Glossaire

1Les mots du glossaire sont signalés par un astérisque dans le texte

2ABIOTIQUES. Facteurs physico-chimiques influençant le fonctionnement d’un écosystème (température de l’air, teneur en CO₂ de l’atmosphère).

3ACIDES GRAS VOLATILS. Acides à chaîne carbonée courte (comme les acides acétique, propionique et butyrique).

4ACIDES HUMIQUES. Acides issus de la dégradation des matières végétales dans les sols ou les milieux aquatiques.

5ACIDES NUCLÉIQUES. Molécules de grandes tailles (macromolécules) formées d’unités (nucléotides). Il en existe deux types : les acides ribonucléiques (ARN) et les acides désoxyribonucléiques (ADN).

6ACIDIFICATION. Modification de l’état naturel acide-base d’une eau par l’apport d’acides.

7ACRYLAMIDE. Produit de synthèse (toxique) utilisé notamment dans l'industrie des plastiques.

8ACTIVITÉ ENZYMATIQUE. Mesure de l’effet catalytique d’une enzyme, basée sur la quantité de substrat transformée par unité de temps.

9ADDUCTION. Action de transporter de l’eau de son lieu de captage (source) ou de pompage (nappe, rivière) jusqu’à son lieu d’utilisation, via un réseau de conduites et d’ouvrages d’art (aqueduc), et des systèmes de stockage (réservoir, château d’eau).

10ADÉNINE. Un des quatre éléments constitutifs des nucléotides, qui sont les unités élémentaires des acides nucléiques*.

11ADSORBANT. Support solide imprégné de réactif chimique.

12ADSORPTION. Transfert d’un composé vers une surface solide où il se fixe.

13AÉROBIE. Désigne des phénomènes ou des êtres vivants dont l'existence exige la présence d'oxygène.

14AFFLEUREMENTS. Ensemble de structures géologiques unitaires apparaissant en surface.

15AFFOUILLEMENT. Érosion, sous l’effet du courant ou des vagues, des fondations d’un ouvrage ou des berges d’un cours d’eau.

16ÂGE DU BRONZE. Période de la préhistoire où se généralise la production de bronze, un alliage de cuivre et d’étain. En Europe occidentale l’Âge du Bronze débute vers 2 100 av. J.-C. et s’achève vers 800 av. J.-C.

17AGENT. Pour l’économie néoclassique, l’individu est assimilé à un agent représentatif rationnel impliqué dans une démarche de maximisation sous contrainte : maximisation de l’utilité sous contrainte budgétaire pour le consommateur ; maximisation du niveau de profit sous contrainte de la fonction de production (producteur).

18AGRÉGAT MÉTALLIQUE. Ensemble d’atomes métalliques (fer, manganèse, cuivre, nickel…) que l’on trouve par exemple dans les protéines et qui y jouent un rôle structural ou participent à des réactions, surtout lorsqu’il y a un transfert d’électron.

19AGRICULTURE ITINÉRANTE. Les parcelles cultivées sont abandonnées sitôt que diminuent les rendements agricoles, pour en ouvrir d’autres en terrain momentanément plus fertile.

20ALBEDO. Rapport entre le flux de rayonnement solaire réfléchi par une surface et le flux de rayonnement solaire reçu à la surface.

21ALÉA. Dans le contexte des risques naturels, l'aléa est un événement aléatoire source de danger. En soi, l’aléa est neutre, mais il devient risque* lorsque des enjeux vulnérables lui sont directement ou indirectement exposés.

22ALLITISATION. Formation d’oxydes et d’hydroxydes d’aluminium (comme la gibbsite).

23ALLOCATION DES RESSOURCES. Cette notion économique traite de l'utilisation des ressources rares et notamment des facteurs de production (le capital, le travail et les matières premières comme l’eau) permettant de satisfaire les besoins humains.

24ALLUVIONS. Sédiments des cours d’eau et des lacs (actuels ou passés) composés en proportion variable suivant la zone traversée et les courants, de galets, graviers et sables.

25ALTIMÈTRE LASER. Instrument de mesure de l'altitude entre un satellite et la surface du sol à partir du temps d'aller/retour d'un signal émis dans le visible (longueur d'onde 532 nm) ou le proche infrarouge (1064 nm).

26AMMONIFICATION. Transformation d’une source d’azote (N) organique en azote ammoniacal (NH₄⁺).

27ANALYSE ISOTOPIQUE. Mesure de la masse de molécules ou d’éléments permettant d’identifier la composition de ce que l’on veut étudier.

28ANALYTE. Composé chimique présent et dosé dans un échantillon.

29ANNEXES HYDRAULIQUES. Elles correspondent généralement à d’anciens chenaux ou tracés de la rivière. Selon les régions et leur niveau de dé connexion, elles sont nommées : mortes, noues, lônes, boires… Leur « création » puis leur lente « disparition » sont dues à des processus géodynamiques naturels : recoupement de méandres, fermeture par l’amont puis par l’aval sous l’effet de dépôts alluvionnaires, comblement progressif par dépôts de matières en suspension* et développement de végétation, d’abord aquatique, puis terrestre.

30ANOXIE. Condition d'un milieu exempt d'oxygène libre mais qui peut comporter des formes oxydées (exemple des nitrates). Désigne également les micro-organismes qui se développent dans un milieu pauvre en oxygène.

31APATITE. Phosphates de calcium ayant de grandes capacités d’adsorption.

32AQUEDUC. Ouvrage architectural, destiné à l’adduction d’eau pour alimenter les villes ; il conduit gravitairement de l’eau douce d’un lieu à un autre.

33AQUIFÈRE. Roche dont la porosité et la perméabilité sont suffisamment élevées pour y permettre stockage et circulation d’eau. Les roches aquifères contiennent les nappes souterraines, libres ou captives.

34AQUOSITÉ SOCIALE. Liens sociaux inhérents à l’organisation sociale de la maîtrise et de la répartition de l’eau au sein d’une communauté.

35ARGILES. Composés minéraux secondaires alumino-silicatés, appartenant aux phyllosilicates et provenant de l’altération de minéraux primaires comme les feldspaths.

36ARTHROPODES. Phylum* d’animaux possédant un squelette externe et des appendices articulés. Comprend les insectes, les crustacés et les arachnides.

37ASSAINISSEMENT. Ensemble des moyens de collecte, de transport et de traitement d'épuration des eaux usées avant leur rejet dans les rivières ou dans le sol.

38ATMOSPHÈRE. Unité de pression (notée « atm ») égale à la pression atmosphérique moyenne mesurée au niveau de la mer (soit 101 325 pascals).

39ATP. Symbole de l’adénosine triphosphate, molécule qui sert de monnaie d’échange énergétique dans de très nombreuses réactions biologiques.

40AUTOÉPURATION. Désigne l'ensemble des processus biologiques, chimiques et physiques permettant à un écosystème aquatique de transformer ou d'éliminer les substances qui lui sont apportées.

41AUTOTROPHE. Se dit d’un organisme dont la biomasse est élaborée à partir de constituants inorganiques par photosynthèse ; par analogie, un écosystème autotrophe produit sa propre matière organique qui sera recyclée par la chaîne alimentaire.

42AXONE. Fibre nerveuse en prolongement des neurones ou de cellules nerveuses qui conduit les impulsions électriques vers d’autres cellules.

43BACTÉRIÉMIE. Passage momentané de bactéries dans le sang, qui n’entraîne pas de signes cliniques.

44BACTÉRIES NITRIFIANTES. Bactéries capables de transformer l’azote ammoniacal en nitrates. Elles se répartissent en deux groupes : celles, comme les Nitrosomonas, capables de transformer l’azote ammoniacal NH₄ en nitrites HNO₂ (étape de nitritation) et celles, comme les Nitrobacter, capables de transformer les nitrites en nitrates (étape de nitratation).

45BALLASTAGE. Principe de rééquilibrage des navires vides ou insuffisamment chargés consistant à utiliser du sol ou de l’eau dans des compartiments dédiés du bateau lors des voyages, afin de régler son assiette et d’éviter ainsi un roulis ou un tangage excessif.

46BANDES EXONDÉES. Technique inventée dans de très nombreux endroits du monde, qui consiste à faire alterner des talus rehaussés par les matériaux des fossés creusés de manière souvent régulière, entre les talus.

47BARRAGE MORAINIQUE. Accumulation de sédiments glaciaires abandonnés lors du retrait d’un glacier et derrière laquelle les écoulements restent bloqués, formant un lac ou une zone humide.

48BARRAGE VOÛTE. Par sa forme arquée (telle une voûte à axe vertical), le barrage voûte reporte la poussée de l’eau de la retenue sur les versants de la vallée. Ce type de barrage est adapté aux vallées plutôt étroites et constituées de rochers de bonne qualité.

49BAS-MARAIS. Zone humide alimentée en eau de façon temporaire ou permanente par l’affleurement d’une nappe souterraine (fond de vallée alluviale, berges naturelles des lacs et étangs).

50BASOPHILES. Type de globules blancs présents dans le sang. Ils jouent un rôle important dans les maladies allergiques en libérant de l'histamine*.

51BASSIN TAMPON. Bassin permettant de stocker temporairement de l’eau.

52BASSIN VERSANT. Surface d’alimentation d’un cours d’eau, s’étendant de la ligne de partage des eaux jusqu’à l’exutoire*.

53BIENS RIVAUX/NON RIVAUX. En économie, l’approche néoclassique, distingue quatre types de biens selon deux critères : la rivalité (possibilité ou non pour une même unité d’un bien d’être utilisée simultanément par deux personnes) ; l’exclusion (la possibilité ou non d’exclure quelqu’un de l’usage d’un bien).

54BILAN DE L’EAU. Différence entre les apports d’eau, par la pluie, la neige, le brouillard, le ruissellement, les débordements ou les émergences souterraines et les pertes par évaporation, transpiration des végétaux, écoulement vers l’aval ou infiltration dans le sol et le sous-sol.

55BILHARZIOSE (ou schistosomiase). Maladie provoquée par un ver parasite présent dans certaines eaux douces, essentiellement dans les zones tropicales et subtropicales. L’infection humaine se produit lors d’un contact de la peau avec des eaux douces infestées, au cours d’activités agricoles, domestiques ou de loisir.

56BIOCIDE. Molécule, ou mélange de molécules, destinés à détruire, repousser ou rendre inoffensifs les organismes nuisibles, à en prévenir l’action ou à les combattre.

57BIODÉGRADATION. Transformation de la matière en formes physiques plus réduites sous l’activité des micro-organismes.

58BIODISPONIBILITÉ. Aptitude d’un élément à être absorbé et assimilé par les organismes vivants.

59BIOGAZ. Gaz produit lors de la fermentation de matières organiques en absence d’oxygène.

60BIOMARQUEUR. Variable biochimique, cellulaire, physiologique ou comportementale, liée à un processus biologique normal ou non. Il est mesuré dans les tissus ou les fluides d’un organisme ou sur l’organisme entier, pour mettre en évidence l’exposition ou les effets, d’un ou plusieurs contaminants.

61BIOREMÉDIATION. Utilisation des processus naturels pour atténuer la charge en composés toxiques des écosystèmes sans l’intervention humaine.

62BIOTIQUES. Se dit de facteurs liés à l'activité d’êtres vivants agissant sur le fonctionnement de l’écosystème (exemple les microorganismes du sol, les insectes).

63BIOTRANSFORMATION. Processus qui permet la conversion de molécule en produits pouvant présenter une toxicité réduite.

64BIOTURBATION. Mécanisme engendré par l’activité d’un animal et conduisant à un transfert d’éléments au sein d’un écosystème donné, ou entre écosystèmes. En mangrove par exemple, les crabes creusent des terriers provoquant un brassage des constituants minéraux et organiques du sédiment.

65BISIALLITISATION. Formation d’argiles* constituées de deux feuillets tétraédriques et d’un feuillet octaédrique.

66BOUES (traitement des eaux). Suspensions aqueuses concentrées, sous-produits d’un procédé de traitement d’eau provoquant la rétention des polluants sous forme particulaire (procédé de décantation* ou précipitation* par exemple).

67CANAL. Ouvrage de dérivation d’un cours d’eau à surface libre.

68CARBONE INORGANIQUE DISSOUS. Somme des différentes formes de carbone minéral en solution (CO₂ dissous, HCO₃^- et CO₃^2-).

69CAROTÉNOÏDES. Molécules de couleur jaune orangé, de la famille du carotène. Elles sont présentes dans toutes les antennes photosynthétiques qui contiennent de la chlorophylle. Elles participent à la fonction antenne ainsi qu’à la protection des membranes contre les photodégradations.

70CATALYSE. Action par laquelle une substance chimique, appelée catalyseur, permet d’accélérer une réaction chimique, par sa seule présence et sans être modifiée. On parle de « photocatalyse » quand ce phénomène est induit par la lumière.

71CAUSTIQUES. La lumière concentrée par un système optique forme des taches lumineuses appelées « caustiques ». Les foyers rouge et bleu d'une loupe forment des caustiques par transmission avec des « aberrations chromatiques ». Cette propriété est justement utilisée pour mesurer des épaisseurs ou des profondeurs en imagerie par microscope, ce n'est donc plus une « aberration » du système, mais une qualité.

72CAVITATION ACOUSTIQUE. Naissance et oscillation d’une bulle de gaz dans un liquide sous l’effet d’une onde acoustique qui induit des phases successives de compression et de dépressurisation.

73CHALEUR FATALE. L’énergie fatale représente l’énergie produite par un processus dont la finalité n’est pas la production de cette énergie, c’est une énergie souvent perdue si elle n’est pas récupérée et/ou valorisée. Les énergies fatales sont de diverses natures (chaleur, froid, gaz, électricité).

74CHALEUR LATENTE. Chaleur échangée lors d'un changement d’état physique d'un corps, sans modification de sa température.

75CHALEUR SENSIBLE. Quand un corps est chauffé ou refroidi, la chaleur échangée qui conduit à une augmentation ou à une diminution de sa température sans changement d'état physique est appelée chaleur sensible.

76CHAMP DE VITESSE. Donnée de la vitesse d’un fluide en chaque point de l’espace, comme une carte topographique indique la hauteur d’un terrain à chaque position.

77CHARBON ACTIF. Obtenu par calcination de divers matériaux (végétaux, minéraux), le charbon actif ou charbon activé est un matériau constitué essentiellement de matière carbonée à structure poreuse, utilisé pour filtrer l’eau. Il possède des propriétés remarquables d’affinité avec beaucoup de molécules, permettant ainsi de les piéger par adsorption.

78CHENALISATION. Aménagement du lit d’un cours d’eau pour le rendre plus rectiligne, afin d’accélérer son écoulement ou améliorer sa navigabilité.

79CHEVAL-VAPEUR. Unité de puissance encore utilisée, notamment chez les motoristes (1 ch = 736 watts).

80CHEVELU RACINAIRE. Ensemble des racines les plus fines d’une plante servant à la fixer au sol et à y puiser l'eau et les éléments nutritifs nécessaires à son développement.

81CHIMIE PRÉ-BIOTIQUE. Chimie à l’œuvre avant l’existence de la vie et qui a contribué à la formation des premières molécules d’intérêt biologique.

82CHIMIOCLINE. Interface séparant deux corps d’eau présentant des compositions chimiques très différentes.

83CHLOROPHYLLES. Molécules colorées essentielles au processus de photosynthèse, tant pour l’absorption de la lumière que pour les premières étapes de transfert d’électron dans les centres réactionnels.

84CHLORURE DE VINYLE (chloroéthène). Important composé chimique industriel principalement utilisé pour produire son polymère, le polychlorure de vinyle (PVC).

85CHONDRITES. Parmi les météorites, les chondrites sont les objets les plus primitifs. Formés il y a 4,56 milliards d’années, ils nous renseignent sur la diversité des matériaux qui composent les planètes, dont la Terre.

86CHROMATOGRAPHIE. Technique de séparation des composés d’un échantillon par entraînement par une phase mobile le long d’une phase stationnaire.

87CIRCULATION THERMOHALINE GLOBALE. Circulation à grande échelle de l’eau des océans, engendrée par les différences de température et salinité, donc de densité, des masses d’eau océaniques.

88CISAILLEMENT. Différentiel de vitesse, dans le contexte de la mécanique des fluides*, entre deux points voisins.

89CITÉ LACUSTRE. Village construit sur l’eau ou zone inondable, avec des maisons flottantes ou rehaussées sur pilotis ou sur podium.

90CLARIFICATION. Étape du traitement de l'eau qui consiste par diverses opérations (coagulation*, floculation*, décantation*, filtration…) à éliminer les matières en suspensions de l’eau et les contaminants qui leur sont associés sans toutefois parvenir à un traitement complet pour la consommation humaine.

91CLATHRATE. Désigne un composé solide constitué par des cages moléculaires enfermant une ou plusieurs molécules hôtes. Dans le cas du clathrate de méthane, la cage élémentaire qui contient la molécule de méthane est constituée par 20 molécules d’eau situées au sommet d’un dodécaèdre pentagonal (12 faces pentagonales).

92CLIMACIQUE. Notion théorique qualifiant l’état d'équilibre durable atteint par un écosystème.

93COACERVAT. Gouttelette microscopique formée par l’agglomération de plusieurs molécules.

94COAGULATION. Introduction dans l’eau à traiter, d’un réactif chimique (généralement sel d’aluminium ou de fer ferrique), sous mélange rapide, qui va « piéger » les colloïdes* (micro- et nanoparticules à l’origine de la turbidité* de l’eau) et neutraliser leur charge de surface afin de conduire à leur agglomération en micro-flocons.

95COD. Carbone organique dissous ; carbone organique présent dans l’eau après filtration à 0,45 ou 0,22 µm.

96COENZYME. Composé associé à une enzyme, c’est-à-dire aux catalyseurs biologiques.

97COKE. Produit obtenu par pyrolyse* (décomposition par chauffage) de la houille (charbon) dans un four en absence d’air

98COKÉFACTION. Opération permettant de transformer en coke*, par craquage thermique, les résidus lourds de pétrole.

99COLLOÏDE. Particule de petite dimension (0,001 à 0,1 µm) en suspension dans un liquide.

100COLMATAGE. Le colmatage des membranes regroupe un ensemble de phénomènes qui limitent le transfert de solvant ou la modification de la sélectivité, en dehors de la modification du matériau membranaire : accumulation de matière en surface de la membrane ou dans ses pores.

101COMPLEXE ARGILOHUMIQUE. Agrégat d’argiles* et d’acides humiques* sous forme de micelles colloïdales ayant la propriété de retenir les éléments minéraux des sols mais aussi de les relarguer dans les eaux interstitielles.

102COMPRESSIBILITÉ. Propriété, pour un corps, de se réduire à un moindre volume sous l’effet d’une pression.

103CONCENTRAT. Solution aqueuse concentrée, sous-produit d’un procédé de traitement d’eau provoquant la rétention des polluants sous forme soluble (e.g. procédé d’échange d’ions ou d’osmose inverse,).

104CONCEPT DE BRONSTED-LOWRY. Un acide est une espèce chimique capable de libérer un à plusieurs protons H⁺.

105CONDUCTIVITÉ ÉLECTRIQUE. Propriété physique caractérisant la capacité d’un matériau à laisser passer le courant électrique.

106CÔNE DE SÉDIMENTATION. Dépôts de sables marins dans une lagune côtière avec forme plus ou moins triangulaire et collés au cordon littoral.

107CONGRUENTE. Se dit, en chimie, d’une réaction de dissolution au cours de laquelle la totalité des éléments chimiques qui composent le solide passent en solution sous la forme d’ions.

108CONSERVATION DE LA MASSE. En chimie, ce principe stipule qu’au cours de toute transformation physique ou chimique d’un système donné, la masse totale du système se conserve. Il prend une forme généralisée dans le cadre de la physique relativiste, du fait de l’équivalence entre masse et énergie.

109CONSERVATION DE L’IMPULSION. En physique, cette relation est souvent plus connue sous le nom de principe fondamental de la dynamique* stipulant que la somme des forces appliquées à un objet est égale à la variation temporelle de son impulsion, le produit de sa masse par sa vitesse. La conservation de l’impulsion s’applique à tous les systèmes physiques.

110CONTINUITÉ ÉCOLOGIQUE. Pour les milieux aquatiques, se définit par la circulation des espèces et le bon déroulement du transport des sédiments. Elle a une dimension amont-aval, impactée par les ouvrages transversaux comme les seuils et barrages, et une dimension latérale, impactée par les ouvrages longitudinaux comme les digues et les protections de berges.

111CONTINUUM FLUVIAL. Évolution continue des conditions physiques (largeur, profondeur, température, débit, vitesse du courant, granulométrie*, boisements riverains…) des cours d’eau, entre l’amont (source) et l’aval (estuaire).

112CONVECTION. Désigne les mouvements induits par une décroissance verticale de température de l’air trop rapide, qui provoque une instabilité, dite « convective ». Les mouvements s’organisent en cellules, avec une branche ascendante et une branche descendante. Dans l’atmosphère, cette convection est dite « humide » quand elle produit la condensation de la vapeur d’eau contenue dans l’air. Dans les régions tropicales, ce mécanisme est responsable du transport de l’eau et de l’énergie, des basses couches de l’atmosphère vers les hautes couches.

113CONVERGENCE. Rapprochement entre deux plaques tectoniques induisant un raccourcissement de la lithosphère, c’est-à-dire enfoncement de la plaque africaine sous la plaque européenne dans le cas de la Méditerranée occidentale.

114CONVENTION D’HELSINKI. Convention signée le 17 mars 1992 par les pays membres de la Commission Économique pour l’Europe des Nations unies, sur la protection et l'utilisation des cours d'eau transfrontières et des lacs internationaux.

115CONVENTION DE NEW YORK. Convention adoptée par l’Assemblée générale des Nations Unies le 21 mai 1997, sur le droit relatif aux utilisations des cours d'eau internationaux, à des fins autres que la navigation.

116CONVENTION OSPAR. Convention internationale pour la protection du milieu marin de l’Atlantique du Nord-Est signée les 21-22 septembre 1992.

117COP. Carbone organique particulaire ; carbone organique restant sur la membrane après filtration à 0,45 ou 0,22 µm.

118COPRODUIT. Matière créée au cours d’un processus de fabrication simultanément au produit principal.

119CORRIDOR RIVULAIRE. Bande de végétation naturelle située le long d'un cours d'eau et se différenciant de la berge et de la plaine d'inondation.

120COULOIR DE CIRCULATION. En écologie, milieu favorable permettant à la faune et à la flore de circuler entre divers habitats.

121COUPLE OXYDO-RÉDUCTEUR. Il est formé d’un élément (ion ou molécule) oxydé et d’un élément réduit (ce qui constitue une pile électrochimique). De tels couples se rencontrent dans tous les systèmes biologiques qui transportent des électrons.

122CRISTALLISATION. Processus par lequel un corps dissous passe à l’état de cristal.

123CRITICITÉ. Régime d’équilibre atteint par la réaction en chaîne de fission* : à la criticité, le taux de production de nouveaux neutrons par fission compense statistiquement celui de leur disparition par absorption ou fuite hors du système.

124CRUE CENTENNALE. Crue qui se produit en moyenne une fois par siècle, c’est-à-dire qui a une chance sur cent par an de se produire ou encore, une chance sur deux de se produire au cours d’une vie humaine (pour une espérance de vie de 82 ans).

125CRUES CÉVENOLES. Crues provoquées par l’entrée d’air chaud et humide issu du Golfe du Lion, bloqué par les reliefs du sud du Massif central, où il provoque d’intenses pluies.

126CRYOSPHÈRE. Ensemble des portions de la surface de la Terre où l'eau est présente à l'état solide (glace et neige). Elle inclut les banquises, les lacs et rivières gelés, les régions couvertes de neige, les glaciers, les inlandsis* et les sols gelés.

127CRYPTOBIOSE. Perte d’eau qui peut atteindre jusqu’à 99 % chez certains organismes (les tardigrades) conduisant à un arrêt du métabolisme.

128CURAGE. Enlèvement de matériaux (sédiments et/ou végétation) d’une rivière, conduisant généralement à un approfondissement du lit, et une augmentation de l’écoulement et une uniformisation des conditions physiques.

129CYANOBACTÉRIES. Ce sont les seules bactéries qui effectuent une photosynthèse analogue à celle des végétaux, au cours de laquelle des molécules d’eau sont dissociées avec production de dioxygène. Elles sont apparues il y a plus de 2,5 milliards d’années.

130CYANOSE. Teinte bleuâtre de la peau, signe d’un sang moins oxygéné.

131CYCLE DU CARBONE. Ensemble des processus qui régissent le recyclage du carbone entre les milieux terrestres et marins et l’atmosphère. Le cycle court concerne des processus (photosynthèse, respiration, fermentation) de déroulant sur des échelles de temps inférieures au siècle. Le cycle long s’étale sur les millions d’années et a contribué à la formation du charbon, du pétrole et du gaz naturel, à partir de l’enfouissement de matières organiques dans des sédiments et leur lente transformation.

132CYCLOSTRATIGRAPHIE. Les cycles colorimétriques visibles au sein des dépôts sédimentaires, liés le plus souvent à la teneur en carbonate de calcium, sont utilisés pour des corrélations stratigraphiques dont il a été montré que le cadre chronologique était contrôlé par les variables astronomiques (précession des équinoxes, obliquité, excentricité).

133DATATION AU CARBONE 14. Méthode de datation qui s’appuie sur la mesure de l’activité radioactive du carbone 14 (¹⁴C) contenu dans un échantillon. Cette méthode permet de dater des échantillons ayant des âges inférieurs à 50 000 ans.

134DCE. La Directive Cadre Européenne sur l’eau du 23 octobre 2000 (directive 2000/60/CE) définit un cadre pour la gestion et la protection des eaux par grand bassin hydrographique au plan européen. Cette directive joue un rôle stratégique et fondateur en matière de politique de l’eau. Elle fixe des objectifs pour la préservation et la restauration de l’état des eaux superficielles (eaux douces et eaux côtières) et pour les eaux souterraines.

135DDT. Le dichlorodiphényl-trichloroéthane est un produit chimique organochloré dont les propriétés insecticides et acaricides ont été découvertes à la fin des années 1930. C’est une substance très stable chimiquement, peu dégradable et qui se concentre dans les organismes en bout de chaîne alimentaire, par bio-accumulation, avec des risques certains pour la santé humaine. Le DDT a tendance à s'adsorber sur les particules solides et se retrouve encore dans les sédiments des milieux aquatiques et les sols.

136DÉBIT. Volume par unité de temps. Par exemple, le Rhône a pour débit moyen 1 710 m³/s.

137DÉBOURBAGE. Opération consistant à séparer les particules fines (argiles*, micas) des minerais.

138DÉCANTATION. Opération de séparation basée sur une différence de densités entre les composés à extraire et la phase continue qui les contient.

139DÉCOMPOSEUR. Dans les réseaux trophiques, organismes se nourrissant de matière organique morte et contribuant à sa transformation et à sa distribution dans l’écosystème.

140DÉFICIT HYDRIQUE. Une des variables qui caractérisent l’humidité de l’air. C’est la différence, en un lieu donné, entre la teneur réelle de l'air en vapeur d’eau et la teneur maximum qu’il pourrait atteindre à la température du moment (saturation).

141DÉLÉGATION DE SERVICE PUBLIC (DSP). Mode de gestion dans lequel la collectivité compétente pour l'organisation du service (pour l'eau ou l'assainissement* : commune ou intercommunalité) choisit d'en confier l'exploitation (et éventuellement l'investissement) à un tiers, qui sera généralement une entreprise privée.

142DÉNITRIFICATION. Processus biologique impliquant les bactéries et conduisant à la transformation du nitrate en azote gazeux.

143DESSICCATION. Processus au cours duquel l’eau est éliminée d’un corps ou d’un objet. Il s’agit donc d’une déshydratation.

144DÉTRITIQUE. Fait référence à la matière organique morte (nécro-masse) et à son recyclage par les organismes décomposeurs.

145DIAGRAPHIE. Mesure géophysique dans un puits.

146DIATOMÉE. Micro-algue unicellulaire possédant un squelette externe en silice (frustule) fréquente dans les eaux douces et salées.

147DIFFUSION DE MIE. En physique, ce mode de diffusion implique des particules sphériques de diamètres plus grands que la longueur d'onde. La lumière est davantage diffusée « vers l'avant », contrairement à la diffusion de Rayleigh*.

148DIFFUSION DE RAYLEIGH. La lumière en interaction avec des particules bien plus petites que sa longueur d'onde est « diffusée », c’est-à-dire répartie ou distribuée dans tout l'espace, de manière uniforme et équitable, même si la lumière incidente est directionnelle. Cette diffusion se fait suivant une loi qui dépend de la puissance 4^e de l'inverse de la longueur d'onde. Ainsi, le bleu est 16 fois plus efficacement diffusé que le rouge.

149DIGESTION ANAÉROBIE (ou méthanisation). Procédé naturel de dégradation de la matière organique en milieu non-oxygéné et sous l’action de différentes bactéries. Les sous-produits formés sont principalement du méthane et du dioxyde de carbone.

150DIPÔLE. En physique, ce mot désigne des objets constitués de deux pôles contraires, proches l’un de l’autre. Il peut s’agir de charges opposées dans le cas d’un dipôle électrique ou de vortex tournant en sens contraires dans le cas d’un dipôle tourbillonnaire.

151DIRECTIVE 2008/56/CE. Directive-cadre stratégie pour le milieu marin (DCSMM) du 17 juin 2008 établissant un cadre d’action communautaire dans le domaine de la politique pour le milieu marin.

152DISSOLUTION EN CAVITÉ. Technique d’exploitation des roches facilement solubles, notamment le sel. L’eau est injectée par un forage dans la couche de sel, créant une cavité, et la saumure est récupérée.

153DISTILLATION. Technique de séparation et de purification des mélanges chimiques liquides. Le liquide à séparer est porté à ébullition et ses vapeurs sont évacuées puis condensées pour former le distillat.

154DISQUES BIOLOGIQUES. Procédé de traitement biologique (secondaire) des eaux usées dans lequel un biofilm bactérien est fixé sur des disques qui tournent autour d'un axe horizontal de façon à ce que leur surface soit alternativement en contact avec les eaux à traiter et avec l'oxygène de l'air.

155DORSALES OCÉANIQUES. Chaînes de volcans généralement sous-marines marquant les limites de plaques tectoniques divergentes.

156DRAINAGE. Opération visant à évacuer l’eau par écoulement.

157DURETÉ DE L’EAU. une eau est dite « dure » lorsqu’elle ne fait pas beaucoup mousser le savon. La dureté est proportionnelle à la teneur en ions calcium et magnésium.

158DYNAMIQUE. En physique, ce mot désigne l’étude du mouvement. En mécanique, la dynamique combine la statique, qui étudie les corps au repos, et la cinématique, qui étudie leur mouvement en réponse aux actions mécaniques qui leur sont appliquées.

159DYNAMIQUE FLUVIALE. Ensembles des phénomènes physiques (transports liquides et solides) et biologiques qui participent de l’évolution de la forme et des habitats des cours d’eau.

160DYNAMIQUE MOLÉCULAIRE. Simulation numérique des mouvements au cours du temps d’un ensemble d’atomes ou molécules.

161DYSPNÉE. Difficulté de respirer (sensation de manque d’air).

162EAU GLYCOLÉE. Mélange d'eau et d'éthylène glycol ou de propylène glycol qui peut être utilisé à des températures négatives comme à des températures élevées. L'addition de glycol a pour avantage d'abaisser le point de fusion de l'eau et de réduire la pression de vapeur à haute température.

163EAU SAUMÂTRE. Eau dont la composition en sels est inférieure à celle de l’eau de mer.

164EAU SURFONDUE. La surfusion est l'état d’une matière qui demeure en phase liquide alors que sa température est plus basse que son point de solidification. C'est un état dit métastable, c'est-à-dire qu'une petite perturbation peut suffire pour déclencher abruptement le changement vers la phase solide. L’eau gèle à 0°C, cependant avec quelques précautions (eau très pure, absence de vibrations) il est possible de refroidir de l’eau à des températures inférieures à 0°C, sans qu’elle gèle.

165EAU VANNE. L’eau vanne désigne l'eau usée domestique, qui contient exclusivement les urines et matières fécales.

166EAU VIRTUELLE. Quantité d’eau nécessaire à la fabrication des biens de consommations et des biens intermédiaires. Par analogie, les échanges de biens peuvent s’appréhender comme des transferts d’eau virtuelle.

167EAUX GRISES. En tant qu’eaux usées, fraction des eaux usées, à l’exception des eaux vannes ; en tant que ressource potentielle, fraction des eaux usées à l’exception des eaux vannes et des eaux de cuisine.

168ÉCOSYSTÈME. Ensemble des êtres vivants et des éléments non-vivants, aux nombreuses interactions, d’un milieu naturel.

169ÉCOTONE. Zone de transition à la frontière de deux écosystèmes.

170ÉCRANTAGE DIÉLECTRIQUE. En chimie, terme utilisé quand un sel est dissous dans un solvant* polaire. Celui-ci est caractérisé par sa constante diélectrique qui est une mesure de l’agencement au sein du liquide des dipôles électriques portés par ses molécules constitutives. Dans le cas de l’eau la constante diélectrique est très élevée (78 à 25°C), ce qui signifie que l’interaction entre deux ions dissous dans l’eau sera 78 fois plus faible que si la paire était plongée dans le vide. Les molécules d’eau font écran à l’interaction électrostatique entre les ions.

171EFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE. Dans le domaine du transport, consommation d’énergie pour un poids de marchandises donné sur une distance donnée.

172EFFLUENT. Eau polluée rejetée vers le milieu naturel après traitement.

173ÉLECTRO CINÉTIQUE. Phénomène physique correspondant à la création d’un courant électrique, par exemple lors de la circulation des eaux dans le sous-sol.

174ÉLECTRODIALYSE. Procédé de dessalement, de déminéralisation et/ou de concentration reposant sur le transfert d'ions à travers des membranes sous l'effet d'un champ électrique.

175ÉLECTROPHYSIOLOGIE. Etude des propriétés électriques des cellules et tissus. Cela consiste en la mesure des changements de voltage ou de courants électriques de canaux ioniques, de cellules ou encore d’organes comme le cœur. Les enregistrements électrophysiologiques les plus connus sont l’électrocardiogramme ou l’encéphalogramme.

176ÉLÉMENTS NUTRITIFS. Composés organiques et inorganiques, comme le carbone, l’azote, le phosphore, le silicium et le soufre.

177EMBÂCLE. Amoncellement constitué de blocs de glace ou de bois flottés qui contribuent à obstruer la rivière. Dans le contexte du Petit Âge Glaciaire*, le terme désigne plutôt la glace fragmentée qui dérivait après un redoux météorologique.

178ÉNERGIE CINÉTIQUE. Énergie associée aux mouvements des corps, proportionnelle au carré de la vitesse.

179ÉNERGIE RADIATIVE. Aussi appelée rayonnement net, elle est la somme algébrique des rayonnements solaire et infrarouge thermique, reçus et perdus par la surface considérée.

180ENTHALPIE DE DISSOCIATION. Énergie de dissociation correspondant à la rupture d’une liaison chimique.

181ÉPICHLORHYDRINE. Composé organochloré utilisé dans la fabrication de certaines résines.

182ÉROSION. Arrachement et transport d'éléments de roche et du sol par l'eau courante, les glaciers, le vent et les vagues.

183ERT (Electrical Resistivity Tomography). Tomographie de résistivité électrique. Technique géophysique basée sur des mesures électriques.

184ESSAIS D’APTITUDE ANALYTIQUE. Évaluation des performances du laboratoire par rapport à l’ensemble de la profession, des performances de la méthode dans un laboratoire et dans le temps.

185ESPÈCE INTRODUITE. Par opposition à « espèce autochtone », équivalent d’» espèce exotique ». Espèce ayant subi une translocation volontaire ou non, depuis d’autres régions du Globe, à la suite d’activités humaines.

186ESPÈCE INVASIVE (OU ENVAHISSANTE). Une espèce est invasive ou envahissante lorsqu’elle s’établit et se reproduit naturellement dans un domaine géographique dont elle n’est pas originaire au détriment des espèces natives. Elle peut avoir été introduite volontairement ou accidentellement par les humains ou s’étendre naturellement dans une nouvelle zone géographique suite à des modifications profondes et de longue durée du climat et de l’environnement.

187ESPÈCES BORÉO-ARCTIQUES. Espèces se développant aux hautes latitudes de l’hémisphère nord. La zone boréale est caractérisée par des peuplements de conifères qui ne perdent jamais leurs aiguilles ; la zone arctique est marquée par une végétation arbustive et herbacée et la présence d’un pergélisol.

188ESPÈCES OPPORTUNISTES. Espèces peu spécialisées dans l’utilisation des ressources naturelles, et qui sont souvent adaptées aux environnements perturbés et/ou variables. S’oppose à « espèces spécialistes ».

189ÉTIAGE. Débit exceptionnellement faible d’un cours d’eau ; par extension, bas niveau d’un lac.

190ÉTUDE DENDROCHRONOLOGIQUE. Analyse des cernes de croissance des arbres ; elle permet de dater à l’année près certaines pièces de bois et de reconstituer l’évolution de la couverture forestière.

191EUTROPHISATION. Croissance excessive du phytoplancton* due à un excès d’un nutriment, tel que l’azote ou le phosphore, et qui conduit à la désoxygénation du cours d’eau.

192ÉVAPORITES. Roches riches en chlorures et sulfates alcalins résultant de la concentration (saumures) puis de la précipitation* de ces sels sous l’effet de l’évaporation de l’eau.

193ÉVAPOTRANSPIRATION. Quantité d'eau transférée du sol vers l'atmosphère par évaporation et transpiration des plantes.

194ÉVÉNEMENT EXTRÊME. Un phénomène météorologique qui se caractérise par une faible probabilité d’occurrence mais avec de fortes conséquences sur les systèmes écologiques et sociaux (ex : tempêtes, sécheresses, inondations…).

195EXHAURE. Pompage des eaux d’infiltration dans les mines afin de pouvoir réaliser l’exploitation du minerai.

196EXTERNALITÉ. En économie, interdépendance hors marché des fonctions de production ou d’utilité de plusieurs agents économiques qui affecte leur bienêtre (e.g. une usine qui rejette des polluants dans l’eau), sans contrepartie monétaire.

197EXTRADOS. En aéronautique, l’intrados et l’extrados désignent respectivement les surfaces situées en dessous ou au-dessus d’une aile. Lorsque la pression de l’air sur l’extrados est plus faible que sur l’intrados, à cause d’une survitesse, la portance est dirigée vers le haut.

198EXUTOIRE. Point de sortie du bassin versant* et du cours d'eau qui le draine, vers lequel converge l'ensemble des eaux collectées.

199FILTRATION SUR SABLE. Percolation* de l’eau à traiter au travers un milieu filtrant constitué par un lit de sable de granulométrie* et de hauteur de couche bien déterminées. Le sable peut être remplacé par un ou plusieurs matériaux (charbon actif* en grains par exemple).

200FILTRES PLANTÉS DE ROSEAUX. Procédé de traitement biologique (secondaire) des eaux usées dans lequel les eaux percolent et sont traitées par une culture microbienne fixée sur un support rapporté (gravier et/ou sable) planté de roseaux. Ces végétaux enracinés ont un rôle principalement mécanique permettant de favoriser l’écoulement de l’eau.

201FISSION. La fission d'un noyau atomique est sa division en 2 fragments de masses voisines, soit spontanée soit consécutive à l'absorption d'un neutron*. Si la fission peut être induite par un neutron thermalisé, le noyau initial est dit « fissile ».

202FLOCULATION. Agitation douce de l’eau coagulée dont l’objectif est de provoquer des contacts entre les colloïdes* coagulés (ou déstabilisés) conduisant à leur agglomération en flocs de quelques dixièmes de millimètres, plus facilement décantables ou filtrables.

203FLOTTATION. Technique de séparation des minéraux basée sur l’hydrophilie ou l’hydrophobie des phases minérales.

204FLUCTUATIONS DU VIDE. Notion de mécanique quantique. En particulier, elle explique la possibilité de formation, dans le vide, de paires de particules virtuelles ayant une durée de vie très courte.

205FLUIDE PARFAIT. En mécanique des fluides*, un fluide est dit « parfait » s'il est possible de décrire son mouvement sans prendre en compte les frottements visqueux et la conductivité thermique.

206FLUIDE NEWTONIEN. Le comportement rhéologique* d’un fluide est newtonien lorsque les forces visqueuses générées par les cisaillements de vitesse ne peuvent plus être négligées, contrairement au fluide parfait*. Contrainte et cisaillement* sont alors proportionnels (la viscosité* est la constante qui les relie).

207FORCE OSMOTIQUE. Force qui se manifeste par des mouvements d’eau entre deux compartiments séparés par une barrière sélective pour l’eau (comme le sont généralement les membranes biologiques). Il faut par ailleurs que la composition de la solution aqueuse soit différente entre ces compartiments, du fait de la présence de solutés. Dans ce cas, l’eau se déplace par osmose vers le compartiment où les solutés sont les plus concentrés.

208FORMALDÉHYDE. Composée d’hydrogène, de carbone et d’oxygène (HCHO), cette molécule se trouve et était présente dans l’espace et sur la Terre primitive.

209FORMATIONS MAGMATIQUES OU PLUTONIQUES. Roches constituant la majeure partie des roches continentales et océaniques, qui se forment quand un magma se refroidit et se solidifie. On distingue les roches plutoniques mises en place en profondeur avec une structure grenue du fait d’un refroidissement lent (comme le granite) et les roches volcaniques, mises en place à l’état liquide ou pâteux en surface, à l’air libre ou sous l’eau, à refroidissement rapide, riches en petits cristaux (comme le basalte).

210FORMATIONS MÉTAMORPHIQUES. Roches dont la formation a pour origine la transformation à l’état solide de roches sédimentaires, magmatiques ou encore métamorphiques en raison des modifications de conditions physico chimiques dans lesquelles elles évoluent, notamment pression et température.

211FORMATIONS SÉDIMENTAIRES. Roches formées à la surface de la Terre de nature variée liée à la nature initiale des matériaux désagrégés et altérés, du mode de dépôt. On distingue les roches sédimentaires meubles, correspondant à des assemblages de débris variés issus de roches préexistantes (comme les sables et les graviers) et les roches sédimentaires physico-chimiques consolidées résultant d’une cimentation de débris (comme les conglomérats et le grès) ou de processus biochimiques (comme les calcaires).

212FOSSE À TAN. Fosse creusée en bord de rivière pour travailler les peaux et en faire des cuirs.

213FRAYÈRE. Dans une rivière, lieu où se regroupent les poissons, notamment pour se reproduire.

214FRONT DE TAILLE. En mine ou en carrière, zone en cours d’exploitation.

215FUMEURS NOIRS. Sources hydrothermales de haute température (jusqu'à 400°C), acides, anoxiques chargées en sulfure et éléments métalliques dissous rendues célèbres par la découverte de la vie foisonnante à leur abord.

216FUSION. La fusion de 2 noyaux atomiques légers consiste en leur rapprochement jusqu’à former un nouveau noyau plus lourd, dans lequel protons et neutrons sont plus liés. Cette liaison accrue se traduit par un dégagement d’énergie, évacuée sous forme cinétique.

217GÉOCHRONOLOGIE. Branche de la géologie qui s’intéresse à la datation absolue des sédiments, roches…

218GIEC. Groupe d’experts intergouvernemental sur l'évolution du climat, créé en 1988.

219GILBERT DELTA. Construction sédimentaire deltaïque mise en évidence par l’Américain Gilbert, se caractérisant par une sédimentation subaquatique progressive de l’embouchure du fleuve vers le large suite au remplissage très rapide d’une dépression par de l’eau.

220GLACIATION. Période durant laquelle la quantité de glaces sur la surface du globe est supérieure à la moyenne. La dernière glaciation connue, ou glaciation de Würm, date du Pléistocène dans les Alpes (– 80 000 à – 10 000 BP environ).

221GRANULOMÉTRIE. Méthode de mesure de la taille des particules fines (plus petites que 2 mm) constituant un échantillon.

222GRAVIMÉTRIE. En général, le terme désigne l’étude des variations du champ de la pesanteur terrestre. Pour le traitement des minerais, il s’agit d’une méthode basée sur les différences de masse volumique entre minéraux permettant d’enrichir certains d’entre eux.

223GRAVITAIRE. Qualificatif de l’eau qui s’écoule naturellement selon la pente du relief, sous l’action de la gravité.

224GROUPES TURBOALTERNATEURS. Pour la conversion de l’énergie hydraulique en énergie électrique, on emploie deux appareils couplés mécaniquement : la turbine dont le rotor, mis en rotation par la force de l’eau, est solidaire d’un alternateur générant du courant électrique alternatif.

225GULF STREAM. Courant chaud de surface qui longe les côtes d’Amérique du Nord depuis le Golfe du Mexique jusqu’au Nord-Est de l’Océan Atlantique. Il participe à la circulation thermohaline globale*.

226HABITAT. En écologie, ensemble des caractéristiques du paysage qui offrent les ressources suffisantes pour qu’une espèce puisse y accomplir une ou plusieurs fonctions vitales.

227HADLEY (GEORGE). Avocat et météorologue amateur anglais, Fellow de la Royal Society, ayant proposé en 1735 un modèle de circulation atmosphérique en cellules dans les tropiques, pour expliquer la présence de vents d'est dans ces latitudes : les alizés.

228HALOCLINE. Couche de masses d'eau ne se mélangeant pas caractérisée par une forte variation verticale de salinité. Elle se situe généralement entre la surface et 500 mètres de profondeur.

229HÈME. Structure contenant un atome de métal, souvent du fer, servant à accueillir un gaz diatomique comme l’oxygène O₂ ou le monoxyde de carbone CO. L’hème est enfoui au sein de la protéine (comme dans la MbCO).

230HÉTÉROTROPHE. Se dit d’un organisme se nourrissant de constituants organiques ; par analogie, un écosystème hétérotrophe dépend, pour son fonctionnement, d’apport de matière organique produite à l’extérieur du système (comme les apports de litières*).

231HISTAMINE. Petite molécule qui joue un rôle de médiateur dans les réactions allergiques.

232HOMO AQUENS. Ce latinisme désigne l’attractivité humaine pour les activités aquatiques.

233HYDROCARBURES AROMATIQUES POLYCYCLIQUES. Composés organiques, pour certains cancérogènes, qui sont d’origine naturelle (incendies de forêts…) ou humaine (procédés industriels, chauffage résidentiel…) dans les ressources en eau et présents dans la distribution d’eau, provenant des revêtements de réservoirs (produits bitumineux) ou de joints de canalisations.

234HYDRODYNAMIQUE. Science du mouvement des fluides, en particulier de l’eau.

235HYDRODÉSHALOGÉNATION. Réaction chimique qui consiste à faire réagir l’hydrogène sur un composé halogéné pour éliminer l’halogène correspondant de ce composé.

236HYDROMÉTÉORE. Toute forme d'eau sous forme liquide ou solide dans l'atmosphère (gouttes d'eau, cristaux de glace, pluie, neige…).

237HYDROMORPHOLOGIE. Caractéristiques morphologiques des rivières et de leur lit en relation avec l’action de l’eau.

238HYDROPHILE (INTERACTION). Elle résulte de l’interaction entre l’eau et des molécules ayant des groupes capables de former des liaisons hydrogène.

239HYDROPHOBE (INTERACTION). Elle résulte de l’interaction avec des substances, comme les hydrocarbones, qui ne peuvent pas former de liaisons hydrogène avec l’eau. Ces substances sont faiblement solubles dans l’eau.

240HYDROPHOBICITÉ. Propriété des substances ou matériaux qui repoussent l'eau.

241HYDROSPHÈRE. Ensemble de tous les compartiments de la planète où l’eau est présente à l’état liquide, solide ou gazeux : les mers et océans, la surface des continents, l’atmosphère et la biosphère.

242HYDROSYSTÈME. Système ouvert aquatique constitué du biotope, de la biocénose et de leurs interactions ; ce système peut être en eau douce, saumâtre ou salée. L'échelle peut aller de la mare temporaire au bassin versant* et intègre toutes les connexions qui peuvent varier au cours du temps avec les écosystèmes adjacents.

243HYGIÉNISME. L’hygiénisme est un courant dont les doctrines urbanistiques et médicales sont apparues au milieu du xix^e siècle, notamment avec les découvertes de Louis Pasteur, et ont particulièrement transformé, entre autres, le rapport au corps et aux activités physiques. Ce courant porte une attention particulière à l’air comme à l’eau et préconise notamment une oxygénation dans la nature.

244HYPORHÉÏQUE (ZONE). Zone de sédiments macro-poreux saturée en eau et positionnée, quand elle existe, sous l’écoulement de surface de la rivière.

245ICHTHYOFAUNE. Ensemble des espèces de poissons d’une région ou d’une pièce d’eau donnée.

246IGE (Immunoglobuline E). Type d'anticorps présent en grande quantité dans le sang, en cas de manifestations allergiques. Ils peuvent se fixer à la surface des basophiles*.

247IMMISSION. Ce qu’il se passe lorsqu’un rejet se répand dans un milieu aquatique récepteur. Une norme d’immission précise ce qu’une activité à le droit de rejeter dans un milieu particulier, compte tenu des effets de dilution et de la sensibilité du milieu.

248IMPLUVIUM. Aire de collecte des eaux pluviales et superficielles.

249INCONGRUENTE. Se dit d’une réaction de dissolution qui conduit à une composition chimique de la solution différente de celle du solide.

250INDICE DE RÉFRACTION. Propriété d'un milieu qui, pour chaque longueur d'onde, détermine la vitesse de propagation et la diffusion de la lumière dans ce milieu.

251INFECTION NOSOCO-MIALE. Infection contractée au cours d’un séjour dans un établissement de santé (hôpital, clinique…).

252On parle aujourd’hui plus largement d’infection associée aux soins.

253INGÉNIERIE ÉCOLOGIQUE. Application des principes de l’écologie à la gestion de l’environnement. Elle s’articule autour de trois axes : restaurer les écosystèmes, améliorer l’offre de services associée et construire de nouveaux milieux durables, par exemple en réhabilitant des sols pollués par les métaux lourds via le semis de plantes accumulatrices de ces polluants.

254INLANDSIS. Calotte glaciaire couvrant un continent. Ces calottes couvraient le nord de l’Europe et de l’Amérique lors de la dernière période glaciaire.

255INSTALLATION SANITAIRE AMÉLIORÉE. Désigne ici une installation telle que l’utilisateur et son milieu immédiat ne sont pas en contact avec des excrétas humains (latrine avec couvercle, fosse septique…).

256ISOTOPES. Atomes d’un élément chimique ayant le même nombre de protons et d’électrons mais des nombres de neutrons différents, ne se différenciant ainsi que par leur masse.

257ISOTROPE. Comportement d’un matériau lorsque sa réponse ne privilégie aucune direction de sollicitation.

258JAVELLISATION. Introduction d’une certaine quantité d’eau de Javel dans l’eau distribuée. C’est en fait une désinfection par chloration, le chlore étant introduit ici sous sa forme hypochlorite de sodium en solution basique.

259KARST. Réseau souterrain de cavités creusées par l’érosion* hydrochimique et hydraulique des roches solubles.

260KARSTIQUE. Relatif au Karst, région de calcaires et dolomites ayant une topographie souterraine particulière due à la dissolution de certaines parties du sous-sol et au cheminement des eaux dans les galeries naturelles et les fissures ainsi formées.

261LACS D’ÉMERAUDE. Dans le domaine de l’énergie, autre dénomination des STEP* lorsqu’elles sont implantées en milieu marin (avec de l’eau salée).

262LACUNES AÉRIFÈRES. Espaces entre les cellules permettant la formation d’un réseau gazeux à l’intérieur de la plante.

263LAGUNAGE. Technique naturelle d’auto-épuration des eaux usées fondée sur la dégradation de la matière organique par les microorganismes et la consommation des nutriments (azote, phosphore) par les végétaux hygrophiles*.

264LAMINAIRE. En physique, qualifie l’écoulement régulier d’un fluide dans lequel les trajectoires des particules sont quasiment parallèles.

265LASER À IMPULSIONS ULTRACOURTES. Laser émettant de la lumière non pas de façon continue, mais sous forme d’impulsions très brèves, de l’ordre de la femtoseconde (10^-15 s).

266LATÉRITE. Sol de couleur rouge intense, très riche en oxyde de fer et alumine formé sous climat tropical.

267LÉGIONELLOSE. Maladie se caractérisant par une infection des poumons par la bactérie Legionella pneumophila se développant dans les eaux tièdes et chaudes.

268LIAISON COVALENTE. Liaison chimique entre deux atomes d'une même molécule qui mettent en commun une ou plusieurs paires d'électrons.

269LIAISON LABILE. Interaction attractive de faible intensité qui crée un lien instable entre deux atomes. Dans un liquide, ce type de liaison se forme brièvement entre deux molécules voisines.

270LIGNE D'ÉCHOUAG E. Zone qui, pour un glacier, sépare la partie posée sur le continent de la partie flottant sur la mer.

271LIMNO-TERRESTRE. Microenvironnements aquatiques situés en milieu aérien.

272LIQUIDE IONIQUE. Sel en phase liquide à une température inférieure à 100°C.

273LISIER. Mélange liquide des urines et des excréments des animaux domestiques, en particulier des bovins et des porcins.

274LIT BACTÉRIEN. Procédé dans lequel les eaux percolent sur des matériaux naturels ou synthétiques de différentes granulométries et sont ainsi traitées par un biofilm bactérien.

275LITHOGRAPHIE. Ensemble des opérations permettant de transférer un motif (généralement une image, un masque) vers un substrat (réxine, silicium…). Cette technique est très utilisée dans l'industrie du semi-conducteur*. Les motifs transférés deviendront par la suite les différentes zones des composants électroniques ou les jonctions entre ces composants. Dans le contexte microfluidique, les motifs transférés deviendront des microcanaux.

276LITHOLOGIQUE. Relatif à la nature des roches.

277LITIÈRES. Matière végétale morte composée essentiellement de feuilles, mais aussi de bois, écorces, fruits, bourgeons et autre débris végétaux.

278LIT MAJEUR. Espace occupé par le cours d'eau lors de ses plus grandes crues. Il peut être assimilé dans sa dimension horizontale à la plaine d’inondation.

279LIT MINEUR. Désigne tout l’espace linéaire où l'écoulement d’un cours d’eau s’effectue en surface la majeure partie du temps.

280LIXIVIATION. Mise en solution d’un métal par un réactif spécifique qui draine un massif rocheux ou des déblais miniers.

281LOI DE CLAUSIUS-CLAPEYRON. Loi thermodynamique qui détermine la pression de vapeur saturante en fonction de la température et de la pression.

282LONGUEUR CARACTÉRISTIQUE. En physique, dimension spatiale qui caractérise la taille d'un système ou d'un phénomène physique.

283LOI SRU. Loi Solidarité Renouvellement Urbain du 13 décembre 2000. Son article 93 prévoit l’individualisation progressive des contrats de fourniture d’eau. Cela conduit à la généralisation du comptage individuel de l’eau dans les immeubles collectifs et l’obligation, pour l’opérateur, d’émettre des factures individuelles à chaque ménage, comme pour le gaz ou l’électricité.

284LUMIÈRE VISIBLE. Dans l'ensemble du spectre couvert par les radiations électromagnétiques, la lumière visible forme un intervalle très restreint de longueurs d'onde s'étendant de 360 à 830 nm. Cela inclut une partie de la « lumière noire », rayonnement ultra-violet (UV). Le domaine visible des radiations électromagnétiques est limité à son autre extrémité par l'infrarouge (IR).

285LYSIMÈTRE. Dispositif in situ permettant de prélever de l’eau dans un sol et d’en mesurer les quantités.

286LYSOZYME. Petite protéine globulaire formée de 129 acides aminés. C’est une enzyme dont la fonction est de dissoudre ou couper les cellules des bactéries. On la trouve dans la salive et le blanc d’œuf.

287MAAR. Cratère formé par une puissante explosion intervenue lors de la remontée du magma au contact d’une nappe phréatique* (on parle d’éruption phréatomagmatique).

288MACRO-POLLUANT. Désigne un composé ou une famille de composés présents en concentrations significatives (de l’ordre du mg/L ou du g/L).

289MACROSCÉLIDES. Ordre de petits mammifères possédant un museau long et flexible, aussi appelés musaraignes à trompe ou musaraignes-éléphants ou sengis.

290MALTHUSIEN. Pensée élaborée par Thomas Malthus (1766-1834) qui examine dans une perspective « pessimiste » les rapports entre les dynamiques de croissance de la population et la production : la population aurait une croissance exponentielle (1, 2, 4, 8, 16, 32…), tandis que les ressources disponibles ne croîtraient que selon une tendance arithmétique (1, 2, 3, 4, 5, 6…) ce qui entraînerait pauvreté et crises.

291MATÉRIAUX TERRIGÈNES. Matériaux provenant de l’érosion* des terres, d’origine minérale (argile, limon, sable) et organique (parties d’organismes morts). Entraînés par les eaux de ruissellement, ils sont en partie piégés par la mangrove et participent à l’édification de son substrat.

292MATIÈRE NOIRE. Notion de cosmologie qui résulte du bilan d'énergie de l'Univers. L'observation des galaxies amène à prédire l'existence d'une masse « cachée », dans le sens où elle n'est pas, ou pas encore, accessible aux moyens d'observation dont on dispose.

293MATIÈRE SÉDIMENTAIRE. Ensemble de particules en suspension dans l'eau qui se sont déposées, de manière temporaire ou permanente, au sein des cours d’eaux et des plaines d’inondations. Elle est composée de matière minérale ou organique, provenant de l’érosion* des sols ou du ruissellement des eaux dans le bassin versant*.

294MATIÈRES EN SUSPENSION (MES). Ensemble des matières solides insolubles présentes dans un liquide. Les MES contrôlent en grande partie la turbidité* des eaux et donc la pénétration de la lumière dans les eaux naturelles. Elles peuvent être d’origine minérale ou organique.

295MÉATS. Espaces intercellulaires, lacunes ou cavités aériennes qui, laissées par les cellules, et n'étant pas remplies par la substance intercellulaire, ne renferment que des gaz.

296MÉCANIQUE DES FLUIDES. La mécanique des fluides est l’étude du comportement des fluides (liquides et gaz) et des forces internes associées. Elle repose sur la notion de « particules fluides* » assez petites pour relever de l’analyse mathématique, mais assez grandes par rapport aux molécules pour être décrites par des fonctions continues.

297MÉHARISTES. Soldats français et locaux (touaregs, maures, noirs) utilisant le dromadaire comme monture pour contrôler le Sahara durant l’époque coloniale.

298MEMBRANE. Film mince (solide ou liquide) qui, placé entre 2 phases, oppose une résistance totale ou partielle au transport de matière d’une phase à l’autre.

299MEMBRANE PERMSÉLECTIVE. Membrane* qui oppose une inégale résistance au transfert de composés d’un mélange selon une ou plusieurs de leurs propriétés (comme leur taille, forme, charge électrique…).

300MERIS (MEdium Resolution Imaging Spectrometer). Capteur imageur spatial de l’Agence Spatiale Européenne installé à bord du satellite ENVISAT et qui a observé la Terre entre 2003 et 2011. Ce capteur était notamment doté de 15 bandes spectrales dans le spectre visible et proche infrarouge.

301MÉTABOLITE. Produit intermédiaire résultant de la transformation d'une substance chimique dans le milieu ou dans un organisme lors d'un processus métabolique de biotransformation* ou de biodégradation.

302MÉTHÉMOGLOBINÉMIE. Maladie liée à la transformation de l’hémoglobine en méthémoglobine dans les globules rouges sous l’effet des nitrites (provenant d’une réaction des nitrates dans l’organisme), ce qui affecte la capacité du sang à transporter suffisamment d’oxygène jusqu’aux cellules de l’organisme.

303MICROFILTRATION. Opération membranaire qui, sous l’effet de la pression, sépare ou fractionne d’un fluide des particules dont la taille est comprise entre 0,05 micron et 10 microns. Les bactéries dont la taille est de l’ordre de 0,2 à 1 micron sont donc totalement retenues par des membranes de 0,1 micron ou moins.

304MICROFOSSILES MARINS. Organismes microplanctoniques conservés dans les sédiments (foraminifères, nannofossiles calcaires, kystes de dinoflagellés, ostracodes), dont l'étude permet de dater les sédiments et de restituer les environnements de dépôt.

305MICROSTRUCTURE DE LA NEIGE. Agencement tridimensionnel à l’échelle microscopique du réseau de cristaux de glace composant la neige.

306MILIEU ANAÉROBIE. Milieu privé d’oxygène.

307MINÉRALISATION. Résultat d’un traitement qui conduit à une oxydation* complète des polluants.

308MITIGATION. Atténuation des aléas, et à travers elle, du risque. La mitigation comprend l’ensemble des actions qui visent à réduire l’intensité et la fréquence des aléas. Les mesures structurelles (digues, barrages…), qui ont aussi une action sur la réduction de l’exposition, y sont parfois incluses. La mitigation est enfin liée à la connaissance des processus, à leur prévision et à la capacité d’alerte.

309MODÈLE DE TURBULENCE. La modélisation de la turbulence* consiste à représenter, dans une simulation numérique de l’écoulement d’un fluide, l'influence des petites échelles non résolues sur les échelles résolues.

310MODE TANGENTIEL TURBULENT. Le fluide à traiter circule tangentiellement à la membrane et avec une vitesse suffisamment élevée pour que l’écoulement soit dans le régime dit « turbulent », soit un nombre de Reynolds* (Re) supérieur à 2000.

311MODIS. MOderate Resolution Imaging Spectroradiometer. Capteurs imageurs spatiaux de la NASA installés à bord des satellites Terra et Aqua et qui observent la Terre de manière systématique depuis l’an 2000.

312MODULATION. Dans ce contexte, adaptation de la production d’énergie à la consommation.

313MOMENT DIPOLAIRE. Grandeur vectorielle résultant de la non-coïncidence du barycentre des charges positives et négatives d’une distribution de charges. Si d est le vecteur allant du barycentre des charges négatives (charge totale – Q) à celui des charges positives (charge totale + Q), le moment dipolaire ou dipôle est μ = Q d.

314MONOSIALLITISATION. Formation d’argiles* constituées d’un feuillet tétraédrique et d’un feuillet octaédrique.

315MORBIDITÉ. Pour une pathologie, proportion de cas de malades sur le nombre de personnes d’une population.

316MOUVEMENT BROWNIEN. Mouvements aléatoires d’une particule plongée dans un fluide dus aux collisions avec son environnement.

317NANOFILTRATION. Opération membranaire qui, sous l’effet de la pression, sépare ou fractionne d’un fluide des composés de taille inférieure à 10 nm.

318NANOPARTICULES MANUFACTURÉES. Particules produites industriellement, dont la taille est comprise entre quelques nanomètres et 100 nanomètres.

319NAPPE PHRÉATIQUE. Nappe d’eau souterraine située à faible profondeur et accessible par le creusement de puits.

320NÉMATODES (ou « vers ronds »). Phylum* d’animaux comportant de nombreux vers du sol et des espèces parasites (ascaris).

321NÉOLITHIQUE. Période de la préhistoire qui voit l’introduction de l’élevage, de l’agriculture et d’une relative sédentarisation. En Europe occidentale, le Néolithique apparaît vers 5 800 av. J.-C. et s’achève vers 2 100 av. J.-C, lorsque débute l'Âge de Bronze.

322NEUTRON. Le neutron est un constituant neutre des noyaux atomiques (composés de neutrons et de protons). Radioactif (à la différence du proton), le neutron est stabilisé dans les noyaux. Sa neutralité le rend très pénétrant dans la matière et lui permet notamment d'induire la fission de certains noyaux lourds.

323NITROSAMINES. Substances qui se forment à partir de nitrites et d’amines dans certaines conditions spécifiques, par exemple dans le tube digestif.

324NOMBRE DE REYNOLDS. Un écoulement de fluide newtonien* devient turbulent* lorsque le nombre sans dimension Re = UD/v, où U est une vitesse, D’une longueur et v la viscosité* cinématique, proposé en 1883 par Osborne Reynolds, dépasse une valeur critique.

325NORIA. Dispositif de relevage de l'eau fondé sur une roue verticale autour de laquelle tournent des petits compartiments en poterie, en bois ou en métal, qui se remplissent d'eau lorsqu'ils plongent au point le plus bas et se vident après être remontés soit au point le plus haut de la roue, soit au centre de la roue quand le compartiment se vide vers l'intérieur.

326NORMALE. En géométrie, la droite normale à une surface en un point est la droite perpendiculaire au plan tangent en ce point.

327NUAGE DE OORT. Il est constitué par des milliards de comètes formant un vaste halo sphérique situé à environ 50 000 fois la distance Terre-Soleil.

328NUCLÉATION DE LA GLACE. Phénomène selon lequel apparaît le premier germe cristallin d’eau en phase solide lors de la formation de glace.

329NUCLÉOPROTÉINES. Protéine structurellement associée à un acide nucléique.

330OBJET TRANS-NEPTUNIEN. Objet du Système solaire, dont l’orbite se situe en majeure partie au-delà de celle de Neptune. La planète naine Pluton est le premier d’entre eux.

331ORDRE (ou rang de Strahler). Hiérarchie des rivières dans les réseaux hydrographiques ; une rivière sans affluent est d’ordre 1, la confluence de deux rivières du même ordre (ex. 2) conduit à un numéro d’ordre supérieur (3).

332OLIGOTROPHE. Se dit d’un milieu pauvre en éléments nutritifs (azote et phosphore). C’est souvent le cas des eaux non polluées des rivières de tête de bassin*.

333OMIQUES. Les sciences omiques recouvrent diverses disciplines telles que la génomique, la protéomique, la transcriptomique et la métabolomique qui visent la caractérisation et la quantification des importantes quantités de biomolécules qui sont impliquées dans la structure et le fonctionnement des organismes.

334ORDRE DE GRANDEUR. Il permet une représentation simplifiée de la valeur d’une grandeur physique, le plus souvent à l’aide d’une puissance de 10. Une gamme de valeurs balayant plusieurs ordres de grandeurs varie donc sur plusieurs décades.

335OSMOLYTES. Petites molécules organiques en solution dans le milieu intracellulaire.

336OXYDATION. Réaction chimique au cours de laquelle un élément chimique perd un ou plusieurs électron(s) et se combine par exemple avec un ou plusieurs atome(s) d'oxygène.

337OXYDATION EN VOIE HUMIDE. Procédé qui consiste à oxyder les composés organiques dissous ou en suspension dans l’eau, en température et sous pression d’oxygène.

338OZONATION. Oxydation* chimique de composés en présence d’ozone.

339PAIRE ÉLECTRON-TROU. Paire formée dans un semi-conducteur* par un électron ayant quitté une couche électronique de la bande de valence et l'emplacement laissé vacant dans cette même couche, portant une charge positive.

340PALÉOMAGNÉTISME. Les inversions du champ magnétique terrestre d’âge connu archivées dans les sédiments, calées par la biostratigraphie, permettent de préciser l’âge des couches sédimentaires.

341PARATÉTHYS. Ancienne mer saumâtre, peu profonde, située au nord-est de la Méditerranée, épisodiquement connectée – déconnectée avec celle-ci, qui, lors de la Crise messinienne, couvrait l’extrême sud-est du bassin pannonique (Hongrie méridionale), le bassin dacique (sud de la Roumanie), la Mer Noire sensu lato et la Mer Caspienne.

342PARTICULE FLUIDE. Terme utilisé en mécanique des fluides pour désigner un volume élémentaire suffisamment petit pour que la grandeur étudiée puisse être considérée comme ponctuelle mais suffisamment grand pour pouvoir considérer le milieu comme continu.

343PARVALBUMINE. Petite protéine dont la structure est caractérisée par la présence d’un coeur hydrophobe* et de deux sites de fixation d’ions divalents. On la trouve dans les muscles de poissons, dans le cerveau et dans certaines glandes productrices d'hormones.

344PATHOGÈNE. Qui induit des effets indésirables sur la santé et provoque une maladie.

345PCBS. Les Polychlorobiphényles sont des produits chimiques organiques chlorés, insolubles dans l'eau, utilisés pour leur grande stabilité thermique et leurs caractéristiques électriques.

346PÉDOLOGIE. Science qui étudie la formation, la constitution et l'évolution des sols, c’est-à-dire de la pellicule superficielle, souvent meuble et enrichie en matière organique, de la croûte terrestre.

347PENDAGE. Angle entre une surface (couche…) et un plan horizontal ; sa mesure est celle du plongement de la ligne de plus grande pente de cette surface. La direction du pendage est le sens de cette ligne de plus grande pente, orientée vers le bas.

348PER. Plans d’exposition aux risques, institués par le décret d’application du 3 mai 1984 faisant suite à la loi d’indemnisation des catastrophes naturelles (13 juillet 1982) qui met en place le système CAT-NAT (pour CATastrophe NATurelle). Ces plans avaient pour but l’interdiction de nouvelles constructions dans les zones les plus exposées aux risques et proposaient des prescriptions spéciales pour les constructions nouvelles autorisées dans les zones moins exposées.

349PERCOLATION. Ensemble de processus gouvernant l’infiltration d’une phase fluide dans une matrice poreuse, éventuellement hétérogène dans le cas de la neige.

350PERGÉLISOL (ou permafrost). Partie d’un sol gelé en permanence. La glace obstrue les pores du sol et empêche la libre circulation de l’eau, même en cas de fusion partielle de sa partie superficielle pendant la saison estivale.

351PERMÉAT. Eau traitée ayant traversé des membranes de filtration.

352PERMITTIVITÉ DIÉLECTRIQUE. Propriété physique caractérisant la capacité d’un matériau à se polariser.

353PERTURBATEURS ENDOCRINIENS. Substance ou mélange exogène, possédant des propriétés susceptibles d’induire une perturbation endocrinienne dans un organisme intact, chez ses descendants ou au sein de (sous)-populations.

354PESTICIDES (ou produits phytosanitaires). Ensemble des produits chimiques différents (herbicide, insecticide, fongicide, nématicide…) utilisés en particulier en agriculture, pour lutter contre des organismes nuisibles aux cultures et aux animaux.

355PETIT ÂGE GLACIAIRE. Période froide et humide comprise environ entre 1300 et 1860 ap. J.C. et qui fait suite au Petit Optimum Médiéval*.

356PETIT OPTIMUM MÉDIÉVAL. Période chaude située autour de l’an mille (approximativement de 950 à 1250 ap. J.C.) dont les températures devaient s’élever à celles du milieu du xx^e siècle.

357PHANÉROGAMES MARINES. Plantes à fleurs aquatiques, qui lors de l’évolution se sont adaptées aux eaux marines et saumâtres et forment des herbiers dans les lagunes.

358PHARMACIE ALLOPATHIQUE. Pharmacie basée sur l'action chimique de molécules naturelles ou synthétisées administrées en quantité suffisante pour agir sur des récepteurs du corps. À l’origine, il s'agit d'une terminologie introduite par les médecins homéopathes.

359PHÉOPHYTINE. Molécule de chlorophylle qui a perdu son atome de magnésium.

360PHOSPHOLIPIDES. Lipide contenant du phosphore.

361PHOSPHOPROTÉINES. Protéine complexe renfermant du phosphore sous forme d’acide phosphorique.

362PHOTODÉGRADATION. Dégradation sous l’action de rayons lumineux (ultraviolet principalement).

363PHOTODISSOCIATION. Réaction chimique de décomposition d’une molécule suite à son interaction avec la lumière.

364PHOTO-OXYDATION. Oxydation* physique de composés sous rayonnement ultraviolet.

365PHOTOPILE. Structure qui produit un couple oxydo-réducteur par suite de l’absorption de lumière. Les plus connues sont les cellules photovoltaïques.

366PHOTOSYNTHÈSE. La photosynthèse est le processus biologique des cellules contenant de la chlorophylle qui convertit la lumière du soleil, le CO₂, l'eau et les nutriments en matière végétale (biomasse).

367PHOTOSYNTHÈSE CAM. Disjonction de la photosynthèse dans le temps avec la fixation primaire du CO₂ durant la nuit (stockage sous forme de malate) puis incorporation finale du CO₂ dans le cycle de Calvin durant la journée.

368PHYLUM. Groupe naturel pour la classification des organismes vivants, qui a un rang taxonomique similaire à celui d’un embranchement.

369PHYTOEXTRACTION. Phénomène de concentration des polluants contenus dans le sol ou dans l'eau dans les parties aériennes des plantes à partir de leur absorption racinaire.

370PHYTOPLANCTON. Ensemble des cyanobactéries* et micro-algues (végétaux microscopiques) présentes dans les eaux de surface des eaux continentales et marines. À l’instar des plantes terrestres, il est constitué d'organismes photosynthétiques pourvus de chlorophylle grâce à laquelle il peut capter l’énergie solaire.

371PHYTOSTABILISATION. Phénomène d’absorption de polluants par les plantes et de leur transformation sous des formes volatiles qui sont libérées dans l'atmosphère au niveau des feuilles.

372PHYTOSTIMULATION. Capacité des plantes à stimuler les activités microbiennes favorables à la biodégradation des polluants via leurs exsudats racinaires.

373PIÉZOMÈTRE. Tube permettant depuis la surface du sol d’accéder à l’eau d’une nappe souterraine et de relever le niveau piézomètrique.

374PIGMENTS BILIAIRES. Molécules colorées qui participent à l’antenne photosynthétique des cyanobactéries* et des algues. Leur couleur est très diverse : rouge, brun, vert, violet… Chez les animaux on les trouve dans la bile comme produits de dégradation de l’hémoglobine, d’où leur nom.

375PILE À COMBUSTIBLE (PAC). Dispositif électrochimique permettant la conversion d’énergie chimique en énergie électrique. Contrairement aux batteries, la production est continue tant qu’il y a du combustible (hydrogène, ou tout combustible transformable en hydrogène).

376PLANCHER OCÉANIQUE. Fond des océans, formé de la croûte océanique située au-dessus du manteau terrestre supérieur.

377PLANÈTE TELLURIQUE. Planète composée principalement de roches et de métaux, qui possède en général trois enveloppes concentriques (noyau, manteau et croûte). Il s’agit de Mercure, Vénus, la Terre et Mars.

378PLUVIOLESSIVATS. Eaux pluviales ayant percolé à travers le feuillage des arbres.

379POLARISATION DE LA LUMIÈRE. La lumière est une onde électromagnétique. Dans certains cas, le champ électrique vibre selon une direction privilégiée, constante dans le temps (polarisation linéaire) ou bien en rotation (polarisation rotatoire). Lorsque la lumière interagit avec une surface continue comme celle de l'eau, elle en est réfléchie et transmise avec des états de polarisation distincts, parallèle et perpendiculaire au plan d'incidence. La matière peut donc polariser la lumière.

380POLARISATION PROVOQUÉE SPECTRALE. Technique géophysique basée sur une mesure électrique dans le domaine spectral.

381POLDÉRISATION. Obtention d’une terre gagnée sur le milieu aqueux, endiguée, drainée et mise en valeur.

382POLLUANT HALOGÉNÉ. Composé chimique contenant dans sa formule au moins un élément chimique de la 17^e colonne du tableau périodique, tel que le fluor, le chlore, le brome, l’iode…

383PORPHYRES CUPRIFÈRES. Gisements de cuivre associés aux chaînes de montagnes (Rocheuses, Andes…) où le minerai est disséminé dans des roches magmatiques ou à leur proximité. Les plus importants gisements mondiaux de cuivre.

384POTENTIEL MEMBRANAIRE. Énergie libre rencontrée dans un système membranaire qui a une composition différente sur ses deux faces. Il s’agit fréquemment de charges électriques différentes, positives d’un côté, négatives de l’autre.

385POTENTIEL TRANS-MEMBRANAIRE. Différence du potentiel électrique (ou voltage) entre les régions intra- et extra-cellulaires. Plusieurs facteurs y contribuent parmi lesquels la différence de concentrations ioniques à travers les membranes qui est modulable par des canaux ou des pompes ioniques.

386PPM. Part par million

387PPR. Plan de prévention des risques. Ces plans remplacent les PER. Ils ont été instaurés par la loi du 2 février 1995, dite Loi Barnier, relative au renforcement de la protection de l’environnement. Ces plans proposent un zonage réglementaire qui vise à limiter l’urbanisation des zones à risques.

388PRÉCIPITATION. En chimie, réaction au cours de laquelle un composé solide est formé : le précipité.

389PRESSION. Force rapportée à la surface sur laquelle elle s’applique. Son unité est le pascal (Pa).

390PRESSION PARTIELLE. Dans un mélange de gaz constitué par de l'air et de la vapeur d'eau, la pression partielle de la vapeur d'eau est la pression qu'aurait la vapeur d'eau, si elle occupait seule tout le volume du mélange considéré.

391PRINCIPE FONDAMENTAL DE LA DYNAMIQUE. Ce principe de base de la mécanique énonce que le produit de la masse d’un corps par son accélération est égal à la résultante des forces qui lui sont appliquées. Pour la mécanique des milieux continus, ce principe est complété par une égalité entre le moment dynamique et le moment de ces forces.

392PROCESSUS PÉRIGLACIAIRES. Mécanismes d’évolution des formes terrestres associés aux alternances de gel et de dégel de l’eau dans les sols.

393PRODUCTION PRIMAIRE. Production de biomasse d’organismes autotrophes*.

394PRODUCTIVITÉ PRIMAIRE. Vitesse à laquelle se forme par unité de temps, une quantité donnée de matière organique à partir de matière minérale et d'un apport d'énergie.

395PROFIL SISMIQUE. Coupe géologique en subsurface produite par l’enregistrement des ondes réfléchies et réfractées produites par des explosions artificielles.

396PROPAGULES. Toute partie d’une plante servant à sa dissémination et sa reproduction. Dans le cas des palétuviers, il peut s’agir de fruits, parties de fruits, graines, ou plantules.

397PROTÉINES MEMBRANAIRES. Classe de protéines localisées dans les membranes biologiques. Une grande partie de leur structure est hydrophobe*. La partie hydrophile* est plus ou moins étendue et localisée hors des membranes.

398PROTISTE. Organisme unicellulaire présentant un ou plusieurs vrais noyaux (eucaryote), telle que l’amibe et la paramécie.

399PROTOCOLE DE LONDRES. Protocole international sur l’eau et la santé signé le 17 juin 1999.

400PROTO-HYDRAULIQUE. Ensemble de dispositifs et de pratiques encore très empiriques pour modifier l'écoulement des eaux et éventuellement modifier leur niveau.

401PROTO-SOLEIL. Une proto-étoile est le premier stade de la formation d’une étoile, c’est-à-dire le moment où un nuage de matière s’effondre sur lui-même sous l’effet de sa masse. Dans le cas de la formation du Soleil, on parle de « proto-Soleil ».

402PROTO-TERRE. Terre qui vient de naître et qui est encore en évolution (elle se refroidit).

403PUISSANCE MÉCANIQUE. Dans une turbine, la puissance hydraulique d’entrée est transformée en puissance liée à la rotation de la machine et transmise à l’alternateur par l’intermédiaire d’un arbre de liaison.

404PYROLYSE. Décomposition d’un composé chimique sous l’effet des hautes températures et en l’absence d’oxygène.

405RADICAL. Espèce chimique possédant un électron non apparié (célibataire) sur sa couche électronique externe, lui conférant une très grande réactivité (e.g. radical hydroxyle, noté HO°).

406RADICAUX LIBRES. Molécules chimiques instables, très réactives, souvent formées à partir de l’oxygène et qui causent d’importants dommages aux organismes. Ils sont considérés comme étant l’une des causes du vieillissement cellulaire.

407RADIOACTIVITÉ. Un noyau est dit radioactif s’il se transforme spontanément suivant l’un des processus suivants : α (émission d’une particule α qui est un noyau d’⁴He), β (émission d’un électron ou d’un positron) ou γ (émission d’un photon de désexcitation dont l’énergie est de l’ordre du MeV).

408RADIOMÈTRE. Instrument qui mesure l'intensité du flux de lumière émis par un corps (la surface d'une rivière par exemple) à différentes longueurs d'onde.

409RAMSAR. Ville d’Iran où a été signé le 2 février 1971 un traité international dédié à la protection des zones humides d’importance internationale. En 2015, 169 États ont ratifié cette convention, les zones humides dites « Ramsar » étant au nombre de 2 186 et couvrant 208 448 277 ha.

410REACH. Registration, Evaluation, Authorization and restriction of CHemicals. Règlement adopté en 2006 par le Parlement européen et le Conseil de l'Union européenne. Il modernise la législation en matière de substances chimiques, en mettant en place un système intégré unique d'enregistrement, d'évaluation et d'autorisation des substances chimiques. Son objectif est d'améliorer la protection de la santé humaine et de l’environnement, tout en maintenant la compétitivité et en renforçant l'esprit d’innovation de l'industrie chimique européenne.

411RÉACTANT. Molécules chimiques capables de réagir avec une autre molécule.

412RÉACTION ENZYMATIQUE. Réaction biologique qui peut se dérouler spontanément, mais dont la vitesse est fortement augmentée sous l’action d’une protéine appelée « enzyme », jouant le rôle de catalyseur.

413RÉACTIONS MÉTAMORPHIQUES. Ensemble des réactions physiques et chimiques associées à un changement des conditions pression et température.

414RECTIFICATION. Opération mécanique qui consiste à rendre linéaire et uniforme un cours d'eau en supprimant notamment les méandres. Longtemps réalisées, ces opérations sont progressivement abandonnées au profit d'autres plus respectueuses du cours d’eau, qui visent à diversifier les habitats et recréer des méandres.

415RÉDUCTION. Réaction chimique au cours de laquelle un élément chimique gagne un ou plusieurs électron(s).

416RÉGIME HYDROLOGIQUE. Ensemble des variations de l'état et des caractéristiques d'une formation aquatique, qui se répètent régulièrement dans le temps et dans l'espace et passent par des variations cycliques, par exemple saisonnières.

417RÉGIE. Mode de gestion dans lequel la collectivité compétente pour l'organisation du service (pour l'eau ou l'assainissement* : commune ou intercommunalité) choisit d'exercer elle-même l'exploitation et l'investissement d'un service public.

418RÉGOLITE. Couche de matériel altéré ou de poussière résultant de la fragmentation des roches en place sans qu’il y ait de transport ultérieur. Dans l’univers, un régolite est produit par l’impact des météorites sur un corps sans atmosphère. Le régolite lunaire fait plusieurs mètres d’épaisseur.

419RENDEMENT. Rapport de la puissance disponible en sortie à la puissance reçue à l’entrée d’une machine.

420RÉSEAU TROPHIQUE. Ensemble des interactions relatives aux ressources alimentaires entre les espèces d’un écosystème. Matière et énergie circulent au sein du réseau trophique.

421RÉSILIENCE. Vitesse avec laquelle un système va retourner à son état d’origine après une perturbation.

422RHÉOLOGIE. Étude de la déformation ou de l’écoulement de la matière sous l’effet d’une contrainte appliquée.

423RHIZOME. Tige souterraine.

424RIBOSE. Sucre simple à cinq atomes de carbone. L’un des composés élémentaires de l’ARN.

425RIPISYLVE. Forêt se développant dans les zones riveraines* des cours d'eau.

426RISQUE. Cette notion est multiforme. Pour les sciences « dures » et l’ingénierie, le risque est souvent défini comme une espérance de dommages, d’où la définition risque = aléa* (probabilité d’occurrence) x vulnérabilité* (valeur des enjeux). Pour les sciences humaines et sociales, la définition « risque = aléa + vulnérabilité » est plutôt privilégiée. Le risque est une situation de coprésence entre un aléa, neutre en soi, et des enjeux vulnérables directement ou indirectement exposés. Ainsi, il n’y a pas de risque dans le désert.

427RMP (Résonance magnétique des protons). Technique basée sur la mesure des protons de l’atome d’hydrogène et de leurs temps de décroissance.

428ROCHES ÉVAPORITIQUES. Roches sédimentaires constituées de sels et formées par évaporation des eaux.

429ROTIFÈRES. Animaux microscopiques, généralement aquatiques, appartenant au phylum* des syndermates et caractérisés par une couronne de cils autour de la bouche.

430SANTÉ PUBLIQUE. Activité organisée de la société visant à promouvoir, à protéger, à améliorer et, le cas échéant, à rétablir la santé de personnes, de groupes ou de la population entière.

431SATELLITE GÉOSTATIONNAIRE. Satellite artificiel, qui se trouve sur une orbite lui permettant de se déplacer de manière exactement synchrone avec la Terre et ainsi de rester constamment au-dessus du même point de sa surface. Un satellite placé sur cette orbite se trouve à 35 786 km d'altitude.

432SATURATION EN EAU. Les sols sont généralement composés de matière minérale, de matière organique et de vides. On parle de sol saturé en eau quand tous les vides sont remplis par de l’eau.

433SCHISTES BITUMINEUX. Roches sédimentaires très riches en matières organiques et susceptibles de fournir des hydrocarbures.

434SCORIES. Sous-produit obtenu lors de la réduction des minerais de fer et contenant des silicates de calcium ou de magnésium, de l'alumine, de l'oxyde ferrique et de l'hydroxyde de calcium.

435SECTION EFFICACE. La section efficace exprime, avec la dimension d’une surface, la probabilité d’une réaction nucléaire. Multipliée par le flux des particules incidentes, elle permet d’obtenir le taux de la réaction considérée.

436SÉDIMENTOLOGIE. Branche de la géologie qui consiste à étudier les caractéristiques physicochimiques des dépôts sédimentaires encore meubles (récents) ou indurés (roches) pour reconstituer les conditions d’érosion*, de transport et de dépôt des sédiments.

437SÉDIMENTS DÉTRITIQUES. Ils sont formés de débris fins à grossiers résultant de l’érosion* continentale transportés et déposés dans les bassins sédimentaires.

438SEL FONDU. Sel en phase liquide à une température supérieure à son point de fusion.

439SEMI-CONDUCTEUR. Solide qui a les propriétés électriques d'un isolant, mais pour lequel il existe une probabilité non nulle qu’il conduise un courant, notamment sous l’effet de la chaleur ou de la lumière.

440SÉPARATION GRAVITAIRE. Procédé de traitement permettant de séparer les différents minéraux selon leur densité.

441SERVICES ÉCOSYSTÉMIQUES. Bénéfices que les êtres humains tirent du fonctionnement des écosystèmes sans avoir besoin à agir pour les obtenir.

442SPIC. Les Services Publics Industriels et Commerciaux se caractérisent par leurs activités tournées vers l’achat, la vente, la production de biens ou de services susceptibles d’être exploitées par des entreprises privées.

443SIGNAL-PRIX. Pour l‘économie néoclassique, le prix est un signal (un indicateur) de la rareté relative des ressources, des biens et des services (rencontre de l’offre et de la demande), qui conduit à l’adage : « tout ce qui est rare est cher ».

444SIMULATION NUMÉRIQUE DIRECTE. Ce terme désigne la résolution numérique d’un modèle (à l'aide d'un ordinateur) avec une grille spatiale suffisamment fine pour représenter toutes les échelles. Un modèle de turbulence* est utilisé pour représenter les petites échelles inaccessibles.

445SLINGRAM. Technique géophysique basée sur une mesure électromagnétique basse fréquence (< 100 kHz) utilisant un émetteur et un récepteur proche l’un de l’autre.

446SOL HYDROMORPHE. Sol présentant les marques physiques et chimiques d’une saturation en eau* régulière à permanente. L’absence ou l’irrégularité de l’oxygénation affecte la vie microbienne et empêche ou ralenti la minéralisation de la matière organique.

447SOLVANT. Liquide possédant la propriété de dissoudre certaines substances.

448SONOCHIMIE. Réaction chimique induite par l’effet des ultrasons*.

449SPÉCIATION (ANALYSE). Activité analytique qui identifie et/ou quantifie les espèces chimiques individuelles d’un élément dans un échantillon donné.

450SPECTROMÉTRIE DE MASSE. Technique d'analyse physico-chimique permettant de détecter et d'identifier des molécules d’intérêt par mesure de leur masse, et de caractériser leur structure chimique.

451SPECTROPHOTOMÈTRE. Instrument qui permet de mesurer les propriétés d'absorption de la lumière par un liquide en fonction de la longueur d'onde.

452SPECTROSCOPIE LASER ULTRA RAPIDE. Technique employant des lasers à impulsions ultracourtes* afin de suivre en temps réel des dynamiques à l’échelle femtoseconde (10^-15 s) jusqu’à nanoseconde (10^-9 s). À notre échelle, pour photographier un système se déplaçant vite, on utiliserait un appareil photo avec une vitesse d’obturation rapide. Ici, on emploie un éclairage par une impulsion ultracourte, à la façon d’un stroboscope, qui donne accès à une très haute résolution temporelle.

453STEP. Dans le domaine de l'énergie, Stations de Transformation de l’Énergie par Pompage. Elles sont dotées d’un ensemble turbine-pompe utilisant une source d’énergie pour constituer une réserve d’eau disponible à tout moment. Dans le domaine du traitement des eaux, Station d'Épuration des Eaux Usées. Installée à l’extrémité d’un réseau de collecte des eaux usées, station de traitement permettant la dépollution des eaux usées urbaines domestiques, avant leur rejet dans le milieu naturel.

454STOMATE. Cavité à la surface des feuilles qui permet les échanges de gaz entre les cellules et l’atmosphère et dont l’ouverture est contrôlée par des cellules de garde.

455STRESS HYDRIQUE. Situation résultant d’un manque d’eau de qualité satisfaisante et en quantité suffisante pour satisfaire les besoins humains et ceux de l’environnement. Le stress hydrique est notamment atteint si une population dispose de moins de 1 000 m³ d’eau/an/habitant pour l’ensemble de ses usages. On parle de pénurie si elle peut accéder à moins de 500 m³ d’eau par an et par habitant.

456STROMATOLITHE. Structure concrétionnée souvent calcaire, formée à l’interface air – eau – sédiment sous l’action de cyanobactéries*.

457STRUCTURE CRISTAL-LOGRAPHIQUE. Organisation spatiale des atomes au sein d’un cristal, déterminée en général par diffraction des rayons X.

458STRUCTURES DISSIPATIVES. Dans des systèmes ouverts et hors équilibre, grâce à des échanges de masse et d'énergie avec le milieu extérieur, on peut observer la formation spontanée de structures ordonnées, comme par exemple, les cyclones.

459SUBDUCTION. Enfoncement d’une portion importante de lithosphère sous une autre.

460SUBSTRAT LIGNEUX. Feuilles, brindilles, branches ou troncs d’arbres, issus de la végétation rivulaire (la ripisylve*), tombés dans l’eau et s’accumulant sur le fond du lit, servant de support physique à des organismes.

461SUPERHYDROPHOBE (MATÉRIAU). Matériau dont l'hydrophobe* chimique est nettement amplifiée par la présence de microtextures.

462SURFACE FOLIAIRE ET INDICE FOLIAIRE. Quantifie la surface totale des feuilles participants à la transpiration, soit à l’échelle d’un individu ou par unité de surface de sol.

463SURFACE LIBRE DE L'EAU. Lorsque de l'eau liquide se trouve dans un récipient, la surface libre de l'eau est la partie de l'eau qui ne se trouve pas en contact avec le récipient. Celle-ci est horizontale, sauf tout près du bord des récipients, où cette surface libre peut s’incurver.

464SYNCRÉTISME. Doctrine philosophique mélangeant des notions en provenance d'horizons très divers sans grande cohérence entre elles.

465TBT. Le tributyletain et les composés organostanniques (ou organoétains) sont des produits industriels de synthèse qui possèdent au moins une liaison directe carbone-étain. Ce sont de puissants biocides*, toxiques pour les végétaux et d'autres organismes.

466TDEM (Time Domain ElectroMagnetism). Électromagnétisme dans le domaine temporel. Technique géophysique basée sur une mesure électromagnétique dans le domaine temporel.

467TDR (Time Domain Reflectometry). Technique géophysique permettant de mesurer l’humidité d’un sous-sol par réflectométrie temporelle.

468TÉLÉDÉTECTION. Elle désigne, dans son acception la plus large, la mesure ou l'acquisition d'informations sur un objet ou un phénomène, par l'intermédiaire d'un instrument de mesure n'ayant pas de contact avec l'objet étudié.

469TÉLÉRELÈVE. La télérelève des compteurs a été créée dans les années 2000. Elle fonctionne par transmission radio d’un index de relève à un récepteur relais situé à proximité, envoyant à son tour les données de comptage par signal électrique à une base de données ou un serveur.

470TEMPS DE RÉSIDENCE. Temps pendant lequel une molécule d’eau se trouve piégée par ses proches voisins avant de pouvoir diffuser.

471TENSIO-ACTIFS. Substance modifiant la tension superficielle entre deux surfaces et permettant de solubiliser deux substances non miscibles (par exemple eau et corps gras, mais également eau et hydrocarbures). Les savons et les détergents, entre autres, contiennent des agents tensio-actifs.

472TÊTE DE BASSIN. Petite surface limitrophe des lignes de crête du bassin versant* où les premiers écoulements s'organisent en ravines et petits ruisseaux.

473TOURBIÈRE (haut-marais). Dépression où s’est accumulée, au fil des millénaires, une importante épaisseur de tourbe à la forme bombée. Peuplées par des espèces très spécialisées et adaptées aux milieux pauvres et acides, les tourbières sont alimentées en eau et en matière nutritive exclusivement par les précipitations et les poussières atmosphériques.

474TOXICITÉ IONIQUE. Accumulation en excès d’ions sodium entraînant des déficiences d'autres éléments nutritifs et des dérèglements métaboliques.

475TRAIT DE CÔTE. Ligne marquant la limite supérieure des plus hautes mers (marées de vives eaux). En zone de mangrove, il correspond à la limite supérieure atteinte par cet écosystème. Le trait de côte est susceptible d’évoluer sous l’effet de l’érosion et de la sédimentation.

476TRANSDUCTEUR. Élément d’un instrument de mesure transformant une grandeur physique en une autre grandeur physique, fonction de la précédente.

477TRANSPORT RÉACTIF. Couplage entre les mécanismes de transport de matière du fait du mouvement de la phase mobile, par exemple de l’eau et l’ensemble des réactions biogéochimiques qui ont lieu au sein de la phase mobile ainsi qu’aux interfaces, par exemple interfaces liquide-solide.

478TURGESCENCE. Pression hydrostatique présente à l’intérieur des cellules végétales. Cette pression est générée par un influx osmotique d’eau, contrecarré par la résistance mécanique de la paroi cellulaire. La valeur de la turgescence des cellules végétales est usuellement de plusieurs bars.

479ULTRAFILTRATION. Opération membranaire qui, sous l’effet de la pression, sépare ou fractionne d’un fluide des composés de taille comprise entre 0,01 et 0,05 micron (10 et 50 nm).

480ULTRASON. Son qui ne peut être perçue par l’oreille humaine, dont la fréquence est comprise entre 16 000 et 10 000 000 Hertz.

481URÉE. Composé chimique azoté, très soluble dans l’eau, présent dans les urines et le sang.

482USINE MARÉMOTRICE. Usine qui utilise l’énergie de la mer pour produire de l’électricité.

483UTILITÉ MARGINALE. Pour l’économie néoclassique, l’utilité est la satisfaction (augmentation du bien-être) tirée de la consommation d’un bien ou d’un service. Le principe de décroissance de l’utilité marginale signifie que la satisfaction procurée par la consommation d’un bien diminue au fur et à mesure des unités de bien consommées et devient nulle quand elle atteint le « point de satiété ».

484VACUOLE. Structure intracellulaire végétale permettant principalement le stockage de nombreuses substances (eau, composés organiques, composés toxiques…).

485VALEUR HALIEUTIQUE. Valeur attribuée à un poisson en fonction de sa qualité alimentaire ou de son comportement lors de la pêche de loisir.

486VÉGÉTAUX HYGROPHILES. Plantes ayant développé des adaptations leur permettant de coloniser, de croître et de se reproduire dans des zones inondées et dans des sols saturés en eau de manière temporaire ou permanente.

487VIDES MINIERS. Vides d’origine anthropique laissés par l’exploitation minière.

488VISCOSITÉ. Propriété d'un liquide, qui mesure la facilité plus ou moins grande d'écoulement, par exemple le long d'un tube. Ainsi, l'eau est un liquide peu visqueux par rapport au miel ou au goudron.

489VLF (Very Low Frequency). Très basse fréquence. Technique géophysique basée sur une mesure électromagnétique basse fréquence utilisant un émetteur et un récepteur loin l’un de l’autre.

490VOXELS. De la même manière que le mot pixel a été construit (contraction de « picture » et de « element ») le mot « voxel » désigne un volume élémentaire, comme au sens du calcul différentiel. C'est une unité de calcul de dimension variable, une cellule commode pour la résolution ou la représentation des effets visuels prenant naissance dans le volume d'un matériau ou d'un milieu de propagation de la lumière (turbidité des liquides, effet de fumées, de vapeurs).

491VULNÉRABILITÉ. Propension à subir un dommage, matériel, structurel ou fonctionnel. La vulnérabilité désigne en particulier la fragilité physique, la sensibilité à un aléa, et plus largement, l’incapacité à faire face à un choc, une perturbation, une crise.

492XÉNOBIOTIQUE. Substance présente dans un organisme vivant, mais qui n’est pas produite par l’organisme lui-même, ni apporté par son alimentation naturelle (solvants, détergents, produits pharmaceutiques, additifs….).

493XYLÈME. Le xylème représente un ensemble de cellules mortes ligneuses assemblées pour former des canaux, qui permettent le transport de l’eau et des éléments nutritifs (sève brute) au travers de la plante.

494ZONE CRITIQUE. Zone hétérogène à la surface de la Terre dans laquelle des interactions complexes entre les roches, le sol, l’eau, l’air et les organismes vivants régulent les habitats naturels et déterminent la disponibilité des ressources nécessaires à la vie. Cette zone s’étend de la base des sols, au contact avec les roches non altérées au sommet de la canopée végétale. Elle est à la fois critique car c’est une interface planétaire fondamentale à la régulation de la planète, mais également car c’est dans cette zone que l’humanité vit, construit, se nourrit, rejette une partie de ses déchets. Elle est donc critique pour le développement durable de l’humanité.

495ZONE HYPORHÉIQUE. Zone de mélange des eaux de surface et souterraines.

496ZONE PALUSTRE. Dans un plan d’eau, il s’agit de la frange côtière dont la profondeur est inférieure à 6 mètres et où se développent les formations végétales propres aux marais.

497ZONE RIVERAINE. Écosystème de transition entre le cours d'eau et sa plaine inondable, caractérisé par une adaptation ou une dépendance des organismes vivants aux variations de niveau d'eau.

498ZONE TAMPON. Milieu ayant un rôle de protection aux frontières d’un habitat naturel ; en particulier pour la protection de la qualité de l'eau des cours d'eau (bandes enherbées et ripisylves).