La reconnaissance aujourd’hui
On voit se manifester aujourd’hui dans l’espace public des sociétés démocratiques tout un ensemble d’attentes et de demandes de reconnaissance. Elles concernent aussi bien les droits fondamentaux – les libertés civiles et politiques –, que des droits spécifiques que l’on cherche souvent à intégrer dans le groupe des droits fondamentaux ; demandes de reconnaissance des spécificités culturelle ou ethnique, exigences de reconnaissance dans le cadre du travail ; attente de reconnaissance des langu...
Éditeur : CNRS Éditions
Lieu d’édition : Paris
Publication sur OpenEdition Books : 1 juillet 2016
ISBN numérique : 978-2-271-09155-0
DOI : 10.4000/books.editionscnrs.7201
Collection : CNRS Philosophie
Année d’édition : 2009
ISBN (Édition imprimée) : 978-2-271-06771-5
Nombre de pages : 501
Alain Caillé et Christian Lazzeri
IntroductionPremière partie. Les politiques de la reconnaissance
Axel Honneth
Traduit de l’Allemand par Marion Schumm (trad.)
Justice et liberté communicationnelle. Réflexions à partir de HegelStéphane Dufoix
Connaître et reconnaître le passé ? Huit dimensions des politiques de reconnaissanceChristian Nadeau
Justice transitionnelle et théories de la reconnaissanceMartin Blanchard
Habermas chez les Autochtones : droits collectifs et reconnaissanceDeuxième partie : Quelle reconnaissance ?
Sandra Laugier
Stanley Cavell : scepticisme et reconnaissanceEstelle Ferrarese
Performativité, pouvoir, vulnérabilité. À propos de quelques immanquables corrélats de l’idée de reconnaissanceTroisième partie : Critiques de la problématique de la reconnaissance
Patrick Pharo
Les ambiguïtés de la reconnaissanceElena Pulcini
Pathologies de la reconnaissanceQuatrième partie : Ouvertures anthropologiques
Philippe Chanial
Sauver l’honneur, dompter l’envie. Splendeurs et misères de la reconnaissance en démocratie selon A. de TocquevilleFrançois Flahault
Reconnaissance et anthropologie généraleOn voit se manifester aujourd’hui dans l’espace public des sociétés démocratiques tout un ensemble d’attentes et de demandes de reconnaissance. Elles concernent aussi bien les droits fondamentaux – les libertés civiles et politiques –, que des droits spécifiques que l’on cherche souvent à intégrer dans le groupe des droits fondamentaux ; demandes de reconnaissance des spécificités culturelle ou ethnique, exigences de reconnaissance dans le cadre du travail ; attente de reconnaissance des langues minoritaires ; reconnaissance relevant du « genre » ; reconnaissance de victimes soumises à des processus d’oppression non ou insuffisamment reconnus.
Une telle variété d’investissement du concept de reconnaissance rend nécessaire d’en donner une définition qui permette de décliner celle-ci selon ses différents contenus (civique, sociale, culturelle, interpersonnelle). Or, l’intensité des débats sur ce thème dans la philosophie et la sociologie contemporaines témoigne de sa complexité, voire de son obscurité. Lorsqu’on passe du courant libéral « déontologiste » à certaines tendances du courant communautarien, du marxisme ou du courant républicain, voire à la sociologie critique ou à l’individualisme méthodologique, c’est à chaque fois un nouveau paysage de la reconnaissance, une problématique différente qui apparaît. Qui doit reconnaître qui ou quoi ? Au nom de quoi ? Sous quelles formes ? Et, d’ailleurs, qu’est-ce que reconnaître ?
Christian Lazzeri (dir.)
Alain Caillé (dir.)
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