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Sport et médias

 | 
Alexandre Obœuf

L’hégémonie du basket NBA dans les médias français

David Sudre

Note de l’éditeur

Inédit

Texte intégral

1La NBA (National basketball association) – ligue professionnelle du basket nord-américain – est un précurseur en matière de développement de marketing sportif, prévoyant notamment que le capitalisme moderne s’incarnerait dans l’émergence de la « civilisation de l’image » (Kearney, 1989).

2Avec l’arrivée en 1984 de David Stern à sa tête, la NBA se transforme en « une entreprise de médias et de spectacles diversifiée dont le basketball est le cœur métamorphique » (Andrews, 2003, p. 279). Par le biais de ses branches organisationnelles apparues dans les années 1990, la NBA Entertainment et la NBA International, la ligue accroît sa popularité en prenant pour partenaires de nombreux groupes médiatiques : NBC, ABC, CBS, ESPN, NBC, TNT, jusqu’au point de créer sa propre chaîne, NBA TV, en 1999. Habile également dans sa stratégie d’obtention d’une couverture télévisuelle la plus large possible, la NBA demande aux chaînes nationales des droits minimes au début, calculés en fonction de l’environnement économique du pays, mais qui augmenteront par la suite, une fois le basket nord-américain implanté dans le champ médiatique local (Andrews, 2003).

3Finalement, par ses programmes de promotion et de publicité développés en interne, mais aussi par ses ventes de cassettes préenregistrées (comme la célèbre vidéo de Michael Jordan Come Fly with me) ainsi que par la qualité de sa réalisation au cours des rencontres, la NBA fait de la télévision l’agent le plus important de sa transformation en une industrie culturelle* à succès conciliant sport*, média et spectacle.

  • 1 Ces derniers résultats sont le fruit d’une enquête quantitative menée auprès de 200 joueurs de bas (...)

4L’expansion cathodique de la NBA est un succès sur le territoire américain mais aussi et surtout sur l’ensemble des cinq continents. Les matches NBA sont retransmis dans 215 pays et cela dans presque 50 langues différentes sur plus de 150 chaînes de télévisions. La NBA, par sa puissance médiatique, est la ligue sportive la plus regardée dans le monde. Face à un tel constat, nous chercherons à répondre à deux interrogations propres à la diffusion mondiale et médiatique de la NBA. Dans un premier temps, il s’agira de voir comment et par l’intermédiaire de qui ce basket américain a réussi, depuis plus de trente ans, à occuper pratiquement à lui seul l’espace médiatique français dédié à cette pratique sportive (il s’agit ici des chaînes de télévision, hertziennes et payantes, et de la presse spécialisée dans le basketball). Puis, dans un second temps, l’intérêt sera de démontrer que, grâce à sa popularité renforcée par les médias, la NBA, avec son jeu basé sur la vitesse et le un contre un, est aujourd’hui le championnat le plus apprécié par les jeunes joueurs franciliens1.

De Canal+ à beIN Sports, un basket NBA prégnant sur le petit écran français

5La notoriété dont jouit la NBA en France n’a pu se faire qu’avec l’aide d’acteurs locaux. Sans leur intervention, le basket NBA n’aurait jamais pu être aussi dominant qu’à l’heure actuelle.

  • 2 Le championnat de France de basket professionnel.

6C’est tout d’abord avec l’apparition de Canal+ en 1984 que le basket NBA va trouver dans cette chaîne télévisée son principal allié. La diffusion de la NBA sur Canal+ rencontre un fort succès (Bolotny, 2003) et relègue de fait la Pro A2 qui, contrairement à son homologue états-unien, ne passionne pas, et cela pour plusieurs raisons : le niveau de jeu proposé par la Pro A est plus faible que ceux des championnats NBA, espagnol ou grec par exemple ; les effectifs des équipes changent rapidement, surtout depuis 2005, ce qui empêche le public de s’y identifier (Bosc, 2008) ; ou encore, la réalisation télévisuelle des matches et le style de jeu ne rendent pas ce basket assez spectaculaire pour le grand public. La Pro A ne rassemble donc pas un nombre suffisant de téléspectateurs et le contexte économique ne lui est pas non plus profitable. Les chaînes télévisées n’échappent pas à la logique capitaliste et cherchent alors le meilleur rendement économique ; les audiences servant de balance et déterminant la pérennité des programmes ou non.

7Devenue un acteur incontournable du paysage audiovisuel français (et du sport français), Canal+, par la « qualité de sa réalisation », fait « fantasmer un “cœur de cible” indisposé par les commentaires, jugés peu éclairés, des journalistes de France Télévisions » (Bolotny, 2003, p. 233). Plus spectaculaire, mieux filmée, la NBA séduit et s’impose comme un programme aux bénéfices sûrs. Les conséquences sont phénoménales dans la mesure où la NBA va s’accaparer l’espace télévisuel accordé au basket en général.

  • 3 Source : Fast sport, centre de formation des professionnels de l’économie du sport, 2013.

8Autrement dit, pendant presque trente ans, le seul type de basket visible à la télévision est la NBA, au détriment de la Pro A. Par exemple, de 2008 à 2012, la diffusion annuelle de basket sur les chaînes hertziennes et sur la TNT est à mettre à l’acquis de Canal+ qui ne diffuse que du basket NBA : en 2008, 183 heures de basket sont retransmises sur Canal+ (la NBA exclusivement) pour 9 heures (toutes compétitions de basketball confondues) sur les autres chaînes, soit plus de 94 % ; en 2010, 143 heures pour 2 heures (98 %) ; et en 2012, 75 heures de basket (NBA) diffusé sur Canal+ et 20 heures sur France Télévisions (matches internationaux lors des J. O. de Londres). La Pro A est, quant à elle, cantonnée à passer de chaîne en chaîne avec au grand maximum une cinquantaine d’heures de retransmission les meilleures années sur des chaînes payantes et moins regardées comme Sport+. Finalement, l’offre NBA de Canal+ maintient le basket dans le top 5 des sports diffusés en France ces dernières années (le basket étant tout de même loin derrière le football, 429 heures, et le rugby, 281 heures en 2012)3.

9Enfin, si Canal+ a joué un rôle considérable dans la diffusion de la NBA en France, elle a cessé, pour la saison 2012-2013, de diffuser, pour la première fois, Sport et médias du basket américain. Son concurrent beIN Sports a pris le relais et acheté les droits des matches NBA à hauteur de 5 millions d’euros par an (des droits bien inférieurs aux 186 millions d’euros dépensés pour la L1 de football pour la période 2016-2020). Sur cette nouvelle chaîne payante, le basket NBA a plus que jamais la part belle : durant toute une saison, un à deux matches sont désormais retransmis par jour !

La presse écrite en France

  • 4 Nom donné à l’équipe américaine composée pour la première fois de joueurs professionnels évoluant (...)

10Comme Canal+ a pu l’être pour la télévision, la presse écrite française spécialisée dans le basket est un soutien majeur dans l’implantation de la NBA en France dès les années 1990. Après 1992 et le succès de la Dream Team4 aux Jeux olympiques de Barcelone, neuf magazines spécialisés voient le jour sur la période 1991-1996, alors que depuis 1982 Maxi-Basket occupait seul le champ de la presse basket (Archambault et Artiaga, 2007). Or, bien que cette presse se soit développée en France au cours de ces années, ce n’est pas pour autant que la Pro A en a profité. En effet, le grand gagnant est le basket américain, emmené encore et toujours par la NBA : « En vingt ans, la presse spécialisée dans le basketball s’est complètement transformée […] et s’est progressivement accompagnée d’un intérêt grandissant pour le basket américain et les pratiques “hédonistes” connexes », à l’image du basket de rue (Rebillard, 2003, p. 205).

11L’étude de Rebillard (op. cit.) démontre bien que la presse française, spécialisée dans cette discipline et principalement axée sur la NBA, laisse peu de place au basket français. Sur l’ensemble des revues qui sont parues entre 1982 et 2002, la très grande majorité des sujets traite du basket NBA, et démontre une nouvelle fois que les éditeurs, pour des motivations économiques, préfèrent vendre des magazines ayant pour centre d’intérêt le championnat professionnel nord-américain. Ce constat effectué il y a plus de dix ans s’avère encore pertinent aujourd’hui dans la mesure où sur les quatre magazines majeurs dédiés au basket, trois traitent exclusivement du basket états-unien (5 Majeur, Reverse, Mondial Basket) et un seul (Basket Hebdo) s’intéresse aussi bien au basket nord-américain qu’aux baskets européen et français.

  • 5 Le nombre de magazines distribués varie très peu d’un mois sur l’autre. Les résultats du mois de m (...)

12Dominants en nombre, les magazines consacrés au basket NBA sont aussi les plus nombreux dans les divers points de vente accessibles au grand public (kiosques, tabacs-presse…). Une étude menée auprès d’un dépositaire du Val-de-Marne illustre cette situation. Ce dernier distribue des revues de basket auprès de 103 diffuseurs exerçant dans des grandes villes de ce département, comme Créteil et Champigny5. Au cours du mois de mai 2013, le dépositaire a fourni 242 Mondial Basket à ses diffuseurs contre 204 pour 5 Majeur, 129 pour Reverse et 40 pour Basket Hebdo. De plus, si Basket Hebdo est la revue la moins distribuée par ce dépositaire, elle est aussi et surtout celle qui a le plus petit nombre de diffuseurs susceptibles de la vendre. Sur ce secteur étudié, seulement 16 diffuseurs ont en rayon Basket News alors que 103 d’entre eux (soit la totalité des diffuseurs) vendent la revue Mondial Basket. Pour ainsi dire, un jeune passionné de basket a environ 6,5 fois plus de chances de trouver, dans ce secteur, un diffuseur qui vend un magazine sur le basket nord-américain que sur le basket français.

La NBA, culture « basketballistique » de référence chez les jeunes joueurs de région parisienne

13La (sur) médiatisation du basket états-unien en France se ressent nettement quand nous regardons de près les connaissances « basketballistiques » des jeunes pratiquants interrogés. Ils ont en effet un savoir important en ce qui concerne la NBA (son histoire, ses joueurs, ses grandes équipes) mais ont en revanche une culture « basketballistique » française et européenne plus faible. En voici quelques exemples :

Fig. 01 : Quel championnat de basket préfères-tu ?

  • 6 Phénomène de basket de rue américain sponsorisé et mis en spectacle par la marque vestimentaire AN (...)
  • 7 L’Euroleague est le championnat d’Europe de basket, l’équivalent de la Ligue des Champions pour le (...)

14Tout d’abord, sur cette première figure où il est question des championnats de basket les plus appréciés par les jeunes, la NBA arrive loin devant avec 82,89 % de réponses en sa faveur. Le basket AND16, qui arrive en seconde position avec 5,92 %, est nettement inférieur à celui de la NBA mais reste supérieur à ceux de la Pro A (4,61 %) et de l’Euroleague7 (3,95 %). Seulement 8,56 % des joueurs interviewés préfèrent le basket issu du Vieux Continent (Pro A et Euroleague), alors qu’il y a 10 fois plus de jeunes basketteurs de région parisienne (88,81 %) qui préfèrent le basket états-unien (NBA et AND1). Il est important de souligner ici que les magazines de basket français centrés sur le basket américain s’intéressent également au basket AND1 (dans une moindre proportion tout de même qu’au basket NBA) et en parlent finalement plus que le basket européen (Pro A et Euroleague).

15Si les jeunes enquêtés préfèrent de loin la NBA, ces derniers ont également une forte connaissance de l’histoire du basket américain et de ses joueurs actuels et n’ont pour référence (quasi-) unique que ce modèle américain :

  • 8 Lors de cette enquête, il a été demandé aux jeunes interviewés de répondre de la manière la plus i (...)

Fig. 02 : Cites rapidement8 des joueurs évoluant en…

16Au vu des résultats de la figure 2, 92,2 % des enquêtés sont capables de citer au moins 6 joueurs NBA très rapidement mais ne sont, par contre, que 2 % à mentionner 6 basketteurs français évoluant en France. De même, ils ne sont que 29,79 % à être capables de citer au moins un joueur français en Pro A contre plus de 99 % pour un joueur NBA. Enfin, les enquêtés mentionnant dix joueurs évoluant en Pro A – en l’occurrence, le maximum de joueurs possibles cités dans une réponse – ne représentent que 0,71 % des personnes interrogées contre 73,76 % pour la NBA.

Fig. 3 : Cites rapidement les cinq derniers champions…

17La figure 3 démontre, quant à elle, que plus de la moitié des joueurs interrogés connaissent ici deux des cinq dernières équipes championnes NBA contre 14,3 % pour deux des cinq dernières équipes championnes de France et 2,86 % pour ce qui concerne l’Euroleague. Enfin, nous observons également que 70 % des enquêtés ne connaissent aucune des cinq dernières équipes championnes de France et 92,14 % d’entre eux aucune équipe ayant gagné l’Euroleague dernièrement. Inversement, ils ne sont que 35,46 % à ne pas être en mesure de citer une équipe NBA ayant remporté le titre récemment. Ces résultats le démontrent une nouvelle fois, la connaissance du basket français est, de manière générale, très faible.

Conclusion

18Comme nous avons pu le constater, le basket français peut difficilement lutter contre le basket étatsunien et la popularité internationale de la NBA. Plus que jamais, la ligue professionnelle de basket nord-américain est idéalement mise au centre de toute une dynamique internationale, relayée d’autant plus par les acteurs locaux que représentent les presses télévisée et écrite mais aussi, et surtout maintenant, les réseaux sociaux et nombreux sites internet dédiés au modèle états-unien. En quelques années, le basket américain et sa culture se sont installés progressivement mais sûrement sur l’Hexagone en devenant par conséquent la référence majeure des jeunes pratiquants.

19Toutefois, Brice Monier et Christian Vivier (2012) ont démontré que le succès outre-Atlantique des joueurs français en NBA et ceux portant les couleurs de l’équipe de France sur le plan international, comme Tony Parker et Boris Diaw, contribue à promouvoir peu à peu l’image d’un basket plus métissé. Celui-ci se caractérise par le parcours et la formation de ces joueurs en France et leur réussite américaine et modifie ainsi les représentations classiques de la domination du modèle états-unien dans les médias. De même en ce qui concerne l’offre « basketballistique » proposée sur beIN Sports. Cette chaîne, en plus de diffuser quotidiennement du basket NBA, retransmet depuis deux ans deux matches d’Euroleague par semaine à des horaires prime time. De fait, sans trop se projeter, une question se pose quant au devenir du basket hexagonal et de l’hégémonie du basket NBA dans les médias français dédiés à cette pratique : assisterons-nous en France, via ces quelques bouleversements médiatiques, à un engouement plus fort pour le jeu français et européen ou, au contraire, le modèle NBA, de part sa présence historique dans le champ médiatique hexagonal et dans le « cœur des Français », restera-t-il encore « Le » basket de référence ?

Bibliographie

Références bibliographiques

Andrews, David, « À propos de la NBA », in Archambault, Fabien, Artiaga, Loïc et Frey, Pierre-Yves (dir.), L’aventure des « grands » hommes. Études sur l’histoire du basket, Limoges, Presses Universitaires de Limoges, 2003, p. 271-292.

Archambault, Fabien et Artiaga, Loïc, « Plus vite, plus haut, plus riche. La médiatisation de la culture sportive américaine au xxe siècle », Le temps des médias, no 8, 2007, p. 137-148.

Bolotny, Frédéric, « Basket et télévision : une impossible histoire d’amour ? », in Archambault, Fabien, Artiaga, Loïc et Frey, Pierre-Yves (dir.), L’aventure des « grands » hommes. Études sur l’histoire du basket, Limoges, Presses Universitaires de Limoges, 2003, p. 227-251.

Bosc, Gérard, « Les rendez-vous américains du basket français », in Archambault, Fabien, Artiaga, Loïc et Frey, Pierre-Yves (dir.), Double Jeu. Histoire du basketball entre France et Amériques, Paris, Vuibert, 2008, p. 145-154.

Kearney, Richard, The Wake of the Imagination. Toward a Postmodern Culture, Minneapolis, University of Minnesota, 1989.

Monier, Brice et Vivier, Christian, « L’ère étatsunienne du basket français », Communication, vol. 30, no 2, 2012. Disponible sur : <http://communication.revues.org/3547>.

Rebillard, Franck, « La presse basket en France. Évolutions et diversifications des magazines consacrés au basketball (1982-2002) », in Archambault, Fabien, Artiaga, Loïc et Frey, Pierre-Yves (dir.), L’aventure des « grands » hommes. Études sur l’histoire du basket, Limoges, Presses universitaires de Limoges, 2003, p. 205-225.

Notes

1 Ces derniers résultats sont le fruit d’une enquête quantitative menée auprès de 200 joueurs de basket âgés de 15 à 20 ans et évoluant en club ou de manière auto-organisée (sur les terrains de rue couramment appelés « playgrounds ») dans l’est et le sud-est de Paris et sa banlieue. Les passations de questionnaires ont été effectuées au complexe sportif la Halle Carpentier, un des « hauts lieux » du basket francilien, et au club de basketball de Champigny.

2 Le championnat de France de basket professionnel.

3 Source : Fast sport, centre de formation des professionnels de l’économie du sport, 2013.

4 Nom donné à l’équipe américaine composée pour la première fois de joueurs professionnels évoluant en NBA tels que Michael Jordan et Magic Johnson.

5 Le nombre de magazines distribués varie très peu d’un mois sur l’autre. Les résultats du mois de mai 2013 nous seront donc utiles pour mieux percevoir la gestion de la presse basket spécialisée dans ce secteur de la banlieue du sud-est parisien.

6 Phénomène de basket de rue américain sponsorisé et mis en spectacle par la marque vestimentaire AND1.

7 L’Euroleague est le championnat d’Europe de basket, l’équivalent de la Ligue des Champions pour le football. La National Collegiate Athletic Association (NCAA) est le championnat universitaire états-unien.

8 Lors de cette enquête, il a été demandé aux jeunes interviewés de répondre de la manière la plus instinctive et la plus rapide possible afin de démontrer à quel point ils ont intériorisé la culture états-unienne du basket.

Table des illustrations

Légende Fig. 01 : Quel championnat de basket préfères-tu ?
URL http://books.openedition.org/editionscnrs/docannexe/image/20494/img-1.jpg
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Légende Fig. 02 : Cites rapidement8 des joueurs évoluant en…
URL http://books.openedition.org/editionscnrs/docannexe/image/20494/img-2.jpg
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Légende Fig. 3 : Cites rapidement les cinq derniers champions…
URL http://books.openedition.org/editionscnrs/docannexe/image/20494/img-3.jpg
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Auteur

Docteur en sociologie, membre de l’équipe Techniques et enjeux du corps de l’Université Paris Descartes et membre de l’équipe Genre, Travail, Mobilités du Centre de recherches sociologiques et politiques de Paris. Ses principaux travaux portent sur la sociologie du sport, de la jeunesse et de la culture. Il a notamment publié des articles dans les revues Terrain et Agora Débats/Jeunesses et a co-dirigé avec Matthieu Genty un ouvrage intitulé Le sport, diffusion globale et pratiques locales (L’Harmattan, 2014).

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