Gaule narbonnaise

[225] NÎMES (GARD), DOMUS À L’OUEST DU PSEUDO-TEMPLE DE DIANE

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1Les fouilles menées en 1888 ont permis le dégagement d’une partie d’une domus interprétée comme des latrines (1). On parvient à la salle de modeste superficie par un seuil placé en contrebas. En son centre, une maçonnerie entoure un orifice quadrangulaire (0,14 m x 0,23 m) surplombant une canalisation de 0,16 m de largeur, et 0,21 m de profondeur. Celle-ci provient de la partie haute du terrain. L’emplacement de l’aménagement au centre de la pièce d’où l’impossibilité d’installer une banquette nous le fait exclure de la liste des latrines pour n’y voir qu’une évacuation (des eaux de nettoyage ?) (fig. 408). Bibliographie : Veyrac, 2006, p. 215.

[226] SAINT-PAUL-LÈS-ROMANS (DRÔME), LES MINGAUDS

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2La villa, occupée entre le ii^e s. et le iv^e s. apr. J.-C., a été dégagée dans les années 1960, mais n’est pas intégralement connue. On peut distinguer deux états, sans pouvoir affirmer que toutes les transformations de l’état 2 sont contemporaines. L’habitation s’organise autour du péristyle (1). Dans la partie sud, face aux pièces de réception (5, 6 et 8) de l’aile nord, sont installés, à l’état 2, des thermes dont on ne connaît que la piscina (19) du frigidarium (18) et une pièce (17) qui a été interprétée encore récemment comme des latrines alimentées par la vidange de la cuve voisine (fig. 409). Le fait que l’égout ne soit pas strictement parallèle à la paroi orientale de la salle et qu’il soit fortement enterré sans muret de délimitation, la grande superficie de la salle (40 m²) par rapport au faible nombre restituable de places (11) ainsi que son emplacement dans les bains nous incite à abandonner l’idée pour y voir plus probablement l’apodyterium.

Fig. 408 – Nîmes, Domus à l’ouest du Pseudo-Temple de Diane : plan général des vestiges

3Bibliographie : Jospin, 2002 ; Bouet, 2003b, II, p. 230-233.

Fig. 409 – Saint-Paul-lès-Romans, Les Mingauds : plan général des vestiges

Aquitaine

[227] lescar (pyrénées-atlantiques), saint-michel

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4Cette villa, organisée autour d’un péristyle (16-20) dans l’Antiquité tardive, aurait possédé des latrines (46), découvertes en 1886, accessibles depuis le frigidarium (44) des thermes aménagés dans la partie sud-ouest de l’ensemble (fig. 410). L’hypothèse repose sur la présence, dans la salle, d’un orifice en position centrale, encadré d’une mosaïque aux teintes très effacées. La position de l’ouverture au milieu de la salle ne s’accorde pas avec l’idée de latrines. Il ne peut s’agir que d’une simple bouche d’évacuation des eaux usées.

5Bibliographie : Bats, 1972, p. 44 ; Balmelle, 1980, p. 150.

6N.B. : Depuis la rédaction de cet ouvrage, nous avons émis l’hypothèse que cette ouverture ait pu recevoir un siège individuel de latrines (Bouet, Saragoza, 2007, p. 45-47).

[228] montmaurin (haute-garonne), lassales

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7Le frigidarium (122) des thermes de la villa aurait eu, à côté de sa piscina (123), des latrines (126) aménagées dans un renfoncement de la pièce (fig. 411). Il s’agit d’un espace de 1,70 m² dont le sol se situe à 0,50 m au-dessous de celui de la pièce principale et qui aurait été fermé par une porte maintenue par des gonds. L’absence de traces d’encastrement d’une banquette percée, le fait que parois et fond soient recouverts de placages de marbre, l’impossibilité de placer une porte, la faible dimension (pour des latrines) de l’évacuation, nous en font écarter l’hypothèse. La structure doit être interprétée comme une douche.

8Bibliographie : Bouet, 1997-1998, p. 218-220.

[229] paulnay (indre), la pétonnière

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9La villa n’est connue que par ses petits thermes, d’une superficie de 72,75 m², construits vers 50-70 apr. J.-C. Ils comprenaient un caldarium (3), un tepidarium (2), une chambre de chauffe (4), une pièce dite de service (5) et, sur tout son côté occidental, une salle étroite et allongée (1) de 6,20 m sur 2,30 m dans laquelle des latrines ont été restituées (fig. 412). L’interprétation vient de la présence d’une rigole contemporaine du sol de béton, profonde de 0,03 m à 0,05 m et large de 0,08 m à 0,15 m, qui part d’une cupule pour longer les parois orientale et méridionale. Si cette canalisation est bien parallèle aux parois, ce sont ses dimensions, très réduites, qui nous font écarter l’hypothèse de latrines. Elle ne permettrait pas l’évacuation des déjections. De surcroît, la cupule dans ce cas ne trouverait pas de fonction. En revanche, on peut noter que les thermes ne comprennent pas de frigidarium. Le sol de la salle 1 étant totalement conservé, il apparaît clairement qu’aucun bassin maçonné n’existait. On peut émettre l’hypothèse qu’une cuve non maçonnée (monolithe ?) avait été placée contre la paroi nord de la salle. Son eau pouvait se vidanger en tombant dans la cupule avant de se diriger vers l’extérieur. La petite rigole pouvait également drainer les eaux de nettoyage. Bibliographie : Coulon et al., 1985, p. 197.

Fig. 410 – Lescar, Saint-Michel : plan de la villa de l’Antiquité tardive

[230] ROUGNAT (CREUSE), CUJASSEIX

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10De cette villa, seuls les thermes ont été intégralement fouillés et leur évolution déterminée. Le bâtiment comprend, au sud, deux bassins (3 et 5) en saillie, séparés par un espace (8) de 1,35 m de largeur. À l’est et à l’ouest, les parois sont longées par deux caniveaux contemporains taillés dans des dalles qui vont rejoindre un conduit latéral (fig. 413). L’hypothèse de latrines a été envisagée. Nous sommes sceptique quant à cette interprétation. L’espace est largement ouvert vers le sud et la présence de deux conduits identiques et parallèles ne se justifie pas dans le cas de latrines. Un tel aménagement pose cependant un certain nombre d’interrogations. Les bassins peuvent se vidanger directement dans l’égout périphérique sans passer par les conduits latéraux. Peut-être servaient-ils à récupérer les eaux de lavage des sols des pièces liées aux bassins ?

11Bibliographie : Flécher, 1996 ; Millereux-Le Béchennec, 1998, II, p. 625-630.

[231] SAINT-SEVER (LANDES), LE GLEYZIA D’AUGREILH

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12La villa comprend deux péristyles juxtaposés (2-6 et 8-12), que des thermes (13-22) jouxtent à l’ouest. Une pièce (23) située au nord du caldarium (20) a été interprétée comme des latrines. Elle est traversée par l’égout qui contourne l’ensemble thermal au nord et récupère les eaux de la piscina (15). Dans la salle même, cet égout draine les eaux d’un des bassins chauffés (22) du caldarium (fig. 414). Son tracé dans la salle ne peut en aucune façon s’accorder avec une telle fonction.

13Bibliographie : Millereux-Le Bechennec, 1998, II, p. 658 ; Dubedat, 2003, p. 72-73.

Fig. 411 – Montmaurin, Lassales : plan général des vestiges

Fig. 412 – Paulnay, La Pétonnière : plan des thermes de la villa

Fig. 413 – Rougnat, Cujasseix : plan général des vestiges

Fig. 414 – Saint-Sever, Le Gleyzia d’Augreilh : plan général des vestiges

Gaule lyonnaise

[232] bar-sur-aube (aube), étifontaine

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14L’interprétation de ces petits thermes de villa, qui ont connu plusieurs remaniements, serait totalement à reprendre1. Contre la paroi semi-circulaire de la piscina (7), en bordure de la fouille, une pierre percée d’une cavité de 0,35 m de diamètre a été interprétée comme des latrines surplombant le départ d’un égout (fig. 415). Rien ne permet d’être aussi affirmatif. Nous y voyons plutôt une descente d’eau de toiture ou même l’évacuation de la piscina.

15Bibliographie : Rubaud, 1984.

[233] concarneau (finistère), le questel

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16Ces petits thermes de villa avec apodyterium (1), frigidarium (2) et piscina (3), tepidarium (4), caldarium (5) comprennent, dans leur partie nord, trois petites pièces (7, 8, 9) qui n’appartiennent pas à l’état initial du monument. Celle du nord-est (9) a été interprétée comme ayant pu accueillir des latrines car un égout émerge du parement extérieur de son mur nord (fig. 416). Aucune conduite n’est mentionnée à l’intérieur de l’espace et il semble qu’aucun passage ne soit aménagé dans la paroi. L’hypothèse ne peut être retenue en l’état.

17Bibliographie : Sanquer, 1966, p. 139.

[234] lyon (rhône), fourvière

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18Entre le théâtre et l’odéon, une vaste salle rectangulaire de 27 m de longueur sur 6,30 m de largeur a été interprétée comme des latrines publiques. Les murs sont recouverts de béton de tuileau et un canal axial, enduit lui aussi, traverse la salle dans sa partie centrale avant de rejoindre l’égout qui court sous le grand escalier du théâtre.

19Il n’y a dans cette description aucune preuve de latrines, l’égout ne longeant pas l’une des parois.

20Bibliographie : Leglay, 1973, p. 522.

Fig. 415 – Bar-sur-Aube, Étifontaine : plan général des vestiges

[235] LA VINEUSE (SAÔNE-ET-LOIRE), VILLEREST

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21De cette villa fouillée de 1955 à 1957, seuls sont intégralement connus l’ensemble balnéaire (5-11) ainsi que des constructions annexes et l’angle nord-ouest d’un portique (15-16), péristyle ou galerie de façade (fig. 417). Le bâtiment a manifestement été l’objet de plusieurs remaniements, mais l’ancienneté de la fouille ne permet pas de les déterminer2. Des latrines (13) ont peut-être existé dans sa partie est, mais le plan incomplet n’autorise aucune certitude. La surface de la salle, la largeur possible de la porte et son emplacement rendent l’hypothèse fragile.

Description des latrines (?)

22– Accès : dans la paroi sud de la salle, depuis l’extrémité du portique, par une porte large de 2,85 m3.

23– Superficie : 42,90 m² (14,30 m NS x 3 m EO).

24– Organisation de l’espace : un égout longe la paroi occidentale des thermes. Il est étonnant que celui-ci débouche directement dans un espace (12) interprété comme une cour intérieure. Les eaux des bains, ainsi que celles de la cour, sont ensuite évacuées par un égout. Cet aménagement est en grande partie une restitution ; il semble que l’extrémité septentrionale de la conduite occidentale n’ait pas été fouillée.

25– Description de l’égout : large de (approximativement) 0,95 m et profond de 1,40 m4. Il était alimenté par les eaux de vidange de la piscina (10) du frigidarium (9). Le fond est constitué de terre.

26– Nombre restituable de places : 12 (si l’on considère que toute la longueur de la salle est occupée par une banquette). Datation : la villa est occupée du ii^e s. au iv^e s. apr. J.-C.

27Bibliographie : Bonnefoy et al., 1956, p. 18-20 ; 1958, p. 4-5 et 26-27.

Fig. 416 – Concarneau, Le Questel : plan général des vestiges

Fig. 417 – La Vineuse, Villerest : plan général des vestiges

Gaule belgique

[236] BOLLENDORF (ALLEMAGNE), IN DER KROPPICHT

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28La villa à galerie de façade (2) et pièces d’angle (3-4) a connu deux états (fig. 418). Lors du second, elle s’organise autour d’une grande pièce (5) et son aile occidentale comprend des petits thermes avec apodyterium (6), frigidarium (7) et piscina (8), tepidarium (9) et caldarium avec solium (10). Dans le renfoncement situé entre la pièce d’angle ouest (3) et la piscina (8), un bloc monolithe (15) large de 1,70 m, long de 1,90 m, creusé d’une cuve, a été interprété comme des latrines. L’évacuation de celle-ci rejoint l’égout extérieur de la villa. On ne connaît aucune alimentation ; l’eau de la piscina voisine était rejetée directement dans l’égout ouest. Si la fonction de l’aménagement demeure énigmatique, nous ne voyons là aucun indice permettant de conclure à la présence d’un lieu d’aisance.

29Bibliographie : Steiner, 1923, p. 31 ; Koethe, 1940, p. 49-50 ; Van Ossel, 1992, p. 238-239.

[237] KONZ (ALLEMAGNE), PFARRKIRCHE

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30La villa a été fouillée aux xix^e et xx^e s. Les thermes ont été dégagés les premiers en 18675. La demeure, datée du deuxième quart du iv^e s. apr. J.-C., comprend une double galerie de façade (4 et 2) et des pavillons d’angle. Le centre est occupé par une vaste salle chauffée à abside. Au sud-ouest, des thermes comportent un apodyterium (21), un frigidarium à deux piscinae (23), un tepidarium (24), un caldarium (25) (fig. 419) et une salle (20) que H. Koethe interprète comme des latrines. Aucun aménagement spécifique d’une telle fonction n’est mentionné lors du dégagement, il est vrai ancien. Cette hypothèse résulte de la proximité d’un des bassins froids dont on pourrait supposer qu’il se vide dans la pièce. On peut noter toutefois la présence d’un égout de direction nord-sud qui a pour origine cette cuve et ne passe pas par cette salle. Dans l’état actuel de la recherche, aucun élément ne permet d’affirmer que l’espace 20 avait une telle fonction.

31Bibliographie : Koethe, 1940, p. 64-67 ; Van Ossel, 1992, p. 244-249 ; Binsfeld et al., 1993, p. 306.

Fig. 418 – Bollendorf, In der Kroppicht : plan de l’état 2

[238] LEIWEN (ALLEMAGNE), HOSTERT

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32La fouille réalisée en 1980 a permis le dégagement d’une villa qui a connu trois états. Lors de l’état 3 (fig. 420), daté de peu avant le milieu du iv^e s. apr. J.-C., des bains sont aménagés dans l’ancienne galerie de façade. Ils comprennent un frigidarium (6) et sa piscina (7) ainsi qu’un caldarium (5). Immédiatement à l’est de la salle du bain froid, la pièce (8) attenante est interprétée comme des latrines. Elle est traversée d’est en ouest par deux égouts : l’un récupérant probablement les eaux de la piscina, l’autre recevant celles de nettoyage de la pièce elle-même. Nous ne voyons pas dans cet espace des latrines car aucun des égouts ne longe une des parois pouvant accueillir la banquette.

33Bibliographie : Gilles et al., 1986, p. 378-380 ; Van Ossel, 1992, p. 250-251.

[239] MECKEL (ALLEMAGNE), SCHLEIWELSHECK

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34La villa fouillée en 1914 est mal connue. On peut toutefois y reconnaître une galerie de façade (1) et des tours d’angle (2 et 23). Des thermes occupent l’aile orientale. On peut distinguer avec vraisemblance un frigidarium (5) et ses deux piscinae (6 et 7), un tepidarium (8) et un caldarium (9). La salle 4 est interprétée par H. Koethe comme l’apodyterium, mais, considérant sa vaste superficie, il imagine qu’elle a pu être subdivisée en trois par des cloisons légères6 ; l’espace oriental aurait pu accueillir des latrines du fait de la grande proximité de la piscina (7) (fig. 421). Il n’existe aucune preuve accréditant une telle restitution.

Fig. 419 – Konz, Pfarrkirche : plan général des vestiges

Fig. 420 – Leiwen, Hostert : plan de l’état 3

35Bibliographie : Koethe, 1940, p. 70-73.

[240] WUSTWEILER (ALLEMAGNE), DÜSTERS AM SIECHHAUS

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36La villa, fouillée en 1879, possède une galerie de façade (1) encadrée de pavillons d’angle (2-3). Des thermes (13-16), créés probablement durant une phase de transformation, en occupent l’angle nord-est. Ils comprennent un apodyterium (13), un frigidarium (14) avec piscina (15) et un caldarium (16). Entre le bassin froid et l’emplacement présumé du solium du caldarium, se trouve un espace (17) long de 2 m et large de 0,60 m dont le sol se situe 0,15 m au-dessous du fond de la piscina (fig. 422). Cet espace, qui ne peut être accessible que depuis le caldarium, est interprété par H. Koethe comme des latrines. La faible largeur de l’aménagement, comme son accès par la salle du bain chaud qui en fait un unicum, nous font écarter l’hypothèse sans avoir les moyens de proposer une autre interprétation.

Fig. 421 – Meckel, Schleiwelsheck : plan général des vestiges

Fig. 422 – Wustweiler, Düsters am Siechhaus : plan général des vestiges

37Bibliographie : Koethe, 1940, p. 102-103.

Germanie supérieure

[241] rhaunen (allemagne)

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38La villa a été partiellement dégagée en 1928. Des thermes, on ne connaît que le frigidarium (4) et sa piscina absidale (5). Les autres pièces du bain vers lesquelles ouvre une porte doivent se situer au sud. Une autre salle est créée à l’ouest du bassin froid ; elle ouvre sur un espace (6) large de 0,80 m (fig. 423). H. Koethe propose d’y voir des latrines du fait de la présence de l’évacuation de la cuve voisine, d’un enduit rougeâtre sur le mur qui ne peut correspondre qu’à une pièce et de l’absence de sol construit. Il suppose pour cela que la paroi nord, dont on n’a retrouvé aucune trace, pouvait être en bois. Aucun argument ne témoigne, selon nous, de l’existence de latrines ; les enduits rouges peuvent se retrouver sur des murs extérieurs.

Fig. 423 – Rhaunen : plan général des vestiges

39Bibliographie : Koethe, 1940, p. 86-88.

[242] saalburg (allemagne), thermes du camp

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40Des thermes se trouvent à l’extérieur du camp, à l’ouest d’une mansio. Ils ont fait l’objet de fouilles en 1915-1916. Plusieurs états ont été identifiés, le plus complet étant le dernier, daté des années 180 apr. J.-C. Les thermes comprennent un apodyterium (1), un frigidarium (2-3), un tepidarium (6), un laconicum (7) et un caldarium (9). Au sud de l’apodyterium, une pièce (12) est identifiée comme des latrines7 (fig. 424), D. Baatz précisant toutefois que la preuve n’en est pas apportée. La salle a un plan trapézoïdal et ne présente pas les mêmes orientations que les autres. Un égout part de la salle du bain froid et se dirige vers la pièce en question. Dans celle-ci, on ne trouve pas d’égout le long des murs, mais un système de canaux de plan étrange qui évoque un hypocauste. Nous ne voyons dans cet espace aucune preuve de l’existence de latrines8.

41Bibliographie : Baatz, 1970, p. 35.

[243] UNTERBOIHINGEN (ALLEMAGNE), WENDLINGEN

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42Les thermes de la villa ont fait l’objet d’une fouille en 1961, qui a permis de déterminer trois états. L’édifice, relativement vaste pour un domaine rural, comportait au maximum de son extension un apodyterium en partie chauffé (1), un frigidarium (2) et sa piscina (3), un laconicum (4), une pièce annexe partiellement chauffée (5) et un caldarium (6) (fig. 425). Au sud-est du bassin froid, la pièce (8-9) comporte une subdivision en partie détruite par le creusement d’une tombe médiévale. H. Zürn propose d’interpréter l’une des parties comme des latrines, tandis que l’ensemble de la salle est considéré comme tel par W. H. Heinz. On pourrait effectivement voir dans la zone septentrionale (9), qui est la plus étroite, l’emplacement de l’égout large car mesurant au minimum 0,75 m, véhiculant les eaux du bassin voisin qui le jouxte. Une telle interprétation n’est toutefois pas valable, car le fouilleur mentionne que le niveau dans la partie nord (9) de la salle est identique à celui du vestiaire et du frigidarium tandis que le sol de la zone méridionale (8) est inférieur de 0,35 m. Dans le cas de latrines, c’est l’égout qui devrait se trouver à un niveau inférieur. L’hypothèse doit donc être abandonnée.

43Bibliographie : Zürn, 1967, p. 295 ; Heinz, 1979, p. 109-110.

Fig. 424 – Saalburg, Thermes du Camp : plan général des vestiges

Fig. 425 – Unterboihingen, Wendlingen : plan général des vestiges

Germanie inférieure

[244] fliessem (allemagne), otrang

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44Cette grande villa axiale, publiée succinctement, comprend trois états. Lors de l’état 2 (fig. 426), elle possède deux ensembles balnéaires (47-52 et 58-61) séparés par le couloir (55). Celui-ci mène à une salle (53) sur laquelle s’ouvre le petit espace (54) interprété de façon prudente comme des latrines. Il est traversé en sous-sol par un égout provenant de la piscina (50) du petit ensemble balnéaire et comprend, dans son angle nord-est, une cuve en grès. L’égout ne longeant pas l’une des parois, nous ne voyons là aucun élément prouvant une telle fonction9.

45Bibliographie : Koethe, 1940, p. 55 ; Cüppers, 1990, p. 367-371.

Fig. 426 – Fliessem, Otrang : plan de l’état 2 (d’après Cüppers, 1990, p. 369 ; Koepp, 1924, p. 9). Seules les ouvertures communes aux deux plans ont été prises en compte.

[245] heerlen (pays-bas), castellum

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46Ces vastes thermes, d’une superficie de 2052 m², présentent un plan tendant à la symétrie. Deux états ont été identifiés. Dans la cour orientale (19), se trouve une salle (22) de 31,20 m². Le fouilleur l’imagine accessible depuis le frigidarium (7) et l’interprète comme des latrines (fig. 427). L’analyse ne présente pas les aménagements caractéristiques de cet espace, un égout la traversant en diagonale sans longer les parois. De surcroît, l’emplacement de la pièce au milieu de l’aire découverte, l’absence de chaînage des murs à ceux des thermes nous inciteraient à penser que la structure ne date que de l’état 2.

Fig. 427 – Heerlen, Castellum : plan de l’état 2

47Bibliographie : Van Giffen, 1948, p. 225 ; Bouet, 2003a, p. 679-681.

[246] SCHWIRZHEIM (ALLEMAGNE)

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48La villa dégagée en 1930 possède un plan à galerie de façade (1) et tours d’angle (2-3). Occupée entre le ii^e s. et le milieu du iv^e s. apr. J.-C., elle comprend un petit ensemble thermal qui ne date pas de l’état originel. Il se compose d’un apodyterium (7), d’un frigidarium (8-9) et d’un caldarium (10) (fig. 428). H. Koethe restitue des latrines dans la partie occidentale de la première pièce (7), du fait du passage dans cette zone de l’égout vidangeant le solium du caldarium et la piscina (9) du frigidarium. Or, le mur de séparation entre latrines et vestiaire qu’il représente sur son plan n’existe pas sur le relevé originel du fouilleur. Cette salle relève donc d’une pure invention.

Fig. 428 – Schwirzheim : plan général des vestiges

49Bibliographie : Steiner, 1930, p. 94-95 ; Koethe, 1940, p. 89 ; Van Ossel, 1992, p. 270.