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Olympie

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Philippe de Carbonnières

Glossaire

Texte intégral

1ACROTÈRE : ornement sculpté marquant le milieu et les extrémités d’un fronton.

2AGENEIOI : classe d’âge dite des imberbes (entre garçons et hommes faits).

3AGÔN : esprit de compétition, émulation, volonté d’être le meilleur ; attitude caractéristique de la mentalité hellénique (dans les concours, qu’ils soient athlétiques ou musicaux, seul le vainqueur était récompensé).

4AGÔN STEPHANITES : concours récompensé par une couronne de feuillage ; c’était notamment le cas des quatre grands Jeux Panhelléniques (Olympie, Delphes, Isthme, Némée).

5AGÔN THEMATIKOS : concours doté de prix matériels.

6AGONOTHÈTE : organisateur des jeux.

7AGORA : place publique aux fonctions multiples, en particulier religieuses et civiques, commerciales et artisanales.

8AKONITI : étymologiquement, vainqueur « sans toucher la poussière », c’est-à-dire sans combat, par défection de l’adversaire.

9AKONTISMOS : lancer du javelot, aussi appelé apotomas.

10ALABASTRON (alabastre) : petit vase destiné à contenir l’huile parfumée.

11ALEIPTE : entraîneur.

12ALEIPTERION : l’un des noms de la salle de massage.

13AMPHOTIDES : bonnet ou casque de cuir protégeant les oreilles, utilisé pour les sports de combat (à l’entraînement).

14ANARRHESIS OU ANAKERUXIS : proclamation solennelle du vainqueur.

15ANKYLE : mince lanière d’environ 40 centimètres, se terminant par une boucle, que l’on enroulait autour du javelot, au milieu de sa longueur, et qui augmentait son mouvement de rotation lors du jet.

16ANTÉFIXE : ornement, de types divers, garnissant la ligne supérieure du chéneau et marquant ainsi le bas du toit, mais aussi les côtés d’un fronton.

17APENE : course de chars tirés par deux mules, le cocher étant assis, sur une distance d’environ 7 kilomètres.

18APHESIS : ligne de départ dans le stade ou le gymnase (voir : gramme).

19APITE ! : Littéralement « ouvrez ! », cri marquant le départ de toute course, les athlètes démarrant très certainement sur la dernière syllabe.

20APODYTERION : nom donné à la fois au vestiaire, à la salle d’huilage et à celle de massage.

21APOLLON : « patron » des pugilistes – en concurrence avec Thésée-, et, comme dieu de la musique, l’une des divinités du gymnase, où les séances d’entraînement se déroulaient au son de l’aulos.

22ARYBALLOS : fiole contenant l’huile dont les athlètes s’enduisaient le corps, avant de le saupoudrer de poussière ; ces flacons, en céramique ou en bronze, sont généralement de forme globulaire, avec une embouchure plate et évasée.

23ATELEIA : exemption d’impôts pour les vainqueurs aux Jeux (à partir du milieu du ve siècle).

24ATHLÔN : combat et enjeu du combat.

25AURIGE : conducteur de char.

26BATER : poutre de départ du saut en longueur.

27BALBIS : aire de lancement du disque, délimitée à l’avant et sur les côtés mais non à l’arrière, de façon à ce que l’athlète puisse s’y mouvoir avec plus de liberté.

28CELLA : pièce principale d’un temple, d’une chapelle.

29CHTHONIEN : qui est en rapport avec la Terre, par opposition à ce qui concerne le Ciel.

30DIAULOS : course double, aller-retour dans le stade, équivalent de notre actuel 400 mètres.

31DISKOBOLIA : lancer du disque.

32DOLICHOS : course longue, allant de 7 à 24 stades, comparable à nos 1 500 et 5 000 mètres.

33ÉKÉCHEIRIA : paix régnant durant les compétitions panhelléniques.

34ELAION : huile de massage (à base d’olive très probablement).

35ENTABLEMENT : ensemble des éléments qui, dans l’ordre grec, passent au-dessus des colonnes : il comporte normalement l’architrave, la frise et la corniche.

36ENTASIS : incurvation du profil tendu de la colonne dorique, présentant une réduction du diamètre plus accentuée dans le tiers supérieur du fût.

37EPHEDROS : Terme signifiant « assis » et désignant l’athlète de combat qui, dans le cas d’un nombre impair de concurrents, a bénéficié d’un tour, par tirage au sort, pendant que les autres s’affrontent. Le mot « anephedros » (« non assis ») est volontiers revendiqué par les vainqueurs qui n’ont pas eu cette faveur (des dieux).

38EPIKAMPION : espace permettant le freinage après la ligne d’arrivée.

39GRAMME : autre terme désignant la ligne de départ des courses à pied, dans le stade ou le gymnase ; c’est une longue et étroite bande de pierre, creusée d’une saignée facilitant l’assise du pied lors de l’impulsion initiale.

40GYMNASIARCHOS : directeur de gymnase, généralement chargé de l’approvisionnement (coûteux) en huile ; prenait également en charge la rétribution des professeurs, ou encore la fourniture en bois de chauffage pour les bains.

41GYMNASION : cadre de l’entraînement athlétique (principalement disciplines légères et pentathlon) ; le terme englobe parfois la palestre, plus spécialement réservée aux sports de combat.

42GYMNOS : nu ; mais, à l’origine, dans le sens de « peu vêtu » plutôt que « complètement dévêtu ».

43HALMA : épreuve de saut en longueur, en fait très probablement une succession de cinq bonds sans élan.

44HALTÈRES : poids de métal ou de pierre, creusés de manière à faciliter la préhension, qui, en accentuant le balancement des bras, augmentaient la capacité des sauteurs.

45HELLANODIKAI : commissaire ou arbitre des Jeux.

46HEMERODROMOI : coureurs de très longues distances ou hérauts, fréquemment vainqueurs du dolichos.

47HÉRAIA : Jeux en l’honneur de l’épouse de Zeus, à Olympie ; les jeunes filles y couraient une distance équivalant à cinq sixièmes du stadion.

48HÉRACLÈS : fondateur mythique des Jeux, l’un des protecteurs de l’athlétisme antique, notamment des sports « lourds ».

49HERMÈS : l’un des dieux du gymnase, qui y figurait presque toujours ; plus spécifiquement, c’est le protecteur des sports « légers ».

50HIMANTES MALACHOTEROI : bandages durs, utilisés pour le pugilat, à partir du ive siècle av. J.-C.

51HIMAS (pluriel himantes) : lanières de cuir avec lesquelles les pugilistes entouraient leurs phalanges, leurs poings et leurs avant-bras.

52HIPPIOS : course à pied équivalant à quatre stades, soit environ 800 mètres (longueur de l’hippodrome, d’où ce nom) ; épreuve non représentée à Olympie.

53HOPLITODROMOS : course en armes (casque, bouclier, jambières) sur une longueur variant de deux à quinze stades ; réservée aux hommes faits (andres).

54HOPLON : bouclier.

55HYPOPODION : banc de vestiaire.

56HYSPLEX : dispositif de départ de la course à pied, où les minces barrières de bois correspondant à chaque « couloir » étaient retenues par un réseau de cordes, manipulées par un hellanodikes, et tombaient simultanément au signal.

57KALPÈ : course montée avec des juments, durant laquelle le cavalier court à côté de sa monture, à partir d’une certaine distance de la ligne d’arrivée.

58KAMPTERES : bornes de retour ou de virage dans le stade (pour les épreuves de course à pied).

59KANON : toise pour mesurer la longueur des sauts.

60KATO PALE : lutte au sol, pratiquée uniquement au pancrace.

61KELES : course montée de chevaux adultes, sur une distance assez courte (environ 1 200 mètres).

62KEROMA : bac contenant de la boue, dans lequel s’entraînaient les pancratiastes.

63KLYMAX : système pour départager deux pugilistes, lorsque aucun des combattants n’avouait sa défaite ou n’était terrassé ; après tirage au sort, chacun, à tour de rôle, portait un coup, que son adversaire ne devait ni parer ni esquiver, le vainqueur étant celui qui frappait le plus fort, et encaissait le mieux.

64KORYKEION : salle dans laquelle pugilistes et pancratiastes s’entraînaient au sac ; celui-ci (korykos) était en peau, rempli de sable ou de son ; son format et sa hauteur variaient selon la discipline, les pancratiastes – donnant des coups également avec les jambes -usant de sacs plus longs et descendant plus bas.

65KRYPTÉ : couloir d’accès couvert, par lequel les athlètes pénétraient dans le stade.

66KUNODESMÉ : lanière permettant la pseudo-infibulation du pénis.

67LAMPADODROMIA : course de relais, aux flambeaux, non représentée à Olympie.

68LOUTRÔN : salle de bains du gymnase ; les athlètes s’y lavaient aussi bien dans des douches, ou avec l’eau ruisselant de robinets généralement ornés, ou dans de grandes vasques.

69MYRMEX : autre nom (plus fréquemment usité) pour désigner les lanières de boxe, qui étymologiquement signifie « fourmi », jeu de mot évoquant la morsure de ces insectes.

70NAOS : partie du temple située à l’intérieur de la colonnade péristyle, où est placée l’image de la divinité.

71NIKE : divinité de la victoire, tant agonistique que guerrière, figurée sous l’aspect d’une jeune femme ailée.

72NYMPHÉE : bâtiment destiné au culte des Nymphes, divinités des eaux mais aussi de l’inspiration, comme les Muses ; désigne égament une fontaine monumentale.

73OPISTHODOME : salle jouxtant le naos, sans communication avec lui, dans laquelle était généralement entreposé le trésor du temple.

74PAIDOTRIBES : entraîneur ; il se distingue des athlètes car il est généralement vêtu, souvent barbu, et porte toujours un long bâton fourchu, avec lequel il corrige les athlètes.

75PALAISTRA : palestre, partie du gymnase, de forme généralement carrée, où s’entraînent les athlètes « lourds » et, éventuellement, les sauteurs en longueur.

76PALÈ : lutte classique, qualifiée aussi d’orthopalè (lutte debout).

77PANKRATION : sport de combat combinant coups (avec les poings nus ou les pieds) et prises ; la lutte au sol y était également pratiquée (kato palè).

78PARADROMIS : piste de course à pied à ciel ouvert située dans le gymnase, où peuvent également s’entraîner les discoboles et les lanceurs de javelot. (Voir xystos).

79PENTATHLON : combinaison de cinq épreuves, dont deux (le stadion et la palè) sont aussi indépendantes, les trois autres (halma, diskobolia et akontismos) étant propres à cette discipline ; il n’était pas nécessaire de triompher dans les cinq pour être déclaré vainqueur.

80PÉRIBOLE : mur d’enceinte enfermant normalement un sanctuaire.

81PERIODONIKAI : athlètes vainqueurs aux quatre grands Jeux Panhelléniques.

82PERIODONIKES EN TÊ PERIODÔ : vainqueur aux quatre grands Jeux, dans la même période de quatre ans.

83PÉRIPTÈRE : caractéristique d’un bâtiment entouré de colonnes.

84PERIZOMA : pagne ou slip ; parfois représenté dans les peintures sur vases (notamment à l’époque des figures noires, où l’idéalisation semble moins forte qu’à la période suivante, et où il apparaît en rehaut blanc, parfois presqu’effacé).

85POLOI : course montée, avec des poulains.

86PROEDRIA : tribune réservée aux notables et aux officiels.

87PRONAOS : sorte de vestibule précédant la salle centrale d’un temple ou naos.

88PROPYLÉE : portique d’entrée monumental (on peut employer aussi propylon).

89PROSTYLE : caractéristique d’une colonnade portée en avant d’une pièce (et non entre les murs qui la limitent).

90PYGMÈ : pugilat ou boxe ; les athlètes n’utilisaient pas des gants comme ceux de nos actuels boxeurs (sauf à l’entraînement parfois), et privilégiaient les coups à la tête.

91PYRIATERION : étuve du gymnase.

92SE MATA : sortes de petits piquets servant à marquer la distance obtenue dans les lancers (singulier sema).

93SKAMMA : espace de terre meuble, fréquemment remuée à la pioche, situé dans la palaistra, où l’on s’entraîne au saut et aux sports de combat.

94SOLOS : disque, peut se dire aussi diskos.

95SPHAIRA : gant de boxe rembourré comme une balle, servant à l’entraînement.

96SPHAIRISTERION : salle pour l’entraînement au pugilat.

97SPONDOPHORES OU THÉORES : émissaire des Jeux.

98STADION : stade ; c’est là, devant le public massé sur les pentes qui l’entourent, qu’ont lieu les compétitions athlétiques ; sa longueur varie selon les sites. Le mot stadion désigne aussi la course rapide, dont la longueur équivaut à celle du stade lui-même (entre 170 et 200 mètres).

99STOA : portique.

100STYLOBATE : file de blocs de pierre sur laquelle reposent les colonnes.

101STRIGILE (ou stlengys) : racloir métallique, incurvé et creux, instrument indispensable à l’athlète, servant à enlever, après l’effort, l’huile et la poussière mêlées de sueur et parfois de sang.

102SYNORIS : course de chars tirés par deux chevaux (biges), l’aurige étant debout, sur une distance d’environ 7 à 9 kilomètres.

103TAPHOS : tombeau.

104TÉMÉNOS : espace consacré à une divinité.

105TERMA : ligne d’arrivée dans le stade ou les pistes du gymnase.

106TETHRIPPON : course de quadriges ; le char, où l’aurige est debout, étant tiré par quatre chevaux adultes, sur une distance d’environ 14 kilomètres ; c’est l’épreuve-reine de l’hippodrome.

107THOLOS : rotonde.

108XYSTOS : piste couverte dans le gymnase ; sous ce portique, les athlètes (notamment les coureurs) pouvaient s’entraîner par mauvais temps ou lorsque le soleil était trop fort. (Voir paradromis).

109ZANES : statues de Zeus, élevées avec le prix des amendes infligées aux athlètes fraudeurs.

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