Précédent Suivant

Annexe I. Le film : support et émulsion

p. 219-220


Texte intégral

1Le film est un ruban souple qui porte des images. Par extension le mot « film » désigne l’objet culturel véhiculé par ce ruban. Le film se compose de plusieurs éléments dont Herbert Volkmann, ancien directeur de la Cinémathèque de l’ex-République démocratique allemande, dans son rapport de la commission de conservation des films de la Fédération internationale des archives du film, publié pour la première fois en 1963, donne une définition assez précise.

Structure du film cinématographique

2Le film dont nous nous occupons ici est le film cinématographique développé, principalement de format 35 ou 16 mm. Depuis le début de la production cinématographique, ce produit est formé des mêmes éléments : un support transparent et une ou plusieurs couches d’enduit qui y adhèrent au moyen d’un substrat adhésif. Parfois, la surface du support est revêtue d’une mince couche de vernis qui empêche le film d’onduler.

Support

3Le support est composé principalement de nitrocellulose (film nitrate) ou de cellulose acétylée (film acétate ou de sécurité). Ces deux variétés possèdent le même aspect, les mêmes qualités optiques, la même élasticité et la même résistance. Elles se différencient cependant par leurs propriétés chimiques qui ont une influence sur leur durée de vie, leur inflammabilité et l’influence qu’elles peuvent exercer sur leur voisinage.

Émulsion

4L’émulsion pour l’enregistrement optique de l’image et du son est en principe la même pour tous les films en noir et blanc, qu’ils soient positifs ou négatifs. Elle est formée d’une suspension de sels d’argent dans de la gélatine. Ces constituants entrent également dans la composition de films en couleurs, mais d’autres produits chimiques sensibles aux diverses couleurs y sont ajoutés. Les films en noir et blanc ne possèdent jamais plus d’une couche d’émulsion. Les films en couleurs peuvent posséder une couche, comme dans le film Technicolor, ou plusieurs couches ; il existait par exemple un procédé aujourd’hui dépassé, qui possédait une couche sur chacune des faces du support ; (certains procédés comme Agfacolor ou East-mancolor utilisent une superposition de trois couches sur une des faces du support (une pour le bleu, une pour le rouge magenta et une pour le jaune). Cela signifie que, pour la préservation de l’émulsion, toutes les fabrications de noir et blanc d’usage normal exigent les mêmes conditions de stockage, alors que dans le cas de film couleur, les éléments colorants, et eux seuls, peuvent exiger d’autres conditions.

Substrat adhésif

5Le substrat adhésif est constitué de gélatine.

Vernis

6La couche de vernis est formée à partir d’une solution à 1 % de nitrate de cellulose ou d’acétate de cellulose suivant la nature du support.

Support de nitrate

7Jusqu’en 1950, la nitro-cellulose était utilisée presque exclusivement pour les supports des films cinématographiques de 35 mm, qu’il s’agisse d’émulsions noir et blanc ou couleur. Les autres formats (16 mm par exemple) ainsi que les films magnétiques étaient fabriqués à partir d’un support d’acétate. De nos jours, tous les films cinématographiques sont faits sur le support acétate de cellulose qui s’appelle aussi support de sécurité.

Précédent Suivant

Le texte seul est utilisable sous licence Licence OpenEdition Books. Les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.