Table des matières
Introduction. Fictions et objections
- Une approche transdisciplinaire
- La sociologie
- La philosophie
- Le droit
- L’économie
- Questions de posture morale et esthétique
- « Tout contrôle est censure ; toutes les censures se valent »
- La notion d’épreuve d’acceptabilité : métonymie et autoréférence
- Censure et esthétique : deux amants irréconciliables
- L’autorégulation : approche théorique
- Modèle
- Instances de censure et coût d’acceptabilité
- Démarche d’autorégulation
- Symbiose et espace de négociation
- Défaillance
- Âges et visages de l’autorégulation
- Périodisation
- Trois facteurs de changement
Première partie. Le temps des listes (1915-1934)
Chapitre II. Naissance de l’autorégulation
- Premières mesures
- L’étouffement des scandales
- La représentation des instances critiques
- Inventaires de l’inacceptable
- L’adoption du Code
- Une approche élargie du contrôle cinématographique
- Un déplacement vers la réception
- Les premières années : un durcissement du contrôle
- L’impact de l’autorégulation
- L’éclipse des réalisateurs
- Sadie Thompson (1928) et The Story of Temple Drake (1932) – formes familières du désir et de la déviance
- L’endiguement des processus concurrentiels
Chapitre III. Crise du dispositif (1930-1934)
- Un contexte en évolution rapide
- L’avènement du cinéma sonore
- Renouvellement des acteurs et des doléances
- Alternance politique et détérioration du marché
- Glamour et gangsters
- Little Caesar (1930) et Public Enemy (1931)
- Scarface (1932)
- Où couper ?
- Femmes déchues
- L’ellipse et la leçon
- Baby Face (1933)
- L’équivoque selon Mae West
- She Done Him Wrong (1933)
Deuxième partie. Le temps du Code (1934-1968)
Chapitre IV. L’offensive catholique
- Des relations anciennes et mouvementées
- Les années 20 – Premiers heurts, premiers contacts
- The Callahans and the Murphys (1927) – Genèse d’un groupe de pression
- Le groupe de Chicago – Vers un contrôle des studios
- The Sign of the Cross (1932) – Les ambiguïtés de la fresque biblique
- La naissance de la Ligue
- Breen et Quigley, serviteurs de deux maîtres
- Le serment et la menace
- La difficile construction d’un espace de négociation
- Listes blanches, listes noires et classifications
Chapitre V. L’entrée en vigueur du Code
- La montée en puissance de la PCA
- Le PCA Seal, clé de voûte du contrôle
- Anna Karenina (1935) – De la femme déchue à la femme maudite
- Guerre au glamour
- Un modèle incomplet
- Les prémisses du contrôle de la réception
- Gone With the Wind (1939) et la condamnation muette du système des listes
- Le primat du traitement : un Code à géométrie variable
- L’ellipse indirecte, nouvelle forme de cinéma allusif
Chapitre VI. Les années 40 : premières batailles autour du Code
- La drôle de guerre du film noir
- The Postman Always Rings Twice (1946) – Étude en blanc pour roman noir
- La soif du mal des censeurs
- L’inévitable personnalisation du contrôle : le règne de Breen
- Two-Faced Woman (1941) – Le Sceau et le « C »
- Forever Amber (1947) – Censure et misère des courtisanes
- L’inévitable personnalisation des infractions au Code : les indépendants
- David Selznick et Duel in the Sun (1946)
- Howard Hughes et The Outlaw (1943-1946)
Chapitre VII. Crise du dispositif (1948-1968)
- Loi Sherman et Premier Amendement
- L’arrêt U.S. v. Paramount (1948) et la fin du studio system
- L’arrêt Burstyn v. Wilson (1952)
- L’impact des films européens
- A Streetcar Named Desire (1951) – Du viol présenté comme protection conjugale
- The Moon Is Blue (1953) – Les exploitants de salle court-circuitent la PCA
- Une nouvelle génération de producteurs-réalisateurs
Chapitre VIII. La Ligue de la Décence : fonctionnement et dysfonctionnements
- Exister publiquement, agir dans l’ombre
- L’intervention des consultants
- Mom and Dad (1945) – Les failles de la discipline catholique
- La Dolce Vita (1961) – Du sous-titrage comme moyen de sanction
- Opposition confessionnelle et convergence d’intérêts
- Tensions intestines et perte d’influence
- Baby Doll (1956) – Poupée de chair et montée en chaire
- 1957, l’année de la remise en cause
- La fin de la Ligue
Troisième partie. Le temps des cotations (1968-200?)
Chapitre IX. Comment s’impose l’impératif de protection de la jeunesse
- Le débat constitutionnel sur l’obscénité
- L’arrêt Roth v. United States (1957)
- Critiques et transformations de la doctrine de Brennan
- L’« obscénité variable »
- L’hybridation du Code de Production
- L’affaiblissement de la production
- La troisième théâtralisation du cinéma américain
- Lolita (1962), détournement et protection des mineurs
- Kiss Me, Stupid et The Night of the Iguana (1964) – La fin des allusions
- Who’s Afraid of Virginia Woolf (1966) et l’avènement des classifications
Chapitre X. Le système de classification
- Le « X » : avis, emblème ou stigmate ?
- Les années du « quality X »
- Le revirement de la Cour Suprême
- Comment le « X » devint pornographique
- Qui juge au nom de qui ?
- Un modèle libéral imparfait
- Le traitement des groupes de pression
- L’« Average American Parent », un absent qui a toujours raison
- L’évolution des classements
- Les remous de l’« alphabet soup »
- Mort et résurrection du classement « X »
- Le fonctionnement actuel
- L’unification des problématiques de protection de la jeunesse
Chapitre XI. Crise du dispositif (1990-200 ?)
- Opacité et transparence : les critiques correctives de la cotation
- Une accusation constante : le « double standard »
- Coming Soon (1999) et le débat sur l’accès au marché
- Opacité de l’épreuve et critique de l’autoréférence
- L’impossible renaissance du cinéma adulte
- Logique d’enseigne contre logique de produit
- Quelle rentabilité pour le NC-17 ?
- Des dépravés virtuels pour Eyes Wide Shut (1999)
- Comment sortir de la cotation ?
- Le double jeu des studios de la MPAA
- Une niche pour les indépendants
- Logique d’enseigne contre logique de produit, acte II
Quatrième partie. Après Columbine
Chapitre XII. Le psychopathe hollywoodien
- Généalogie de l’amoral
- Une créature du film noir
- Peckinpah, Kubrick, Spielberg
- Sauvagerie et raffinement
- Le chat et la souris
- Un acolyte involontaire
- Oxygen (1999) – Enterré sous les clichés
- Une violence prismatique
- Des œuvres feuilletées
- La trilogie Scream – La fiction dépasse la fiction
- Le teen slasher, une épouvante ciblée
- The Blair Witch Project – Le marketing de l’équivoque
Chapitre XIII. Interpréter Columbine : tératologie vs. toxicologie
- La version de la MPAA : signes précurseurs et politique de la vigilance
- L’interprétation tératologique des tueries
- Le difficile profilage du « jeune à risques »
- Les signaux d’alarme précoces
- Vigilance sur les personnes : un Minority Report contemporain
- La version du sénateur Hatch : les brèches de la protection parentale
- Une « culture toxique »
- Le foyer en défaut
- Un nouveau rôle pour l’État fédéral
- La version du Sénateur Brownback : une question de santé publique
- Un discours épidémiologique sans épidémie
- Un imaginaire malade
Chapitre XIV. Le contrôle du marketing : apogée ou agonie de la cotation ?
- Harmoniser production et promotion
- Le plan Lieberman
- Pourquoi le marketing
- L’attaque du 11 septembre… 2000
- La FTC, un censeur réticent
- Le primat de l’autorégulation
- « Publicité mensongère » : un chef d’accusation douteux
- Le « Media Marketing Accountability Act »
- L’étonnante coopération d’Hollywood
- Les critiques ouvertes du projet censorial
- L’attitude conciliante des dirigeants de studios
- Les douze points de la MPAA et de la NATO
- Hannibal (2001) – un psychopathe sous camisole médiatique
