1Il s’ouvrit dans la salle qui avait abrité le Théâtre-Historique, 72, boulevard du Temple.

2Après la double faillite du Théâtre-Historique qui avait entraîné la fermeture de la salle le 16 octobre 1850 et de l’Opéra National en 1848 (ancienne salle du Cirque Olympique, mitoyenne de la précédente), Edmond Seveste hérite du privilège d’Adolphe Adam et d’Achille Mirecour. Il décide de s’installer non dans le théâtre du Cirque Olympique, mais dans la salle voisine qui était alors vacante et il inaugure son premier spectacle le 27 septembre 1851 sous l’ancienne appellation, Opéra National. Le théâtre n’adoptera le titre de Théâtre-Lyrique que le 12 avril 1852.

3En juin 1862, les travaux d’urbanisme du baron Haussmann entraînent la destruction d’une partie du boulevard du Temple. Le Théâtre-Lyrique est exproprié et il s’installe place du Châtelet dans une nouvelle salle que la ville de Paris vient de lui construire à grands frais. Elle est inaugurée le 30 octobre 1862, mais le 25 mai 1871, la salle est incendiée.

4Sous les deux directions de Léon Carvalho (1856-1860, 1862-1868), la mise en scène se développe et cherche à rivaliser avec l’Opéra. Tous les grands décorateurs de l’époque ont travaillé pour cette scène : Philastre et Cambon, Nolau, Rubé et Chaperon, Thierry, Despléchin, J.-L. Chéret, Robecchi, Laloue, Zarra. Les deux grands dessinateurs de costumes de l’Opéra, Alfred Albert et Eugène Lacoste apportèrent également leur contribution au Théâtre-Lyrique.

LES AMOURS DU DIABLE

Opéra-comique en 4 actes et 9 tableaux d’Henri de Saint-Georges.

Musique d’Albert Grisar.

Création au Théâtre-Lyrique le 11 mars 1853

Divertissement d’Émile Lerouge.

Mise en scène de Grignon et Arsène.

1. Esquisse de décor par Charles Cambon

Acte I, tableau 1 : Une fête foraine dans le parc du comte Frédéric.

Fusain rehaussé de blanc, sur papier teinté (beige). Non signé, s. d.

H. 415 x L. 594 mm. [Esq. Cambon 1

C’est dans cette pièce qu’A. Pierrard, machiniste du Théâtre-Lyrique, avait mis au point un truc qui fut très apprécié.

L’héroïne paraissait dans un palanquin porté par quatre esclaves.

Les rideaux fermés par l’actrice elle-même, s’ouvraient presque aussitôt, mais l’artiste avait disparu. Le cadre sur lequel elle reposait montait dans la partie supérieure du palanquin au moyen de poulies et de contrepoids enfermés dans les quatre colonnettes de métal qui soutenaient le palanquin. Ce mouvement se faisait très rapidement et en pleine lumière. Grâce à des effets de peinture, le spectateur avait l’illusion que les colonnettes et le dôme avaient moins d’épaisseur qu’en réalité (Moynet, L’Envers du théâtre, pp. 92-93).

Réf. : Liv. impr. Beck, 1861 (BO. Liv. 19 / 243a)

LE DERNIER JOUR DE POMPÉI

Opéra en 4 actes de Charles Nuitter et Alexandre Beaumont.

Musique de Victorin Joncières.

Création au Théâtre-Lyrique le 21 septembre 1869

2. Fragments de maquette construite par Philippe Chaperon

Acte IV, tableau 1 : Prison.

• 1 plantation datée : Août 1869.

• 1 feuille de mesures datée : Août 1869. [Maq. A 392

3. Esquisse de décor par Philippe Chaperon

Acte IV, tableau 2 : l’Éruption du Vésuve.

Fusain et rehauts de gouache. Signé en bas à g. : Ph. Chaperon. S. d.

H. 195 x L. 255 mm. [D. 345 (I, 7 / 2)

Réf. : Liv. impr. SACD, 1869 (BN. 8^o Yth. 4666)

DON JUAN (Don Giovanni)

Dramma giocoso en 2 actes de Lorenzo da Ponte.

Musique de Wolfgang-Amadeus Mozart.

Création à Prague le 29 octobre 1787

Première représentation au Théâtre-Lyrique le 8 mai 1866, dans une version française en 5 actes de Henry Trianon, Jean-Baptiste Challamel, Eugène Gautier.

Costumes d’Eugène Lacoste.

4. Esquisse de décor par Charles Cambon

Acte I : Place de Burgos. À g., le palais du Commandeur. À dr., une église.

Plume, lavis d’aquarelle (bistre) et rehauts de banc sur papier teinté (gris). Non signé, s. d.

H. 308 x L. 445 mm. [Esq. Cambon 31

L’ancien support portait la mention : Théâtre-Lyrique.

5. Esquisse de décor par Philippe Chaperon

Acte IV, tableau 1 : Chambre de Donna Anna.

Crayon, aquarelle et gouache. Signé et daté en bas à dr. : Ph. Chaperon 1866.

H. 146 x L. 207 mm. [D. 345 (II, 11)

Réf. : Liv. impr. M. Lévy, 1866 (BO. Liv. 19 / 157)

EURYANTHE

Opéra en 3 actes d’Helmine von Chezy.

Musique de Karl-Maria von Weber.

Création à Vienne le 25 octobre 1823

Première représentation au Théâtre-Lyrique le 1^er septembre 1857, dans une version française en 3 actes et 5 tableaux de Jules-Henry Vernoy de Saint-Georges et Adolphe de Leuven.

6. Esquisse de décor par Charles Cambon

Acte II : Le château de Prémery.

Fusain et rehauts de blanc sur papier teinté (beige). Non signé, s. d.

H. 440 x L. 590 mm. [Esq. Cambon 40

Par une grande croisée ouverte, on aperçoit Euryanthe couchée.

L’ancien support portait la mention : Euryanthe, Th. Lyrique.

FAUST

Opéra en 5 actes de Michel Carré et Jules Barbier.

Musique de Charles Gounod.

Création au Théâtre-Lyrique le 19 mars 1859

7. Esquisse de décor par Charles Cambon

Acte I, tableau 1 : Le Cabinet de Faust.

Fusain et rehauts de blanc sur papier teinté (beige). Non signé, s. d.

H. 405 x L. 555 mm. [Esq. Cambon 43

8. Esquisse de décor par Charles Cambon

Même décor avec quelques variantes.

Fusain et rehauts de blanc sur papier teinté (beige). Non signé, s. d.

H. 420 x L. 520 mm. [Esq. Cambon 44

9. Étude de maquette construite par Émile Daran

Acte II : La kermesse.

• 1 plantation.

• 1 feuille de mesures. [Maq. A 81

10. Esquisse de décor par Charles Cambon

Acte III, tableau 1 : La chambre de Marguerite.

Pastel (brun) et rehauts de plume (encre noire) et de blanc sur papier teinté (vert). Non signé, s. d.

H. 310 x L. 480 mm. [Esq. Cambon 42

Marguerite est assise devant un rouet.

11. Esquisse de décor par Édouard Despléchin

Acte III : Le jardin de Marguerite.

Aquarelle (gris), crayon et rehauts de blanc. Signé en bas à dr. sur le support : Despléchin. S. d. [Esq. Despléchin 4

À dr., un pavillon. Au centre, Marguerite et Faust sont adossés à un arbre.

Saint-Saëns évoque ce décor avec émotion : « Oh ! ce jardin de Marguerite, qui nous le rendra ? Dans cet ancien Théâtre-Lyrique du Boulevard du Temple, si barbarement démoli, la scène, large et profonde, était éminemment favorable aux décorations, et les peintres avaient brossé des chefs-d’œuvre » (Portraits et Souvenirs, 1900, p. 61).

12. Esquisse de décor par Philippe Chaperon

Acte IV, tableau 2 : La grotte.

Fusain, rehauts de gouache, collages. Non signé, s. d.

H. 168 x L. 229 mm. [D. 345 (II, 42)

13. Esquisse de décor par Philippe Chaperon

Acte IV, tableau 2 (décor identique).

Fusain, aquarelle, gouache. Signé et daté en bas à dr. : Ph. Chaperon 185[8 ?].

H. 224 x L. 339 mm. [D 345 (II, 43)

14. Esquisse de décor par Édouard Despléchin

Acte V, tableau 4 : La prison.

Plume, aquarelle (gris), rehauts de gouache sur carton teinté (bleu). Signé en haut à dr. : Despléchin. S. d.

H. 270 x L. 402 mm. [Esq. Despléchin 5

Réf. : Liv. impr. M. Lévy, 1867 (BO. Liv. 19 / R8)

LA FLÛTE ENCHANTÉE (Die Zauberflöte)

Singspiel en 2 actes d’Emmanuel Schikaneder.

Musique de Wolfgang-Amadeus Mozart.

Création à Vienne le 30 septembre 1791

Première représentation au Théâtre-Lyrique le 23 février 1865, dans une version française en 4 actes et 9 tableaux de Charles Nuitter et Alexandre Beaumont. Mise en scène de Léon Carvalho.

15. Esquisse de décor par Philippe Chaperon

Acte II, tableau 2 : Le harem de Monostatos. Serre fermée par des grilles d’or. Hamac, plantes exotiques.

Aquarelle et gouache. Signé en bas à g. : Ph. Chaperon. Identifié et daté sur l’ancien support : Théâtre-Lyrique. La Flûte enchantée. Février 1865.

H. 200 x L. 225 mm. [D. 345 (I, 21 / 1)

16. Étude de maquette construite par Édouard Despléchin

Acte III, tableau 4 : Salle réservée aux initiations.

• 4 feuilles de mesures. [Maq. A 100

17. Esquisse de décor par Philippe Chaperon

Acte IV, tableau 1 : Le bois sacré, la nuit. Au centre, une tonnelle et Papageno.

Crayon, encre de chine, aquarelle et gouache. Non signé. Daté en bas à dr. : 1863.

H. 165 x L. 228 mm. [D. 345 (I, 9 / 1)

18. Esquisse de décor par Édouard Despléchin

Acte IV, tableau 7 : La crypte du temple. Souterrain égyptien. Aquarelle (lavis gris) et rehauts de gouache. Signé en bas à g., sur le support : Despléchin. S. d.

H. 125 x L. 185 mm. [Esq. Despléchin 8

Réf. : Liv. impr. Calmann Lévy, 1880 (BO. Liv. 19 / 230a)

LA HARPE D’OR

Opéra-légende en 2 actes d’Adolphe Jaime et Ernest Dubreuil.

Musique de Félix Godefroid.

Création au Théâtre-Lyrique le 8 septembre 1858

19. Esquisse de décor par Charles Cambon

En Sicile en 1435. Cour de ferme.

Pastel et rehauts de blanc sur papier teinté (beige). Non signé, s. d.

H. 375 x L. 550 mm. [Esq. Cambon 55

20. Esquisse de décor par Charles Cambon

Place de la ville Agrigente.

Pastel et rehauts de blanc sur papier teinté (beige). Non signé, s. d.

H. 365 x L. 520 mm. [Esq. Cambon 56

« On y voyait une statue de sainte Cécile qui s’animait et prenait part à l’action, sous l’influence magique des sons de la harpe d’or » (Lasalle, Mémorial du Théâtre-Lyrique, 1877, p. 47).

MACBETH

Opéra en 4 actes de Francesco Piave et Andrea Maffei d’après William Shakespeare.

Musique de Giuseppe Verdi.

Création à Florence le 14 mars 1847

Première représentation au Théâtre-Lyrique le 21 avril 1865, dans une version française de Charles Nuitter et Alexandre Beaumont, remaniée par Verdi.

21. Esquisse de décor par Charles Cambon

Acte I, tableau 2 : Salle du trône dans le château de Macbeth.

Pastel et rehauts de blanc sur papier teinté (gris). Non signé, s. d.

H. 470 x L. 610 mm. [Esq. Cambon 73

Au fond, une vaste galerie à laquelle on accède par quelques marches.

22. Maquette construite par Édouard Despléchin

Acte I, tableau 2 (même décor)

• 1 esquisse du décor (lavis d’aquarelle gris).

• 1 plantation du Théâtre-Lyrique.

• 2 feuilles de mesures.

• 5 éléments divers (toiles de fond, principales etc.).

• 2 détails.

Crayon, plume, rehauts de blanc sur carton teinté (bleu). [Maq. A 153

23. Maquette construite par Édouard Despléchin

Acte II, tableau 4 : Site pittoresque

• 1 toile de fond.

• 1 principale.

Crayon, plume, aquarelle et rehauts de blanc. [Maq. A 151

24. Esquisse de décor par Charles Cambon

Acte II, tableau 5 : La salle de banquet dans le château de Macbeth.

Pastel, rehauts de blanc, plume sur papier teinté (beige). Non signé, s. d.

H. 430 x L. 597 mm. [Esq. Cambon 72

Salle gothique avec stalles et jubé. Au centre, une table disposée en fer à cheval.

25. Esquisse de décor par Charles Cambon

Acte III, tableau 6 : Les ruines d’un château dévasté par la guerre.

Fusain et rehauts de blanc sur papier teinté (beige). Non signé, s. d.

H. 467 x L. 600 mm. [Esq. Cambon 74

Au centre, un vaste chaudron sous lequel le feu est allumé. Tout autour, des tombeaux. Des spectres apparaissent sur les murs en ruine.

26. Étude de maquette construite par Henri Robecchi

Acte IV, tableau 8 : Galerie dans le château de Macbeth.

• 5 feuilles de mesures. [Maq. A 152

Réf. : Liv. impr. M. Lévy, 1855 (BN. 8^o Yth. 10454)

MIREILLE

Opéra en 5 actes de Michel Carré, d’après le poème provençal de Frédéric Mistral.

Musique de Charles Gounod.

Création au Théâtre-Lyrique le 19 mars 1864

27. Esquisse de décor par Philippe Chaperon

Acte III, tableau 2 : Barque sous l’arche d’un pont.

Aquarelle et gouache. Signé et daté en bas à dr. : Ph. Chaperon 1857.

H. 200 x L. 260 mm. [D. 345 (I, 11 / 2)

Identification sur l’ancien support. Ce dessin suscite pourtant une question, puisque la date portée sur le dessin est antérieure de plusieurs années à la création. S’agit-il d’un décor repris ou remanié pour la circonstance ?

La version de la création au Théâtre-Lyrique comportait une scène où l’on voyait des noyés sortir des eaux du Rhône et défiler au clair de lune. Ce dessin, avec le passeur debout à l’avant de la barque tenant sa longue gaffe et Ourrias s’avançant vers lui, correspond très exactement à cette scène. Après plusieurs représentations, l’opéra fut réduit en 3 actes et donné dans cette nouvelle version en décembre 1864, sans cette scène. Il fut repris à l’Opéra-Comique le 10 novembre 1874 dans la version en 5 actes, puis à nouveau en 3 actes le 29 novembre 1889 (A. de Lasalle, Mémorial du Théâtre-Lyrique, 1877, p. 71).

Réf. : Liv. impr. M. Lévy, 1864 (BN. Yth. 11837)

OBÉRON

Opéra fantastique en 3 actes et 7 tableaux de James Robinson Planché d’après Christoph-Martin Wieland.

Musique de Karl-Maria von Weber.

Création à Londres (Covent Garden) le 12 avril 1826

Première représentation au Théâtre-Lyrique le 27 février 1857, dans une version française de Charles Nuitter, Alexandre Beaumont, Paul de Chazot.

Mise en scène d’Arsène.

28. Esquisse de décor par Charles Cambon

Acte II, tableau 4 : Une grotte sur le bord de la mer. Au fond, sur un pic, un génie debout en sentinelle.

Pastel (brun-noir) et rehauts de blanc sur papier teinté (beige). Non signé, s. d.

H. 414 x L. 583 mm. [Esq. Cambon 82

Réf. : Liv. impr. M. Lévy, 1857 (BN. 4^o Yth. 3029)

ORPHÉE ET EURYDICE

Drame héroïque en 3 actes de Ranieri Calzabigi.

Musique de Christoph-Willibald Gluck.

Création à Vienne le 5 octobre 1762

Première représentation au Théâtre-Lyrique le 10 novembre 1859, dans une version française en 3 actes et 5 tableaux de Pierre-Louis Moline.

Décors de Charles Cambon et Joseph Thierry.

29. Esquisse de décor par Charles Cambon

Acte II, tableau 1 : L’entrée des enfers, trouée de rochers d’où l’on voit sortir une épaisse fumée mêlée de flammes.

Fusain, rehauts de blanc, mise au carreau sur papier teinté (beige). Non signé, s. d.

H. 330 x L. 478 mm. [Esq. Cambon 172

C’est dans cette scène des enfers que Pauline Viardot se révéla particulièrement bouleversante.

« On sait comment Madame Viardot chante la scène des enfers ; elle l’a exécutée souvent à Londres et à Paris. Jamais pourtant, et cela se conçoit, elle n’y mit, au concert, cette ardeur de supplication, ces tremblements de voix, ces sons mourants qui rendent vraisemblable l’attendrissement des larves, des spectres et des monstres infernaux ».

Quant à la mise en scène, « on ne saurait imaginer rien de plus ingénieux ni de plus en rapport avec le sujet, surtout pour les Champs-Élysées et pour la scène des enfers. Les costumes d’ailleurs sont charmants et les danses suffisantes. Cette résurrection de la poétique partition de Gluck fait le plus grand honneur à M. Carvalho et lui donne des titres à la reconnaissance de tous les amis de l’art » (H. Berlioz, À travers chants, 1872, pp. 121, 124).

Réf. : L’Illustration, 26 novembre 1859.

30. Esquisse de décor par Charles Cambon

Acte III, tableau 2 : Campagne agréable. Le temple de l’Amour.

Pastel avec rehauts de fusain et de blanc sur papier teinté (beige). Non signé, s. d.

H. 448 x L. 600 mm. [Esq. Cambon 85

Réf. : Liv. impr. M. Lévy, 1859 (BN. 4^o Yth. 3074)

LA PERLE DU BRÉSIL

Drame lyrique en 3 actes de Jules-Joseph Gabriel [pseud. de Lurieu] et Sylvain Saint-Étienne.

Musique de Félicien David.

Création à l’Opéra National le 22 novembre 1851

31. Maquette construite provenant du fonds Émile Couder, probablement pour une reprise

Acte III : « Forêt vierge » du Brésil.

1 fragment d’esquisse (encre et aquarelle).

1 toile de fond.

11 éléments divers. [Maq. A 597

Prov. : Don Lucien Souchon en 1962.

Le décor de la création était de Jean-Louis Chéret.

« La décoration est très belle et rend bien cet inextricable entrelacement de troncs, de branches, de lianes, cette frondaison touffue et luxuriante des forêts du nouveau monde. À travers les voûtes végétales s’élancent les grêles palmiers qui font comme un second étage de forêt au-dessus de la première » (Th. Gautier, L’Art dramatique en France, 1^er décembre 1851, t. VI, pp. 275-276).

32. Deux maquettes de costumes

Crayon, aquarelle et rehauts de gouache. Signées : A. M. S. d. [D. 216 (Z⁸)

Pl. 47. « Junca. 1^er acte ». Rôle de Brésilien.

H. 240 x L. 160 mm.

Pl. 48. « Junca. 2^e, 3^e ». Costume pour Andreas.

H. 295 x L. 240 mm.

33. Quinze maquettes de costumes non attribuées

Plume, aquarelle. Non signées, s. d.

H. ca 175-220 x L. 080-180 mm. – Pag. 11-25. [D. 216 (O. C. 1)

Réf. : Liv. impr. M. Lévy, 1851 (BO. B. 398)

Galerie dramatique, t. 6, pl. 589.

RIENZI

Opéra en 5 actes de Richard Wagner.

Création à Dresde le 20 octobre 1842

Première représentation au Théâtre-Lyrique le 6 avril 1869, dans une traduction de Charles Nuitter et Jules Guilliaume.

Mise en scène d’Augustin Vizentini.

Costumes d’Eugène Lacoste.

34. Esquisse de décor par Charles Cambon

Acte I : Une rue à Rome. Au fond, Saint-Jean-de-Latran. À g., la maison de Rienzi.

Pastel (brun), rehauts de fusain et de blanc sur papier teinté (beige). Non signé, s. d.

H. 433 x L. 574 mm. [Esq. Cambon 97

35. Étude de maquette construite par Philippe Chaperon

Acte I (même décor).

• 4 feuilles de mesures, dont 2 datées : 1869.

Crayon, plume, rehauts de gouache [Maq. A 447

36. Esquisse de décor par Charles Cambon

Acte III : Une place publique à Rome. Ruines de monuments antiques.

Fusain et rehauts de blanc sur papier teinté (beige). Non signé, s. d.

H. 435 x L. 602 mm. [Esq. Cambon 99

37. Esquisse de décor par Charles Cambon

Acte III (même décor). La foule gravit les marches.

Fusain et rehauts de blanc sur papier teinté (beige). Non signé, s. d.

H. 435 x L. 577 mm. [Esq. Cambon 100

38. Esquisse de décor par Charles Cambon

Acte IV, tableau 1 : La Place devant Saint-Jean-de-Latran. Vaste escalier devant l’église. À dr., statues équestres.

Pastel et rehauts de fusain et de blanc. Non signé, s. d.

H. 450 x L. 617 mm. [Esq. Cambon 98

Réf. : Liv. impr. Libr. dramatique, 1869 (BN. 8^o Yth. 15577)

ROBIN DES BOIS (Der Freischütz)

Opéra fantastique en 3 actes de Friedrich Kind.

Musique de Karl-Maria von Weber.

Création à Berlin le 18 juin 1821

Première représentation au Théâtre-Lyrique le 24 janvier 1855, dans la version française en 3 actes et 4 tableaux de Castil-Blaze et Thomas Sauvage.

39. Esquisse de décor par Charles Cambon

Acte II : Chambre dans la maison du garde-chasse.

Fusain et rehauts de blanc sur papier teinté (beige). Non signé, s. d.

H. 365 x L. 545 mm. [Esq. Cambon 50

La mention « Théâtre-Lyrique » figurait sur l’ancien support.

« La mise en scène est d’une richesse et d’un éclat incomparable ». Elle est due aux « soins supérieurement intelligents et à l’activité incessante de M. Émile Perrin » (L’Entr’acte, 25 et 26 janvier 1855).

Réf. : Liv. impr. J.-N. Barba, 1824 (BN. 8^o Yth. 15642)

ROMÉO ET JULIETTE

Opéra en 5 actes de Jules Barbier et Michel Carré.

Musique de Charles Gounod.

Création au Théâtre-Lyrique le 27 avril 1867

40. Esquisse de décor par Charles Cambon

Acte V : Crypte souterraine avec les tombeaux.

Mine de plomb sur calque. Non signé, s. d.

H. 210 x L. 350 mm. [Esq. Cambon 113

Réf. : Liv. impr. M. Lévy, 1867 (BN. Yth. 15805)

LES TROYENS À CARTHAGE

Deuxième partie des Troyens.

Opéra en 5 actes. Paroles et musique de Hector Berlioz.

Création des Troyens à Carthage au Théâtre-Lyrique le 4 novembre 1863

5L’ensemble des Troyens a été créé à Karlsruhe (Hoftheater) le 6 décembre 1890. On connaît par Berlioz lui-même la série des déconvenues qu’il eut à subir lors de la première représentation au Théâtre-Lyrique. Désespérant de voir un jour son œuvre jouée après de vaines tentatives auprès du directeur de l’opéra, Alphonse Royer, Berlioz confia sa partition à Léon Carvalho tout en étant parfaitement conscient des limites de ce dernier. Berlioz consentit à d’énormes coupures et il scinda les Troyens en deux parties : La Prise de Troie (actes I et II) et les Troyens à Carthage (actes III à V) qu’il divisa à leur tour en 5 actes. La mise en scène qui avait été réglée par Carvalho fut appréciée par certains : « L’administration n’a rien épargné pour joindre au plaisir des oreilles le plaisir des yeux. Elle n’a point perdu son argent. Les décors – très nombreux – sont dessinés et peints avec un talent remarquable ». Les costumes furent souvent critiqués pour leur excès de richesse et pour un goût qui n’est pas toujours irréprochable : « Les guerriers troyens portent des manteaux, des tuniques, des armures, dont l’éclat fatigue l’œil, des casques d’une dimension démesurée, prodigieuse. Un peu plus de simplicité et de modestie siérait mieux, ce semble, à des vaincus, à des dépossédés, à des fugitifs, à des naufragés. Virgile ne les fait pas, à beaucoup près, si brillants, et il prend même le soin de décrire leur costume asiatique, surmonté du bonnet phrygien. On leur a donné le costume grec, qui ne devait pas beaucoup leur plaire » (L. Durocher, Revue et Gazette musicale de Paris, 8 nov. 1863). La mise en scène fut critiquée encore bien plus sévèrement par Berlioz : elle « fut tout autre que celle que j’avais indiquée, elle fut même absurde en certains endroits et ridicule dans d’autres. Le machiniste, à la première représentation, faillit tout compromettre et faire tomber la pièce par sa maladresse dans la scène de la Chasse pendant l’orage. Ce tableau, qui serait à l’opéra d’une beauté sauvage saisissante, parut mesquin, et pour changer ensuite de décor, il fallut cinquante-cinq minutes d’entracte. D’où résulta le lendemain la suppression de l’orage, de la chasse et de toute la scène ». Toujours dans cette scène, « les satyres dansants étaient représentés par un groupe de petites filles de douze ans ; ces enfants ne tenaient point à la main des branches d’arbre enflammées, les pompiers s’y opposaient dans la crainte du feu ; les nymphes ne couraient pas échevelées à travers la forêt en criant : « Italie », les femmes choristes avaient été placées dans la coulisse, et leurs cris n’arrivaient pas dans la salle ; la foudre en tombant s’entendait à peine, bien que l’orchestre fût maigre et sans énergie. D’ailleurs, le machiniste exigeait toujours au moins quarante minutes pour changer son décor après cette mesquine parodie. Je demandai donc moi-même la suppression de l’intermède » (Berlioz, Mémoires, t. 2., éd. 1969, pp. 339-343).

41. Esquisse de décor par Charles Cambon

Rideau du prologue : l’incendie de Troie.

Fusain et rehauts de blanc sur papier teinté (beige). Non signé, s. d.

H. 440 x L. 575 mm. [Esq. Cambon 117

Ce prologue fut écrit en 1863 lorsque Berlioz scinda son œuvre en deux. À l’avant-scène, un rapsode habillé d’un costume grec et tenant une lyre à la main, déclamait l’histoire de la prise de Troie.

42. Esquisse de décor par Philippe Chaperon

Acte I : Salle de verdure du palais de Didon à Carthage.

Crayon, plume, aquarelle et gouache. Signé et daté en bas à g. : P. C. 1863. Ph. Chaperon.

H. 296 x L. 360 mm. [D. 345 (I, 27)

43. Esquisse de décor par Charles Cambon

Intermède symphonique se situant entre les actes I et II : Chasse royale. Une forêt vierge d’Afrique. La foudre vient de frapper un arbre.

Fusain et rehauts de blanc. Non signé, s. d.

H. 490 x L. 642 mm. [Esq. Cambon 118

44. Esquisse de décor par Philippe Chaperon

Acte II : Les jardins de Didon au bord de la mer. Statues colossales devant les marches du palais.

Crayon, plume, aquarelle, gouache, collages. Signé et daté en bas à g. : Ph. Chaperon 1863.

H. 205 x L. 260 mm. [D. 345 (I, 28)

À moins qu’il ne s’agisse du décor de l’acte V. Voir la scène de la mort de Didon dans la série de l’Opéra : Scènes-Alb. 116.

45. Étude de maquette construite par Philippe Chaperon.

Acte II : « Les jardins de Didon à Carthage ».

• 1 plantation du Théâtre-Lyrique (Place du Châtelet) identifiée et datée : Les Troyens 1864. [Maq. A 463

46. Esquisse de décor par Charles Cambon

Acte III : La flotte troyenne au port.

Fusain et rehauts de blanc sur papier teinté (beige). Non signé, s. d.

H. 442 x L. 612 mm. [Esq. Cambon 119

Vaisseaux amarrés à dr.

47. Esquisse de décor par Charles Cambon

Acte III (même décor).

Fusain et rehauts de blanc sur papier teinté (beige). Non signé, s. d.

H. 425 x L. 613 mm. [Esq. Cambon 120

Composition identique à la précédente, mais la position des vaisseaux est inversée.

48. Autre esquisse de décor par Charles Cambon

Port d’une ville antique de Moyen-Orient. À g., les marches d’un palais. Au fond, la ville en amphithéâtre.

Crayon, fusain, rehauts d’aquarelle, de blanc sur papier teinté (beige). Non signé, s. d.

H. 415 x L. 575 mm. [Esq. Cambon 193

Probablement pour cette œuvre.

Voir aussi l’Opéra-Comique.

Réf. : Liv. impr. M. Lévy, 1864 (BN. Yth. 17736)