1Le Théâtre de la Gaîté a toujours attaché une grande importance à la mise en scène et à la richesse des décorations qui accompagnaient les mélodrames. Guilbert de Pixérécourt avait compris que pour les « petits » théâtres, le plus sûr moyen de rivaliser avec les « grands » et de s’assurer le concours d’un public populaire, était justement de développer cet aspect visuel et de donner une priorité à la machinerie.

2Sous la Restauration, deux décorateurs devaient s’illustrer dans ce domaine : Pierre Alaux et surtout Julien-Michel Gué1 dont l’imagination débordante nous a été restituée par des lithographies, notamment celle représentant le « songe du solitaire » dans le mélodrame le Mont Sauvage.

3La scène de ce théâtre qui fut détruit par un incendie en 1835 était très profonde et comprenait huit plans. De cette salle, la bibliothèque de l’Opéra ne possède malheureusement aucun décor original.

4Les documents qui sont consignés ici se répartissent en deux périodes correspondant chacune à une salle différente. La première période se situe entre 1835 et 1862, lorsque le théâtre de la Gaîté (troisième salle de ce nom construite sur le même emplacement) était installé Boulevard du Temple. La seconde période commence en 1862 dans la nouvelle salle construite par la ville de Paris pour le théâtre de la Gaîté qui venait d’être exproprié à la suite des travaux d’urbanisme du baron Haussmann.

5Cette salle du Square des Arts et Métiers fut inaugurée le 3 septembre 1862. Progressivement, elle se tourna vers le drame à grand spectacle et vers la féerie, genres à la mode qui garantissaient le succès grâce à la succession de tableaux appelant chaque fois un changement de décor, et aussi au nombre impressionnant de costumes parfois truculents signés Stop, Hadol, Grévin, Th. Thomas.

6Deux directions marquent l’administration de cette dernière salle : celle de Jacques Offenbach et celle d’Albert Vizentini. Après la mort de Boulet en juin 1873, qui avait monté le Roi Carotte avec une magnificence extraordinaire, Offenbach, encouragé par ce succès et pris une fois de plus par le démon de la direction théâtrale, brigua la place. Ce fut sa perte : la Société des Auteurs et Compositeurs groupée autour de son président Alexandre Dumas fils, craignant de voir réunis en une même personne un administrateur et un compositeur, lui interdit d’y créer ses propres œuvres. Offenbach en fut réduit à écrire de la musique de scène pour des drames (la Haine ; Don Quichotte, projet finalement abandonné, le Voyage dans la lune) ou à remanier des œuvres anciennes (Orphée aux Enfers, Geneviève de Brabant).

7Cherchant à réaliser des mises en scène somptueuses et extravagantes, Offenbach se lança dans de folles entreprises financières. Après l’échec de la Haine dans lequel il engloutit toute sa fortune, Offenbach se retira en juin 1875. Afin de rembourser ses dettes, il partit l’année suivante pour l’Amérique où il fit une tournée triomphale.

8Albert Vizentini qui était chef d’orchestre du théâtre de la Gaîté succéda à Offenbach. Le 5 mai 1876, le nouveau directeur décida d’abandonner l’opérette et l’opéra-bouffe pour se consacrer à des œuvres lyriques de plus vastes dimensions.

9L’Opéra National Lyrique fut inauguré le 5 mai 1876 avec une œuvre de Victorin Joncières, Dimitri. La faillite de Vizentini y mit fin en janvier 1878.

10Enfin, pour quelques mois seulement, Louis Martinet fit représenter sous l’appellation Opéra populaire des œuvres lyriques d’octobre 1879 à 1880.

11Tous les décorateurs parisiens ont travaillé pour ce théâtre : Ricquier, « peintre en chef » en 1846 ; Cambon et Thierry, J.-L. Chéret pour la première et la seconde période. Despléchin, Robecchi, Antoine et Jean-Baptiste Lavastre, Carpezat, Jambon, Rubé, Chaperon, Daran, Fromont, Nézel, Cornil, pour la seconde période.

12La majeure partie des costumes qui sont présentés ici, notamment ceux de Théophile Thomas, proviennent de la vente Vizentini.

LA BELLE GABRIELLE

Drame en 5 actes et 10 tableaux d’Auguste Maquet.

Création au Th. de la Porte Saint-Martin le 23 janvier 1857

Reprise au Th. de la Gaîté le 22 décembre 1882.

Décors de Henri Robecchi, A. Daran, Poisson.

1. Maquette construite par Henri Robecchi

Acte I, tableau 2 : L’appartement d’Henriette à Ormesson. Lit à baldaquin.

• 1 étude (crayon).

• 1 maquette avec plafond et châssis obliques. Daté en haut à g., au crayon bleu : La Belle Gabrielle. Gaîté 1882.

Plume, aquarelle. [Maq. A 27

Voir aussi le Th. de la Porte Saint-Martin.

Réf. : Liv. impr. M. Lévy, 1860 (BN. Yf. 196)

CARTOUCHE

Drame en 5 actes et 8 tableaux d’Adolphe Dennery et Ferdinand Dugué.

Création au Th. de la Gaîté le 29 décembre 1858

2. Maquette construite provenant du fonds Émile Couder

Acte V, tableau 8 : « La forêt ».

• 1 toile de fond.

• 5 éléments divers.

Gouache. [Maq. A 596

Prov. : Don Lucien Souchon en 1962.

Réf. : Liv. impr. M. Lévy, 1858 (BN. Yth. 634)

LE CHAT BOTTÉ

Féerie en 3 actes et 22 tableaux d’Ernest Blum et Étienne-Victor Tréfeu de Fréval.

Musique d’Émile Jonas, Joseph Darcier, Émile Bourdeau.

Création au Th. de la Gaîté le 18 mai 1878

Ballet de Buisseret.

Décors d’Antoine Lavastre, Jean-Baptiste Lavastre, Eugène Fromont, Nézel.

Costumes d’Alfred Grévin exécutés par Canou et M^me Gervais.

3. Fragments de maquettes de décors

Acte I, tableau 3 : Intérieur d’un moulin à vent.

Rideau.

Acte I, tableau 4 : Intérieur du palais du roi Balabreloque. Le salon des ambassadeurs.

3 éléments.

Acte II, tableau 13 : Le palais de fer. Le chat chez l’ogre Avaltoucru.

1 élément.

Apothéose : Un palais féerique.

Rideau. [Maq. A 565

Réf. : Liv. impr. A. Allouard, [1878] (ARS. Rf. 48549)

LA CHATTE BLANCHE

Féerie en 3 actes et 22 tableaux d’Hippolyte et Théodore Cogniard.

Création au Théâtre-National (ancien Cirque) le 13 août 1852

Reprise au Th. de la Gaîté le 14 août 1869.

4. Esquisse de décor par Henri Robecchi

Prologue, tableau 1 : La Roche Noire. Au sommet, un château forteresse dominant la mer.

Plume, aquarelle et rehauts de gouache sur papier teinté (beige).

Non signé, s. d.

H. 455 x L. 650 mm. [Esq. Robecchi 7

5. Autre esquisse du même décor par Henri Robecchi

Avec variantes, ciel d’orage.

Identifié et daté en haut au crayon : La Chatte, Gaîté 68.

H. 375 x L. 595 mm. [Esq. Robecchi 8

Voir aussi le Th. du Cirque Olympique pour la création de 1852.

Réf. : Liv. impr. Lévy, 1852 (BN. 8^o Yth. 3184)

LES CHEVALIERS DU BROUILLARD

Drame à grand spectacle en 5 actes et 10 tableaux d’Adolphe Dennery et Ernest Bourget.

Musique d’Amédée Artus.

Création au Th. de la Porte Saint-Martin le 10 juillet 1857

Reprise au Th. de la Gaîté le 31 octobre 1872.

6. Esquisse de décor par Henri Robecchi

Une grande place. Au fond, une vue de Londres.

Plume, aquarelle et rehauts de blanc sur carton teinté (bleu). Mise au carreau.

Non signé. Daté en haut à dr. : 8bre 72. Gaîté. Titre rogné.

H. 295 x L. 480 mm. [Esq. Robecchi 30

Il s’agit probablement du décor de l’acte V, tableau 10 : Place au bord de la Tamise.

Les décors de la création en 1857 étaient de Cambon, Thierry, Chéret et Poisson.

Voir aussi le Th. de la Porte Saint-Martin.

Réf. : Liv. impr. M. Lévy, 1859 (BN. Yf 196)

LA CHOUETTE ET LA COLOMBE

Féerie de Paul de Kock, Nicolas Brazier, Pierre Carmouche.

Création au Th. de la Gaîté le 9 septembre 1840

7. Une maquette de costume par Maleuvre, pour Léontine, rôle de Violantine (acte III)

Crayon, aquarelle. Non signé, s. d.

H. 235 x L. 145 mm. – Pag. 53. [D. 216 (Z⁴)

DIMITRI

Drame lyrique en 5 actes et 7 tableaux d’Henri Bornier et Armand Silvestre.

Musique de Victorin Joncières.

Création à l’Opéra-National-Lyrique (Th. de la Gaîté) le 5 mai 1876

Ballet d’Henri Justament.

Décors d’Eugène Fromont (A. I ; A. III, t. 2 ; A. IV), Charles Cambon (A. II), Cornil (A. III, t. 1), Auguste Rubé et Philippe Chaperon (A. V).

Costumes de Théophile Thomas.

8. Cinq plantations établies par Eugène Godin, chef machiniste du Th. de la Gaîté

• Acte I, « 1^er tableau » : Site pittoresque.

• Acte II : « Palais » de Wanda.

• Acte III, tableau 1 : « Oratoire » de Wilksa.

• Acte III, tableau 2 et Acte IV : « Le camp », « Intérieur [de la] tente de Dimitri », puis la levée du camp.

• Acte V : « Le Kremlin ». [Esq. 19 (206 b – f)

Toutes portent le cachet de l’office : « Machines de théâtre Eug. Godin, 4 rue Renault, Square St Ambroise Paris ».

9. Esquisse de décor par Philippe Chaperon

Acte V : La Place Rouge à Moscou. À dr., l’église Vasili ; à g., le Kremlin.

Aquarelle et gouache. Signé et daté en bas à g. : Ph. Chaperon. A Mr Albert Vizentini 1876.

H. 181 x L. 260 mm. [D. 345 (1, 20/1)

10. Esquisse de décor par Philippe Chaperon

Acte V : La Place Rouge.

Crayon, plume, aquarelle et rehauts de gouache sur papier calque.

Signé en bas à dr. : Ph. Chaperon. S. d.

H. 188 x L. 263 mm. [D. 345 (I, 20/2)

Même décor que le précédent, avec un éclairage différent, plus nuageux.

D’après Noël et Stoullig, le dernier décor était « d’une rigoureuse exactitude » (1876, p. 295).

11. Esquisse de décor non attribuée (Philippe Chaperon ?)

Acte V : La Place Rouge.

Identifié en bas à g., à l’encre : Décor du 5^e acte (Dimitri).

Aquarelle non signée, s. d.

H. 160 x L. 210 mm. [Esq. 19 (206 a)

Même disposition que le décor de Chaperon. Porte le cachet de la Bibliothèque du Conservatoire National de musique de Paris.

12. Maquette construite par Philippe Chaperon

Acte V : La Place Rouge.

• 2 plantations du Th. de la Gaîté, dont 1 datée : Mai 1876.

• 1 toile de fond datée.

• 2 principales.

• 13 éléments divers.

Plume, aquarelle. [Maq. A 393

D’après Noël et Stoullig, le directeur du nouveau Théâtre-Lyrique avait acheté aux enchères publiques le matériel de la troupe russe qui, d’une manière assez malheureuse, avait donné des représentations à la salle Ventadour l’année précédente. Certains de ces costumes furent utilisés. D’autres furent dessinés par Th. Thomas.

13. Quatorze pl. de costumes attribuées à Théophile Thomas

Plume, aquarelle et rehauts de gouache sur calques. Non signées, s. d.

Formats divers. [Cost.-Est.

Toutes portent le cachet de la bibliothèque du Conservatoire National de Musique. Certaines de ces planches sont reproduites dans le Costume au théâtre et à la ville, 1890, 4^e année, n^o 8, pour la reprise du 5 février 1890 par l’Opéra-Comique (salle du Châtelet). D’après une note insérée dans cet ouvrage, tous les costumes de cette reprise, au nombre de 400 environ, auraient été dessinés par Charles Bianchini. Pourtant, autant par leur style que par leur présentation, ces costumes semblent contemporains de la création.

DON QUICHOTTE

Pièce en 3 actes et 8 tableaux de Victorien Sardou.

Création au Th. du Gymnase le 25 juin 1864

Projet de reprise au Th. de la Gaîté en 1875, dans une version complètement remaniée par Victorien Sardou et Charles Nuitter. Musique de scène de Jacques Offenbach.

Décors d’Édouard Despléchin, Eugène Fromont.

Costumes de Stop.

Dans un article très documenté, Martial Ténéo évoque les différentes péripéties de cette collaboration à trois.

Sous ce même titre, une première pièce de Sardou avait été donnée au théâtre du Gymnase en 1864. Mais elle fut entièrement transformée en vue du théâtre de la Gaîté par l’auteur et par l’archiviste de l’Opéra, Charles Nuitter, avec lequel Offenbach était lié de longue date.

Le projet prit forme en 1874 après les représentations de la Haine.

Nuitter soumit une première ébauche qui fut nettement critiquée et remise en question par Sardou. Pourquoi intituler Don Quichotte une pièce qui a éliminé tout ce qui, dans l’esprit du public, est lié au roman de Cervantès ? On n’y trouve « ni les moulins à vent, ni la chaîne des forçats, ni les maisonnettes, ni la veillée des armes, ni le cheval, ni l’âne […]. C’est comme si vous faisiez un Robinson sans île, sans perroquet et sans Vendredi ! C’est impossible ! »

Après bien des échanges de lettres entre le dramaturge et le librettiste, Offenbach se mit au travail pour la musique et Sardou pour la mise en scène. Avec une ingéniosité délirante, ce dernier « avait proposé des moulins aux ailes tournantes, un arc en ciel, des effets de lune, un orage, des cochons en baudruche, un taureau mécanique pour la scène du cirque, un reposoir splendide avec un groupe de femmes échelonnées dans les fleurs, un intérieur du palais de Barataria, un incendie de ce palais oriental, une bataille diabolique, des visions de cauchemar, un ballet avec personnages à doubles faces, et puis les noces de Gamache pour apothéose ». Il lui fallait beaucoup de mouvement, des gens courant dans tous les sens, une légion de petits meuniers de toutes tailles, y compris de tout petits enfants vêtus de blanc, chacun portant une échelle à sa taille dans la scène des moulins, ou bien dans la scène de l’incendie, des gens en bonnet de nuit courant dans l’affolement, poursuivis par l’ennemi.

L’entente commença à se gâter lorsqu’Offenbach, toujours directeur du théâtre de la Gaîté, voulut imposer des économies. Nous reproduisons ici l’essentiel de la lettre de Sardou à Nuitter, particulièrement intéressante pour les détails de mise en scène qu’elle donne : « Le devis de 300 000 francs est une aimable plaisanterie […] et ce n’est pas à moi que l’on fera croire à ce chiffre pour une pièce où, en définitive, Barataria excepté, je ne vois que trois ou quatre grands décors : la rue, les escaliers, le cirque et Gamache. Il n’y a pas de féerie ou il n’y en ait le triple […]. Quoiqu’il en soit, j’admets très bien que par économie, on porte tous ses efforts sur ces quatre grands aspects, mais alors il faut que ces efforts soient complets. Or, tout ce que vous me proposez est misérable. Des peintures au lieu de réalité ! […]. Je n’admets pas de rue de Tolède sans rue montante ni descendante, car tout l’effet du décor est là. Montrer l’Espagne sous un aspect digne de l’Odéon, avec des rues peintes et sans aucun des mouvements pittoresques de descentes, de montées, d’arrivées que donnent les vrais escaliers, la belle affaire ! On a fichtre bien le temps d’enlever ces praticables pendant le tableau et l’entr’acte qui suivent et cette prétendue impossibilité est comme toutes celles que j’ai rencontrées au Roi Carotte qu’on a fini par éreinter avec ces impossibilités-là […]. Je veux absolument mes rues, et larges et commodes et pas peintes, ou alors peignons aussi les personnages, ce sera complet ! »

« Quant à donner à un dessinateur anglais le décor de Gamache, on me permettra de ne pas encore être bien fou de cette idée-là. Pour les rues, les anglais sont admirables. Pour les décors, ils font criards et sans goût. Et ce n’est pas après des décors de nos grands artistes français qu’on peut servir au public parisien un tableau aussi important, peint par des farceurs, qui ne connaissent que le tapage, le tape-à-l’œil, le paillon et n’entendent rien à l’art vrai de la décoration théâtrale. Des rues aux anglais, toujours ! de la peinture, jamais ! ».

Pour les costumes, notamment ceux des courses de taureaux, Sardou chargea Vizentini et Stop de puiser aux sources suivantes : Gustave Doré, Le Tour du monde (Voyage en Espagne) ; Th. Gautier, Voyage en Espagne ; Alexandre Dumas, De Paris à Cadix. Il leur conseilla également de consulter l’ouvrage de M^me d’Aulnoy, La Cour et la ville de Madrid vers la fin du xvii^e siècle. « Il y a là de précieuses indications de couleurs pour les toréros ». Mais tous ces efforts furent réduits à néant. Offenbach tomba malade et la société de la Gaîté fut dissoute.

Le 25 juin 1875, le théâtre passa aux mains de Vizentini. Sardou chargea Nuitter de récupérer les manuscrits de Don Quichotte chez Offenbach. Ce Don Quichotte remanié une fois de plus, fut joué au Châtelet vingt ans plus tard.

Bibl. : « Jacques Offenbach d’après des documents inédits », S.I.M., 15 décembre 1911 et notes ms. de M. Teneo (B. O., Dossier Offenbach).

14. Maquette construite par Édouard Despléchin

Acte I, tableau 1 : Une salle dans la maison de Don Quichotte.

Tentures avec scènes de chevalerie. Au fond, un dressoir. À dr., la chambre à coucher de Don Quichotte.

• 1 toile de fond avec châssis obliques et faux plafond.

Crayon, plume. [Maq. A 68

15. Maquette construite par Édouard Despléchin

Acte III, tableaux 7 et 8 : Un site sauvage dans la Sierra Morena.

Pelouse ombragée de grands arbres. À dr., une porte gothique d’église de village.

Tentes.

• 1 plantation portant l’indic. : Plan du théâtre de la Gaîté.

• 1 feuille de mesures.

• 1 toile de fond.

• 5 principales.

• 3 éléments divers.

• 1 étude de rideau.

Crayon, plume et lavis d’aquarelle (gris). [Maq. A 69

Réf. : Liv. impr. M. Lévy, 1864 (BN. 8^o Yth. 5361)

LA FOI, L’ESPÉRANCE ET LA CHARITÉ

Drame en 5 actes et 6 tableaux de Joseph-Bernard Rosier.

Création au Th. de la Gaîté le 1^er avril 1848

16. Esquisse de décor par Charles Cambon

Acte IV, tableau 1 : Place à Rome. Église Saint-Charles Borromée à dr.

Fusain et rehauts de blanc sur papier teinté (beige). Daté sur l’ancien support :

Gaîté le 18 mars 1848. Rome.

H. 445 x L. 590 mm. [Esq. Cambon 147

Réf. : Liv. impr. M. Lévy, 1848 (ARS. Rf. 33 303)

GENEVIÈVE DE BRABANT

Opéra-bouffe en 2 actes et 7 tableaux d’Adolphe Jaime et Étienne Tréfeu.

Musique de Jacques Offenbach.

Création au Th. des Bouffes-Parisiens le 19 novembre 1859

Reprise au Th. de la Gaîté le 25 février 1875, dans une version complètement remaniée en 5 actes et 14 tableaux par Hector Crémieux.

Costumes d’Alfred Grévin.

17. Maquette construite par Édouard Despléchin

Acte IV : « Palais des diamants ».

• 1 plantation avec mesures (crayon).

• 3 principales.

• 5 fermes et châssis.

• 1 découverte.

• 4 éléments divers.

Crayon et plume. [Maq. A 110

Identification et mention du Th. de la Gaîté sur l’ancienne pochette. D’après le livret de 1859, les décors de la création étaient de Cambon et Thierry, et les costumes étaient de G. Doré, Stop, Cornilliet. Despléchin étant mort en décembre 1871, Offenbach a nécessairement utilisé un décor antérieur.

La presse est unanime à louer la richesse de la mise en scène, même si certains critiques regrettent que la partition soit étouffée par l’excès de décors et de changements à vue. « On est ébloui par ce déploiement inusité d’armures et de casques ; par toutes ces décorations merveilleuses, par ces guirlandes humaines où les femmes forment des groupes délicieusement enlacés. Des flots de lumière électrique, en animant tout cela d’une vie fantastique, sont les ciseaux magiques qui taillent ces beautés sculpturales dans un marbre vivant. On ne peut imaginer rien de plus original que le ballet des nounous et des bébés, rien de plus éblouissant que la réunion dans les jardins d’Armide, qui sont ici des palais enchantés de tous les amants célèbres de l’histoire et de la fiction » (Noël et Stoullig, 1875, pp. 301-302).

Réf. : Liv. impr. Heugel, 1859 (SACD)

GILBERT DANGLARS

Drame en 5 actes de Michel Masson et Anicet Bourgeois.

Création au Th. de la Gaîté le 12 mars 1870

18. Maquette construite par Édouard Despléchin

Acte I, tableau 1 : A Puyrichard près de Rouen. Un petit jardin fermé.

À g., l’atelier du peintre ; à dr., la maison d’habitation.

• 3 croquis (crayon, plume).

• 1 ferme.

• 11 éléments divers.

Plume, aquarelle et rehauts de blanc. [Maq. A 112

19. Maquette construite par Édouard Despléchin

Acte II, tableau 1 : Un chalet sur le chemin de la Grande Chartreuse.

La maison du guide.

• 1 plantation.

• 2 toiles de fond avec mise au carreau, dont l’une sur calque.

• 8 éléments divers.

Plume, aquarelle et rehauts de blanc. [Maq. A 111

20. Maquette construite par Philippe Chaperon

Acte IV, tableau 1 : L’atelier de Joseph Vernet, peintre de marine. À g., la maquette d’un bateau.

• 1 plantation datée : Décembre 1869.

• 2 principales avec châssis obliques et faux plafond.

• 1 principale.

• 2 éléments.

Crayon, plume. [Maq. A 104

Réf. : Liv. impr. M. Lévy, 1870 (BN. 8^o Yth. 7941)

LE GRAND MOGOL

Opéra-bouffe, en 4 actes d’Henri Chivot et Alfred Duru.

Musique d’Édouard Audran.

Création à Marseille

Première représentation au Th. de la Gaîté le 19 septembre 1884.

Ballets de Mariquita.

21. Esquisse de décor par Philippe Chaperon

Acte I : Place publique à Almora, près de Delhi, jour de marché.

Plume, aquarelle et gouache. Signé et daté en bas à g. : Philippe Chaperon 1883.

H. 273 x L. 375 mm. [D. 345 (I, 19)

22. Maquette construite par Philippe Chaperon

Acte I (même décor).

• 1 plantation.

• 1 toile de fond.

• 2 principales.

• 12 éléments divers.

Plume, aquarelle et gouache. [Maq. A 405

Note insérée dans le livret :

« Pour messieurs les directeurs de province : Le Grand Mogol qui a été joué à Paris avec un grand déploiement de mise en scène que nécessitaient les vastes proportions du Théâtre de la Gaîté, est en réalité une opérette qui n’exige, pour être représentée, que les ressources ordinaires dont disposent tous les théâtres des départements. La pièce est coupée en quatre actes, mais le 3^e acte est rempli presque en entier par un grand ballet qu’on peut supprimer sans le moindre inconvénient.

Ce ballet enlevé, la pièce devra être annoncée et jouée en trois actes et quatre tableaux, le 3^e acte devenant le 2^e tableau du second acte. […]. MM. les directeurs de province qui, presque tous, ont à leur répertoire Si j’étais roi ! et Lalla-Rouck, trouveront dans leur matériel, en décors et costumes, les éléments principaux qui leur permettront de monter Le Grand Mogol sans beaucoup de frais. »

Réf. : Liv. impr. N. Tresse, 1884 (BN. 8^o Yth. 21551)

GUIDO ET GINÉVRA

Opéra en 5 actes d’Eugène Scribe.

Musique de Jacques-Fromental Halévy.

Création au Th. de l’Opéra le 5 mars 1838

Reprise au Th. de la Gaîté, pour l’ouverture de l’Opéra-Populaire, le 27 octobre 1879.

Décors d’Auguste Rubé et Philippe Chaperon.

23. Maquette construite par Philippe Chaperon

Acte III : La cathédrale de Florence. Au-dessous, le caveau où le corps de Ginévra vient d’être déposé.

• 4 plantations, dont 1 datée : Septembre 1879.

• 1 feuille de mesures.

• 1 rideau.

• 1 principale.

• 10 éléments divers.

Crayon, plume, lavis d’aquarelle. [Maq. A 407

« Le décor de la cathédrale est horizontalement coupé en deux comme dans Aïda. MM. Rubé et Chaperon qui ont supérieurement brossé ce tableau, sont d’ailleurs chargés du même décor pour Aïda à l’Opéra, et ont déjà peint celui du Caire. Ce décor, superposé, comprend un plancher s’appuyant sur une suite de châssis de bois dont l’établissement, n’est pas une petite affaire. Au-dessus est l’église tendue de draperies noires aux armes des Médicis et remplie de la foule des fidèles ; au-dessous, le caveau souterrain où dort Ginévra. » (Stoullig, 1879, p. 260.)

LA HAINE

Drame en 5 actes et 8 tableaux de Victorien Sardou.

Musique de Jacques Offenbach.

Création au Th. de la Gaîté le 3 décembre 1874

Décors d’Auguste Rubé et Philippe Chaperon (A. I, III), Charles Cambon (A. II, V), Jean-Baptiste Lavastre (A. IV).

Donnée après bien des vicissitudes et des retards, la pièce n’obtint pas le succès escompté. Pourtant, Offenbach avait engagé des frais considérables : 362 000 francs dont 116 000 rien que pour les armures ! On reconnaissait que « rien n’égalait les splendeurs de la décoration » et que le défilé de la procession demeurerait, après La Juive, une « merveille de mise en scène ». Mais la crainte de Sardou se révéla exacte : la pièce écrasée par la mise en scène ne fut pas écoutée. Après trois semaines, l’ouvrage fut retiré de l’affiche (Noël et Stoullig, 1875, pp. 295-298).

24. Maquette construite par Philippe Chaperon

Acte III, tableau 2 : Une place. Au fond, l’église Saint-Christophe.

• 1 plantation identifiée et datée : Théâtre de la Gaîté. La Haine 9bre 1874.

• 1 rideau.

• 2 principales.

• 13 éléments divers.

Crayon, plume, aquarelle, gouache [Maq. A 408

Deux vues romaines anonymes dont s’est inspiré le décorateur pour l’acte I représentant un carrefour près de la rue Camollia, avec voûtes et escalier.

Indic. sur le support : Décor de La Haine de V. Sardou. Théâtre de la Gaîté, nov. 1874.

25. Une rue avec maisons anciennes

Crayon et rehauts d’aquarelle. Indic. en bas à dr. : Tivoli. S. d.

H. 225 x L. 290 mm. [Esq. 19 (102)

26. « Maison d’Horace et Via en escalier conduisant à St Pietro […] à Rome »

Crayon, sépia et rehauts de blanc. Daté en bas à dr. : 2 janvier 1847.

H. 253 x L. 375 mm. [Esq. 19 (103)

À comparer avec le décor gravé d’après H. Meyer (BO. Scènes-Est.)

Réf. : Liv. impr. M. Lévy, 1875 (BN. 8^o Yth. 8261)

JEANNE D’ARC

Drame en 5 actes de Jules Barbier.

Musique de Charles Gounod.

Création au Th. de la Gaîté le 8 novembre 1873

Décors de Charles Cambon, Jean-Louis Chéret, Eugène Fromont.

Costumes de Théophile Thomas.

27. Esquisse de décor attribuée à Jean-Louis Chéret

Acte V, tableau 1 : La prison à Rouen. Jeanne est étendue sur son grabat. À g., 2 soldats.

Fusain sur papier teinté (beige). Non signé, s. d.

H. 465 x L. 590 mm. [Esq. 19 (135)

Réf. : Liv. impr. M. Lévy, 1874 (BN. 8^o Yth. 9417)

Af. typo. 13 nov. 1873 (BO.)

KÉRABAN-LE-TÊTU

Pièce à spectacle en 5 actes et 20 tableaux de Jules Verne (adaptation au théâtre par l’auteur).

Création au Th. de la Gaîté le 3 septembre 1883

28. Fragments de maquette construite par Philippe Chaperon

Palais oriental.

• 1 plantation datée : Février 1883.

• 1 principale.

• 1 feuille de mesures.

• 1 ballon.

Plume. [Maq. A 413

« Kéraban est une fantaisie grandiose […]. Kéraban est un entêté qui, pour ne pas payer le passage du Bosphore, fait un détour qui le conduit directement loin, à travers les pays les plus merveilleux et les aventures les plus étonnantes. Vous comprenez bien : on peut ainsi semer sur la route de ce têtu tout ce que l’on veut, lui faire traverser toutes sortes de régions, le mettre en présence de toute sortes de périls, le faire passer d’une catastrophe à une fête. Alors, en avant les ballets, les lumières, les enivrements, les enchantements, les péripéties de toutes sortes, jusqu’à ce qu’enfin Kéraban arrive à son but par le chemin le plus long, chemin que l’auteur et le directeur de la Gaîté ont su rendre si éblouissant, si amusant, si attachant que personne ne s’est plaint de la longueur. » (L’Univers illustré, 8 septembre 1883, article signé : Damon.)

LUCRÈCE BORGIA

Drame en 5 actes de Victor Hugo.

Création au Th. de la Porte Saint-Martin le 2 février 1853

Reprise au Th. de la Gaîté le 26 février 1881, en présence de Victor Hugo.

29. Fragments de maquette construite par Philippe Chaperon

Acte II : Chambre d’Alphonse d’Este.

• 1 plantation datée : Février 1881.

• 2 croquis (crayon).

• 1 plafond.

• 4 éléments datés : Février 1881.

Plume, aquarelle (gris). [Maq. A 417

LA MAISON DU BAIGNEUR

Drame en 5 actes et 12 tableaux d’Auguste Maquet.

Création au Th. de la Gaîté le 4 février 1864

30. Esquisse de décor non attribuée (Jean-Louis Chéret ?)

Acte II, tableau 5 : La chambre de Du Bourdet aux Bordes. À g., un grand mur coupant la scène en deux. Marches d’un caveau voûté. Un personnage affalé au bas des marches. Identifié au crayon, en bas à dr. : Gaîté. La Maison du baigneur. Fusain et rehauts de blanc sur papier teinté (beige). S. d.

H. 465 x L. 650 mm. [Esq. 19 (136)

Réf. : Liv. impr. M. Lévy, 1864 (BN. 8^o Yth. 10669)

LE MAJOR TRICHMANN

Drame en 5 actes et 8 tableaux d’Anicet Bourgeois et Ernest Blum.

Création au Th. de la Gaîté le 23 octobre 1866

31. Fragments de maquette construite non attribuée

« Salle de bal » ornée de plantes vertes et d’une fontaine.

• 1 toile de fond identifiée au v^o : Le Major. Gaîté.

• 3 éléments.

Plume, lavis d’aquarelle (gris) et rehauts de blanc sur papier teinté (bleu).

[Maq. A 563

6 représentations seulement du 23 au 28 octobre 1866.

ORPHÉE AUX ENFERS

Opéra-bouffe en 2 actes et 4 tableaux d’Hector Crémieux.

Musique de Jacques Offenbach.

Création au Th. des Bouffes-Parisiens le 21 octobre 1858

Reprise au Th. de la Gaîté le 7 février 1874, dans une version en 12 tableaux.

Décors de Charles Cambon (A. I), Jean-Baptiste Lavastre (A. II), Eugène Fromont (A. III), Jean-Louis Chéret (A. IV).

32. Esquisse de décor par Charles Cambon

Acte I, tableau 1 : La campagne aux environs de Thèbes.

Pastel (noir) et rehauts de blanc sur papier teinté (vert).

Non signé, s. d.

H. 490 x L. 640 mm. [Esq. Cambon 86

« Ce n’est plus le clinquant banal, ce ne sont plus les apothéoses roses et bleues, à flammes de bengale et à paillettes, cette décoration brutale et à coups de poing qui force les applaudissements d’en haut ; c’est de l’art véritable… Le premier acte n’est pour ainsi dire, qu’une entrée en matière… Au fond, élevé sur des marches, et dominant un champ de blés aux coquelicots et aux bleuets mouvants, le temple de l’opinion publique, rappelant assez les monuments funéraires du Père-Lachaise. » À gauche, la cabane d’Aristée ; à dr., la demeure d’Orphée (les Soirées parisiennes, 1875, pp. 38-45).

33. Portrait-charge de Grivot dans le rôle de Mercure, pour la reprise du 23 avril 1876

Plume, aquarelle. Signé et daté en bas à dr. : Souvenir d’Orphée aux Enfers. Sept. 78.

Suivi du monogramme : GB.

H. 410 x L. 300 mm. [Musée 1728

Grivot est représenté à cheval sur un baromètre portant l’inscription : « Prix de gymnastiq […] à l’élève Grivot ».

LE PARADIS PERDU

Drame en 5 actes et 12 tableaux d’Adolphe Dennery et Ferdinand Dugué.

Création au Th. de l’Ambigu le 24 mars 1856

Reprise au Th. de la Gaîté le 12 juillet 1865.

34. Une maquette de costume représentant Satan

Plume, aquarelle. Signé : V. R. Tampon sec de l’Office de mise en scène C. David, 9 rue St Georges, Paris. S. d.

H. 235 x L. 170 mm. – Pag. 61. [D. 216 (O³)

PAUL ET VIRGINIE

Opéra en 3 actes et 8 tableaux de Michel Carré et Jules Barbier.

Musique de Victor Massé.

Création au Théâtre-National-Lyrique (Th. de la Gaîté) le 15 novembre 1876

Décors d’Auguste Rubé et Philippe Chaperon (A. I), Nézel (A. II), Jean-Louis Chéret (A. III).

Costumes d’Alfred Grévin.

35. Quatorze feuilles de mesures sur calque par Émile Daran

• Acte I, tableau 1 : La grotte. 3 ff.

• Acte II, tableau 1 : La cabane. 2 ff.

• Acte II, tableau 2 : La fontaine. 3 ff.

• Acte III : Le naufrage. 6 ff. [Maq. A 189

La scène de la vision au troisième acte à laquelle s’enchaîne le dénouement est ingénieuse. Réfugié dans une grotte, Paul songe à Virginie qui l’a quitté, et pris d’hallucination, il la voit à Paris. Le spectateur voit également la scène : « Le fond de la grotte laisse place à un décor voilé par une gaze légère, et dans lequel l’action entrevue par Paul se produit matériellement. Bientôt ce décor s’évanouit, mais la vision continue. Paul voit Virginie monter sur le navire qui doit la ramener, il suit des yeux le navire dans son voyage, il le voit s’approcher ; mais la nue se déchire, l’orage éclate, la tempête devient terrible, le vaisseau est ballotté par les flots furieux […]. Paul s’élance sur la grève […] la grotte disparaît alors, le décor change et un tableau nouveau nous montre le navire s’engloutissant, et le corps inanimé de Virginie sur le rivage. » (Noël et Stoullig, 1876, p. 326.)

Réf. : Liv. impr. C. Lévy, 1877 (BN. 8^o Yth. 19816)

PEAU D’ÂNE

Féerie en 9 tableaux d’Émile Van der Burch, Paul-Aimé Chapelle dit Laurencin.

Création au Th. de la Porte Saint-Martin le 10 août 1838

Reprise au Th. de la Gaîté le 14 août 1863, dans une version en 4 actes et 20 tableaux des mêmes auteurs et Clairville.

Musique nouvelle de Léon Fossey.

Ballets de Fuchs-Taglioni.

Décors de Jean-Louis Chéret et Eugène Fromont.

36. Esquisse de décor non attribuée

Acte I, tableau 3 : le palais de l’âne. Palais de fantaisie avec escaliers et statues d’ânes.

Crayon, aquarelle et gouache sur papier teinté (beige). Indic. en bas à dr. : Gaîté.

Peau d’âne. Palais de l’âne. S. d.

H. 478 x L. 625 mm. [Esq. 19 (203)

37. Esquisse de décor attribuée à Jean-Louis Chéret

Acte IV, tableau 20 : Apothéose.

Mine de plomb et rehauts de blanc sur papier teinté (vert). Non signé, s. d.

H. 385 x L. 535 mm. [Esq. Fonds Cambon 87

38. Dix-huit maquettes de costumes signées : L. D

Plume, aquarelle et rehauts de gouache. Tampon sec de l’Office de mise en scène C. David, 9 rue Saint-Georges, Paris. S. d.

H. 225-230 x L. 150-160 mm. Pag. 62-79. [D. 216 (O³)

Réf. : Liv. impr. N. Tresse, 1863 (BN. 4^o Yth. 3232)

LE PETIT POUCET

Grande féerie en 3 actes et 4 tableaux d’Eugène Leterrier et Albert Vanloo.

Musique de Laurent de Rillé.

Création au Th. de l’Athénée le 8 octobre 1868

Reprise au Th. de la Gaîté le 28 octobre 1885, dans une version en 4 actes et 32 tableaux des mêmes auteurs et Arnold Mortier.

Musique d’André Messager.

Ballets de Francioli.

Décors d’Henri Robecchi et Amable (A. I), Eugène Carpezat (A. II), Auguste Rubé, Philippe Chaperon, Marcel Jambon (A. III), Poisson (A. IV).

Machines et trucs de Brabant.

Costumes d’Alfred Grévin et Draner.

39. Fragments de maquettes construites par Philippe Chaperon

• 3 plantations dont 1 datée : Juillet 1884.

• 2 feuilles de mesures sur calque :

Chambre de l’ogre.

Ferme de la mère l’Oye.

• Maquette d’un palais (semble plutôt de la main d’Henri Robecchi).

• 3 principales.

• 9 éléments divers.

Plume, gouache. [Maq. A 435

L’Entr’Acte nous livre un des effets obtenus lorsque le Petit Poucet cherche son chemin. Il monte sur un immense chêne. « La scène tout entière – près de cent mètres – disparaîtra graduellement jusqu’au troisième dessous, et quand le Petit Poucet arrivera au sommet du chêne, le public apercevra, comme lui, tout le dessus de la forêt, épaisse et sombre, et dans le lointain, une vallée au milieu de laquelle brille une petite lumière. » Lorsqu’il redescendra de l’arbre, toute la scène remontera en place (29 août 1885).

Réf. : R. Toché, Les Premières illustrées, t. 5, pp. 17-24.

PÉTRARQUE

Opéra en 5 actes et 6 tableaux d’Hippolyte Duprat et Félix Dharmenon.

Musique d’Hippolyte Duprat.

Création à Marseille

Première représentation au Th. de la Gaîté (Opéra populaire) le 11 février 1880.

Décors d’Émile Daran (t. 1 et 2), Auguste Rubé et Philippe Chaperon (t. 3), Eugène Fromont (t. 4 et 6), Antoine Lavastre (t. 5).

40. Maquette construite par Philippe Chaperon

Tableau 3 : Le Capitole à Rome.

• 1 plantation datée : 9bre 1879.

• 1 tapis de sol.

• 1 feuille de mesures.

• 2 rideaux.

• 1 coupe de la scène du Th. de la Gaîté datée : 1879.

• 15 éléments divers.

• 3 études de détails (char et chevaux).

Plume, aquarelle, gouache. [Maq. A 436

LES PIRATES DE LA SAVANE

Drame à grand spectacle en 5 actes et 6 tableaux d’Anicet Bourgeois et Ferdinand Dugué.

Création au Th. de la Gaîté le 6 août 1859

Reprise le 30 décembre 1866, dans une version en 5 actes et 8 tableaux.

Musique du ballet composée par Théophile Semet.

Décors de Jean-Louis Chéret.

41. Maquette construite attribuée à Jean-Louis Chéret

Acte V : « Paysage tropical » avec une hutte. Au lointain, une rivière.

• 1 toile de fond.

• 1 ferme.

• 1 châssis portant au v^o l’indic : Forêt vierge. Le Pirate. Gaîté.

• 11 éléments divers.

Plume, lavis d’aquarelle (gris) et rehauts de blanc. [Maq. A 590

42. Maquette construite provenant du fonds Émile Couder

Acte V, tableau 7 : « Les rochers ».

• 1 plantation portant l’indic. : Plan des rochers avec le grand praticable. Mazeppa. Gaîté. 1866.

• 17 éléments divers.

Fusain et rehauts de gouache. [Maq. A 566

Prov. : Don Lucien Souchon en 1962.

Ce drame avait été remanié par les auteurs qui avaient ajouté deux tableaux nouveaux pour une écuyère américaine Adah Menken qui devait exécuter la fameuse course de Mazeppa dans le tableau des Roches noires.

« Elle est superbe […] quand, attachée par la taille à un cheval fougueux, elle est entraînée et martyrisée par l’animal lancé dans l’espace. » (L’Entr’Acte, 1^er janvier 1867.)

Réf. : Liv. impr. Libr. Théâtrale, 1859 (ARS. Rf. 20980)

QUATRE-VINGT-TREIZE

Drame en 4 actes et 12 tableaux d’après le roman de Victor Hugo.

Mis à la scène par Paul Meurice.

Création au Th. de la Gaîté, dans cette version, le 24 décembre 1881

Décors de Jean-Louis Chéret (t. 1, 2, 3), Henri Robecchi (t. 4, 5, 6, 7), Philippe Chaperon et Auguste Rubé (t. 8, 9, 10), Jean-Baptiste Lavastre et Eugène Carpezat (t. 11, 12).

43. Maquette construite par Philippe Chaperon

Acte III, tableau 8 : L’assaut de la Tourgue.

• 1 plantation portant l’indic et datée : Théâtre de la Gaîté. Tableau VII. La tranchée de la Tourgue. Décembre 1881.

• 1 tapis de sol.

• 1 toile de fond.

• 2 principales.

• 30 éléments divers.

Plume, aquarelle. [Maq. A 443

44. Maquette construite par Philippe Chaperon

Acte III, tableau 9 : Salle ronde dans la Tourgue.

• 1 plantation pour les tableaux 8 et 9 datée : Octobre 1881.

• 2 principales.

• 1 découverte.

• 3 éléments divers.

Crayon, plume, aquarelle. [Maq. A 444

45. Maquette construite par Philippe Chaperon

Acte III, tableau 10 : L’incendie du Châtelet, contigu à la Tourgue.

• 1 plantation.

• 1 feuille de mesures portant l’indic. et datée : Tableau IX. Théâtre de la Gaîté. Octobre 1881.

• 1 tapis de sol.

• 1 ferme.

Plume, aquarelle, gouache. [Maq. A 444 bis

Le découpage en actes et en tableaux diffère entre le livret et les maquettes.

« J’ai vu beaucoup d’incendies dans ma vie, mais celui-là est certes un des mieux réussis. On voit deux étages de la Tourgue. Le feu est au premier et ne va pas tarder à gagner le second où sont enfermés les trois petits enfants de la Flécharde. Le sauvetage est impossible. Mais le royaliste Lantenac […] se précipite dans les flammes et remet les innocents aux soldats qui groupés sur une échelle, se les passent de mains en mains jusqu’à ce qu’ils arrivent enfin dans les bras de leur mère affolée. C’est merveilleusement mis en scène et d’un énorme effet. » (R. Toché, Les Premières illustrées, vol. I, pp. 53-60.)

Réf. : Liv. impr. C. Lévy, 1882 (BN. 8^o Yth. 20488).

ROBINSON CRUSOÉ

Annoncé dans le Journal des théâtres du 25 mai 1850 :

« On vient de distribuer aux acteurs les rôles d’un Robinson Crusoé qui semble appelé à une brillante réussite. » Mais la pièce n’a été à l’affiche ni en 1850, ni en 1851.

S’agit-il du mélodrame en 3 actes de Charles Guilbert de Pixérécourt, créé au Th. de la Porte Saint-Martin le 2 octobre 1805 et repris au Th. de la Gaîté le 22 décembre 1812 ?

46. Esquisse de décor par Charles Cambon

Intérieur de la grotte de Robinson taillée dans le roc. Dans le lointain, la mer.

Pastel (brun) et rehauts de blanc sur papier beige. Non signé. Daté au v^o : Robinson juin 1850.

H. 415 x L. 590 mm. [Esq. Cambon 110

Acte II, dans le mélodrame de Pixérécourt.

Réf. : Liv. impr. Barba, 1813 (ARS. Rf. 32679)

LE ROI CAROTTE

Opérette-féerie en 3 actes et 11 tableaux de Victorien Sardou.

Musique de Jacques Offenbach.

Création au Th. de la Gaîté le 15 janvier 1872

Après le succès d’Orphée aux Enfers, Sardou avait projeté de collaborer avec Offenbach. En 1869, sur la demande du compositeur, Sardou écrivit une féerie à calembours, le Roi Carotte, dont la représentation fut retardée par la guerre de 1870. Lorsqu’après la Commune, l’on songea à porter la pièce à la scène, on se rendit compte qu’elle constituait une violente satire des événements passés et Sardou se résigna à la réécrire. Cette version représentée au théâtre de la Gaîté remporta un succès extraordinaire.

47. Maquette construite par Édouard Despléchin

Acte I, tableau 1 : Porte d’entrée de la ville. À g., grande brasserie d’étudiants à galeries. À dr., bois et débouché de la grande route.

• 2 plantations et mesures.

• 1 esquisse de décor (crayon).

• 1 toile de fond.

• 5 principales.

• 1 rideau.

• 8 éléments divers.

Plume, aquarelle. [Maq. A 212 (2)

48. Maquette construite par Édouard Despléchin

Acte I, tableau 1 : Une salle de la Résidence, palais de Carotte.

• 1 feuille de mesures.

• 1 toile de fond.

• 6 éléments divers.

Plume, lavis d’aquarelle (gris et bleu), rehauts de blanc. [Maq. A 212 (1)

D’après une note manuscrite, ce décor est un mélange d’architecture germanique et hongroise du dix-huitième siècle. « S’inspirer du palais du Prince Eugène à Vienne. Ce décor ne doit pas être trop réduit, pour ne pas lever la toile sur un trop petit intérieur. Il suffit que le suivant puisse être équipé derrière. C’est un salon royal, avec portes au fond et latérales. »

49. Maquette construite par Philippe Chaperon

Acte III, tableau 11 : « Apothéose ». Un palais magnifique décoré de cariatides vivantes. Un grand escalier.

• 1 plantation.

• 1 toile de fond.

• 3 fermes et principales.

• 3 éléments divers.

Crayon, plume, aquarelle, rehauts de blanc. [Maq. A 451

50. Composition par Henri Coulon

Aquarelle et gouache. Signé et daté en bas : Paris 8 avril 1872. Henri Coulon.

H. 325 x L. 210 mm. [Scènes-Est.

Composition en forme de cœur, ornée de carottes et de fanes.

Au centre, les principaux rôles. Porte les indications : Gaîté / Offenbach / Sardou / Souvenir du Roi Carotte 1872.

Envoi autogr. de l’illustrateur à Marie Pognon.

51. Vingt-quatre pl. de costumes par Théophile Thomas

Plume, aquarelle. Signées : Th. Thomas ou Th. Th. S. d.

24 ff. (51 dessins). – Formats divers. [D. 216 (Z¹)

L’ancienne couverture, signée par A. Vizentini, porte la mention manuscrite : « Épaves du Roi Carotte 1871 ».

Cet album et le suivant (D. 216 / Z 1 et 2) contiennent des costumes de plusieurs mains, pour différentes productions du Th. de la Gaîté durant les directions de J. Offenbach et Vizentini (costumes de croisés, gardes, paysans, nobles, religieux, etc.).

Les costumes du Roi Carotte étaient d’une prodigieuse diversité et rivalisaient d’invention et d’ingéniosité. On y voyait le cortège du Roi Carotte, constitué de radis noirs et roses, de navets, de betteraves, de carottes. Mais ce fut surtout pour le cortège des insectes que Thomas fit preuve d’une incroyable imagination qui rappelle celle de Grandville : des moucherons de toutes couleurs constituant une musique militaire, défilaient, leurs trompes prenant la forme de cornet à piston, de cor, d’ophicléide. Les charpentiers représentés par des insectes qui percent le bois, étaient armés de scies, de rabots. Ils étaient habillés en compagnons du tour de France avec des rubans sur la tête. Les hannetons en gardes nationaux les suivaient, un bébé hanneton tenu en laisse par un fil attaché à la patte. Les cigales vêtues en bohémiennes jouaient du tambour de basque, de la guitare. Les papillons, en gandins, avaient pour pages des bêtes à bon Dieu ; et les papillonnes en cocodettes étaient accompagnées de cantharides qui tenaient la queue de leurs robes et des parasols. Venaient ensuite un ballet de libellules et de sauterelles. Les chevaliers représentés par des scarabées étaient couverts d’armures éclatantes et de casques. Derrière eux, des bourdons entouraient un grand capricorne habillé en prêtre du soleil. Enfin, fermant la marche, les frelons et les abeilles portant sur leur dos des petites hottes d’or remplies de fleurs accompagnaient la reine des abeilles paraissant sur un char ailé. L’acte de Pompéi avec un décor de Chéret et des costumes d’Eugène Lacoste fut particulièrement remarqué. Un chef-d’œuvre ! s’écria la presse d’une manière unanime. « Cela commence par un marché aux fleurs et aux fruits dont les vendeurs et les jolies bouquetières font place aux citoyens du monde romain. Voici des guerriers, des bourgeois, un gladiateur, des esclaves, des joueurs de flûte, un édile. » MM. Chéret et Lacoste « ont réuni leurs talents pour faire une des plus belles choses que l’on ait exhibées sur une scène parisienne. C’est de l’art pur, fait pour éblouir les masses en même temps que pour charmer les yeux du connaisseur ».

Prov. : Vente A. Vizentini, Hôtel Drouot, 21 décembre 1889.

Réf. : Liv. impr. C. Lévy, 1872 (SACD)

Ce livret est conforme aux représentations. Il diffère de l’édition M. Lévy, 1872 (ARS. GD 388) en 4 actes et 22 tableaux.

LE TEMPLE DE SALOMON

Drame en 5 actes et à grand spectacle d’Anicet Bourgeois et Adolphe Dennery.

Création au Th. de la Gaîté le 8 septembre 1846

Décors de Philippe Ricquier, « peintre en chef de ce théâtre ».

Costumes d’Alfred Albert.

52. Maquette construite par Philippe Ricquier

Acte I, tableau 1 : La fontaine de Siloé.

• 1 plantation.

• 1 toile de fond avec châssis obliques.

• 1 principale avec châssis obliques.

• 2 éléments divers.

Gouache. [Maq. A 258

53. Esquisse de décor par Philippe Ricquier

Acte V : Le palais de Salomon dans toute sa splendeur, rehaussé d’or. Statues monumentales et lions. À dr., un trône auquel on accède par des marches. Brûle-parfums.

Crayon, plume, lavis d’encre brune, rehauts d’aquarelle et d’or sur papier teinté (beige). Non signé, s. d.

H. 345 x L. 472 mm. [Esq. 19 (101)

54. Maquette construite par Philippe Ricquier

Acte V : Le palais de Salomon. Superbe salle avec colonnes torses dorées. Au fond, le trône.

• 1 plantation.

• 1 toile de fond avec châssis obliques.

• 2 principales.

• 1 ferme du trône.

• 1 palier et devanture du trône.

• 2 « colonnes à placer sous le baldaquin ».

• 2 « candélabres à placer au pied de l’escalier du trône ».

Gouache. [Maq. A 257

La disposition de cette maquette est différente de l’esquisse. Ici, le trône est placé au fond.

Prov. : Don Léon Ricquier en 1911.

Réf. : Liv. impr. N. Tresse, 1846 (BN. 4^o Yth. 4002)

LE TRIBUT DES CENT VIERGES

Drame en 5 actes de Jules-Édouard Alboise du Pujol et Bernard Lopez.

Création au Th. de la Gaîté le 22 juin 1839

55. Deux maquettes de costumes par Saint-Ange

Aquarelles préparatoires à la gravure. Non signées, s. d.

H. 261 x L. 184 mm. [C. 214

Reproduites dans la Petite Galerie dramatique, t. 13 et 15 :

Pl. 3. Francisque aîné, rôle de Zudiga (pl. 1313).

Pl. 36. M^me Amy, rôle de Marcella (pl. 1312).

UN PATRIOTE

Drame en 5 actes et 7 tableaux d’Armand d’Artois et Maurice Gérard.

Création au Th. de la Gaîté le 16 août 1881

56. Maquette construite non attribuée

Acte IV, tableau 5 : Le camp des anglais. Deux grandes tentes dont l’une surmontée de drapeaux. Au fond, les montagnes.

• 1 plantation portant l’indic. : Gaîté. Patriote. Camp anglais.

• 1 toile de fond.

• 6 éléments.

Crayon, plume, aquarelle et rehauts de blanc. [Maq. A 564

Réf. : Liv. impr. P. Ollendorff, 1881 (BN. 4^o Yth. 4984)

DÉCORS NON IDENTIFIÉS

57. Maquette construite par Édouard Despléchin

Paysage de haute montagne avec pont et refuge.

• 1 projet du décor (crayon).

• 1 toile de fond.

• 18 éléments divers.

Plume, aquarelle et gouache. [Maq. A 23

Indic. sur l’ancienne pochette : L’avalanche, Théâtre de la Gaîté.

58. Maquette construite non attribuée

Un parc.

• 4 éléments (rideau et principales).

Plume, lavis d’aquarelle (gris) et rehauts de blanc sur carton teinté (bleu). [Maq. A 567