Étude

1Les trésors exclusivement constitués de pièces d’or ne sont pas rares à l’époque moderne. Dans ceux des xvi^e et xvii^e siècles, il est commun de trouver mêlées à la fois des monnaies françaises et des monnaies espagnoles : on en a compté au moins dix-huit pour le Grand Siècle (voir synthèse, annexe III p. 78). Le trésor d’Aurillac contient cependant une dénomination peu courante : la pièce de 8 escudos, ou onza1 en espagnol, pesant officiellement 27,04 g, que l’on n’a rencontrée que dans un autre dépôt. Par ailleurs, nous connaissons très peu de trésors qui, à l’époque moderne, comprennent également des bijoux : avec deux artefacts, celui d’Aurillac est certainement le second à être publié. Ce qui est également original, c’est la date présumée d’abandon de l’ensemble, que l’on peut situer vers 1665. Cette période n’est pas anodine pour l’Auvergne puisqu’il s’agit d’un moment où la justice royale vient remettre de l’ordre dans une province dont on peut dire qu’elle était livrée