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Comédie-Française
p. 40-65
Texte intégral
1Nous renvoyons le lecteur aux ouvrages qui ont traité des décors au Théâtre-Français, notamment à la thèse de M.-A. Allévy et aux articles de Sylvie Chevalley et de Noëlle Guibert1.
2Nous voulons pourtant donner quelques orientations qui permettront de mieux situer la présence de décors pour la Comédie-Française dans les collections de l’Opéra.
3Des vingt premières années du dix-neuvième siècle, nous ne possédons aucun décor du Théâtre-Français. Rien de Lemaire qui fut le décorateur de la troupe réunie de mai 1799 au 31 octobre 1815, et qui travailla encore occasionnellement pour ce théâtre jusqu’en novembre 18172. Rien vraisemblablement de Carnevali qui lui succéda du 1er novembre 1815 jusqu’en 1819 (son dernier mémoire datant du mois de mars)3. Il est vrai, d’ailleurs, que ni l’un, ni l’autre ne furent décorateurs de l’Opéra.
4Ciceri est le premier peintre commun aux deux établissements. Nommé peintre en chef de l’Opéra depuis 1815, on tolère avec difficultés qu’il travaille pour d’autres théâtres. Par l’arrêté du 1er février 1820, les peintres en chef obtiennent officiellement l’autorisation « d’entreprendre des travaux étrangers à ceux de l’Académie ». Le Théâtre-Français sera l’un des premiers établissements à bénéficier de cet élargissement. À trois reprises, Ciceri travaille pour la Comédie-Française : une première fois, de mai 1819 à juillet 1833, en association avec Lebe-Gigun. Il peint notamment des décors pour Marie Stuart (1820), Faliero, Sylla (1821), le Cid d’Andalousie, Léonidas (1825), Le Tasse (1826), Louis XI à Péronne (1827), Olga (1828), Henri III et sa cour, le More de Venise (1829), Hernani (1830), Louis XI (1832), les Enfants d’Édouard (1833). Blanchard travaille en concurrence avec Ciceri de la fin de l’été 1822 jusqu’à la fin juin 1825. Il fait les décors pour le Maire du palais (1823) et le Bélisaire (1825).
5La Comédie-Française connaît alors une période particulièrement faste. En 1825, le baron Taylor est nommé Commissaire royal près le Théâtre-Français. Cet homme de grande culture, écrivain lui-même, peintre, avait été formé à l’école de Ciceri. Aux côtés de Pierre Alaux, il avait participé aux expériences entreprises au Panorama-Dramatique. Aidé par Ciceri, par Duponchel sur le plan des costumes et des accessoires, et sur le plan de la mise en scène par Solomé qui quitta le Théâtre-Français pour l’Opéra en 1827, Taylor allait révolutionner l’art scénique de la Comédie-Française.
6Au nom de la Nature et de la Vérité, Alexandre Dumas, Victor Hugo et Alfred de Vigny imposèrent leurs idées sur la recherche de la localité exacte, sur la vérité du costume à travers le drame historique. Tous les moyens furent mis en œuvre : ethnologie, archéologie, étude des sites, voyages qui se matérialisèrent sous forme de superbes albums, les Voyages pittoresques, réalisés sous la direction du baron Taylor ; mais aussi, moyens techniques expérimentés sur les théâtres du Boulevard.
7Au moment où l’on représentait à l’Opéra la Muette de Portici (1828) et Robert le Diable (1831) avec son nouveau directeur le Dr Véron, le Théâtre-Français donnait les mêmes signes d’une volonté de changement. Mais ces mises en scène coûteuses furent ouvertement dénoncées par les adversaires de Taylor : « Du fracas, des tableaux à la Servandoni, des flammes de Bengale, des détonations » lit-on dans le Courrier des théâtres4. Le Théâtre-Français « est un temple et non une boutique. Sans décors, sans machines, il a toujours fleuri. Il nous faut des Corneille et non des Ciceri », lit-on injustement sous la plume de Léon Halévy dans le Théâtre-Français5.
8Sous la Monarchie de Juillet, de septembre 1833 à 1838, Séchan, Feuchère, Diéterle et Despléchin regroupés en association, succèdent à Ciceri. Parmi les œuvres les plus marquantes, il faut citer Chatterton, Angelo, Don Juan d’Autriche (1835), Une famille du temps de Luther (1836), Caligula (1837).
9Ciceri revient à deux reprises : de 1838 à 1840, et de fin juillet 1846 à mai 1848, époque de sa faillite. Il fait, entre autres, des décors pour Don Juan, Robert Bruce, Cléopâtre (1847).
10Mais, entre-temps, de la fin décembre 1840 à juin 1846, la Comédie Française passe des marchés avec Philastre et Cambon. Les décors importants sont pour le Gladiateur, Un mariage sous Louis XV (1841), les Burgraves (1843), Virginie (1845), la Vestale (1846).
11À partir du Second Empire, selon la formule de N. Guibert, « le temps de la nature et de la vérité est passé, richesse et réalisme sont à l’ordre du jour, avant que, au nom même de la nature, Émile Zola ne brandisse l’étendard du naturalisme et du vérisme paupériste ». Divers décorateurs se succèdent, les mêmes que l’on retrouve à l’Opéra et dans la plupart des théâtres parisiens : Nolau et Rubé, Chaperon qui s’associe à Rubé, Jambon, Joseph Thierry, le frère de l’administrateur, Amable, Bailly, Ronsin, Lemeunier, etc.
12Émile Perrin, après avoir été placé à la tête de l’Opéra-Comique puis de l’Opéra, prend la direction du Théâtre-Français de 1871 à 1885. Il porte une grande attention à la mise en scène qu’il veut somptueuse, et qu’il règle lui-même à l’occasion. En 1876, il charge Alfred Devred de diriger l’exécution des décors aux ateliers du Boulevard Bineau à Neuilly. Son activité se prolongera au-delà du vingtième siècle.
13La bibliothèque de l’Opéra conserve également des dessins de Ciceri pour la réfection de la salle Richelieu en 1847 (décoration de la salle à l’exception du plafond peint par l’un de ses élèves, Gosse). Nous n’avons pas cru devoir les répertorier ici.
ALAIN CHARTIER
Pièce en 1 acte du vicomte Raymond de Borelli.
Créé au Théâtre-Français le 20 mai 1889
1. Maquette construite par Philippe Chaperon
Acte unique : Une salle du Louvre de Charles V.
Poêle à dr. Statue de la Vierge.
1 feuille de mesures identifiée et datée : Comédie-Française. Alain Chartier. Mai 1889.
1 maquette avec châssis obliques et faux plafond.
Crayon, plume, aquarelle. [Maq. A 502
Réf. : Liv. impr. A. Lemerre, 1889 (BN. 8o Yth. 23464)
L’AMI FRITZ
Comédie en 3 actes d’Émile Erckmann dit Erckmann-Chatrian.
Musique d’Henri Maréchal.
Création au Théâtre-Français le 4 décembre 1876
2. Esquisse de décor par V. Duvignaud
Acte II : La ferme des mésanges.
Plume, aquarelle. Indic. au vo de la main du décorateur : Comédie Française le 24 février 1877. Direction de Monsieur Perrin. V. Duvignaud, peintre de l’administration.
H. 410 x L. 537 mm. [Esq. 19 (59)
Exposé à l’Exposition Universelle de 1878.
Réf. : Liv. impr. J. Hetzel, 1877 (BN. 8o Yth. 19549)
AMPHITRYON
Comédie en 3 actes de Molière.
Première représentation sur le Th. du Palais-Royal le 13 janvier 1668
3. Fragments de maquette construite pour une reprise à la Comédie-Française en 1856
La scène est à Thèbes, devant la maison d’Amphitryon.
1 plantation de la Comédie-Française.
1 feuille de mesures identifiée et datée : Comédie-Française. Amphitrion. Mars 1856. Signée par Achille, Jules Petit, Payne, Bertrand.
1 élément de maquette construite avec faux plafond.
2 calques : nuées et char.
6 éléments : rideaux de nuages.
Crayon, aquarelle et rehauts de blanc. [Maq. A 503
ATHALIE
Tragédie en 5 actes de Jean Racine.
Première représentation à Saint-Cyr en janvier 1691
Reprise au Théâtre-Français le 28 avril 1892.
Décors de Philippe Chaperon et Auguste Rubé.
4. Maquette construite par Philippe Chaperon et Auguste Rubé
Le temple de Jérusalem. Vestibule de l’appartement du grand prêtre.
1 plantation de la Comédie-Française signée et datée : Athalie. Mars 1892. MM. Rubé et Chaperon.
1 toile de fond.
1 tapis de sol.
2 principales.
1 maquette avec ferme, 2 châssis obliques et faux plafond.
5 détails (colonnes, motifs décoratifs).
Plume, aquarelle. [Maq. A 504
CHARLES IX OU L’ÉCOLE DES ROIS
Tragédie en 5 actes de Marie-Joseph Chénier.
Création par les Comédiens de la Nation en 1790
Reprise au Théâtre-Français le 15 octobre 1830.
5. Six maquettes de costumes par Eugène Du Faget
Aquarelle avec rehauts de gouache. Non signées, s. d.
Formats divers. – Pag. 95-100 [D. 216 (O2)
Pl. 95. H. 213 x L. 210 mm.
Pl. 96-100. H. 080 x L. ca 210 mm.
La pl. 96 représente Beauvallet dans le rôle du cardinal. A tenu ce rôle dans la reprise du 15 octobre 1830.
Réf. : Liv. impr. A. Désauges, 1826 (BN. Yth. 3062)
LE CID D’ANDALOUSIE
Tragédie en 5 actes de Pierre Lebrun.
Création au Théâtre-Français le 1er mars 1825
6. Esquisse de décor par Pierre-Luc-Charles Ciceri
Acte IV : L’appartement d’Estrelle, dans la maison de Bustos.
Crayon, lavis d’aquarelle (sépia). Non signé, s. d.
H. 171 x L. 227 mm. [Rés. 1018
Fol. 14 vo, no 36.
Identifié par B. Daniels.
Chambre d’Estrelle de style mauresque bâtard. Côté jardin, une porte vitrée ouvrant sur un balcon. Au fond, une large porte donnant sur une galerie. Toilette et miroir. Estrelle se pare pour ses noces. Le décor représente la scène 3, au moment où entre l’alcade mayor Gonzalès de Biedma.
Réf. : Liv. impr. Perrotin, 1844 (BN. Z. 53062)
CLÉMENT VIII
Pièce du marquis Adolphe de Custine.
Reçue au Théâtre-Français en février 1832, mais non représentée
Ciceri avait fait les décors et Custine avait pris en charge tous les frais. Lorsque la pièce fut annulée, Custine déposa une plainte contre la Comédie-Française. L’année suivante, sous le titre de Beatrix Cenci, l’auteur présenta sa tragédie en 5 actes au Théâtre de la Porte Saint-Martin. Elle fut créée le 21 mai 1833, avec des décors de Ciceri, probablement les mêmes que ceux qu’il avait faits pour Clément VIII. Malgré une brillante distribution, avec Frédérick Lemaître dans le rôle de François Cenci et de Marie Dorval dans celui de Beatrix, le théâtre ne donna que trois représentations. Blessé dans son amour-propre, lorsqu’après la troisième représentation il ne retrouva plus le titre de son ouvrage sur l’affiche du théâtre « où cette brusque disparition n’était ni présentée comme un retard, ni motivée d’aucune manière », l’auteur retira lui-même sa pièce (Avant-propos de l’auteur, précédant le livret).
Pourtant, là encore, Custine avait largement ouvert sa bourse payant tous les frais de décors et de costumes. « Chaque jour, écrit Mme Ancelot, c’était quelque nouvelle dépense, et l’on ne répétait pas la pièce sans qu’il en coûtât quelque chose au poète marquis » (Les Salons de Paris, Paris, 1857).
7. Esquisse de décor par Pierre-Luc-Charles Ciceri
Actes II, III, IV : Une galerie de Petrella, ornée de tableaux de famille. Par une des fenêtres, on aperçoit une cour intérieure, le beffroi du château et un pont-levis. Par une arcade ouverte, on découvre une vue de montagnes et un paysage stérile.
Crayon et lavis d’aquarelle. Non signé, s. d. Porte en haut à dr., à l’encre, l’indic. :
Théâtre-Français, et au crayon, d’une autre main : Clément VIII.
H. 280 x L. 407 mm. [Rés. 1018
Fol. 24, no 58.
8. Maquette de décor par Pierre-Luc-Charles Ciceri
Salle d’un château. 2 portes-fenêtres et une porte.
Toile de fond, 2 châssis obliques et plafond.
Aquarelle et collages. Non signé, s. d. Indic à l’encre sur la toile de fond : Clément VIII.
Dimensions. Toile de fond : H. 152 x L. 194 mm.
Châssis : H. 125 x L. 300 mm. [Rés. 1018
Fol. 11, no 31.
S’agit-il seulement d’un projet ? Ce décor ne correspond ni à la description de l’acte I : Une salle du palais Cenci à Rome, ni à celle de l’acte V, tableau 1 : Les jardins du Vatican à Rome.
9. Esquisse de décor par Pierre-Luc-Charles Ciceri
Rideau pour l’acte V, dernier tableau : Au deuxième plan, le Pont Saint-Ange.
Dans le fond, on aperçoit le dôme de Saint-Pierre.
Crayon, lavis d’aquarelle et mise au carreau. Indic. en haut, au crayon : Clément VIII.
H. 300 x L. 408 mm. [Rés. 1018
Fol. 21, no 50.
10. Deux études de châssis par Pierre-Luc-Charles Ciceri
Acte V, dernier tableau : Anneaux d’amarrage du pont.
Crayon, sépia. Non signées, s. d. Portent en haut l’indic. : Français.
2 ff. : H. 211 x L. 220 mm.
H. 211 x L. 201 mm. [Rés. 1018
Fol. 3, nos 8 et 9.
Informations communiquées par B. Daniels.
Réf. : Liv. impr. H. Fournier jne, 1833 (BN. Yth. 1834)
CLÉOPÂTRE
Tragédie en 5 actes de Mme Émile de Girardin (Delphine Gay).
Création au Théâtre-Français le 13 novembre 1847
11. Deux esquisses de décors par Pierre-Luc-Charles Ciceri
Acte II : Un pavillon sur la terrasse du palais des Ptolémées à Alexandrie.
Crayon, aquarelle. Non signées, s. d. [Rés. 1018
Fol. 44, no 127. Au centre, Cléopâtre est étendue sur un lit de repos. Indic. au crayon, en bas à g. : Cléopâtre ; à dr. : Français.
H. 148 x L. 224 mm.
Fol. 44, no 124. Dans le lointain, port et vaisseaux.
H. 163 x L. 185 mm.
Réf. : Liv. impr. Dondey-Dupré, s. d. (BN. Yth. 3516)
LA CONSIDÉRATION
Comédie en 4 actes de Camille Doucet.
Création au Théâtre-Français le 6 novembre 1860
12. Fragments de maquette construite par Philippe Chaperon
Acte II : La terrasse d’un château dont on voit une aile à g.
1 plantation de la Comédie-Française identifiée et datée : La Considération 2e acte. 1862, ou 1864.
(Remploi en 1866 pour Le Duc Job).8 éléments (terrasse, et aile de château).
1 élément du Duc Job : Intérieur d’un salon.
Crayon, rehauts de blanc. [Maq. A 505
Réf. : Liv. impr. M. Lévy, 1861 (BN. Yth. 3934)
DALILA
Drame en 3 actes et 6 tableaux d’Octave Feuillet.
Création au Th. du Vaudeville le 29 mai 1857
Reprise au Théâtre-Français en mars 1870.
13. Fragments de maquette construite par Auguste Rubé et Philippe Chaperon
Acte I : Chez Sertorius. Un salon. Fenêtre laissant apercevoir la mer.
1 plantation de la Comédie-Française, signée et datée : Dalila. 1870. MM. Rubé et Chaperon. Octobre 1869.
2 éléments.
Plume, aquarelle sur carton teinté (gris). [Maq. A 506
14. Maquette construite par Auguste Rubé et Philippe Chaperon
Acte II, tableau 1 : Une loge d’avant-scène au théâtre San Carlo.
1 plantation de la Comédie-Française datée : Janvier 1870.
5 éléments.
Crayon, plume sur carton teinté (gris). [Maq. A 507 (1)
15. Étude de maquette construite par Auguste Rubé et Philippe Chaperon
Acte II, tableau 2 : Grand salon chez la princesse Léonora Falconieri.
1 plantation de la Comédie-Française, signée et datée : Dalila 1870. MM. Rubé et Chaperon. Octobre 1869. [Maq. A 507 (2)
À la fin du livret, on trouve cette note :
« À quelques exceptions près, les théâtres de province qui monteraient cette pièce, feront bien de renoncer franchement à la voiture du dernier tableau. Il faut une scène large et profonde pour admettre ce terrible accessoire dans des conditions qui ne prêtent pas au ridicule ». Au deuxième tableau de l’acte III, on devait en effet voir une voiture attelée de deux chevaux noirs, traverser une route escarpée au bord de la mer.
Réf. : Liv. impr. M. Lévy, 1870 (BN. Yth. 4331)
DANIEL ROCHAT
Comédie en 5 actes de Victorien Sardou.
Création au Théâtre-Français le 16 février 1880
Décors de V. Duvignaud (A. I, II, III, V), Auguste Rubé et Philippe Chaperon (A. V.).
16. Esquisse de décor par V. Duvignaud
Acte II : « Intérieur du chalet de la Baronne de R. à Port-Gitana, lac de Genève ».
Plume, aquarelle. Non signé. s. d.
H. 360 x L. 620 mm. [Esq. 19 (44)
Identifié d’après les Soirées Parisiennes.
Le compte rendu de la première décrit le décor qui représente « un grand salon opulent, sévère, presque monumental avec son grand plafond à corniches remplies de peintures italiennes et de reliefs sculptés, avec ses panneaux élevés, son mobilier luxueux et artistique. Le fond entièrement ouvert sur un balcon-terrasse donnant sur le lac de Genève avec vue du Mont-Blanc […]. Ce salon est encore une reproduction exacte. Il existe dans le chalet merveilleux que possède la baronne Adolphe de Rothschild à Port-Gitana » (1881, pp. 75-76).
Duvignaud s’était rendu en Suisse pour copier ce salon ainsi que celui du premier acte représentant le salon de Voltaire à Ferney.
17. Fragments de maquette construite par Philippe Chaperon
Acte IV : Un salon chez Mrs. Pauwers.
1 plantation de la Comédie-Française identifiée et datée : Daniel Rochat. Salon. Janvier 1880.
4 éléments : Détails de fenêtres et de tentures.
Crayon, plume. [Maq. A 508
Autre vue du lac de Genève, mais au clair de lune.
Réf. : Liv. impr. Calmann-Lévy, 1880 (BN. Yth. 20199)
L’ÉCOLE DES VIEILLARDS
Comédie en 5 actes de Casimir Delavigne.
Création par les Comédiens ordinaires du Roi le 6 décembre 1823
19. Portrait anonyme de Talma dans le rôle de Danville
Plume et rehauts d’aquarelle. S. d.
H. 409 x L. 266 mm. [Dessins-Portr.
Réf. : Liv. impr. J.-N. Barba, 1823 (BN. 8o Yth. 5682)
L’ÉTRANGÈRE
Comédie en 5 actes d’Alexandre Dumas fils.
Création au Théâtre-Français le 14 février 1876
20. Fragments de maquette construite par Philippe Chaperon
Acte I : Un salon très élégant. Grande fenêtre à dr.
1 plantation de la Comédie-Française identifiée et datée : L’Étrangère. Salon. 18 décembre 1875.
5 éléments.
Crayon, plume. [Maq. A 509
Réf. : Liv. impr. Calmann-Lévy, 1877 (8o Yth. 19689)
FRANCILLON
Pièce en 3 actes d’Alexandre Dumas fils.
Création au Théâtre-Français le 17 janvier 1887
Décors d’Alfred Devred d’après Auguste Rubé et Philippe Chaperon.
21. Maquette construite par Philippe Chaperon
Décor unique : Un grand salon, un hall très élégant ; serre vitrée au fond.
1 plantation de la Comédie-Française identifiée et datée : Francillon. Janvier 1887.
13 éléments, dont 2 datés : Xbre 1886.
2 études sur papier : Cheminée avec feu, draperie. [Maq. A 510
Réf. : Liv. impr. Calmann-Lévy, 1887 (BN. Yth. 22352)
FRÉDÉGONDE
Drame en 5 actes d’Alfred Dubout.
Création au Théâtre-Français le 10 mai 1897
22. Maquettes construites par Philippe et Émile Chaperon
Acte V, tableau 2 : L’appartement de Prétextat. À dr., entrée sous une voûte. À g., le lit de Prétextat.
2 plantations de la Comédie-Française, dont l’une porte l’indic. : Mort de Prétextat, évêque de Rouen.
3 feuilles de mesures sur calques signées et datées : MM. Chaperon. 4 mars 1897.
1 maquette (plume et rehauts de blanc) : 3 éléments.
Autre maquette (plume et aquarelle) : 7 éléments.
2 détails datés : Mars 1897.
Boiserie du lit à baldaquin, porte (plume, aquarelle et gouache, sur papier).
2 éléments : Galerie d’un cloître (plume, aquarelle). [Maq. A 511
Réf. : Liv. impr. Dentu, 1899 (BN. 8o Yth. 28956)
FROUFROU
Comédie en 5 actes d’Henri Meilhac et Ludovic Halévy.
Création au Th. du Gymnase le 30 octobre 1869
Reprise au Théâtre-Français le 21 mai 1892.
23. Esquisse de décor par Philippe Chaperon
Acte I : Aux Charmettes. Un salon du château donnant sur la terrasse du parc par deux portes.
Plume, aquarelle et gouache. Signé et daté en bas à g. : P. Chaperon Octobre 1891.
H. 220 x L. 323 mm. [D. 345 (I, 17/1)
Sur l’ancien support, le premier titre, La Mégère apprivoisée, a été rayé et remplacé par : Froufrou, Comédie-Française.
24. Maquette construite par Philippe Chaperon
Acte IV : À Venise. Une salle dans un vieux palais.
1 plantation de la Comédie-Française identifiée et datée : Froufrou. Mai 1892.
1 rideau (vue de Venise) daté en haut : Froufrou. Mai 1892. Signé et daté en bas à dr. : Ph. Chaperon 1892.
1 détail de balustrade.
1 ferme datée : Avril 1892.
2 éléments.
Plume, aquarelle. [Maq. A 511
Réf. : Liv. impr. M. Lévy, 1870 (BN. 8o Yth. 7670)
GALILÉE
Drame en 3 actes de François Ponsard.
Création au Théâtre-Français le 7 mars 1867
25. Esquisse de décor par Philippe Chaperon
Acte II : Le cabinet de travail de Galilée à Florence.
Plume, fusain, aquarelle et rehauts de blanc. Signé et daté en bas à g. : Philippe Chaperon 1867.
H. 170 x 250 mm. [D. 345 (I, 10/2)
Réf. : Liv. impr. M. Lévy, 1867 (BN. 8o Yth. 7775)
GEORGE DANDIN OU LE MARI CONFONDU
Comédie en 3 actes de Molière.
Création à Versailles le 18 juillet 1668
Reprise au Théâtre-Français le 10 février 1874.
26. Fragment de maquette construite par Philippe Chaperon
Décor unique : Devant la maison de George Dandin. Non signé.
Daté : Janvier 1874.
Crayon, plume, aquarelle. [Maq. A 530
LE GLADIATEUR
Tragédie en 5 actes d’Alexandre Soumet et de Mme Gabrielle d’Altenheim.
Création au Théâtre-Français le 24 avril 1841
27. Esquisse de décor par Charles Cambon et René Philastre
Acte IV : Le cirque. Les gradins sont garnis de monde. À g., la loge du proconsul et du gouverneur. À dr., une statue. Sur le soubassement, le célèbre monogramme SPQR. Au centre, dans l’arène, le gladiateur et Néodémie à genoux.
Crayon. Non signé, s. d.
H. 360 x L. 510 mm. [Esq. Cambon 145
28. Autre esquisse de décor par Charles Cambon et René Philastre
Même décor. Aquarelle et gouache. Signé et daté en bas à dr. : 1841. Philastre et Cambon. [Esq. Cambon 146
Les décorateurs ont saisi l’instant où le gladiateur ôtant le voile de Néodémie, découvre que la victime qu’il doit immoler est sa propre fille.
Identifié d’après une lithogr. extr. du Monde dramatique, impr. par Lemercier, Benard. En scène, les deux interprètes, Ligier et Mlle Doze.
Réf. : Liv. impr. H. L. Delloye, 1841 (BN. Yf 11673)
HÉLÈNE
Tragédie bourgeoise en 3 actes d’Édouard Pailleron.
Création au Théâtre-Français le 14 novembre 1872
29. Maquette construite par Philippe Chaperon
Décor unique : Salon de campagne. Au fond, une alcôve.
1 plantation de la Comédie-Française datée : Salon Louis XV. 1878-1879.
2 éléments.
Plume, aquarelle. [Maq. A 513
Remploi. L’ancien titre, Comme il vous plaira, a été barré.
Réf. : Liv. impr. M. Lévy, 1873 (BN. 8o Yth. 8324)
HENRI III ET SA COUR
Drame historique en 5 actes d’Alexandre Dumas père.
Création au Théâtre-Français le 10 février 1829, dans des décors de Ciceri
Reprise le 5 janvier 1889.
30. Maquette construite par Philippe Chaperon
Acte II : Salle de château.
2 feuilles de mesures dont l’une identifiée et datée : Henri III et sa cour. 9bre 1888.
7 éléments.
Plume, lavis d’aquarelle (gris). [Maq. A 514
Réf. : Liv. impr. Vézard, 1829 (BN. 8o Yth. 8354)
HERNANI
Drame en 5 actes de Victor Hugo.
Création au Théâtre-Français le 25 février 1830
Décors de Pierre-Luc-Charles Ciceri.
31. Esquisse de décor attribuée à Léger-Larbouillat
Acte IV : Les caveaux à Aix-la-Chapelle. Voûtes d’architecture lombarde, arcades et immense escalier central.
Crayon. Non signé, s. d.
H. 170 x L. 220 mm. [B. 257
Pl. 8. Réplique du décor gravé paru dans le Recueil de décorations théâtrales […], composé par Léger-Larbouillat, 1830.
32. Une maquette construite par Philippe et Émile Chaperon pour la reprise du 25 février 1900
Acte I : Une chambre à coucher.
1 plantation de la Comédie-Française identifiée et datée : Hernani. 1er acte. Juillet 1900.
1 feuille de mesures sur calque signée et datée : MM. Chaperon et fils 21 juillet 1900.
1 fond gothique sur papier, daté : 7bre 1900.
9 éléments.
Plume, aquarelle et gouache. [Maq. A 515
Cette reprise fut donnée à l’occasion du 98e anniversaire de la naissance de Victor Hugo. Le 8 mars suivant, les décors et les costumes furent détruits par un incendie. Il fallut donc les renouveler entièrement après cette date.
JEAN DE THOMMERAY
Comédie en 5 actes d’Émile Augier et Jules Sandeau.
Création au Théâtre-Français le 29 décembre 1873
33. Maquette construite par Auguste Rubé et Philippe Chaperon
Acte I : La cour d’honneur du château de Thommeray.
1 plantation de la Comédie-Française identifiée et datée : 1er acte Jean de Thommeray. 8bre 1873.
2 feuilles de mesures.
1 étude de porte (crayon, plume).
6 pièces.
Plume, aquarelle, gouache sur carton teinté (bleu). [Maq. A 139 (1)
34. Maquette construite par Auguste Rubé et Philippe Chaperon
Acte III ( ?) : Riche salon de garçon.
1 toile de fond avec châssis obliques et faux plafond.
Plume, aquarelle et gouache. [Maq. A 139 (2)
35. Fragments de maquette construite par Auguste Rubé et Philippe Chaperon
Acte IV : À Trouville.
1 rideau représentant la mer (gouache).
2 feuilles de mesures.
5 éléments.
Plume, aquarelle. [Maq. A 139 (3)
36. Maquette construite par Auguste Rubé et Philippe Chaperon
Acte V : Le Quai de Malaquais vu en enfilade. À dr., la maison de briques. À. g., une baraque. Au fond, débouché sur la Seine, avec l’Institut.
2 plantations du Théâtre-Français dont 1 sur calque identifiée et signée : Jean de Thommeray. 5e acte, de Rubé et Chaperon.
2 feuilles de mesures.
1 feuille de mesures des lampadaires.
1 rideau.
10 pièces.
Crayon, plume, lavis d’aquarelle sur carton teinté (bleu). [Maq. A 139 (4)
Réf. : Liv. impr. M. Lévy, 1874 (BN. 8o Yth. 9374)
LÉONIDAS
Tragédie en 5 actes de Michel Pichat.
Création au Théâtre-Français le 26 novembre 1825
37. Esquisse de décor par Pierre-Luc-Charles Ciceri
Rideau de l’acte I : Le camp de Xerxès et les rochers, de l’autre côté des Thermopyles.
Crayon, aquarelle. Signé en bas à g. : C. 104.
H. 380 x L. 550 mm. [Esq. Ciceri 161
38. Esquisse de décor par Pierre-Luc-Charles Ciceri
Actes II И V : Le pas des Thermopyles.
Crayon, sépia. Non signé, s. d.
H. 175 x L. 235 mm. [Esq. Ciceri 49
Ciceri s’est inspiré ici de la toile de David, Léonidas aux Thermopyles. De chaque côté du décor, la découpe caractéristique des rochers. Au centre, l’autel. Au premier plan, les guerriers de Sparte avec leurs boucliers. Dans l’avertissement de la pièce imprimée, l’auteur précise que le succès inespéré de Léonidas n’est pas seulement dû au mérite des acteurs, mais également aux décorations et à une mise en scène « singulièrement soignée » : M. Taylor qui venait d’être nommé Commissaire près la Comédie-Française, « non content d’avoir commandé, pour ma tragédie, deux décorations qu’il voulait magnifiques, puisqu’il les a demandées au pinceau de M. Ciceri, a encore trouvé le temps de me donner d’excellents conseils, et s’est occupé, avec un zèle qui ne peut être égalé que par son goût, des détails, des costumes, des comparses, en un mot, de la mise en scène de mon ouvrage ». Identification de ces deux décors par B. Daniels.
Réf. : Liv. impr. Ponthieu, 1825 (BN. Yth. 10146)
LE TASSE
Drame historique en 5 actes d’Alexandre Duval.
Création au Théâtre-Français le 26 décembre 1826
39. Esquisse de décor par Pierre-Luc-Charles Ciceri
Rideau de l’acte V : « Villa d’Este. Tivoli ».
Crayon. Non signé, s. d. Porte en haut, à dr., l’indic. : Th. Français.
H. 277 x L. 398 mm. [Rés. 1018
Fol. 12, no 32.
L’acte V représente une riche et vaste salle dont le fond laisse voir, par des portiques ouverts sur toute la largeur du théâtre, une partie extérieure du palais et de ses jardins, avec ses terrasses et ses statues, que couronne un magnifique paysage.
Identification par B. Daniels.
Réf. : Liv. impr. Barba, 1827 (BN. Yth. 17092)
LOUIS XI
Tragédie en 5 actes de Casimir Delavigne.
Création au Théâtre-Français le 11 février 1832
40. Cinq maquettes de costumes par Eugène Du Faget
Aquarelle et rehauts de gouache. Non signées, s. d.
H. 120-220 x L. 085-110 mm. – Pag. 117-121 [D. 216 (O2)
Mention des interprètes de la création : Suzanne Brocard, Dumilâtre, Firmin.
41. Fragments de maquettes construites par Philippe Chaperon pour la reprise en 1863
Actes II et III :
1 plantation de la Comédie-Française identifiée et datée : Louis XI. Salle du trône (A. II) et Chapelle dans la forêt (A. III). Mars 1863.
1 esquisse (crayon).
Acte IV : La chambre à coucher du roi. :
1 plantation identifiée et datée : Avril 1863.
1 feuille de mesures. [Maq. A 516
Réf. : Liv. impr. Barba, 1832 (BN. 8o Yth. 10320)
LOUIS XI À PÉRONNE
Comédie historique en 5 actes de Jean-Marie Janin dit Mély-Janin.
Création au Théâtre-Français le 15 février 1827
42. Esquisse de décor par Pierre-Luc-Charles Ciceri
Acte I : Rideau représentant le château de Plessis-lПs-Tours.
Crayon, aquarelle et mise au carreau. Non signé, s. d.
H. 319 x L. 440 mm. [Rés. 1018
Fol. 31. no 74.
Identifié par B. Daniels. Selon lui, Ciceri aurait utilisé ce même château (non plus comme rideau, mais comme ferme) pour le Louis XI de Delavigne, représenté en 1832.
Réf. : Liv. impr. Delaforest, 1827 (BN. 8o Yth. 10322)
MADAME DESROCHES
Comédie en 4 actes de Léon Laya.
Création au Théâtre-Français le 18 décembre 1867
43. Esquisse de décor par Charles Cambon
Acte I : Un salon élégant à la campagne.
Plume, aquarelle et rehauts de gouache. Signé en bas à dr. et dans l’ouverture de la fenêtre : Cambon. S. d.
H. 445 x L. 595 mm. [Esq. Cambon 75
Au fond, une terrasse dominant un parc. Deux portes dont l’une ouvre sur une bibliothèque.
Réf. : Liv. impr. M. Lévy, 1868 (BN. 8o Yth. 10508)
LE MARIAGE DE FIGARO OU LA FOLLE JOURNÉE
Comédie en 5 actes de Beaumarchais.
Création par les Comédiens Français ordinaires du Roi le 27 avril 1784
44. Une maquette de costume par Saint-Ange
Aquarelle préparatoire à la gravure.
H. 261 x L. 184 mm. – Pag. 40. [C. 214
Reproduite dans la Petite Galerie dramatique, t. XIV, pl. 1391 : Monrose, rôle de Figaro, vers 1840.
MARION DELORME
Drame en 5 actes de Victor Hugo.
Création au Th. de la Porte Saint-Martin le 11 août 1831
Reprise au Théâtre-Français le 10 février 1873.
45. Maquette construite par Antoine Lavastre et Édouard Despléchin
Acte I : Une chambre à coucher à Blois.
2 plantations de la Comédie-Française.
1 feuille de mesures de la fenêtre, portant l’indic. et signée : 1er acte. Chambre. Décor de Lavastre et Despléchin.
Maquette de la chambre avec châssis obliques et faux plafond.
1 toile de fond : vue sur les toits.
6 éléments divers.
Plume, aquarelle et rehauts de blanc. [Maq. A 160
46. Esquisse de décor par Auguste Rubé et Philippe Chaperon
Acte II : Une place à Blois. Maisons médiévales. Dans le fond, on voit la ville en amphithéâtre et les tours de Saint-Nicolas.
Fusain, sépia et rehauts de blanc sur papier teinté (beige). Non signé, s. d.
H. 203 x L. 275 mm. [Esq. 19 (115)
La version définitive de ce décor est reproduite dans l’ouvrage de N. Decugis, Le Décor de théâtre en France, 1953, p. 156.
LA MARTYRE
Drame en 5 actes de Jean Richepin.
Création au Théâtre-Français le 18 avril 1898
Décors de Philippe et Émile Chaperon.
47. Maquette construite par Philippe et Émile Chaperon
Acte I, tableau 1 : Dans les jardins du palais de Flammeola.
2 plantations de la Comédie-Française identifiées dont l’une est datée : La Martyre. 1er acte. Février 1898.
1 toile de fond datée.
8 éléments.
13 détails de fontaine, lanternes, colonnes de la tricléa.
Plume, aquarelle, gouache. [Maq. A 519
On a joint une description manuscrite très détaillée du décor : « À droite, au premier plan, une fontaine ; au second plan des arbres ; au troisième plan édifié obliquement, une triclea ou salle à manger en plein air consistant en un pavillon de pierre et de treillages garni de plantes grimpantes, et dont le plafond de feuillage est dominé par les branches des arbres voisins. À l’intérieur de la triclea, la table et le triclinium celui-ci de pierre que recouvrent des coussins et des tapis ; sur la table des coupes, des fruits, des fleurs et les restes d’un repas. À gauche, à tous les plans, des grands arbres ; au fond, la perspective des jardins, une pièce d’eau, et à l’horizon, de lointains monuments. C’est la nuit. Mais la triclea est éclairée par des lampes à la lumière desquelles se mêle la clarté de la lune ».
48. Maquette construite par Philippe et Émile Chaperon
Acte III (d’après le livret. Acte I, tableau 2 d’après la maquette) :
Entrée des catacombes. À dr., au 1er plan, l’entrée d’une galerie.
Au 2e plan, l’église. Au centre, les tombeaux et au fond, la campagne romaine.
3 feuilles de mesures sur calque signées et datées : La Martyre. Ier acte. MM. Chaperon et fils. Février [-mars] 1898.
1 toile de fond.
1 tapis de sol.
4 éléments.
Plume, aquarelle et gouache. [Maq. A 520
Réf. : Liv. impr. Charpentier et Fasquelle, 1898 (BN. 8o Yth. 28398)
LE MÉDECIN MALGRÉ LUI
Comédie en 3 actes de Molière.
Première représentation à Paris (Th. du Palais-Royal) le 6 août 1666
49. Trois maquettes de costumes par Jules Marre pour une reprise non identifiée
Aquarelle et gouache.
Signées en bas à dr. : Jules Marre. S. d.
H. 235 x L. 195 mm. – Pag. 47-49. [D. 216 (Z3)
ŒDIPE-ROI
Tragédie en 5 actes de Sophocle, dans une traduction de Jules Lacroix.
Première représentation au Théâtre-Français, dans cette version, le 18 septembre 1858
Reprise le 9 août 1881.
Musique d’Edmond Membrée.
50. Maquette construite par Philippe Chaperon
Décor unique : La grande place publique de Thèbes. D’un côté, le palais d’Œdipe ; de l’autre, le temple.
3 plantations de la Comédie-Française identifiées et datées : Œdipe Roi. Mars 1881.
1 feuille de mesures.
1 toile de fond.
1 tapis de sol.
12 éléments et 1 détail de colonnes.
Plume, lavis d’aquarelle (gris). [Maq. A 521
Réf. : Liv. impr. M. Lévy, 1858 (BN. 8o Yth. 12941)
PAR LE GLAIVE
Drame en 5 actes et 8 tableaux de Jean Richepin.
Création au Théâtre-Français le 8 février 1892
Costumes de Charles Bianchini.
51. Étude de maquette construite par Auguste Rubé et Philippe Chaperon
Acte II, tableau 2 : Une galerie dans le palais de Conrad.
2 plantations de la Comédie-Française pour les tableaux 1, 2 et 3 de l’acte II, identifiées et datées : Par le glaive. 15 juin 1891.
5 feuilles de mesures sur calques.
2 études (piliers, trophée) sur papier.
3 éléments.
Plume, aquarelle et gouache. [Maq. A 522
Réf. : Liv. impr. G. Charpentier, 1892 (BN. Yth. 25646)
LE PORTRAIT VIVANT
Comédie en 3 actes de Léon Laya et Mélesville.
Création au Théâtre-Français le 17 octobre 1842
52. Une maquette de costume par Saint-Ange
Aquarelle préparatoire à la gravure.
H. 261 x L. 184 mm. – Pag. 26. [C. 216
Reproduite dans la Petite Galerie dramatique, t. XVI, pl. 1563 : Mlle Plessy, rôle de la duchesse de Berry.
PSYCHÉ
Tragi-comédie-ballet en 5 actes de Molière, Pierre Corneille, Philippe Quinault.
Création au Palais des Tuileries (salle des Machines) en janvier 1671
Reprise au Théâtre-Français en 1862.
53. Esquisse de décor par Charles Cambon
Acte I : Arbres et tombeau. Au fond, un arc de triomphe.
Fusain et rehauts de blanc sur papier teinté (beige). Non signé, s. d.
H. 300 x L. 470 mm. [Esq. Cambon 91
Au vo, indic. au crayon : Projet pour la reprise au Th. Français.
54. Esquisse de décor par Charles Cambon
Acte V : Apothéose. Le ciel. Au fond, un palais.
Pastrel (brun) et rehauts de blanc sur papier teinté (beige). Non signé, s. d.
H. 435 x L. 575 mm. [Esq. Cambon 90
LA QUENOUILLE DE BARBERINE
Comédie en 3 actes d’Alfred de Musset.
Création au Théâtre-Français le 27 février 1882
La première version de cette comédie avait été publiée dans la Revue des Deux Mondes du 1er août 1835. Elle ne comportait que deux actes. Mais en raison de ses fréquents changements de scène, elle paraissait difficilement jouable. Sur le conseil d’Arsène Houssaye, administrateur de la Comédie-Française, Musset remania profondément la pièce en y ajoutant un personnage supplémentaire, une jeune turque, et en la rendant plus accessible à la scène. Cette seconde version sous le titre de Barberine comprenait trois actes. Elle fut présentée devant le comité de lecture, mais découragé par l’attitude de ses membres, Musset refusa d’apporter les corrections qui lui étaient demandées, et il se contenta de retirer sa pièce. Vingt-cinq ans plus tard, le 2 mai 1876, Émile Perrin demanda au comité de lecture de faire entrer Barberine dans le répertoire de la Comédie-Française. La proposition fut accueillie à l’unanimité et les représentations furent sérieusement envisagées puisque les décors avaient été demandés à Chaperon. Pourtant, il fallut encore attendre six ans pour que la pièce soit représentée, avec une certaine froideur, il est vrai.
55. Maquette construite par Philippe Chaperon
Acte I : Une hôtellerie. Un château gothique au fond dans la montagne.
1 plantation de la Comédie-Française identifiée et datée : La Quenouille de Barberine. Juin 1876.
1 toile de fond.
3 éléments.
Crayon, plume. [Maq. A 524
Réf. : Liv. impr. L. Conard, 1931 (BN. 8o Z 23948, t. 4) ; Lyonnet, Les Premières de Alfred de Musset, 1927, p. 167 ; Noël et Stoullig, 1882, pp. 48-53.
RAYMONDE
Comédie en 3 actes d’André Theuriet et Eugène Morand.
Création au Théâtre-Français le 28 mai 1887
56. Maquette construite par Philippe Chaperon
Acte I : Chez Verdier. Une salle très simple.
1 feuille de mesures (cheminée).
5 éléments.
Crayon, plume, lavis d’aquarelle.
57. Étude de maquette construite par Philippe Chaperon
Acte II : Chez la Tremblaie. Le jardin.
1 plantation de la Comédie-Française identifiée et datée : Raymonde. Avril 1887. 2e acte.
[Maq. A 525
Réf. : Liv. impr. G. Charpentier, 1887 (BN. 8o Yth. 22601)
LE ROI S’AMUSE
Drame en 5 actes de Victor Hugo
Création au Théâtre-Français le 22 novembre 1832
Décors d’emprunts et de Pierre-Luc-Charles Ciceri.
Costumes d’Auguste de Châtillon.
58. Esquisse de décor par Pierre-Luc-Charles Ciceri
Actes IV et V : Châssis panoramique représentant les rives de la Seine, Notre Dame.
Crayon, lavis d’aquarelle (gris). Non signé, s. d.
H. 218 x L. 270 mm. [Rés. 1018
Fol. 45, no 130.
Indic. en bas à dr., au crayon, d’une autre main : Le Roi s’amuse (Français).
59. Autre esquisse du même décor par Pierre-Luc-Charles Ciceri
Le chevet de Notre-Dame et une foule de personnages sur la place de la Grève.
Crayon, lavis d’aquarelle et mise au carreau. Non signé, s. d.
H. 155 x L. 265 mm. [Rés. 1018
Fol. 18, no 44.
Le lendemain de la création, les représentations étaient suspendues sur ordre du ministère, sous prétexte d’immoralité.
Le seul élément nouveau, pour les décors, fut une toile de fond représentant le vieux Paris, brossée par Ciceri. Pour le reste, on puisa dans des décors gothiques réalisés par Ciceri pour le More de Venise, Clovis, Hernani, l’Espion, Dominique, et on utilisa des éléments empruntés à Iphigénie en Aulide et au Barbier de Séville.
C’est sur les costumes que le théâtre porta tous ses efforts. Victor Hugo avait fait appel à l’un de ses amis, Auguste de Châtillon.
Reprise le 22 novembre 1882, en présence de Victor Hugo et du Président de la République. Musique de scène de Léo Delibes.
Décors de V. Duvignaud et Gabin (A. I), Jean-Baptiste Lavastre (A. II), Charles Cambon (A. III), Auguste Rubé et Philippe Chaperon (A. IV et V). Costumes de Théophile Thomas et Émile Perrin.
60. Projet de maquette construite par Philippe Chaperon (non exécuté)
Actes IV et V : La grève voisine de la Tournelle. Au fond, le vieux Paris.
1 plantation du Th. Français datée : Août 1882.
1 toile de fond.
1 principale.
33 éléments divers.
Aquarelle. [Maq. A 453
Voir aussi le Th. de la Porte Saint-Martin.
Réf. : R. Toché, les Premières illustrées, t. 2, pp. 41-48.
ROME VAINCUE
Tragédie en 5 actes de D.-Alexandre Parodi.
Création au Théâtre-Français le 27 septembre 1876
61. Étude de maquette construite par Philippe Chaperon
Acte I : L’intérieur de la curie de Tullus Hostilius. Sièges rangés en demi-cercle. Au milieu, une estrade.
1 plantation de la Comédie-Française identifiée et datée : Rome vaincue 1876.
62. Maquette construite par Philippe Chaperon
Acte III : Le bois sacré de Vesta.
1 plantation de la Comédie-Française datée : Juillet 1876.
1 rideau de remploi portant l’indic : Forum. Daté : 1876. Ancien titre barré, La Vestale, et remplacé par Rome vaincue.
1 tapis de sol.
10 éléments divers.
Crayon, plume, lavis d’aquarelle sur carton teinté (bleu). [Maq. A 526
Réf. : Liv. impr. E. Dentu, 1876 (BN. 8o Yth. 15785)
RUY BLAS
Drame en 5 actes de Victor Hugo.
Création au Th. de la Renaissance le 8 novembre 1838
Reprise au Théâtre-Français le 4 avril 1879.
63. Fragments de maquette construite par Auguste Rubé et Philippe Chaperon
Acte I (?) : Un salon (constitué en partie d’emprunts).
1 plantation de la Comédie-Française portant l’indic. : Salon Louis XIV (répertoire. Mars 1878).
1 étude de portes et fenêtres portant l’indic. : Salon Louis XIV. Ruy Blas.
3 études, dont 2 de motifs décoratifs portant l’indic : Turcaret 1872.
1 plantation d’une salle de palais signée et datée : Ruy Blas. MM. Rubé et Chaperon. Février 1879.
Crayon, plume, aquarelle. [Maq. A 527
LA SOURIS
Comédie en 3 actes d’Édouard Pailleron.
Création au Théâtre-Français le 18 novembre 1887
Décors de Philippe Chaperon.
64. Étude de maquette construite par Philippe Chaperon
Décor unique : Un vaste hall dans un chalet à la campagne.
1 plantation de la Comédie-Française datée : Juillet 1887. [Maq. A 528
À l’origine, ce décor avait été conçu pour Daniel Rochat. Il fut utilisé ensuite pour Cabotins ! (1894) et repeint par Alfred Devred pour Catherine (1898) et l’Honneur et l’argent (reprise de 1909).
Réf. : Liv. impr. Calmann Lévy, 1888 (BN. 8o Yth. 22820).
Exposition Comédie-Française, BN., 1980, p. 204.
SYLLA
Tragédie en 5 actes de Victor-Joseph Étienne dit de Jouy.
Création au Théâtre-Français le 27 décembre 1821
65. Esquisse de décor attribuée à Léger-Larbouillat
Acte V : Toile de fond du Forum. Au fond, sur la hauteur, le Mont Aventin.
Crayon et mise au carreau (encre). Non signé. Daté au vo : Lundi le 3 décembre.
H. 210 x L. 328 mm. [B. 257
Pl. 6.
Identifié d’après le lithogr. de Cl. Motte.
Dans le préambule du livret, l’auteur évoque l’interprétation de Talma dans le rôle de Sylla : Il rejette les gestes étudiés, tout ce qui est convention. « C’est la nature dans toute sa simplicité […]. Il s’avance d’un pas tranquille ; son manteau négligemment croisé sur son sein, n’offre qu’une draperie d’un goût sévère ; sa figure est calme : cependant, à mesure qu’il approche, l’effroi se répand autour de lui. Pourquoi cette attention passive, immobile ? Il ne fait pas un geste, il ne dit pas un mot : il regarde […]. Par quelle faculté merveilleuse cet acteur parvient-il à rendre le dédain terrible, l’ironie épouvantable ? Comment cet œil ardent semble-t-il à la fois avide de gloire, de sang, et de repos ? »
Réf. : Liv. impr. Ponthieu, 1822 (BN. 8o Yth. 16949)
TABARIN
Comédie en 2 actes de Paul Ferrier.
Création au Théâtre-Français le 15 juin 1874
66. Maquette construite par Philippe Chaperon
Acte I : La Place Dauphine en 1620. Le théâtre de Mondor à dr. Statue équestre d’Henri IV.
1 plantation de la Comédie-Française identifiée et datée : Tabarin Mai 1874.
1 toile de fond.
3 principales.
7 éléments divers (statue d’Henri IV, estrade du théâtre Mondor, etc.)
Crayons, plume, aquarelle et rehauts de blanc sur carton teinté (bleu).
[Maq. A 277
67. Maquette construite par Philippe Chaperon
Acte II : le même décor, aux couleurs plus vives.
11 éléments.
Plume, aquarelle, gouache. [Maq. A 278
Réf. Liv. impr. Ponthieu, 1822 (BN. 8o Yth. 16949)
THERMIDOR
Drame historique en 4 actes de Victorien Sardou.
Création au Théâtre-Français le 24 janvier 1891
Décors et costumes de Victorien Sardou.
68. Maquette construite par Philippe Chaperon (incomplet)
Acte II : « Chambre Louis XVI ».
1 plantation de la Comédie-Française identifiée et datée : Thermidor. 2e et 3e actes. Novembre 1890.
3 feuilles de mesures dont l’une datée : Xbre 1890.
2 feuilles de mesures sur calques dont l’une porte l’indic. : Nul.
6 éléments.
2 études (lit, escalier).
Crayon, plume, aquarelle. [Maq. A 529
Ce drame donné en pleine crise boulangiste fut mal accueilli. Il mettait en scène Labussière qui avait sauvé les Comédiens français de la guillotine. L’opposition vit, dans le succès de la première, une hostilité au gouvernement. La pièce fut interdite. Antoine proposa de la monter au Théâtre-Libre. Elle fut reprise au Théâtre de la Porte Saint-Martin en 1896.
Voir aussi le Th. de la Porte Saint-Martin.
Réf. : Liv. impr. de l’Illustration, 1906 (BN. 8o Yth. 31832)
UN PARISIEN
Comédie en 3 actes d’Edmond Gondinet.
Création au Théâtre-Français le 23 janvier 1886
69. Esquisse de décor par Philippe Chaperon
Acte I : Chez Brichanteau. Un salon rempli de bibelots et de tableaux. À dr., deux fenêtres.
Plume, aquarelle, gouache, collages. Signé et daté en bas à g. : Ph. Chaperon 1886. Comédie Française.
H. 260 x L. 360 mm. [D. 345 (I, 16)
70. Fragments de maquette construite par Philippe Chaperon
Acte I : (même décor)
1 plantation de la Comédie-Française identifiée et datée : Le Parisien. 1885.
1 feuille de mesures.
3 éléments.
Crayon, plume, aquarelle.
71. Étude de maquette construite par Philippe Chaperon
Acte II : À Montauban. Un coin de jardin.
1 plantation datée : 1885. [Maq. A 523
Réf. : Liv. Calmann-Lévy, 1886 (BN. 8o Yth. 21957)
LA VRAIE FARCE DE MAÎTRE PATHELIN OU LA FARCE DE MAÎTRE PIERRE
3 actes d’Édouard Fournier.
Création au Théâtre-Français dans cette version le 26 novembre 1872
Décors de Philippe Chaperon et Auguste Rubé.
Costumes d’Alfred Albert.
72. Études de maquette construite par Philippe Chaperon et Auguste Rubé
Actes I et III : Un carrefour du quartier des Innocents. À dr., la boutique de Guillaume.
2 plantations de la Comédie-Française dont 1 signée et datée : Maître Pathelin. MM. Rubé et Chaperon. Août 1872.
5 études de tourelles gothiques, fontaine, boutique, estrade avec fauteuil.
Crayon, plume, aquarelle et rehauts de blanc. [Maq. A 517
À l’acte III, le décor est le même, mais on a ajouté une estrade et des sièges pour les juges.
Réf. : Liv. impr. Jouaust, 1873 (BN. 8o Yth. 19385)
Notes de bas de page
1 Articles de N. Guibert et de J. Razgonnikoff, parus dans la revue Comédie-Française, no 261 -> ; S. Chevalley, « l’Atelier Philastre et Cambon et la Comédie-Française », Amsterdam, 1965.
Nous tenons tout particulièrement à exprimer notre gratitude à Barry Daniels qui, avec une rare complaisance, a bien voulu nous communiquer des informations sur les décorateurs de la Comédie-Française et nous faire partager ses découvertes, notamment pour certaines identifications mentionnées séparément dans le catalogue.
2 En novembre 1815, dans une lettre au Comité de la Comédie-Française, Lemaire dit avoir occupé le poste de peintre-décorateur depuis 23 ans. On peut donc supposer qu’il a été attaché à la troupe de Talma lorsqu’elle quitta l’Odéon en 1792 pour s’installer rue de Richelieu.
3 Il a peint notamment un décor pour Arthur de Bretagne (1815). Pendant cette même période, Jules-César Carnevali a été décorateur du Théâtre-Italien. Voir la notice concernant ce théâtre.
4 1829, no 3703.
5 p. 18. Cité par M.-A. Allévy, p. 87.
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Décors et costumes du XIXe siècle. Tome II
Ce livre est cité par
- Langer, Arne. (2013) Verdi Handbuch. DOI: 10.1007/978-3-476-05186-8_18
Décors et costumes du XIXe siècle. Tome II
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