Théâtre du Châtelet
p. 27-34
Texte intégral
1C’est aux grands travaux d’urbanisme entrepris sous le Second Empire par le baron Haussmann que le Théâtre du Châtelet doit son existence. Le 29 août 1857, un décret impérial déclarait d’utilité publique le percement du Boulevard du Prince Eugène réunissant l’ancienne Place du Château-d’Eau à la Place du Trône. Cette décision entraînait la destruction des théâtres qui jalonnaient la partie nord du Boulevard du Temple. Le 15 juillet 1862, ces salles de spectacle fermaient définitivement leurs portes.
2Ce projet masquait de la part du Préfet de la Seine une intention plus perfide : celle de mettre fin aux spectacles de mélodrames et de détruire par la même occasion ces affreux bouis-bouis du Boulevard du Temple où s’entassait un public populaire, pour les remplacer par des théâtres spacieux et confortables, dans un quartier résidentiel. La plupart des petits théâtres ne survécurent pas à cette expropriation. Les trois plus importants furent privilégiés par la ville de Paris : le Théâtre de la Gaîté pour lequel on construisit une nouvelle salle, Square des Arts et Métiers ; le Théâtre-Lyrique et l’ancien Théâtre du Cirque Impérial pour lesquels Davioud édifia les deux théâtres de la Place du Châtelet.
3Le Théâtre du Châtelet prenait le relais, sur le plan du répertoire, du Théâtre du Cirque. « Étant destiné à des représentations féeriques et militaires qui attirent un grand concours de public, l’architecture devait avoir en vue principalement de faciliter aux spectateurs la vue de la scène qui devait être très vaste, et disposer sa salle pour qu’elle renfermât le plus grand nombre de places possible […]. Ce furent ces considérations qui conduisirent à la forme adoptée pour la salle. L’ouverture de la scène fut fixée à 12 mètres et la salle, au lieu de se rétrécir vers la scène, conserva entre les balcons une largeur de 13 mètres. La forme demi-circulaire avec tangentes normales à la scène était plus favorable à la vue que la disposition en fer à cheval. » Les loges d’avant-scène furent supprimées pour qu’aucun obstacle ne gênât la vue de la scène.
4Le Théâtre du Châtelet fut inauguré le 19 août 1862. Pour bien montrer la continuité avec l’ancienne salle du Boulevard du Temple, Hippolyte Hostein donna comme spectacle d’ouverture une féerie à grand spectacle en 25 tableaux qui avait ébloui les parisiens quelques mois plus tôt, Rothomago. C’est à propos de cette pièce que les Goncourt avaient noté dans leur Journal après la création du 1er mars : « C’est le Paradis moderne pour le peuple, que ces pièces à grand spectacle du Boulevard. Ce que la cathédrale gothique avec ses pompes et ses richesses était à l’imagination du Moyen-Âge, le truc l’est au rêve du titi. » (Ed. de Monaco, t. 5, p. 62.)
5Bibl. : C. Daly et G. Davioud, Architecture contemporaine : les théâtres de la Place du Châtelet…, Paris, 1865.
ALADIN OU LA LAMPE MERVEILLEUSE
Féerie nouvelle en 1 prologue, 3 actes et 20 tableaux d’Adolphe Dennery et Hector Crémieux.
Musique d’Adolphe de Groot.
Création au Th. Impérial du Châtelet le 3 octobre 1863
Ballets d’Honoré.
Décors d’Édouard Despléchin, Charles Cambon, Émile Daran, Poisson, Henri Robecchi,
Eugène Fromont, Pelette, Zarra, Ferdinand Laloue.
Machines de Claude Riotton.
Costumes d’Alfred Albert exécutés par Ferdinand et Philis.
1. Maquette construite par Édouard Despléchin
Acte III, tableau 17 : « Le Lac des cygnes ».
1 plantation portant l’indic. : Théâtre du Châtelet. Aladin.
3 feuilles de mesures.
1 esquisse de toile de fond.
8 éléments divers.
Plume, aquarelle et gouache. [Maq. A 18
Réf. : Liv. impr. M. Lévy, 1863 (BN. Yth. 72)
CENDRILLON OU LA PANTOUFLE MERVEILLEUSE
Grande féerie en 5 actes et 30 tableaux de Clairville, Albert Monnier, Ernest Blum.
Musique nouvelle de Victor Chéri.
Création au Th. Impérial du Châtelet le 4 juin 1866
Ballets d’Honoré.
Décors de Jean-Louis Chéret, Eugène Fromont, Henri Robecchi.
Machines de Claude Riotton.
Costumes d’Alfred Grévin.
2. Études de maquette construite provenant du fonds Émile Couder
Acte I, tableau 2 : « La cour d’amour ». Les jardins du palais d’Hurluberlu avec une fontaine.
7 esquisses, détails dont certains avec mesures.
Crayon, lavis d’aquarelle (gris), fusain sur papier teinté (beige).
8 éléments divers.
Crayon, plume, gouache sur carton. [Maq. A 594
Identification sur la pochette.
3. Esquisse de décor (Henri Robecchi ?)
Acte I, tableau 3 : Vaste cuisine chez M. de La Pinchonnière.
Crayon et rehauts de blanc sur carton teinté (bleu). Non signé, s. d.
H. 435 x L. 550 mm. [Esq. 19 (192)
4. Esquisse de décor (Henri Robecchi ?)
Acte III, tableau 2 : « La chambre à l’envers ».
Crayon sur papier teinté (beige). Non signé, s. d.
H. 362 x L. 590 mm. [Esq. 19 (193)
« Au commandement de la fée, on voit tous les meubles grimper le long des murs jusqu’au plafond. La grande armoire, la table de nuit, les chaises, le coucou et le lit de Riquiqui virent et se renversent. À ce moment, la chambre aussi se met à l’envers ».
Réf. : Liv. impr. Libr. internationale, 1866 (BN. Yth. 675)
LE DÉLUGE UNIVERSEL
Drame à grand spectacle en 5 actes et 12 tableaux de Clairville et Paul Siraudin.
Musique et chœurs de Victor Chéri.
Création au Th. Impérial du Châtelet le 29 juillet 1865
Ballets d’Honoré.
Mise en scène d’Hippolyte Hostein.
Décors de Jean-Louis Chéret, Eugène Fromont et Pelette.
Machines de Claude Riotton.
Accessoires artistiques de Monnet et Aubry.
Costumes d’Eugène Lacoste exécutés par Ferdinand et Mme Alexandrine.
5. Maquette construite provenant du fonds Émile Couder
Acte V, tableau 10 : « Le déluge ».
1 plantation.
1 toile de fond.
26 éléments divers.
Gouache. [Maq. A 568
À la même époque, deux pièces inspirées du même sujet biblique, furent données, l’une au Théâtre du Châtelet, l’autre à la Gaîté. La scène du déluge était traitée de manière différente. « Au Châtelet, lorsque le moment critique arriva, une gaze très transparente, zébrée de fils d’argent en zigzag, descendait au premier plan, et, tandis qu’on l’agitait, des rayons de lumière Drumond venaient se briser sur les paillettes et les faisaient étinceler. À la Gaîté, au contraire, une mince lame d’eau, tombant du cintre, occupait la largeur du théâtre, tandis que la lumière Drumond faisait son apparition obligée. Le déluge du Châtelet était plus gai, plus brillant d’effet, tandis que celui de la Gaîté donnait aux personnages se mouvant sur le théâtre un aspect plus triste, plus glauque. » (J. Moynet, L’Envers du théâtre, p. 166.)
La presse rendit un hommage particulier aux costumes dessinés par Eugène Lacoste. « Ils font honneur à son imagination et à ses études ; rien de plus curieux, de plus étrange, de plus archaïque, et il faut s’attendre à voir les femmes chercher dans ces violents travestissements de nouveaux motifs de toilette ; on s’habille déjà à la grecque ; est-on si loin de la mode Ammonite ? Ces coiffures qui tiennent du casque ne remplaceraient-elles pas avec avantage ces soupçons de chapeaux qui tendent tous les jours à s’évanouir ? Ce système de bracelets et de colliers se reliant les uns aux autres comme les clochers des églises russes par des chaînes de métal, n’en remontre-t-il pas comme luxe aux derniers efforts de joaillerie ? Ne goûtez-vous pas aussi, madame, ces effilés d’or tombant de la coiffure et tenant lieu de voilettes ? » Le ballet des prêtresses mérite également une mention : « Enveloppées des pieds à la tête d’une sorte de mante d’un bleu mystérieux et gantées de pourpre, elles s’avancent portant un rameau d’or ; elles s’agenouillent, elles se balancent, elles tournent sur elles-mêmes ; puis leur vêtement de dessus s’envole et laisse voir leur costume de fête. » (Xavier Aubriet, le Moniteur Universel, 31 juillet 1865.)
6. Maquette construite provenant du fonds Émile Couder
Acte V, tableau 12 : « Apothéose ».
3 rideaux, dont 1 sur toile.
4 principales et fermes, dont 1 datée : 15 avril 1865.
Gouache. [Maq. A 569
Prov. : Don Lucien Souchon en 1962.
Réf. : Liv. impr. M. Lévy, 1865 (BN. Yth. 1063).
LE JUIF ERRANT
Drame en 5 actes et 17 tableaux d’Eugène Sue.
Création au Th. de l’Ambigu-Comique le 23 juin 1849
Reprise au Th. du Châtelet le 7 décembre 1871.
Mention d’un second auteur : Adolphe Dennery.
7. Fragments de maquettes construites par Jean-Louis Chéret
Prologue, tableau 1 : « Les confins » du monde. La Mer de glace.
6 feuilles de mesures portant l’indic. : Juif errant. Les confins.
Crayon, plume, lavis d’aquarelle (gris).
Acte II, tableau 8 : Le naufrage.
2 feuilles de mesures du vaisseau dont l’une signée et portant l’indic. : Le Juif. Naufrage. J. L. Chéret.
Crayon, plume, sanguine.
Acte II, tableau 9 (?) : Jardin d’hiver.
9 éléments.
Crayon, plume, aquarelle.
Acte V, tableau 13 : La mansarde.
4 feuilles de mesures dont l’une porte l’indic. : Le Juif au Châtelet. [Maq. A 556
Voir aussi le Th. de l’Ambigu.
Réf. : Liv. impr. Calmann-Lévy [1849] (ARS. Rf 35707)
LES MILLE ET UNE NUITS
Féerie en 3 actes et 31 tableaux d’Adolphe Dennery et Paul Ferrier.
Musique d’Amédée Artus.
Création au Th. du Châtelet le 14 décembre 1881
Ballet de Fuchs.
Mise en scène de Baugé.
Décors d’Henri Robecchi, Nézel, Auguste Rubé et Philippe Chaperon, Poisson.
Costumes d’Alfred Grévin, Théophile Thomas.
8. Maquette construite par Philippe Chaperon
Acte II, tableau 14 : La cour de Cléopâtre.
1 toile de fond portant l’indic. : Les Mille et une nuits.
4 principales.
Plume, aquarelle. [Maq. A 424
Décor égyptien, intérieur et extérieur.
Voir le décor gravé d’après un dessin d’Adrien Marie (BO. Scènes-Alb. 621).
9. Maquette construite par Philippe Chaperon
Acte III : Le palais d’Aladin.
1 feuille de mesures de l’ensemble du décor portant l’indic. et datée : Les Mille et une nuits. Palais d’Aladin 1882 (sur papier).
Autre feuille de mesures (sur carton).
3 châssis avec sculptures d’éléphants.
Crayon, plume, lavis d’aquarelle (gris). [Maq. A 422
10. Esquisse de décor par Philippe Chaperon
Les jardins du palais. Façade d’un palais oriental.
Plume, aquarelle et gouache. Signé et daté en bas à dr. : Ph. Chaperon Juin 1881.
H. 395 x L. 535 mm. [D. 345 (I, 18)
CHAPERON. Les Mille et une nuits. Châtelet, n° 10
11. Esquisse de décor par Philippe Chaperon
« Tableau 5 » : Intérieur du palais. Salle circulaire avec galerie supérieure. Tenture au fond. Au centre, 2 personnages.
Aquarelle, gouache. Signé et daté en bas à g. : Ph. Chaperon 1882.
H. 190 x L. 220 mm. [D. 345 (I, 17/2)
12. Maquette construite par Philippe Chaperon
Même décor.
Toile de fond, plafond et châssis obliques.
Plume, aquarelle. [Maq. A 423
De cette féerie jugée par certains beaucoup trop longue, plusieurs tableaux furent particulièrement remarqués : le palais d’Aladin où les piliers portés par des éléphants de bronze découvrent une perspective de toute beauté.
Le décor de la cour de Cléopâtre : « Mais pourquoi avoir rétréci la scène par un escalier qui en prend la meilleure partie, nécessaire au développement du ballet ? Il y a dans la décoration des Mille et une nuits, trois escaliers, dont deux au moins nous semblent inutiles ».
Le défilé du Royaume des lampes « ouvert par les anciens réverbères de la ville de Paris, et comprenant les lampes Carcel, veilleuses, lampes à tringle, quinquets, chandeliers, lampes à essence, lanternes de commissaire de police, lanternes de marchands de tabac, lampes à pétrole, lanternes de bord, lampes modérateurs, et enfin lampes électriques ».
Mais le clou de cette féerie était la chasse infernale. Dans une forêt à perte de vue, on voyait arriver des cavaliers lancés à fond de train, puis les piqueurs et les chiens. Au moment de la curée, « les chasseurs reviennent, les cors se placent à l’avant-scène, les porteurs de torches s’élancent sur les praticables, la forêt s’embrase, les chiens sont découplés et rien n’est joli à voir comme ce fouillis d’animaux dont on n’aperçoit plus que les queues s’agitant follement dans l’air et semblant battre aux cors de chasse une mesure fantastique. »
Réf. : R. Toché, Les Premières illustrées, saison 1881-1882, pp. 77-84 ; Noël et Stoullig, 1882, pp. 357-358.
LES MYSTÈRES DU VIEUX PARIS
Drame nouveau à grand spectacle en 5 actes et 11 tableaux d’Adolphe Dennery,
Ferdinand Dugué.
Musique de Victor Chéri.
Création au Th. Impérial du Châtelet le 21 janvier 1865
Ballets de Honoré.
Décors de Jean-Louis Chéret, Henri Robecchi, Eugène Fromont, Pelette, Émile Daran,
Poisson.
Machines de Claude Riotton.
12. Élément d’une maquette construite par Émile Daran
Acte V, tableau 11 : L’ancienne place de la cour des comptes.
1 ferme portant l’indic. : Dernière décoration des Mystères du Vieux Paris.
Crayon, plume. [Maq. A 175
Réf. Liv. impr. M. Lévy, 1865 (BN. Yth. 2945)
LA POUDRE DE PERLINPINPIN
Féerie en 3 actes et 10 tableaux d’Hippolyte et Théodore Cogniard.
Musique d’Alexandre Fessy.
Création au Th. Impérial du Cirque le 24 décembre 1853
Reprise au Th. Impérial du Châtelet le 4 septembre 1869.
13. Maquette construite par Édouard Despléchin
Acte I, tableau 1 : Le salon du palais de Courtebotte. Au fond, une galerie de tableaux.
1 plantation portant d’indic. : Salle du roi Courtebotte.
2 feuilles de mesures représentant le fond des tableaux. Datées : 3 juin 1869.
Crayon, plume. [Maq. A 202
14. Maquette construite par Édouard Despléchin
Acte I, tableau 2 : Le gouffre du Diable. Site sauvage dans les montagnes.
1 plantation identifiée et datée : La Poudre de Perlinpinpin. Ier acte. 2e et 3e tableaux. Mesures données le 5 juillet 1869.
1 toile de fond.
1 principale.
9 éléments divers.
Plume, lavis d’aquarelle (gris, bleu, rose pour le rideau). [Maq. A 200
15. Maquette construite par Édouard Despléchin
Acte II, tableau 10 : Le cimetière.
2 plantations.
6 feuilles de mesures dont certaines identifiées et datées : Théâtre du Châtelet. La Poudre de Perlinpinpin. Le monastère, ruines. Le 10 juin 1869.
1 rideau.
2 fermes.
12 éléments divers.
Plume, aquarelle et rehauts de gouache. [Maq. A 201
16. Maquette construite par Édouard Despléchin
Acte III, tableau 18 : Charmilles avec fontaine. Dans le lointain, un palais.
1 toile de fond.
3 principales.
6 éléments divers.
Plume, lavis d’aquarelle (gris et bleu). [Maq. A 199
D’après le livret, les décors de la création étaient de Devoir, Chéret, Wagner, Sacchetti, Lechevallier, Laroque, Poisson, Moynet.
Les costumes étaient d’Alfred Albert.
Réf. : Liv. impr. Ve Dondey-Dupré, s. d. [ca 1853] (BN. 4° Yf. 182/9)
ROTHOMAGO
Féerie à grand spectacle en 5 actes et 25 tableaux d’Adolphe Dennery, Clairville, Albert Monnier.
Musique d’Adolphe de Groot.
Création au Th. Impérial du Cirque le 1er mars 1862
Ballets d’Honoré.
Mise en scène d’Hippolyte Hostein.
Décors de Jean-Louis Chéret, Chanet, Émile Daran, Poisson, Henri Robecchi, Eugène Fromont.
Machines de Claude Riotton.
Costumes d’Alfred Albert.
Cette pièce est le trait d’union entre la salle de Boulevard du Temple où elle a été créée et le nouveau Théâtre du Châtelet où elle a été reprise le jour même de l’inauguration, six mois plus tard, le 19 août 1862.
17. Esquisse de décor non attribuée
Escaliers monumentaux conduisant à la terrasse d’un palais.
Plume, aquarelle, non signé, s. d.
H. 447 x L. 611 mm [Esq. 19 (198)
S’agit-il du prologue, tableau 2, ou de l’acte II, tableau 4 ?
Réf. : Liv. impr. M. Lévy, 1862 (BN. Yth. 3775)
LES SEPT CHÂTEAUX DU DIABLE
Féerie en 3 actes et 18 tableaux d’Adolphe Dennery et Clairville.
Musique de Béancourt.
Création au Th. de la Gaîté le 9 août 1844
Reprise au Th. Impérial du Châtelet le 12 septembre 1864.
18. Esquisse de décor attribuée à Jean-Louis Chéret
Acte II, tableau 7 : « L’avarice ».
Fusain et rehauts de blanc sur papier teinté (beige). Identifié en bas à dr., au crayon : Châtelet. Les Sept châteaux du Diable. Monogrammé : L. P. S. (?). S. d.
H. 485 x L. 650 mm [Esq. 19 (134)
Décor égyptien. Adossées à des colonnes, deux statues représentant des souverains, assis. Devant eux, deux urnes à tête animale.
Réf. : Liv. impr. Marchant, 1844 (BN. Yth. 3862)
THÉODOROS
Drame en 5 actes et 14 tableaux de Théodore Barrière.
Musique de Victor Chéri.
Création au Th. Impérial du Châtelet le 21 décembre 1868
Ballets d’Honoré.
Mise en scène de Mestepez et Rey.
Décors de Jean-Louis Chéret.
Costumes d’Eugène Lacoste exécutés par Mmes Gervais et Chalain.
Machines de Claude Riotton.
19. Esquisse de décor par Jean-Louis Chéret
Acte IV, tableau 10 : Intérieur d’un palais. Escalier conduisant vers une galerie et Théodoros entouré de lions. Aux murs, trophées militaires. Velum et rideau encadrant la scène.
Fusain et rehauts de blanc sur papier teinté (beige). Non signé, s. d.
H. 450 x L. 595 mm [Esq. 19 (128)
ANONYME. Théodoros, n° 19
20. Maquette construite provenant du fonds Émile Couder
Acte IV, tableau 10 : « Le palais de Négus ».
7 feuilles de mesures.
1 toile de fond.
11 éléments divers. [Maq. A 603
21. Maquette construite provenant du fonds Émile Couder
Acte V, tableau 14 : La prise de « Magdala ».
6 feuilles de mesures.
19 éléments divers. [Maq. A 607
Théophile Gautier ne tarit pas d’éloges sur les costumes de Lacoste : « Le véritable auteur de cette pièce, ce n’est pas M. Barrière, c’est le dessinateur des costumes, qui y sont splendides ou charmants, des chefs-d’œuvre ! […] Les costumes ! Voilà la poésie et tout l’intérêt de Théodoros […]. Plus que les décors, plus que les tableaux, plus que la bataille à cheval de la fin, plus que cette inondation sur laquelle on comptait tant et qui est bien maigrelette, par parenthèse, et bien bleuette, et qui ne dépassera pas, par son contraste, l’effet grandiose et neuf de l’incendie final dans la Madone des Roses, plus enfin que toutes les choses physiques de cette pièce qui n’est que physique, ce sont les costumes et leur magie qui feront le succès de cette grande machine à tapage à laquelle courra tout Paris ! » (Le Moniteur, décembre 1868).
Prov. : Don Lucien Souchon en 1962.
Réf. : Liv. impr. M. Lévy, 1869 (BN. Yth. 4013)
LE VENGEUR
Drame national et maritime en 5 actes et 10 tableaux d’Édouard Brisebarre et Ernest Blum.
Musique de Victor Chéri.
Création au Th. Impérial du Châtelet le 7 mars 1868
Ballets de Honoré.
Décors de Jean-Louis Chéret, Eugène Fromont, Émile Daran et Poisson.
22. Maquette construite provenant du fonds Émile Couder
Acte II, tableau 3 : Les galeries de bois.
1 plantation datée au v° : Galerie bois. Février 1968.
18 éléments.
Crayon, plume et lavis d’aquarelle (gris). [Maq. A 557
Prov. : Don Lucien Souchon.
C’est dans cette pièce que le Th. du Châtelet réalisa un de ses plus fameux effets de marine. « Le navire occupait toute la scène ; on voyait à la fois le pont et l’entrepont. Le mouvement du roulis était très sensible et cette grande machine portait cent cinquante personnes. [… Le combat s’engageait] avec la flotte anglaise qu’on apercevait à travers le gréement du vaisseau commençant à couler ; l’entrepont submergé, le pont restait encore quelques minutes à fleur d’eau ; mâts et cordages s’abîmaient, brisés par des projectiles ; puis le sommet de la dunette, portant les principaux personnages du drame agitant le drapeau tricolore, s’engloutissait à son tour. La mer recouvrait immédiatement l’emplacement occupé par le navire et son équipage et, des embarcations anglaises traversaient le théâtre sur les flots agités par les remous de la catastrophe » (J. Moynet, L’Envers du théâtre, p. 251).
Réf. : Liv. impr. E. Dentu, 1868 (BN. Yth. 4621)
LES VOYAGES DE GULLIVER
Pièce fantastique en 4 actes et 30 tableaux de Clairville, Albert Monnier, Ernest Blum. Musique de Victor Chéri.
Création au Th. Impérial du Châtelet le 12 décembre 1867
Ballets d’Honoré.
Décors de Jean-Louis Chéret, Eugène Fromont, Henri Robecchi.
Machines de Claude Riotton.
Costumes d’Alfred Grévin.
23. Esquisse de décor attribuée à Jean-Louis Chéret
Acte II, tableau 1 : Le palais du roi Quotient dans l’Île Volante.
Fenêtres formant des étoiles. Instruments d’astronomie, mappemondes, lunettes d’approche. Indic. à l’encre rouge : Châtelet, et au crayon : Gulliver.
Crayon, rehauts de blanc. Non signé, s. d.
H. 328 x L 389 mm. [Esq. 19 (104)
24. Maquette construite provenant du fonds Émile Couder
Acte III, tableau 2 : Les jardins du palais. « La porte des fleurs ».
1 plantation.
1 toile de fond.
6 éléments divers. [Maq. A 604
25. Maquette construite provenant du fonds Émile Couder
Acte IV : Le palais des géants. Salle du trône.
2 esquisses de l’ensemble du décor avec les personnages groupés autour du trône (crayon sur calque).
11 études de personnages, dont 7 sur calque, avec mise au carreau (crayon et fusain).
12 éléments de maquette.
Plume, aquarelle, rehauts de gouache et collages. [Maq A. 555
Prov. : Don Lucien Souchon.
Réf. : Liv. Impr. Libr. internationale, 1867 (BN. Yth. 4730)
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