Précédent Suivant

Théâtre de l’Ambigu

p. 19-24


Texte intégral

1Les décorateurs ont toujours joué un rôle important dans l’histoire de l’Ambigu. Ainsi, comme le rappelle M. A. Allévy dans son ouvrage sur la Mise en scène en France, c’est à l’Ambigu-Comique que Daguerre fit ses premiers essais dans l’art de la décoration théâtrale. La scène du théâtre du Boulevard du Temple était assez exiguë (12 mètres de profondeur sur 17 de largeur), mais avec la plus grande ingéniosité, Daguerre s’appliqua à agrandir le plateau en abolissant les plantations symétriques à l’italienne et en multipliant tout ce qui pouvait donner l’illusion de la vie, du naturel, au moyen de fermes, de praticables, etc. Il s’attacha surtout à développer les effets d’optique qui devaient le conduire aux expériences du Diorama qu’il fonda avec Bouton en 1822. Le décor d’Élodie par exemple (Ambigu 1822) où l’on voyait d’une terrasse noyée dans la pénombre, le panorama du lac de Morat entouré de montagnes, fortement éclairé, fut particulièrement remarqué. Durant cette période, d’autres décorateurs se distinguèrent comme Moench père et fils, Joannis et Desfontaines.

2La salle du Boulevard du Temple fut détruite par un incendie dans la nuit du 13 au 14 juillet 1827, alors que les machinistes essayaient un feu d’artifice qui devait prendre place dans le mélodrame la Tabatière.

3Les dessins qui sont présentés ici concernent la salle qui lui succéda, 2, boulevard Saint-Martin, et qui fut inaugurée un an plus tard, le 7 juin 1828. Là encore, les décorateurs jouèrent un rôle dans son édification et dans sa décoration. Joannis et Desfontaines exécutèrent les peintures intérieures et Gosse peignit les figures du foyer et le plafond de la salle. Lorsque le théâtre fut restauré en 1847, le plafond fut repeint par Cambon et Thierry.

4Pour les décors, nous avons relevé dans la presse et dans les livrets les noms des principaux artistes de l’époque : Philastre, Cambon, Thierry, Despléchin, J.-L. Chéret, Daran, Chaperon, Robecchi, Sacchetti, Zara et Wagner.

AMAZAMPO OU LA DÉCOUVERTE DU QUINQUINA

Drame en 4 actes et 7 tableaux d’Adolphe Lemoine-Montigny et Henri Meyer.

Création au Th. de l’Ambigu-Comique le 21 juin 1836

1. Une maquette de costume par Saint-Ange

Aquarelle préparatoire à la gravure.

H. 261 x L. 184 mm. – Pag. 23. [C. 214

Reproduite dans la Petite Galerie dramatique, t. XI, pl. 1055 : Montigny, rôle de Don Gomes.

CHRISTOPHE LE SUÉDOIS

Drame en 5 actes de Joseph Bouchardy.

Création au Th. de l’Ambigu-Comique le 29 octobre 1839

2. Une maquette de costume par Saint-Ange

Aquarelle préparatoire à la gravure.

H. 261 x L. 184 mm. – Pag. 18. [C. 214

Reproduite dans la Petite Galerie dramatique, t. XIV, pl. 1351 : Chilly, rôle d’Arvide.

LA DAME DE MONSOREAU

Drame en 5 actes et 11 tableaux d’Alexandre Dumas père et Auguste Maquet.

Création au Th. de l’Ambigu-Comique le 19 novembre 1860

3. Esquisse de décor non attribuée

Acte II, tableau 5 : L’intérieur de la maison des Tournelles.

Fusain sur papier teinté (beige). Non signé, s. d.

H. 382 x L. 556 mm. [Esq. 19 (138)

Le théâtre est séparé en deux. À g., vestibule avec fenêtre sur la rue ; à dr., chambre à coucher de Diane, lit à baldaquin. Portes à dr. et à g.

4. Maquette construite par Édouard Despléchin

Acte IV, tableau 8 : Une salle du Louvre attenant à la chambre du roi à g. et à la salle de Mars au fond. Grande fenêtre à dr. avec embrasure profonde.

  • 1 esquisse (crayon).

  • 1 esquisse de l’ensemble du décor (lavis d’aquarelle rehaussé de blanc).

  • 1 toile de fond avec châssis obliques et plafond (lavis d’aquarelle et rehauts de blanc).

  • 1 petit élément. [Maq. A 49

Réf. : Liv. impr. M. Lévy, 1860 (BN. 8° Yth. 4367)

L’ÉLÈVE DE SAINT-CYR

Drame en 5 actes de Francis Cornu.

Création au Th. de l’Ambigu-Comique le 30 janvier 1838

5. Une maquette de costume par Saint-Ange

Aquarelle préparatoire à la gravure.

H. 261 x L. 184 mm. – Pag. 38. [C. 214

Reproduite dans la Petite Galerie Dramatique, t. XII, pl. 1180 : Francisque jeune, rôle de Jeppo.

LA FAMILLE MARTIAL

Drame à grand spectacle d’Ernest Blum et Raoul Toché, d’après le roman d’Eugène Sue

(Deuxième partie des Mystères de Paris).

Création au Th. de l’Ambigu le 4 mai 1895

6. Maquette construite par Philippe Chaperon

Acte I : Rotonde du temple, en 1838.

1 plantation.

1 toile de fond.

2 principales.

4 éléments divers.

Plume, aquarelle (lavis gris), gouache. [Maq. A. 394

Réf. : Noël et Stoullig, 1896 (pour 1895), p. 243.

HÉLOISE ET ABEILARD

Drame en 5 actes d’Anicet Bourgeois et Francis Cornu.

Création au Th. de l’Ambigu-Comique le 26 mars 1836

7. Une maquette de costume par Saint-Ange

Aquarelle préparatoire à la gravure.

H. 261 x L. 184 mm. – Pag. 19. [C. 214

Reproduite dans la Petite Galerie dramatique, t. XI, pl. 1044 : Montigny, rôle de La Renaudie.

INÈS OU BOURGEOIS ET GRANDS SEIGNEURS

Comédie-vaudeville en 2 actes de Paul-Aimé dit Laurencin.

Création au Th. de l’Ambigu-Comique le 27 août 1836

8. Une maquette de costume par Saint-Ange

Aquarelle préparatoire à la gravure.

H. 261 x L. 184 mm. – Pag. 33. [C. 214

Reproduite dans la Petite Galerie dramatique, t. XI, pl. 1068 : Mlle Aglaé Landier, rôle d’Inès.

LE JUIF ERRANT

Drame en 5 actes et 17 tableaux d’Eugène Sue.

Musique d’Amédée Artus.

Création au Th. de l’Ambigu-Comique le 23 juin 1849

Reprise le 3 août 1867. Au nom d’E. Sue, est ajouté celui d’Adolphe Dennery.

9. Fragments de maquette construite par Philippe Chaperon

Acte IV, tableau 12 (?) : Salon de style oriental.

  • 1 plantation.

  • 1 principale datée : Juillet 67.

  • 2 feuilles de mesures.

Crayon, plume. [Maq. A 414

Les décors de la création en 1849 étaient de Cambon et Thierry. « Le naufrage du second acte et le tableau du jugement dernier sont d’un grand effet de décoration et de mise en scène.

La pièce s’est terminée au milieu des applaudissements et du rappel de tous les acteurs sans exception, ce qui est d’usage immémorial à l’Ambigu. On n’a pas rappelé les décorations de MM. Cambon et Thierry et c’est un tort, car elles ont eu une bonne part dans le succès. » (Th. Gautier, Histoire de l’art dramatique en France, t. VI, p. 108.)

Voir aussi le Th. du Châtelet.

Réf. : L’Entr’Acte, 3 août 1867 ; Liv. impr. Calmann-Lévy, [1849] (ARS. Rf 35707)

LE LAC DE GLENASTAN

Drame en 5 parties d’Adolphe Dennery.

Création au Th. de l’Ambigu-Comique le 17 octobre 1861

10. Maquette construite non attribuée

Acte IV, tableau 2 : La grotte sous laquelle s’étend le lac.

1 toile de fond.

2 principales.

5 éléments divers.

Gouache. [Maq. A 552

Réf. : Liv. impr. M. Lévy, 1862 (BN. Yf 32/8)

LAZARE LE PÂTRE

Drame en 4 actes de Joseph Bouchardy.

Création au Th. de l’Ambigu-Comique le 7 novembre 1840

11. Une maquette de costume par Saint-Ange

Aquarelle préparatoire à la gravure. Non signé, s. d.

H. 261 x L. 184 mm. – Pag. 7. [C. 214

Reproduite dans la Petite Galerie dramatique, t. X, pl. 1440 : Chilly, rôle de Giacomo.

Image 10000000000003A50000063D1C3638F1.jpg

SAINT-ANGE. Lazare le pâtre. Ambigu, no 11

MADEMOISELLE DE BRESSIER

Drame en 5 actes d’Albert Delpit.

Création au Th. de l’Ambigu le 19 avril 1887

12. Maquette construite par Philippe Chaperon

Acte III : Atelier de sculpteur. Galerie au 1er étage.

  • 1 plantation du Th. de l’Ambigu identifiée et datée : Mademoiselle de Bressier avril 1887.

  • 1 toile de fond et 2 châssis obliques.

  • 1 principale.

  • 1 plafond.

  • 2 éléments (porte et vitrail).

  • 3 détails.

Plume, lavis d’aquarelle (gris) et rehauts de blanc. [Maq. A 418

Réf. : Liv. impr. P. Ollendorff, 1893 (ARS. Rf 40500)

MÈRES ENNEMIES

Drame en 3 actes et 10 tableaux de Catulle Mendès.

Création au Th. de l’Ambigu le 18 novembre 1882

Décors de A. Daran, Jean-Louis Chéret, Cornil, Henri Robecchi.

Costumes de Théophile Thomas.

13. Esquisse de décor par A. Daran

Acte I, tableau 1 : La cour du château de Mikalina.

Crayon et rehauts de blanc sur papier teinté (beige). Identifié en bas à dr. : 1. tableau. Les Mères ennemies. A. D. S. d.

H. 260 x L. 355 mm. [Esq. 19 (55)

À dr., un escalier conduisant à la chapelle. La façade est tendue d’étoffes noires où se détachent des croix. Sarah Bernhardt qui s’était rendu propriétaire de l’Ambigu au profit de son fils Maurice, surveilla de très près la mise en scène de cette œuvre. Elle dessina les costumes avec Thomas, choisit les étoffes et prit comme conseiller le peintre Alfred Stevens (Les Soirées parisiennes, 1883, p. 411-420).

Image 1000000000000634000004A2E048AF2B.jpg

DARAN. Mères ennemies, n° 13

14. Esquisse de décor par A. Daran

Tableau 3 : Une clairière dans la Bruyère Noire.

Plume et mise au carreau au crayon. S. d.

H. 110 x L. 178 mm. [Esq. 19 (54)

Après la répétition générale, ce tableau fut supprimé.

Réf. : Liv. impr. E. Dentu, 1883 (BN. 8° Yth. 20873)

LE MONSTRE ET LE MAGICIEN

Drame en 6 actes et 11 tableaux de Ferdinand Dugué, d’après Jean Toussaint Merle et Antony Béraud.

Création au Th. de l’Ambigu-Comique le 22 juin 1861

15. Maquette construite provenant du fonds Émile Couder

Acte V, tableau 8 : Le ravin des torrents.

1 toile de fond.

1 principale.

6 éléments divers.

Gouache. [Maq. A 553

Prov. : Don Lucien Souchon en 1962.

Réf. : Liv. impr., 1861 (BN. Yth. 2870)

NANA

Pièce en 5 actes de William Busnach, d’après le roman d’Émile Zola.

Création au Th. de l’Ambigu le 29 janvier 1881

16. Projet de maquette construite par Henri Robecchi

Tableau 9 : L’incendie.

  • 1 plantation portant le cachet d’atelier de Robecchi, datée : 30 oct. 80. [Maq. A 176

Cette pièce d’abord jouée en 9 tableaux, fut ensuite réduite en 5 actes.

Certains tableaux, pour les besoins de la scène et pour le public de l’Ambigu, furent modifiés. La scène de l’incendie de la première version fut supprimée et la pièce se termine par la mort de Nana atteinte de la petite vérole.

Aux critiques qui vilipendaient l’adaptation du roman au théâtre, Zola répond : « Le roman est libre, le théâtre ne l’est pas. Pour le dramaturge, le problème n’était pas de transporter sur les planches certains tableaux impossibles, mais d’y tenter la plus grande somme permise de vérités, dans le cadre mélodramatique de l’Ambigu ; et j’estime que ce problème a été résolu par M. Busnach » (Préface du livret impr.).

Réf. : Liv. impr. G. Charpentier, 1885 (ARS. Théat. N. 18114)

LE PARADIS PERDU

Drame en 5 actes et 12 tableaux d’Adolphe Dennery et Ferdinand Dugué.

Création au Th. de l’Ambigu-Comique le 24 mars 1856

17. Maquette construite provenant du fonds Émile Couder

Acte II, tableau 3 : « Jardin » de l’Éden.

  • 1 toile de fond.

  • 2 principales.

  • 4 éléments divers.

Aquarelle. [Maq. A 605

Prov. Don Lucien Souchon.

Réf. : Liv. impr. M. Lévy, 1865 (B. N. 4° Yth. 3149)

LES QUATRE SERGENTS DE LA ROCHELLE

Mélodrame en 3 actes et 6 tableaux de Ferdinand-Simon de La Boullaye.

Musique d’Adrien.

Création au Th. de l’Ambigu-Comique le 2 mai 1831

Reprise en avril 1848.

18. Esquisse de décor par Charles Cambon

Acte I, tableau 1 : La Rochelle. Cour principale d’une caserne dominant le port. Soldats avec leurs fusils sur une galerie.

Pastel (brun) avec rehauts de blanc sur papier teinté (beige). Non signé. Daté :

Ambigu. 3 février 1848.

H. 435 x L. 590 mm. [Esq. Cambon 154

Réf. : Liv. impr. J.-N. Barba, 1831 (BN. 8° Yth. 15033)

Image 1000000000000636000004A49C2E2BD3.jpg

CAMBON. Les Quatre sergents de La Rochelle, n° 18

LES TALISMANS

Drame fantastique en 5 actes et 16 tableaux de Frédéric Soulié.

Création au Th. de l’Ambigu-Comique le 30 janvier 1845

19. Esquisse de décor par Édouard Despléchin

Acte V, tableau 4 : « Grotte des talismans ».

Plume, lavis d’aquarelle (gris et bleu). Signé en bas à g. : Despléchin. S. d.

H. 415 x L. 555 mm. [Esq Despléchin 20

Réf. : Liv. impr. C. Tresse, 1845 (BN. Yth. 3979)

LE TINTORET (?)

20. Maquette construite non attribuée et non datée

« La coupole ».

13 éléments

Plume. [Maq. A 554

Précédent Suivant

Le texte seul est utilisable sous licence Licence OpenEdition Books. Les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.