1Lorsque le 11 mars 1809, le ministre de l’Intérieur autorise la réouverture de la salle de la Porte Saint-Martin fermée à la suite du décret impérial de 1807, il donne d’emblée à cet établissement l’orientation qu’il devait suivre durant tout le dix-neuvième siècle. Sans doute, à ses débuts, ses droits étaient-ils limités à des Jeux Gymniques, des évolutions militaires, mais le fait est important, il peut donner des « tableaux historiques dans le genre de Servandoni. Dans ces tableaux, les décorations devront être la partie principale du spectacle ». Un rapport adressé par le chef du Bureau des théâtres au ministre de l’Intérieur, donne des précisions intéressantes : ce genre qualifié de « genre merveilleux » doit permettre au décorateur de développer tout son talent, grâce au jeu des machines. Il doit être « un grand spectacle pour les yeux ».

2Sous la Restauration, le Théâtre de la Porte Saint-Martin donne une place prépondérante à la danse, s’attirant ainsi les fougues de l’Opéra. En même temps, il monte des mélodrames à grand spectacle dans lesquels abondent toutes sortes de « trucs », d’effets importés – disait-on – d’Angleterre, et réglés par un machiniste anglais, Tomkins. La presse rend compte de tempêtes, d’éboulements, de torrents en crue descendant de hautes montagnes en envahissant la scène, d’explosions, d’incendies, etc.

3Sous la monarchie de Juillet, Harel congédie la danse et fait du Théâtre de la Porte Saint-Martin dont il est le directeur de 1832 à 1840, un foyer du drame romantique servi par les grands artistes du moment : Frédérick Lemaître, Bocage, Marie Dorval, M^lle George. Après l’Odéon, qu’il dirige de 1829 à 1832, et sous l’influence des chefs de la nouvelle école Alexandre Dumas et Victor Hugo, Harel cherche à imposer le drame historique en y mêlant des moyens dispendieux propres aux théâtres du Boulevard.

4Jusqu’à la fin du Second Empire, les différentes directions font alterner le drame et le mélodrame avec la féerie à grand spectacle que Marc Fournier inaugure en 1851 avec une telle maestria qu’on lui donne le surnom de « grand maître des émerveillements ». La Biche au bois ou encore les Sept Merveilles du monde obtiennent par le luxe de la mise en scène un succès délirant.

5Sous la Commune, ce théâtre « provisoire » qui avait été construit par l’Opéra après l’incendie de la seconde salle du Palais-Royal en 1781, disparaît à son tour sous les flammes le 25 mai 1871. La seconde salle qui lui succéda et qui fut inaugurée le 27 septembre 1873 fut vouée comme la précédente au drame et à la féerie.

6Tous les grands décorateurs des théâtres subventionnés travaillèrent pour cette salle : Mathis et Desroches, Ciceri, Séchan, Cambon, Despléchin, Rubé, Chaperon, Jambon etc.

L’ARBRE DE NOËL

Féerie en 3 actes et 30 tableaux d’Eugène Leterrier, Albert Vanloo et Arnold Mortier.

Musique de Charles Lecocq.

Création au Th. de la Porte Saint-Martin le 5 octobre 1880

Décors d’Henri Robecchi et Jean-Louis Chéret.

Costumes d’Alfred Grévin, Draner, Jules Marre.

1. Étude de maquette construite non attribuée

Acte II, tableau 1 : « Les Portes ».

• 1 plantation du Th. de la Porte Saint-Martin identifiée : Arbre de Noël. 2^e acte. 1^er tableau.

Sert également au tableau 5 de l’acte II : La cheminée. [Maq. A 573

2. Maquette construite non attribuée

Acte II, tableau 2 : Paysage au clair de lune

• 1 toile de fond.

• 3 principales et fermes.

Aquarelle et rehauts de blanc. [Maq. A 573

3. Maquette construite non attribuée

Acte II, tableau 5 : La cheminée.

Intérieur de ferme avec cheminée au centre

• 1 toile de fond avec châssis obliques.

Aquarelle et rehauts de gouache. [Maq. A 575

Identifié au v^o.

4. Maquette construite non attribuée

Acte III, tableau 4 : La kermesse dans un village.

• 1 tapis de sol.

• 12 éléments divers.

Gouache. [Maq. A 574

5. Esquisse de décor par Jean-Louis Chéret

Acte non identifié : Vaste salon. À dr., une console avec un dauphin. Indic. En bas à dr. : L’Arbre de Noël.

Fusain et rehauts de blanc. Non signé, s. d.

H. 420 x L. 555 mm. [Esq. 19 (140)

Réf. : Noël et Stoullig, 1880.

BEATRIX CENCI

Voir CLÉMENT VIII, au Théâtre-Français.

LA BELLE AUX CHEVEUX D’OR

Féerie en 4 actes et 18 tableaux de Théodore et Hippolyte Cogniard.

Musique d’Auguste Pilati.

Création au Th. de la Porte Saint-Martin le 18 août 1847

Danses réglées par Jean Ragaine.

Décors de Devoir (t. 1, 2, 8, 9, 12, 13, 14, 18), Pierre-Luc-Charles Ciceri et Auguste Rubé (t. 4, 5, 10, 11, 16), Charles Cambon et Joseph Thierry (t. 3, 6, 15), Rivière (t. 17).

Machines d’Auguste Marie.

Costumes d’Alfred Albert.

6. Esquisse de décor par Charles Cambon

Acte IV, tableau 15 : La grotte des vents.

Plume (encre brune) et rehauts d’aquarelle (bleu et brun) et d’or.

Signé et daté au v^o : Cambon. Porte St Martin, juin 1847.

H. 290 x L. 408 mm. [Esq. Cambon 21

Arbres et rochers.

7. Autre esquisse de décor par Charles Cambon

Acte IV, tableau 15 (1^er projet).

Pastel (brun) sur papier teinté (beige). Signé au v^o, s. d.

H. 380 x L. 550 mm. [Esq. Cambon 22

Réf. : Liv. impr. N. Tresse, 1847 (B. N. 4^o Yth. 372)

LA BELLE GABRIELLE

Drame en 5 actes et 10 tableaux d’Auguste Maquet.

Création au Th. de la Porte Saint-Martin le 23 janvier 1847

Musique d’Hippolyte Gondois.

Décors d’Édouard Despléchin, Poisson, Émile Daran.

Costumes d’Eugène Giraud.

8. Maquette construite par Édouard Despléchin

Acte V, tableau 10 : La cour de l’Orangerie à Fontainebleau.

Au fond, le château et ses jardins. À dr., un vaste escalier.

• 1 plantation du Th. de la Porte Saint-Martin identifiée : La Belle Gabriel [sic]. Dernier acte.

• 3 esquisses (crayon).

• 1 toile de fond.

• 3 châssis et fragments de principales.

• 8 éléments divers.

Plume, aquarelle. [Maq. A 28

Voir aussi le Th. de la Gaîté. Reprise du 22 décembre 1882.

Réf. : Liv. impr. M. Lévy, 1857 (B. N. Yth. 1904)

LA BICHE AU BOIS OU LE ROYAUME DES FÉES

Vaudeville-féerie en 4 actes et 16 tableaux de Théodore et Hippolyte Cogniard.

Création au Th. de la Porte Saint-Martin le 29 mars 1845

Musique d’Auguste Pilati.

Ballets de Jean Ragaine.

Décors de Devoir (t. 1-5, 7, 8, 10, 11, 13), Sacchetti (t. 12), Pierre-Luc-Charles Ciceri et Auguste Rubé (t. 6, 14-16).

Machines d’Auguste Marie.

Costumes d’Alfred Albert.

9. Esquisse de décor par Pierre-Luc-Charles Ciceri

Tableau 15 (?) : À dr., un palmier et des fruits dans un immense dressoir.

Crayon, aquarelle. Signé en bas à g. : C. 125. S. d.

H. 555 x L. 425 mm. [Esq. Ciceri 10

Identifié au v^o, à l’encre : Porte St Martin. La Biche au bois. 1845.

Porte également le cachet du peintre Carlier, et au crayon, les initiales de l’Académie Royale de Musique (A. R. D. M.).

Ciceri reprit pour la Biche au bois les décors qu’il avait faits pour Aladin ou la Lampe merveilleuse, représenté à l’Opéra le 6 février 1822 (voir le tome I, p. 27).

Réf. : Liv. impr. Marchant, 1845 (B. N. 4^o Yth. 412)

Liv. impr. Libr. théâtrale, 1853 (BO. Liv. 19/ 2249 a)

LES CHEVALIERS DU BROUILLARD

Drame en 5 actes et 10 tableaux d’Adolphe Dennery et Ernest Bourget.

Musique d’Amédée Artus.

Création au Th. de la Porte Saint-Martin le 10 juillet 1857

Décors de Charles Cambon, Jean-Louis Chéret, Joseph Thierry, Poisson.

Machines de Caron.

Ballets d’Honoré.

10. Esquisse de décor par Charles Cambon

Acte IV, tableau 8 : Sous le vieux pont de Londres.

Pastel (brun) avec rehauts de blanc sur papier teinté (beige). Non signé, s. d.

H. 435 x L. 585 mm. [Esq. Cambon 156

À rapprocher du décor de Despléchin pour les Mystères de Londres (Théâtre-Historique).

Réf. : Liv. impr. M. Lévy, 1859 (B. N. Yf 196)

Voir aussi le Th. de la Gaîté.

CLÉOPÂTRE

Drame en 5 actes et 6 tableaux de Victorien Sardou et Émile Moreau.

Création au Th. de la Porte Saint-Martin le 23 octobre 1890

Mise en scène de Xavier Leroux, avec Sarah-Bernhardt dans le rôle-titre. Costumes de Théophile Thomas.

11. Esquisse de décor par Philippe Chaperon

Acte IV, tableau 4 : Une maison grecque. Par une large baie ouvrant sur une terrasse, on voit la mer et le rivage. Une flottille est à l’ancre. À g., un lit avec rideaux rouges. À l’extérieur un guerrier armé.

Plume, aquarelle et gouache. Signé et daté en bas à g. : Ph. Chaperon 1890. Souvenir de Cléopâtre à Mr Moreau.

H. 182 x L. 230 mm. [D. 345 (I, 2/2)

12. Projet de maquette construite par Philippe Chaperon

Acte IV, tableau 4 (même décor). La plupart des éléments portent l’indic. : Nul.

• 1 plantation du Th. de la Porte Saint-Martin identifiée et datée : Cléopâtre. Mai 1890.

• 2 rideaux.

• 1 principale.

• 3 éléments (bateaux).

Crayon, plume, aquarelle. [Maq. A 388

Réf. : Liv. impr. A. Michel, 1935 (B. N. 8^o Yf. 2552 /4)

COQ-HARDY

Drame en 7 tableaux de Louis Poupart-Davyl, pseud. Pierre Quiroul.

Création au Th. de la Porte Saint-Martin le 5 octobre 1876

13. Esquisse de décor par Henri Robecchi

Tableau 7 (?) : Salle d’armes médiévale. Étendards suspendus et à dr. une armure.

Plume, aquarelle, gouache sur papier teinté (beige). Non signé, s. d. En marge, à dr., au crayon bleu : Coq hardi.

H. 290 x L. 440 mm. [Esq. Robecchi 33

Réf. : Liv. impr. C. Lévy, 1878 (B. N. 8^o Th. 19 999).

LA DAME DE MONSOREAU

Drame en 5 actes et 10 tableaux d’Alexandre Dumas père et Auguste Maquet.

Création au Th. de l’Ambigu-Comique le 19 novembre 1860

Projet de reprise au Th. de la Porte Saint-Martin.

Est-ce celle du 5 avril 1879 ?

14. Esquisse de décor attribuée à Jean-Louis Chéret

Acte II, tableau 4 (?) : Au Louvre. Deux entrées. Une galerie avec une cheminée à dr. ; au fond, un portrait en pied.

Crayon et rehauts de blanc. Non signé, s. d. Identifié en bas à dr., au crayon :

Porte St Martin. La Dame de Monsoreau.

H. 442 x L. 585 mm. [Esq. 19 (139)

À moins qu’il ne s’agisse de l’acte I, tableau 2, ou de l’acte IV, tableau 8.

Voir aussi le Th. de l’Ambigu.

Réf. : Liv. impr. M. Lévy, 1860 (B. N. 8^o Yth. 4367)

DON JUAN DE MARANA OU LA CHUTE D’UN ANGE

Mystère en 5 actes et 7 tableaux d’Alexandre Dumas.

Création au Th. de la Porte Saint-Martin le 30 avril 1836

Musique d’Alexandre Piccini.

Décors de Pierre-Luc-Charles Ciceri, Nolau, Devoir et Pourchet.

15. Deux maquettes de costumes par Saint-Ange

Aquarelles préparatoires à la gravure. Non signées, s. d.

H. 261 x L. 284 mm. [C. 214

Reproduites dans la Petite Galerie dramatique, t. XI :

Pl. 55. M^me Astruc, rôle de Paquita (pl. 1049).

Pl. 6. Bocage, rôle de Don Juan (pl. 1050).

Réf. : Liv. impr. Dondey-Dupré, s. d. (BO. Liv. 19 / 2290 a)

FANFAN LA TULIPE

Drame en 7 actes de Paul Meurice.

Création au Th. de l’Ambigu le 6 novembre 1858

Reprise au Th. de la Porte Saint-Martin le 12 décembre 1895.

16. Maquette construite par Philippe Chaperon

Acte IV : Jardins de Versailles. Une vaste tente devant l’appartement de M^me de Pompadour. Caisses d’orangers.

• 1 plantation du Th. de la Porte Saint-Martin.

• 2 éléments dont l’un identifié et daté : Fanfan la Tulipe 9bre 1895.

Crayon, plume. [Maq. A 395

Réf. : Liv. impr. Calmann-Lévy, 1895 (B. N. Yth. 27364)

FAUST

Drame fantastique en 5 actes et 14 tableaux d’Adolphe Dennery.

Création au Th. de la Porte Saint-Martin le 27 septembre 1858

Musique d’Amédée Artus.

Décors d’Édouard Despléchin, Charles Cambon, Joseph Thierry, Jean-Louis Chéret,

Chanet, Poisson.

Costumes de Ballue.

Ballets réglés par Honoré et Espinosa.

17. Maquette construite par Édouard Despléchin

Acte I, tableau 3 : Les ruines (non réalisé).

• 1 plantation du Th. de la Porte Saint-Martin identifiée : Faust. 1^er acte.

• 1 feuille de mesures signée et datée : Les ruines. Ce 2 Xbre 1857. É. Despléchin.

• 1 toile de fond.

• 5 principales ou fermes.

• 7 éléments divers.

Plume, aquarelle. [Maq. A 79

18. Maquette construite par Édouard Despléchin

Acte I, tableau 4 : Château dont les jardins s’ouvrent sur des jardins.

• 1 toile de fond.

• 5 principales ou fermes.

• 5 éléments divers.

Plume, aquarelle. [Maq. A 80

Réf. : Liv. impr. M. Lévy, 1858 (B. N. Yth. 6625)

FROUFROU

Comédie en 5 actes d’Henri Meilhac et Ludovic Halévy.

Création au Th. du Gymnase le 30 octobre 1869

Reprise au Th. de la Porte Saint-Martin le 17 septembre 1883.

19. Maquette construite par Henri Robecchi

Acte IV : À Venise. Une salle d’un palais.

• 1 feuille de mesures du Th. de la Porte Saint-Martin identifiée et datée : Froufrou. Salle à Venise 1883.

• 2 maquettes avec toile de fond, châssis obliques et plafond :
  Salon avec véranda
  Salon sans véranda.

Plume, aquarelle. [Maq. A 106

Réf. : Liv. impr. M. Lévy, 1870 (B. N. 8^o Yth. 7670)

LA GRANDE MARNIÈRE

Drame en 5 actes et 8 tableaux de Georges Ohnet.

Création au Th. de la Porte Saint-Martin le 3 avril 1888

Décors d’Auguste Rubé, Philippe Chaperon, Marcel Jambon, Amable et Alfred Lemeunier.

20. Maquette construite par Philippe Chaperon

Tableau 6 : Une salle attenant à la cour d’assises.

• 1 plantation du Th. de la Porte Saint-Martin identifiée, signée et datée : La Grande Marnière. 6^e tableau (la cour d’assises). MM. Rubé, Chaperon et Jambon, février 1888.

• 2 feuilles de mesures datées : Mars 1888.

• 4 éléments.

Crayon, plume, aquarelle. [Maq. A 406

Réf. : Liv. impr. P. Ollendorff, 1888 (B. N. Yth. 23122)

HAMLET

Drame en 5 actes et 11 tableaux de William Shakespeare, dans une adaptation nouvelle de Charles Samson et Lucien Cressonnois.

Musique de Paul Cressonnois et Perronnet.

Première représentation au Th. de la Porte Saint-Martin, dans cette version, le 27 février 1886

21. Fragments de maquettes construites par Henri Robecchi

Acte I, tableau 1 : La salle des États à Elseneur.

• 1 feuille de mesures de fermes, sur calque, portant l’indic. : Palais de Farnèse.

Acte IV, tableau 9 : L’oratoire de la reine (?).

• 1 esquisse. Aquarelle non signée, s. d.

Acte V, tableau 10 : « Le cimetière ».

• 1 plantation du Th. de la Porte Saint-Martin

• 3 feuilles de mesures. [Maq. A 126

Réf. : Liv. impr. P. Ollendorff, 1886 (B. N. 8^o Yth. 22100)

LIBRES !

Drame en 5 actes et 8 tableaux d’Edmond Gondinet.

Création au Th. de la Porte Saint-Martin le 22 novembre 1873

22. Esquisse de décor attribuée à Jean-Louis Chéret

Tableau 1 : En Albanie en 1810. La maison de Kriséeis.

Intérieur. 2 portes masquées par des tentures. À dr. et au fond, divans.

Fusain et rehauts de blanc sur papier teinté (beige). Non signé, s. d. Identifié en bas à dr., au crayon : Porte Saint-Martin. Libres !

H. 470 x L. 620 mm. [Esq. 19 (130)

À moins qu’il ne s’agisse du tableau 6 : Le palais du vizir de Janina.

23. Esquisse de décor attribuée à Jean-Louis Chéret

Même décor et même disposition.

Crayon sur carton teinté (bleu). Non signé, s. d. Identifié en bas à dr., au crayon : Porte St Martin. Libres !

H. 458 x L. 595 mm. [Esq. 19 (201)

Réf. : Liv. impr. M. Lévy, 1874 (B. N. 8^o Yth. 10195)

LA NEIGE

Ballet-pantomime en 3 actes de Jean Coralli.

Musique d’Alexandre Piccini.

Création au Th. de la Porte Saint-Martin le 6 octobre 1827

Décors de Lefèvre.

24. Portrait anonyme de Charles Mazurier

Gouache non datée.

H. 480 x L. 320 mm. [Dessins-Portr.

Dans le rôle de Misko, Hongrois attaché au général Edgard.

Réf. : Liv. impr. Bezou, 1827 (BO. Liv. 19 /2372 a)

L’OISEAU BLEU

S’agit-il de la fantaisie en 2 actes et 3 tableaux de Simone Arnaud (M^lle Delage, dite) ?

Musique d’Arthur Coquard.

Création au Th. d’Application le 8 mars 1894

Projet de représentation au Th. de la Porte Saint-Martin.

Il y a des correspondances étroites entre les décors qui suivent et la pièce.

Seule différence : la pièce ne comporte que trois tableaux, alors que les deux maquettes portent l’indication : tableaux 10 et 11.

25. Maquette construite par Philippe Chaperon

Acte II, tableau 10 : Changement à vue. La tente royale richement décorée. Au fond de la tente se dresse le coucou.

• 3 éléments.

Crayon, plume, lavis d’aquarelle (gris). [Maq. A 431

26. Maquette construite par Philippe Chaperon

Acte II, tableau 11 : Changement à vue. « La prison de Florine ». Une tour ronde, une petite fenêtre à g. garnie de barreaux. Au-delà de la fenêtre, on voit les branches d’un cyprès. À dr., une porte verrouillée. Au fond, dans l’épaisseur du mur, une couchette.

• 1 toile de fond avec châssis obliques et plafond.

• 1 tapis de sol.

• 1 principale.

• 1 feuille de mesures.

Crayon, plume, lavis d’aquarelle (gris). [Maq. A 430

Réf. : Liv. impr. P. Ollendorff, 1894 (ARS. Rf 50 275)

PATRIE !

Drame historique en 5 actes et 8 tableaux de Victorien Sardou.

Création au Th. de la Porte Saint-Martin le 18 mars 1869

Reprise le 21 avril 1886.

Costumes de Théophile Thomas.

27. Maquette construite par Henri Robecchi et Amable

Acte III, tableau 4 : Le cabinet du duc d’Albe au palais du gouvernement. Au 2^e plan, une grande cheminée flamande surmontée du portrait de Philippe II.

• 2 plantations du Th. de la Porte Saint-Martin, dont l’une porte le cachet de l’atelier Robecchi et Amable, 9 et 11, rue Lauzin, Paris-Belleville.

• Fragment de maquette avec châssis obliques.

Plume et gouache. [Maq. A 188

28. Maquette construite par Philippe Chaperon

Acte III, tableau 5 : Intérieur de l’hôtel de ville de Bruxelles.

• 1 plantation du Th. de la Porte Saint-Martin.

• 1 tapis de sol daté : 1886.

• 1 toile de fond.

• 1 détail de l’escalier et de la voûte (crayon, plume et aquarelle, sur papier).

• 20 pièces.

Plume, aquarelle. [Maq. A 434

Ce sont les mêmes décorateurs qui réalisèrent les décors de Patrie, opéra de Paladilhe, pour le Th. de l’Opéra en 1887.

Réf. : Liv. impr. A. Michel, 1934 (B. N. 8^o Yf. 2552 /2)

PEAU D’ÂNE

Féerie en 9 tableaux d’Émile Van der Burch et P.-A. Chapelle dit Laurencin.

Création au Th. de la Porte Saint-Martin le 10 août 1838

29. Une maquette de costume par Saint-Ange

Aquarelle préparatoire à la gravure. Non signée, s. d.

H. 261 x L. 184 mm. – Pag. 58. [C. 214

Reproduite dans la Petite Galerie dramatique, t. XIII, pl. 1230 : M^lle George cadette, rôle de Félippa.

La pièce donnée au Th. de la Gaîté en 1863, sous le même titre, est un remaniement de la précédente, avec musique de Léon Fossey.

Réf. : Liv. impr. J. Didot l’aîné, s. d. (B. N. Yf. 1116 / 22)

LES PETITES DANAÏDES OU QUATRE-VINGT-DIX-NEUF VICTIMES

Imitation burlesco-tragi-comi-diabolico-féerie de l’opéra des Danaïdes, par Michel-Joseph Gentil de Chavagnac et Marc-Antoine Desaugiers.

Création au Th. de la Porte Saint-Martin le 14 décembre 1819

Parodie de la tragédie lyrique d’Antonio Salieri reprise à l’Académie royale de musique le 22 octobre 1817.

30. Esquisse de décor par Auguste Caron

Tableau 2 : Le jardin du restaurateur Sournois. Tonnelles et tables sous les arbres.

À g., un petit orchestre.

Plume et lavis d’aquarelle. Signé et daté en bas à dr. : Caron 1819. Porte l’indic. : 3^e décoration de la parodie des Danaïdes.

H. 260 x L. 410 mm. [Esq. 19 (221)

Prov. : Coll. André Meyer, en 1986.

7CARON. Les Petites Danaïdes, n^o 30

31. Esquisse de décor par Pierre-Luc-Charles Ciceri

Probablement la toile de fond du tableau 3 : À la scène 13, on voit des lits comme dans un dortoir.

Plume et lavis d’aquarelle. Signé et daté en bas à dr. : Ciceri 1819.

H. 258 x L. 389 mm. [Rés. 1018

Fol. 25, n^o 60.

Lorsque l’on reprit l’œuvre au Th. de la Porte Saint-Martin en avril 1846, toujours avec la participation de Ciceri, on trouve, sous la plume de Th. Gautier, cette appréciation : « L’enfer [du dernier tableau] est tout ce que l’on peut imaginer de plus affreusement grotesque. Figurez-vous les tentations de Callot et de Teniers mises en action. C’est un bruit de chaînes, un vacarme de cris et de sanglots, un fourmillement perpétuel de formes monstrueuses, le tout entremêlé de lycopodium, de térébenthine, de feux de bengale verts et rouges à rompre la tête, à éblouir les yeux. Dante n’a pas imaginé une plus grande variété de supplices. Les pauvres Danaïdes sont jetées en l’air, accrochées à des roues qui tournent, précipitées du cintre en effigie, il est vrai, dans la personne de mannequins couleur de chair et vêtus de jupons blancs. Cette curieuse diablerie est due à M. Ciceri, dont l’âge n’a pas éteint l’imagination. » (Op. cit., t. IV, p. 260.)

Réf. : Liv. impr. Fages, 1820 (BO. Liv. 19 / 2382 a)

ROBINSON CRUSOÉ

Mélodrame en 3 actes à grand spectacle de Guilbert de Pixérécourt.

Musique d’Alexandre Piccini et Gérardin Lacour.

Création au Th. de la Porte Saint-Martin le 2 octobre 1805

Ballets de Jean-Pierre Aumer.

Décors de Mathis.

32. Esquisse de décor par Pierre-Luc-Charles Ciceri pour une reprise non identifiée

Acte II : L’intérieur de la grotte de Robinson.

Crayon, aquarelle. Signé en bas au crayon : Ciceri. S. d.

H. 410 x L. 530 mm. [Esq. Ciceri 23

En haut, à dr., au crayon : Robinson Crusoé.

La scène est coupée en deux. À dr., l’intérieur de la grotte, demi-circulaire, taillée dans le roc. La toiture est faite avec des feuilles d’arbres. Un homme est allongé sur de la paille. Séparée par un pilier, à g., une cabane avec une table. Debout, Vendredi à la barbe longue et un haut bonnet. Il porte des culottes qui descendent mi-jambe et une longue veste avec un large ceinturon (les détails du costume sont tout à fait conformes à la description du livret).

Réf. : Liv. impr. Barba, 1805 (B. N. 8^o Yth. 15647)

LE ROI S’AMUSE

Drame en 5 actes de Victor Hugo.

Création au Théâtre-Français le 22 novembre 1832

Projet de reprise au Th. de la Porte Saint-Martin en 1873.

Mais le 2 juillet 1873, en raison du siège, le général Ladmirault, gouverneur de Paris, interdit les représentations. Il fallut attendre 1882 pour que Le Roi s’amuse soit repris à la Comédie-Française.

33. Maquette construite par Philippe Chaperon

Acte I : Une fête de nuit au Louvre. Salles magnifiques.

• 1 plantation identifiée et datée : Le Roi s’amuse 1873. De la main de Chaperon : Reçu le plan le 18 mars 1873.

• 1 rideau.

• 3 principales dont 1 datée : Th. de la Porte Saint-Martin. Le Roi s’amuse. Mars 1873.

• 6 éléments divers.

Plume, aquarelle, gouache. [Maq. A 452

34. Maquette construite par Édouard Despléchin

Acte III : L’antichambre du roi au Louvre.

• 4 plantations du Th. de la Porte Saint-Martin, dont 2 identifiées : Le Roi s’amuse. 3^e acte.

• 1 toile de fond avec châssis obliques et plafond.

Crayon. [Maq. A 218

On a joint une esquisse au crayon d’Édouard Despléchin, représentant un intérieur de château ou d’église de style byzantin (projet pour cet acte ou l’acte I ?) [Maq. A 217

35. Maquette construite par Édouard Despléchin

Acte IV : Blanche. La grève voisine de la Tournelle. À dr., une masure misérablement meublée.

• 1 plantation du Th. de la Porte Saint-Martin. : « Maison de Blanche ».

• 5 feuilles de mesures.

• 1 toile de fond.

• 2 principales.

• 18 éléments divers.

Plume, gouache. [Maq. A 216

Réf. : Liv. impr., 1882 (ARS. Fol. Rf. 27743)

SCHAMYL

Drame en 5 actes et 9 tableaux de Paul Meurice.

Musique de Hippolyte Gondois.

Création au Th. de la Porte Saint-Martin le 26 juin 1854

Décors de Jean-Louis Chéret et Lechevallier, Laroque et Poisson, Charles Cambon et Joseph Thierry.

36. Esquisse de décor par Charles Cambon

Acte V, tableau 9 : Prise de la forteresse de Redout-Kalé. À dr., des frégates françaises et anglaises amarrées.

Pastel (brun) et rehauts de blanc sur papier teinté (beige). Non signé. Daté au v^o : Schamyl Tiffet. Porte St Martin juin 1854.

H. 440 x L. 595 mm. [Esq. Cambon 115

« La mise en scène de ce drame restera une des plus éclatantes à un théâtre qui en a vu de si belles. Toute cette curieuse nation caucasienne a vécu là, sous nos yeux, avec son aspect étrange et chevaleresque qui, en plein dix-neuvième siècle, semble ressusciter les croisades.

Notre cher directeur et ami Marc Fournier a inspiré la pièce, conduit les répétitions […]. Les costumes ont paru le musée vivant d’un peuple : sur les croquis et les indications que des peintres célèbres n’avaient pas dédaigné de nous fournir, Madame Marc Fournier a dirigé l’exécution de ces éblouissants costumes avec le goût de la parisienne et le sentiment de l’artiste. Les décors ont collaboré au drame. L’âpre sommet du Darbéla avec son écroulement de rochers, et le torrent de Koïsou avec son radeau tragique, ont leurs péripéties comme un cinquième acte. Les auteurs sont MM. Chéret et Chevalier. MM. Laroque et Poisson ont fait le sanctuaire du Caucase religieux comme une cathédrale, gothique et mystérieux, comme un conte arabe. Le panorama de Tiflis et le ciel de Redout-Kalé, de MM. Cambon et Thierry, sont purement et simplement deux chefs-d’œuvre. » (Compte rendu inclus dans le livret.)

37. Autre esquisse du même décor par Charles Cambon

Crayon avec estompe, rehauts de sanguine et de gouache sur papier teinté (beige).

Non signé, s. d.

H. 630 x L. 1 000 mm. [Esq. Cambon 150

Tours crénelées octogonales reliées par des murs garnis de crochets. Au pied de la forteresse, des squelettes que viennent dévorer des vautours. À dr., des rochers.

38. Autre projet du même décor par Charles Cambon

Crayon et rehauts de blanc sur papier teinté (beige).

Non signé, s. d.

H. 440 x L. 578 mm. [Esq. Cambon 141

Les analogies avec les deux esquisses précédentes sont nombreuses : murs garnis de crochets, hommes faisant le guet dans la tour et sur le chemin de garde. Mais le décor est plus souriant. À dr., un pont et des arbres. À l’arrière-plan, la ville.

Réf. : Liv. impr. M. Lévy, 1854 (B. N. Yth. 16215)

LES SEPT MERVEILLES DU MONDE

Grande féerie en 20 tableaux d’Adolphe Dennery et Eugène-Pierre Basté dit Grangé.

Création au Th. de la Porte Saint-Martin le 29 septembre 1853

Musique d’Hippolyte Gondois.

Ballets d’Henri Justament.

Décors de Charles Cambon et Joseph Thierry, Devoir, Jean-Louis Chéret, Lechevallier,

Laroque et Poisson.

Machines de Caron.

Costumes de M^me Fournier.

Le dossier comporte des critiques et des analyses de la pièce réunies dans les Annales illustrées du Grand Théâtre de Lyon, 1853.

On a joint également une description manuscrite de chaque tableau (2 ff.), et 9 plantations. D’après le livret, les décors avaient été confiés à des artistes différents : Devoir (t. 4), Thierry et Cambon (t. 9, 10, 14, 17), Chéret (t. 12, 13), Lechevallier (t. 11), mais les 20 maquettes présentées ici, semblent toutes de la même main.

« Durant ces cinq heures de transformations, de jeux inouïs de décors et de machines, d’évolutions de masses bariolées d’or et de soie, de musique, de danses, de folies charmantes et de trucs ébahissants […], le rideau d’avant-scène ne s’est baissé que trois fois ! problème de machination qu’il appartenait à M. Caron seul de résoudre et que l’ancien machiniste en chef du Cirque a résolu avec toute l’aisance qu’un autre eût mise à faire manœuvrer les trois salons d’une pièce de M. de Wailly au Théâtre-Français. » (Darthenay, dans l’Entr’acte.)

Jusque-là, « le truc n’avait pas pris encore de telles proportions. Jamais la fantaisie ne s’en était ainsi donné à cœur-joie ; on n’aurait pas cru que le pinceau pût à ce point, égaler la nature et même la surpasser ; ni surtout qu’un seul théâtre s’aviserait d’entasser dans une soirée plus de mise en scène que l’Opéra n’en met dans tout son répertoire : opéra et ballet. Quand la féerie s’élève jusque-là, que le goût préside à l’ensemble et aux moindres détails, que les toiles sont des tableaux, les costumes des miracles de grâce et d’ingéniosité, que la vaste scène devient un panorama animé et mouvant, la féerie prend rang parmi les choses d’art ».

« Comment il se peut qu’un théâtre recèle dans ses flancs l’innombrable quantité de décors que nous avons vus successivement naître et s’effacer, je l’ignore ; non pas de ces décors faits d’une toile et d’un coup de brosse, mais la nature elle-même solide et réelle : les villes avec des constructions gigantesques et chargées d’hommes à tous les étages ; les campagnes labourables, pour ainsi dire, et capables de donner des récoltes pour peu qu’on les ensemençât. Et les populations où les met-on ? De quel gouffre souterrain sort cette foule ? D’où ces éléphants massifs qui, au coup de baguette, se transforment en café-restaurants, ornés de cabinets particuliers, dans l’intérieur desquels on voit les gens dîner ? D’où ce colosse de Rhodes qui touche du pied la scène et de la tête les frises et en un moment disparaît ? […] Et dans quel réservoir la met-on cette mer couverte de vaisseaux qui s’en vont poussés par la brise ? En vérité, ce sont des flots ! En vérité, c’est l’Océan ! » (Auguste Lireux, dans le Constitutionnel.)

39. Maquette construite du « 1^er tableau » (prologue) : Salle de « Palais »

• 1 ferme (crayon).

• 1 découverte : fontaine (crayon et aquarelle). [Maq. A 229

40. Maquette construite du « 2^e tableau de prologue » : Carrefour de forêt éclairé par la lune et grotte

• 1 ferme à jour.

• 1 rideau.

• 1 châssis oblique.

• 1 fond de la grotte des merveilles.

Lavis d’aquarelle (gris) et rehauts de blanc sur papier teinté (bleu).

[Maq. A 230

41. Maquette construite du « 3^e tableau » : Le Phare d’Alexandrie sur un rocher

À dr., une fontaine.

• 1 rideau.

• 1 ferme à jour.

Aquarelle. [Maq. A 231

« La décoration est très belle : tous les phares possibles se présentent sous les gracieux visages de jolies filles : les phares de Messine, de Sestos, d’Athènes, de Marseille, de Cherbourg, de Calais, d’Alger, de Dieppe, de Douvres, de Boulogne, rivalisent de gentillesse et de grâce. Les costumes de ce premier tableau suffiraient déjà pour faire la fortune d’une féerie. Chaque phare a des attributs différents : celui-ci est couvert de brillantes écailles ; celui-là porte une rivière de petits poissons dorés ; tel autre se baigne dans le corail ; un autre encore est couché dans les perles ; un autre encore se voile dans les herbes marines. » (Ch. Matharel de Fiennes, dans le Siècle.)

42. Maquette construite du « 4^e tableau » : Phare d’Alexandrie et le port

• 1 rideau.

• 1 ferme à jour.

Aquarelle, gouache. [Maq. A 232

43. Maquette construite du « 5^e tableau » : La grotte

• 1 rideau.

• 1 ferme à jour.

Aquarelle. [Maq. A 233

44. Maquette construite du « 6^e tableau » : Le Tombeau de Mausole

• 1 ferme à jour.

• 1 plafond du tombeau de Mausole.

• 1 fond de Mausole.

• (Le rideau manque)

Crayon, plume. [Maq. A 234

45. Maquette construite du 7^e tableau : Changement du tombeau en temple, Le Temple de l’Amour

• 1 fond.

• 1 statue de l’Amour (aquarelle).

Crayon et collages. [Maq. A 235

46. Maquette construite du « 8^e tableau » : Le Colosse de Rhodes

• 1 rideau.

• 1 ferme à jour.

Aquarelle. [Maq. A 236

47. Maquette construite du « 9^e tableau » : Les Murs de Babylone

• 1 rideau.

• 2 châssis.

Crayon, plume, aquarelle et rehauts de blanc. [Maq. A 237

48. Maquette construite du « 10^e tableau » : Les Jardins suspendus

• 1 rideau.

• 1 ferme à jour.

Aquarelle. [Maq. A 238

49. Maquette construite du « 11^e tableau » : Temple de Diane

• 1 rideau.

Crayon, aquarelle. [Maq. A 239

50. Maquette construite du « 12^e tableau » : La Lune, paysage fantastique

• 1 rideau.

• 1 ferme à jour.

Aquarelle et rehauts d’or. [Maq. A 240

51. Maquette construite du « 13^e tableau » : L’Enfer, avec escalier et pont

• 1 rideau.

• 1 ferme à jour.

Crayon, aquarelle. [Maq. A 241

« Je voudrais avoir deux colonnes pour vous dépeindre cet enfer avec sa mer de feu, ses diaboliques arabesques, son plafond, son plancher, ses mines de feu ; et puis, comment vous dire que dans cette fournaise, Lucifer, toute sa bande et les damnés se livrent à des rondes infernales, que les costumes, tout couverts de pierreries de toutes couleurs brillent au milieu des flammes » (Ch. Matharel de Fiennes, dans le Siècle).

52. Maquette construite du « 14^e tableau » : Temple de Jupiter en ruines

• 1 rideau.

Crayon et lavis d’aquarelle (gris et noir). [Maq. A 242

53. Maquette construite du « 15^e tableau » : Temple de Jupiter brillant

• 1 rideau.

• 2 fermes à jour.

• 1 terrain.

• 1 statue de Jupiter.

Crayon et lavis d’aquarelle (gris et sépia). [Maq. A 243

54. Maquette construite du « 16^e tableau » : Chambre magique

• 1 rideau.

• 1 ferme à jour.

Crayon, aquarelle. [Maq. A 244

55. Maquette construite du « 17^e tableau » : Les pyramides

• 1 rideau.

• 1 ferme à jour.

Crayon, aquarelle. [Maq. A 245

56. Maquette construite du « 18^e tableau » : Intérieur des pyramides, un souterrain faiblement éclairé

• 1 rideau.

• 1 ferme à jour.

Crayon, aquarelle. [Maq. A 246

57. Maquette construite du « 19^e tableau » : Le Palais enchanté

• 1 rideau.

• 3 fermes à jour.

• 1 terrain.

• 1 détail de la gueule du monstre (crayon sur papier).

Crayon, lavis d’aquarelle (gris). [Maq. A 247

58. Élément pour le « 20^e tableau » : Apothéose

• « Suspension aérienne ». Détail de machinerie.

Crayon, aquarelle. [Maq. A 248

Réf. : Liv. impr. M. Lévy, s. d. (BO. Liv. 19 / 2407 a)

THÉODORA

Drame en 5 actes et 8 tableaux de Victorien Sardou.

Création au Th. de la Porte Saint-Martin le 26 décembre 1884, avec Sarah Bernhardt dans le rôle de l’impératrice

Musique de scène de Jules Massenet.

Décors d’Eugène Carpezat (t. 1, 3), Auguste Rubé et Philippe Chaperon (t. 2, 6, 8), Amable et Henri Robecchi (t. 4, 7), Lemeunier (t. 5), Marcel Jambon (t. 8). Costumes de Théophile Thomas.

59. Étude de maquette construite par Henri Robecchi

Acte III, tableau 4 : Le cabinet de Justinien dans le triclinium du palais.

• 1 plantation du Th. de la Porte Saint-Martin, portant l’indic. : Théodora.

[Maq. A 260

Réf. : Liv. impr. A. Michel, 1934 (B. N. 8^o Yf 2552 / 2)

THERMIDOR

Drame historique en 4 actes de Victorien Sardou.

Création au Théâtre-Français le 24 janvier 1891

Reprise au Th. de la Porte Saint-Martin le 2 mars 1896.

60. Maquette construite par Philippe Chaperon

Acte III : « Salon Louis XV ».

• 1 plantation du Th. de la Porte Saint-Martin identifiée et datée : Janvier 1896.

• 2 études (ferme et cheminée). Crayon, plume, aquarelle.

• 4 feuilles de mesures sur calques datées. [Maq. A 460

Voir aussi le Théâtre-Français.

Réf. : Liv. impr. de l’Illustration, 1906 (B. N. 8^o Yth. 31832)

LA TOSCA

Drame en 5 actes de Victorien Sardou.

Création au Th. de la Porte Saint-Martin le 24 novembre 1887

Costumes de Théophile Thomas.

61. Maquette construite par Philippe Chaperon

Acte I : Intérieur de l’église Saint-Andréa des Jésuites à Rome.

• Toile de fond et châssis obliques. Identifié et daté : Th. de la Porte St Martin.
  La Tosca. Septembre 1887.

Plume, lavis d’aquarelle (gris). [Maq. A 461

62. Fragments de maquette construite par Philippe Chaperon

Actes IV et V : Au château Saint-Ange.

• 1 plantation du Th. de la Porte Saint-Martin identifiée et datée : Septembre 1887.

• 1 esquisse de la toile de fond : Plateforme du château avec vue sur Rome (crayon).

• 1 vue panoramique de Rome.

• 21 éléments divers.

La chapelle des condamnés à mort :

• 3 éléments.

Plume, aquarelle, gouache. [Maq. A 461

La mise en scène et les costumes de la Tosca « sont de pures merveilles qui font honneur au goût si délicat de M. Duquesnel. L’église Saint-Andréa, le palais Farnèse et la vue de Rome prise du château Saint-Ange sont d’une exactitude rigoureuse et de la couleur la plus pittoresque. Une représentation de la Tosca vaut un voyage à la ville éternelle » (Auguste Vitu, dans R. Toché, Les Premières illustrées, t. 7, p. 95).

Réf. : Liv. impr. de l’Illustration, 1909 (B. N. 8^o Yth. 33139)

LA TOUR DE NESLE

Drame en 5 actes et 9 tableaux de Frédéric Gaillardet et Alexandre Dumas père.

Création au Th. de la Porte Saint-Martin le 29 mai 1832

63. Quatre maquettes de costumes par Eugène Du Faget

Aquarelles et rehauts de gouache. Non signées, s. d.

Formats divers. – Pag. 104-107. [D. 216 (O²)

Avec M^lle George dans le rôle de Marguerite de Bourgogne et Frédérick Lemaître dans celui de Buridan, pour la reprise du 15 septembre 1832. Le rôle avait été créé par Bocage.

Réf. : Liv. impr. J. Didot l’aîné, s. d. (B. N. 4^o Yth. 4057)

LE TOUR DU MONDE EN 80 JOURS

Drame en 5 actes et 15 tableaux d’Adolphe Dennery et Jules Verne.

Création au Th. de la Porte Saint-Martin le 7 novembre 1874

Musique de Jean-Jacques Debillemont.

Décors peints par Diosse, de Paris, et Arthus et Loriol, de Bordeaux.

Machinerie de Huart, machiniste à Bordeaux.

Costumes de Jules Marre, exécutés par Girard.

Le livret ajoute que le ballet et les divertissements étaient dansés par les principaux sujets du personnel chorégraphique de la Gaîté et du Châtelet. La machine à vapeur et la locomotive avaient été réalisées par M. Suc, ingénieur et constructeur mécanicien à Paris. Le bateau à vapeur et le wagon étaient l’œuvre de M. Brabant, chef machiniste de la Porte Saint-Martin. Enfin, un éléphant avait été fourni par la ménagerie du Royal amphithéâtre de Londres. Cette pièce donnée au même moment à Paris et à Bruxelles, fit salle comble. « Quoi de plus amusant que de voir, renversé dans sa loge ou assis dans sa stalle, le monde entier tourner et défiler devant vous, non pas même en quatre-vingts jours, mais en quatre ou cinq heures à peine ! Quoi de plus agréable que de voyager sans courir les risques et périls du voyage ? Quoi de plus ingénieux et de plus instructif que cette leçon de géographie qui parle à l’œil comme un tableau, à l’esprit comme un livre, au cœur comme un roman ou un drame d’aventure ! » (note parue dans le livret, Théâtre moderne, 1875).

64. Esquisse de décor par Jean-Louis Chéret

Acte I, tableau 1 : L’intérieur de l’Excentric-Club à Londres. Une vaste salle de réceptions. Dans l’angle, une pendule.

Fusain et rehauts de blanc. Non signé, s. d.

H. 475 x L. 670 mm. [Esq. 19 (129)

Même décor pour le final de l’acte V.

65. Maquette construite provenant du fonds Émile Couder

Palais indien.

• 1 plantation.

• 3 feuilles de mesures.

• 24 éléments divers. [Maq. A 599

Prov. : Don Lucien Souchon en 1962.

Réf. : Liv. impr. Crus, 1875 (B. N. Yth. 4067)

TOUSSAINT LOUVERTURE

Poème dramatique en 5 actes d’Alphonse de Lamartine.

Création au Th. de la Porte Saint-Martin le 6 avril 1850

Décors d’Hugues Martin.

Dans la préface du livret datée du 15 avril 1850, Lamartine expose la genèse de cette pièce. Il écrivit un premier projet en quelques semaines en 1840, bien avant que fût appliqué un « système pratique et équitable d’émancipation de l’esclavage » en 1848. « C’était une œuvre politique, ou plutôt, c’était un cri d’humanité » en faveur des noirs. « Je ne destinais nullement cette faible ébauche au Théâtre-Français, je la destinais à un théâtre mélodramatique du boulevard. Je l’avais conçue pour les yeux des masses plutôt que pour l’oreille des classes d’élite au goût raffiné […]. C’est une pièce d’optique à laquelle il faut la lueur du soleil, de la lune et du canon. »

C’est Frédérick Lemaître qui créa le rôle de Toussaint Louverture à la Porte Saint-Martin : il a été « le Talma des noirs, un Talma des tropiques, aussi grand dessinateur, d’un caractère plus sauvage, plus ému, plus explosible ».

66. Maquette construite par Hugues Martin

Acte V : Les Mornes du Chaos. Un camp. Montagnes et rochers. Pont de bois, arbres abattus, tentes, canons.

• 1 toile de fond portant l’indic. : Toussaint Louverture. Porte St Martin.

• 18 éléments.

Crayon et rehauts de blanc. [Maq. A 261

Réf. : Liv. impr. M. Lévy, 1850 (B. N. Yf 9735)

LE VOYAGE À TRAVERS L’IMPOSSIBLE

Pièce fantastique à grand spectacle en 3 parties et 22 tableaux d’Adolphe Dennery d’après Jules Verne.

Création au Th. de la Porte Saint-Martin le 25 novembre 1882

Décors d’Auguste Rubé et Philippe Chaperon, Henri Robecchi, Poisson. Costumes de Théophile Thomas.

C’est sous ce titre que fut donnée cette pièce d’Adolphe Dennery mise en scène par le directeur du théâtre, Paul Clèves. Noël et Stoullig soulignent que c’est une œuvre originale et qu’elle n’a pas été tirée d’un roman de Jules Verne comme ce fut le cas pour le Tour du monde en 80 jours donné au Théâtre de la Porte Saint-Martin en 1874 ou encore les Enfants du Capitaine Grant en 1878. « À force de chercher dans l’œuvre du conteur Jules Verne des sujets de pièces pseudo-scientifiques, M. D’Ennery a été pris un beau matin d’un véritable vertigo : tous les personnages de Verne ont dansé une sarabande dans son cerveau, confondant leurs aspirations, brouillant leurs théories humanitaires et progressistes, et c’est de ce tohu-bohu qu’est sorti l’étrange scénario dont le doyen des dramaturges nous a régalés ce soir. »

Que faut-il retenir de cette mise en scène « curieuse aux tons cuivrés et argentés ? L’évocation d’un peuple de salamandres et de divinités souterraines » ou bien « la pantomime charmante qui fait tourbillonner un essaim d’oiseleurs, de pêcheurs et de jeunes mariés » ?

67. Maquette construite par Philippe Chaperon

Acte II : Immense palais asiatique orné de sculptures d’éléphants.

• 1 toile de fond du Th. de la Porte Saint-Martin, portant l’indic. : Vingt mille lieues sous les mers. 2^e acte. Novembre 1882.

• 24 éléments divers.

Plume, aquarelle. [Maq. A 466

DÉCORS NON IDENTIFIÉS

68. Esquisse de décor par Pierre-Luc-Charles Ciceri

Une barque dans une grotte, conduite par un jeune garçon.

Aquarelle avec mise au carreau. Signé en bas à dr., au crayon : Ciceri. S. d.

H. 440 x L. 600 mm. [Esq. Ciceri 62

69. Détail pour un décor, par Pierre-Luc-Charles Ciceri

Têtes de monstres.

Aquarelle et découpage. Non signé, s. d.

H. 175 x 154 mm. [Esq. Ciceri 184

Probablement pour Robin des Bois représenté en 1826 (cf. le Corsaire, 30 décembre 1825).

70. Maquette construite par Philippe Chaperon

Palais oriental. Salle circulaire.

• 3 principales.

• 5 éléments.

Plume, aquarelle. [Maq. A 534

71. Esquisse de décor par Henri Robecchi

Véranda garnie de plantes vertes, candélabres et statues.

Tenture encadrant la scène.

Crayon, aquarelle et rehauts de blanc sur papier teinté (gris). Non signé, s. d.

H. 313 x L. 560 mm. [Esq. Robecchi 17

Indic. en haut au crayon : « Porte St Martin ».