Table des matières
Robert Salais, Élisabeth Chatel et Dorothée Rivaud-Danset
PrésentationLa rationalité en situation d’incertitude
Marion Glatron
Keynes, Ramsey et les probabilitésUn débat fondateur pour la théorie de l’action économique
- Le débat Keynes-Ramsey
- Deux approches différentes des probabilités logiques
- Les termes du débat
- À la recherche d’une incohérence
- Les relations de probabilité n’existent pas
- Keynes vaincu ?
- Une théorie de l’action contre une théorie de la décision ?
- La logique de l’action au cœur de la théorie ramseyenne des probabilités
- Théorie économique de l’action
- Croyances, action et préférences
- L’action est un plan
- La théorie keynésienne des probabilités, base d’un renouvellement de la théorie de l’action économique
- La complexité du réel
- La diversité des façons de juger
- Sortir de l’espace du calcul
- Une raison pratique
- Une connaissance personnelle
- Une délibération dam le cours d’action
- Conclusion
Simo Knuuttila
Marie-Gabrielle Denizet (trad.)
Les bases médiévales des conceptions modales modernesRaison pratique, action économique et mondes possibles
Élisabeth Chatel
Pragmatiques de l’éducation au lycéeL’évaluation de l’éducation entre la mesure et le jugement en situation
- Apprendre quelque chose pour grandir
- L’éducation à l’école : accroître un capital de compétences ou étendre les potentialités des personnes ?
- Au-delà du formalisme de l’école : lieux, moments, visées de l’action éducative
- Réciprocité de l’enseignement et de l’évaluation
- Médiations enseignantes : l’heure de cours
- La leçon de Véronique
- Des façons d’enseigner
- Des conceptions du savoir et de la personne qui apprend
- Apprentissage et évaluation
- L’apprentissage individuel entre enseignement et évaluation
- Les façons d’enseigner et d’évaluer
- Registres d’action éducative ou « mondes d’éducation »
- L’action éducative comme action conventionnelle produisant des apprentissages
- Le produit résultant de l’action éducative
- Action collective d’éducation et incertitude des apprentissages
- De l’efficacité éducative à l’évaluation de la production d’éducation dans sa pluralité
Hélène Vérin
La réduction en art et la science pratique au xvie siècle- La réduction en art : hasard et mécanisation
- Une science de l’action : économie et science pratique
- Un exemple : la « distribution » dans le Livre d’Architecture de Jacques Androuet du Cerceau
- Distribution et « économie »
- La Renaissance et la maîtrise de la nature : un éclatement de « l’engin »
- Le pouvoir synthétique de l’engin est-il réductible en art ?
- Première réponse : l’ingenium ne peut être réduit en art. L’Examen de ingenios para las ciencias de Juan Huarte (1580)
- Deuxième réponse : on peut substituer un automate aux facultés intellectuelles
- Troisième réponse : une science pour la direction de l’ingenium
- Peut-on réduire en art les procédés empiriques ?
- Les mots et les choses
- L’ordre à tenir et la routine
- Les deux modes de décomposition des actions
- Faut-il réduire à la nécessité géométrique les procédés mécaniques des artisans ?
- Pratique du trait et géométrie démonstrative
- Philibert de L’Orme et la théorique de l’architecture
- Conclusion
Feriel Kandil
De la rationalité à la raison pratique dans les actes économiques- L’articulation entre actions et institutions : une question en droit ou en fait ?
- La position du problème
- La question de droit
- Rationalité instrumentale de l’action et institutions
- Le traitement instrumental des institutions
- L’intelligibilité théorique de l’action
- Intelligibilité pratique de l’action et jugement de sens
- Effectivité et temps vécu
- L’intelligibilité de l’action en situation
- L’intelligibilité de l’action dans l’histoire
- Actions économiques et délibération
- Primauté logique du jugement de sens
- Primauté ontologique du jugement de sens
- Conclusion
Institutions, règles et coordination de l’action
Jean de Munck
L’institution selon John Searle- L’institution : une carte (phénoméno)logique
- Les règles constitutives
- L’intention collective
- Le « background »
- Première difficulté : la régression holistique des conditions de compréhension de la règle
- Deuxième difficulté : le trilemme de l’application de la règle
- Les institutions se trouvent-elles « dans la tête » ?
- Le mentalisme de Searle
- Une règle publique est-elle réductible à des intentions privées ?
- L’institution dépend-elle d’un plan collectif ?
- La causalité est-elle une catégorie de la théorie de l’action ?
- Le causalisme de Searle
- L’action comme débordement des intentions
- L’intention comme procédure d’interprétation
- L’énigme du background
Évelyne Serverin
Les relations entre règles et actions dans les différentes théories sur le droit- L’action, objet de la règle dans les définitions positivistes de la norme
- La conduite humaine comme objet et mesure des règles dans les approches normativistes
- La conduite humaine, environnement du système juridique dans les approches systémiques
- L’action, productrice de la règle dans les théories positivistes-jurisprudentielles
- Le droit comme fait dans le réalisme juridique logique
- Le droit comme fait de croyance dans le réalisme Scandinave
- Le droit produit par les énoncés juridiques dans l’Analytical Jurisprudence
- Le droit comme accord rationnel dans les analyses institutionnelles
- Le droit produit par les juges dans les théories pragmatiques nord-américaines
- Le droit « à produire » par le juge dans la Sociological jurisprudence
- Le droit, « résultat » du comportement du juge dans le Legal realism
- Le droit, résultat de l’application judiciaire des règles dans les théories du droit continentales
- La découverte des règles sociales par le juge dans l’« École du droit libre »
- La production de régularités par l’action du juge dans la science juridique française
- L’action confrontée à la règle dans les sociologies du droit
- L’étude empirique du comportement des tribunaux dans la sociologie du droit des juristes des pays de common law
- L’étude du comportement des juges dans la sociologie du droit des juristes nord-américains
- L’étude du comportement des juges dans la sociologie du droit des juristes britanniques
- L’opposition des règles et des pratiques dans la sociologie du droit des juristes continentaux
- Une sociologie du droit distincte de la science juridique
- Des pratiques sociales observées dans un cadre conceptuel pluraliste
- Des actions structurées par les règles dans la sociologie du droit des sociologues
- Le droit comme cristallisation des rapports sociaux dans les sociologies durkheimiennes
- Le droit comme « sens visé » dans l’action sociale dans les thèses wébériennes
- Conclusion : les relations entre règles et actions envisagées comme des interactions en situation
Claude Didry
Du contrat collectif à la convention collectiveLe « pluralisme légal » d’une institution économique
- La diversité de la jurisprudence autour du contrat collectif
- Construction d’une jurisprudence dans les débats sur le contrat collectif
- Analyse du corpus des décisions
- Les districts
- Les services publics locaux
- Le secteur du bâtiment
- Les métiers urbains
- La viticulture
- Le syndicalisme médical
- La récupération de la jurisprudence sur le contrat collectif dans le cadre des débats sur la convention collective
- Le changement de point de vue opéré par la Société d’études législatives : du syndicat au groupement de travailleurs
- La multiplication des conceptions juridiques de la convention collective
- Le « pluralisme légal » de la convention collective en France au début du siècle
- Le pluralisme légal comme superposition et ajustement de plusieurs « sensibilités légales »
- L’histoire ouverte de la convention collective en France
- Conclusion
Robert Salais
À la recherche du fondement conventionnel des institutions- L’impossible opposition entre l’État et le marché
- Le problème de l’institution selon Arrow
- Buchanan et Hayek, une définition libérale du problème de l’institution ?
- La critique de Buchanan
- La critique de Hayek
- Rawls, Harsanyi, Sen : la personne et l’institution
- Rawls et la pluralité des modèles de justice
- L’institution juste comme practice
- Rationalité et jugement de possibilité chez Rawls
- L’État, spectateur impartial des utilités individuelles ou évaluateur des capacités des personnes ?
- Premier point : la conception normative que l’institution se fait de l’individu
- Second point : le statut donné à l’État dans la coordination
- La base informationnelle du jugement en justice et les capabilities
- Institution, bien commun et principe de justice
- Vers une théorie « contextualiste » des institutions ?
- Le jugement en égalité
- La pluralité réelle des principes de justice et l’obtention d’un point de vue commun
- Le caractère public du bien commun
- Du contexte à la situation
- Le caractère non local d’une approche contextualiste
- La dynamique des institutions
- Les dispositifs d’action publique
- Endogénéité de la norme et conventions de l’État
- Conclusion : théorie des institutions et capacités des personnes
