Pierre Schaeffer et le Service de la Recherche – 1960-1974
p. 91-106
Note de l’éditeur
Reprise du no 48 de la revue Hermès, Racines oubliées des sciences de la communication, 2007
Texte intégral
12010 est l’occasion de célébrer deux anniversaires, celui du centenaire de la naissance de Pierre Schaeffer, inscrit à ma demande sur la liste des Célébrations nationales, et celui du cinquantenaire d’une de ses créations, le Service de la Recherche de l’ex-ORTF*. C’est le temps d’une halte... Pour l’inévitable retour aux sources, le constat recommandé du présent et tenter d’envisager les années à venir...
2Inspirée par Pierre Schaeffer, cette structure singulière, partie intégrante de la RTF* puis de l’ORTF durant quinze ans, occupe une place privilégiée pour jouer son rôle voué à la recherche fondamentale sur les sons et les images. La RTF présente en effet l’avantage d’être un poste d’observation exclusif des médias audiovisuels, atout stratégique qui n’échappe pas à son créateur déjà bien connu en 1960 pour l’intérêt qu’il porte aux usages des médias, mais également pour son expérience administrative de fondateur de services. Avec pour mission principale de généraliser à l’image une démarche menée sur les sons depuis déjà plusieurs années, le nouveau Service a une situation unique au monde. Avec tous ses paradoxes et par ses approches successives et pionnières, il constitue peu à peu les bases d’une théorie de la communication.
Les circonstances
3Évincé de la Sorafom* en 19571, Pierre Schaeffer reprend alors la direction du Groupe de recherches de musique concrète (GRMC*) qui, pendant ses années de missions à l’étranger, avait été confiée à Pierre Henry. En 1958, il le transforme en Groupe de recherches musicales (GRM). Il en change l’équipe, élargit les objectifs, avance l’idée d’un solfège de l’objet sonore, s’intéresse au cinéma comme moyen d’expression, organise une série de rencontres mêlant cinéastes, musiciens et techniciens. Persuadé de la nécessité de mobiliser des moyens de recherche à d’autres fins que la seule musique, face à la télévision en plein essor, il est à la fois soucieux des mécanismes de la perception, des modes et des systèmes d’expression, de l’impact des messages. Au-delà des propriétés des objets, sonores et visuels, Pierre Schaeffer se lance dans une nouvelle aventure. La situation est délicate car la note créant le Service est tout juste publiée lorsque le directeur général de la RTF, Christian Chavanon, quitte son poste. Avec un objectif encore mal défini, l’embryon se retrouve livré à lui-même, sans budget, sans encadrement, donc sans crédibilité administrative...
Définition et problématique
4Qu’est-ce donc que la recherche ? Quel est le but poursuivi par les chercheurs demande-t-on dès les débuts... et jusqu’en 1974 ? Dans le monde de l’audiovisuel d’alors, davantage préoccupé par l’avant-garde, l’audience, la prospective ou la sociologie de l’image que par la recherche fondamentale proprement dite, Pierre Schaeffer vise à constituer au sein d’une grande maison qu’il trouve rigide, un groupe suffisamment innovant pour qu’il serve de modèle à une réforme de structure.
5Pierre Schaeffer lui-même qualifie d’utopie cette direction de recherche, appelée beaucoup plus tard recherche institutionnelle. Elle est source de divergences entre le nouveau dispositif prêt à tout remettre en question et la Maison - mère qui, elle, repousse la critique et n’envisage aucun changement. Ces divergences se retrouvent dans les activités mêmes des chercheurs qui se voient contraints de respecter des proportions contractuelles réparties entre la création personnelle et la réflexion collective, la recherche et ses applications2. Durant quinze ans, dans une époque de révolution scientifique, technique et sociale et où le structuralisme* est à l’ordre du jour, le chef de service se trouve à la charnière entre les exigences des chercheurs et celles de sa hiérarchie. Il expérimente, curieux de tout et de tous, repoussant toute idéologie. Il définit peu à peu sa méthode, sa philosophie.
De la recherche de dispositifs...
6Dès ses premières investigations, Pierre Schaeffer, jeune polytechnicien, éprouve le besoin de confrontation. Après Jeune France, sous la houlette de Jacques Copeau, il organise un stage à Beaune, précurseur du Studio d’Essai qu’il crée en 1942. Ce nouveau groupe interdisciplinaire s’avère être à la fois lieu de création, de formation et centre d’expérimentation.
7En 1948, l’invention de la musique concrète s’accompagne d’une série de voyages et de conférences internationales et donne naissance au GRMC, en 1951. Dans le cadre de différentes missions en Afrique où tout reste à faire dans le domaine de la radio, Pierre Schaeffer crée la Sorafom en 1952. Il met en place une infrastructure matérielle de formation et invente le Studio-École. Il organise alors un vrai réseau d’information et de communication avec transfert de savoir-faire et de technologies.
... aux dispositifs de recherche : les essais
8En 1960, Pierre Schaeffer qui reprend les acquis du Centre d’études de radiotélévision (Cert) et a en mémoire sa lutte contre « le gâchis, l’irresponsabilité, l’indifférence » (Schaeffer, 1978 p. 172), exercée au cours de vingt-cinq ans d’expériences dans l’administration, destine secrètement son nouveau dispositif à l’expérimentation sur le groupe et sur les hommes. Et c’est à la société toute entière qu’il étend bientôt son étude.
Organe de simulation
9Dès lors qu’il est doté de moyens propres, le Service devient autonome et rapidement astreint à produire pour l’antenne. Il s’organise donc pour produire « comme tout le monde » mais avec l’ambition de « réfléchir sur ce qu’il produit » et représente bientôt un modèle de structure opérationnelle. Cette démarche de simulation s’accompagne d’une constante évolution de l’organigramme et des orientations auxquelles tout le personnel doit s’adapter. Conçu au centième des moyens de sa tutelle, il est une maquette qui permet de simuler des types d’organisation de production, d’éprouver l’efficacité de différents types de relation, hiérarchique ou fonctionnelle, entre les individus et entre les groupes, avec l’idée que cette expérience pourrait s’étendre à la Maison-mère (Tournet, 2006).
Organe de production
10Ce dispositif de communication est un organe de production audiovisuelle, écrite et musicale. Les réalisations innovantes sont encore aujourd’hui exemplaires dans les milieux pédagogiques et professionnels. Le renouvellement des genres télévisuels et la mise en relation des objets, des individus, des disciplines marquent l’ensemble de la production qui suit pas à pas l’évolution scientifique, technique, sociale et culturelle. Elle constitue un ensemble unique et varié d’un millier de documents issus de la confrontation de mondes aussi différents que celui des arts et celui des sciences, des arts et des techniques, aussi distants que celui des sciences exactes et des sciences humaines, aussi lointains alors, que celui des professionnels et celui de l’université, par exemple, ainsi qu’en témoignent les archives écrites et audiovisuelles (Tournet, 2006, annexes).
Organe de recherche
11Les travaux des groupes de recherche contribuent à alimenter les programmes et les programmes, eux, sont à leur tour des supports de réflexion. Quatre groupes puis cinq s’y consacrent totalement. Le Groupe d’études critiques, chargé de faire la synthèse des recherches notamment dans le domaine de la communication audiovisuelle et d’orienter les activités. Le Groupe de recherches technologiques a la tâche délicate de répondre aux besoins de l’expérimentation en créant différents appareils. Le groupe de recherche image qui cède la place à deux nouveaux groupes. Le Groupe d’études sociologiques qui est créé pour approfondir la connaissance du public, contribuer à la réalisation d’enquêtes et d’expériences filmées, éclairer les réactions face à la télévision et le Groupe Information, qui a une fonction de coordination, d’échange et de circulation multidirectionnelle, étudie les sources, les thèmes et les moyens de l’information. Celui-ci abrite la documentation et les archives qui ont un rôle clé aussi bien pour orienter que pour servir l’ensemble des objectifs. Le Groupe de recherches musicales quant à lui, poursuit son activité de création et de recherche fondamentale ainsi que les applications qui concernent les milieux professionnels et pédagogiques. Le GRM intègre l’Ina* en 1975.
De la pratique à la théorie : confrontations
12L’étude de la communication audiovisuelle est omniprésente. La création et l’étude de corrélations entre les individus, entre les groupes de gens, entre les disciplines, entre les langages, constituent un des fondements de la recherche fondamentale et de ses applications.
La production expérimentale : approche fondamentale
13Après les premiers essais issus du rapprochement entre les arts et les techniques et après la conception de nouveaux outils brevetés3, l’arrivée de la caméra légère ou du magnétophone portable modifie les habitudes et les investigations des créateurs. La souplesse d’utilisation des moyens plus légers permet une réflexion plus approfondie sur l’usage des médias et sur les transformations du comportement des usagers. C’est le début des expériences de mise en situation, des jeux de rôles (La Rumeur, Psychodrame, par exemple). Les jeunes chercheurs s’intéressent aux sujets. On ne filme plus seulement les performances des comédiens ou des musiciens, on capte la relation avec leurs personnages pour mieux les examiner. Ce sont les coulisses de l’expression qui sont filmées. Ces pratiques sont alors pionnières. Pierre Schaeffer lui-même se met en scène (Observateur, observé).
14Ensuite, la vidéo aide les confrontations à l’intérieur même du groupe (vidéo-clubs) et avec l’Université. Réceptif à la mutation socioculturelle qui s’opère, le Service se préoccupe assidûment de l’école et de l’enseignement, de milieux défavorisés ou réputés difficiles. En même temps qu’on enquête sur les télévisions étrangères, on interroge les professeurs, les paysans, sur leur façon de considérer l’objet télévision. Puis la parole à l’antenne est donnée au public qui réagit sur des émissions4. C’est le début de l’interactivité.
15En se penchant sur les communications de masse, le Service produit un ensemble de documents qui, par-delà les mass media, reflètent les problèmes de la communication en général. Ainsi l’interaction des différents groupes contribue au développement d’une production expérimentale riche. Elle alimente la réflexion sur l’audiovisuel (Enseignants, Enseignés, À vous de jouer...) ; elle donne naissance à de nouveaux genres télévisuels (Les Grandes Répétitions, Vocations...) ; elle approfondit des sujets fondamentaux, les séries consacrées aux témoignages des grands contemporains ou aux dossiers sur les grands problèmes du moment en sont la preuve (économie, bombe atomique, pédagogie...). Enfin, l’analyse des travaux et leur conservation permet la production d’anthologies et de montages didactiques destinés à illustrer des conférences ou de nouveaux sujets de réflexion. Elle permet aussi d’en approfondir d’autres (Essais visuels sur les objets sonores, Approche des publics...).
L’ouverture au public : application pionnière
16Dès 1960, un « Festival de la Recherche5 » est « l’occasion d’un inventaire ou d’une commune prospection préalables à des recherches plus informées et mieux coordonnées ». C’est également celle de présenter la « méthode6 ». Ainsi, dès l’origine et jusqu’en 1974, des réunions permettent des échanges réguliers où sont invités à réagir, inventeurs et expérimentateurs, penseurs et psychiatres, sociologues, par exemple, sur des produits ou des expériences, qu’ils soient professionnels, scientifiques ou universitaires. Ils sont enregistrés et servent souvent de base pour de nouveaux travaux. Ce type d’approche s’élargit bientôt à des séminaires, des conférences en France ou à l’étranger. Quelques-uns ont fait l’objet d’éditions sonores et musicales, de publications de travaux théoriques (P. Schaeffer, M. Chion, etc.).
17Après 1968, le Service se voit confirmé dans une fonction de « structure d’accueil ». Les équipes changent, les orientations se diversifient. Paradoxalement, des essais comme les Shadoks sont enfin diffusés, alors que le témoignage des enseignants, des étudiants filmés dans la tourmente (Dossiers pédagogiques) attend plusieurs années pour être programmé.
18La conjugaison de l’époque et de sa propre expérience entraîne la Recherche à approfondir les incidences sociologiques et politiques de sa propre activité. Après les rapprochements entre les arts et les techniques grâce aux rencontres entre des personnages aussi différents que Roger Leenhardt, Jean Painlevé, Alexandre Alexeieff, Émile Leipp, Abraham Moles, Jean Ullmo, François Le Lionnais, Iannis Xenakis, Maurice Martenot, François Billetdoux, Pierre Sabbagh ou Paul Gilson, par exemple, son rôle social s’affirme. Les techniques de production de plus en plus légères (Super 8, vidéo mobile) incitent à se déplacer et à faire des expériences de télévision locale. Le Service aide des réseaux de communication encore marginaux et préfigurant des antennes locales, à réaliser différentes expériences en circuit fermé à Paris ou en province (Aubignan, Carpentras...). Il contribue à l’étude des projets de télédistribution par câble. On approfondit l’interrogation sur les rôles de l’outil et du médiateur.
Les mises en séries : activité de développement
19Dès 1970, la réflexion sur la pédagogie et l’utilisation des médias s’accentue. Les thèmes développés sont appréciés des circuits de diffusion parallèle comme les Maisons de la culture, plutôt que de l’antenne nationale. Le Service ressert ses liens avec l’Université et passe des accords avec Sciences Po, Paris X, Paris VIII, etc., accueille des étudiants (aujourd’hui universitaires chevronnés !), lesquels, assujettis à un certain nombre de « devoirs », sont parfois mis à rude épreuve... À son instigation, les chercheurs sont mobilisés pour réaliser, parfois en binôme avec eux, une série de « montages didactiques » exploités dans des réseaux de diffusion culturelle et universitaire. Pierre Schaeffer entreprend une série de douze conférences au cinéma le Ranelagh sur le thème des Machines à communiquer. Elles ont un impact fondamental, à la fois sur professionnels et universitaires et débouchent sur des conférences outre atlantique. Après avoir accueilli Edgar Morin, Enrico Fulchignoni, Georges Lapassade, Robert Mallet, Gérald Antoine ou Jean Rouch, c’est au tour d’Alain Touraine d’être confronté à Hassan Ozbekhan pour parler de futurologie, c’est à Jean Fourastié de dialoguer avec Georges Friedmann à propos des rapports entre la morale et la technologie ou à François Jacob d’envisager avec Claude Lévi Strauss de combler le fossé entre sciences exactes et sciences humaines.
20Faisant la synthèse de toutes ces années d’apprentissage et d’observation en et hors les murs, Pierre Schaeffer publie alors plusieurs ouvrages théoriques et de réflexions (Machines à communiquer tomes I et II, L’Avenir à reculons, La Musique concrète, etc.). Si ces ouvrages n’ont pas fait l’objet de confrontation véritable au sein du Service, il était cependant « raisonnable » que chaque chercheur s’y réfère et en fasse « bon usage »... L’approfondissement des études est sensible aussi dans la série Un certain regard qui consacre désormais plusieurs émissions à un même sujet (Leroi-Gourhan, Piaget, Rostand, par exemple).
21Quelques années plus tard, en juin 1974, le festival « 15 ans de recherche » qui se déroule au cinéma La Pagode, quelques jours avant la partition de l’Office, avec pour thème général Audiovisuel et communication, est un bilan. Pour honorer la démarche, il tente une nouvelle fois la rencontre des disciplines et le dialogue entre universitaires et professionnels avec Pierre Bourdieu et Jean-Pierre Angrémy, Michel de Certeau et Pierre Braumberger, Jean Duvignaud, Ton Nielessen (Pays-Bas) et Richard Dill (Allemagne), par exemple. En même temps que le Service ose approcher des sujets beaucoup plus politiques, de Margaret Mead à Indhira Gandhi en passant par l’évocation du mouvement Pugwash7, la Chine ou le Viet Nam, il lance une enquête sur la science fiction ou la question religieuse et contribue à valoriser les archives audiovisuelles et à reconsidérer leur statut. C’est la création de l’Ina.
En guise de conclusion
22Cette courte évocation contribue à dégager quelques axes des préoccupations de la collectivité, ses pratiques, ses combats, ses contraintes et à préciser ses finalités. La diversité et le nombre des personnes qui ont pu témoigner ou « faire » des objets, au cours de toutes ces années, sont la preuve même d’un rayonnement national et international. Irréfutable, cette production tend à démontrer qu’au-delà d’un rôle d’éveil permanent, la diversité des approches constitue les fondements d’une réflexion sur la communication.
23C’est en tout cas la preuve que Pierre Schaeffer, dans sa démarche interdisciplinaire, a été à la base d’un foyer théorique collectif. Pour définir sa recherche, il a su catalyser idées et énergies foisonnantes, s’attachant à décrire les hommes et les machines selon une orientation alors différente de toute approche universitaire. Il a confirmé sa méthode, même au-delà des frontières de l’hexagone, convaincu avant tout le monde que l’observation doit se faire dans l’action et au cœur du dispositif, là où tout devient objet de recherche, les gens comme les choses. Le leader lui-même, pris entre ses chercheurs et sa propre hiérarchie, n’a pu échapper à l’autocritique institutionnelle, à la confusion quotidienne du pouvoir et de la communication. L’œuvre qui reste n’est-elle pas là pour en témoigner ? C’est une approche riche et multiple qui mérite de (re)surgir dans l’univers de la communication. Je souhaite que le double anniversaire aide à lui redonner tout son caractère, trop confidentiel depuis trente ans.
Bibliographie
Références bibliographiques
Schaeffer, P., Les antennes de Jéricho, Paris, Stock, 1978.
Tournet-Lammer, J., Sur les traces de Pierre Schaeffer, Paris, Ina et la Documentation française, 2006.
Notes de bas de page
1 Société radiophonique de la France d’outre-mer qu’il crée en 1952 alors mis à la disposition du ministre de la France d’outre-mer. Dans le cadre de différentes missions en Afrique où tout reste à faire dans le domaine de la radio, il met en place une infrastructure matérielle de formation et invente le Studio-École. Celui-ci officialisé en 1955, existe jusqu’en 1969, placé sous la direction d’André Clavé.
2 Pour répondre au triptyque « essai, recherche, application » instauré par Pierre Schaeffer, complétant celui de l’ORTF « informer, éduquer, distraire ».
3 Comme le phonogène par exemple : appareil à bande magnétique réalisé et breveté en 1951. Cet appareil permet d’intervenir sur la vitesse de la bande ou transposition. Le Phonogène existe en deux versions, le Phonogène Chromatique (à clavier) et le Phonogène à coulisse.
4 Une série Parcours critique – choc en retour mêlant sociologues et créateurs, est lancée en 1973.
5 Le Festival de la recherche eut lieu en juin 1960, salle des Agriculteurs.
6 « Situation de la recherche », in Cahiers d’études de la RTF, no 27-28, Paris, Flammarion, 1960.
7 Regroupement de scientifiques qui s’interrogent sur leurs responsabilités.
Auteur
Ancienne chargée de recherche et chef de travaux au Service de la recherche de l’ORTF, puis chargée de mission à l’Institut national de l’audiovisuel (Ina), elle a accompagné Pierre Schaeffer dans ses réflexions et recherches sur l’audiovisuel et dans divers projets qui ont débouché sur la réalisation de prototypes d’émissions.
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