Alpes-Maritimes

[1] NICE (ALPES-MARITIMES), CIMIEZ, THERMES DU NORD

Présentation du site

1Ces thermes publics, d’une superficie de 3150 m², dégagés après la Seconde Guerre mondiale, allient, parallèlement à la palestre (2-4 et 12-15), des pièces réservées au bain (16-21) et une vaste aire découverte (1) (fi g. 133). Ils pourraient faire partie du campus de la ville. Leur description est succincte et de nombreuses transformations ne sont pas prises en compte. Des latrines (6) se situent à droite de l’entrée du monument. Il nous a été possible de les étudier sur place1.

Description des latrines

2– Accès : large de 1,40 m, il se situe dans la paroi orientale de la salle.

3– Superficie : 77,52 m² (11,40 m EO x 6,80 m NS).

4– Organisation de l’espace : un égout court le long des murs est, nord et ouest. Sur ce dernier tronçon, il est distant du parement de 0,50 m à 0,60 m. Il recueille, à l’est, les eaux de vidange de la citerne (9) de 90 m². Il en est de même dans l’angle nord-ouest pour les eaux du trop-plein de la vaste citerne (7) de 198 m² située au nord2.

5– Description de l’égout : large de 0,40 m ; profond de 0,90 m. Les parois sont en béton banché recouvert d’un enduit de béton de tuileau. Le fond est constitué d’éléments de terre cuite.

6– Description des sièges : la banquette, haute de 0,52 m, s’appuie sur un ressaut du mur arrière. Une dalle, longue de 1,41 m, large de 0,77 m et épaisse de 0,12 m maximum, comprenait deux lunettes et demie, d’un diamètre de 0,19 m environ. L’une est parfaitement circulaire, l’autre, beaucoup plus irrégulière, est de forme ovalaire. Elles sont distantes d’axe en axe de 0,55 m à 0,56 m. Chaque ouverture se prolonge par une saignée de forme grossièrement tronconique, large au maximum de 0,11 m, faisant retour sur la dalle verticale où elle présente la même forme. Elle est haute au total de 0,18 m. Cette saignée ne se termine pas de façon horizontale, mais présente une pente vers l’intérieur de l’égout de 45 %.

7– Nombre restituable de places : 28 (8 à l’est, 15 au nord, 5 à l’ouest).

8– Sol et décor des murs : le secteur oriental de la salle possède encore une partie de son dallage constitué de pierres de La Turbie. Sur toute la zone conservée, il est creusé d’une rigole périphérique qui court à 0,17 m du bord de la banquette et 0,35 m du bord de l’égout. À son extrémité sud-ouest, la rigole se termine par une cuvette circulaire de 0,37 m de diamètre et profonde de 0,04 m. Le tronçon sud est large de 0,28 m et profond de 0,04 m. Il se réduit en bifurquant vers le nord à 0,155 m de largeur et 0,055 m de profondeur. À 1,91 m de la paroi sud, la rigole présente une bifurcation perpendiculaire qui se jette directement dans l’égout.

9Datation : les thermes sont mis en place, selon nous, à la fin du i^er s. apr. J.-C. ou au début du siècle suivant. Ils ont subi des remaniements auxquels appartiennent peut-être les latrines. Le terminus post quem pour leur date d’abandon (et donc des thermes ?) est fourni par une ou plusieurs monnaies de Julien l’Apostat, trouvées dans le comblement de l’égout.

10Bibliographie : Benoît, 1977, p. 76-77 ; Bouet, 1998a, p. 476-477.

Fig. 133 – Nice/Cimiez, Thermes du Nord : plan général des vestiges

Alpes grées et pennines

[2] MARTIGNY (SUISSE), CAMPING G.S. 1975

Présentation du site

11Les vestiges dégagés en 1975 correspondent à une rue bordée de bâtiments dont seule une petite partie est connue (fig. 134). Des latrines ont été découvertes dans l’Insula 1, dans une pièce (24) interprétée comme une cuisine dont on ne connaît pas l’ensemble de la surface.

Fig. 134 – Martigny, Camping G. S. 1975 : plan général des vestiges

Description des latrines

12– Accès : inconnu.

13– Superficie : > 11 m² (4,40 m NS x 2,50 m EO).

14– Organisation de l’espace : une fosse est située dans l’angle sud-ouest de la salle. Pour des raisons d’écoulement, elle est en surélévation par rapport à la pièce. On y parvient, au nord, par quelques marches constituées de tegulae et, à l’est, par un massif de pierres. L’ensemble mesure 2,90 m NS x 1,50 m EO.

15– Description de la fosse : longue de 1,46 m ; large de 0,48 m. Elle est intégralement recouverte de béton de tuileau. L’origine de l’eau n’est pas connue. Celle-ci s’évacuait au centre de la paroi ouest par une conduite rejoignant l’égout public situé sous la voie occidentale.

16– Description de l’égout : large de 0,30 m à 0,40 m ; haut de 0,30 m. Le fond est recouvert de tegulae.

17– Description des sièges : le fouilleur restitue une banquette de bois.

18– Nombre restituable de places : 2.

19– Divers : une amphore espagnole – sans col ni anses – est située au nord, à côté des marches recouvertes de tegulae. Elle pouvait contenir de l’eau, selon le fouilleur.

20Datation : le site est occupé à partir de l’époque claudienne. Les latrines remontent au ii^e s. apr. J.-C. Elles sont utilisées – comme le reste du quartier – au moins jusqu’à la fin du iii^e s. Bibliographie : Wiblé, 1976, p. 148 et 150-152.

[3] MARTIGNY (SUISSE), DÉPENDANCE DE LA MAISON DU GRAND-SAINT-BERNARD

Présentation du site

21La découverte a été réalisée à 150 m au nord de la basilique du forum, dans un terrain qui n’a livré aucune construction antique.

Description des vestiges

22Il s’agit d’un élément de rigole de latrines en calcaire, semblable à ceux des latrines dépendant des thermes du Forum3. Bibliographie : Wiblé, 1985, p. 132.

[4] MARTIGNY (SUISSE), DOMUS DU GÉNIE DOMESTIQUE

Présentation du site

23Cette habitation, fouillée entre 1990 et 1996, se situe dans l’Insula 8, au sud du forum, à l’emplacement normalement réservé à l’area, sacra, mais qui n’a jamais été construite. Trois états au moins ont été mis en évidence (fig. 135). Des latrines (20) sont aménagées à côté de la cuisine (21) lors du deuxième état, qui correspond à l’agrandissement de la demeure suite à l’édification du péristyle (12) et de l’aile sud-est.

Fig. 135 – Martigny, Domus du Génie domestique : plan des vestiges

Description des latrines

24– Accès : depuis le portique sud (15) du péristyle, par une porte de 1 m de largeur.

25– Superficie : 12,55 m² (4,05 m EO x 3,10 m NS).

26– Organisation de l’espace : un égout longe la paroi occidentale de la pièce. Il traverse sa paroi septentrionale et se prolonge sous le portique du péristyle où il n’a pu être ensuite localisé. L’origine de l’eau est inconnue.

27– Description de l’égout : large de 0,32 m. Il est limité à l’ouest par un muret de 0,32 m de largeur, à l’est par un autre de 0,21 m de largeur. L’ensemble est revêtu d’un béton de tuileau.

28– Nombre restituable de places : 5.

29– Sol et décor des murs : le sol est recouvert d’une dalle de mortier.

30Datation : la maison est construite à la fin du i^er s. ou au début du ii^e s. apr. J.-C. L’état 2 est postérieur de peu à la construction primitive. L’abandon de la demeure se situe à la fin du iv^e s., mais il est impossible de connaître la nature de l’ultime fréquentation (occupation sporadique liée à l’exploitation des ruines ou une utilisation en tant que maison).

31Bibliographie : Wiblé, 1994, p. 299 ; 1997, p. 449-452.

[5] MARTIGNY (SUISSE), INSULA 4

Présentation du site

32La découverte a été effectuée dans le canal d’évacuation des

33eaux d’une cour.

34Description des vestiges

35Il s’agit de deux éléments de rigole de latrine en calcaire, semblables à ceux des latrines dépendant des thermes du Forum4.

36Bibliographie : Wiblé, 1985, p. 132.

[6] MARTIGNY (SUISSE), TÉMÉNOS

Présentation du site

37La découverte a été réalisée dans le mur d’enceinte du téménos situé au sud-ouest de l’agglomération, au nord de l’amphithéâtre.

38Description des vestiges

39Il s’agit d’un élément de rigole de latrine en calcaire, semblable à ceux des latrines dépendant des thermes du Forum5. Bibliographie : Wiblé, 1985, p. 132.

[7] MARTIGNY (SUISSE), THERMES DU FORUM

Présentation du site

40Les thermes publics ont été fouillés entre 1975 et 1982. Ils se trouvent à 50 m au sud-ouest de la basilique du forum et sont bordés, au nord, par la rue de la Basilique. On ne connaît que la chambre de chauffe (7), le caldarium (9) et les aménagements annexes. Trois états ont été mis en évidence. Des latrines (2) sont construites lors de l’extension du bâtiment dans l’état 2 (fig. 136).

41État 2

Description des latrines

42– Accès : depuis la cour (1)6, par une porte non retrouvée du fait de la reconstruction postérieure de toute la paroi.

43– Superficie : 33,21 m² (9,45 m-8,75 m NS x 3,65 m EO).

44– Organisation de l’espace : un égout court le long des parois sud et ouest de la salle. Il bifurque ensuite vers l’est selon un tracé oblique. À la sortie de la salle, il se dirige vers un grand collecteur qui doit drainer les eaux d’un vaste monument public non identifié. Dans le mur sud-est, une ouverture de 0,20 m de diamètre a été percée au niveau du fond du canal pour son alimentation en eau, mais l’origine de celle-ci n’est pas connue ; elle provient peut-être de la pièce (8) limitrophe.

Fig. 136 – Martigny, Thermes du Forum : plan de l’état 2

45– Description de l’égout : large de 0,28 m à 0,40 m ; profond de 0,50 m à 0,80 m. Sa pente est de 2,08 %7. Le fond est recouvert de dalles calcaires de provenance locale ; il en était de même des parois. Les dalles y ont été récupérées et seules subsistent leurs empreintes dans le béton de tuileau.

46– Description des sièges : le fouilleur suppose une banquette en bois.

47– Nombre restituable de places : 23 (5 au sud, 13 à l’ouest, 5 au nord).

48– Sol et décor des murs : une dalle creusée d’une rigole, trouvée en remploi dans l’état suivant, appartient sans aucun doute à l’aménagement situé au devant de la banquette percée. Le sol, légèrement en pente vers la rigole, est constitué d’une couche de mortier gris ou de béton de tuileau. Les parois sont recouvertes d’un béton de tuileau lissé.

49Datation : l’état 1 est construit au milieu du i^er s. apr. J.-C. L’état 2 est mis en place à l’époque de Vespasien.

50État 3

51Les travaux de la phase 3 (fig. 137) portent sur la zone de service, mais ils ont pour but également la mise en place d’une vaste salle sur hypocauste (11). Les latrines de l’état 2 sont détruites et remplacées par de nouvelles (12) édifiées le long de la rue, tandis que la cour (1) est réduite en superficie par l’aménagement de salles (14-16) faisant partie probablement d’une maison qui se développe plus à l’est.

Description des latrines

52– Accès : depuis la cour, par une porte large de 1,50 m8 à un seul battant tournant dans une crapaudine quatre fois retaillée9.

Fig. 137 – Martigny, Thermes du Forum : plan de l’état 3

53– Superficie : 35,81 m² (9,55 m EO x 3,75 m NS).

54– Organisation de l’espace : un égout longe les parois est et nord de la salle. Il s’évacuait dans le même conduit que celui de l’état précédent. La fondation d’une rigole monolithe a été mise en évidence au nord. Elle se situait en contrebas par rapport au sol de la pièce. La différence de hauteur allait en s’estompant vers l’angle sud-est de la salle.

55– Description de l’égout : large de 0,30 m. Le fond et les parois sont constitués de dalles dont certaines en remploi de l’état précédent. Sa pente est de 3,20 %.

56– Description des sièges : la banquette percée reposait sur un ressaut du mur. La forme de son empreinte sur celui-ci révèle qu’elle était en bois. Sa hauteur était croissante d’amont en aval. Elle allait de 0,36 m près du bassin à 0,55 m près du mur nord-est.

57– Nombre restituable de places : 1910.

58– Sol et décor des murs : le sol, incliné vers la rigole selon une pente de 2,2 %, était recouvert de dalles dont il reste les empreintes sur le béton de tuileau. Cette rigole se situe à 0,30 m du bord de l’égout ; elle est large de 0,31 m et profonde de 0,09 m.

59– Divers : une arrivée d’eau (par tuyau de plomb ?) est connue dans la partie orientale du mur sud. En l’absence d’implantation au fond du canal, P. Tissières suppose qu’elle alimentait une fontaine située dans l’angle sud-est de la salle, dont le trop-plein se déversait dans le canal latéral et dans la rigole creusée devant les sièges11. Un petit mur avait été édifié en oblique au-devant de la porte d’entrée de la salle afin d’éviter les regards de l’extérieur.

60Datation : l’état 3 remonte au début du ii^e s. Il est abandonné à la fin de ce même siècle.

61Bibliographie : Wiblé, 1977, p. 205-211 ; 1983, p. 150-154 et 1986, p. 31-36 ; Tissières, 1978, p. 178-182.

Gaule narbonnaise

[8] ARBIN (SAVOIE), MÉRANDE

Présentation du site

62Le site, fouillé depuis le xix^e s., pose un problème d’identification : villa, vicus (?), villa du Haut-Empire ayant laissé place dans l’Antiquité tardive à un village-rue ? La dernière étude tend à confirmer l’idée d’une vaste villa12. Mais le secteur qui nous intéresse ici, dégagé entre 1977 et 1981, n’appartiendrait-il pas à une villa qui jouxterait un vicus ? En effet, une série de pièces, qui a connu plusieurs états, semble se développer à l’est d’un portique (26) – bordant une cour (1) ? –, à moins qu’il ne s’agisse – sans vraisemblance – d’une aire publique. Quatre états ont été mis en évidence (fig. 138). Les latrines (9), édifiées lors de l’état 2, ont été interprétées jusqu’à présent comme une cour dallée ou le fond d’un bassin public. Ses aménagements caractéristiques ne laissent pourtant aucun doute sur sa fonction.

Description des latrines

63– Accès : non mentionné dans les notices. Il devait se faire depuis la pièce (10) située à l’est13.

64– Superficie : 18,22 m² (5,62 m NS x 3,24 m EO)14.

65– Organisation de l’espace : un égout longe les parois est, sud et ouest de la salle. Son origine, située bien plus au nord, demeure inconnue15.

66– Nombre restituable de places : 18 (8 à l’ouest, 4 au sud, 6 à

67l’est).

68– Sol et décor des murs : le sol est recouvert de dalles en remploi et de dalles de schiste creusées d’une rigole périphérique au-devant des sièges16.

69Datation : le site est occupé depuis la fin du i^er s. apr. J.-C. Les latrines sont construites au milieu du ii^e s. L’égout a livré des monnaies de Claude II, la couche de destruction plusieurs autres monnaies du iv^e s.

70Bibliographie : Pernon et al., 1984, p. 74-76 ; Rémy et al., 1996, p. 122 et 2002 ; Barthélémy et al., 1997, p. 110 ; Bouet, 2003b, II, p. 35.

[9] ASPIRAN (HÉRAULT), SOUMALTRE

Présentation du site

71Le site a fait l’objet d’une fouille préventive en 1999. Il a livré, en bordure de la voie reliant Cessero (Saint-Thibéry) à Condatomagus (Millau), trois bâtiments juxtaposés d’orientation différente : auberge (3-7), petit bâtiment thermal (l)17 bordé d’un probable portique (8) comprenant un tepidarium (9), un caldarium (10)18 et une chambre de chauffe (11) dans un enclos (12) utilisé comme palestre, entrepôt à dolia (13) (fig. 139). En bordure de la voie se trouve un abreuvoir (2). Plusieurs fosses ont été retrouvées à la périphérie des bâtiments. L’une d’entre elles (14), au sud des thermes, a été interprétée comme des latrines.

Description des latrines

72– Organisation de la fosse : diamètre de 1,30 m ; profondeur conservée : 1,44 m. Le fond est légèrement concave, comme les parois qui s’évasent vers le sommet. Ces dernières sont recouvertes d’une couche d’argile rouge dans la partie basse.

73– Divers : le comblement, composé de trois couches à caractère organique, a révélé la présence de pépins de raisins en grand nombre et des grains de céréales (dont de l’orge).

74Datation : l’auberge est bâtie vers 20 apr. J.-C. Elle est abandonnée en 70.

75Bibliographie : Thernot et al., 2004, p. 80-81.

[10] BLAGNAC (HAUTE-GARONNE), LAS PEYROUS

Présentation du site

76De cette villa dégagée entre 1972 et 1974, on ne connaît que l’aile balnéaire d’environ 360 m² comprenant le frigidarium (5), le tepidarium (8), le laconicum (9), le caldarium (11), et des latrines (6) (fig. 140).

Description des latrines19

77– Accès : il ne pouvait se faire que depuis le frigidarium (5).

78– Superficie : 2,60 m² (1,90 m NS x 1,37 m EO).

79– Organisation de l’espace : un égout longe la paroi est de la salle avant de bifurquer à angle droit et de se détacher légère ment de la paroi sud. L’eau drainée provient de ce que nous avons interprété comme le trop-plein du labrum situé au centre du frigidarium (5)20.

Fig. 138 – Arbin, Mérande : plan général des vestiges

Fig. 139 – Aspiran, Soumaltre : plan général des vestiges

Fig. 140 – Blagnac, Las Peyrous : plan général des thermes

80– Description de l’égout : de section trapézoïdale (0,40 m au sommet, 0,32 m à la base) ; profond de 0,30 m. Il est enduit de béton de tuileau et ses parois sont renforcées de briques. Sa pente, de 8,62 % de moyenne, s’accentue vers l’angle sud-ouest de la salle en fonction du rétrécissement du profil. Au-delà du mur, l’eau s’écoule dans un conduit de briques (large de 0,16 m) rejoignant un puisard par une très forte pente sur 1,40 m de longueur.

81– Nombre restituable de places : 3.

82– Sol et décor des murs : le sol est constitué d’un béton de tuileau, qui forme un quart-de-rond de 0,10 m de rayon au pied de la paroi ouest.

83Datation : les thermes sont édifiés à l’époque flavienne et sont abandonnés dans la seconde moitié du iii^e s.

84Bibliographie : Bouet, 2003b, II, p. 53-58.

[11] BUOUX (VAUCLUSE), LES CROTTES

Présentation du site

85La villa, étudiée en 1992 et 1993, comprend deux états (fig. 141). Après sa reconstruction complète à l’état 2, elle occupe une surface d’environ 1600 m² organisée autour d’une cour (1) bordée sur trois côtés par un portique (2, 3, 4). La forme particulière de la salle 24 laisse présumer l’existence de latrines.

Description des latrines

86– Accès : au bout du couloir en « L » (25), qui part du portique (3) et desservait le frigidarium (23).

87– Superficie : 4,62 m² (4,20 m NO-SE x 1,10 m NE-SO).

88– Organisation de l’espace : l’égout longe la paroi ouest de la salle. Il évacue les eaux de drainage de la cour centrale (1) ainsi que celles du frigidarium (23) et de sa probable piscina.

89– Description de l’égout : le radier, large de 0,45 m, est constitué de tegulae.

90– Nombre restituable de places : 621.

91Datation : l’état 2 date de l’extrême fin du i^er s. apr. J.-C. ou du début du ii^e s. La villa est abandonnée à l’extrême fin de ce siècle.

92Bibliographie : Blaison, 1993, p. 15-16 ; Bouet, 2003b, II, p. 58-60.

[12] CAVALAIRE (VAR), PARDIGON 3

Présentation du site

93La villa, d’une superficie de 2500 m², a été intégralement dégagée entre 1984 et 1986. Elle s’organise autour d’une cour centrale (1-5). Quatre états ont été mis en évidence. Des latrines (41) sont créées à l’état 2 en même temps que les thermes (36-39).

94État 2

Description des latrines

95– Accès : depuis l’est, par un étroit couloir (fig. 142).

96– Superficie : 2,70 m² (1,80 m NS x 1,50 m EO).

97– Organisation de l’espace : l’égout draine les eaux de ruissellement de la cour nord (23) ainsi que celles de la piscina (37) du frigidarium (36). Il aboutit à un puits perdu, qui n’a pas été retrouvé. Il s’élargit pour occuper l’intégralité de la surface de la salle. Les parois étaient construites en opus craticium hourdi de fragments de tuiles.

Fig. 141 – Buoux, Les Crottes : plan général de la villa

Fig. 142 – Cavalaire, Pardigon 3 : plan de l’état 2 de la villa

98– Description de l’égout : le radier est recouvert de tegulae.

99– Nombre restituable de places : 4 (2 au nord, 2 au sud).

100Datation : la villa est construite à la fin du i^er s. apr. J.-C. L’état 2 est mis en place dans la première moitié du ii^e s.

État 3

101La villa connaît des transformations importantes avec, notamment, la construction d’un nouvel ensemble thermal. Les latrines de l’état 2 sont détruites, d’autres (49) sont aménagées à l’état 3 (fig. 143), contre le mur est de la chambre de chauffe (44).

Description des latrines

102– Superficie : 2,50 m² (2,50 m EO x 1 m NS).

103– Organisation de l’espace : les murs de la pièce n’ont pas été retrouvés, mais on peut penser qu’ils correspondent aux bords de l’égout. La provenance de l’eau n’est pas connue. Peut-être venait-elle du réservoir qui pouvait délimiter, à l’est, le praefurnium du caldarium (43) et, au-delà, vidanger son solium.

104– Description de l’égout : le radier est recouvert d’éléments en terre cuite.

105– Nombre restituable de places : 3.

Fig. 143 – Cavalaire, Pardigon 3 : plan de l’état 3 de la villa

106Datation : l’état 3 remonte à la seconde moitié du ii^e s. Les latrines restent en usage jusqu’à l’abandon de la villa dans le troisième quart du iii^e s.

107Bibliographie : Brun et al., 1988, p. 46-47 ; Brun, 1999a, p. 327 ; Bouet, 2003b, II, p. 68-70.

[13] CAZÈRES (HAUTE-GARONNE), SAINT-VINCENT DE COULADÈRE

Présentation du site

108La partie de la villa dégagée entre 1972 et 1979 couvre environ 200 m². Il s’agit essentiellement des thermes. L’interprétation du fouilleur n’étant pas satisfaisante, nous en proposons une autre qui compte deux états (fig. 144). Des latrines sont connues dans les deux états.

État 1

109De cet état, on ne connaît que le frigidarium (6) et sa piscina (3) ainsi que les latrines (9).

Description des latrines

110– Accès : la seule possibilité est le côté sud ou ouest22.

111– Superficie : 4,35 m² (2,90 m EO x 1,50 m NS).

Fig. 144 – Cazères, Saint-Vincent-de-Couladère : plan général des vestiges

112– Organisation de l’espace : l’égout (17) longe le mur est du bâtiment. Il a son origine dans la piscina (3) du frigidarium dont il assure l’évacuation. Ses murs sont édifiés en briques (mur nord) ou en pierres (mur est). Ils s’appuient aux angles sur des poteaux dont il ne reste que la base en pierre.

113– Description de l’égout : de section carrée (0,18 m de côté), sa pente est de 6,15 %. Le radier est recouvert de briques. Les parois sont montées avec trois assises du même matériau.

114– Nombre restituable de places : 2.

115– Sol et décor des murs : le sol est constitué de briques.

116Datation : iii^e s.-iv^e s. apr. J.-C.

État 2

117Les nouveaux thermes ne sont que partiellement connus. On y trouve le frigidarium (2), le laconicum (5) et le caldarium (8). Les latrines (11) ont été aménagées en partie sur l’emplacement de celles de l’état 1.

Description des latrines

118– Superficie : 1,96 m² (1,40 m NE-SO x 1,40 m SE-NO).

119– Organisation de l’espace : une cuve maçonnée reçoit l’eau de l’égout qui vidange le solium (7) du caldarium (8). À la sortie de la cuve, elle s’écoule dans celui des latrines de l’état précédent.

120– Description de l’égout : sa structure est donc celle de l’égout précédent.

121– Nombre restituable de places : 2 (2 sur un côté ou 1 sur deux côtés perpendiculaires).

122Datation : iii^e s.-iv^e s. apr. J.-C.

123Bibliographie : Manière, 1980, p. 531 ; Bouet, 2003b, II, p. 71- 74.

[14] LA CROIX-VALMER (VAR), PARDIGON 2

Présentation du site

124Seule la partie occidentale de cette villa est connue. Elle devait couvrir 7000 m² au moment de sa plus grande extension. Neuf états datant de l’Antiquité et du haut Moyen Âge ont été reconnus. Dans l’état 7, de nouveaux thermes (10-12) sont construits (fig. 145). L’ancien péristyle (3) est remanié, les colonnes peut-être arasées et un bassin (4) creusé. À proximité d’une cuisine (5) protégée par un appentis, des latrines (9) sont aménagées au nord des thermes. Elles n’ont fait l’objet d’aucune description et seul un cliché permet de les entrevoir.

Fig. 145 – La Croix-Valmer, Pardigon 2 : plan de l’état 7 de la villa

Description des latrines

125– Superficie : 2,24 m² (1,60 m EO x 1,40 m NS).

126– Organisation de l’espace : les murs de la salle ne sont pas connus. Le sol (?) semble formé d’un dallage. La construction remploie de nombreux éléments provenant des thermes des états antérieurs, notamment des briques d’hypocauste. L’égout qui la vidange court vers le nord. Il est possible qu’il soit présent dans le dallage, ce qui montrerait que la banquette se trouvait dans la partie sud, accolée au mur des bains.

127Datation : la villa est édifiée dès la seconde moitié du i^er s. av. J.-C. L’état 7 remonte à la première moitié du v^e s. apr. J.-C. Les latrines sont abandonnées lors de la mise en place de l’état 8 dans le courant de ce même siècle.

128Bibliographie : Brun, 1999a, p. 363.

[15] DRAGUIGNAN (VAR), SAINT-HERMENTAIRE

Présentation du site

129La villa a été dégagée essentiellement entre 1947 et 1951 sur environ 620 m², mais plusieurs sondages postérieurs pratiqués aux alentours ont permis d’appréhender d’autres structures. La section thermale est la mieux connue. Deux états ont pu être distingués. Des latrines (7), aménagées dès l’origine, sont identifiables du fait de l’emplacement caractéristique de leur égout (17) (fig. 146).

Description des latrines

130– Accès : aucune porte n’a été retrouvée. On peut penser toutefois que l’accès se faisait depuis le couloir (6) qui relie l’apodyterium (5) des thermes à la chambre de chauffe (14).

Fig. 146 – Draguignan, Saint-Hermentaire : plan général des vestiges

131– Superficie : 4,80 m² (2,40 m NS x 2 m EO).

132– Organisation de l’espace : un égout longe la paroi sud de la salle. Il récupère les eaux de vidange de la piscina (9) et celles de nettoyage du frigidarium (8).

133– Description de l’égout : large de 0,38 m ; profond de 0,60 m. Sa pente, mesurée dans le frigidarium (8), est de 1,11 %. Le radier est recouvert de briques.

134– Nombre restituable de places : 3.

135Datation : l’état 1 pourrait remonter à l’époque flavienne. Les latrines sont en fonctionnement jusqu’à l’abandon de la villa, peut-être au iii^e s. apr. J.-C.

136Bibliographie : D’Agnel d’Acigné, 1906-1907, p. 61 ; Boyer, 1949, p. 9 ; Bouet, 2003b, II, p. 90-92.

[16] FRÉJUS (VAR), CLOS DE LA TOUR, ÎLOT IIIB

Présentation du site

137Cette maison de l’Îlot IIIB, fouillée entre 1970 et 1978, accessible depuis l’est par un cardo, est intégralement connue. Son histoire se divise en deux états. Lors du second, d’une superficie de 400 m², elle s’organise autour d’un péristyle incomplet (1-4). Des latrines (15) sont aménagées dans l’angle nord de la maison, à l’arrière d’une pièce (14) ayant fonction de cuisine (fig. 147).

Description des latrines

138– Accès : depuis l’ouest.

139– Superficie : 3,65 m² (2,52 m NO-SE x 1,45 m SO-NE).

140– Organisation de l’espace : le sol de la pièce est en forte pente vers le sud. Sa partie méridionale (0,40 m de largeur) est délimitée du côté de la pièce par un puissant bourrelet de béton de tuileau, qui laisse seulement à son extrémité occidentale un passage de 0,40 m de largeur. L’eau s’écoulant sur le sol de la pièce devait se diriger vers la partie sud où se trouvait la banquette avant de se déverser, par une ouverture située dans l’angle sud-est, dans un égout rejoignant la rue.

141– Nombre restituable de places : 1.

142– Sol et décor des murs : le sol de la pièce est recouvert dans son ensemble de briques de terre cuite.

Fig. 147 – Fréjus, Clos de la Tour, Îlot IIIB : plan de l’état 2 de la maison

143Datation : la maison est construite au début de l’époque flavienne. L’état 2 date de la fin du ii^e s. avant d’être abandonné à la fin du iv^e s.

144Bibliographie : Février et al., 1972, p. 361-362 ; Rivet et al., 2000, 127, p. 419.

[17] GAUJAC (GARD), SAINT-VINCENT, BÂTIMENT B

Présentation du site

145Ces thermes publics de 615 m², dégagés de 1974 à 1988 puis en 1992 et 1993, ont vu se succéder trois états. Des latrines (8) se trouvent dès le premier état en contrebas de sa façade occidentale23.

État 1

146Les thermes comprennent, à l’est, les pièces du bain (1-3) et, à l’ouest, une petite palestre (4-7) (fig. 148).

Description des latrines

147– Accès : depuis l’extérieur des thermes, par une porte (large de 0,80 m) ouverte dans leur paroi occidentale.

148– Superficie : 8,96 m² (3,03 m NS x 2,96 m EO).

149– Organisation de l’espace : le mur sud de la salle s’appuie sur la façade des thermes. L’égout court le long des parois est et sud avant de bifurquer à angle droit vers le sud pour gagner l’extérieur. Il draine les eaux de nettoyage du frigidarium (1) ainsi que celles des toitures tombant au pied de la façade nord du bâtiment. Trois pierres de chant, alignées au sud de la porte, perpendiculairement à elle, pourraient être le support d’une cloison légère permettant de couper la vue depuis l’extérieur du bâtiment24. La façade ouest des thermes au pied de laquelle se trouve l’égout est suffisamment bien conservée pour montrer qu’il n’existe aucune trace d’arrachement de consoles ayant supporté la banquette.

150– Description de l’égout : les murs limitant l’égout vers l’intérieur de la pièce ne sont constitués que d’un seul parement maintenant le blocage qui supportait le sol de la pièce. Il est large de 0,38 m ; son radier est formé de tegulae ; sa pente est de 18,85 %.

Fig. 148 – Gaujac, Saint-Vincent : plan par état des thermes

151– Nombre restituable de places : 6 (4 au sud, 2 à l’est).

152Datation : l’état 1 est mis en place au milieu du i^er s. apr. J.-C.

État 2

153Les transformations de l’état 2 (voir fig. 148) consistent en l’implantation d’une citerne (12), à l’est, et l’aménagement d’un itinéraire circulaire pour le baigneur d’où une augmentation de la circulation de l’eau. Les latrines (8) sont agrandies.

Description des latrines

154– Accès : inchangé depuis l’état 1.

155– Superficie : 15,95 m² (5,39 m NS x 2,96 m EO).

156– Organisation de l’espace : l’égout longe les parois est et sud de la salle. Les eaux sont évacuées vers l’ouest. Si tel n’était pas le cas dans l’état 1, le support de cloison est installé au sud de la porte.

157– Description de l’égout : large de 0,40 m à l’est et 0,32 m au sud. Sa pente est de 24 %, son radier est formé de tegulae.

158– Nombre restituable de places : 10 (4 au sud, 6 à l’est).

159Datation : l’état 2 date de la fin du i^er s. ou du début du siècle suivant. Les thermes sont abandonnés dans la première moitié du iii^e s.

160Bibliographie : Bouet, 2003b, II, p. 118-122.

[18] HYÈRES-LES-PALMIERS (VAR), OLBIA, ÎLOT 19

Présentation du site

161L’Îlot 19 se trouve au nord de la place centrale (1) de l’agglomération secondaire. Cinq états ont été distingués. Des latrines (9), partiellement reconnues à 10 m au nord du puits 2, sont mises en place dans l’état 3 (fig. 149). L’environnement étant mal connu, il est difficile de savoir si elles appartiennent à une maison (3-6 ; 7-8) qui aurait pu se développer au nord et à l’est de la place ou si elles ont une fonction publique. La taille restituée de la salle et le fait qu’elle s’ouvre vers le nord, nous font préférer la seconde hypothèse, sans aucune certitude toutefois.

Description des latrines

162– Accès : depuis la paroi nord, par une porte (large de 1,20 m) ouvrant sur un espace non dégagé25.

163– Superficie : 20,04 m² (6,15 m ? EO x 3,26 m NS).

164– Organisation de l’espace : une fosse quadrangulaire occupe la partie occidentale de la salle.

165– Description de la fosse : longue de 3,26 m ; large de 0,82 m ; profonde de 0,60 m. Elle est délimitée côté est par deux seuils monolithes de boutiques remployés. À chaque extrémité, une grosse dalle repose sur le fond.

166– Nombre restituable de places : 5.

167– Sol et décor des murs : le sol est en terre battue.

Fig. 149 – Hyères-les-Palmiers/Olbia, Îlot 19 : plan de l’état 3

168Datation : l’état 1 remonte à la fondation de la colonie massaliote vers 325 av. J.-C. L’état 3 date de l’époque augustéenne. Malgré les remaniements successifs, il semble que les latrines perdurent. Leur date d’abandon n’est pas connue.

169Bibliographie : Bats et al., 1998, p. 23.

[19] LOUPIAN (HÉRAULT), LES PRÉS-BAS

Présentation du site

170La villa a été fouillée entre 1968 et 1988. Elle a connu trois états dont certains sont subdivisés.

État 2

171La villa couvre 3600 m². À l’ouest, se trouve la pars rustica autour de sa cour (41), à l’est, la pars urbana autour du péristyle (1-5). Celui-ci dessert, à l’est, un chai (13), à l’ouest, des pièces d’habitation (14-28), au sud, des thermes comprenant le frigidarium (29-31) et les pièces chauffées (32, 33, 35). Des latrines (34) se trouvent au sud de la salle du bain froid (fig. 150).

Description des latrines

172– Accès : depuis le frigidarium, par une porte de 1,15 m de largeur.

173– Superficie : 7,20 m² (3 m NE-SO x 2,40 m NO-SE).

174– Organisation de l’espace : l’angle nord de la salle comprend une fosse de 0,86 m² (1,04 m x 0,83 m), d’où part un égout qui passe sous le péristyle.

175– Nombre restituable de places : 2 (1 à l’ouest, 1 au nord).

176– Sol et décor des murs : le sol a conservé l’empreinte d’un pavement en opus sectile de marbre blanc et d’ardoise.

177Datation : l’état 2 est mis en place après le milieu du i^er s. apr. J.-C.

Fig. 150 – Loupian, Les Prés-Bas : plan de l’état 2 de la villa

État 3a1

178La villa subit des transformations profondes. La pars rustica et le chai disparaissent alors que tout se concentre autour du péristyle. Les pièces du sud-ouest (66-70) sont dotées d’un chauffage par hypocauste à canaux. Le frigidarium (29) reçoit une nouvelle piscina absidale (72). Les latrines de l’état 2 perdurent et d’autres (73) sont construites au sud (fig. 151).

Description des latrines

179– Accès : inconnu. Il pouvait se faire depuis l’angle sud-ouest du frigidarium (29) des thermes, ou plus vraisemblablement depuis l’extérieur de la villa par le mur sud-est.

180– Superficie : 9,90 m² (3,75 m NE-SO x 3,60 m NO-SE).

181– Organisation de l’espace : un égout longe la paroi sud de la salle. À l’extérieur, il bifurque vers le sud.

182– Description de l’égout : l’une de ses parois est formée par un des murs de la piscina. Le fond est dallé de tegulae. L’origine de l’eau n’est pas connue. Il ne peut pas s’agir de la piscina voisine qui possède sa propre évacuation.

183– Nombre restituable de places : 6.

184– Sol et décor des murs : le sol est constitué d’un béton de tuileau.

185Datation : l’état 3a1 est mis en place vers le milieu du iv^e s.

État 3a2

186Les modifications sont modestes. Parallèlement aux deux précédentes latrines (34 et 73), d’autres (75) sont aménagées au sud de la pièce (71), à l’emplacement de son praefurnium (fig. 152).

Description des latrines

187– Accès : inconnu. Il se faisait probablement depuis l’extérieur de la villa, par la paroi est.

188– Superficie : 5,31 m² (2,95 m NO-SE x 1,80 m NE-SO).

189– Organisation de l’espace : un égout longe la paroi nord de la salle. Il tourne à angle droit pour couler vers le sud ; sur ce dernier tronçon, il est couvert de tegulae disposées en bâtière.

190– Description de l’égout : le radier est recouvert de tegulae. Les parois ne sont pas maçonnées, mais en terre. À la sortie de la pièce, le conduit devait déboucher dans l’ancienne piscina dont le comblement pouvait jouer le rôle de puits perdu, ou la canalisation se prolongeait plus loin, en direction d’un point bas.

191– Description des sièges : la présence d’un sédiment d’infiltration dans le tronçon ouest-est et le tassement des couches archéologiques à l’emplacement de l’égout nord-sud s’explique, selon le fouilleur, par les pièces de bois qui auraient été jetées dans le conduit lors de la destruction du bâtiment. Celles-ci pourraient provenir de la banquette percée.

Fig. 151 – Loupian, Les Prés-Bas : plan de l’état 3a1 de la villa

192– Nombre restituable de places : 4.

193– Sol et décor des murs : le sol est recouvert d’un béton de tuileau. Un emmarchement de 0,30 m de largeur borde l’égout. Datation : l’état 3a2 n’est pas datable ; il est antérieur au troisième quart du iv^e s. (état 3a3).

État 3a3

194Les transformations ne concernent que les thermes et

195leurs environs. Toutes les latrines antérieures sont détruites.

196Les bassins du frigidarium détruits, l’espace subdivisé perd peut-être sa fonction thermale. De nouvelles latrines (81) sont

197aménagées au sud (fig. 153).

Description des latrines

198– Accès : par une porte large de 0,90 m, depuis la pièce (80) qui ouvre elle-même sur la salle (77) et l’extérieur (74).

199– Superficie : 8,20 m² (3,35 m NE-SO x 2,45 m NO-SE).

200– Organisation de l’espace : un égout court le long des parois sud et est. L’origine de l’eau n’est pas connue. Elle s’évacuait au sud de la salle dans l’ancienne conduite des latrines (73).

201– Description des sièges : les montants des sièges devaient être bâtis.

202– Nombre restituable de places : 6 (4 à l’ouest, 2 au sud).

203– Sol et décor des murs : le sol est recouvert d’un dallag de bipedales et de tegulae.

204Datation : la mise en place de cet état 3a3 est datée au plus tô du troisième quart du iv^e s. Les latrines sont abandonnées lor de la construction de la grande villa dans l’état 3b, autour de 400

205Bibliographie : Pellecuer, 2000, I, p. 92, 141-145 ; Boue

2062003b, II, p. 143-145.

[20] LUNEL-VIEL (HÉRAULT), QUARTIER CENTRAL, SECTEUR 2

Présentation du site

207La maison du Secteur 2 du quartier central n’est qu partiellement connue. Organisée autour d’une cour centrale (1) elle pouvait avoir une superficie d’au moins 374 m² Des latrines (7) se trouvent dans la partie sud-est de l demeure (fig. 154).

Description des latrines

208– Accès : inconnu. Il pouvait se situer soit dans le mur nord soit dans celui de l’ouest et donnait alors directement sur l cour.

209– Superficie : 12,75 m² (4,70 m-5,50 m EO x 2,50 m NS).

Fig. 152 – Loupian, Les Prés-Bas : plan de l’état 3a2 de la villa

210– Organisation de l’espace : un égout longe les parois est et sud de la pièce. Il débouche par un orifice aménagé au niveau du radier dans un autre égout qui se jette dans un puisard (6) situé dans la salle 5 immédiatement au sud.

211– Description de l’égout : le radier est recouvert de tegulae.

212– Description de la fosse : de forme quadrangulaire et légèrement évasée (longueur : 2,80 m ; largeur : 2,20 m), avec une profondeur de 1,70 m, le puisard (6) est creusé dans le substrat.

213– Nombre restituable de places : 10 (7 au sud, 3 à l’ouest). Datation : la maison est bâtie vers 80 apr. J.-C. Les latrines sont abandonnées vers 90-100.

214Bibliographie : Raynaud, 1998, p. 158-160 ; 2002, p. 564-566.

[21] LUNEL-VIEL (HÉRAULT), THERMES DE L’OUEST

Présentation du site

215De ces thermes publics, dégagés en 1979 puis 1981-1983, on ne connaît que peu de choses. Trois états ont été distingués. Des latrines pourraient avoir été aménagées dès l’origine du bâtiment.

État 1

216Le bâtiment comprend une palestre (1), une partie d’un bassin froid (2), quelques salles annexes (3-6). La présence d’un égout longeant une des parois laisse supposer que la salle 3 a servi de latrines (fig. 155).

Description des latrines

217– Accès : inconnu. Il pouvait se faire depuis le nord, l’est ou le sud.

218– Superficie : > 10,40 m² (> 4 m NO-SE x 2,60 m SO-NE).

219– Organisation de l’espace : l’égout longe la paroi ouest de la salle. Il récupère les eaux provenant du nord ainsi que celles d’un autre égout venant de l’est.

220– Description de l’égout : l’égout ouest est large de 0,55 m, profond de 1,50 m à 1,90 m ; sa pente est de 1,5 %. Son radier est formé de tegulae.

221– Nombre restituable de places : > 7.

222Datation : le bâtiment est construit vers 80-100 apr. J.-C.

État 3

223Les thermes subissent des remaniements, notamment la création d’un espace couvert dans la partie sud de la palestre (fig. 156). La construction d’un mur dans le prolongement de celui délimitant, à l’ouest, la pièce 3 peut correspondre à un agrandissement des latrines ou à l’aménagement de deux salles de même fonction (3 et 10).

Fig. 153 – Loupian, Les Prés-Bas : plan de l’état 3a3 de la villa

Fig. 154 – Lunel-Viel, Quartier central, Secteur 2 : plan de la maison

Description des latrines

224– Accès : inconnu. Il pouvait se faire depuis le nord, l’est ou le sud.

225– Superficie : 31,20 m² (>12 m NO-SE x 2,60 m SO-NE).

226– Nombre restituable de places : > 1926 ou > 2027.

227Datation : l’état 3 n’est pas daté. L’édifice est abandonné au début du iii^e s.

228Bibliographie : Raynaud, 1990, p. 43-46 ; Bouet, 2003b, II, p. 148-150.

Fig. 155 – Lunel-Viel, Thermes de l’Ouest : plan de l’état 1

[22] MARTIGUES (BOUCHES-DU-RHÔNE), SAINT-JULIEN-LÈS-MARTIGUES

Présentation du site

229Cette villa a fait l’objet de fouilles de 1975 à 1978 et de 1981 à 1985. Dégagée partiellement, elle s’organise autour d’une cour à péristyle (1). Quatre états ont été mis en évidence, le dernier étant à l’origine de plusieurs transformations. Les latrines (40) apparaissent à l’état 3b (fig. 157).

Description des latrines

230– Accès : aménagées dans un renfoncement de la chambre de chauffe (41) des thermes, les latrines sont accessibles par le couloir (39) qui ouvre sur la pièce de service (27).

231– Superficie : 3,23 m² (1,85 m EO x 1,75 m NS).

232– Organisation de l’espace : un égout court le long des parois nord et ouest. La provenance de l’eau n’est pas connue. Le bassin le plus proche susceptible de l’avoir alimenté est la piscina chauffée (35), située 4,20 m plus à l’est. L’égout se jette au sud de la villa.

233– Description de l’égout : large de 0,40 m, sa pente est de 15,38 %. Le radier est constitué de tegulae renforcées sur les côtés par un bourrelet d’étanchéité en quart-de-rond.

234– Nombre restituable de places : 4 (2 au nord, 2 à l’ouest). Datation : la villa est construite vers 25-30 apr. J.-C. L’état 3b date des années 90-100. L’abandon de l’état 3c se produit dans la seconde moitié du iii^e s., avant qu’une petite unité d’habitation recouvre en partie la villa au iv^e s. (état 4).

Fig. 156 – Lunel-Viel, Thermes de l’Ouest : plan de l’état 3

235Bibliographie : Rivet, Jouanaud, 1983, p. 24.

[23] MENTHON-SAINT-BERNARD (HAUTE-SAVOIE), LA MURAZ

Présentation du site

236Ces thermes curatifs ont été dégagés sur environ 900 m². Aucune étude par état n’est possible. La partie occidentale est occupée par une vaste piscine circulaire (2) située dans une aire découverte (1), palestre ou jardin. À l’est, deux ailes de bâtiments peuvent être distinguées, séparées par le couloir (3). Deux pièces (7 et 11) sont interprétées comme des latrines dans l’aile sud (fig. 158).

Fig. 157 – Martigues, Saint-Julien-lès-Martigues : plan de l’état 3b de la villa

Description des latrines

Latrines 7

237– Accès : par une porte large de 1,90 m28, depuis le couloir (6) qui sépare les latrines de pièces chauffées.

238– Superficie : 27,72 m² (6,30 m NS x 4,40 m EO).

239– Organisation de l’espace : l’égout court le long d’une partie de la paroi ouest, ainsi qu’au nord et à l’est. Un autre égout passe sous le couloir (6). Le fouilleur mentionne que l’eau provient de cette dernière salle, mais son plan ne montre pas de relation entre les deux. Ceci nous semble peu probable car les deux conduites se rejoignent plus au sud.

240– Description de l’égout : large de 0,45 m. Son radier est recouvert de briques.

241– Nombre restituable de places : 19 (5 à l’ouest, 5 au nord, 9 à l’est).

Latrines 11

242– Accès : inconnu. Peut-être au centre des parois est ou ouest29.

243– Superficie : 13,34 m² (4,30 m EO x 3,80 m NS).

244– Organisation de l’espace : l’égout (10), qui provient des latrines (7), longe les quatre parois de la pièce. Il s’évacue ensuite vers l’ouest.

245– Description de l’égout : probablement identique au tronçon de la salle 7.

246– Nombre restituable de places : 1630.

247Datation : la construction du monument n’est pas datée. Son abandon pourrait remonter au iv^e s. apr. J.-C.

248Bibliographie : Dawson, 1992.

Fig. 158 – Menthon-Saint-Bernard, La Muraz : plan général des thermes

[24] NARBONNE (AUDE), MAISON À PORTIQUES DU CLOS DE LA LOMBARDE

Présentation du site

249Cette domus de 975,25 m², dégagée entre 1974 et 1982, comprend trois états.

État 1

250La maison s’organise à l’est autour d’un atrium (5), à l’ouest autour d’une cour (12) dotée d’un péristyle peut-être seulement à l’état 2. Deux pièces (2 et 23) ont été interprétées comme des latrines du fait de la présence d’un avaloir (fig. 159). La première nous semble certaine, la seconde hypothétique.

Description des latrines

Pièce 2

251Elle a des contours mal définis.

252– Accès : il pouvait se faire depuis la courette (3).

253– Superficie : > 3,36 m² (1,60 m NS x 0,86 m EO).

254– Organisation de l’espace : une évacuation de 0,40 m de diamètre est à l’origine d’un égout passant sous la façade méridionale de la domus pour se jeter dans le collecteur public.

255– Description de l’égout : les parois sont en moellons, le fond en tegulae.

256– Nombre restituable de places : 1.

257– Sol et décor des murs : le sol est constitué d’une aire bétonnée.

Fig. 159 – Narbonne, Maison à Portiques du Clos de la Lombarde : plan de l’état 1

Pièce 23 (?)

258– Accès : inconnu. Il devait se trouver dans la paroi sud.

259– Superficie : 23,50 m² (5 m NS x 4,70 m EO).

260– Organisation de l’espace : la pièce à usage de cuisine comprend un avaloir dans son angle sud-ouest. Celui-ci se compose de la partie mobile d’une meule. L’ouverture circulaire n’est que de 0,06 m. Il est à l’origine d’un égout qui traverse la paroi occidentale pour se jeter dans le collecteur de la rue.

261– Description de l’égout : large au départ de 0,24 m, il peut atteindre 0,28 m à 0,30 m lorsqu’il se jette dans le collecteur public. Sa pente est de 10 %. À l’extérieur, contre le mur de façade, l’empreinte vaguement circulaire d’un tuyau vertical de 0,12 m de diamètre pourrait témoigner de l’évacuation d’une fontaine ou de latrines situées à l’étage.

262– Nombre restituable de places : 1.

263Datation : l’état 1 est mis en place à la fin de la période républicaine ou au tout début de l’époque augustéenne.

État 2

264La maison fait l’objet de remaniements, notamment l’aile nord du péristyle. La cuisine (23) est réduite du fait de la création d’une cage d’escalier (26) donnant sous le portique septentrional du péristyle (fig. 160). L’avaloir, toujours présent sous l’escalier, a pu encore servir de latrines. Les autres (2) ne subissent pas de remaniements.

Fig. 160 – Narbonne, Maison à Portiques du Clos de la Lombarde : plan de l’état 2

Description des latrines

Latrines 26

265– Accès : il ne peut se faire que depuis la cuisine, par le mur est.

266– Superficie : 9,25 m² (5 m NS x 1,85 m EO).

267Datation : l’installation de l’escalier remonte au début du i^er s. apr. J.-C. À partir du milieu du ii^e s. (état 3), le secteur du péristyle est détruit et seule subsiste la zone de l’atrium, abandonné uniquement dans le courant du iii^e s.

268Bibliographie : Sabrié, 2004, p. 41 ; Sabrié, Solier, 1987, p. 63- 64, 71 et 74-77 ; Sabrié, Moulis, 1996, p. 166-169.

[25] NÎMES (GARD), AMPHITHÉÂTRE

Présentation du site

269L’amphithéâtre à structure creuse a livré cent vingt urinoirs situés au rez-de-chaussée, au premier et au deuxième niveau. Ils sont organisés différemment, suivant qu’il s’agit des hommes ou des femmes.

Description des latrines

270– Accès : cinquante-six urinoirs sont aménagés dans les paliers du deuxième entresol dont une moitié vis-à-vis des escaliers montant à la galerie extérieure (fig. 161) de l’étage d’attique et l’autre moitié dans de petits recoins à l’abri des regards31 (fig. 162). Soixante-quatre autres se trouvent dans les passages des vomitoires reliant la galerie intérieure du rez-de-chaussée aux premiers maeniana et au podium.

271– Superficie32 : 4,35 m² (3,24 m x 1,21 m-1,48 m).

272– Organisation de l’espace : tous les urinoirs se présentent selon le même modèle. Il s’agit d’un simple trou de 0,05 m de diamètre creusé au centre d’une demi-sphère de 0,27 m de diamètre, taillée en creux dans une pierre de taille.

273– Description de l’égout : dans la première série d’urinoirs, leur pierre de couronnement était en relation avec un conduit de 0,33 m de diamètre et 10 m de hauteur environ descendant jusqu’au rez-de-chaussée. Il débouchait dans une auge en pierre légèrement inclinée qui donnait sur un puisard semi-cylindrique. De sa base, partait une canalisation en forte déclivité vers le remblai-drain. Les urinoirs de la seconde série s’ouvrent directement sur un grand égout annulaire.

274– Nombre restituable de places : 120 places individuelles.

275– Divers : les canalisations se vidaient dans un remblai-drain épais de 1,50 m, constitué d’éclats de taille, recouvert par une couche de béton de 0,16 m. Il s’étendait sous toute la galerie extérieure.

276Datation : l’amphithéâtre est édifié à la fin du i^er s. ou au début du ii^e s. apr. J.-C.

277Bibliographie : Veyrac, 2006, p. 287-290.

Fig 161 – Nîmes, Amphithéâtre : schéma de fonctionnement des urinoirs

[26] NÎMES (GARD), ZAC DES HALLES, DOMUS D

Présentation du site

278La Domus D n’est connue que très partiellement. Elle est délimitée, au nord et à l’ouest, par une rue. Sa partie sud est occupée par une cour (5) et un couloir. Dans un réduit aménagé dans le dernier espace, un puits a été creusé. Un autre se trouve directement dans la cour (fig. 163). La dernière structure n’a rempli la fonction de latrines que durant la phase d’abandon de la maison.

Fig. 162 – Nîmes, Amphithéâtre : urinoir dans la galerie extérieure de l’étage d’attique

Description des latrines

279– Accès : depuis la cour.

280– Organisation de l’espace : un égout se trouve dans la partie méridionale de la cour.

281– Description du puits : il présente une margelle monolithe. Son diamètre est de 0,70 m. La nappe phréatique se situe à 3,90 m du bord.

282– Sol et décor des murs : le sol de la cour est en terre battue.

283– Divers : un squelette de chien a été retrouvé dans le comblement.

284Datation : la maison est construite autour du changement d’ère ; la fonction de latrines du puits ne remonte qu’au dernier comblement, dans les années 350-450.

285Bibliographie : Monteil, Recolin, 1993, p. 129, 133-134.

Fig. 163 – Nîmes, ZAC des Halles, Domus D : plan général des vestiges

[27] ORANGE (VAUCLUSE), COURS POURTOULES

Présentation du site

286Ce bâtiment public fouillé en 1985 et 1986 a été interprété comme pouvant appartenir à des thermes. Il n’en est rien. Le plan de l’ensemble (fig. 164), la surface de certaines des pièces (175 m² pour l’espace 17) font penser plus probablement, selon nous, à une schola. La fouille n’ayant donné lieu qu’à un rapport et une notice très succincts, les renseignements concernant les deux espaces utilisés comme latrines sont extrêmement réduits33.

Description des latrines

Latrines 30

287Elles se trouvent au sud des latrines 31.

288– Accès : probablement depuis le sud.

289– Superficie : 1,59 m² (1,45 m EO x 1,10 m NS).

290– Organisation de l’espace : la pièce est occupée en grande partie par une fosse.

291– Description de la fosse : de forme carrée (1,10 m de côté). Le fond est couvert de béton de tuileau. Il est au point de départ d’un égout qui se dirige vers l’est pour se jeter dans l’égout du cardo.

292– Description de l’égout : large de 0,50 m.

293– Nombre restituable de places : 2 (2 sur un côté ou 1 sur deux côtés perpendiculaires).

Latrines 31

294Elles se trouvent au nord des latrines 30.

295– Accès : peut-être depuis le nord.

296– Superficie : > 1,01 m² (1,45 m EO x> 0,70 m NS).

297– Organisation de l’espace : la pièce est occupée en partie par une fosse qui n’est pas intégralement connue.

Fig. 164 – Orange, Cours Pourtoules : plan de la Schola (?)

298– Description de la fosse : large de 0,55 m, sa longueur est indéterminée. Le fond est couvert de béton de tuileau. Cette fosse se situe au point de départ d’un égout qui se dirige vers l’est pour se jeter dans celui du cardo.

299– Description de l’égout : large de 0,50 m.

300– Nombre restituable de places : > 1 (?).

301Datation : le bâtiment est édifié vers 70 apr. J.-C. Il est détruit dans le courant du iii^e s.

302Bibliographie : Bellet, 1991, p. 66, 78.

[28] ORANGE (VAUCLUSE), LA BRUNETTE

Présentation du site

303Cette vaste construction a fait l’objet d’une étude entre 1992 et 1994. Située à la périphérie de la ville antique, elle pourrait être la Schola de la Juventus de la colonie. Elle a connu deux états dont le premier a entraîné plusieurs remaniements.

État 1a

304La construction se développe à l’est d’une cour (2), autour d’un atrium (11-12) qui donne accès, au sud, à des thermes (15- 18). Plus au sud, deux ailes de construction (22 et 24-26), organisées autour d’un passage central (23), pourraient être des entrepôts ou un casernement. Dans l’angle sud-ouest de la cour, se trouvent des latrines (4) (fig. 165).

Description des latrines

305– Accès : inconnu. Il se faisait probablement depuis la cour (3).

306– Superficie : 13,20 m² (> 6,60 m EO x 2 m NS).

307– Organisation de l’espace : un caniveau court le long du mur sud. À l’angle sud-ouest de la salle, il bifurque vers le sud. L’origine de l’eau n’est pas connue. Peut-être provient-elle de la vidange de l’impluvium (12) de l’atrium (11).

Fig. 165 – Orange, La Brunette : plan de l’état 1a

308– Description de l’égout : large de 0,45 m, il est taillé dans une série de blocs monolithes juxtaposés ayant chacun une largeur de 0,84 m. Au-delà du mur sud de la pièce, il est pavé de tegulae.

309– Description des sièges : les fouilleurs supposent la présence d’une banquette en bois.

310– Nombre restituable de places : 11.

311Datation : l’état 1a est mis en place au début du i^er s. apr. J.-C.

État 1b

312Les transformations consistent en l’adjonction d’une série de pièces entre le secteur des thermes et la zone sud. L’une d’elles est une cuisine (29) comprenant une fosse qui a servi de latrines. Les latrines (4) perdurent (fig. 166).

Description des latrines

313– Accès : à partir de la zone méridionale de la cour (3).

314– Superficie : 6,24 m² (2,60 m EO x 2,40 m NS).

315– Organisation de l’espace : l’angle sud-est de la salle est occupé par une paillasse maçonnée supportant le foyer. L’angle nord-ouest comprend une fosse qui débouche dans un égout nord-sud.

316– Description de la fosse : de forme carrée (0,65 m de côté). Les parois sont enduites de béton de tuileau et le fond est recouvert de tegulae.

317– Description de l’égout : le fond est constitué de mortier.

318– Nombre restituable de places : 1.

319– Sol et décor des murs : le sol est recouvert d’un béton de tuileau.

320Datation : l’état 1b est impossible à dater précisément (fin du i^er s.?).

État 2

321L’état 2 voit de profonds remaniements avec l’extension de la construction sur les anciens casernements ou entrepôts (fig. 167). Elle s’organise autour de cours à péristyle (61-65 et 66-69) et comprend deux ensembles thermaux (39-40, 16, 17 et 57, 58-60, 53). Parallèlement aux deux autres latrines précédentes, d’autres sont aménagées dans la salle 45.

Description des latrines

Latrines 4

322– Organisation de l’espace : les latrines sont drainées par un nouvel égout qui traverse la cour (2) du nord au sud avant d’aboutir à l’extrémité orientale de la salle34. L’évacuation, au sud de la salle, est détruite, remplacée par un autre égout qui se greffe à l’extrémité ouest de la salle avant de rejoindre la conduite souterraine sous la voie 1.

Fig. 166 – Orange, La Brunette : plan de l’état 1b

Latrines 29

323– Organisation de l’espace : l’évacuation de l’état 1b est transformée. Elle se raccorde directement à l’égout provenant de la salle 32.

324– Sol et décor des murs : une calade grossière devant l’avaloir vient combler un affaissement ponctuel de la dalle de béton primitive.

Latrines 45

325– Accès : depuis la pièce 47, par une porte de 0,75 m de largeur.

326– Superficie : 4,42 m² (2,95 m NS x 1,50 m EO).

Fig. 167 – Orange, La Brunette : plan de l’état 2

327– Organisation de l’espace : un égout longe la paroi ouest de la salle. Il est relié à celui de la voie ouest (1) par une autre conduite souterraine. L’eau provient de l’égout des latrines (4).

328– Description de l’égout : large de 0,50 m. Le fond est recouvert de tegulae.

329– Nombre restituable de places : 5.

330Datation : l’état 2 est mis en place à la fin du ii^e s. ou au début du iii^e s. Il est abandonné au milieu du iii^e s.

331Bibliographie : Mignon et al., 1997, p. 181, 183 et 190.

[29] ORANGE (VAUCLUSE), RHI SAINT-FLORENT, MAISON A (MAISON À LA MOSAÏQUE AUX MÉANDRES)

Présentation du site

332Le site a fait l’objet d’une fouille de 1988 à 1993. La domus, partiellement dégagée, couvre une superficie d’environ 885 m² ; elle s’organise autour d’un péristyle (1-5) doté d’un bassin (6). L’aile principale, placée au nord, comprend une salle de réception (10), un triclinium (11) et des cubicula (7 et 9). L’angle nord-est est occupé par les communs. On y trouve la chambre de chauffe (13) dans laquelle se place le praefurnium chauffant la pièce (12) à vocation balnéaire (fig. 168). Des latrines y ont été reconnues.

Description des latrines

333– Accès : la pièce est accessible par des portes larges de 1,35 m, ouvertes dans les parois sud et est.

334– Superficie : 19,08 m² (5,30 m NS x 3,60 m EO).

335– Organisation de l’espace : un égout longe la paroi sud de la pièce avant de se jeter dans un autre plus grand vidangeant le bassin (6) du péristyle. Le fouilleur restitue une séparation des latrines du reste de la salle par une cloison de bois dont aucun élément n’a été retrouvé. L’origine de l’eau parcourant ce conduit est inconnue.

Fig. 168 – Orange, Maison à la Mosaïque aux Méandres ; plan des vestiges

336– Description de l’égout : long de 2 m ; large de 0,30 m.

337– Description des sièges : le fouilleur suppose une banquette en bois.

338– Nombre restituable de places : 3.

339– Sol et décor des murs : les parois de la pièce étaient enduites de mortier. Le sol était formé d’un béton maigre, rapidement rehaussé de terre battue.

340Datation : la maison est construite dans la première moitié du ii^e s. apr. J.-C. Elle est abandonnée dans la première moitié du iii^e s.

341Bibliographie : Mignon, 1994, p. 351-363 ; 1996, p. 240-242 ; Bouet, 2003b, II, p. 190-191.

[30] ORANGE (VAUCLUSE), RHI SAINT-FLORENT, MAISON D2

Présentation du site

342Le site a fait l’objet d’une fouille de 1988 à 1993. Deux états de la maison ont été reconnus.

État 1

343La maison, non intégralement dégagée, devait couvrir environ 210 m² ; elle comprend une petite cour (1) au sud-ouest (fig. 169). Des latrines ont été identifiées dans une pièce de service (7) servant de passage vers la rue. La mise en place de son égout est consécutive à l’installation du collecteur sous la voie ; celui-ci est donc légèrement postérieur à la construction originelle.

Fig. 169 – Orange, Maison D2 : plan de l’état 1

Description des latrines

344– Accès : depuis la rue au nord et l’intérieur de la maison au sud-ouest.

345– Superficie : 18,87 m² (5,10 m NS x 3,70 m EO).

346– Organisation de l’espace : un égout, partiellement fouillé, court le long d’une partie de la paroi ouest. Le fouilleur considère que les latrines devaient être séparées du reste de la pièce par une cloison en bois dont il ne reste rien. L’origine de l’eau n’est pas connue.

347– Nombre restituable de places : > 3 (6 ?).

348– Sol et décor des murs : le sol est en terre battue ; les murs ne sont pas enduits.

349Datation : la maison est bâtie vers 10 av. J.-C.

État 2

350Les transformations sont importantes, même si la cour (1) conserve son emplacement. On pénètre dans la construction par un passage axial (11) qui dessert plusieurs pièces (fig. 170). L’hypothèse de latrines a été proposée pour l’espace 7.

Description des latrines

351– Accès : le fouilleur restitue un accès depuis l’angle sud-ouest. Une entrée depuis la rue n’est peut-être pas à exclure.

352– Superficie : 17 m² (5 m NS x 3,40 m EO).

353– Organisation de l’espace : un égout longe la paroi ouest en réutilisant les aménagements de l’état 1. Il récupère les eaux de la cour et les déverse dans le collecteur de la rue.

354– Nombre restituable de places : > 4 (7 ?).

Fig. 170 – Orange, Maison D2 : plan de l’état 2

355Datation : les transformations sont effectuées au i^er s. apr. J.-C. La maison est abandonnée à la fin du iii^e s.

356Bibliographie : Mignon, 1996, p. 256-259.

[31] ORANGE (VAUCLUSE), RHI SAINT-FLORENT, MAISON E1

Présentation du site

357Le site a été fouillé entre 1988 et 1993. La maison, connue pour partie, s’organise autour d’un atrium (2) et d’une cour (1). La zone résidentielle (4-8) se trouve au nord, les communs (9-13) à l’est. On y parvient depuis la rue nord par le vestibule (9). Trois états ont été individualisés (fig. 171). Des latrines ont été identifiées dans l’espace 13 ; elles perdurent tout au long de l’occupation.

Description des latrines

358– Accès : il pouvait se faire depuis la paroi occidentale.

359– Superficie : 1,75 m² (1,75 m NS x 1 m EO).

360– Organisation de l’espace : un égout passe sous l’espace et se dirige vers l’est.

361– Nombre restituable de places : 1.

362– Sol et décor des murs : le sol est recouvert d’une dalle.

363Datation : la demeure est construite vers 10 av. J.-C. Elle est détruite vers 20-30 apr. J.-C.

364Bibliographie : Mignon, 1996, p. 268-269.

Fig. 171 – Orange, RHI Saint-Florent, Maison E1 : plan des vestiges

Fig. 172 – Roquebrussanne, Le Grand Loou I : plan de l’état 4b

[32] LA ROQUEBRUSSANNE (VAR), LE GRAND LOOU I

Présentation du site

365La villa, fouillée entre 1979 et 1983, atteint 3500 m² au maximum de son extension. Quatre états ont été déterminés. Elle s’organise autour d’une cour à péristyle (pars urbana) et d’une autre liée à la pars rustica. Des latrines sont mises en place lors de la phase 4b (fig. 172).

Description des latrines

366– Accès : inconnu. On peut cependant supposer qu’il en existait un au nord depuis le frigidarium (32) des thermes et un autre peut-être dans la paroi ouest.

367– Superficie : 9,30 m² (5,65 m NS x 1,10 m-1,95 m EO).

368– Organisation de l’espace : l’égout qui vidange le bassin (34), lui-même rempli par la piscina (33) du frigidarium (32), longe la paroi ouest de la salle. Il va se perdre, au sud, dans le jardin (25).

369– Description de l’égout : large au nord de 0,25 m, il s’élargit au sud sur 2 m jusqu’à atteindre 0,50 m. Ses parois sont enduites de béton de tuileau.

370– Nombre restituable de places : 335 ou 6.

371– Sol et décor des murs : le sol est constitué d’un béton de tuileau.

372Datation : la villa est édifiée dans la seconde moitié du i^er s. av. J.-C. L’état 4b remonte au milieu du ii^e s. apr. J.-C. Elle est abandonnée dans le dernier quart de ce siècle.

373Bibliographie : Bouet, 2003b, II, p. 217-222.

[33] SAINT-RÉMY-DE-PROVENCE (BOUCHES-DU-RHÔNE), GLANUM, MAISON DES ANTES

Présentation du site

374La maison a été dégagée en 1930 et 1937, et son étude fut reprise en 1994. D’une superficie de 628 m², elle s’organise autour d’une cour à péristyle (1-5) dont le centre est occupé par une citerne (2). Trois états ont été mis en évidence. Des latrines (17) ont été identifiées dans le troisième état (fig. 173). Elles appartiennent à une pièce (16) qui pourrait être la cuisine.

Description des latrines

375– Accès : la porte d’accès se trouve dans l’angle sud-ouest de la pièce.

376– Superficie : 15,31 m² (4,25 m-4,50 m NS x 3,50 m EO).

377– Organisation de l’espace : un massif maçonné, situé dans l’angle nord-est de la pièce, délimite une fosse.

378– Description de la fosse : longue de 1,77 m ; large de 0,73 m. Le fond est dallé. Elle récupère les eaux provenant de la rue qui jouxte la pièce à l’est. Celles-ci sont évacuées par un conduit ouvert dans la paroi ouest.

Fig. 173 – Saint-Rémy-de-Provence, Maison des Antes : plan des vestiges

379– Description des sièges : la dernière assise de la paroi occidentale témoigne de la présence d’une voûte, ce qui laisserait supposer que la banquette était maçonnée.

380– Nombre restituable de places : 3.

381Datation : la maison est construite probablement au début du i^er s. av. J.-C. L’état 3 remonte aux années 10-20 apr. J.-C. Elle aurait été abandonnée, comme le reste de l’agglomération, à la fin du iii^e s.

382Bibliographie : Rolland, 1946, p. 88 ; Bouiron, 1996, p. 294- 295.

[34] SAINT-ROMAIN-EN-GAL (RHÔNE), MAISON AUX CINQ MOSAÏQUES

Présentation du site

383Cette maison, fouillée en 1987 et 1988, couvre une superficie de 500 m². Elle comprend deux états. Des latrines (7) sont mises en place lors des remaniements liés à l’état 2a36 (fig. 174).

Fig. 174 – Saint-Romain-en-Gal, Maison aux Cinq Mosaïques : plan de l’état 2a

Description des latrines

384– Accès : par une porte de 1,10 m de largeur, située en retrait par rapport à l’angle des portiques (2 et 4) du péristyle, à proximité du salon de réception (6).

385– Superficie : 2,30 m² (2 m NS x 1,15 m EO).

386– Organisation de l’espace : un égout longe la paroi nord de la pièce. Après avoir traversé le mur de façade, il débouche dans un conduit presque vertical, aménagé dans la paroi ouest du trottoir sur drain qui tombe dans l’égout de la rue.

387– Nombre restituable de places : 1.

388Datation : la construction de la maison est postérieure à 138 apr. J.-C. L’état 2a est mis en place vers 160-180 apr. J.-C. La maison est peut-être abandonnée à partir du milieu du iii^e s., comme le reste du quartier.

389Bibliographie : Prisset et al., 1994, p. 36, 68, 72 ; Bouet, 2003b, II, p. 263-264.

[35] SAINT-ROMAIN-EN-GAL (RHÔNE), MAISON AUX COLONNES

Présentation du site

390L’étude de cette maison a été reprise en 1989. D’une superficie de plus de 1000 m², elle n’est connue que dans sa partie sud organisée autour d’un jardin (11) au centre duquel trône un triclinium d’été (16). Le reste se trouve dans une parcelle voisine encore non fouillée. Trois états ont été identifiés. Des latrines (17) ne sont connues que pour le deuxième état (fig. 175), mais les documents concernant cette structure sont très insuffisants.

Fig. 175 – Saint-Romain-en-Gal, Maison aux Colonnes : plan de l’état 2

Description des latrines

391– Accès : situé dans l’angle sud-est du péristyle, il ne pouvait se faire que depuis le portique oriental.

392– Superficie : 0,49 m² ? (0,70 m NS x 0,70 m EO ?).

393– Organisation de l’espace : l’égout semble occuper la totalité de l’espace, il rejoint ensuite l’évacuation du bassin du péristyle avant de se jeter dans le collecteur de la rue.

394– Nombre restituable de places : 1 (?).

395Datation : la maison est construite au milieu du i^er s. apr. J.-C. L’état 2 relève du ii^e s. Les ultimes remaniements (état 3) datent peut-être de la première moitié du iii^e s. apr. J.-C.

396Bibliographie : Brissaud et al., 1996, p. 396-399.

[36] SAINT-ROMAIN-EN-GAL (RHÔNE), MAISON AUX POISSONS

Présentation du site

397L’étude de cette maison a été reprise en 1989. D’une superficie probable de 2000 m², on ne connaît que sa partie sud qui s’organisait autour d’un péristyle (1-4). Deux états ont été mis en évidence. Les latrines (17) appartiennent à l’état 2 (fig. 176).

Fig. 176 – Saint-Romain-en-Gal, Maison aux Poissons : plan de l’état 2

Description des latrines

398– Accès : la pièce est entourée d’un couloir en « L » (16), qui lui permet d’être accessible à la fois des deux couloirs (13 et 18) qui la bordent comme de la rue.

399– Superficie : 5,29 m² (2,30 m NS x 2,30 m EO).

400– Organisation de l’espace : un égout longe la paroi est de la salle. Il se jette dans le collecteur de la rue. L’origine de l’eau est inconnue.

401– Description de l’égout : bétonné.

402– Nombre restituable de places : 3.

403Datation : la maison est édifiée au i^er s. apr. J.-C. Les transformations de l’état 2 s’échelonnent du ii^e s. au iii^e s. Le quartier est abandonné au plus tard vers le milieu du iii^e s.

404Bibliographie : Brissaud et al., 1996, p. 402-403.

[37] SAINT-ROMAIN-EN-GAL (RHÔNE), MAISON DES DIEUX OCÉAN37

Présentation du site

405Cette vaste maison, fouillée de 1981 à 1985, a connu deux états dont l’un est subdivisé. Elle pourrait avoir été, au moins lors du dernier état, une schola appartenant à une puissante corporation de negotiatores vinarii.

État 1a

406La maison, de plus de 2100 m², s’organise du sud au nord autour d’un grand vestibule (8), d’un petit péristyle (15) et d’un second plus majestueux encore (35). En arrière de la remise ou boutique (7), l’espace 14 a été interprété comme une possible cuisine ou comme d’hypothétiques latrines (13)38 (fig. 177).

Description des latrines

407– Accès : inconnu. Peut-être depuis le portique (19) du péristyle.

408– Superficie : 14,25 m² (5,70 m NS x 2,30 m-2,70 m EO).

409– Organisation de l’espace : aucun aménagement particulier n’a été retrouvé, peut-être du fait des remaniements postérieurs.

410Datation : l’état 1a est mis en place vers 60 apr. J.-C.

État 1b

411Les transformations touchent essentiellement le secteur du péristyle nord. On ne possède pas de renseignements sur l’évolution éventuelle des premières latrines (13) ; d’autres (68) sont installées plus au nord (fig. 178).

Description des latrines

412– Accès : par l’intermédiaire de l’étroit couloir (58) qui pouvait donner directement dans l’angle sud-est de la pièce, par une porte installée au-dessus de l’égout.

413– Superficie : 3,36 m² (2,10 m NS x 1,60 m EO).

414– Organisation de l’espace : un égout qui récupère les eaux du trop-plein du bassin en « U » (36) du péristyle (35) voisin longe la paroi orientale de la pièce avant de bifurquer vers l’est et se jeter dans le collecteur de la rue orientale.

415– Description de l’égout : large de 0,30 m ; profond de 0,60 m. Il est dallé de briques.

416– Nombre restituable de places : 3.

417Datation : l’état 1b remonte aux années 70.

État 1c

418Les transformations de l’état 1c (fig. 179) ne portent que sur la forme des bassins du premier péristyle (15) et quelques aménagements dans les pièces, auxquelles sont rattachées de nouvelles latrines (68-69) aménagées à l’emplacement des hypothétiques latrines (13) de l’état 1a39.

Description des latrines

Latrines 69

419– Accès : dans le mur ouest de la salle, depuis le couloir (14).

420– Superficie : 6,25 m² (2,50 m NS x 2,50 m EO).

421– Organisation de l’espace : l’égout provient du trop-plein du bassin (72) du péristyle (15) et borde la paroi nord de la salle. Un autre canal draine les eaux des fontaines de l’autre cuve en « U » (71) et longe la paroi sud. Tous les deux se jettent dans l’ambitus de la façade orientale.

422– Description des égouts : leur fond est recouvert de briques et leurs parois sont enduites de béton de tuileau.

423– Nombre restituable de places : 6 (2 au nord, 4 au sud).

Latrines 70

424– Accès : dans le mur ouest de la salle, depuis le couloir (14).

425– Superficie : 6,25 m² (2,50 m NS x 2,50 m EO).

426– Organisation de l’espace : l’égout longe une partie de la paroi sud, fait retour le long du mur oriental avant de se jeter dans le conduit des latrines 6940.

427– Description de l’égout : le fond est couvert de briques, les parois sont enduites de béton de tuileau.

428– Nombre restituable de places : 6 (2 au sud, 4 à l’est).

429Datation : l’état 1c est mis en place à la fin du i^er s. apr. J.-C.

État 2

430La maison subit de profondes transformations, tant au niveau du péristyle nord que des pièces. De nouvelles latrines (76) sont aménagées au détriment des deux salles précédentes (69 et 70) (fig. 180).

Description des latrines

431– Accès : depuis la paroi occidentale, par la salle (74) qui communique avec le vestibule.

432– Superficie : 3,62 m² (2,50 m EO x 1,45 m NS).

433– Organisation de l’espace : un égout provient du nouveau trop-plein du bassin en « U » (71) et longe la paroi sud avant de se jeter dans l’ambitus oriental.

434– Description de l’égout : dallé de briques.

435– Nombre restituable de places : 4.

436Datation : l’état 2 date des années 170. La maison est abandonnée au début du iii^e s.

437Bibliographie : Desbat et al., 1994, p. 151, 164-167 et 175 ; Gros, 1997, p. 238.

Fig. 177 – Saint-Romain-en-Gal, Maison des Dieu Océan : plan de l’état 1a

Fig. 178 – Saint-Romain-en-Gal, Maison des Dieux Océan : plan de l’état 1b

Fig. 179 – Saint-Romain-en-Gal, Maison des Dieux Océan : plan de l’état 1c

Fig. 180 – Saint-Romain-en-Gal, Maison des Dieux Océan : plan de l’état 2

[38] SAINT-ROMAIN-EN-GAL (RHÔNE), MAISON DE SUCELLUS

Présentation du site

438L’étude de cette maison, qui comprend deux états, a été reprise en 1990. Celle-ci couvre à l’origine 1000 m² sur une parcelle de forme trapézoïdale, avant d’être agrandie à 1500 m². Elle s’organise alors autour d’un péristyle (1) accessible depuis la rue occidentale par le couloir (5) (fig. 181). Les pièces 8 et 18 ont été interprétées comme des latrines. Les deux ensembles sont mal documentés, ce qui limite grandement les interprétations.

Description des latrines

Latrines 8

439– Accès : inconnu. Il pouvait se faire depuis les pièces d’habitation, mais également, peut-être, vu l’emplacement de la salle, depuis la rue.

440– Superficie : 19,96 m² (5,30 m-6,80 m EO x 3,30 m NS).

441– Organisation de l’espace : un égout longe une partie du mur nord de la salle. Il est impossible de savoir si tel était le cas sur la totalité de sa longueur. Il traverse la paroi septentrionale pour se jeter dans le collecteur de la rue. L’origine de l’eau n’est pas connue.

Fig. 181 – Saint-Romain-en-Gal, Maison de Sucellus : plan de l’état 1

442– Nombre restituable de places : > 4 ?41.

Latrines 18

443– Accès : inconnu. Il pouvait se faire depuis le portique (4) du péristyle.

444– Superficie : 15,67 m² (5,70 m NS x 2,75 m EO).

445– Organisation de l’espace : un égout longe le mur sud de la salle sur 1,95 m ; un autre, une partie de la paroi occidentale sur une longueur indéterminée d’au moins 2,55 m.

446– Nombre restituable de places : >7 ? (2 au sud, 5 au moins à l’ouest).

447Datation : la maison est construite au ii^e s. apr. J.-C. Elle est abandonnée au iii^e s.

448Bibliographie : Brissaud et al., 1996, p. 410-412 ; 1999, p. 30-31.

[39] SAINT-ROMAIN-EN-GAL (RHÔNE), MARCHÉ

Présentation du site

449Le bâtiment, dégagé anciennement, a fait l’objet d’une nouvelle étude en 1987 et 1988 qui a mis en évidence deux états. Il s’organise à l’origine autour d’une cour (3) communiquant avec les rues est et ouest. Au nord et au sud, elle dessert des séries de boutiques ou d’ateliers (7-11 et 16-19) de surfaces identiques accueillant à l’étage les habitations accessibles par des cages d’escalier. Le long des rues s’ouvrent d’autres boutiques ou des ateliers (5, 6, 12, 14, 15) – une forge dans la salle 12 – de taille plus importante, ainsi que des latrines (13) (fig. 182).

Description des latrines

450– Accès : dans la paroi orientale depuis le portique de la rue42.

451– Superficie : 16,24 m² (3,30 m-5,15 m EO x 3,85 m NS).

452– Organisation de l’espace : un égout court le long des parois ouest et nord de la salle. Il se déverse dans l’égout de la rue orientale. L’origine de l’eau n’est pas connue. Elle pourrait provenir, comme pour les égouts des cellules, de l’étage43.

453– Nombre restituable de places : 9 (5 à l’ouest, 4 au nord).

454Datation : le marché est construit vers 100 apr. J.-C. Les latrines sont abandonnées à l’état 2 ; l’espace est alors subdivisé en deux à une époque indéterminée. Le monument est détruit par un incendie au iii^e s.

455Bibliographie : Savay-Guerraz et al., 1991, p. 38 ; 1992, p. 15- 17 ; Brissaud et al., 1999, p. 50-51.

Fig. 182 – Saint-Romain-en-Gal, Marché : plan des vestiges

[40] SAINT-ROMAIN-EN-GAL (RHÔNE), PETITS THERMES DU NORD-EST

Présentation du site

456Les thermes, dont l’étude a été reprise entre 1988 et 1990, couvrent une surface de 300 m². Trois états ont été mis en évidence.

État 1

457Les thermes comprennent les pièces du bain au nord (6-9) et la palestre (1-5) au sud (fig. 183). Les latrines (11) n’ont pas été intégralement dégagées.

Description des latrines

458– Accès : depuis le portique (3) de la palestre, par une porte large de 0,75 m. Les fouilleurs proposent un autre accès depuis le frigidarium.

459– Superficie : minimum>6,72 m² (>4,20 m NS x 1,60 m EO).

460– Organisation de l’espace : un égout longe les parois sud et est de la salle. Il récupère les eaux de la piscina (7) du frigidarium (6) ainsi que celles provenant d’un égout dont l’origine, plus au sud, est inconnue. Seule la branche orientale de l’égout des latrines était munie de sièges. Considérant l’emplacement de la porte, on peut penser que la banquette n’existait pas face à la baie.

461– Description de l’égout : le radier est couvert de tegulae.

462– Nombre restituable de places : > 7.

463Datation : l’édifice est construit dans la seconde moitié du ii^e s. apr. J.-C.

Fig. 183 – Saint-Romain-en-Gal, Petits Thermes du Nord-Est : plan de l’état 1

État 2

464Lors des transformations de l’état 2 (fig. 184), les latrines précédentes sont abandonnées ; de nouvelles (14) sont aménagées plus au sud.

Description des latrines

465– Accès : inconnu. Il pouvait se faire au sud depuis la pièce 15.

466– Superficie : 15,74 m² (5,40 m-6 m NS x 2,40 m- 3,20 m EO).

467– Organisation de l’espace : un égout court le long des parois nord et ouest de la pièce. Dans l’angle nord-ouest, il traverse la paroi pour se jeter dans l’égout de la rue. L’origine de l’eau n’est pas connue.

468– Description de l’égout : large et profond de 0,50 m ; il est dallé de tegulae.

469– Nombre restituable de places : 11 (4 au nord, 7 à l’ouest).

470– Sol et décor des murs : le sol, qui a été exhaussé lors de la mise en place des latrines, est constitué d’un béton de tuileau.

471Datation : l’état 2 est mis en place au début du iii^e s. Après des remaniements qui ne touchent pas les latrines, les thermes sont abandonnés au plus tard au milieu du iii^e s.

472Bibliographie : Brissaud et al., 1991, p. 58-59 et 63 ; Bouet, 2003b, II, p. 266-259 ; Leblanc, Lebot-Helly, 1997, p. 262-263.

Fig. 184 – Saint-Romain-en-Gal, Petits Thermes du Nord-Est : plan de l’état 2

[41] SAINT-ROMAIN-EN-GAL (RHÔNE), THERMES DES LUTTEURS

Présentation du site

473Les thermes publics, étudiés depuis 1991, couvrent une superficie de 3400 m². Ils sont formés des pièces du bain au nord (4, 12-13, 5-6, 14-15) et d’une palestre semi-circulaire (1-3) au sud. Quatre états ont été mis en évidence. Des latrines (10) sont construites dans l’état 3 (fig. 185).

Description des latrines

474– Accès : la salle est accessible depuis le couloir (16), par deux portes ouvertes dans sa paroi ouest. Celle du nord est destinée aux personnes venant de la rue, celle du sud aux baigneurs arrivant des thermes.

475– Superficie : 82 m² (20,50 m et 16,50 m NS x 4 m et 7,50 m EO).

476– Organisation de l’espace : la salle trapézoïdale est située à 1,20 m en contrebas des rues. Un égout longe les parois nord, ouest et sud. Le flux d’eau le plus important provient de la vidange des piscinae du frigidarium.

477– Description de l’égout : large de 0,50 m ; profond de 0,60 m. Il est recouvert de béton de tuileau.

478– Description des sièges : des consoles en pierre, distantes de 2 m, supportent la banquette. Deux d’entre-elles, hautes de 0,35 m, sont conservées. Elles présentent une moulure sur la face avant. Les dalles de la banquette ont disparu, mais leur négatif dans le mur permet d’évaluer leur épaisseur à 0,15 m et leur profondeur à 0,60 m. Les dalles de marchepied ont conservé, à distance régulière, des petites dépressions d’usure correspondant à l’emplacement des pieds des utilisateurs. L’entraxe des lunettes a ainsi pu être calculé : il est de 0,68 m sur la branche ouest, 0,60 m au sud, 0,70 m au nord.

479– Nombre restituable de places : 39 (9 au nord, 24 à l’ouest, 6 au sud).

480– Sol et décor des murs : le sol est recouvert de dalles de calcaire rose. Il comprend un marchepied haut de 0,06 m, constitué de treize blocs jointifs incluant une rigole en périphérie44, large de 0,25 m et profonde de 0,11 m. Celle-ci est alimentée par le double trop-plein du bassin du nymphée qui aboutit au milieu de la branche occidentale. L’eau était emmenée par une double pente divergente aux extrémités où elle se déversait dans l’égout. Au-dessus de la banquette périphérique, des lambris de marbre décoraient la paroi sur environ 0,90 m ; les parties hautes étaient revêtues d’enduits peints. Le décor est composé d’une succession de panneaux de 1,50 m de hauteur et de 1,30 m à 1,40 m de largeur, représentant différentes activités sportives : lutte, pugilat, lancer de disque, sous la férule d’un arbitre. Un entablement dorique surmonte l’ensemble des scènes.

481– Divers : face aux banquettes, se trouve un nymphée (10) dont le bassin semi-circulaire (diamètre de 10,50 m ; largeur maximale de 2,30 m) était alimenté par cinq fontaines situées dans autant de panneaux en retrait. Le bassin est profond de 0,40 m. À sa périphérie, se trouve une colonnade de sept éléments (probablement haute de 4 m) supportant la toiture de la salle et laissant le bassin à l’air libre. Au-dessus de celui-ci, le mur est décoré de panneaux larges de 1,33 m, séparés par des massifs. Des colonnes engagées en briques occupent le centre de chaque massif. Au centre de chaque panneau, un tuyau de plomb laisse supposer la présence d’une fontaine qui devait jaillir à 1,60 m au-dessus du sol. Le décor a subi, dans un deuxième temps, des transformations : le bassin est revêtu de marbre. Les fontaines sont conservées, mais les colonnes engagées sont abattues et les niches en retrait bouchées. La paroi lisse, recouverte de marbre, comprend probablement cinq édicules autour des fontaines.

482Datation : les thermes sont édifiés vers 65 apr. J.-C., mais les latrines ne remontent qu’à la fin du ii^e s. ou au début du iii^e s. Les thermes sont abandonnés à la fin du iii^e s.

483Bibliographie : Leblanc, 1995 ; Savay-Guerraz et al., 1996, p. 19-25 ; Goulpeau, Savay-Guerraz, 1998, p. 161-162.

[42] TAVEL (GARD), LES BOUVETTES

Présentation du site

484Ces petits thermes publics ont été dégagés en 1972. Alimentés par un puits, ils couvrent 151 m². Trois états ont été mis en évidence. Les latrines sont aménagées au moment de la reconstruction totale du bâtiment à l’état 2 (fig. 186) ; elles sont abandonnées lors de l’état 3.

Description des latrines

485– Accès : la pièce n’est pas intégralement connue. Le niveau du sol étant proche de celui du portique (10), à l’extérieur des thermes, on peut penser que l’accès se faisait plus probablement hors du bâtiment, à savoir par l’ouest ou le nord. Un accès, par l’intermédiaire d’une marche depuis le frigidarium (2), est lui aussi envisageable bien qu’il n’en reste aucune trace.

Fig. 185 – Saint-Romain-en-Gal, Thermes des Lutteurs : plan de l’état 3

Fig. 186 – Tavel, Les Bouvettes : plan de l’état 2

486– Superficie : 7,74 m² (3,60 m NS45 x 2,15 m EO).

487– Organisation de l’espace : l’égout qui vidange la piscina (3) du frigidarium longe la paroi orientale de la pièce. Le mur ouest, avec seulement 0,28 m de largeur, est bien plus étroit que les autres parois des thermes. Il s’appuie contre le mur nord du frigidarium.

488– Description de l’égout : large de 0,30 m, sa pente est de 3 %.

489– Nombre restituable de places : 6.

490– Sol et décor des murs : le sol est recouvert d’un béton de tuileau.

491Datation : l’état 2 pourrait remonter au ii^e s. apr. J.-C. L’état 3 n’est pas daté. L’ensemble du mobilier retrouvé couvre les ii^e et iii^e s.

492Bibliographie : Nickels, Genty, 1973, p. 242 ; Bouet, 2003b, II, p. 301-304.

[43] TOULOUSE (HAUTE-GARONNE), SAINT-MICHEL-DU-TOUCH, THERMES DU SUD

Présentation du site

493Ces vastes thermes publics fouillés entre 1966 et 1968 ont connu trois états. Des latrines ont probablement existé dans l’état 2, avant d’être sans doute réduites lors de l’état 3.

État 2

494Le bâtiment comprend les pièces du bain (10-14) à l’est, une palestre (1-6) à l’ouest, doublée en superficie par rapport à l’état antérieur, et des salles annexes au nord (fig. 187). L’espace 8 a été interprété comme des latrines. Il faut bien admettre que l’égout longeant une des parois de la salle ne s’intègre pas parfaitement, du fait de son emplacement, dans les espaces définis ; ce qui laisse perplexe quant à l’interprétation proposée. Le principal problème de cette salle est sa grande superficie par rapport au nombre restituable de places.

Description des latrines

495– Accès : probablement depuis le portique nord (2) de la palestre.

496– Superficie : 113,40 m² (12,60 m EO x 9 m NS).

497– Organisation de l’espace : un égout provient de la natatio (5) de la palestre. Il longe la paroi nord de la salle avant de rejoindre un second égout vidangeant le même bassin.

498– Description de l’égout : les parois et le fond sont en briques ; sa pente est de 1,7 %.

499– Nombre restituable de places : 11.

500– Sol et décor des murs : des éléments de placage de différentes couleurs, dont de la brèche verte, ont été retrouvés dans la salle, ainsi que des fragments d’enduit blanc.

501Datation : le bâtiment, construit à l’époque claudienne, est remanié à la fin du i^er s. apr. J.-C. ou au début du siècle suivant.

État 3

502Les aménagements de l’état 3 (fig. 188) sont mineurs ; les latrines (8) sont alors réduites en superficie (21). Contrairement à ce que soutient le fouilleur, la subdivision de la zone n’a pas eu pour cause l’aménagement de deux salles de même fonction car, dans la pièce orientale (22), l’égout ne longe que très partiellement l’une des parois.

Description des latrines

503– Accès : probablement depuis le portique nord de la palestre.

504– Superficie : 49,50 m² (9 m NS x 5,50 m EO).

505– Organisation de l’espace : l’égout de l’état précédent est conservé.

506– Nombre restituable de places : 7.

507Datation : les transformations de l’état 3 ne sont pas datées, comme l’abandon du monument qui ne doit toutefois pas aller au-delà du Haut-Empire.

508Bibliographie : Baccrabère, 1988, p. 79-80 ; Bouet, 2003b, II, p. 308-312.

Fig. 187 – Toulouse, Saint-Michel-du-Touch, Thermes du Sud : plan de l’état 2

Fig. 188 – Toulouse, Saint-Michel-du-Touch, Thermes du Sud : plan de l’état 3

[44] TOURVES (VAR), MUSCAPEÙ

Présentation du site

509La villa, fouillée entre 1950 et 1960, a été dégagée sur 4200 m². La plus grande partie de la pars urbana construite sur podium est connue. Elle s’organise autour d’une cour à péristyle. En contrebas se trouvent les ensembles thermaux. Seul le secteur des thermes, qui a compté jusqu’à trois sections (état 4), a fait l’objet d’une tentative de chronologie relative : quatre états ont été distingués. Les latrines sont installées à l’état 3 (fig. 189).

Description des latrines

510– Accès : par une porte de 1,10 m de largeur, ouverte dans la paroi orientale, uniquement depuis l’extérieur de la villa.

511– Superficie : 3,06 m² (1,75 m NS x 1,75 m EO).

512– Organisation de l’espace : un égout longe les parois ouest et sud de la salle. L’eau provenait d’une petite cuve (27) longue de 2 m et large de 1 m, située immédiatement au nord des latrines. Elle s’y déversait par une ouverture d’approximativement 0,10 m de largeur et 0,20 m de hauteur. Cette cuve est interprétée par le fouilleur comme une citerne, interprétation que nous avions reprise à notre compte en 1992. Un nouvel examen des clichés photographiques suggère que l’on est en présence d’une piscina liée au frigidarium (26) de plan irrégulier, en relation avec les deux salles thermales chauffées (29 et 30) au sud et pour lesquelles on ne possédait pas de pièce du bain froid46. Cette nouvelle hypothèse a plusieurs conséquences. Les thermes comprenant la cuve (27) ainsi que les latrines (32) et les deux petites salles de service (33 et 34) sont maintenant précisément datés de l’état 3.

Fig. 189 – Tourves, Muscapeù : plan de l’état 3

513– Description de l’égout : d’après les clichés, les parois semblent recouvertes d’un enduit de béton de tuileau.

514– Nombre restituable de places : 4 (2 à l’ouest, 2 au sud).

515– Sol et décor des murs : un enduit blanc (?) recouvre les parois de la salle. Le sol est formé de grandes dalles de calcaire creusées sur trois cotés d’une rigole47. À son extrémité nord-est, celle-ci s’élargit en une cuvette circulaire ; au sud-est, elle tourne à angle droit pour se jeter dans l’égout latéral.

516Datation : le site est occupé depuis la fin du i^er s. av. J.-C. L’état 2 pourrait dater de la fin du i^er s. apr. J.-C. ou du début du siècle suivant. L’état 3 n’est pas daté. La villa pourrait avoir été abandonnée au iii^e s.

517Bibliographie : Ambard, 1955, p. 106 ; Bouet, 2003b, II, p. 318-321.

[45] VAISON-LA-ROMAINE (VAUCLUSE), BASILIQUE

Présentation du site

518De ces thermes publics, dégagés de 1934 à 1936, on ne connaît que peu de choses : au sud, une partie d’une probable salle de sport (1), un caldarium (2) en limite de fouille, au nord peut-être la palestre (7). Une série de salles (3-5 et 8-12) borde la rue des Boutiques. L’une d’elles (4) a accueilli des latrines (fig. 190).

Description des latrines

519– Accès : probablement depuis la rue (hors de la limite de fouille), par une pièce intermédiaire dallée (3). La porte sud est large de 1,20 m. Un autre accès, large de 0,57 m, est connu depuis le nord, par l’intermédiaire de la salle 5.

520– Superficie : 11,89 m² (4,10 m NS x 2,90 m EO).

521– Organisation de l’espace : l’égout fait le tour de l’établissement thermal et longe la paroi occidentale de la salle.

Fig. 190 – Vaison-la-Romaine, Basilique : plan des vestiges

522– Description de l’égout : large de 0,40 m ; profond de 0,90 m. Son radier est recouvert de pierres plates.

523– Description des sièges : aucun siège n’a été retrouvé. Ceux visibles dans la salle sont des copies de la dalle percée dégagée dans la maison du Prétoire48.

524– Nombre restituable de places : 749.

525– Sol et décor des murs : le sol est recouvert de dalles. Une rigole court le long des parois est, sud et ouest avant de se jeter dans l’égout50. Elle est plus petite dans l’angle nord-est (largeur : 0,08 m ; profondeur : 0,025 m) que dans celui nord-ouest (largeur : 0,14 m ; profondeur : 0,055 m) afin de permettre l’écoulement de l’eau.

526Datation : le bâtiment est édifié à l’époque flavienne ; il est abandonné au iv^e s.

527Bibliographie : Sautel, 1941, p. 74 ; 1942a, p. 61, n^o 2569 ; Bouet, 2003b, II, p. 322-324.

[46] VAISON-LA-ROMAINE (VAUCLUSE), MAISON AU DAUPHIN

Présentation du site

528La maison a été dégagée de 1938 à 1955, puis de 1969 à 1972. Elle a connu quatre états – dont certains subdivisés – et couvre au maximum de son extension 2700 m². Dans l’état 4, la maison s’organise autour d’un atrium tétrastyle à l’ouest, d’un péristyle à l’ouest et d’un jardin au sud. Des latrines se situent au nord de l’atrium.

État 4a

529Les latrines occupent seulement la pièce 52 (fig. 191).

Description des latrines

530– Accès : depuis la pièce (53) qui ouvre elle-même sur l’atrium (48).

531– Superficie : 18,33 m² (5,20 m NS x 3,05 m-4 m EO).

532– Organisation de l’espace : un égout longe les parois est, nord et ouest de la salle. Dans son tronçon oriental, l’eau était certainement déversée par un tuyau. En revanche, au nord et à l’ouest, elle provenait de la conduite longeant la façade nord qui évacuait probablement les eaux des thermes.

533– Description des sièges : aucun siège n’a été retrouvé. Une console maintenant la banquette, haute de 0,42 m, est visible dans la paroi ouest, fixée dans celle-ci par un tenon de pierre.

534– Description de l’égout : large de 0,38 m. Ses parois sont recouvertes de béton de tuileau.

535– Nombre restituable de places : 18 (8 à l’ouest, 3 au nord, 7 à l’est si l’on considère que les lunettes s’arrêtent au droit de la rigole circulant au pied de la banquette) ou 19 (8 à l’ouest, 3 au nord, 8 à l’est si l’on considère que les lunettes sont présentes jusqu’à la paroi sud).

536– Sol et décor des murs : le sol est recouvert de huit dalles calcaires et de cinq dalles plus étroites à la périphérie nord, ouest et est. Ces dernières sont creusées d’une rigole périphérique large de 0,14 m et profonde de 0,055 m.

537Datation : la maison est construite vers 40-30 av. J.-C., l’état 4a date de la seconde moitié du ii^e s. apr. J.-C.

État 4b

538Cet état (voir fig. 191) voit un agrandissement des latrines précédentes (52) qui s’étendent dans la salle 53.

Description des latrines

539– Accès : elles sont désormais accessibles depuis l’atrium (48) par une porte large de 2,30 m.

540– Superficie : 47,90 m² (pièce 52 : 5,20 m NS x 3,05 m- 4 m EO ; pièce 53 : 9,20 m NS x 2,20 m-4,65 m EO).

541– Organisation de l’espace : dans la pièce 53, l’égout longe uniquement la paroi occidentale.

542– Description de l’égout : large de 0,38 m.

543– Nombre restituable de places : 32 (pièce 52 : 8 à l’ouest, 3 au nord, 7 à l’est si l’on considère que les lunettes s’arrêtent au droit de la rigole circulant au pied de la banquette ; pièce 53 : 14 à l’ouest) ou 33 (8 à l’ouest, 3 au nord, 8 à l’est si l’on admet que les lunettes sont présentes jusqu’à la paroi sud ; pièce 53 : 14 à l’ouest).

544– Sol et décor des murs : le sol de la partie sud de la pièce 52 est modifié. On y creuse une rigole de 0,15 m de largeur ; désormais, les quatre côtés de la salle sont pourvus d’une rigole de cette même largeur. Celle de la partie sud part du sud-est où elle se branchait sur un tuyau d’où elle rejoignait la branche occidentale. Dans l’extension sud (53), le pavement se limite à deux rangées de petites dalles, à l’ouest, creusées d’une rigole de 0,09 m de largeur et 0,03 m de profondeur. Du fait de la dénivellation existant entre les zones nord et sud des latrines, une pierre, creusée d’un conduit oblique, permet aux eaux de la rigole de la zone nord de se déverser dans celle du sud.

545Datation : l’état 4b n’est pas daté. L’abandon est à situer dans la seconde moitié du iii^e s.

546Bibliographie : Goudineau, 1979, p. 163-164 ; Bouet, 2003b, II, p. 332-336.

[47] VAISON-LA-ROMAINE (VAUCLUSE), MAISON DES MESSII

Présentation du site

547La maison a été dégagée en 1923, 1925 et 1926. La surface mise au jour dépasse 2000 m². Elle a connu plusieurs phases de transformations dont l’étude reste en grande partie à réaliser51. La maison s’organise autour d’un atrium (21) et d’un péristyle (1-5) (fig. 192). Deux pièces (26 et 33) ont été identifiées comme des latrines.

Fig. 191 – Vaison-la-Romaine, Maison au Dauphin : plan de l’état 4

Description des latrines

548Latrines 26

549– Accès : depuis la cour de service (25), par une porte de 0,93 m de largeur.

550– Superficie : 11,38 m² (7,50 m-8,10 m NO-SE x 1,46 m SO-NE).

551– Organisation de l’espace : un égout longe les parois est et nord de la salle. Il récupère les eaux du solium du caldarium (27) qui le jouxte ainsi que celles provenant du cœur de l’habitation. La banquette ne peut être envisagée qu’au-dessus de l’égout nord.

552– Description de l’égout : large de 0,40 m.

553– Nombre restituable de places : 11.

554– Sol et décor des murs : deux grosses dalles situées à l’extrémité est de la salle ont conservé, à l’est et au sud, l’emplacement d’une rigole large de 0,075 m et profonde de 0,07 m. Sa disposition ne permet pas d’imaginer qu’elle courait au pied de

Fig. 192 – Vaison-la-Romaine, Maison des Messii : plan général des vestiges

555la banquette.

556Latrines 33

557– Accès : ces latrines, situées à un niveau supérieur par rapport au reste de la maison, sont accessibles par un escalier aménagé dans la salle (8) adjacente à l’œcus à opus sectile (9). La porte est large de 1,24 m.

558– Superficie : 12,57 m² (4,49 m NO-SE x 2,80 m SO-NE).

559– Organisation de l’espace : un égout court sur les côtés nord et ouest de la salle. L’égout nord provient de la zone à l’est des latrines. Il se jette, au sud-ouest, dans un grand collecteur qui longe la façade nord de la domus pour récupérer les eaux de ruissellement.

560– Description des sièges : aucune banquette n’a été retrouvée. Celle-ci s’appuyait sur un talon large de 0,09 m et haut de 0,40 m aménagé dans le mur. Trois arrachements de consoles sont visibles tous les 1,50 m environ dans la paroi nord. Une console se trouve au milieu du mur ouest. La banquette s’appuyait sur un marchepied haut de 0,14 m.

561– Description de l’égout : large de 0,28 m à 0,31 m ; profond de 0,33 m.

562– Nombre restituable de places : 11 (7 au nord, 4 à l’ouest).

563– Sol et décor des murs : le sol est dallé. Une rigole, large de 0,115 m et profonde de 0,05 m, court parallèlement à l’égout52. Elle débute seulement à 0,42 m de la paroi sud. Dans l’angle nord-est, elle se jette dans l’égout nord de la salle. L’emplacement de la bifurcation vers l’égout est marqué par un élargissement circulaire de 0,25 m de diamètre.

564Datation : la maison est probablement construite à l’époque flavienne. Sa date d’abandon n’est pas connue. On peut penser raisonnablement au iii^e s. par comparaison avec d’autres bâtiments vaisonnais.

565Bibliographie : Bouet, 2003b, II, p. 336-339.

[48] VAISON-LA-ROMAINE (VAUCLUSE), MAISON DU BUSTE EN ARGENT

Présentation du site

566L’histoire de cette habitation fouillée entre 1936 et 1939 est complexe. Sa partie occidentale (1-26) était à l’origine un bâtiment public. Au nord, se trouvaient des thermes à deux sections de bain et leurs palestres (7-15 et 16-25), au sud, un campus (1-5, 26 ?) (fig. 193). L’ensemble aurait été ensuite englobé dans une vaste maison de plus de 3000 m², qui a été interprétée comme la schola d’un collège de nature indéterminée. Des latrines (26) se trouvent en relation avec le campus. Il est possible qu’elles remontent à l’origine de l’aménagement.

Description des latrines

567– Accès : depuis le portique (5) du campus, par une porte large de 1,06 m, accessible par un escalier de trois marches haut de 0,83 m53.

568– Superficie : 19,25 m² (3,87 m NS x 3,76 m EO).

569– Organisation de l’espace : un égout court le long des parois sud, est et nord. L’eau provient d’une canalisation qui longe la limite nord de la maison ; son origine n’est pas connue. Cet égout n’est pas suffisant pour nettoyer toute la partie méridionale des latrines.

570– Description des sièges : aucun siège n’a été retrouvé. Ceux visibles dans la salle sont des copies des vestiges dégagés dans la maison du Prétoire54.

Fig. 193 – Vaison-la-Romaine, Maison du Buste en Argent : plan général des vestiges

571– Nombre restituable de places : 15 (5 au nord, à l’est et au

572sud).

573– Sol et décor des murs : le sol est dallé. Une rigole périphérique, large de 0,13 m et profonde de 0,03 m, court à 0,25 m des branches nord, est et sud de l’égout. L’eau s’écoule à partir de l’angle sud-ouest.

574Datation : le bâtiment public date des années 10- 20 apr. J.-C. Rien ne dit que les latrines remontent à l’origine. L’édifice aurait pu être rattaché à la schola à l’époque flavienne ou au début du ii^e s. Son abandon intervient à la fin du iii^e s.

575Bibliographie : Sautel, 1941, p. 102-103 ; 1942a, p. 62 n^o 2570 ; Goudineau, 1979, p. 164 ; Bouet, 2003b, II, p. 328-332.

[49] VAISON-LA-ROMAINE (VAUCLUSE), MAISON DU PRÉTOIRE

Présentation du site

576La maison comprend trois états. Lors du dernier, elle occupe plus de 3000 m² (fig. 194). Elle s’articule autour de plusieurs cours (1, 10 et 29) étagées d’est en ouest. À l’est et au sud devaient se trouver les pièces nobles (6), au nord, les communs (24-32 et 28-29). Des latrines occupent la pièce 34.

Description des latrines

577– Accès : dans la paroi sud, depuis le couloir (35) qui borde la cour (33), par une porte de 1,17 m de largeur.

578– Superficie : 20 m² (3,20 m-4,70 m EO x 4,25 m NS).

Fig. 194 – Vaison-la-Romaine, Maison du Prétoire : plan général des vestiges

579– Organisation de l’espace : un égout court le long des parois est, nord et ouest. Un autre se tient à quelque distance de la paroi sud. L’eau provient des parties hautes de l’habitation, sans plus de précision.

580– Description de l’égout : large de 0,40 m ; profond de 0,44 m à 0,65 m. Son radier est tapissé de tegulae emboîtées ou de pierres plates. Sa pente est forte (sans précision).

581– Description des sièges : en molasse marine de Beaumont, ils s’arrêtaient à 0,53 m de l’angle sud-est de la salle. Ils sont maintenus par des consoles appuyées contre le mur55 et posées sur le dallage. Celle de l’extrémité sud-est est moulurée. La banquette a une hauteur de 0,52 m et une profondeur de 0,50 m. Les dalles sont percées de lunettes circulaires de 0,19 m de diamètre. Elles sont distantes d’axe en axe de 0,59 m. Elles sont prolongées par une saignée perpendiculaire large de 0,065 m, qui fait retour sur la paroi verticale56.

582– Nombre restituable de places : 15 (5 à l’est, 4 au sud, 6 à l’ouest).

583– Sol et décor des murs : le sol, en contrebas de 0,30 m par rapport au couloir, est recouvert de dalles de pierre. Au-devant des sièges, sur un marchepied légèrement surélevé de 0,10 m, court une rigole périphérique large de 0,12 m et profonde de 0,05 m57. À l’est, elle bifurque à 1 m de la paroi sud pour rejoindre l’égout. Un enduit recouvrait les parois nord et est les mieux conservées ; il était composé de grands panneaux rouges sans trace de plinthe ou de cimaise.

584Datation : l’état 1 remonte aux années 40-30 av. J.-C., mais la grande domus de l’état 3 n’est pas antérieure à l’époque flavienne. L’abandon n’est pas daté, peut-être le iii^e s. apr. J.-C. par comparaison avec d’autres édifices vaisonnais.

585Bibliographie : Sautel, 1941, p. 61-62 ; 1942a, p. 61 n^o 2568, p. 66 n^o 2591, p. 245 n^o 3146 ; 1942b, pl. LIX ; Allag, Barbet, 1995, p. 91-92 ; Bouet, 2003b, II, p. 339-341.

[50] VANDŒUVRES (SUISSE), TEMPLE

Présentation du site

586Cette villa, probablement à galerie de façade (2) et pavillons d’angles (3-5), a été partiellement fouillée entre 1988 et 1992. On peut distinguer quatre états antiques. Des latrines (19) ont probablement été aménagées à l’état 2 (fig. 195) à proximité des thermes (16-18 et 22-25) avant de disparaître à l’état 4.

Description des latrines

587– Accès : inconnu. Il pouvait se faire par l’apodyterium (22) dans l’état 2 et seulement par le tepidarium à l’état 3.

Fig. 195 – Vandœuvres, Temple : plan de l’état 2 de la villa

588– Superficie : 1,57 m² (1,75 m EO x 0,90 m NS).

589– Organisation de l’espace : un égout court le long de la paroi sud de la pièce.

590– Nombre restituable de places : 3.

591Datation : la villa est construite dans les années 30-50 apr. J.-C. L’état 2 date de l’époque flavienne, l’état 3 de la première moitié du iii^e s. L’état 4 remonte au iv^e s. apr. J.-C. Elle est abandonnée au début du siècle suivant.

592Bibliographie : Bouet, 2003b, II, p. 343-345.

[51] VENTAVON (HAUTES-ALPES), SAINT-ARIÈS

Présentation du site

593Le site, étudié en 1995 et 1997, a été interprété dans un premier temps comme une villa, avant que l’hypothèse d’une statio ne soit avancée. Si le plan général des vestiges laisse envisager la présence d’une pièce (7) utilisée comme latrines, les plans par état montrent en fait qu’il n’en est rien, le caniveau étant manifestement antérieur aux murs délimitant ladite pièce qu’ils recoupent. Un autre secteur (25) au nord des thermes (19-23) a, en revanche, eu une telle fonction. Quatre états ont été mis en évidence. Des latrines sont connues dans l’état 3, qu’il est possible de subdiviser en deux (3a et 3b) pour ce qui les concerne (fig. 196). L’habitation, jadis organisée autour d’une cour (1), est en partie abandonnée (partie nord). Il en est peut-être de même des thermes, mais cela reste hypothétique.

Fig. 196 – Ventavon, Saint-Ariès : plan de l’état 3 de la villa

594État 3a

Description des latrines

595– Organisation de l’espace : un égout (26) orienté nord-sud vidange la piscina (20) du frigidarium (19). Son comblement, constitué d’un niveau argilo-limoneux riche en matière organique en décomposition, permet de penser qu’il drainait des latrines. Le fouilleur suppose que l’égout, construit à l’origine, a été totalement récupéré. Rien ne permet toutefois de l’affirmer.

596– Description de l’égout : large de 0,45 m à 0,70 m ; profond de 0,26 m à 0,32 m. Il est délimité, à son extrémité sud, par quelques tuiles et cailloux fixés de chant.

597État 3b

Description des latrines

598– Accès : depuis l’est ?

599– Superficie : inconnue (longueur : 1,65 m ?).

600– Organisation de l’espace : un dallage sommaire (25) est aménagé en bordure orientale du caniveau. Sa longueur est de 1,65 m et sa largeur de 0,60 m. Il est destiné à faciliter l’accès à l’égout. Il est composé de dalles brutes et de tuiles. Délimitait-il, en élévation, une petite construction en matériaux légers ? L’évacuation de la piscina (20) est bouchée, si elle ne l’avait été auparavant.

601– Nombre restituable de places : 2 (?).

602Datation : les états 3a et 3b sont à dater du iv^e s.

603Bibliographie : Guillaume et al., 1998, p. 25, 29 ; Leveau, 2002, p. 67-68.

[52] VILLEVIEILLE (GARD), LES TERRIERS, ZONE 4-SUD

Présentation du site

604Le site, qui fait l’objet de fouilles depuis 1999, a permis le dégagement d’un quartier d’habitations. Deux maisons, d’environ 500 m² chacune, sont particulièrement bien connues. De la plus méridionale, on ne possède pas la limite occidentale. Plusieurs transformations ont été mises en évidence sans qu’il soit pour l’instant possible de les relier toujours les unes aux autres. Elle s’organise sur trois côtés d’une cour-jardin (1), les pièces résidentielles occupant les ailes est et nord, les communs – dont des latrines (12) – celle de l’ouest (fig. 197).

Description des latrines

605– Accès : peut-être depuis l’est.

Fig. 197 – Villevieille, Les Terriers : plan de la maison de la zone 4-sud

606– Superficie : > 7,14 m² (> 4,20 m EO x 1,70 m NS).

607– Organisation de l’espace : une fosse se trouve contre le mur nord de la pièce.

608– Description de la fosse : longue de 1 m ; large de 0,50 m à 0,56 m ; profonde de 0,40 m. Les parois et le fond sont recouverts de dalles. Des encoches sur la dalle du fond et dans les parois témoignent de la présence au sud d’une vanne. Les dalles et le fond présentent une teinte brunâtre (oxydation ?) ainsi qu’un fin dépôt de calcite pour la dalle du fond et le bas des parois et un aspect corrodé, vacuolé et rugueux pour la partie inférieure de la dalle de couverture et le sommet des parois, probablement dû au contact d’un liquide corrosif (urine ?). La partie sud de la fosse était couverte, ne laissant qu’un espace au nord découvert de 0,70 m.

609– Nombre restituable de places : 1.

610– Sol et décor des murs : le sol est en terre battue.

611Datation : la maison est construite au début de l’époque augustéenne. Les latrines sont aménagées vers 25-75 apr. J.-C. et perdurent jusqu’à l’abandon de la maison à la fin (?) du ii^e s.

612Bibliographie : Houix, Monteil, 2004, 1, p. 98-101, 176-177.

Aquitaine

[53] BARZAN (CHARENTE-MARITIME), LE FÂ, BÂTIMENT I

Présentation du site

613La partie centrale de l’agglomération est bien connue. Au sud du grand sanctuaire (52-54), se trouvent des thermes publics (1-31), un quartier d’habitations (33-36, 56-66) et un bâtiment public (bâtiment I, 40-41). Quatre états ont été mis en évidence. Des latrines (40) ont été découvertes en 2003. Elles sont construites à l’état 4-1 suite aux remaniements du bâtiment public (I) (fig. 198-199).

Description des latrines

614– Accès : la porte n’a pas été retrouvée, mais elle devait se situer à l’angle nord-est du monument et donner sur le portique (32).

615– Superficie : 66,20 m² (16,35 m-16,75 m EO x 4 m NS).

616– Organisation de l’espace : un égout court le long de la paroi nord. Il ne se prolonge pas, à l’est, à l’extérieur du bâtiment. Au-delà de son extrémité occidentale, il bifurque vers le sud. Son alimentation provient de la rue dont la surface a été recouverte d’une couche de béton, en pente vers le départ de la conduite, afin d’en drainer les eaux de pluie. Dans la dernière période d’utilisation, la surface bétonnée a disparu, remplacée par un fossé dans l’axe du conduit. Au départ de l’égout, dans sa paroi nord, un bloc monolithe, dont on peut restituer le symétrique au sud, est muni d’une rainure correspondant à l’emplacement d’une vanne. On peut penser que le même aménagement se retrouvait à la sortie du bâtiment, cependant totalement épierré.

617– Description de l’égout : large de 0,38 m. Le fond est recouvert de pierres plates grossièrement taillées. Sa pente est de 2,24 %.

618– Description des sièges : plusieurs petits fragments de dalles en calcaire, épaisses de 0,05 m, ont été découverts. L’une des dalles conserve la trace d’une lunette dont le diamètre de 0,185 m peut être restitué.

619– Nombre restituable de places : 26.

620– Sol et décor des murs : le sol était probablement couvert de dalles dont l’une a été retrouvée lors du décapage avant la fouille.

621Datation : le quartier au sud du sanctuaire est occupé à partir des années 50-30 av. J.-C. L’état 4-1 date du début du ii^e s. apr. J.-C. Les latrines sont probablement fréquentées jusqu’à l’abandon du site dans la seconde moitié du iii^e s.

622Bibliographie : Bouet et al., 2003, p. 17-18 ; 2004, p. 27 ; 2006, p. 121 et 123.

[54] BORDEAUX (GIRONDE), RUE DES FRÈRES BONIE

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623Ces thermes publics ont fait l’objet d’une fouille partielle en 1984 et 1985. On ne connaît que la natatio (19), le frigidarium (10), le tepidarium (12), le caldarium (?) (13). Deux états ont été mis en évidence. Des latrines (16), non intégralement dégagées, sont construites lors des réaménagements liés au second état (fig. 200).

Description des latrines

624– Accès : inconnu. Il pouvait se faire depuis le sud, l’est, et peut-être le nord. Il ne peut s’agir en aucune façon d’une des pièces principales du circuit thermal.

625– Superficie : > 12,14 m² (> 5,65 m NS x 2,15 m EO).

626– Organisation de l’espace : un égout longe la paroi ouest de la salle. L’origine de l’eau, en provenance du sud, n’est pas connue. Il récupère, au milieu de son parcours, les eaux d’une autre canalisation provenant de la même direction.

627– Description de l’égout : le fond est recouvert de briques.

628– Nombre restituable de places : > 8.

629Datation : les thermes sont construits au milieu du i^er s. apr. J.-C. L’état 2 est mis en place au début du ii^e s. L’ensemble est détruit à la fin du iii^e s. lors de la construction de l’enceinte.

630Bibliographie : Garmy, 1985, p. 227 ; Rigaud et al., 1987- 1988, p. 102-103 ; Barraud, Gaidon, 1992, p. 46 ; Bouet, 2003a, p. 553-554.

[55] CHASSENON (CHARENTE), LONGEAS

Présentation du site

631Ces thermes publics, qui couvrent au maximum de leur extension 1 ha, ont connu quatre états. Il s’agit d’un bâtiment symétrique à deux sections de bain, l’une probablement à vocation thérapeutique, l’autre hygiénique. Des latrines (27), fouillées en 2004, ont été aménagées dans l’angle nord-ouest lors des remaniements de la phase 3 (fig. 201-202).

Description des latrines

632– Accès : depuis la galerie 26, large de 4,43 m, par un seuil large de 2,77 m. Cette galerie est accessible depuis la cour de service (25) par une porte de 1,68 m de largeur.

633– Superficie : 110,98 m² (11,31 m-11,55 m NS x 9,57 m- 9,85 m EO).

634– Organisation de l’espace : un égout qui borde la paroi sud de la galerie pénètre dans la pièce par l’angle sud-est avant de longer les quatre parois et de ressortir par l’angle nord-est. Il récupérait les eaux des natationes (29 et 35) ainsi que celles des bassins (5 et 12) des salles thermales. Un autre égout provient des salles chauffées (14, 17, 19 et 20). L’hypothèse d’une vanne dans l’égout à la sortie des latrines servant à maintenir un niveau d’eau constant a été avancée.

635– Description de l’égout : large de 0,64 m à 0,70 m, l’égout latéral est profond de 2 m. Le radier est recouvert de plaques de brèche comme la paroi externe sur une hauteur de 0,50 m à 0,60 m. Sa pente est de 6,2 %.

Fig. 198 – Barzan, Le F â : plan général de l’état 4-1

Fig. 199 – Barzan, Le Fâ : plan des latrines publiques

Fig. 200 – Bordeaux, Rue des Frères Bonie : plan de l’état 2

636– Description des sièges : les murs est et sud ont conservé sept encastrements destinés à des consoles supportant la banquette percée dont aucun élément n’a été découvert. Le mieux conservé possède une hauteur de 0,20 m et une largeur de 0,15 m. Il accueillait un tenon situé en bas du chant arrière des supports.

637– Nombre restituable de places : 49 (13 au nord et au sud, 15 à l’ouest, deux fois 4 à l’est).

638– Sol et décor des murs : le sol est recouvert de plaques de brèche. À sa périphérie, il est creusé d’une rigole de 0,25 m à 0,30 m de largeur et 0,15 m de profondeur58. Celle-ci est incomplète, à l’est, au-devant de la porte où elle bifurque vers la paroi orientale de la pièce ; c’est de là qu’elle était alimentée en eau. Son évacuation devait se trouver dans l’angle nord-est.

639La partie basse des parois était enduite de béton de tuileau peint en rouge, la partie médiane de mortier peint en blanc comportant un décor qui, dans l’état actuel de la recherche, est non restituable. L’étude laisse envisager la présence de fenêtres dont les ébrasures étaient soulignées de peinture rouge en partie haute. Le sol de la galerie était probablement recouvert d’un plancher.

640– Divers : le long du mur sud a été retrouvée une inscription partielle, haute de 0,11 m, civibus, Lemo[vicibus], gravée dans l’enduit peint.

641Datation : l’état 1 est mis en place à l’époque tibéro-claudienne. L’état 2b date de l’époque flavienne. Les latrines remontent au ii^e s., sans plus de précision pour l’instant. Elles ne sont plus fréquentées suite à l’incendie de la fin du iii^e s. qui a détruit une grande partie des thermes. Ces derniers, reconstruits, sont abandonnés à la fin du iv^e s. ou au début du v^e s. Bibliographie : Hourcade, Lebreton, 2001-2002, p. 115 ; Poirier et al., 2004, 24-31, 34-45, 68 et 70-71.

[56] LIMOGES (HAUTE-VIENNE), BRACHAUD

Présentation du site

642La villa, fouillée de 1972 à 1987, est connue par une partie seulement de sa pars urbana ouvrant sur une vaste cour (30) et par l’intégralité de sa partie balnéaire (2-8) aménagée au sud, en contrebas. Sept états ont été mis en évidence. Des latrines (12) sont installées peut-être dès l’état 4, à la charnière entre la pars urbana et les bains, et avec plus de certitude à l’état 559.

État 4

643La présence de latrines (12) dans cet état (fig. 203) n’est pas certaine car les structures dégagées ne ressemblent pas à celles que l’on rencontre généralement dans ce type d’aménagement. Une reconstitution du système s’avère impossible. Il est également envisageable qu’une ou plusieurs parois en matériau périssable ait subdivisé l’espace sans laisser de trace.

Fig. 201 – Chassenon, Longeas : plan de l’état 3

Description des latrines

644– Accès : dans la paroi orientale, par une porte de 1,35 m de largeur.

645– Superficie : 16,15 m² (4,25 m NS x 3,80 m EO).

646– Organisation de l’espace : l’angle nord-ouest est occupé par un réceptacle bétonné (29), et deux égouts ont été retrouvés, avec un plan en « L » et en « U ». Ils se rejoignent pour passer sous le seuil avant de se diriger vers les thermes. L’eau provenait de l’égout longeant le portique (13) de la pars urbana.

647– Sol et décor des murs : la paroi est recouverte d’un enduit gris-noir sur lequel était peint un décor de feuillages verts évoquant du lierre. Plusieurs graffitis identiques, mais de taille différente, mentionnant le mot tensor, ont été retrouvés sur les plaques d’enduit accumulées au pied du mur60.

Fig. 202 – Chassenon, Longeas : plan des latrines

Fig. 203 – Limoges, Brachaud : plan de l’état 4

648Datation : la villa est construite antérieurement aux années 80-

64990 apr. J.-C. L’état 4 date des années 120-130.

État 5

650Les aménagements de l’état 5 (fig. 204) correspondent assurément à des latrines.

Fig. 204 – Limoges, Brachaud : plan de l’état 5

Description des latrines

651– Accès : reste inchangé par rapport à l’état précédent.

652– Superficie : 16,15 m² (4,25 m NS x 3,80 m EO).

653– Organisation de l’espace : un égout longe les parois sud, ouest, nord et est de la pièce jusqu’à la porte sous laquelle il passe avant de se diriger vers les thermes. L’origine de l’eau, à l’angle sud-est de la pièce, n’est pas connue. Au centre de la branche septentrionale, l’égout récupérait l’eau provenant de la toiture du portique (13) de la pars urbana.

654– Description de l’égout : large de 0,25 m dans ses parties sud, ouest, nord et 0,36 m à l’est. Le fond est recouvert de petites dalles.

655– Nombre restituable de places : 15 (5 au sud, 5 à l’ouest, 4 au nord, 1 à l’est).

656– Sol et décor des murs : si le décor ne relève pas de l’état précédent, il a pu être réalisé dans cet état 5.

657Datation : l’état 5 est mis en place avant le milieu du ii^e s. Les latrines sont destructurées à l’état 7, daté d’entre le milieu du iii^e s. et le début du iv^e s., avant d’être définitivement abandonnées, peut-être dans la seconde moitié du iv^e s.

658Bibliographie : Loustaud, 1982, p. 43, 50 ; 2000, p. 242-245.

[57] MONTRÉAL (GERS), SÉVIAC

Présentation du site

659Les thermes, fouillés de 1976 à 1979, se situent au sud de la villa, séparés d’elle par une cour dotée, dans un deuxième temps, d’un portique en sigma. Trois états, tous subdivisés, ont été mis en évidence. Des latrines sont sûrement attestées dans l’état 2c, mais le fouilleur émet l’hypothèse de leur présence dès l’état 2a61.

État 2a

660Les bains comprennent deux sections, l’une grande (3-10), l’autre modeste (13-16), toutes deux accessibles par une vaste pièce (2). Des latrines (18) se trouvent à l’ouest (fig. 205).

Description des latrines

661– Accès : les structures ont été détruites par les états postérieurs. Le fouilleur restitue deux entrées, l’une depuis l’extérieur du bâtiment, l’autre depuis la vaste salle 2. Considérant le tracé de la canalisation qui ne longe que la paroi orientale, il nous paraît plausible de ne pas restituer la seconde.

662– Superficie : 20,72 m² (4,70 m EO x 4,25 m-4,57 m NS).

663– Organisation de l’espace : un égout, antérieur à cet état, longe la paroi orientale de la salle avant de bifurquer vers l’ouest en biais par rapport à la paroi.

664– Description de l’égout : large de 0,35 m. Les parois sont maçonnées, le fond est recouvert de tegulae.

665– Nombre restituable de places : 7.

666Datation : les thermes sont construits dans la première moitié du ii^e s. L’état 2a est daté du iii^e s., sans plus de précision.

État 2c

667Les remaniements font suite à un incendie ayant ravagé une partie au moins du bâtiment thermal. Les thermes comprennent deux sections. La salle 21 correspond à des latrines (fig. 206).

Fig. 205 – Montréal, Séviac : plan de l’état 2a des thermes

Fig. 206 – Montréal, Séviac : plan de l’état 2c des thermes

Description des latrines

668– Accès : non retrouvé. Le fouilleur en restitue deux : l’un, dans la paroi ouest de la salle ouvrant sur la pièce 22, et l’autre, au-delà sur le portique courbe (23). Cette salle, qui contient un petit bassin maçonné de 0,64 m de côté62, a été interprétée comme une pièce servant à l’entretien du linge utilisé dans les bains. La fonction de service de cet espace ouvrant sur le portique courbe de la villa et sur les latrines qui, par le type de matériau utilisé, n’étaient pas destinées à la domesticité, nous paraît peu convaincante. Ne pourrait-il pas s’agir d’un secteur lié aux latrines avec une fontaine servant à se nettoyer les mains après le passage dans celles-ci ?

669La seconde porte a été restituée dans la paroi orientale des latrines ; elle donne accès à une salle froide (20), annexe aux deux sections thermales, qui a probablement accueilli une douche.

670– Superficie : 9,43 m² (4,20 m-3,75 m NS x 2,30 m EO).

671– Organisation de l’espace : un égout court le long des quatre parois. Il est nettoyé, au nord, par une canalisation qui provient de l’extérieur du bâtiment, et au sud, par une seconde qui récupère les eaux de vidange des deux bassins du caldarium (16) ainsi que les cendres de la chambre de chauffe (12)63.

672– Description de l’égout : large de 0,40 m. Les parois sont en pierres et dans leur partie supérieure en tegulae ; le fond est en tuiles.

673– Nombre restituable de places64 : 8 (3 à l’ouest, 2 au sud, 3 à l’est si l’on restitue deux portes dans la salle), 10 (5 à l’ouest, 2 au sud, 3 à l’est si l’on restitue seulement la porte orientale) ou 11 (3 à l’ouest, 2 au sud, 6 à l’est si l’on restitue seulement la porte occidentale).

674– Sol et décor des murs : trois dalles en marbre de Saint-Béat, creusées d’une rigole, ont été retrouvées en remploi dans un état postérieur. Cette rigole est large de 0,14 m à 0,155 m et profonde de 0,065 m. Elle se situe entre 0,105 m et 0,11 m du bord de la dalle, à savoir du piédroit de l’égout latéral. Un petit conduit perpendiculaire devait permettre aux eaux de la rigole de se déverser dans l’égout latéral.

675Datation : l’état 2c est daté entre 330 et 357. Les latrines perdurent à l’état 3a, avant d’être démantelées à l’état 3b vers 430 apr. J.-C.

676Bibliographie : Monturet, Rivière, 1986, p. 39, 43, 60-61, 63 et 193-194.

[58] NÉRIS-LES-BAINS (ALLIER), LES GRANDES VIGNES

Présentation du site

677Le site se trouve derrière le théâtre-amphithéâtre, en limite de l’agglomération antique. Les fouilles menées de 1964 à 1966 ont permis de mettre au jour deux habitations (fig. 207). Dans celle du sud, le fouilleur mentionne « une grande cour cloisonnée de murets servant de soubassements à des parois construites en matériaux légers » (Corrocher et al., 1989, p. 175). Au vu des quelques clichés publiés et considérant le niveau d’arasement de ces parois par rapport à celui des murs de pierres, il est possible qu’il s’agisse d’un état antérieur. Dans l’angle nord de la cour, se situe une fosse (9) qui peut être rattachée à l’un ou l’autre état. Nous pencherions plutôt pour le second.

Description des latrines

678– Accès : l’accès ne pouvait se faire que depuis le sud ou l’ouest.

679– Organisation de l’espace : la fosse se trouve dans l’angle nord de la cour de l’habitation.

680– Description de la fosse : longue de 2,45 m ; large de 1,50 m ; profonde de 2 m. Elle est parementée de moellons en appareil irrégulier.

681– Nombre restituable de places : 4 (4 au nord-ouest ou 3 au nord-ouest et 1 au nord-est).

682– Divers : le fond de la fosse est rempli sur cinquante centimètres de terre noire très grasse.

683Datation : l’occupation des maisons débute au plus tôt au milieu du i^er s. apr. J.-C. et s’achève dans la seconde moitié du iii^e s. Bibliographie : Gourvest, 1966, p. 56-57 ; Corrocher et al., 1989, p. 175-176.

Fig. 207 – Néris, Les Grandes Vignes : plan général des vestiges

[59] ORDAN-LARROQUE (GERS), SAINT-BRICE-DE-CASSAN

Présentation du site

684Seule la partie balnéaire de la villa a été fouillée à partir de 1966. L’enchevêtrement des murs témoigne de nombreux remaniements, mais aucun plan par état ne peut être établi. Des latrines ont été mises en évidence au nord de la zone dégagée (fig. 208).

Description des latrines

685– Accès : au sud-ouest, par une porte de 1,30 m de largeur.

686– Superficie : 12,39 m² (5,90 m EO x 2,10 m NS).

687– Organisation de l’espace : un égout court le long de la paroi nord. Il bifurque vers le nord avant d’avoir atteint le mur oriental. L’origine de l’eau n’est pas connue.

688– Description de l’égout : le fond est recouvert de tegulae.

689– Nombre restituable de places : 9.

690– Sol et décor des murs : le sol est agrémenté d’une mosaïque blanche, les parois de lambris de marbre et d’enduit peint.

691Datation : les latrines sont datées par leur mosaïque du Haut-Empire, peut-être de la seconde moitié du i^er s. apr. J.-C. Considérant la banalité d’un tapis monochrome, il convient toutefois de rester prudent65.

Fig. 208 – Ordan-Larroque, Saint-Brice-de-Cassan : plan général des vestiges

692Bibliographie : Lequément, 1983, p. 493 ; Balmelle, 1987,

693p. 232.

[60] PÉRIGUEUX (DORDOGNE), CAMPNIAC I

Présentation du site

694La fouille, réalisée en 1992, se situe dans la partie sud de l’agglomération, à une centaine de mètres de l’Isle66. Quatre états antiques ont été individualisés. Lors de l’état 2 (fig. 209), le site est coupé en deux par une rue. À l’ouest, se trouvent les vestiges d’une maison (6-8) (peut-être sa zone thermale). À l’est, le secteur est peu bâti, à l’exception d’une cave (9) héritée de l’état antérieur67. Une fosse (10) a servi de latrines.

Description des latrines

695– Description de la fosse : de forme circulaire (diamètre : 2 m), sa profondeur est d’environ 1 m.

696– Divers : le comblement est composé de matière organique. Datation : l’état 2 est mis en place vers 60 apr. J.-C. Il perdure jusqu’au début du ii^e s. La fosse est comblée entre 70 et 100. Bibliographie : Martin, 1992, p. 26.

[61] PÉRIGUEUX (DORDOGNE), LYCÉE BERTRAN DE BORN

Présentation du site

697La fouille menée en 1995 se situe dans la partie orientale de l’agglomération antique. Elle a permis la mise au jour de deux maisons (1-22 et 23), séparées par un jardin (10) rattaché à la construction orientale. Quatre états ont été déterminés. Une série de fosses est creusée dans le jardin de l’état 2 (fig. 210) : structures de stockage délimitées par des murs (11-12) et transformées ensuite en puisards, zones de rejet de vidange de foyer (15, 16, 18 et 20), dépotoirs (13, 14 et 19), mais aussi latrines (21-22).

Description des latrines

698Les deux fosses se trouvent à proximité immédiate l’une de l’autre, dans la partie sud du jardin.

699Fosse 21

700– Description de la fosse : de forme ovoïde, elle disparaît sous la berme sud. Sa profondeur est de 1,80 m.

701– Divers : les trois couches de comblement les plus profondes sont argileuses et organiques, de couleur verdâtre.

702Fosse 22

703– Description de la fosse : incomplètement connue car elle disparaît sous la berme sud. Sa profondeur est de 1,40 m.

704– Divers : la couche la plus profonde est constituée d’un sédiment verdâtre très organique et argileux. La couche supérieure a servi de dépotoir pour des foyers.

Fig. 209 – Périgueux, Campniac I : plan de l’état 2

Fig. 210 – Périgueux, Lycée Bertran de Born : plan de l’état 2

705Datation : le site est occupé du début du i^er s. apr. J.-C. au iv^e s. L’état 2 remonte aux années 80-100.

706Bibliographie : Bonnissent et al., 1995, p. 14-15 ; Carponsin-Martin, 2002, I, p. 58-59.

[62] POITIERS (VIENNE), ÎLOT DES CORDELIERS, BÂTIMENT PUBLIC

Présentation du site

707La fouille des Cordeliers a été réalisée en 1998. L’îlot, à l’ouest de la rue, est occupé par un monument public (forum ?) dont on ne connaît que quelques tronçons de murs puissants (2, 3, 4) et une esplanade (1). Une entrée monumentale large de 6 m a dû recevoir un escalier permettant de rattraper la dénivellation existant entre la rue et l’aire découverte. Lors de transformations (état 2), le passage est obstrué, occupé par des latrines publiques (6-7) qui débordent sur le trottoir primitif (fig. 213).

Description des latrines

708– Accès : l’accès aux latrines 7 ne peut se faire que depuis la paroi orientale qui communique avec l’espace 6 par une porte large de 1,70 m. L’accès depuis la rue à la zone 6 n’est pas reconnu. Considérant l’emplacement de la porte précédemment citée, l’ouverture à l’espace au-dessus de la citerne pouvait se faire depuis la partie nord du mur oriental ou dans le mur septentrional.

709– Superficie : 22,01 m² (7,10 m NS x 3,10 m EO).

710– Organisation de l’espace : la pièce (7) dévolue aux latrines est précédée à l’est d’un espace (6) (5,80 m NS x 2,80 m EO) occupé entièrement par une citerne profonde de 0,70 m dont l’alimentation n’est pas connue. Le fond et les parois sont recouverts de béton de tuileau et un bourrelet d’étanchéité est visible à leur jonction. Son mur périphérique occidental conserve des traces de solives, larges de 0,20 m et espacées de 0,50 m, témoignage d’un plancher recouvrant l’ensemble. Celles-ci étaient maintenues à l’est par un ressaut de la paroi. Dans l’angle nord-ouest, une ouverture munie d’une vanne donnait accès à un égout courant le long des parois nord, ouest et sud des latrines. Il longeait ensuite la citerne avant de bifurquer à angle droit et se poursuivre le long de la rue.

711– Description de l’égout : large de 0,75 m au nord et 0,80 m à l’ouest et au sud ; profond de 1,10 m. Sa pente de 2 % vers le sud est conforme au pendage du terrain68. À la sortie de la pièce, au niveau de la citerne, la pente devient plus accentuée sur 1 m environ. Dans son tronçon parallèle à la rue, elle s’accentue au fur et à mesure que l’on s’éloigne des latrines, passant de 2,5 % au nord à 4 % au sud. Le fond et les parois sont enduits de béton de tuileau, formant aux angles un bourrelet d’étanchéité. Des concrétions calcaires sont visibles sur les parois, essentiellement dans la partie sud du canal dans les latrines.

712– Description des sièges : aucun élément de banquette n’a été retrouvé. Celle-ci s’appuyait sur un ressaut de la paroi périphérique et non pas sur des consoles.

713– Nombre restituable de places : 15 (9 à l’ouest, 3 au nord et au sud).

714– Divers : le tronçon d’égout parallèle à la rue a livré un comblement constitué de lits de sable verdâtre et de vase accumulés irrégulièrement.

715Datation : le bâtiment public est édifié vers 120 apr. J.-C. L’état 2 n’est pas correctement daté. Il est antérieur à la première moitié du iii^e s. L’ensemble est détruit lors de l’édification de l’enceinte tardive à la fin du iii^e s. ou au tout début du iv^e s.

716Bibliographie : Jouquand et al., 2000, p. 79-86 ; Wittmann, Jouquand, 2003, p. 622.

[63] POITIERS (VIENNE), ÎLOT DES CORDELIERS, DOMUS 2

Présentation du site

717La fouille des Cordeliers a été réalisée en 1998. La Domus 2 se développe à l’est d’un chemin orienté sud-ouest - nord-est, devenu postérieurement une rue (fig. 211). D’une superficie de 710 m², construite en matériaux périssables, elle comprend dix-sept pièces organisées autour d’une salle (14) comportant une citerne (15), en arrière desquelles se développe une galerie (23) ouvrant sur un espace découvert (24) (jardin ?). Ce plan est en grande partie une reconstitution à partir d’éléments fragmentaires. Seule la fonction de quelques pièces a pu être déterminée, comme pour la cuisine (13). Une fosse (3) interprétée comme des latrines se situe dans la partie occidentale, dans un espace (2) au sol de terre battue. Deux états ont été identifiés, le second reprenant quasi à l’identique le plan du premier (fig. 212).

Fig. 211 – Poitiers, Îlot des Cordeliers, Domus 2 : plan général des vestiges

Description des latrines

718– Description de la fosse : de forme grossièrement carrée (1,30 m de côté), sa profondeur minimale est de 2 m. Elle entaille au fond le substrat calcaire.

719– Nombre restituable de places : 2 (?).

720– Divers : le comblement est constitué d’un sédiment argileux noir à vert caractéristique des matières organiques.

721Datation : la construction de l’état 1 de la maison doit se situer entre 20 et 40 apr. J.-C. Elle est détruite autour du milieu du i^er s.

722Bibliographie : Jouquand et al., 2000, p. 31-36.

[64] POITIERS (VIENNE), ÎLOT DES CORDELIERS, SCHOLA

Présentation du site

723La fouille des Cordeliers a été réalisée en 1998. Une schola, qui a connu trois états de transformation, a été partiellement dégagée.

État 1

724La construction s’organise en arrière d’une série de boutiques (11-14) de même module (fig. 212). On y parvient par un porche de plan semi-circulaire (2) donnant sur un vestibule (3), lui-même ouvrant sur un péristyle (5). L’aile sud est la mieux connue : on y trouve des pièces de réception (16-17), une cuisine (15) et des latrines (21).

Fig. 212 – Poitiers, Îlot des Cordeliers : plan de l’état 1

Description des latrines

725– Accès : dans la paroi nord, par une porte (large de 1,20 m) donnant sur la cuisine (15).

726– Superficie : 43,43 m² (7,68 m-8,90 m EO x 5,24 m NS).

727– Organisation de l’espace : dans la zone centrale de la pièce, en partie au-devant du seuil, se trouve une citerne (22) longue de 2,30 m et large de 1,90 m, dont le fond et l’enduit ne sont pas conservés. Elle communique dans son angle nord-est avec un égout (7), de direction est-ouest, qui se prolonge au-delà du mur oriental de la pièce dans la venelle (6). Il n’est pas accolé à la paroi nord, mais distant de 0,58 m.

728– Description de l’égout : large de 0,38 m à l’ouest et 0,34 m à l’est ; profond d’au moins 0,40 m. Il est enduit de béton de tuileau. Aucune vanne n’est visible à sa jonction avec la citerne. La sortie orientale de la pièce était marquée par un aménagement, probablement de blocs calcaires, qui a été totalement récupéré.

729– Description des sièges : la banquette n’a pas été retrouvée, mais la paroi nord de la pièce conserve de façon régulière sur cinq assises des traces d’encastrement (ne se retrouvant pas sur la paroi opposée) qui ont été interprétées comme les corbeaux supportant la banquette.

730– Nombre restituable de places : 4.

731– Sol et décor des murs : les parois sud et ouest ont conservé des traces d’enduit peint représentant un décor géométrique (cercle noir).

732– Divers : à l’est de la pièce, dans la venelle (6), l’égout (7) s’élargit pour former un petit bassin de 4,20 m de longueur sur 1 m de largeur et dont le fond est inférieur de 0,10 m au tronçon amont. À son extrémité orientale, se trouvent, dans l’enduit du fond, une rainure (large de 0,04 m, profonde de 0,02 m) et, à 0,60 m en aval, deux petites cupules. Les fouilleurs ont interprété ces traces comme l’empreinte d’une planche ou d’une dalle maintenue en arrière par deux piquets en oblique correspondant à une chasse d’eau secondaire. Au-delà, l’égout est large de 0,45 m avec une pente de 3 %.

733Datation : la schola est construite dans les années 110- 140 apr. J.-C.

État 2

734La schola subit quelques transformations comme la réfection des boutiques-ateliers en façade, la mise en place d’un couloir (30) qui dessert la cuisine (15) et peut-être également les latrines (21) réduites en superficie (fig. 213).

Description des latrines

735– Accès : depuis la cuisine, mais peut-être également depuis le couloir.

736– Superficie : 28,40 m² (4,75 m-6,09 m EO x 5,24 m NS).

737– Organisation de l’espace : les structures ne sont pas modifiées, à l’exception d’une adduction d’eau qui se greffe sur une canalisation provenant de la rue par la boutique (11), se dirige vers le péristyle (5) et alimente également la citerne (22).

738Datation : le couloir (30) est aménagé vers 210-220.

État 3

739Des transformations sont effectuées à nouveau dans les boutiques. Le couloir (30) est transformé en arrière boutique, ce qui modifie légèrement la taille des latrines (fig. 214). Description des latrines

740– Accès : uniquement depuis la cuisine.

741– Superficie : 25,67 m² (4,31 m-5,49 m EO x 5,24 m NS).

742– Organisation de l’espace : l’adduction d’eau précédente est abandonnée, remplacée par une autre en provenance du péristyle qui passe sous la cuisine.

743– Divers : l’égout comprend une couche sableuse verte liée à la décomposition des selles. La couche se retrouve sur l’arase de la paroi nord de l’égout.

744Datation : l’état 3 date de la seconde moitié du iii^e s. C’est également dans ce demi-siècle que s’est produit l’incendie qui détruisit le bâtiment.

745Bibliographie : Jouquand et al., 2000, p. 95-98, 106-107 et 116-117.

[65] POITIERS (VIENNE), PARKING DU CALVAIRE, DOMUS 1

Présentation du site

746La fouille du parking du Calvaire a été réalisée en 1997 et 1998. La Domus 1 a une surface minimale de 300 m². Elle est construite à l’ouest d’une série d’habitations sur cave (18, 19-20, 21-23) qui longe un axe grossièrement nord-est - sud-ouest. Partiellement dégagée, elle se compose d’un péristyle (1) qui comprend une citerne (5), d’un jardin (14) à l’ouest aux contours indéterminés doté d’un bassin (15)69 (fig. 215). Les pièces sud sont les mieux connues. Deux latrines ont été fouillées. Il ne fait aucun doute que les premières (12) appartiennent à la maison. Si tel était le cas des secondes (13), cela indiquerait que la domus s’étend plus vers le sud70.

Description des latrines

Latrines 12

747– Accès : aucun accès n’est connu, mais il se faisait probablement depuis le nord ou l’est.

748– Superficie : de la pièce dans laquelle se trouve la fosse, on ne connaît que les parois sud et ouest. Si les deux autres correspondent aux cloisons visibles au nord et nord-est, la salle 7 aurait une surface de 14,50 m² (5,06 m- 5,30 m EO x 2,80 m NS).

749– Organisation de l’espace : la fosse occupe la partie sud de la pièce.

750– Description de la fosse : construite en petit appareil, longue de 2,50 m, large de 1 m et profonde de 2,30 m. Le fond est constitué par le substrat calcaire. Les parements sud, est et ouest comprennent une succession de ressauts. Le mur nord est construit avec un léger fruit. À 1,63 m au-dessus du fond, se trouve dans les parois nord et sud l’emplacement de trois solives, une à chaque extrémité, la dernière au centre. Leur taille varie de 0,08 m de largeur et 0,12 m de hauteur à 0,18 m de largeur et 0,22 m de hauteur.

Fig. 213 – Poitiers, Îlot des Cordeliers : plan de l’état 2

Fig. 214 – Poitiers, Îlot des Cordeliers : plan de l’état 3

751– Nombre restituable de places : 4.

752– Divers : le fond de la fosse comprend un sédiment verdâtre très fin, limoneux et meuble ayant livré des restes importants d’aliments non digérés : petits ossements de volatiles, arêtes de poissons, grains (blé), pépins et noyaux (raisins, pommes, prunes).

Latrines 13

753– Organisation de l’espace : la fosse est située dans l’angle nord-ouest d’un espace qu’il n’a pas été possible de délimiter.

754– Description de la fosse : longue de 1,60 m ; large de 1,15 m ; profonde de 3,20 m. Les 0,30 m du fond sont taillés dans le substrat. Parementée en assises régulières, sa partie haute est en opus spicatum.

755– Nombre restituable de places : 3 (3 au nord ou 2 au nord et 1 à l’ouest).

Fig. 215 – Poitiers, Parking du Calvaire : plan de l’état 1

756Datation : la maison est construite au cours de la seconde moitié du i^er s. apr. J.-C. Elle est occupée jusqu’au milieu ou la fin du ii^e s.

757Bibliographie : Robin, 1998, p. 23-28.

[66] POITIERS (VIENNE), PARKING DU CALVAIRE, HABITATION 52

Présentation du site

758La fouille du parking du Calvaire a été menée en 1997 et 1998. Des habitations sur cave (18, 19-20, 21-23) sont aménagées le long d’une large rue orientée nord-est - sud-ouest. Trois états ont été reconnus. Ces habitations subissent à l’état 2 (fig. 216) des modifications : agrandissement pour l’une (18), possible transformation71 en latrines (24) pour l’autre (21-22). Cette fonction ne va pas sans poser certains problèmes de restitution car il semble que les murs de la cave ne s’élèvent pas au-dessus des sols contemporains, et le phénomène n’est pas dû à un état de conservation différent.

Fig. 216 – Poitiers, Parking du Calvaire : plan de l’état 2

759État 2

Description des latrines

760– Accès : il pourrait se faire depuis la paroi nord de la salle.

761– Superficie : 5,40 m² (2,70 m EO x 2 m NS).

762– Organisation de l’espace : l’ancienne cave (22) est subdivisée par un mur transversal créant deux espaces (24 et 25) de superficie différente. Celui du sud (24) aurait accueilli les latrines, comme en témoignent les niveaux d’utilisation (voir ci-dessous). L’ancienne partie nord de l’espace 25 présente une sédimentation différente établissant que l’espace était toujours utilisé. On peut se demander si la partie sud n’est pas la fosse d’aisance sur laquelle était disposée la banquette percée, tandis que celle du nord, large de 1 m, aurait servi de sas entre les latrines et la rue, ce qui reviendrait à en faire des latrines publiques72. Les cloisons délimitant ces espaces devaient être en matériau léger dont il ne reste aucune trace.

763– Description de la fosse : elle mesure 2,80 m EO sur 2,10 m NS. Sa profondeur est de 2 m. À 0,70 m de sa base, le mur subdivisant l’espace présente sur chaque parement le négatif de quatre planches longues de 0,60 m et larges de 0,06 m. Cet aménagement demeure inexpliqué.

764– Nombre restituable de places : 7 (3 au sud, 2 à l’est et à l’ouest).

765– Divers : le comblement des latrines comprend un premier niveau de terre argileuse noire très organique, puis une couche de démolition que surmonte une épaisse couche limoneuse verdâtre formée d’éléments organiques comparables à ceux retrouvés dans les autres latrines du site.

766Datation : les caves sont aménagées à l’époque de Claude ou Néron. Les transformations de l’état 2 sont à dater du ii^e s.

767État 3

768La maison subit des transformations. Les latrines ainsi que le sous-sol sous le possible sas d’entrée sont comblés. Une pièce chauffée par canaux rayonnants (52) est aménagée dans la partie arrière de la maison, alors qu’au sud, d’autres latrines (53) sont construites (fig. 217).

Description des latrines

769– Accès : il ne pouvait se faire que dans l’angle nord-est de la salle.

770– Superficie : 6,84 m² (3,60 m EO x 1,90 m NS73).

771– Organisation de l’espace : une fosse occupe la partie sud de la pièce.

772– Description de la fosse : de forme légèrement trapézoïdale (2,50 m x 0,80 m à 0,90 m), sa profondeur est de 3,20 m. Le fond est creusé sur une hauteur de 0,50 m dans le substrat. Elle est parementée d’un petit appareil, avec joints repris au fer. Au niveau du sol, on note le négatif de trois solives – une à chaque extrémité, la dernière au centre – supportant la banquette percée et le plancher.

773– Nombre restituable de places : 4.

774– Divers : le comblement est composé d’un sédiment limoneux verdâtre homogène.

775Datation : les latrines (24) sont comblées au iii^e s. C’est également l’époque probable de l’aménagement de la pièce chauffée (52) et des nouvelles latrines (53). L’ensemble est détruit au iv^e s.

776Bibliographie : Robin, 1998, p. 35, 45 et 53.

Fig. 217 – Poitiers, Parking du Calvaire : plan de l’état 3

[67] RABASTENS (TARN), LAS PEIRAS

Présentation du site

777La villa a seulement fait l’objet de fouilles ponctuelles, qui ont permis de connaître une partie du plan mais n’ont pas donné lieu à une étude précise par état. En 1975, un curieux bâtiment (27) relativement arasé, situé à l’extérieur du mur d’enceinte (fig. 218), a été dégagé et sa destination a posé un problème : édifice cultuel ou nymphée ? Ces deux hypothèses doivent être rejetées : la seule plausible reste celle de latrines.

Description des latrines

778– Accès : inconnu. Il ne pouvait se faire que dans la paroi occidentale.

779– Superficie : 22 m² (< 7,20 m NS x< 3,47 m EO).

780– Organisation de l’espace : le bâtiment, construit en petit appareil, comprend une zone centrale quadrangulaire à laquelle est accolée une abside au nord et au sud. Chacune d’elles a reçu trois niches semi-circulaires de 0,70 m de diamètre qui devaient accueillir les sièges. Elles sont largement ouvertes sur un égout périphérique qui longe à l’intérieur les parois du bâtiment dont il reprend le plan avant de s’évacuer vers le sud par l’abside centrale. L’état d’arasement a fait disparaître le mode d’alimentation du bâtiment. On peut supposer qu’une arrivée d’eau se trouvait dans chaque abside, une ou plusieurs autres dans le bassin oriental et le labrum central (voir ci-dessous, rubrique Divers).

781– Description de l’égout : le fond des niches en pente vers l’égout périphérique est revêtu d’un béton de tuileau fin. Celui de l’égout est constitué de tegulae, à l’exception du passage sur le mur nord du rectangle central où il est recouvert du même mortier que celui des niches. L’égout est en pente faible vers l’exutoire sud.

782– Nombre restituable de places : 6 (1 place par niche).

783– Divers : plusieurs aménagements annexes ont été identifiés. La partie centrale de la pièce est occupée par un socle bétonné de même forme que le bâtiment. La partie centrale de ce socle, de forme ovale, bâti en béton de tuileau, était en saillie de 0,17 m. On peut se demander s’il ne s’agit pas de la base d’un labrum. Contre la paroi orientale, se trouve un bassin enduit de béton de tuileau, long de 3,50 m, large de 0,45 m et profond de 0,30 m74. Il pourrait s’agir d’une petite fontaine. Il est probable qu’au niveau de circulation des usagers, au-dessus de l’égout périphérique, se trouvait une rigole d’eau propre alimentée par les trop-pleins de la fontaine et du labrum.

784Datation : le site est occupé au début du i^er s. apr. J.-C., mais la première villa est édifiée à l’époque de Tibère. Elle perdure jusqu’au v^e s. avec une série de transformations et d’embellissements (notamment au iv^e s.). Les latrines ne sont pas précisément datées. Elles sont aménagées sur un fossé (26) comblé à la fin du i^er s. ou au début du ii^e s., ce qui ne fournit qu’un terminus post quem. Les auteurs de la Carte archéologique de la Gaule les datent sans autre argument de la première moitié du iii^e s.

785Bibliographie : Ruffat, 1976 ; Cambon et al., 1995, p. 220-225.

[68] ROM (DEUX-SÈVRES), LA PETITE OUCHE

Présentation du site

786La fouille menée de 1993 à 1998 a livré deux îlots de construction. Dans celui de l’ouest, un grand bâtiment quadrangulaire (6) de nature indéterminée, qui a connu trois états, a été retrouvé. Une fosse (7) interprétée comme des latrines est probablement contemporaine de l’état 1 (fig. 219).

Description des latrines

787– Description de la fosse : sa superficie est de 3,24 m² (1,80 m NS x 1,80 m EO) et sa profondeur de 2,15 m. Elle est creusée dans le rocher, mais sa partie supérieure était constituée d’un cuvelage de pierres sans mortier, retrouvé écroulé au fond.

788– Nombre restituable de places : 3.

789– Divers : présence, dans la partie inférieure du comblement, de sédiments très organiques, de couleur verdâtre, dégageant une forte odeur.

Fig. 218 – Rabastens, Las Peiras : plan général des vestiges

Fig. 219 – Rom, La Petite Ouche : plan de l’état 1

790Datation : la construction du bâtiment se situe entre la fin du i^er s. et la fin du siècle suivant. La fosse est comblée dans le courant du ii^e s.

791Bibliographie : Dieudonné-Glad, 2000, p. 29-31.

[69] SAINT-BERTRAND-DE-COMMINGES (HAUTE-GARONNE), THERMES DU FORUM

Présentation du site

792Les thermes ont été dégagés avant la Seconde Guerre mondiale, puis l’étude en a été reprise entre 1985 et 1995. Ils comprennent trois états dont certains ont connu plusieurs transformations. Des latrines (39) fouillées en 1938 sont édifiées à l’état 3a (fig. 220). Le monument couvre alors une superficie de 3120 m² et comprend à l’ouest, au sud et à l’est la palestre et sa natatio (47, 28-32), au nord les salles du bain (33-37).

Description des latrines

793– Accès : la pièce est accessible depuis le portique ouest (32) de la palestre, par une porte de 1,50 m de largeur (emplacement des chambranles compris). Le fait que l’égout nord soit couvert sur 1,40 m à son extrémité orientale laisse envisager la possibilité d’une porte ouvrant sur la salle nord (40) de fonction inconnue.

794– Superficie : 34,75 m² (10,12 m-9,97 m EO x 3,46 m NS).

795– Organisation de l’espace : l’égout qui récupère les eaux de vidange des piscinae (34-35) du frigidarium (33) et de la natatio (28) de la palestre, court à 0,45 m de la paroi est de la salle puis au pied du mur nord.

796– Description de l’égout : large de 0,62 m ; profond de 0,70 m. Son radier est recouvert de briques et ses piédroits sont enduits de béton de tuileau. Il est couvert sur tout son parcours sud-nord ainsi que sur 1,40 m dans le sens est-ouest. La longueur potentielle de l’assise peut être estimée à 8,70 m. La pente moyenne du tronçon nord est de 2,27 %, mais une marche crée dans le radier une brusque dénivellation de 0,15 m à environ 0,50 m de la paroi ouest, probablement pour accentuer l’effet de chasse. Au fond de l’égout, à la sortie de la salle 39, se trouve une pierre taillée en « U », haute de 0,50 m, entaillée d’une rainure continue large de 0,031 m et profonde de 0,032 m. Il s’agit du logement d’une vanne permettant d’interrompre l’écoulement de l’eau afin d’obtenir un niveau constant sous les sièges.

797– Description des sièges : une plaque de marbre (longue de 1,98 m ; large de 0,95 m ; épaisse de 0,06 m) comprenant trois ouvertures circulaires, prolongées chacune par une saignée perpendiculaire au bord de la plaque, a été retrouvée au fond de l’égout, ainsi que trois autres fragmentaires. Chaque ouverture possède un diamètre de 0,19 m ; elles sont entourées, ainsi que la saignée, d’un bandeau en ressaut ou en creux de 0,055 m-0,046 m. Ces ouvertures sont séparées d’axe en axe de 0,67 m à 0,71 m. Le fouilleur interprète deux pieds de banc mouluré, hauts de 0,34 m et 0,36 m, larges de 0,09 m, retrouvés dans d’autres pièces des thermes, comme de possibles supports de siège.

Fig. 220 – Saint-Bertrand-de-Comminges, Thermes du Forum : plan de l’état 3a

798– Nombre restituable de places : 12.

799– Sol et décor des murs : seul le sol en béton de tuileau

800de la salle, support d’un dallage probablement en marbre, a été retrouvé. Une partie de la paroi sud de l’égout est en contrebas de 0,07 m par rapport au sol de la salle. Cet emplacement, large de 0,64 m, devait accueillir les dalles munies d’une rigole aménagée au-devant des banquettes.

801– Divers : la présence d’un fragment de tuyau de plomb (long de 0,30 m) dans le comblement de l’égout laisse supposer que le circuit de distribution de l’eau dans les thermes empruntait le réseau d’évacuation.

802Datation : le bâtiment thermal est édifié à la fin du i^er s. av. J.-C., mais la reconstruction totale qui nous intéresse ici (état 3a) est à situer à l’époque de Domitien. Le monument a connu plusieurs remaniements, mais les latrines restent en fonctionnement jusqu’à son abandon, à la fin du iv^e s. ou le tout début du v^e s.

803Bibliographie : Aupert et al., 2001, p. 51-53 et 60.

[70] SAINT-BERTRAND-DE-COMMINGES (HAUTE-GARONNE), THERMES DU NORD

Présentation du site

804Le bâtiment public couvre une surface de 3 000 m². Trois états ont été mis en évidence ; certains comprennent des subdivisions.

État 1

805De cet état (fig. 221), on ne connaît que les boutiques de façade (8-17), la palestre (20) et sa natatio (22) ainsi que des pièces annexes dont des latrines (2). Les salles du bain sont entièrement reconstruites à l’état suivant.

Fig. 221 – Saint-Bertrand-de-Comminges, Thermes du Nord : plan de l’état 1

Description des latrines

État 2b

806– Accès : depuis le vestibule (3) qui ouvre sous le portique de la rue et sert également d’entrée au bâtiment thermal. La largeur de la baie est de 1,15 m.

807– Superficie : 51,60 m² (17,20 m EO x 3 m NS).

808– Organisation de l’espace : un égout longe la paroi sud de la pièce. Il récupère les eaux d’une autre conduite vidangeant la natatio.

809– Description de l’égout : large de 0,50 m ; profond de 1,85 m.

810– Nombre restituable de places : 26.

811– Sol et décor des murs : le sol n’a conservé au sud que quelques dalles de 0,61 m de largeur, entaillées d’une rigole large de 0,19 m et profonde de 0,10 m.

812Datation : les thermes sont édifiés au milieu du i^er s. apr. J.-C.

813Les pièces du bain se composent, depuis l’état 2a, du frigidarium (30), du tepidarium (32), du laconicum (33) et du caldarium (34). Les latrines (2) sont agrandies vers le nord au détriment du decumanus. Après la construction du possible temple de Cybèle, le decumanus, désormais obturé, devient une impasse (fig. 222).

Description des latrines

814– Accès : la salle est toujours accessible depuis le vestibule (3), mais également depuis le decumanus.

815– Superficie : 103,63 m² (17,20 m EO x 5,75 m-6,30 m NS).

816– Organisation de l’espace : l’égout est alimenté par la vidange de la natatio, mais également par un second (38) qui part du sud-est des thermes et longe les façades est et nord. Le mur nord des latrines de l’état 1 est abattu et remplacé par un stylobate soutenant une colonnade axiale.

817– Nombre restituable de places : 26.

Fig. 222 – Saint-Bertrand-de-Comminges, Thermes du Nord : plan de l’état 2b

818– Sol et décor des murs : dans l’extension nord, contre la paroi occidentale, le sol de béton de tuileau a conservé la trace d’une rigole orientée est-ouest. La paroi occidentale au moins était recouverte d’un enduit rouge75.

819– Divers : on peut penser que l’ancienne paroi nord de l’état 1, arasée, a été utilisée comme mur stylobate et que la

820pièce était désormais dotée d’une colonnade intérieure.

821Datation : les travaux de l’état 2b sont postérieurs au milieu du ii^e s. apr. J.-C. Les grands thermes sont abandonnés au iv^e s. au profit de salles plus petites construites dans la palestre (état 3).

822Bibliographie : Aupert, Turcan, 1995, p. 180-181 ; Aupert et al., 1995 ; 1996, p. 54-56 ; 2001, p. 52 ; Bouet, 2003a, p. 574-577.

[71] SAINT-MARCEL (INDRE), ARGENTOMAGUS, FONTAINE DES MERSANS

Présentation du site

823Des fouilles réalisées sous la Fontaine des Mersans et à proximité immédiate sous la rue ont permis la découverte de quatre puits (1-4) et de treize fosses76 interprétées en 1987-1988 comme ayant probablement une fonction rituelle, mais la reprise des fouilles dans les environs a permis de dégager un quartier d’habitation (fig. 223). Certaines des fosses ont alors été interprétées comme des latrines, en considération de l’important volume de matière organique qu’elles contenaient et qui avait entraîné des affaissements du terrain après sa décomposition.

Fig. 223 – Saint-Marcel/Argentomagus, ontaine des Mersans : plan général des vestiges

Description des latrines

824Fosse 5

825– Description de la fosse : de forme trapézoïdale (1,90 m NS x 1,35 m-1,45 m EO), sa profondeur est de 2,35 m.

826Fosse 6

827– Description de la fosse : ovalaire (longueur max. : 1,90 m ; largeur max. : 1,45 m), sa profondeur est inconnue.

828Fosse 7

829– Description de la fosse : ovalaire (2,10 m x 2 m), sa profondeur est de 2,50 m.

830Fosse 8

831– Description de la fosse : trapézoïdale (1,45 m- 1,75 m NS x 1,05 m-1,66 m EO), elle a été coupée en deux par la conduite d’alimentation de la fontaine. Sa profondeur est inconnue.

832Fosse 9

833– Description de la fosse : quadrangulaire (1,90 m NS x 0,85 m EO), sa profondeur est de 3,65 m.

834– Nombre restituable de places : 3 (?).

835Fosse 10

836– Description de la fosse : ovalaire (1,80 m EO x 0,85 m- 0,95 m NS), sa profondeur est de 2,80 m.

837Fosse 11

838– Description de la fosse : grossièrement ovalaire (1,80 m NS x 1,65 m EO), sa profondeur est de 3,20 m.

839Fosse 12

840– Description de la fosse : non intégralement connue, elle est probablement ovalaire (2,20 m NS x 1,85 m EO). Sa profondeur est de 2,50 m.

841Fosse 13

842– Description de la fosse : quadrangulaire (2,10 m NS x 1,65 m EO), elle se trouve sous la voirie. Sa profondeur est de 2,50 m.

843Fosse 14

844– Description de la fosse : peut-être quadrangulaire, elle n’est pas intégralement connue ; de même que sa profondeur.

845Datation : le comblement des fosses s’étale du début du i^er s. apr. J.-C. au milieu de ce même siècle.

846Bibliographie : Allain et al., 1987-1988 ; Adam et al., 1997, p. 258-259.

[72] SAINTES (CHARENTE-MARITIME), CLINIQUE RICHELIEU

Présentation du site

847Le site se trouve en périphérie de la ville antique. Il a fait l’objet d’une fouille ponctuelle en 1982 à la limite d’une zone détruite sans surveillance lors d’un terrassement. Une dizaine de structures en creux (habitation enterrée [12], dépotoir [5], bassin [7], fosse à fonction artisanale [2], caniveau [17], trous de poteau [14, 15] à fonction indéterminée [6, 8, 10, 11, 16]), ainsi que quelques murs (3, 4, 13) sont apparus (fig. 224). Celles-ci ne sont pas toutes contemporaines. L’une d’entre elles (9) est interprétée comme des latrines.

Fig. 224 – Saintes, Clinique Richelieu : plan général des vestiges

Description des latrines

848– Accès : peut-être du côté nord, ouest ou sud.

849– Organisation de l’espace : la fosse utilisée comme latrines se situe dans la partie nord-est de la fouille, dans une zone qui en a livré plusieurs non contemporaines. Aucun des murs périphériques n’est connu. La couche organique77, plus épaisse à l’est, laisse supposer que la banquette percée se trouvait de ce côté.

850– Description de la fosse : de forme quadrangulaire, elle est creusée dans le calcaire. Sa superficie est de 1,89 m² (1,40 m NS x 1,35 m EO) et sa profondeur de 2,50 m.

851– Nombre restituable de places : 2.

852– Divers : le fond de la fosse est occupé par une couche de terre très noire, fine, meuble, légère, très grasse et très organique.

853Datation : le comblement de la fosse 11 (antérieure à celle présentement étudiée) date de la fin du règne de Tibère. Cette dernière est comblée à la fin du i^er s. apr. J.-C. ou au début du ii^e s.78.

854Bibliographie : Hillairet, 199379.

[73] SAINTES (CHARENTE-MARITIME), RUE DU CLAIR LOGIS

Présentation du site

855La fouille réalisée en 1991, à l’occasion de terrassements préliminaires à la construction d’un immeuble, a livré un puits (5), trois fosses dépotoir (2, 3, 4) et des latrines (1) (fig. 225).

Description des latrines

856– Organisation de l’espace : les latrines se situent à l’ouest des autres structures.

857– Description de la fosse : de forme trapézoïdale, elle est creusée jusqu’au substrat. Sa superficie est de 1,53 m² (1,48 m NS x 0,97 m-1,10 m EO). Elle est délimitée, à l’ouest, par un mur lié au mortier jaune et, au-delà, par deux trous de poteau80, alors qu’au sud, à l’est et au nord, il s’agit d’un muret comportant encore trois rangées de moellons.

858– Nombre restituable de places : 2.

859– Divers : le fond de la fosse comportait une terre noire, meuble, légère, très grasse et très organique.

860Datation : les latrines ont été utilisées vers le milieu du i^er s. apr. J.C. avant qu’elles ne soient comblées par les déchets d’un atelier de verrier dans la seconde moitié du siècle81.

861Bibliographie : Hillairet, 1992a, p. 64-67.

Fig. 225 – Saintes, Rue du Clair Logis : plan général des vestiges

Gaule lyonnaise

[74] AUBIGNÉ-RACAN (SARTHE), CHERRÉ

Présentation du site

862Les thermes, dont on connaît deux états, ont été fouillés en 1989 et 1991. Ils comprennent une palestre (1-4) à l’est et les pièces du bain (7-12) à l’ouest. Dans l’état 2, le bâtiment de 926 m² est agrandi et un nouvel égout est mis en place à l’ouest (fig. 226). Sur une partie (14) de son tracé, celui-ci s’élargit alors qu’il est délimité par deux véritables murs. Le fouilleur voit dans cet aménagement la présence de latrines. Dans cette hypothèse, il faut imaginer que les parois de la salle ont totalement disparu.

Fig. 226 – Aubigné-Racan, Cherré : plan de l’état 2

Description des latrines

863– Superficie : inconnue (longueur : 13 m).

864– Organisation de l’espace : dans l’hypothèse du fouilleur, l’égout doit longer une paroi de la salle. Il récupère les eaux provenant de la zone au nord-ouest des thermes ainsi que celles de la nouvelle piscina (9) du frigidarium (8).

865– Description de l’égout : large de 0,60 m.

866– Nombre restituable de places : 21.

867Datation : les thermes sont construits vers 90 apr. J.-C. L’état 2 remonte à la première moitié du siècle suivant. Il est détruit à la fin du ii^e s. ou au début du iii^e s.

868Bibliographie : Bouvet, 2001, p. 159-160 ; Bouet, 2003a, p. 637-638.

[75] AUXERRE (YONNE), ARBORETUM II

Présentation du site

869Le site, fouillé en 1996, se trouve au sud de la ville actuelle, sur la rive gauche de l’Yonne. Il correspond à une partie d’îlot qui compte quatre états. À l’état 2, elle comprend trois unités parallèles de deux pièces (1-4, 2-5, 3-6), probablement des boutiques (fig. 227). Des latrines (8) ont été identifiées en limite de fouille, probablement dans une cour (7).

Description des latrines

870– Organisation de l’espace : la fosse se trouve à proximité immédiate du mur occidental des boutiques.

Fig. 227 – Auxerre, Arboretum II : plan de l’état 2

871– Description de la fosse : elle mesure 1,70 m de longueur du nord au sud, mais n’est connue que sur 0,70 m de largeur d’est en ouest82. Elle entaille le substrat sur 2 m, sur une profondeur totale de 2,90 m. Elle est délimitée par des murs de 0,50 m de largeur construits en blocs grossièrement équarris liés à la terre. Le mur sud s’interrompt 0,60 m avant le fond. Le niveau d’utilisation est épais de 1 m.

872– Nombre restituable de places : 283.

873Datation : l’état 2 remonte à la fin du i^er s. apr. J.-C. et couvre le ii^e s.

874Bibliographie : Poyeton, 1996a ; 1996b, p. 10.

[76] AUXERRE (YONNE), BOULEVARD VAULABELLE

Présentation du site

875La fouille préventive a été réalisée en 1991 et 1992. Cinq états ont été identifiés, dont le dernier comprend des subdivisions. Depuis l’état 2, la zone fouillée est traversée par une rue nord-sud. Dans l’état 5a (fig. 228), la voie est bordée de portiques (1, 33), tandis que de part et d’autre se trouvent des maisons dont certaines possèdent des caves (11, 12, 17) et, dans la partie centrale de la fouille, un grand bâtiment (3) interprété comme un entrepôt à grains. Les latrines sont identifiées dans l’espace 27. Il s’agit d’un ancien puisard de l’état 4 qui change de destination84.

Fig. 228 – Auxerre, Boulevard Vaulabelle : plan de l’état 5a

Fig. 229 – La Chapelle-Vaupelteigne, Les Roches : plan général des vestiges

Description des latrines

876– Organisation de l’espace : il est impossible de savoir dans quel contexte se trouvent ces latrines situées en limite de fouille ; on a toutefois l’impression que la fosse appartient à un espace plus grand (26) qui disparaît sous la berme occidentale.

877– Description de la fosse : longue de 1,50 m ; large de 1,20 m. Sa profondeur n’est pas mentionnée.

878– Nombre restituable de places : 2 (2 sur un côté ou 1 sur deux côtés perpendiculaires).

879Datation : le site est occupé (état 1) depuis l’époque protohistorique sans qu’il soit possible de préciser sa datation. L’abandon de l’état 1 intervient à l’époque augustéenne ou peu après. L’état 5a date du début du iii^e s. La destruction du quartier remonte à la fin de ce même siècle.

880Bibliographie : Bolle, 1993, p. 58 et 81.

[77] LA CHAPELLE-VAUPELTEIGNE (YONNE), LES ROCHES

Présentation du site

881Cette grande villa, fouillée de 1965 à 1972, a connu plusieurs états. Elle s’organise autour d’une cour à péristyle (1-5). À l’opposé de la zone résidentielle, dans l’angle nord-est, se trouvent les thermes (40-45) et, à proximité, la pièce (47) interprétée comme des latrines (fig. 229).

Description des latrines

882– Accès : depuis la salle de service (49), par un seuil de 0,90 m de largeur.

883– Superficie : 19,12 m² (4,50 m NS x 4,25 m EO).

884– Organisation de l’espace : une fosse occupe la partie nord de la salle.

885– Description de la fosse : longue de 4,25 m ; large de 0,58 m.

886– Description de l’égout : l’égout n’est pas connu. La fosse, dont le fond est recouvert de béton gris, communique avec l’extérieur par une ouverture de 0,58 m sur 0,42 m. Son alimentation n’est pas mentionnée. Considérant l’emplacement des latrines par rapport aux thermes, on peut se demander si l’eau ne pouvait pas provenir de la salle (46) servant de chambre de chauffe du caldarium (45), récupérant elle-même l’évacuation d’un des solia de la salle du bain chaud.

887– Nombre restituable de places : 6.

888– Sol et décor des murs : le mur nord était recouvert d’un enduit peint retrouvé effondré dans la fosse.

889Datation : au vu de l’ancienneté de la fouille, les datations ne sont pas aisées à déterminer. Il semble que le site soit occupé dès la fin du i^er s. apr. J.-C. – mais les vestiges visibles seraient plus tardifs, du début du iv^e s. – et jusqu’au v^e s.

890Bibliographie : Duchâtel, 1970a ; 1970b, p. 6-7 ; Rolley, 1972, p. 461-464.

[78] ESCOLIVES-SAINTE-CAMILLE (YONNE), PRÉ DU CREUSOT

Présentation du site

891La villa a été dégagée entre 1955 et 1987. Trois états ont été identifiés. Dans le dernier état (fig. 230), la pars urbana est presque intégralement connue, organisée autour d’un vaste péristyle (1). De l’angle nord-est part un couloir (43) desservant deux ailes thermales (44-51 et 53-57). Au nord de l’aile occidentale se trouvent les latrines (59).

Description des latrines

892– Accès : depuis la paroi ouest de la salle. Le seuil n’a pas été retrouvé, mais seulement une dalle située au-devant de lui.

893– Superficie : 10,42 m² (3,86 m SO-NE x 2,70 m NO-SE).

894– Organisation de l’espace : les parois, édifiées en petit appareil, sont longées à l’est et au nord par un égout. La provenance de l’eau n’est pas connue. L’extrémité sud du conduit est à égale distance de la piscina (55) du frigidarium (54) et du solium (58) du caldarium (57). Les eaux sont évacuées vers le nord.

895– Description de l’égout : le conduit est tapissé de tegulae aux bords abattus.

896– Nombre restituable de places : 8 (3 au nord, 5 à l’est).

897– Sol et décor des murs : le sol est recouvert de larges dalles de calcaire. À 0,11 m du bord de l’égout, court une rigole de profil semi-circulaire, large de 0,095 m et profonde de 0,05 m sur les côtés est et nord, ainsi que sur une partie du côté occidental. Seule une dalle située dans l’angle nord-ouest de la salle présente une rigole de profil quadrangulaire (largeur : 0,09 m ; profondeur : 0,05 m). Une autre, moins profonde, est creusée en oblique dans le dallage. Elle part du pied d’un labrum mural et aboutit à l’extrémité sud de la rigole périphérique. La rigole occidentale récupère les eaux du trop-plein du labrum et se déverse à l’extrémité nord-ouest de l’égout, qu’elle est la seule à alimenter.

898– Divers : un labrum a été retrouvé contre la paroi ouest. Son rebord est pourvu de trois becs verseurs par lesquels l’eau s’écoulait avant d’être recueillie par la rigole oblique.

899Datation : l’état 1 de la villa n’est pas daté (fin du i^er s. apr. J.-C. ? ii^e s.?). L’état 3 est mis en place à la fin du iii^e s. L’abandon intervient au iv^e ou v^e s.

900Bibliographie : Kapps, 1974, p. 24 ; Laurent, 1996, p. 56 ; Bouet, 2002, p. 304-307.

[79] ÉVREUX (EURE), MATERNITÉ

Présentation du site

901Les thermes se situent à 100 m au nord-ouest du théâtre. Leur superficie restituée s’élève à 4000 m². Ils comprennent au nord-ouest une palestre (1-3), au sud-est les pièces du bain (6- 15). Des latrines (18) ont été partiellement85 identifiées à l’ouest de la palestre (fig. 231).

Description des latrines

902– Accès : dans la paroi occidentale de la salle. Il n’est pas impossible qu’une autre porte ait existé dans le mur mitoyen avec la palestre. Les latrines étaient donc accessibles depuis la rue nord, mais peut-être aussi depuis les bains.

903– Superficie : 107,95 m² (12,70 m EO x 8,50 m NS) ou, plus vraisemblablement, 45,47 m² (8,50 m NS x 5,35 m EO)86.

904– Organisation de l’espace : un égout court le long des parois ouest, est et sud. L’égout méridional récupère les eaux des bassins sud du bâtiment (laconicum [13] et caldarium [15]), celui de l’est (8) reçoit les eaux des bassins du frigidarium (6). La partie dégagée (longue de 3 m) de l’égout occidental est couverte, ce qui exclut la présence de la banquette à cet emplacement. Il pourrait s’agir de l’accès, mais les fouilleurs considèrent que la partie couverte est trop large pour une telle restitution. Ils envisagent l’hypothèse selon laquelle les banquettes occupaient les parois est et sud de la pièce, celle-ci pouvant s’ouvrir largement sur la partie ouest de l’espace (19) à fonction indéterminée. Dans ce cas, on ne comprend pas l’utilité de l’aménagement de la branche d’égout occidentale et il nous semble plus logique d’imaginer une banquette sur une partie au moins de ce tronçon d’égout.

905– Description de l’égout : le tronçon d’égout oriental est large de 0,70 m et profond de 0,90 m. Le fond est recouvert d’un béton de tuileau. Sa pente est de 1,37 %. La largeur du tronçon occidental est de 0,80 m ; le radier est identique au précédent. Sa pente est de 0,37 % avec une brusque dénivellation de 0,11 m au franchissement du mur nord de la salle87.

Fig. 230 – Escolives-Sainte-Camille, Pré du Creusot : plan de l’état 3

906– Nombre restituable de places : 26 (en restituant une banquette sur trois côtés : 13 au nord-est, 5 au sud-est, 8 au sud-ouest) ou 19 (en restituant une banquette sur deux côtés : 13 au

907nord-est, 6 au sud-est. Il faut encore en réduire le nombre dans

908une proportion inconnue si l’on suppose une porte de communication avec la palestre).

909Datation : les thermes sont édifiés entre 185 et 210 apr. J.-C. Ils sont détruits vers 275-280.

910Bibliographie : Aupert, 1997, p. 32, 71-73 et 87.

[80] JOUARS-PONTCHARTRAIN (YVELINES), LA FERME D’ITHE

Présentation du site

911L’agglomération, fouillée entre 1994 et 1996, se trouve au croisement des voies reliant Paris à Dreux et la vallée de la Seine à Chartres. Elle n’a pas encore donné lieu à une publication exhaustive et les renseignements que l’on peut en tirer sont très succincts. Plusieurs latrines sont mentionnées dans l’état 3, mais une seule structure (25) peut être décrite sommairement. Elle se situe dans la cour (24) d’un bâtiment en pierre (22-25) à l’angle de deux rues, accessible par une galerie (22) (fig. 232).

Fig. 231 – Évreux, Maternité : plan des vestiges

Description des latrines

912– Description de la fosse : de forme trapézoïdale (1,20 m- 1,35 m x 1,30 m), sa profondeur est de 0,90 m. Elle est délimitée par un cuvelage de pierres liées au limon.

913– Divers : les couches du comblement d’utilisation sont composées de matériaux très organiques de couleur brun à jaune. Elles contiennent de nombreux macrorestes souvent minéralisés (tissus, fragments de bois, graines, poisson). Plusieurs céramiques entières ont été retrouvées ; elles se situent toutes du même côté de la structure.

914Datation : la fosse est installée dans le courant de l’état 388, après les années 250. Elle est comblée dans la seconde moitié du iv^e s.

915Bibliographie : Blin et al., 1997, p. 89-90 et 95-96.

Fig. 232 – Jouars-Pontchartrain, La Ferme d’Ithe : plan général de la zone 3

[81] LYON (RHÔNE), MAISON AUX XENIA

Présentation du site

916Cette maison du quartier de Vaise, fouillée de 1987 à 1989, s’organise autour d’une cour (1) bordée d’une colonnade en pi (2-4). Elle a connu deux états. Dans l’état 2 (fig. 233), la cuisine (11) a livré un aménagement interprété par le fouilleur comme l’évacuation d’un évier, mais selon nous – et en suivant l’hypothèse d’E. Delaval – comme des latrines.

Description des latrines

917– Accès : depuis le portique sud (4) de la cour (1), par une porte large de 0,99 m89.

918– Superficie : 13,24 m² (4,80 m NS x 2,76 m EO).

919– Organisation de l’espace : la pièce au sol de terre battue comprend à l’origine un four de forme rectangulaire et son alandier dans l’angle nord-ouest, une paillasse contre la paroi sud et un petit meuble en bois vers l’angle sud-est. Dans l’état 2, elle est dotée en plus d’un avaloir qui a pour origine le secteur de la paillasse, ainsi que d’un foyer constitué de deux tegulae, installé sur la conduite en bois dont il ne reste plus que le négatif. Deux potelets situés en avant du départ de la canalisation pourraient marquer l’emplacement d’un réceptacle d’environ 0,50 m sur 1 m (banquette percée ?).

920– Nombre restituable de places : 1.

921Datation : la maison est construite à l’époque de Tibère. L’état 2 date du milieu du i^er s. apr. J.-C. Elle est abandonnée au début de l’époque flavienne.

922Bibliographie : Delaval, 1995, VI, p. 591 et VIII, p. 135-139 ; Plassot et al., 1995, p. 91.

Fig. 233 – Lyon, Maison aux Xenia : plan de l’état 2

[82] LYON (RHÔNE), VERBE INCARNÉ, COMPLEXE D’ANGLE B

Présentation du site

923Le site a fait l’objet d’une fouille entre 1977 et 1987. Le Complexe d’Angle B occupe la parcelle 6-8 de l’Îlot VII. E. Delaval a distingué plusieurs grandes phases de travaux qu’il a dénommées de façon différente selon les secteurs. Pour plus de clarté, nous avons restitué une évolution continue.

État 2

924Le Complexe d’Angle correspond à plusieurs habitations dont l’une couvre 73,42 m². Elle comporte trois pièces (8, 9, 10) organisées autour d’une cour (6) avec latrines (7), située en arrière des boutiques (3 et 5) et accessible probablement par un couloir (4) totalement disparu, aménagé entre deux d’entre elles90 (fig. 234).

Description des latrines

925– Accès : dans la paroi nord, depuis la cour (6).

926– Superficie : 1,65 m² (1,50 m EO x 1,10 m NS).

927– Organisation de l’espace : la pièce est délimitée du côté de la cour (3) par deux minces cloisons sur sablières basses. Un égout longe la paroi ouest de la salle.

928– Description de l’égout : les parois sont constituées de matériaux divers (tuiles, petits cailloux), noyés dans un mortier abondant. Profond de 0,20 m, large de 0,55 m à l’origine, cet égout va en se rétrécissant rapidement. Sa pente est de 4 %. Le fond et la couverture étaient probablement en bois.

929– Nombre restituable de places : 1.

930– Sol et décor des murs : le sol est constitué d’un assemblage de briques.

931Datation : le bâtiment est mis en place vers 15-20 apr. J.-C.

État 3a91

932La maison de 190 m² conserve pour une large part le plan de l’état antérieur. On y parvient par un couloir (25) aménagé entre deux boutiques de façade (24 et 26). L’angle sud-est de l’habitation est occupé par une cour (22). Les latrines (23), légèrement agrandies, sont conservées à la même place que dans l’état précédent, même après les remaniements minimes de l’état 3b (fig. 235).

Description des latrines

933– Accès : non documenté. Il se faisait obligatoirement depuis la cour (22).

934– Superficie : 2,34 m² (1,80 m NS x 1,30 m EO).

935– Organisation de l’espace : l’espace est très peu décrit. Un égout, situé sous la boutique 26, le vidangeait peut-être.

936– Description de l’égout : large de 0,40 m, il était constitué de planches.

Fig. 234 – Lyon, Verbe Incarné, Complexe d’Angle B : plan de l’état 2

Fig. 235 – Lyon, Verbe Incarné, Complexe d’Angle B : plan de l’état 3a

Fig. 236 – Lyon, Verbe Incarné, Complexe d’Angle B : plan de l’état 4

937Datation : l’état 3a est mis en place à l’époque de Claude ou de Néron. Les remaniements de l’état 3b datent de l’époque flavienne.

État 4

938Suite à un incendie, la maison est reconstruite en grande partie sur le plan antérieur (état 3b92). Les latrines (28), légèrement agrandies, conservent toujours le même emplacement (fig. 236).

Description des latrines

939– Accès : inconnu. Il ne pouvait se faire que depuis la cour (27).

940– Superficie : 4,75 m² (2,50 m EO x 1,90 m NS).

941– Organisation de l’espace : l’espace intérieur n’est pas documenté. Les latrines devaient se vidanger dans la cour, puis dans l’égout passant sous le couloir (25).

942Datation : l’état 4 remonte au début du ii^e s. Les latrines sont détruites lors des transformations de l’état 5 au milieu du iii^e s.

943Bibliographie : Delaval, 1995, III, p. 319-320 et 333-345.

[83] LYON (RHÔNE), VERBE INCARNÉ, MAISON À L’EMBLEMA MOSAÏQUÉ

Présentation du site

944Le site a fait l’objet d’une fouille entre 1977 et 1987.

État 1

945La maison, de 289 m², organisée autour d’un atrium (1), comprend deux états. Des latrines (10) ont été aménagées dans l’aile occidentale, à proximité de la cuisine (9), dès l’origine (fig. 237).

Description des latrines

946– Accès : probablement depuis le sud, par la pièce 8.

947– Superficie : 2,10 m² (2,10 m NS x 1 m EO).

948– Organisation de l’espace : un égout longe la paroi nord de la salle avant de rejoindre l’évacuation de l’impluvium (2). L’origine de l’eau n’est pas connue.

949– Description de l’égout : le fond est constitué d’éléments de terre cuite.

950– Nombre restituable de places : 1.

951– Sol et décor des murs : le sol est en terre battue.

952Datation : la maison est édifiée à la fin du i^er s. av. J.-C.

État 2a

953L’état 2 voit la reconstruction de la domus qui ne change pas fondamentalement d’organisation. Cuisines et latrines perdurent dans leur plan initial.

Description des latrines

954– Sol et décor des murs : le sol originel est remplacé par un béton de tuileau formant quart-de-rond au bas des parois.

955Datation : l’état 2a est mis en place en 30 apr. J.-C.

État 2b

956La maison subit une série de transformations qui ne sont pas toutes contemporaines. Les latrines (10) sont désormais séparées du reste de l’habitation pour être en relation avec la boutique (11)93 (fig. 238).

Fig. 237 – Lyon, Verbe Incarné, Maison à l’Emblema mosaïqué : plan de l’état 1

Fig. 238 – Lyon, Verbe Incarné, Maison à l’Emblema mosaïqué : plan de l’état 2b

Description des latrines

957– Accès : depuis la paroi nord de la salle.

958– Superficie : 2,10 m² (2,10 m NS x 1 m EO).

959– Organisation de l’espace : un égout, issu de la partie sud de la salle, traverse en oblique la boutique (1) pour se déverser dans l’égout de la rue.

960– Description de l’égout : les parois sont construites en briques disposées de chant. Le fond est constitué par le béton hydraulique de l’état antérieur.

961– Nombre restituable de places : 1.

962Datation : les transformations de l’état 2b sont antérieures à 50 apr. J.-C., date d’abandon de la maison lors de l’élargissement de la rue du Capitole et de l’installation des portiques monumentaux.

963Bibliographie : Delaval, 1995, II, p. 248-250, 258 et 261.

[84] LYON (RHÔNE), VERBE INCARNÉ, MAISON DU LARAIRE

Présentation du site

964Le site a fait l’objet d’une fouille entre 1977 et 1987. La maison comprend trois états. L’état 2 a connu des subdivisions. Des latrines ont existé à chacun d’entre eux.

État 1

965La maison, située en arrière de boutiques (2-3 et 5-6), s’organise à l’origine autour d’un atrium (7) (fig. 239).

Description des latrines

966– Accès : depuis l’angle sud-est de l’atrium (7).

967– Superficie : 1,98 m² (2,65 m EO x 0,75 m NS).

Fig. 239 – Lyon, Verbe Incarné, Maison du Laraire : plan de l’état 1

968– Organisation de l’espace : le tracé de l’égout n’est pas connu dans la salle ; il est détruit par les aménagements postérieurs. Il avait pour origine l’impluvium (8) de l’atrium. Il est probable, comme cela se fera postérieurement, que l’égout traverse, au sortir de la salle, la boutique 2.

969– Description de l’égout : dallé d’un assemblage de briques et de tuiles.

970– Nombre restituable de places : 1.

971Datation : l’état 1 est daté du milieu du i^er s. apr. J.-C.

État 2a

972L’état 2a (fig. 240) voit un certain nombre de transformations, dont la disparition de l’atrium, remplacé par une cour (19) bordée d’un portique en pi (20-22). Les latrines précédentes ont pu être abandonnées au profit de nouvelles (32). Les transformations des états 2b et 3 ne concernent plus les latrines.

Description des latrines

973– Accès : peut-être dans la paroi nord.

974– Superficie : 5,68 m² (3,25 m NS x 1,75 m EO).

975– Organisation de l’espace : un égout part de l’angle nord-est de la salle, traverse le couloir d’entrée (33) et la boutique (30) avant de gagner l’extérieur.

976– Nombre restituable de places : 1.

977Datation : l’état 2 est mis en place durant le ii^e s. La maison est abandonnée à la fin du iii^e s.

978Bibliographie : Delaval, 1995, II, p. 176, 178, 189-190, 192 et 221.

Fig. 240 – Lyon, Verbe Incarné, Maison du Laraire : plan de l’état 2

[85] LYON (RHÔNE), VERBE INCARNÉ, PETIT IMMEUBLE

Présentation du site

979Le site a fait l’objet d’une fouille de 1977 à 1987. Le petit immeuble est construit dans la parcelle 2 de l’Îlot VII, suite à l’élargissement de la rue du Capitole. Il se compose de boutiques en façade (4, 7, 8, 9), en arrière desquelles se trouve une cour (3) qui devait servir de puits de lumière pour les pièces d’habitation de l’étage. Des latrines (6) se trouvent dans l’angle nord-ouest de la cour (fig. 241).

Description des latrines

980– Accès : il ne pouvait se faire que depuis la cour (3).

981– Superficie : 1,75 m² (2,50 m NS x 0,70 m EO).

982– Organisation de l’espace : il s’agit d’un réduit situé entre les deux boutiques (4 et 7) et la cage d’escalier (5). Un égout occupe la totalité de sa longueur. Il rejoint d’autres conduites de même nature sous la cour.

983– Nombre restituable de places : 1.

984Datation : le petit immeuble est bâti au milieu du i^er s. apr. J.-C. Malgré les remaniements qu’a subis la construction, les latrines perdurent jusqu’à l’abandon du site à la fin du iii^e s.

985Bibliographie : Delaval, 1995, I, p. 40.

Fig. 241 – Lyon, Verbe Incarné, Petit Immeuble : plan général des vestiges

[86] LYON (RHÔNE), VERBE INCARNÉ, RUE DE LA FONTAINE

Présentation du site

986Le site a fait l’objet d’une fouille de 1977 à 1987. Les latrines publiques (43) se situent dans la rue de la Fontaine, en saillie sur le portique (1) qui la borde, à hauteur du Complexe d’Angle B94 (fig. 242). L’extrémité de la rue est occupée par une fontaine (42) depuis l’époque de Claude, transformant ainsi le secteur en quasi cul-de-sac.

Description des latrines

987– Accès : inconnu. Il ne pouvait se faire que depuis le sud.

988– Superficie : 12,48 m² (10,40 m EO x 1,20 m NS).

989– Organisation de l’espace : un égout longe la paroi nord de la salle. Il borde également les bases des colonnes du portique de la rue. L’espace englobe un regard d’égout qui prouve que la totalité de la longueur du conduit ne pouvait pas être occupée par une banquette percée.

990– Nombre restituable de places : 16.

991– Sol et décor des murs : le sol est constitué d’une couche de béton de tuileau.

992Datation : les latrines sont installées au milieu du ii^e s. apr. J.-C. Le quartier est abandonné à la fin du iii^e s.

993Bibliographie : Delaval, 1995, I, p. 15 et III, p. 372.

Fig. 242 – Lyon, Verbe Incarné, Rue de la Fontaine : plan général des vestiges

[87] MELUN (SEINE-ET-MARNE), 17 AVENUE THIERS

Présentation du site

994Le site a fait l’objet d’une fouille en 1991, n’ayant donné lieu qu’à un rapport très succinct. Une zone d’habitat comportant un hypocauste a été retrouvée. Au sud, se trouvent une fosse interprétée comme des latrines et un puits95.

Description des latrines

995– Organisation de la fosse : longue de 1,20 m ; large de 1 m. Elle a été fouillée sur 2 m de profondeur. Son cuvelage est formé de gros moellons de meulière de Brie. Un caniveau composé d’imbrices semble s’y déverser. On peut se demander s’il s’agit de latrines ou d’un puisard recevant le contenu de latrines.

996Datation : la fosse n’est pas datée. L’habitat est construit sur des fosses du i^er s. apr. J.-C. Le puits est comblé au ii^e s.

997Bibliographie : Galbois, 1992.

Fig. 243 – Melun, 19^bis rue de la Rochette : plan général des vestiges

[88] MELUN (SEINE-ET-MARNE), 19^bis RUE DE LA ROCHETTE

Présentation du site

998Le site se trouve dans la partie sud de l’agglomération antique. Il a fait l’objet d’une fouille préventive, menée en 1994, qui a permis de mettre au jour une multitude de structures en creux, trous de poteaux, fosses, puits (7, 8, 9, 10, 11, 12, 14 et 15), latrines (4, 5, 6, 13), caves (23, 25, 26) de part et d’autre de la voie bordée d’un fossé (2), ainsi que quelques constructions fortement arasées dont des thermes (16-22)96, probablement publics selon nous (fig. 243). Les renseignements fournis sont très succincts.

999Fosse 4

1000Située à l’est de la fosse 5 et au nord de la fosse 6.

Description des latrines

1001– Description de la fosse : de plan grossièrement carré (0,94 m de côté), avec une profondeur de 2,95 m, elle est parementée de blocs de calcaire de moyen appareil, posés à plat, liés au sable et au mortier. Le fond aurait reçu un cuvelage en bois (?).

1002– Nombre restituable de places : 1.

1003Datation : son comblement est à dater entre la seconde moitié du i^er s. apr. J.-C. et le ii^e s.

Fosse 5

1004Située à quelques mètres au nord-ouest de la fosse 6.

Description des latrines

1005– Description de la fosse : de forme trapézoïdale (0,77 m- 0,94 m NS x 0,94 m EO), sa profondeur est de 3 m. Elle est parementée de blocs de calcaire de moyen appareil, posés à plat, liés au sable et au mortier. Le fond aurait eu un cuvelage en bois (?).

1006Datation : son comblement est à dater entre la seconde moitié du i^er s. apr. J.-C. et le ii^e s.

Fosse 6

1007Située au sud de la fosse 4.

Description des latrines

1008– Description de la fosse : de forme circulaire (diamètre de 1 m), sa profondeur est de 4,45 m. Elle est parementée de blocs de calcaire de moyen appareil, posés à plat, liés au sable et au mortier.

1009Datation : son comblement intervient entre la seconde moitié du i^er s. apr. J.-C. et le ii^e s.

1010Fosse 13

1011Située en limite sud de la fouille.

Description des latrines

1012– Description de la fosse : de forme circulaire (diamètre de 2,70 m), sa profondeur est de 2,14 m. Son cuvelage devait être en bois comme en témoigne la présence de nombreux vestiges dans les couches de comblement.

1013Datation : son comblement intervient entre la seconde moitié du i^er s. apr. J.-C. et le ii^e s.

1014Bibliographie : Guinchard et al., 1994, p. 14-15.

[89] MELUN (SEINE-ET-MARNE), ZAC GRUBER

Présentation du site

1015Le site, fouillé en 1996, se trouve à la limite sud de l’agglomération antique. Très arasé depuis le xix^e s., il n’a livré que des structures en creux, puits (1, 2, 4, 5, 9, 16 et 17), fosses (12, 13, 14, 15), cave (6), latrines (3, 7, 8, 10 et 11)97.

État 2

1016C’est durant cet état que l’habitat semble s’implanter (fig. 244).

Fig. 244 – Melun, ZAC Gruber : plan de l’état 2

Fosse 3

1017Située dans la moitié sud du site.

Description des latrines

1018– Organisation de la fosse : diamètre de 1,30 m ; profondeur de 0,45 m. Elle se termine sur une couche de sable induré. Elle ne présente aucun parement, mais, en limite du creusement, des traces circulaires (larges de 0,02 m à 0,05 m) de sable gris verdâtre laissent supposer la présence d’un coffrage en bois disparu.

1019Datation : le site est occupé à partir du milieu du i^er s. apr. J.-C. (état 1). Le comblement de la fosse est daté de la fin du i^er s. apr. J.-C. (fin de l’état 2).

1020Bibliographie : Lecoz, Langlois, 1996, p. 29 et 41.

État 3

1021L’état 3 (fig. 245) correspond à une densification de l’habitat.

Fosse 7

1022Située au centre du site.

Description des latrines

1023– Organisation de la fosse : de forme circulaire, elle a un diamètre de 0,95 m en son sommet et 0,60 m à sa base ; sa profondeur atteint 3,60 m. Le fond repose sur le substrat calcaire. Elle ne présente aucun parement, mais, à la limite du creusement, des traces circulaires (larges de 0,02 m à 0,05 m) de sable gris verdâtre laissent présager l’existence d’un coffrage en bois disparu.

Fig. 245 – Melun, ZAC Gruber : plan de l’état 3

1024Bibliographie : Lecoz, Langlois, 1996, p. 33-34 et 41.

Fosse 8

1025Située au nord de la fosse 7.

Description des latrines

1026– Organisation de la fosse : son diamètre de 1,20 m se rétrécit à 1 m à sa base ; sa profondeur est de 1,20 m. Se terminant sur une couche de sable induré, elle ne présente aucun parement, mais, à la limite du creusement, des traces circulaires (larges de 0,02 m à 0,05 m) de sable gris verdâtre peuvent attester la présence d’un coffrage en bois disparu.

1027Bibliographie : Lecoz, Langlois, 1996, p. 35 et 41.

Fosse 10

1028Située à l’est des fosses 8 et 11.

Description des latrines

1029– Description de la fosse : diamètre de 0,75 m ; profondeur de 4,45 m. Elle ne présente aucun parement. Toutefois, en limite du creusement, des traces circulaires (larges de 0,02 m à 0,05 m) de sable gris verdâtre permettent de supposer la présence d’un coffrage en bois disparu. Le fond atteint le substrat calcaire qui est entamé sur 1,10 m.

1030Bibliographie : Lecoz, Langlois, 1996, p. 18-19 et 41.

Fosse 11

1031Située au nord de la fosse 8.

Description des latrines

1032– Organisation de la fosse : diamètre avoisinant 1,25 m ; profondeur de 1,30 m. Elle se termine dans le substrat sableux. Elle ne présente aucun parement, mais, à la limite du creusement, des traces circulaires (larges de 0,02 m à 0,05 m) de sable gris verdâtre augurent la présence d’un coffrage en bois disparu.

1033Datation : l’état 3 est daté de la première moitié du ii^e s. apr. J.-C. Le quartier semble abandonné dans la seconde moitié du iii^e s., avec seulement une réoccupation ponctuelle au iv^e s.

1034Bibliographie : Lecoz, Langlois, 1996, p. 37-38 et 41.

[90] MEYZIEU (RHÔNE), LA DENT

Présentation du site

1035Cette villa, qui s’étend sur 100 m de longueur, n’a été que très partiellement fouillée. Dans sa partie centrale, séparée du reste des découvertes, une fosse (6) a été interprétée comme des latrines (fig. 246).

Description des latrines

1036– Description de la fosse : piriforme, elle mesure 1 m de longueur sur 0,80 m dans sa plus grande largeur. Délimitée par des pierres, elle est en relation au sud avec un dallage de tuiles.

1037– Nombre restituable de places : 1.

1038– Divers : la terre légère du fond de la fosse (non analysée) pourrait provenir, selon la fouilleuse, de la décomposition des matières fécales.

1039Datation : le comblement de la fosse comprenant deux monnaies de Tétricus permet de le dater de la seconde moitié du iii^e s. apr. J.-C.

1040Bibliographie : Monnier, 1990, p. 38-39.

Fig. 246 – Meyzieu, La Dent : plan général des vestiges

1041[91] ORLÉANS (LOIRET), ÉGLISE SAINT-MICHEL

Présentation du site

1042À l’emplacement du chœur de l’ancienne église Saint-Michel, sur laquelle avait été construit le théâtre, les fouilles de 1979 ont permis de repérer quelques structures antiques disparates : murs de l’Antiquité tardive (1-2), vestiges d’hypocauste (5), mortier de tuileau et briques de terre cuite en relation avec une fosse (3) interprétée comme des latrines (fig. 247). Le fait qu’un caniveau (4) s’y déverse nous fait préférer plutôt l’hypothèse d’un puisard lié à des latrines.

Fig. 247 – Orléans, Église Saint-Michel : plan de l’état 2

Description des latrines

1043– Description de la fosse et de l’égout : de forme ovalaire (dimensions maximales : 1,35 m de longueur sur 1,15 m de largeur), la fosse est maçonnée irrégulièrement avec des matériaux divers : pierres, tuiles, blocs de mortier et de tuileau remployés. À 1,50 m de profondeur, débouche un égout, large de 0,45 m, aux parois construites en briques, que surmontent des poutres supportant les briques de couverture.

1044– Divers : le comblement a livré, au-delà de la céramique culinaire, des restes alimentaires, graines et noyaux.

1045Datation : le comblement semble intervenir en deux temps. La partie supérieure a livré de la céramique de la fin du iii^e s. et du début du iv^e s. apr. J.-C. ; la partie inférieure paraît dater du Haut-Empire.

1046Bibliographie : Petit, 1983, p. 40.

[92] ROUEN (SEINE-MARITIME), LYCÉE CAMILLE SAINT-SAËNS

Présentation du site

1047Deux campagnes menées en 1995 et 1997 ont permis la mise au jour partielle d’un grand complexe balnéaire, à l’est de deux îlots d’habitations (1-2) que séparent des rues se coupant à angle droit. Deux états ont été déterminés. À l’état 2, on connaît au sud le caldarium (7) à trois solia. Les autres salles du bain doivent se développer à l’est dans le secteur non fouillé. Plus au nord, s’ouvre une entrée monumentale donnant sur un vestibule (13) qui pourrait déboucher sur la palestre. Au-delà, se trouve une cour de service (14) et plusieurs pièces dont des latrines (16) (fig. 248).

Description des latrines

1048– Accès : il ne pouvait se faire que par le sud ou par l’est.

1049– Superficie : > 14,15 m² (7,45 m NS ?98 x> 1,90 m EO).

1050– Organisation de l’espace : seule la partie occidentale de la pièce est connue. Un égout est-ouest longe la paroi nord puis bifurque à angle droit vers le sud. Il récupère, sur ce dernier tronçon, les eaux d’un autre égout provenant du portique (3) de la rue qui pourrait servir à la vidange d’une fontaine de carrefour. Le fouilleur restitue de façon hypothétique un troisième égout courant le long de trois des quatre parois de la salle.

1051– Description de l’égout : l’égout périphérique est large de 0,78 m. Celui qui vient s’y jeter mesure 0,57 m de largeur. Les parois sont construites en tuiles et briques remployées. Parois et fond sont recouverts de béton de tuileau ; un quart-de-rond se trouve à leur jonction. Le pendage des deux conduites s’élève à 3 %. Les dépôts calcaires dans l’égout principal permettent d’estimer la hauteur d’eau entre 0,30 m et 0,40 m.

1052– Nombre restituable de places : > 11 (minimum 2 au nord, 9 assurées à l’ouest et plus probablement 10).

1053– Sol et décor des murs : la découverte de deux pièces de bois carbonisées disposées à angle droit le long de la conduite fait présumer de la présence d’un plancher sur vide sanitaire. Datation : les thermes sont construits dans la première moitié du ii^e s. apr. J.-C. L’état 2 date de la première moitié du iii^e s. Les latrines sont détruites dans la seconde moitié de ce siècle. Bibliographie : Leclerc et al., 1997, p. 43-45 ; Follain et al., 1997, p. 8-9.

[93] SAINT-PÈRE-SOUS-VÉZELAY (YONNE), LES FONTAINES-SALÉES

Présentation du site

1054Les thermes à vocation curative99 ont fait l’objet d’un dégagement entre 1935 et 1939, ainsi que d’une publication ancienne qui nécessiterait d’être reprise (fig. 249). Des latrines ont été retrouvées, d’abord interprétées comme une salle de douches. Deux états ont été distingués ; ceux-ci comportent probablement plusieurs remaniements que seule une nouvelle étude permettrait d’appréhender. Des latrines sont connues dès l’origine (fig. 250).

Fig. 248 – Rouen, Lycée Camille Saint-Saëns : plan de l’état 1

Fig. 249 – Saint-Père-sous-Vézelay, Les Fontaines-Salées : plan général des vestiges

1055État 1

Description des latrines

1056– Accès : depuis le vestibule (3), qui ouvre également sur la salle circulaire (2) chauffée par canaux rayonnants, par une porte large de 1 m environ.

1057– Superficie : 40,75 m² (3,03 m de largeur).

1058– Organisation de l’espace : la salle présente un plan en quart de cercle adossé à la pièce circulaire (2). Un égout dont l’origine n’est pas connue100 débouche dans l’angle sud-ouest de la salle. Il suit la paroi courbe avant de bifurquer le long de la paroi est et de sortir de celle-ci.

1059– Description de l’égout : large de 0,27 m à 0,32 m ; profond de 1,20 m. Les parois sont recouvertes de béton de tuileau.

1060– Description des sièges : une console moulurée en forme de rectangle très allongé a été découverte.

1061– Nombre restituable de places : 19 (4 au sud, 14 à l’est, 1 au nord).

1062– Sol et décor des murs : le sol est constitué d’un dallage de pierre grise partiellement conservé. À 0,45 m du bord de l’égout, court une rigole de profil semi-circulaire, large de 0,12 m et profonde de 0,06 m, retrouvée seulement pour partie. L’eau devait provenir de la partie sud car elle se jette dans l’égout. Le dallage est en pente vers celui-ci. Les parois sont recouvertes d’un placage de pierre dure.

Fig. 250 – Saint-Père-sous-Vézelay, Les Fontaines-Salées : plan de l’état 1

1063Datation : le fouilleur date l’état 1 de la fin du i^er s. apr. J.-C. ou du début du ii^e s. Considérant l’ancienneté de la fouille, il convient de rester prudent.

1064État 2 ?

1065Le bâtiment subit de profondes transformations visant à son agrandissement. Les latrines ne connaissent que peu de modifications.

Description des latrines

1066– Sol et décor des murs : le placage en pierre des parois est remplacé par un enduit peint.

1067Datation : l’état 2 relève des ii^e et iii^e s. Le bâtiment est abandonné dans la seconde moitié de ce dernier siècle.

1068Bibliographie : Louis, 1938, p. 277-280 ; Guyard et al., 2004.

[94] TOURS (INDRE-ET-LOIRE), ABORDS DE LA CATHÉDRALE

Présentation du site

1069La fouille menée entre 1994 et 1996 a mis en évidence trois états. Une rue orientée est-ouest sépare, à l’est, une domus (8-19) dont le plan est en grande partie restituable ; à l’ouest, deux autres partiellement connues (1-4 et 5-6), séparées de la précédente par une zone non bâtie (7). Une des deux domus situées à l’est a livré, à l’état 1, une fosse (3) interprétée comme des latrines (fig. 251).

Description des latrines

1070– Organisation de l’espace : la fosse se situe dans la partie occidentale d’une petite cour (2), à proximité immédiate du puits 4.

1071– Description de la fosse : se prolongeant à l’ouest dans la zone non fouillée, elle a une superficie minimale de 7,50 m² (3 m NS x> 2,50 m EO) et une profondeur de 1 m.

1072– Divers : le comblement est constitué de plusieurs couches dont deux, liées à l’utilisation, comportent de la matière organique.

1073Datation : la maison est construite à la fin du règne de Tibère ou au début de celui de Claude. La fosse est comblée suite à des restructurations à la fin de l’époque julio-claudienne.

1074Bibliographie : Jouquand et al., 1999, p. 34.

Fig. 251 – Tours, abords de la Cathédrale : plan de l’état 1

[95] TREMBLAY-LES-VILLAGES ET LE BOULLAY-THIERRY (EURE-ET-LOIR), LES BAUDETS/ BRONVILLE

Présentation du site

1075L’agglomération, qui a fait l’objet d’une fouille en 2001, se situe le long de la voie bordée de fossés Chartres-Dreux et au croisement de deux rues perpendiculaires. Très arasée, elle n’a livré que quelques murs (35-36)101 et de nombreuses structures en creux qui permettent de restituer une trame urbaine en lanières perpendiculaires à la voie : fossés (1-2 et 14-33), caves (3-13), fosses dont deux (37-38) ont été interprétées comme des latrines (fig. 252).

Fosse 37

1076Située à 6,80 m au nord de la fosse 38, en arrière des caves 9 et 10, elle a connu deux états.

État 1

Description des latrines

1077– Organisation de la fosse : elle n’a pas été intégralement fouillée. De plan rectangulaire (sa largeur est de 1,20 m), elle est conservée sur 0,70 m de profondeur. Ses parois sont presque verticales et le fond est plat. Celui-ci repose sur la grave de silex naturel.

État 2

Description des latrines

1078– Description de la fosse : la fosse précédente est recreusée avec un léger décalage et un surcreusement (1,30 m sur 1,20 m) dans son extrémité orientale. Elle mesure alors 2,20 m de longueur sur 1,40 m de largeur. À son point le plus bas, elle est profonde de 0,92 m. Les parois sont en dévers, ce qui peut s’expliquer par leur effondrement. Les parois sud et est sont concaves à leur base. Ces cavités sont profondes de 0,08 m à 0,15 m. Les objets découverts dans le comblement (dont deux cruches) sont localisés systématiquement à l’extrémité orientale de la fosse, au médian de celle-ci. Ceci permet de restituer un accès sur le côté est.

1079– Divers : le fond de la fosse est tapissé de fragments de céramique, de petits charbons et de quelques os. Des concrétions organiques couvrant les quelques objets métalliques témoignent de la présence d’herbe ou de paille dans la structure au moment de son utilisation. De petits restes osseux et de la microfaune ont également été retrouvés.

1080Datation : le site est occupé entre la seconde moitié du i^er s. apr. J.-C. et le troisième quart du iii^e s. La fosse est utilisée dans la première moitié du ii^e s.

Fosse 38

1081Elle est située à 6,80 m au sud de la fosse 37, en arrière des caves 8 et 9.

Description des latrines

1082– Organisation de la fosse : longue de 1,54 m ; large de 1,04 m ; profonde de 1,58 m. Elle se rétrécit au niveau où le substrat passe du limon à la grave argileuse de silex induré.

1083– Divers : une trace d’oxydation brune recouvre la grave au fond de la structure.

1084Datation : le site est occupé entre la seconde moitié du i^er s. apr. J.-C. et le troisième quart du iii^e s. La fosse n’est pas datée.

1085Bibliographie : Morin et al., 2003, p. 113-115.

Fig. 252 – Tremblay-Les-Villages et Le Boullay-Thierry, Les Baudets/Bronville : plan général des vestiges

[96] LE VIEIL-ÉVREUX (EURE), LES TERRES NOIRES

Présentation du site

1086Les thermes publics, dont l’étude a repris de 1996 à 2001, couvrent 7229 m² dans l’état 1, avant de passer à 9156 m² dès l’état 2. Ils se caractérisent par une symétrie parfaite. Ils comprennent, du nord au sud, un campus (20) accessible par deux (et peut-être trois) entrées, les deux sections thermales (11-19) et, à partir de l’état 2, une cour de service (8) et une aile de façade avec deux latrines (4-5) et les entrées du monument (6-7) (fig. 253).

Description des latrines

1087Latrines 4

1088– Accès : depuis l’ouest, par la tour d’angle (6) au moyen d’une ou deux marches.

1089– Superficie : 115,20 m² (24 m EO x 4,80 m NS).

1090– Organisation de l’espace : un égout court le long des parois nord, sud et ouest de l’espace. Il récupère les eaux de tous les bassins des deux sections thermales ainsi que les eaux pluviales provenant de la cour de service. Le négatif d’une petite rigole a été retrouvé devant la banquette.

1091– Description de l’égout : les parois sont recouvertes de béton de tuileau.

1092– Nombre restituable de places : 76 (37 au nord, 39 au sud).

1093– Sol et décor des murs : les banquettes pourraient reposer sur un marchepied au pied duquel courait une rigole.

1094Latrines 5

1095– Accès : depuis l’est, par la tour d’angle (7) au moyen d’une ou deux marches.

1096– Superficie : 117,60 m² (24,50 m EO x 4,80 m NS).

1097– Organisation de l’espace : un égout court le long des parois nord, sud et est. Il récupère les eaux du campus et de la cour de service. Le négatif d’une petite rigole a été retrouvé devant la banquette.

1098– Description de l’égout : les parois sont recouvertes de béton de tuileau.

1099– Nombre restituable de places : 80 (40 au nord, 40 au sud).

1100– Sol et décor des murs : les banquettes pourraient reposer sur un marchepied au pied duquel courait une rigole.

1101Datation : les thermes sont construits vers 150 apr. J.-C. L’état 2 est daté des années 180-200. Le monument est abandonné dans le troisième quart du iii^e s.

1102Bibliographie : Bertaudière, Guyard, 2000, p. 55, 59-61 ; Guyard, Bertaudière, 2003.

[97] VIEUX (CALVADOS), MAISON DU « BAS DE VIEUX »

Présentation du site

1103La parcelle a été fouillée de 1988 à 1991. Elle a connu une évolution complexe qui comprend six états. Elle est occupée par une seule maison durant l’état 6, subdivisé en trois sous-états (6a, 6b et 6c)102. Des latrines (6) ont été aménagées uniquement durant l’état 6b, à proximité de la cuisine (4). La domus s’organise alors autour d’un vaste péristyle (13-17) (fig. 254).

Description des latrines

1104– Accès : depuis le portique oriental (17) du péristyle. La pièce donne également accès à la salle de service (5).

1105– Superficie : 5,55 m² (3,70 m NS x 1,50 m EO).

1106– Organisation de l’espace : la partie nord de la salle est partiellement occupée par une marche située au-devant de la porte donnant sur le portique. Un égout, qui a pour origine le trop-plein du bassin du péristyle, traverse en oblique sa partie sud avant de se jeter à l’extérieur dans celui à ciel ouvert du cardo. Le pendage des couches laisse supposer l’existence d’une dalle ou de planches permettant aux matières de glisser vers la conduite.

1107– Description de l’égout : il est constitué de planches calées par du mortier, qui en a d’ailleurs gardé la trace fossile. Sa pente est de 2,5 %103.

1108– Nombre restituable de places : 2.

1109Datation : l’état 6a est mis en place vers 170-180 apr. J.-C. ; l’état 6b date de la fin du ii^e s. apr. J.-C. ou du début du iii^e s. La maison est abandonnée dans le dernier quart du iii^e s.

1110Bibliographie : Vipard, 1998, p. 38-39 ; 2002, p. 88-90.

Fig. 253 – Le Vieil-Évreux, Les Terres Noires : plan de l’état 2 (Bouet, 2003a, p. 656 ;

Fig. 254 – Vieux, Maison du « Bas de Vieux » : plan de l’état 6b

Gaule belgique

[98] amiens (somme), rue haute des champs – faubourg de renancourt

Présentation du site

1111Le site a été étudié en 1997. Trois états ont été identifiés dont certains sont subdivisés. Il s’agit d’une ferme construite en matériaux périssables, au moins à l’état 2. À l’état 3, l’architecture maçonnée fait son apparition. La ferme est limitée par un fossé (1) dégagé à l’est et à l’ouest. On retrouve à l’origine (état 3a), dans la partie orientale, une tour (3) appartenant à l’extrémité est d’une galerie de façade (2). À l’état 3b, des thermes y sont accolés (fig. 255). Bien qu’en grande partie détruits, on peut y restituer un frigidarium (4) à piscina centrale (?) (5), un laconicum (6) et un caldarium (7) à deux bassins (8-9)104. Deux murs de clôture perpendiculaires se retrouvent au nord-ouest dont un sépare la pars rustica (12) de la pars urbana (13). Dans cette dernière, une fosse (10) a été interprétée comme des latrines à proximité d’un puits (11).

Description des latrines

1112– Organisation de la fosse : de forme rectangulaire (2,90 m x 2,60 m), sa profondeur est de 2,50 m. Les parois sont verticales et rectilignes, le fond est plat. La régularité des parois donne la certitude d’un cuvelage de bois disparu.

Fig. 255 – Amiens, Rue Haute des Champs/Faubourg de Renancourt : plan de l’état 3b

1113– Nombre restituable de places : 6 (3 au nord, 3 à l’est).

1114Datation : le site est occupé à partir de La Tène D (état 1). L’état 2 remonte à l’époque augustéenne. L’état 3a est mis en place au milieu du i^er s. apr. J.-C., l’état 3b au cours de la seconde moitié du i^er s. L’ensemble est détruit vers 120. Les traces postérieures que l’on retrouve jusqu’au iv^e s. sont très ténues.

1115Bibliographie : Lemaire, 1997, p. 13-19.

[99] BLIESBRUCK (MOSELLE), THERMES PUBLICS

Présentation du site

1116L’étude de ces thermes s’est échelonnée de 1987 à 1991. Ils comprennent trois états, le deuxième ayant connu plusieurs subdivisions. On y trouve des latrines dès l’origine.

État 1a

1117Les thermes occupent une superficie de 1014 m². Ils se composent des pièces du bain (1-4) au sud et de la palestre (6) à natatio (7) au nord (fig. 256). Les latrines (30) sont mal connues.

Fig. 256 – Bliesbruck, Le Trésor : plan de l’état 1a

Description des latrines

1118– Accès : peut-être similaire à l’état 1b, depuis l’est.

1119– Organisation de l’espace : les fouilleurs ont imaginé qu’une partie de l’égout, qui reçoit les eaux de vidange de la piscina du frigidarium (2), a servi, comme dans l’état 1b, de latrines. Les parois seraient en matériaux légers.

1120– Description de l’égout : large de 0,15 m. Le fond est recouvert de tegulae s’appuyant les unes sur les autres. Sur leurs rebords, deux murets d’une ou deux assises sont maçonnés. La pente est de 2 à 3 %.

1121Datation : l’état 1a est mis en place à l’extrême fin du i^er s. apr. J.-C. ou au début du siècle suivant.

État 1b

1122Les transformations consistent essentiellement en l’installation de latrines (fig. 257).

Description des latrines

1123– Accès : depuis la place qui borde à l’est les thermes, par une large ouverture correspondant à l’espace entre l’abside de la piscina du frigidarium (2) et la paroi occidentale de la rangée de boutiques du bâtiment sud (14).

1124– Superficie : 68,61 m² (11,10 m-11,20 m EO x 7,50 m- 8 m NS).

1125– Organisation de l’espace : la pièce est délimitée par des murs maçonnés qui s’appuient contre la façade sud des thermes. Une canalisation longe la paroi sud sur environ 7 m. Son passage sous les murs s’effectue grâce à des arcs composés de claveaux calcaires.

1126– Description de l’égout : l’égout situé sous la banquette est large de 0,63 m. Ses parois sont maçonnées, mais n’ont conservé aucune trace d’enduit. Le fond est constitué de tegulae reposant sur une épaisse couche d’argile. Sa pente est de 1,98 %. Cet égout recueille les eaux provenant d’une autre conduite (de 0,25 m à 0,30 m de largeur) venue de la place ; lorsqu’il pénètre dans le canal des latrines, il passe un petit ressaut maçonné de 0,22 m de hauteur. Le conduit récupère également les eaux de vidange de la piscina du frigidarium, qui sont évacuées par une canalisation de 0,40 m de largeur.

1127– Description des sièges : les fouilleurs supposent une banquette en bois.

1128– Nombre restituable de places : 11.

1129Datation : l’état 1b n’est pas daté.

État 2

1130Le bâtiment subit de profondes transformations, tant au niveau des salles thermales (nouveau caldarium [35]) que de la palestre (édicule [33]). Les modifications des latrines sont modestes (fig. 258).

Description des latrines

1131– Accès : la mise en place de la salle basilicale (1) fournit une limite plus stricte aux latrines, qui sont désormais accessibles par une porte large de 1,30 m. On y parvient toujours depuis la place, mais également depuis la salle 1.

1132Datation : l’état 2 est aménagé dans le dernier quart du ii^e s. apr. J.-C.

Fig. 257 – Bliesbruck, Le Trésor : plan de l’état 1b

État 3

1133Les dernières transformations touchent les pièces thermales, mais également la palestre qui perd sa fonction pour devenir un espace de service. Les premières latrines (30) perdurent105, mais de nouvelles (67) sont aménagées dans son angle nord-ouest (fig. 259).

Description des latrines

1134– Accès : depuis le sud ou l’est.

1135– Organisation de l’espace : la fosse est aménagée à 0,20 m des murs de l’ancienne palestre.

1136– Description de la fosse : diamètre de 1,50 m ; profondeur de 2,05 m. Elle est parementée à l’aide de moellons hétérogènes montés à sec. Le parement s’interrompt à 0,82 m avant le fond.