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    Plan

    Plan détaillé Texte intégral Le militaire comme internaute dans la « galaxie Internet » Le militaire comme « milinaute » dans la « kakisphère » L’institution militaire face à l’expression sur le Web : réguler un flux à défaut de l’endiguer Bibliographie Notes de bas de page Auteur

    Guerre, armées et communication

    Ce livre est recensé par

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    Table des matières

    Les militaires dans l’espace public numérique

    Michel Sage

    p. 115-130

    Note de l’auteur

    L’auteur s’exprime ici de façon personnelle, ses propos n’engagent aucunement l’armée de Terre (NdE).

    Texte intégral Bibliographie Références bibliographiques Notes de bas de page Auteur

    Texte intégral

    1Internet propose un espace public élargi, qui a laissé espérer une « démocratie Internet » (Cardon, 2010), formule ambitieuse, mais somme toute plus modeste que le « cyberespace indépendant » pour lequel militait ardemment John Perry Barlow2, il y a vingt ans maintenant. Une génération après sa création, à laquelle ils ne sont d’ailleurs pas étrangers3, quelle est donc la place des militaires dans ce nouvel espace public numérique ? Comment ont-ils conçu, en tant qu’internautes, cette insertion de leur sphère privée dans la sphère publique ? En tant que milinautes, comment ont-ils pris part aux communautés à thématique militaire sur le Web ? Comment ont-ils concilié les limites de leur statut, le principe de précaution et le devoir de réserve, d’une part, avec, d’autre part, leur fort besoin de reconnaissance sociale et l’inévitable mise en scène de soi sur la Toile ? Enfin, face à ces phénomènes, quelle attitude a dû adopter l’institution militaire pour préserver son e-réputation4 et son efficacité opérationnelle, tout en permettant à la communauté militaire de bien vivre une connectivité désormais entrée dans les mœurs ?

    Le militaire comme internaute dans la « galaxie Internet5 »

    2Deux déterminants professionnels prédisposaient davantage ce groupe social à l’utilisation plus fréquente d’Internet comme support personnel de communication :

    • La mobilité inscrite dans le statut militaire génère un nomadisme inhérent à l’exercice du métier (missions opérationnelles, manœuvres, stages, etc.), qui distend les liens avec l’entourage, et plus particulièrement avec la famille. « Garder la liaison », pour employer une terminologie tactique, est désormais largement facilité par des outils utilisant le support de l’internet (Skype, Facebook, etc.).
    • La numérisation de l’espace de bataille (NEB), qui a introduit jusqu’aux plus petits échelons des technologies modernes de télécommunications dans la sphère professionnelle, de la radio tactique à évasion de fréquence (PR4G) au fantassin à équipements et liaison intégrés (Félin), en passant par les réseaux connectant les différents systèmes d’information et de communication (SIC) dans la manœuvre.

    3Par ailleurs, en France, la généralisation du Smartphone (Internet « portatif ») a pris appui sur un taux d’équipement en téléphones portables antérieurement déjà élevé parmi les militaires. Dans l’armée de Terre, plus de 90 % d’entre eux disposent d’une connexion à titre privé et les trois quarts ont déjà créé un profil sur un réseau social. L’institution militaire en a pris acte, comme en témoigne la politique d’Internet en opérations extérieures, une des composantes de la Condition du Personnel en Opérations (CPO). Dans les infrastructures d’hébergement, la mise en place d’accès WI-FI se généralise également, répondant ainsi à une demande de confort des jeunes recrues « digital natives » qu’il s’agit de fidéliser.

    4À l’instar de leurs concitoyens, les militaires se sont progressivement accoutumés, à titre privé, aux usages d’un Web à trois faces : documentaire, informative et sociale (Hecker et Rid, 2011). Une récente étude interne portant sur près de 3 000 militaires de l’armée de Terre6 a permis d’en cerner les principales utilisations :

    • la recherche de données du Web documentaire, utilisation la plus fréquente (avant le suivi de l’actualité, la communication et les achats en ligne) ;
    • le suivi de l’actualité sur le Web de l’information. C’est le cas de 75 % des officiers et d’un sous-officier sur deux dans l’armée de Terre (contre un tiers seulement des engagés volontaires) ;
    • la (re-)création de « liaisons numériques » (Casilli, 2010) sur le Web social : orientée vers la recherche d’anciens amis, la communication avec l’entourage proche au quotidien et la préservation du lien familial lors des déplacements en mission.

    Le militaire comme « milinaute » dans la « kakisphère »

    5Pour la plus grande part, les militaires sont donc devenus des internautes, à l’instar de la population civile. Mais, en tant que militaires, certains ont également su saisir l’opportunité de s’exprimer sur des supports nouveaux, principalement sur des forums, des blogs, et des réseaux sociaux à thématique militaire. L’ensemble de ces micro-communautés, miroir numérique d’une communauté professionnelle élargie, semble constituer une sorte de « kakisphère7 », dans laquelle évoluerait alors un nouveau type d’internaute : le « milinaute ».

    « Milblogs » versus « blogs Défense »

    6En 2007, le Centre des sciences sociales de la Défense (C2SD) publia un rapport sur un phénomène jugé préoccupant : les blogs (de) militaires, ou « milblogs » (Chatrenet, 2007). De son côté, le chef d’état-major de l’armée de Terre, se demandait en 2009 avec ironie si la « grande muette » n’était pas devenue la « grande pipelette8 », au vu du nombre exponentiel de commentaires, parfois critiques, sur certains blogs, même civils. Précisément, deux types doivent être bien distingués : les « milblogs » (de) militaires et les « blogs Défense ».

    • Les « milblogs », ou blogs (de) militaires, phénomène marginal : « écrits par des militaires actifs, réservistes ou retraités, des proches de militaires ou de jeunes civils passionnés par l’armée, ils sont avant tout des “journaux de bord” dont le but est de rester en contact avec les familles, de partager ses histoires, ses expériences et ses photos avec les internautes. Contrairement à leurs homologues américains, ils ont une faible audience, souligne le rapport9 ». Leur forme s’apparente plutôt à des albums photos légendés, souvent aussi éphémères que les missions ou événements qu’ils relatent10, et d’audience confidentielle. Il en est ainsi des « Skyblogs11 », catégorie particulière de « milblogs » de militaires du rang, au ton juvénile et volontiers potache, où dominent photos-souvenirs de groupe ou de chambrées.
    • Les « blogs Défense » : plus populaires, ils tiennent le haut du pavé en termes d’information de Défense, bien que rarement animés par des militaires. Leur succès et leur durée s’expliquent par différents facteurs :
      • le professionnalisme des animateurs, le plus souvent journalistes spécialisés12 disposant d’un réseau personnel ; ils ne sont que faiblement concurrencés par quelques officiers d’état-major très actifs, et parfois iconoclastes13 ;
      • la liberté de ton, appréciée par les lecteurs militaires en quête d’informations inédites, le journaliste n’étant, a priori, pas tributaire d’instances officielles ;
      • la variété des thèmes, englobant toute la Défense, et touchant donc un public plus large ;
      • la fréquence des publications, maintenant un lien fort avec l’actualité et stimulant donc l’attention des lecteurs.

    7La forte audience de ces blogs, notamment parmi les officiers supérieurs, a suscité l’intérêt des plus hautes autorités, leurs animateurs étant devenus des leaders d’opinion influents14.

    Les forums spécialisés, communautés semi-ouvertes à forte identité

    8« Voilà venu le temps du “soldat médiatique”, issu de la génération Internet, à la fois acteur et témoin des opérations militaires, grâce à son appareil photo numérique, à son ordinateur et à son téléphone portable. On trouve ce nouveau spécimen sur des forums spécialisés, où des jeunes hommes – et quelques femmes – parlent métier, armes, équipement, réglementation du port de l’uniforme… Des discussions techniques, souvent absconses » affirmait Le Monde en 200815.

    9De fait, les forums sont des espaces virtuels ambivalents, à la fois outils d’ouverture et de fermeture. Ils rendent publiques des discussions jusque-là limitées à la sphère privée, intime ou professionnelle, mais par les portes étroites d’une identité commune forte : le « poids des armes », ou spécialités d’appartenance, y est fortement présent. On y retrouve des anciens militaires nostalgiques et des adolescents en pleine socialisation anticipatrice qui y fraternisent avec des militaires en activité. Cette communauté hétéroclite, parfois improbable, s’y organise via l’auto-attribution ludique de pseudo-grades qui valorise les membres dans la micro hiérarchie des administrateurs et des visiteurs fidèles, tout en permettant d’identifier les simples curieux de passage. De forts liens communautaires entre personnes distantes s’y développent : leur pérennité s’explique à la fois par leur relative confidentialité (inscription parfois nécessaire) et leur forte convivialité (échanges d’informations et de conseils). Ils sont ainsi devenus des plates-formes de rencontre, de discussion et d’entraide, y compris entre conjoints de militaires16, et, parfois même, des espaces de revendication et de contestation17.

    Les réseaux sociaux, privilégiés par les plus jeunes

    10Les réseaux sociaux sont plébiscités par les plus jeunes, quelle que soit leur catégorie hiérarchique. Un descriptif global y est impossible, le nombre de militaires les fréquentant ne pouvant qu’être évalué approximativement via des profils publics parfois peu éloquents, discrétion oblige. Néanmoins, le sondage de l’armée de Terre de 2014 permettait de différencier :

    • une majorité d’utilisateurs des réseaux sociaux : près des trois quarts des militaires déclarent en effet utiliser (au moins) un profil. Les militaires du rang constituent la majorité des utilisateurs réguliers comme occasionnels ;
    • une minorité de non-utilisateurs qui constituent, quant à eux, un quart des militaires. Parmi eux, 11 % ont effectivement créé un profil, mais l’ont abandonné, et 15 % n’en ont jamais créé (jusqu’à un tiers des officiers, qui sont les plus sceptiques).

    11Deux catégories de réseaux sociaux sont utilisées, avec des finalités différentes :

    • les réseaux « grand public », largement fréquentés : l’exemple de Facebook a été plus particulièrement étudié par Hecker et Rid en 2011. Ils y évoquent quatre grands types d’actions fédératives menées au sein de la communauté militaire : la préservation du lien pendant l’OPEX, les groupes de soutien aux soldats, les hommages online aux soldats français tombés en Afghanistan et enfin, la protestation contre les retards de paiement de solde. Ils attirent d’ailleurs l’attention sur la difficile gestion de la parole des familles de militaires, plus difficilement contrôlable (cf. « Un paquet de gauloises18 », page créée en 2012).
    • les réseaux professionnels, où l’on retrouve plutôt des cadres : LinkedIn et Viadeo ont en effet été largement investis par les cadres de tous grades, même si les officiers en seconde partie de carrière semblent y prédominer. L’usage y est clairement à but personnel, souvent dans une démarche de mise en relation avec un employeur, afin de préparer une reconversion.

    L’institution militaire face à l’expression sur le Web : réguler un flux à défaut de l’endiguer

    12Cet engouement pour les réseaux sociaux n’a pas effacé le devoir de réserve, imposé par le statut général des militaires, et s’appliquant à tout espace public, numérique ou non. La médiatisation de licenciements dans certaines entreprises suite à des publications sur Facebook n’a fait qu’enfoncer le clou. La grande majorité des militaires estime qu’il est plus ou moins dangereux (pour soi, mais aussi pour les autres) de s’exprimer sur Internet. De son côté, le haut commandement a également perçu assez vite une source particulière de vulnérabilité dans les publications des militaires sur le Web. Compromission de la mission (cf. l’annulation d’une mission de Tsahal en 2010), mise en danger du personnel (y compris la population locale quand elle coopère avec les forces déployées), voire atteinte à l’honneur des armées : autant de menaces sur l’efficacité opérationnelle comme sur l’image de l’institution dans la société. La prise de photos et de vidéos pendant les combats commençait également à préoccuper fortement l’encadrement de contact.

    13Suite à certaines dérives, l’institution militaire s’est donc adaptée, « en réaction » par :

    • L’imposition de la déconnexion temporaire au combattant sur le terrain. Celle-ci ne concerne que certaines activités opérationnelles dont le bon déroulement pourrait être compromis par une communication non maîtrisée. L’interdiction totale de connexion serait, évidemment, illusoire sur le plan technique comme sur le plan du moral. Depuis le « courrier du front », la soupape de sécurité que constitue le lien avec la base arrière est bien connue du commandement de contact.
    • La sensibilisation plus large du personnel et de sa famille. Dès 2008, une directive de sensibilisation à la « diffusion d’informations militaires sur des sites internet, blogs ou forums » a été mise en application au sein de l’armée de Terre. En 2012, la direction de l’information et de la communication du ministère de la Défense (DICoD) a généralisé l’initiative au niveau des armées, en éditant un « Guide du bon usage des médias sociaux », mis en ligne sur les portails internes. Lors de chaque mise en condition avant projection (MCP), une information doit également être délivrée, notamment en termes de sécurité des systèmes d’information (SSI).
    • Une stratégie de « contre-communication » :
      • des blogs de chefs d’état-major ont été mis en place sur le réseau interne Intradef, avec possibilité d’utiliser l’anonymat et de laisser des commentaires, parfois republiés sur des « blogs Défense » ;
      • des sites internet ont été modernisés pour s’adapter aux standards actuels ;
      • des pages institutionnelles ont été créées sur les réseaux sociaux, surtout depuis le début des années 2010. Les communicants des armées ont finalement convaincu les états-majors et le ministère de s’y investir, avec un triple objectif : cibler les plus jeunes (et pour faciliter le recrutement), créer du lien social au profit des militaires eux-mêmes et remplacer les gazettes par des fils d’actualité régimentaires. Des dizaines de milliers de « like » ont rapidement conforté cette démarche de l’institution militaire18, qui a dû s’adapter, même avec un temps de retard, au Web 2.0.

    14En fin de compte, pour l’individu connecté en tant que militaire, Internet a donc constitué un facilitateur de lien social plutôt qu’une tribune d’expression. Cependant, malgré une autocensure chronique, la « constellation des cultures de l’armée de Terre » (Thiéblemont, 2005) a facilement trouvé sa place dans la « Galaxie Internet ». Mais elle a alors subi la dynamique de « balkanisation » de l’espace public inhérente au Web, et les « milinautes » n’ont pas échappé à la logique d’un entre-soi affinitaire vite cloisonnant. Cela a contribué à leur dispersion et à une forme d’isolement, fut-il auto-protecteur. Insensiblement se dessinèrent les murs d’une forme de « cantonnement numérique », miroir du « cantonnement juridique » préexistant, encadrant déjà étroitement leur liberté d’expression. Tout porterait donc à croire qu’Internet ne serait décidément qu’une nouvelle manière d’être socialement invisible pour les militaires (Sage, 2012). Avec un bémol toutefois : aujourd’hui, en investissant les réseaux sociaux par nécessité de recrutement et de rayonnement social, c’est l’institution elle-même qui, paradoxalement, semble redonner une visibilité inédite à la communauté militaire dans l’espace public numérique, et donc dans la société. Reste à savoir si cette stratégie de communication contribuera à l’avenir à resserrer le lien Armée-Nation, et surtout à résorber ce déficit chronique de reconnaissance médiatique et sociale dont les militaires se font régulièrement l’écho.

    Bibliographie

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    Cardon, D., & Smyrnelis, M.-C. (2012). La démocratie Internet. Transversalités, 123(3), 65. https://doi.org/10.3917/trans.123.0065
    Sage, M. (2012). Internet : une autre manière de rester socialement invisible ?. Inflexions, N° 20(2), 101. https://doi.org/10.3917/infle.020.0101
    Cardon, Dominique, and Marie-Carmen Smyrnelis. “La démocratie Internet”. Transversalités 123, no. 3 (2012): 65. https://doi.org/10.3917/trans.123.0065.
    Sage, Michel. “Internet : une autre manière de rester socialement invisible ?”. Inflexions N° 20, no. 2 (2012): 101. https://doi.org/10.3917/infle.020.0101.
    Cardon, Dominique, and Marie-Carmen Smyrnelis. “La démocratie Internet”. Transversalités, vol. 123, no. 3, 2012, p. 65. Crossref, https://doi.org/10.3917/trans.123.0065.
    Sage, Michel. “Internet : une autre manière de rester socialement invisible ?”. Inflexions, vol. N° 20, no. 2, 2012, p. 101. Crossref, https://doi.org/10.3917/infle.020.0101.

    Cette bibliographie a été enrichie de toutes les références bibliographiques automatiquement générées par Bilbo en utilisant Crossref.

    Références bibliographiques

    10.3917/trans.123.0065 :

    Cardon, Dominique, La démocratie Internet, Paris, Seuil, coll. « La république des idées », 2010.

    Casilli, Antonio, Les liaisons numériques, vers une nouvelle sociabilité ?, Paris, Seuil, coll. « La couleur des idées », 2010.

    Castells, Manuel, La galaxie Internet, Paris, Fayard, 2001 (traduction 2002).

    Chatrenet, Marine, « Les blogs militaires », Les thématiques du C2SD, no 9, août 2007.

    Hecker, Marc et Rid, Thomas, « Utilisation et investissement de la sphère Internet par les militaires », Études de l’Institut de recherche stratégique de l’École militaire (IRSEM), juin 2011.

    10.3917/infle.020.0101 :

    Sage, Michel, « Internet : une autre manière de rester socialement invisible ? », Inflexions, no 20, « L’armée dans l’espace public », 2012.

    Thiéblemont, André, « Approche critique de la notion de culture militaire », in Gresle, François (dir.), Sociologie du milieu militaire, les conséquences de la professionnalisation sur les armées et l’identité militaire, Paris, L’Harmattan, coll. « Logiques sociales », 2005, p. 15-26.

    Notes de bas de page

    2 <https://fr.wikipedia.org/wiki/Déclaration_d%27indépendance_du_cyberespace>.

    3 Le réseau ARPANET de l’Advanced Research Projects Agency (ARPA, département américain de la Défense) est né en Californie en 1969 ; flexible et décentralisé, il est même conçu pour résister à une attaque nucléaire, car les États-Unis se trouvent alors encore dans un contexte de guerre froide.

    4 Sur la [e]-réputation, voir Camille Alloing, [E]-réputation. Médiation, calcul, émotion, Paris, CNRS Éditions, coll. « CNRS Communication », 2016.

    5 Voir Castells, 2001.

    6 « La communication institutionnelle et les réseaux sociaux », 2 912 répondants, étude sociologique réalisée pour le chef d’état-major de l’armée de Terre, 2014.

    7 Ensemble des militaires ou des personnes liées à l’armée (famille, retraités, réservistes) qui s’expriment sur la Toile. <http://www.arretsurimages.net/articles/2008-07-04/Premierscraquements-dans-la-kakisphere-id934> ; <http://champignac.hautetfort.com/archive/2008/07/14/sphere-et-ses-composes.html>.

    8 L’Express, 9 juillet 2009. <http://www.lexpress.fr/actualite/politique/armee-la-grande-pipelette_773698.html>.

    9 <http://www.lemonde.fr/actualite-medias/article/2008/08/18/l-armee-francaise-veut-moderer-les-blogs-des-militaires_1085005_3236.html#xsjywzoGDBbp8OJz.99>.

    10 Exemple : le blog d’un soldat en Afghanistan (2008), <http://afghanistan-omlt.over-blog.com/>.

    11 Exemples : <http://militetedemort.skyrock.com> (2006-2014) ; <http://pechu.skyrock.com> (2005-2008).

    12 Daniel Merchet (Libération, puis Marianne) ; Jean Guisnel (Le point) ; Jean-Marc Tanguy (blog personnel), parmi bien d’autres.

    13 À titre d’exemple : le blog du colonel (er) Goya, <http://lavoiedelepee.blogspot.fr/> et celui du colonel (er) Chauvancy, <http://chauvancy.blog.lemonde.fr/>. À noter : tous les deux sont aujourd’hui en retraite, mais ont commencé à publier sur leur blog alors qu’ils étaient en activité.

    14 Au printemps 2016, l’Institut de recherche stratégique de l’École militaire (IRSEM) a donc procédé à un sondage afin de cartographier leur lectorat.

    15 Le Monde, 18 août 2008 : <http://www.lemonde.fr/actualitemedias/article/2008/08/18/l-armee-francaise-veut-moderer-les-blogsdes-militaires_1085005_3236.html#xsjywzoGDBbp8OJz.99>.

    16 Exemple : <http://www.femmedemilitaire2.com>.

    17 Exemple : <http://gendarmes-en-colere.forum2discussion.net/>.

    18 <https://www.facebook.com/pages/Un-paquet-de-Gauloises/416293095105059>.

    18 La page Facebook « Recrutement armée de Terre » recense ainsi aujourd’hui plus d’un demi-million de « like ». Une soixantaine de régiments et d’organismes de l’armée de Terre bénéficient également d’une page sur ce réseau. Exemple : <https://www.facebook.com/RecrutementArmeeDeTerre/#!/regiment.dinfanterie.chars.de.marine/>.

    Auteur

    • Michel Sage

      Lieutenant-colonel (depuis 2012), chef de la cellule Moral-études sociologiques, à la Direction des ressources humaines de l’armée de Terre (DRHAT). Il est notamment l’auteur de l’article « Le militaire à l’écoute du sociologue ? Plaidoyer pour la sociologie militaire » (Cahiers du CESAT, no 23, mars 2011, disponible sur le site « Pensées mili Terre » : <www.penseemiliterre.fr>.)

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    2 <https://fr.wikipedia.org/wiki/Déclaration_d%27indépendance_du_cyberespace>.

    3 Le réseau ARPANET de l’Advanced Research Projects Agency (ARPA, département américain de la Défense) est né en Californie en 1969 ; flexible et décentralisé, il est même conçu pour résister à une attaque nucléaire, car les États-Unis se trouvent alors encore dans un contexte de guerre froide.

    4 Sur la [e]-réputation, voir Camille Alloing, [E]-réputation. Médiation, calcul, émotion, Paris, CNRS Éditions, coll. « CNRS Communication », 2016.

    5 Voir Castells, 2001.

    6 « La communication institutionnelle et les réseaux sociaux », 2 912 répondants, étude sociologique réalisée pour le chef d’état-major de l’armée de Terre, 2014.

    7 Ensemble des militaires ou des personnes liées à l’armée (famille, retraités, réservistes) qui s’expriment sur la Toile. <http://www.arretsurimages.net/articles/2008-07-04/Premierscraquements-dans-la-kakisphere-id934> ; <http://champignac.hautetfort.com/archive/2008/07/14/sphere-et-ses-composes.html>.

    8 L’Express, 9 juillet 2009. <http://www.lexpress.fr/actualite/politique/armee-la-grande-pipelette_773698.html>.

    9 <http://www.lemonde.fr/actualite-medias/article/2008/08/18/l-armee-francaise-veut-moderer-les-blogs-des-militaires_1085005_3236.html#xsjywzoGDBbp8OJz.99>.

    10 Exemple : le blog d’un soldat en Afghanistan (2008), <http://afghanistan-omlt.over-blog.com/>.

    11 Exemples : <http://militetedemort.skyrock.com> (2006-2014) ; <http://pechu.skyrock.com> (2005-2008).

    12 Daniel Merchet (Libération, puis Marianne) ; Jean Guisnel (Le point) ; Jean-Marc Tanguy (blog personnel), parmi bien d’autres.

    13 À titre d’exemple : le blog du colonel (er) Goya, <http://lavoiedelepee.blogspot.fr/> et celui du colonel (er) Chauvancy, <http://chauvancy.blog.lemonde.fr/>. À noter : tous les deux sont aujourd’hui en retraite, mais ont commencé à publier sur leur blog alors qu’ils étaient en activité.

    14 Au printemps 2016, l’Institut de recherche stratégique de l’École militaire (IRSEM) a donc procédé à un sondage afin de cartographier leur lectorat.

    15 Le Monde, 18 août 2008 : <http://www.lemonde.fr/actualitemedias/article/2008/08/18/l-armee-francaise-veut-moderer-les-blogsdes-militaires_1085005_3236.html#xsjywzoGDBbp8OJz.99>.

    16 Exemple : <http://www.femmedemilitaire2.com>.

    17 Exemple : <http://gendarmes-en-colere.forum2discussion.net/>.

    18 <https://www.facebook.com/pages/Un-paquet-de-Gauloises/416293095105059>.

    18 La page Facebook « Recrutement armée de Terre » recense ainsi aujourd’hui plus d’un demi-million de « like ». Une soixantaine de régiments et d’organismes de l’armée de Terre bénéficient également d’une page sur ce réseau. Exemple : <https://www.facebook.com/RecrutementArmeeDeTerre/#!/regiment.dinfanterie.chars.de.marine/>.

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    • (2018) Le soldat méconnu. DOI: 10.3917/arco.heron.2018.01.0179

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    Sage, Michel. « Les militaires dans l’espace public numérique ». In Guerre, armées et communication, édité par Éric Letonturier. Paris: CNRS Éditions, 2017. https://doi.org/10.4000/books.editionscnrs.21102.
    Sage, Michel. « Les militaires dans l’espace public numérique ». Guerre, armées et communication, édité par Éric Letonturier, CNRS Éditions, 2017, https://doi.org/10.4000/books.editionscnrs.21102.

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    Letonturier, Éric (éd.). (2017). Guerre, armées et communication (1‑). CNRS Éditions. https://doi.org/10.4000/books.editionscnrs.21066
    Letonturier, Éric, éd. Guerre, armées et communication. Paris: CNRS Éditions, 2017. https://doi.org/10.4000/books.editionscnrs.21066.
    Letonturier, Éric, éditeur. Guerre, armées et communication. CNRS Éditions, 2017, https://doi.org/10.4000/books.editionscnrs.21066.
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