Avant-propos
p. 11-13
Texte intégral
1Parvenu à l’âge de la retraite, je ne renonçai pas à poursuivre mon étude de l’humaine condition. Habitué à la prolonger au-delà de l’université durant les longues années de ma pratique médicale, je choisis alors d’examiner l’homme moderne, non plus souffrant, mais considéré sous l’angle de son accession au rang d’Homo Sapiens, c’est-à-dire au nôtre.
2Je quittai donc la fréquentation de l’hôpital pour reprendre le chemin de la faculté ou` le laboratoire d’Anthropologie à la faculté de Médecine-Nord de Marseille, dirigé par le Pr Henry De Lumley, m’ouvrit la possibilité de m’inscrire à un Diplôme d’études approfondies (DEA) du Quaternaire. Je me retrouvai en territoire connu et le certificat offrit en quelque sorte un continuum à mes précédentes préoccupations. Pour le mémoire de fin d’année, j’optai pour un travail concernant l’art paléolithique et portant sur les figurations du bouquetin dans l’espace méditerranéen. Il me fût donné par Gérard Onoratini, que je ne remercierai jamais assez d’être à la source du présent ouvrage, dont le mémoire fût l’ébauche. Il m’engagea sur la voie qui me paraissait la plus pertinente pour appréhender l’état d’esprit de nos lointains ancêtres.
3D’emblée passionné par le thème, j’eus rapidement l’envie de l’approfondir, en me rendant autant que possible sur les lieux ou` s’exprimèrent les créateurs paléolithiques. Dans ce but, Gérard Onoratini m’adressa au Pr Denis Vialou, à l’Institut de Paléontologie humaine (IPH). Je rencontrai à Paris un chercheur éminent, plein d’aménité, qui accepta le sujet, prêt à le diriger de son autorité courtoise et de son incontestable compétence. Qu’il en soit ici assuré de ma profonde reconnaissance. La qualité de son accueil me dévoila les horizons de mon périple méditerranéen du Trentin à la baie de Ma´laga. J’effectuai au préalable un séjour en Vanoise que je consacrai à l’animal en question, afin de me familiariser avec sa silhouette comme le furent les peintres-graveurs paléolithiques, avec l’avantage sur eux de pouvoir en stocker plus aisément l’image.
4Je fus par ailleurs fort aimablement reçu par Jean Combier, à l’Académie de Mâcon, qui conforta mon projet en me faisant bénéficier de son savoir sur les grottes de l’Ardèche. Il me communiqua de nombreux renseignements et de précieux documents, dont je lui suis très reconnaissant. Pour les visites de terrain dans les Gorges de l’Ardèche, j’eus l’immense avantage de rencontrer un cicérone idéal en la personne de Jean-Marie Chauvet. Ce fût entre autre le cas lors de la visite de la grotte qui porte son nom, pour laquelle je remercie Dominique Baffier de m’avoir donné l’autorisation de l’effectuer. Mais je reste tout particulièrement redevable à Jean-Marie Chauvet de l’extrême obligeance dont il fit preuve à mon encontre au cours de nombreuses heures de travail en commun et de la transmission de nombreux clichés de bouquetins, parfois inédits.
5Ne pouvant accéder, hélas, à la grotte Cosquer, je pus malgré tout y « plonger » grâce à l’extrême affabilité de son expert Jean Courtin, qui la mit savamment à ma portée. Comment ne pas lui manifester ma gratitude et le remercier d’avoir présidé le jury de thèse, entouré de Jean Combier, Gérard Onoratini, Patrick Paillet, Denis Vialou (Dir.) et Valentin Villaverde, jury qui m’incita à soumettre le travail à la publication. À propos de la grotte Cosquer, je me dois de dire à Jean Clottes que j’ai été très sensible à la communication des clichés qu’il avait lui-même réalisés au sujet des bouquetins de ladite grotte.
6Mes remerciements vont de même à Monsieur Philippe Galan qui fût mon guide compétent des trois grottes du Gard, Oulen, Bayol et Baume-Latrone.
7Après la visite des grottes quercynoises de Cougnac, pour laquelle Michel Lorblanchet a eu l’amabilité de me permettre la reproduction du couple de bouquetins, et de Pech-Merle, je ne manquai pas de porter mes pas dans plusieurs grottes aquitano-périgordines. Ayant visité auparavant Rouffignac, Font de Gaume et Bernifal, je pris rendez-vous avec Monsieur Christian Archambeau qui m’instruisit avec perspicacité des innombrables figures des Combarelles I, ainsi que des gravures de Comarque, fort de sa longue pratique de ces deux cavernes. Je bénéficiai de la même opportunité à Pair-non-Pair ou` Marc Martinez me montra la découverte d’un nouveau bouquetin et me donna la possibilité de longuement observer la pyramide de figures à laquelle participent majoritairement les bouquetins. Ce fût aussi le cas en Ariège pour Niaux avec Marc Azema. Un grand merci à tous les trois.
8Puis j’allai en Espagne ou`, à chaque contact, dans chaque lieu, je rencontrai un accueil chaleureux, que ce soit au Musée Numantino de Soria, de la part de Juan Antonio Gomez Barrera, qui me laissa déchiffrer à loisir l’extraordinaire plaque de Villalba et me donna son accord pour en reproduire l’iconographie ; à l’université de Cordoue de la part du Pr José-Luis Sanchidr´ıan, qui organisa mes visites en Andalousie ; à la grotte de Doña Trinidad à Ardales, de la part de Pedro Cantalejo, qui m’en fit faire une visite particulière et détaillée et m’adressa par la suite plusieurs des clichés qui figurent dans l’ouvrage ; à La Pileta de la part de son propriétaire, Monsieur José Antonio Bulló, qui m’amena dans les coins les plus reculés de la cavité ; à Nerja de la part de Maria-Dolorès Asquerino, qui n’hésita pas, avec son équipe, à me faire escalader jusqu’en haut du site pour examiner le bouquetin emblématique qui s’y trouve ; au Musée de Priego de Cordoba de la part de Juan Carmona, qui me permit d’examiner au microscope la plaquette supportant une jolie tête de bouquetin ; au Musée de Valencia de la part du Pr Valentin Villaverde (rapporteur de la thèse), de sa directrice Madame Helena Bonet et du personnel, qui mirent aimablement à ma disposition, pour une lecture directe, les étonnantes plaquettes du Parpalló Je tiens à exprimer à toutes ces personnes, qui me procurèrent ces moments d’intense intérêt, mes plus vifs remerciements, qui s’adressent tout spécialement au Pr Valentin Villaverde, dont le remarquable travail sur le site du Parpalló Gandía a beaucoup inspiré le nôtre et dont il m’a autorisé à reproduire les relevés et documents photographiques.
9Javier Fortea Perez m’adressa avec empressement un croquis à l’échelle et un texte inédit concernant l’exceptionnelle « grotte à bouquetins » de El Bosque, avec la possibilité d’en reproduire ce que je souhaitais pour le présent ouvrage, ce dont je lui suis gré.
10Je reçus un merveilleux accueil en Cantabrie ou` je visitai la plupart des sites, en particulier de la part de Marcos Diez et de Chema pour les quatre grottes du Monte Castillo et Joaquin Ezquizabal à Covalanas, ainsi que par les guides de Hornos de La Peña, El Pendo et El Pindal.
11Je me rendis pour finir en Italie, à l’amicale invitation de Anna Cusinato, au musée de Trento ou` l’on me montra avec sollicitude les originales pierres ornées de l’abri Dalmeri, à la découverte desquelles notre collègue participa. J’allai ensuite jusqu’à l’abri lui-même que le Pr Gianpaolo Dalmeri me commenta en détail, en m’expliquant la curieuse disposition des pierres peintes à l’ocre rouge déposées au niveau du sol, hors de l’habitat. Il me donna très courtoisement, à cette occasion, la possibilité d’utiliser les très intéressantes photographies des bouquetins. Le Pr Antonio Guerreschi fit de même en ce qui concerne le cliché du bouquetin de l’abri Tagliente.
12Je rencontrai ainsi en Italie, le même enrichissant échange et la même sympathique chaleur humaine qu’en Espagne.
13J’adresse également toute ma gratitude à Evelyne Crégut-Bonnoure, qui m’enseigna la zoologie au cours du DEA. Elle m’accueillit avec beaucoup d’amabilité au Musée Requien, qu’elle dirige en Avignon, et me fournit les précisions que je sollicitai à propos du bouquetin, animal sur lequel elle a, comme nous, plus particulièrement travaillé.
14Je dois aussi absolument remercier les personnes rattachées aux différents laboratoires et universités, ainsi que celles des services des musées, qui m’apportèrent l’aide indispensable à la conduite de mes recherches, en me facilitant l’accès aux données bibliographiques et aux collections, grâce à leur aimable disponibilité et à leur grande compétence : Madame Maryse Tavoso, qui dirigeait le laboratoire d’Anthropologie de la faculté de Médecine-Nord ; Messieurs Patrick Pollet et Olivier Thévenot, bibliothécaires de l’IPH à Paris ; Madame Dominique Commelin et Monsieur Stéphane Rigo, de la bibliothèque de Préhistoire Lampea de la MMSH d’Aix-en-Provence, ainsi que Mesdames Fabienne Heullant et Blandine Nouvel, de la bibliothèque d’Antiquité d’Aix-en-Provence ; également le personnel de la bibliothèque du Muséum national d’Histoire naturelle (MNHN) à Paris, comme le service du Muséum d’Histoire naturelle de Nîmes ou` je pus prendre connaissance des relevés et des articles concernant les grottes gardoises.
15De même que les responsables du Musée d’Orgnac sous la direction de Madame Françoise Prudhomme, qui me permirent d’effectuer un séjour sur place pour consulter les relevés du Centre de Documentation intéressant les représentations des grottes ardéchoises ; le personnel du Musée de Carcassonne qui m’a ouvert gracieusement les portes, comme celui du Musée de Valencia, déjà cité plus haut ; le personnel de la grotte d’El Higueró en Andalousie et celui du Musée de Trento en Vénétie.
16Je tiens enfin à remercier tout particulièrement le Professeur Denis Vialou (IPH), alors directeur de la revue Gallia Préhistoire au moment ou` celle-ci a accepté le manuscrit dans la collection de ses Suppléments, ainsi que Thierry Sylvain Baudart (responsable de l’édition) et Rozenn Douaud (infographiste) du Pôle éditorial de la Maison René Ginouvès, Archéologie et Ethnologie (CNRS), qui ont beaucoup œuvré dans la mise au point et la finalisation de l’ensemble des textes et des illustrations du présent ouvrage.
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