1 Pierre Corneille, Mélite.
2 Sur les directeurs de théâtre, voir Pascale Goetschel, Jean-Claude Yon (dir.), Directeurs de théâtre. xixe et xxe siècles. Histoire d’une profession, Paris, Publications de la Sorbonne, 2008.
3 Charles Le Senne, Code du théâtre (Lois, règlements, jurisprudence, usages), Paris, Tresse éditeur, 1882, p. 223.
4 Roubine, 1980 ; Jacqueline de Jomaron (dir.), Le théâtre en France, t. 2, De la Révolution à nos jours, Paris, Armand Colin, 1989.
5 Voir Proust, 2006.
6 Jean-Claude Passeron, Le raisonnement sociologique, Paris, Nathan, 1991 (nouvelle édition revue et augmentée, Paris, Albin Michel, 2006) ; Dominique Schnapper, La compréhension sociologique. Démarche de l’analyse typologique, Paris, PUF, 1999.
7 André Antoine (1858-1943) est le fils d’un employé du gaz et travaille lui-même un temps dans cette entreprise. Recalé au concours d’entrée au Conservatoire national d’art dramatique, il fréquente assidûment des groupes de théâtre amateur puis fonde, en 1887, le Théâtre Libre, et explicite certains des principes définissant l’art de la mise en scène. Voir André Antoine, Antoine, l’invention de la mise en scène. Anthologie des textes d’André Antoine, par Jean-Pierre Sarrazac et Philippe Marceron, Arles, Actes Sud-Papiers, Centre national du Théâtre, 1999.
8 Jean Duvignaud, Esquisse d’une sociologie du comédien, Paris, Gallimard, 1965.
9 André Antoine, Antoine, l’invention de la mise en scène., op. cit., p. 83.
10 Jean-Jacques Roubine, « La grande magie », in Jacqueline de Jomaron (dir.), Le théâtre en France, t. 2, De la Révolution à nos jours, op. cit., p. 95-162.
11 Jacques Copeau, « Un essai de rénovation dramatique » in Marie-Hélène Dasté, Suzanne Maistre Saint-Denis (eds.), Appels, Paris, Gallimard, Paris, 1974, p. 27.
12 Voir Brigitte Salino, « “Partage du midi” désincarné en ouverture du Festival d’Avignon. L’absence voulue de metteur en scène laisse la pièce de Paul Claudel à l’état de projet », Le Monde, 6-7 juillet 2008.
13 Jacques Copeau (1879-1949) est le fils d’un petit industriel. Il obtient le bac à la troisième tentative. Il s’inscrit à la Sorbonne mais rate plusieurs fois la licence ès lettres et philosophie. Il abandonne cette voie universitaire pour la « vie parisienne ». On lui reconnaît un talent critique dans son analyse des textes et des romans. Il a des velléités d’écriture qui n’aboutiront jamais. Il est l’un des fondateurs de la NRF. En 1913, il fonde le théâtre du Vieux-Colombier, dont la librairie constituera la base des éditions Gallimard fondées par son ami Gaston Gallimard.
14 Le Cartel désigne le regroupement des metteurs en scène les plus importants de l’entre-deux-guerres (Baty, Jouvet, Dullin, Pitoëff), influencés (spécialement les trois premiers) par les principes de Copeau.
15 Voir Béatrice Picon-Vallin, « Regards français sur le théâtre russe » in Les conférences d’une saison russe, Arles, Actes Sud-Papiers, 1995, p. 149- 171.
16 Jacques Lemarchand, «, Molière, Monnier », Le Figaro littéraire, 25 juillet 1953.
17 Bernard Dort, entretien avec l’auteur, in Chantal Meyer-Plantureux, Benno Besson, Roger Pic, Bertolt Brecht et le Berliner Ensemble à Paris, Paris, Arte éditions-Marval, 1995, p. 6.
18 Voir Émile Copferman, Théâtres de Roger Planchon, Paris, 10-18, 1977.
19 Pour appréhender l’ensemble foisonnant des innovations esthétiques, voir Lista, 1997.
20 Fils d’une actrice et d’un architecte anglais, lui-même comédien, décorateur, éditeur de revue, Gordon Craig (1872-1966) est l’un des principaux théoriciens de la suprématie de la mise en scène.
21 Gordon Craig, in Denis Bablet, Edward Gordon Graig, Paris, L’Arche, 1962, p. 101. C’est nous qui soulignons.
22 Robert Abirached, Le théâtre et le prince, 1981/1991, Paris, Plon, p. 167.
23 André Gide, in Lionel Follet, Edouard Ruiz (eds.), Aragon. De dada au surréalisme. Papiers inédits 1917-1931, Paris, Gallimard, 2000, p. 160.
24 In Philippe Le Chevalier, Le statut juridique du metteur en scène, thèse, Université de droit, sciences économiques et sciences sociales de Paris-2, 1989, multigraphiée, p. 247.
25 Ibid., p. 233.
26 Martine Silber, « Beckett : les metteurs en scène sous surveillance », Le Monde, 28 octobre 2006.
27 Serge Proust, « usages de quelques textes classiques. Recherches esthétiques et catégorisations du monde contemporain », in Pierre Le Quéau (ed.), 20 ans de sociologie de l’art : bilan et perspectives, t. 1, Paris, L’Harmattan, 2007, p. 247-262.
28 Pierre-Michel Menger, Le paradoxe du musicien. Le compositeur, le mélomane et l’État dans la société contemporaine, Paris, Flammarion, 1983.
29 Normalien et agrégé de lettres classiques, universitaire, Robert Abirached fonde, en 1970, à l’université de Caen, un Institut d’études théâtrales, et écrit plusieurs ouvrages de critique esthétique et d’analyse de la politique culturelle. Parallèlement, il participe à divers comités d’experts et collabore à de nombreuses revues. De 1981 à 1988, il est directeur du théâtre et des spectacles au ministère de la Culture.
30 Peirce, 1978.
31 Jacques Copeau publie, en 1913, son texte fondateur (« Une rénovation dramatique ») dans un numéro de la NRF, en même temps qu’il inaugure le Vieux-Colombier.
32 Pour la distinction « temps long/temps court », voir Pierre Bourdieu, « La production de la croyance. Contribution à une économie des biens symboliques », Actes de la recherche en sciences sociales, 13, 1977, p. 3-43.
33 Odette Aslan, Roger Blin. Qui êtes-vous ?, Paris, La Manufacture, 1990, p. 46.
34 Jean-Claude Bardot, Jean Vilar, Armand Colin, 1991.
35 « J’ai pour Knock une reconnaissance inaltérable. Il ré-aimante les comédiens, réjouit le public, exorcise les huissiers et met en fuite le spectre de la faillite qui hante particulièrement les édifices dramatiques. Pièce clé, pièce phénix, pièce saint-bernard, pièce providence, protectrice et tutélaire. » (Louis Jouvet, Témoignages, Paris, Flammarion, 2002, p. 99.)
36 Philippe Urfalino, L’invention de la politique culturelle, Paris, La Documentation française, 1996.
37 Id., « Quelles missions pour le ministère de la Culture ? », Esprit, 228, 1997, p. 37-59.
38 Stéphane Braunschweig (né en 1964) est issu d’une famille d’intellectuels. Son grand-père fut président de cour d’assises, puis membre de la Cour de cassation, son père est avocat et sa mère psychanalyste. Après des études de philosophie à l’ENS, il rejoint en 1987 l’école du théâtre national de Chaillot que dirige Antoine Vitez. Il fonde ensuite sa compagnie, puis dirige le CDN d’Orléans de 1993 à 1998. Il est nommé à la direction du TNS en 2000, puis à celle du théâtre national de la Colline en 2008.
39 «L’activité de mise en scène se caractérise par une volonté de maîtrise de tous les éléments scéniques nécessaires à la représentation. L’espace, le jeu, les costumes, la lumière, le son, la manière de régler les effets, tout doit être soumis à un point de vue qui s’incarne dans les conceptions que le metteur en scène se fait de l’œuvre et de ce que c’est que de la représenter. » (Jean-Marie Piemme, « Mise en scène », in Michel Corvin (ed.), Dictionnaire encyclopédique du théâtre, Paris, Bordas 1991, p. 561.)
40 Clara Ferreira Alvès Bense, « Le théâtre, l’intermittent et le permanent. Coopérer pour se stabiliser dans l’emploi », Sociétés contemporaines, 66 / 2, 2007, p. 17-36.
41 Jacques Julliard, « Les assassins du théâtre », Le Nouvel Observateur, 2232, 16 août 2007.
42 Bernard Dort, « Le metteur en scène : un souverain qui s’efface », Le théâtre, Paris, Bordas, 1980, p. 139-152.
43 Jean Jourdheuil, L’artiste, la politique, la production, Paris, UGE, 1976.
44 Marc Fumaroli, L’État culturel : une religion moderne, Paris, éd de Fallois, 1991.
45 Ève Chiapello, Artistes versus managers : le management culturel face à la critique artiste, Paris, Métailié, 1998.
46 Le cas de Jérôme Savary ayant animé, en 1988, la campagne électorale de François Mitterrand, et nommé ensuite à la direction du théâtre national de Chaillot, est régulièrement évoqué.
47 Nathalie Heinich, L’élite artiste : excellence et singularité en régime démocratique, Paris, Gallimard, 2005.
48 Heinich, 1993.
49 Michel Corvin, Dictionnaire encyclopédique du théâtre, Paris, Bordas, 1991, p. 753.
50 Yannis Kokkos, Georges Banu, Yannis Kokkos, le scénographe, le héron, Arles, Actes Sud, 1989, p. 89.
51 Hannah Arendt, La condition de l’homme moderne, Paris, Calmann-Lévy, 1983, p. 223.
52 Georges Banu, « La révolte d’Avignon », in Georges Banu, Bruno Tackels, Le cas Avignon, Vic La Gardiole, éd. L’Entretemps, 2005, p. 229-230.
53 Gérard Noiriel, Histoire, théâtre et politique, Marseille, Agone, 2009.
54 Ernst Robert Curtius, Essai sur la France, La Tour d’Aigues, éd. de l’Aube, 1995.
55 Voir notamment Carole Talon-Hugon, Avignon 2005 : le conflit des héritages. Du Théâtre, hors série, 16, juin 2006.
56 On notera que les spectacles les plus polémiques de l’édition 2005 du Festival d’Avignon sont ceux de Jan Fabre, qui se définit autant comme plasticien que comme homme de théâtre, et qui est issu d’une tradition néerlandaise moins marquée par l’absolu de la littérature.