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La communication environnementale

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Thierry Libaert

Les discours sur l’environnement, entre chiffres froids et récits brûlants

Béatrice Jalenques-Vigouroux

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  • 1 <http://www.un.org/french/events/rio92/rio-fp.htm>.

1La communication environnementale est devenue un champ d’étude dès le début des années 1990, au moment où la notion de développement durable prenait son essor pendant le Sommet de Rio. La transparence est un principe affirmé dans la Déclaration de Rio1, tout comme celui de la participation des citoyens (Principe 10), ce qui a encouragé des échanges accrus d’informations de qualité (c’est-à-dire avec une bonne accessibilité des données), données bien souvent de nature scientifique : biodiversité, risques polluants, réchauffement climatique. La communication sur les préoccupations environnementales, sur le développement durable, ou la RSE* (Responsabilité sociétale des entreprises) délivre ainsi fréquemment des informations de nature scientifique, pour lesquelles la présence de chiffres semble banale. Toute la communication sur le réchauffement climatique pendant la COP21 entre novembre et décembre 2015 a donné lieu à diffusion de chiffres. Que signifient ces chiffres ? Contredisent-ils d’autres discours de nature moins technique et scientifique qui mettent en avant des idées ou des actions humaines en rapport avec l’écologie et le développement durable ? Au final, comment ces chiffres participent-ils à construire la communication environnementale ? Comment se situent-ils par rapport à d’autres types de discours de type narratif que l’on observe également dans le champ de la communication environnementale ? Nous esquisserons quelques éléments de réponse ci-après.

Chiffrer l’environnement

Chiffres et objectivité

2À première vue, le « chiffre » possède une aura d’objectivité. Mais cependant, le mathématicien Poincaré souligne dès le début du xxe siècle que l’objectivité ne peut se réduire à la mobilisation de quantités chiffrées. Le chiffre correspond à une technologie de la distance de par sa dimension universelle (Poincaré, 1905 ; Ifrah, 1994 ; Porter, 1996). Universel et plus froid, moins humain, ainsi serait mobilisé le « langage des chiffres » (Bacot, Desmarchelier et Rémi-Giraud, 2012) dans l’espace public. Mais il importe de prendre en compte la valeur sociale du chiffre mise en lumière par Albert Ogien : « le concept de chiffre possède, en tant que tel et indépendamment de la réalité des faits qu’il révèle, des propriétés sociales, au sens où elles sont des éléments ordinaires des échanges entre individus » (Ogien, 2010, p. 19). Le chiffre procède de relations spécifiques renvoyant à des intentions, qui pourront même conduire ce chiffre à offrir « l’illusion du fait scientifique » comme le soulignait Anne-Claire Jucobin (2009). Simple forme au service d’une intention, le chiffre traduit néanmoins un rapport spécifique à la vérité. Au sein d’énoncés propres à la communication environnementale, la présence du chiffre introduit un rapport au réel, qui se veut objectif et universel, et par là non discutable.

Chiffres et énergie

  • 2 Le programme Ignis Mutat Res (IMR) « Penser l’architecture, la ville et les paysages au prisme de (...)
  • 3 Extrait d’un corpus de 8 entretiens anonymes enregistrés et réalisés en 2012 auprès d’acteurs du l (...)

3Suite à un travail de recherche portant sur la rénovation énergétique dans les logements sociaux à Lyon2 réalisés entre 2011 et 2014, nous observons que les chiffres sont très présents dans les documents réunis, y compris dans le discours oral des professionnels impliqués dans le processus, et dès la simple présentation du sujet : « le Plan climat est très ambitieux puisqu’il est de 160 000 logements sur 10 ans dont 40 000 dans le parc social3 ».

4L’étude des représentations sociales associées au terme « énergie » dans le corpus oral de cette recherche montre qu’il renvoie quasiment systématiquement à un processus de décision au sein des organisations : décision stratégique, décision économique et décision politique notamment. Le « chiffre » y est essentiellement associé au lexique de la gestion et de la finance, il semble renvoyer principalement à l’expression de la logique économique. Présent au sein d’énoncés retraçant les activités professionnelles des personnes rencontrées concernant la rénovation énergétique des logements sociaux, il est mobilisé en termes de moyens et d’objectifs, de calcul coûts/bénéfices. Les diminutions de la consommation d’énergie sont présentées comme une sorte de mécanique sans faille, évidente. Comme le souligne Lilian Mathieu (2014) : « Fournir une évaluation chiffrée d’un phénomène, c’est en effet inscrire son discours dans le registre d’autorité du savoir expert. » Les chiffres repérés dans ce corpus jouent un rôle rhétorique d’accentuation du discours, mais introduisent surtout une dimension d’autorité du rapport à une réalité présentée comme indiscutable.

5Pour preuve, la présentation de ces chiffres ne donne pas lieu à comparaison, et elle ne permet jamais de contextualiser les données proposées. Elle ne donne pas lieu non plus à l’évocation de ce qui n’a pas encore pu être chiffré, faute de moyens et/ou de recul historique. Elle est donc imposée telle quelle. Cela renvoie bien au constat réalisé ailleurs par Anne Gagnebien et Akila Nedjar-Guerre (2013) dans leur travail sur certaines institutions du développement durable en France : « L’incertitude scientifique est effacée tant dans les médias que dans les discours institutionnels du ministère au profit d’orientations claires sur les actions à mener par les organismes publics. » La présence de chiffre dans le discours d’une organisation traduit avant tout une préoccupation envers le fonctionnement de cette organisation plus qu’une préoccupation scientifique en soi.

6En outre, nous observons que les mêmes chiffres sont repris dans la plupart des entretiens réalisés et dans une partie de la presse institutionnelle. Pour autant, aucune présentation de la méthode ayant conduit à les construire n’est visible : les données sont diffusées sans moyen de comprendre leur construction. Les chiffres diffusés, pourtant toujours relatifs à une région, une géographie, un climat, une histoire locale, un tissu économique spécifique, ne sont ni introduits ni débattus.

Chiffres et institutions publiques

  • 4 En gras dans le texte.

7À la suite de Anne-Claire Jucobin (2009), nous admettons que l’usage des chiffres au sein du discours des organisations constitue un marqueur des pratiques de communication publique : « En somme, si la science et la politique utilisent les mêmes outils (les chiffres), ce n’est pas parce que l’une emprunte les qualités d’objectivité du langage de l’autre, mais parce que le chiffre, “language of quantity” est parfaitement adapté à une communication de masse, atteint de fait parfaitement son but4 » (Jucobin, 2009, p. 84-85). L’étude du corpus de la presse institutionnelle réalisée par Valérie Colomb dans le cadre du programme Ignis Mutat Res (cf. note 2) montre bien que les chiffres organisent le sens dans un contexte d’objets écologiques difficiles à saisir, désordonnés, voire menaçants ; les chiffres permettent de construire des mesures, de hiérarchiser ensuite ces mesures et ainsi de les stabiliser. Le succès communicationnel des chiffres dans la presse institutionnelle repose bien sur le fait que ceux-ci constituent une véritable matrice de compréhension. L’ingénieur Richard Cantin, qui a travaillé sur le Diagnostic de performance énergétique (DPE) dans le cadre du programme Ignis Mutat Res également, conclut son étude sur l’idée que même si le DPE est un exemple d’incertitude, d’imprécision et d’incomplétude, il correspond néanmoins à un dispositif d’information et de communication efficace auprès des usagers, car il permet de révéler, même imparfaitement, la consommation énergétique de leur logement.

8Nous en déduisons que la valeur communicationnelle du chiffre dépasse nettement sa valeur scientifique, valeur qui pourrait pourtant être facilement remise en cause par des questions sur la méthode de construction ou sur l’interprétation de ces chiffres. En bref, nous considérons que le « chiffre » illustre davantage des pratiques de communication publique plutôt que des réflexions scientifiques sur l’énergie ; il semble donc davantage lié à un type de pratique communicationnelle qu’à un type de thématique d’activité. Autrement dit, le chiffre sera présent dans la communication environnementale pratiquée par les institutions publiques parce que celles-ci réalisent une communication publique, et non parce qu’elles élaborent un discours qui présenterait une dimension scientifique.

Raconter l’environnement

  • 5 Le concept de métarécit nait en philosophie sous la plume de Jean-François Lyotard. Dans La Condit (...)
  • 6 Un travail de thèse a permis de démontrer que les discours sur les préoccupations environnementale (...)

9Revenons maintenant à la question plus spécifique du climat, car « le climat joue (ainsi), depuis toujours, le rôle d’une forme d’épreuve à laquelle sont soumis les personnages des mythes et des récits politiques » (Lamizet, 2013). Nous avons précédemment étudié les préoccupations environnementales selon une analyse narratologique, avec le concept de « métarécit5 ». Nous avions bâti ce concept à partir de l’analyse des représentations sociales élaborées au sein de discours. Nous avions abouti à la mise en évidence d’un métarécit environnemental6 articulé autour d’un grand but, un grand péril, une incitation à l’action, une valeur suprême, et des héros anonymes. Quelle place y prennent les chiffres ?

Science au sein du métarécit environnemental

  • 7 Arrhenius avec calculé qu’il y aurait un réchauffement d’au moins 4° C si la quantité de CO2 dans (...)
  • 8 « Le mot “crise environnementale” entretient un optimisme trompeur […]. Le terme de crise désigne (...)

10Dès 1896, le chimiste suédois Svante Arrhenius7 (1896) dévoile le principe de l’effet de serre, faisant des calculs assez précis relatifs aux impacts des activités humaines sur la température. Aujourd’hui, le concept d’« anthropocène* » est proposé pour rendre compte des conséquences irréversibles de certains choix passés sur la biosphère8. Tout cela, chiffres à l’appui.

  • 9 http://www.gouvernement.fr/action/la-cop-21 (consulté le 7 juin 2016)

11Les discussions internationales de décembre 2015 aboutissant finalement à l’accord sur la limitation du réchauffement climatique à deux degrés maximum9, ainsi qu’à d’autres actions, montrent bien l’importance de quelques chiffres dans les débats publics. L’enjeu principal discuté au cours de la COP21 est un chiffre, un seuil plus précisément, c’est-à-dire une mesure qu’il ne faudrait pas dépasser. Comment ce chiffre a-t-il été obtenu ? Quels arbitrages ont été pris, par qui, pour y aboutir ? Seuls quelques spécialistes très bien informés pourraient répondre à cela. Néanmoins ce chiffre est présenté comme central dans la conclusion de la COP21.

  • 10 « Curieusement, au sublime de la catastrophe succède le vertige de la toute puissance. Après s’êtr (...)

12Les discours énonçant ce type de chiffre donnent une grande profondeur au Grand péril et au Grand but du métarécit environnemental car ils présentent une interrogation forte sur la possibilité du futur de la vie humaine sur Terre : fin de l’humanité, ou salut de l’humanité grâce aux Héros anonymes. Cela signifie que les activités humaines sont envisagées comme capables de réparer et de rendre réversible l’anthropocène10. Les chiffres précisent ici plusieurs aspects de ces actions : mesurer l’ampleur des dégâts, prévoir des impacts dans le futur, concrétiser des solutions. La valeur du chiffre est donc profondément ambiguë concernant le climat.

Action au sein du métarécit environnemental

13Fort loin du calcul coût/bénéfice propre à la logique économique et servie en partie par le chiffre pour renvoyer au fonctionnement des organisations, la notion de « développement durable » renvoie à la composante Incitation à l’action sous la modalité de la décision collective. Moins de place ici pour le chiffre, d’autant que cette action se déploie contre le biocentrisme (pas assez tournée vers l’humain) et contre la technocratie (pas assez tournée vers la décision collective). La problématique de l’intégration des parties prenantes dans les décisions de politique environnementale à tous les niveaux apparaît ici en creux. Car l’Incitation à l’action du métarécit environnemental porte autant sur les modalités de la prise de décision, que sur le contenu même de ces décisions, en s’appuyant parfois sur des chiffres pour justifier alors ces décisions (Koren, 2009) ; elle se situe dans le champ des démocraties délibératives et de proximité.

14La communication environnementale est traversée de profondes tensions entre des logiques opposées, elle témoigne d’une forte dualité : chiffre au service du métarécit économique du progrès tourné vers le fonctionnement optimum des organisations environnementales, métarécit au service de la vie basée sur les principes de solidarité et de démocratie de proximité, à mettre en œuvre en s’appuyant sur des données scientifiques.

Bibliografía

Références bibliographiques

Arrhenius, Svante, « L’influence de l’acide carbonique (CO2) dans l’air sur la température de la terre » (“On the influence of Carbonic Acid in the Air upon the Temperature of the Ground”), The London, Edimburgh and Dublin Philosophical Magazine and Journal of Science, Vol. XXXXI, 5e série, avril 1896, p. 237-276.

Bacot, Paul, Desmarchelier, Dominique et Rémi-Giraud, Sylvianne, « Le langage des chiffres en politique », Mots. Les langages du politique [En ligne], 100 | 2012, mis en ligne le 15 décembre 2014, consulté le 3 janvier 2016 : <http://mots.revues.org/20977> ; DOI : 10.4000/mots. 20977.

Bonneuil Christophe et Fressoz Jean-Baptiste, L’Évènement Anthropocène. La Terre, l’histoire et nous, Paris, Seuil, coll. « Anthropocène », 2013.

Gagnebien, Anne et Nedjar-Guerre, Akila, « Le réseau comme forme de gestion de la question climatique par les établissements et entreprises publics », Communication [En ligne], Vol. 31/2 | 2013, mis en ligne le 17 septembre 2013, consulté le 1er avril 2016 : <http://communication.revues.org/4389> ; DOI : 10.4000/communication. 4389.

Ifrah, Georges, Histoire universelle des chiffres. L’intelligence des hommes racontée par les nombres et le calcul, Paris, Robert Laffont, 1994 (1981).

Jalenques-Vigouroux, Béatrice, « Dire l’environnement : le métarécit environnemental en question », thèse de doctorat en Sciences de l’information et de la communication, Celsa-Université Paris 4 Sorbonne, novembre 2006.

Jucobin, Anne-Claire, « Communication et statistiques publiques Représentations dominantes », thèse de doctorat en Sciences de l’information et de la communication, Celsa-Université Paris 4 Sorbonne, décembre 2009.

Koren, Roselyne, « Le récit de chiffres : enjeux argumentatifs de la “narrativisation” des chiffres dans un corpus de presse écrite contemporain », A contrario, vol. 2, no 12, 2009, p. 68-84.

Lamizet, Bernard, « Signification politique du climat », Communication [En ligne], Vol. 31/2 | 2013, mis en ligne le 9 septembre 2013, consulté le 1er avril 2016 : <http://communication.revues.org/4324> ; DOI : 10.4000/communication. 4324>

Mathieu, Lilian, « De l’objectivation à l’émotion. La mobilisation des chiffres dans le mouvement abolitionniste contemporain », Mots. Les langages du politique [En ligne], 100| 2012, mis en ligne le 15 décembre 2014, consulté le 5 janvier 2016 : <http://mots.revues.org/20989> ; DOI : 10.4000/mots.20989.

Ogien, Albert, « La valeur sociale du chiffre. La quantification de l’action publique entre performance et démocratie », Revue Française de Socio-Économie, vol. 1, no 5, 2010, no 5, p. 19-40

Poincaré, Henri, La valeur de la science, Paris, Flammarion, 1905.

Porter, Theodore, Trust in Numbers. The Pursuit of Objectivity in Science and Public Life, Princeton, Princeton University Press, 1996.

Notas

1 <http://www.un.org/french/events/rio92/rio-fp.htm>.

2 Le programme Ignis Mutat Res (IMR) « Penser l’architecture, la ville et les paysages au prisme de l’énergie » a été lancé en 2011 par le ministère de la Culture et de la Communication (MCC) le ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie (MEDDE) et l’Atelier international du Grand Paris (AiGP). Mon équipe, coordonnée par François Fleury (ENSAL), y a répondu sous le titre suivant : « Réalisation énergétique – se rendre compte, découvrir, comprendre, mesurer, faire advenir, fabriquer ».

3 Extrait d’un corpus de 8 entretiens anonymes enregistrés et réalisés en 2012 auprès d’acteurs du logement social et de l’énergie à Lyon : élus du Grand Lyon, ingénieurs de cabinets d’étude du Grand Lyon et de l’Ademe, et d’architectes indépendants.

4 En gras dans le texte.

5 Le concept de métarécit nait en philosophie sous la plume de Jean-François Lyotard. Dans La Condition post-moderne (1979), l’auteur expose principalement l’idée de post-modernité et il démontre dans ce cadre la fin des métarécits. L’auteur indique comment les sociétés occidentales se vident de sens, progressivement, ce qui a pour conséquence qu’elles ne se récitent plus. Et cela se traduit chez Lyotard par une sorte de déception : les promesses du modernisme, configurées autour de l’idée de progrès, n’auraient pas été tenues.

6 Un travail de thèse a permis de démontrer que les discours sur les préoccupations environnementales possèdent la capacité à composer un nouveau métarécit. A fortiori, les discours sur l’énergie, en tant que discours appartenant à l’ensemble des discours sur l’environnement (Jalenques-Vigouroux, 2006).

7 Arrhenius avec calculé qu’il y aurait un réchauffement d’au moins 4° C si la quantité de CO2 dans l’atmosphère venait à doubler. Auteur également de l’équation ou de la loi d’Arrhenius sur la vitesse de réaction de certains processus chimiques en fonction de la température.

8 « Le mot “crise environnementale” entretient un optimisme trompeur […]. Le terme de crise désigne un état transitoire, or l’anthropocène est un point de non-retour. Il désigne un dérèglement écologique global, une bifurcation géologique sans retour prévisible à la “normale” de l’Holocène. » (Bonneuil et Fressoz, 2013, p. 39.)

9 http://www.gouvernement.fr/action/la-cop-21 (consulté le 7 juin 2016)

10 « Curieusement, au sublime de la catastrophe succède le vertige de la toute puissance. Après s’être fait brièvement peur en imaginant une planète hors contrôle, nombre de scientifiques et de journalistes enchaînent avec le récit presque glorieux de l’avènement de l’humanité pilote et ingénieure de la planète. » (Bonneuil et Fressoz, 2013, p. 107.)

Autor

Maître de conférences en sciences de l’information et de la communication à l’Institut national des sciences appliquées de Toulouse. Elle est membre du LASCO à l’Université catholique de Louvain (UCL). Ses recherches sont consacrées à communication environnementale depuis presque vingt ans.

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