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Théâtre des Bouffes-Parisiens
p. 26
Texte intégral
1Le 5 juillet 1855, Jacques Offenbach obtenait l’autorisation d’ouvrir un spectacle dans l’ancienne salle Lacaze, aux Champs-Élysées. Dès décembre de la même année, il installait ses Bouffes-Parisiens dans le théâtre de M. Comte, salle Choiseul.
2Son privilège était très restrictif puisqu’à l’origine, il ne pouvait représenter que des pantomimes arlequinades et des scènes dialoguées à deux ou trois personnages. Mais rapidement, le ministère lui permit d’élargir ce programme.
3En 1858 (3 mars), avec Mesdames de la Halle, il fait entendre pour la première fois des chœurs et il met en scène cinq personnages. C’est aussi l’occasion pour la critique d’insister sur la place et l’importance des décors. « Pour fêter dignement cette ère nouvelle, l’administration s’était mise en frais d’un des décors les mieux réussis qu’ait peint M. Cambon. La carotte et le chou-fleur s’y étalaient en pyramides triomphantes. De sa lumineuse palette, le peintre aimé avait tiré les plus appétissantes couleurs et fait surgir, jardinier heureux, les mille variétés de la plante maraîchère […] La toile de M. Cambon représentait le marché des Innocents (bien avant les halles centrales). Au milieu de cette vaste macédoine de légumes, la célèbre fontaine de Pierre Lescot et Jean Goujon. Pour plus de vérité historique, on l’avait représentée dans sa disposition primitive, bien différente de celle d’aujourd’hui » (Lasalle, p. 72).
4Orphée aux Enfers représenté la même année remporta un énorme succès. « On se plaisait à voir ainsi les dieux de l’Olympe en habits de mardi gras parler la langue des vaudevillistes qui font réveillon ». Les scènes les plus applaudies furent celle où Pluton déguisé en berger d’Arcadie, enlevait Eurydice « et s’en retournait chez lui par l’omnibus de la barrière d’Enfer », celle où Pluton, cité à la barre, arrivait au tribunal suivi d’une hure de sanglier. Au dernier tableau, on voyait l’enfer sous forme de palais, de portiques « dont les perspectives vertigineuses allaient se perdre dans une mer de lave embrasée. Au premier plan, une table était chargée de mets fabuleux et de liqueurs ardentes. Pluton traitait Jupiter et les dieux de son Olympe, lesquels blasés sur l’ambroisie, vidaient avec curiosité des flacons d’essence de feu. » (Id., p. 77.)
5Bibl. : A. de Lasalle, Histoire des Bouffes-Parisiens, Paris, 1860.
LA DIVA
Opéra-bouffe en 3 actes de Henri Meilhac et Ludovic Halévy.
Musique de Jacques Offenbach.
Création au Th. des Bouffes-Parisiens le 22 mars 1869
1. Maquette construite par Édouard Despléchin
Acte III : L’île de Naxos. « Plage grecque ». Au fond, mer et rochers.
1 plantation datée : Mars 1869.
4 feuilles de mesures dont 3 datées : Terminé le 28 mars 1869.
2 esquisses du décor (crayon).
1 toile de fond (gouache).
1 principale (gouache).
1 étude de pendrillon (crayon, plume). [Maq. A 54
Réf. : Liv. impr. M. Lévy, 1869 (ARS. Rf. 45 279)
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Décors et costumes du XIXe siècle. Tome II
Ce livre est cité par
- Langer, Arne. (2013) Verdi Handbuch. DOI: 10.1007/978-3-476-05186-8_18
Décors et costumes du XIXe siècle. Tome II
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