (Histoire) », in André Burguière (dir.), Dictionnaire des sciences historiques, Paris, PUF, 1986, p. 635- 642. Voir aussi Jacques Revel, « Les paradigmes des Annales », Annales ESC, 34 (6), 1979, p. 1360-1376 ; Peter Burke, The French historical revolution, The Annales school, 1929-1989, Cambridge, Polity Press, 1990, p. 79-93 ; Roger Chartier, Au bord de la falaise. L’histoire entre certitudes et inquiétude, Paris, Albin Michel, 1998 ; Christian Delacroix, François Dosse, Patrick Garcia, Les courants historiques en France, xixe-xxe siècles, Paris, Armand Colin, 1999, p. 151-287.
30 Marcel Gauchet, « Changement de paradigme en sciences sociales ? » Le Débat, 50, 1988, p. 165-170 ; F. Dosse, L’empire du sens. L’humanisation des sciences humaines, Paris, La Découverte, 1995.
31 Jacques Revel, « Une ouvre inimitable », Espaces-Temps, 34-35, 1986, p. 14 ; « Tentons l’expérience », Annales ESC, 44 (6), 1989, p. 1322.
32 F. Dosse, L’Histoire en miettes. Des Annales à la nouvelle histoire, Paris, La Découverte, 1987.
33 Christophe Charle, « Essai de bilan », in C. Charle (dir.), Histoire sociale, histoire globale ? Actes du colloque des 27-28 janvier 1989, Institut d’histoire moderne et contemporaine, Paris, Éditions de la Maison des sciences de l’homme, 1993, p. 209.
34 Maurizio Gribaudi, Alain Blum, « Des catégories aux liens individuels : l’analyse statistique de l’espace social », Annales ESC, 45 (6), 1990, p. 1365-1402.
35 Eduardo Grendi, « Micro-analisie storia sociale », Quaderni Storici, 35, 1972, p. 506-520.
36 « Tentons l’expérience », p. 1321 ; J. Revel (éd.), Jeux d’échelles. La micro-analyse à l’expérience, Paris, Gallimard/Le Seuil (« Hautes Études »), 1996, p. 16-19 ; Bernard Lepetit (éd.), Les formes de l’expérience. Une autre histoire sociale, Paris, Albin Michel, 1995.
37 Voir l’intervention d’Alain Derosières, in C. Charle (dir.), Histoire sociale, histoire globale ?, op. cit., p. 71.
38 J. Revel, J. -C. Passeron, « Penser par cas. Raisonner à partir de singularités », in J. Revel, J. -C. Passeron (éds.), Penser par cas, Paris, Éditions de l’École des hautes études en sciences, sociales (« Enquête »), 4, 2005, p. 9-44. En Russie, cet espoir a donné naissance à l’almanach « Casus » (« Le cas ») fondé par Yuri Bessmertny en 1996.
39 François Caron, « Introduction générale », ibid., p. 19-20.
40 Luc Boltanski, Laurent Thévenot, De la justification. Les économies de la grandeur, Paris, Gallimard, 1991.
41 A. Desrosières, La politique des grands nombres. Histoire de la raison statistique, Paris, La Découverte, 1993.
42 J. Revel, « Histoire et sciences sociales : une confrontation instable », Autrement, 150-151, 1995, p. 80.
43 L. Febvre, « Pour la synthèse contre l’histoire-tableau. Une histoire de la Russie moderne. Politique d’abord ? », Combats pour l’histoire, op. cit., p. 72.
44 Pour la « légende noire » de Seignobos inventée par Febvre, voir G. Noiriel, Sur la « crise » de l’histoire, Paris, Belin, 1996, p. 277-278. Voir aussi A. Prost, « Seignobos revisité », Vingtième Siècle, 43, 1994, p. 100-118.
45 Gaston Bachelard, La poétique de l’espace, Paris, PUF, 1967, p. 81. Pour un autre exemple de la présentation du modèle intellectuel de l’historiographie positiviste à l’aide de la métaphore des tiroirs, voir Benedetto Croce, Teoria e storia della storiografia, Bari, Laterza, 1966, p. 111. Selon Croce, il est impossible d’écrire l’histoire à partir des faits ordonnés de cette façon, parce que les rubriques imaginées ont tendance, par une sorte d’« illusion naturaliste », à être perçues comme des faits historiques. (Ibid., p. 117.)
46 L. Febvre, Combats pour l’histoire, op. cit., p. 105.
47 Guy Massicotte, L’histoire-problème. La méthode de Lucien Febvre, Saint-Hyacinthe-Paris, Edisem-Maloine, 1981 ; Hans Dieter Mann, Lucien Febvre. La pensée vivante d’un historien, Paris, Armand Colin, 1971.
48 L. Febvre, Combats pour l’histoire, op. cit., p. 425. Voir aussi G. Noiriel, « Pour une approche subjectiviste du social », art. cit., p. 1443.
49 L. Febvre, Le problème de l’incroyance au xvie siècle. La religion de Rabelais, Paris, Albin Michel, 1962, p. 1.
50 Voir l’analyse de la narration historique par Maurice Mandelbaum, qui souligne la multiplicité de ses formes dont certaines peuvent être fondées sur l’inversion, The anatomy of historical knowledge, Baltimore-Londres, The Johns Hopkins University Press, 1977, p. 24-45. Il n’aborde pas le problème de la mise en rubrique de l’histoire ; il réduit l’histoire au récit et ne s’intéresse guère aux descriptions historiques.
51 Martha J. Farah, Katherine M. Hammond, David N. Levine, Ronald Calvanio, « Visual and spatial mental imagery : Dissociable systems of representation », Cognitive Psychology, 20, 1988, p. 439-462.
52 Pour l’analyse du caractère dynamique du champ visuel et des contraintes qu’il exerce sur la pensée, voir Fernande Saint-Martin, Sémiologie du langage visuel, Sillery, Presses de l’Université du Québec, 1987 p. 65. Il s’agit ici de l’espace visuel physique, mais l’analogie avec le champ visuel métaphorique est évidente.
53 La doctrine philosophique de l’associationnisme semble avoir trouvé sa formulation parfaite dans Hippolyte Taine, De l’intelligence, Paris, Hachette, 1870. Parmi les recherches psychologiques, on citera Francis Galton, Inquiries into human faculty and its development, New York, Macmillan, 1883 ; Edward B. Titchener, Lectures on the experimental psychology of the thought processes, New York, Arno Press, 1909.
54 Certes, il y eut des exceptions remarquables : la GestaltPsychologie en Allemagne (Max Wertheimer, Productive thinking, Londres, Tavistock, 1959 ; Wolfgang Köhler, The task of GestaltPsychology, Princeton, Princeton University Press, 1969) ; Frederic C. Bartlett en Angleterre (Remembering. A study in experimental and social psychology, Cambridge, Cambridge University Press, 1932) ; et l’école de Jean Piaget en France (Jean Piaget, Bärbel Inhelder, L’image mentale chez l’enfant, Paris, PUF, 1963). La critique philosophique des théories simplifiant l’associationnisme a légitimé l’exclusion des images de la psychologie (Gilbert Ryle, The concept of mind, New York, Barnes and Noble, 1949 ; Jean-Paul Sartre, L’imaginaire. Psychologie phénoménologique de l’imagination, Paris, Gallimard, 1940).
55 Robert R. Holt, « Imagery : The return of the ostracized », American Psychologist, 19, 1964, p. 154-264. Sur la révolution cognitive, voir Howard Gardner, The mind’s new science : A history of the cognitive revolution, New York, Basic Books, 1985.
56 Allan Paivio, personnage central de l’imaginisme, présente son programme comme la synthèse de l’associationnisme et du béhaviorisme et envisage les images mentales et les mots comme les deux principales formes de réaction aux stimuli (Imagery and verbal processes, Hillsdale, L. Erlbaum, 1971, p. III, 84).
57 Certes, les cognitivistes n’identifient pas la pensée au langage, mais l’analogie linguistique reste fondamentale pour leur approche de l’esprit représenté en termes de « langage » de pensée.
58 L’analogie entre la pensée et la connaissance, aussi bien que celle entre les images et les mots, apparaît souvent sous la plume des cognitivistes comme un argument décisif. « La structure de mon argument est la suivante : si le rôle des images dans un système de représentations est pareil à celui des mots dans une langue naturelle, avoir une pensée ne peut pas signifier se représenter une image. En effet, les pensées peuvent être vraies ou fausses. C’est pour cela qu’elles sont exprimées par des propositions, et non par des mots. » (Jerry A. Fodor, The language of thought, Hassocks, The Harvester Press, 1976, p. 179.)
59 Tel était en particulier l’objectif des recherches sur la rotation mentale des figures géométriques. C’est à la faveur de ces recherches que l’imaginisme se munit alors d’arguments à la fois convaincants et suicidaires (Roger N. Shepard, Lynn A. Cooper, Mental images and their transformations, Cambridge, The MIT Press, 1982).
60 Dans les années 1970 et 1980, la théorie de la catégorisation humaine, qui n’est pas sans rapport avec l’imaginisme, tente une révision plus radicale de l’approche « symbolique » de la pensée, mais elle échoue également, en raison de sa dépendance au cadre simplifiant de la théorie du reflet (voir chapitre 2).
61 A. Paivio, Imagery, op. cit., p. 8. Voir aussi Stephen M. Kosslyn, Image and mind, Cambridge, Harvard University Press, 1980. Kosslyn suppose que, parallèlement aux structures profondes de la grammaire, il existe des structures profondes de l’imagerie visuelle (une espèce de schèmes spatiaux), ce qui, en fait, apporte de l’eau au moulin de ses adversaires : il est beaucoup plus facile d’imaginer les figures géométriques que les images sensuelles, recodées sous la forme de propositions logiques.
62 Zenon W. Pylyshyn, « What the mind’s eye tells the mind’s brain : A critique of mental imagery », Psychological Bulletin, 80, 1973, p. 1-24.
63 Jerry A. Fodor, The modularity of mind, Cambridge, The MIT Press, 1983.
64 Pour la crise de l’imaginisme, voir John C. Yuille, « The crisis in theories of mental imagery », in Id. (ed.), Imagery, memory and cognition. Essays in honor of Allan Paivio, Hillsdale, L. Erlbaum, 1983, p. 263-284.
65 James L McClelland, David E. Rumelhard, Parallel distributed processing : Explorations in the microstructure of cognition. Cambridge, The MIT Press, 1986 ; Daniel Andler (éd.), Introduction aux sciences cognitives, Paris, Gallimard, 1992.
66 V. V. Ivanov, « Pair et impair : l’asymétrie du cerveau et des systèmes de signes », Moscou, 1978 (en russe) ; Roger M. Downs, David Stea, Maps in minds. Reflections on cognitive mapping, New York, Harper and Row, 1977, p. 175-180 ; Michael S. Gazzaniga, « One brain ? two minds ? » American Scientist, 60 (3), 1972, p. 311-317 ; Henry Hécaen (éd.), La dominance cérébrale. Une anthologie, Paris-La Haye, Mouton, École des hautes études en sciences sociales, 1978.
67 Max Black, Models and metaphors, Ithaca, New York, Cornell Univerity Press, 1962 ; P. Ricour, La métaphore vive, Paris, Seuil, 1975.
68 George Lakoff, Mark Johnson, Metaphors we live by, Chicago-Londres, University of Chicago Press, 1980. Les auteurs soulignent le rôle des métaphores spatiales pour la formation des concepts, aussi bien que le fait que les métaphores reflètent l’expérience physiologique et culturelle des humains (ibid., p. 17, 19).
69 H. Bergson, Essai sur les données immédiates de la conscience, Paris, PUF, 1991, p. VII ; Principes de linguistique théorique de Gustave Guillaume, (édition sous la direction de Roch Valin), Québec-Paris, Les Presses de l’Université Laval-Klincksieck, 1973, p. 11 ; Ray Jackendoff, Semantics and cognition, Cambridge, The MIT Press, 1983, p. 188-189, 209-210.
70 M. Foucault, « Le langage de l’espace », Dits et écrits, Paris, Gallimard, 1994, vol. 1, p. 407.
71 Joseph Frank, « Spatial form in modern literature », The widening gyre, New Brunswick, Rudgers University Press, 1963, p. 3-62 ; Jeffrey R. Smitten, Ann Daghistany (eds.), Spatial form in narrative, Ithaca-New York, Cornell University Press, 1981 ; Frank Kermode, The sense of an ending : Studies in the theory of fiction, Oxford-New York, Oxford University Press, 1967 ; Gérard Genette « Espace et langage », Figures I, Paris, Seuil, 1966 ; Id., « La littérature et l’espace », Figures II, Paris, Seuil, 1969.
72 M. Foucault, « Le langage de l’espace », p. 411 ; Voir aussi G. Genette, « Espace et langage », p. 107.
73 « Notre intellect est essentiellement adapté au traitement de l’espace, dimension dans laquelle il se meut le plus facilement. Ainsi le langage lui-même est spatialisé, et du fait que la réalité est représentée par le moyen du langage, elle tend elle-même à être spatialisée. » (Wilbur M. Urban, Language and reality. The philosophy of language and the principles of symbolization, Londres, Allen and Unwin, 1939, p. 186).
74 Erwin Panofsky, L’ouvre d’art et ses significations, Essais sur les « arts visuels », Paris, Gallimard (coll. « Bibliothèque des sciences humaines »), 1969 [1955].
75 Ernst H. Gombrich, L’art et l’illusion. Psychologie de la représentation picturale, trad. de l’anglais par Guy Durand, Paris, Gallimard, 1971, p. 121 ; Nelson Goodman, Languages of art. An approach to a theory of symbols, Indianapolis, Bobbs-Merrill, 1968.
76 Ces tentatives ont été entreprises et elles ont échoué en même temps que l’imaginisme, en raison de la domination du paradigme linguistique (F. Saint-Martin, Sémiologie du langage visuel, p. x-xi).
77 Ainsi, Pierre Francastel écrit : « Il existe une pensée plastique [...] Cette pensée possède ce trait particulier parmi beaucoup d’autres d’utiliser un médium ou un support non verbal. À ce titre elle est avec la pensée verbale et la pensée mathématique une des trois puissances de l’esprit humain. » (Études de sociologie de l’art, Paris, Denoël/Gonthier, 1970, p. 47.)
78 « La pensée [...] fonctionne dans un médium plus convenable [que le langage], comme par exemple l’imagination visuelle. L’avantage du médium visuel consiste en ce qu’il donne des équivalents structurels de tous les objets, événements et relations. » (Rudolf Arnheim, Visual thinking, Londres, Faber&Faber, 1969, p. 231.) Voir aussi Peter Carruthers, Language, thought, consciousness. An essay in philosophical psychology, Cambridge, Cambridge University Press, 1998, p. 31-39 ; Merideth Gattis, « Space as a basis for abstract thought », Spatial schemes and abstract thought, Cambridge-Londres, The MIT Press, 2001, p. 1-12.
79 Richard L. Gregory, « The grammar of vision », Concepts and mechanisms of perception, Londres, Duckworth, 1974, p. 628-629.
80 Michel Denis, Image et cognition, Paris, PUF, 1989, p. 11.
81 Selon Ignace Meyerson, « ce n’est pas tel trait humain qui s’objective et se fixe, c’est tout l’humain qui tend à s’objectiver et à se projeter dans les ouvres. » (I. Meyerson, Les fonctions psychologiques et les ouvres, Paris, Vrin, 1948, p. 69.)
82 Arthur I. Miller, Imagery in scientific thought. Creating twentiethcentury physics, Boston-Bâle-Stuttgart, Birkhäuser, 1984, p. 310, 312. Gerald Holton, The scientific imagination : case studies, Cambridge-New York, Cambridge University Press, 1978.
83 L’espace peut également apparaître comme une source consciemment choisie des intuitions logiques. Ainsi, selon René Thom, « ce qui ruine à nos yeux les anciennes théories spéculatives [...] c’est le caractère irrémédiablement naïf et imprécis des images mises en jeu ; en effet, les schémas proposés [...] reposent tous sur l’intuition du corps solide dans l’espace euclidien à trois dimensions [...] On peut donc se demander si par un raffinement de notre intuition géométrique on ne pourrait pas doter l’esprit scientifique d’un stock d’images et de schémas plus subtils [...] On s’efforcera donc [...] de libérer notre intuition du maniement des corps solides dans l’espace euclidien à trois dimensions au profit de schémas dynamiques beaucoup plus généraux. » (Stabilité structurelle et morphogenèse. Essai d’une théorie générale des modèles, Paris, InterEditions, 1977, p. 6.) Il s’agit de la conception de l’espace topologique qui sert de fondement à la théorie des catastrophes. Voir aussi Kurt Lewin, Principles of topological psychology, New York-Toronto-Londres, McGraw-Hill, 1966. Il est intéressant de comparer le passage cité de Thom avec un texte de Febvre qui insiste également sur la nécessité de changer le corpus traditionnel des métaphores que les historiens utilisent (Combats pour l’histoire, op. cit., p. 26).
84 Ainsi, Benjamin L. Whorf considère « la spatialisation fictive de qualités et de potentiels qui sont dépourvus de tout caractère spatial » comme une contribution du langage à l’objectivation de la réalité dans notre imagination (Linguistique et anthropologie. Les origines de la sémiologie, Paris, Denoël, 1969, p. 92). De son point de vue, cette forme d’objectivation est propre à notre civilisation dès l’Antiquité, et elle n’existe pas chez les peuples primitifs, par exemple les Indiens américains dont les langues n’ont pas de telles métaphores spatiales : « Dans l’univers mental des Hopi il n’y pas place pour un espace imaginaire » (ibid., p. 98, 110, 113). En outre, selon lui, dans la langue des Hopi, le domaine important des essences « cachées » et « subjectives », quoiqu’il ne soit pas pensé dans l’espace mental, « semble être relié symboliquement à la dimension verticale et à ses pôles, le zénith et le nadir, ainsi qu’au “ cour ” des choses, ce qui correspond à notre mot “ intérieur ” dans son sens métaphorique », cet axe subjectif pouvant être considéré comme « la tige-mère d’une plante » (ibid., p. 15-16). Il serait peut-être plus exact de dire que les Hopi pensent dans un espace différent du notre.
85 « Nous nous représentons [l’espace] comme parfaitement homogène » (Lucien Lévy-Bruhl, La mentalité primitive, Paris, PUF, 1976, p. 99). Selon B. L. Whorf, « la métaphysique subjacente à notre propre langue, à la pensée et à la culture moderne [...] implique obligatoirement un univers constitué selon deux grands principes cosmiques, l’espace et le temps ; un espace tridimensionnel infini et statique, et un temps cinétique uniformément mouvant. » (Linguistique et anthropologie, p. 10.)
86 Ulric Neisser, Cognitive psychology, New York, Appleton-Century-Crofts, 1967, p. 10. En reprenant l’idée de Piaget, F. Saint-Martin écrit : « Toute notion d’espace est une construction de l’organisme humain mis en rapport avec son environnement. » Et ailleurs : « Il faut considérer la notion d’espace comme éminemment plurielle. Il existe, de fait, de très nombreux espaces, comme il existe de nombreux types de temporalité. » (F. Saint-Martin, Les fondements topologiques de la peinture : essai sur les modes de représentation de l’espace, à l’origine de l’art enfantin et de l’art abstrait, Québec, Hurtubise, 1980, p. 37-38.) L’idée de la pluralité des formes de l’espace fut aussi développée par certains phénoménologues, dont Maurice Merleau-Ponty (Phénoménologie de la perception, Paris, Gallimard, 1945, p. 281- 344). Selon certains linguistes, la langue n’a pas une logique spatiale unique (George A. Miller, Philip N. Johnson-Laird, Language and perception, Cambridge, Belknap Press of Harvard University Press, 1976, p. 394).
87 Alfred I. Hallowell, « Cultural factors in spatial orientation », in Janet D. Dolgin, David S. Komnitzer, David M. Schneider (eds.), Symbolic anthropology. A reader in the study of symbols and meanings, New York, Columbia University Press, 1977, p. 132. L’ouïe joue un rôle important dans le contrôle de la posture droite (G. A. Miller, P. N. Johnson-Laird, Language and perception, p. 62) et fournit l’essentiel de l’information sur l’espace aux aveugles (R. M. Downs, D. Stea, Maps in minds, p. 75). L’œil lui-même ne devient « intelligent » (c’est-à-dire capable de percevoir l’espace non pas comme un plan visuel) que dans la mesure où, pour construire l’espace visuel, il mobilise activement les données des autres sens (R. L. Gregory, The intelligent eye, New York, McGraw Hill, 1970).
88 Les théories contemporaines de la connaissance, qui suivent la tradition du rationalisme philosophique aussi bien que celle, plus récente, de la linguistique générative, tendent à souligner l’autonomie de la connaissance par rapport à la perception (E. S. Spelke, K. Breinlinger, J. Macomber, K. Jacobson, « Origins of knowledge », Psychological Review, 99 (4) 1992, p. 605).
89 A. I. Hallowell, « Cultural factors in spatial orientation », p. 147.
90 J. Piaget, La représentation de l’espace chez l’enfant, Paris, PUF, 1948 ; E. Panofsky, La perspective comme forme symbolique, Paris, Éd. de Minuit, 1975.
91 R. M. Downs, D. Stea, Maps in minds, p. 97 ; Stanley Milgram, « Cities as social representations », in Robert M. Farr, Serge Moscovici (eds.), Social representations, Cambridge-Paris, Cambridge University Press-Éditions de la Maison des sciences de l’homme, 1984, p. 292 ; Keith J. Holyoak, Peter C. Gordon, « Information processing and social cognition », in Robert S. Wyer, Thomas K. Srull (eds.), Handbook of social cognition, Hillsdale-Londres, L. Erlbaum, 1984, vol. 1, p. 60.
92 C. B. De Soto, « The predilection for single ordering », Journal of Abnormal and Social Psychology, 62 (1), 1961, p. 16- 23 ; C. B. De Soto, J. J. Bosley, « The cognitive structure of a social structure », ibid., 64, 1962, p. 303-307 ; K. J. Holyoak, P. C. Gordon, « Information processing », p. 58 ; Dorothy Lee, « Linean and nonlinean codifications of reality », in J. D. Dolgin, D. S. Kemnitzer, D. M. Schneider (eds.), Symbolic anthropology, p. 156. Pour l’influence de la mise en ordre linéaire sur les théories sociologiques, voir : Anthony Peter M. Coxon, Peter M. Davies, Charles L. Jones, Images of social stratification. Occupational structures and class, Londres-Beverly Hills, Sage Publications, 1986, p. 39.
93 Par exemple, l’idée de ligne verticale dont le rôle dans la formation de nos représentations est souvent tout à fait capital : Erwin W. Straus, « The upright posture », Phenomenological psycho logy, Londres, Tavistock publications, 1966, p. 137-165 ; Roger H. Shepard, Shelley Hurwitz, « Upward direction, Mental rotation and discrimination of left and right turns in maps », in Steven Pinker (ed.), Visual cognition, Cambridge, The MIT Press, 1988, p. 161-190 ; G. A. Miller, P. N. Johnson-Laird, Language, op. cit., p. 397. L’idée de verticale semble fondée sur l’expérience de plusieurs sens : H. Mittelstaedt, « The subjective vertical as a function of visual and extraretinal cues », Acta Psychologica, 63, 1986, p. 63-85.
94 Les impressionnistes qui cherchaient un espace « naturellement donné à la vue » tentaient en fait de rééduquer l’œil. Ils ont échoué puisqu’il leur était impossible de rompre avec la conceptualisation rationnelle de l’espace et de décrire l’expérience visuelle « pure » (E. Gombrich, L’art et l’illusion).
95 J. J. Gibson, The perception of the visual world, Westport, Greenwood, 1974, p. 6-7. Il souligne que l’espace visuel peut donner l’expérience de la troisième dimension à travers la perception des surfaces longitudinales (ibid., p. 76, 138). Voir aussi E. Panofsky, La perspective comme forme symbolique, p. 57-60.
96 Ainsi, certains phénoménologues évoquent l’espace de la danse homogénéisé par le mouvement du corps, au point que l’opposition du sujet et de l’objet commence à faiblir (E. W. Straus, « The forms of spatiality », Phenomenological psychology, op. cit., p. 3-37. Voir aussi P. Francastel, Études de sociologie de l’art, p. 37). L’étude de l’art primitif amène André Leroi-Gourhan à évoquer le rôle exceptionnel du rythme dans l’organisation de l’espace (A. Leroi-Gourhan, Le geste et la parole, Paris, Albin Michel, 1964-1965, vol. 2, p. 95-119).
97 F. Saint-Martin, Sémiologie du langage visuel, p. 68.
98 Sur la répression culturelle opérée par l’espace euclidien, voir F. Saint-Martin, Les fondements topologiques de la peinture, p. 135. À la suite de Piaget, Saint-Martin pense que l’espace topo logique correspond à l’expérience profonde de la vue : d’où sa tentative d’élaborer une théorie du langage visuel à partir de la conception de l’espace topologique (ibid., p. 11, 85, 89).
99 Voir F. Saint-Martin, Les fondements, op. cit., p. 19-21.
100 « Ces espaces représentatifs ne peuvent pas “ se remplacer ” les uns les autres, mais s’ajouter et coexister dans l’expérience mentale de l’être humain, pour répondre et satisfaire à des besoins différents », ibid., p. 109.
101 A. Leroi-Gourhan, Le geste et la parole, op. cit., vol. 2, p. 155.