1 Département de la Somme, arrondissement d’Amiens, canton de Picquigny.

2 Nous relatons les circonstances de la découverte telles qu’elles ont été déclarées. Aucun sondage de vérification n’ayant été réalisé par des archéologues professionnels sur le lieu exact de celle-ci, il n’est donc pas possible de vérifier l’ensemble de ces affirmations.

3 Si ce denier est régulièrement proposé à la vente, il n’en reste pas moins une découverte exceptionnelle. Seul le trésor d’Hétomesnil en contenait plusieurs centaines. Depuis, aucune découverte majeure n’a été signalée. Il n’est pas exclu que la plupart des monnaies connues à ce jour dans les collections publiques et privées proviennent de cette unique découverte, largement dispersée au cours du temps et conférant à cette émission une fausse impression de fréquence.

4 Respectivement Duplessy 1985a trésors n^o 8, 199 et 323. Ces trois trésors contiennent des monnaies d’Évrard, abbé de Corbie de 1095 à 1096.

5 Voir les considérations chronologiques dans Blackburn 1991.

6 Duplessy 1985a, trésor n^o 34.

7 Respectivement Duplessy 1985a, trésors n^os 199 et 323.

8 Respectivement Duplessy 1985a trésors n^os 8 et 117.

9 Comme pour le denier de Beauvais, ces trésors contiennent des monnaies au nom d’Évrard, abbé de Corbie de 1095 à 1096.

10 Nous restons dubitatifs quant à l’attribution et aux conclusions chronologiques relatives aux deniers attribués conjointement à l’archevêque de Reims et Hugues Capet et qui présentent une typologie similaire. Le caractère exotique du lieu de découverte des deux trésors dans lesquels ils auraient été trouvés (Suède et Ukraine) ainsi que l’absence de toute référence nominative à l’un ou l’autre de ces personnages doit inciter à la prudence. On devra attendre une découverte dans un dépôt de France métropolitaine pour statuer sur cette attribution. Crinon 1992.

11 Crinon, Tissière 1996.

12 La société Troie Numismatique a mis en vente en mai 2008 une obole inédite incontestablement attribuable à Charles le Chauve à la légende ✠SILVANECTIS CI. On doit en déduire que le denier a dû lui aussi exister, mais qu’il n’a pas encore été retrouvé.

13 Morrison, Grunthal 1967, 1370.

14 Trésor de Rennes.

15 Trésor de Maffliers (95), dans ce volume.

16 Trésor de Fécamp, voir les développements sur ce type monétaire dans ce volume, « Catalogue des monnaies royales et féodales de Francie des derniers Carolingiens aux premiers Capétiens (936-1108) », Senlis, p. 329.

17 Trésor du Puy (attribué dans la publication à Château-Landon). Par ailleurs ces monnaies constituent le lot majoritaire du trésor de Cuts publié dans ce volume.

18 Duplessy 1988, I 20.

19 Duplessy 1988, I 70.

20 On en signalera un exemplaire dans le petit dépôt de Marly-la-Ville (95), publié dans ce volume.

21 Il n’est pas certain que le type Duplessy 1988, I 21, considéré par l’auteur comme un deuxième type, ne relève pas d’une simple variante de coin avec le type principal Duplessy 1988, I 20 (fig. 12). Compte tenu du très petit nombre d’exemplaires connus, nous considérons donc que, pour ce règne et jusqu’à ce qu’une découverte nous fasse mieux connaître le monnayage de cet atelier, il n’existe pas de preuve incontestable de l’existence de deux types, donc de deux émissions différentes.

22 Il n’y a par ailleurs aucune monnaie de Senlis dans le trésor de Saint-Hilaire (91), qui comprend pourtant un nombre substantiel de monnaies d’Henri I^er de l’atelier de Paris.

23 Bompaire, Foucray, Saint-Jean Vitus 2004.

24 Yvon 1959.

25 Duplessy 1985a, p. 95, n^o 237.

26 Lafaurie 1976.

27 Lafaurie 1952.

28 Ce denier ne figure pas dans le catalogue dressé par Lafaurie 1952, mais il est signalé par Duplessy 1985a, p. 103-104, n^o 267.

29 Caron 1891 ; Stein 1892.

30 Hermerel 1887.

31 Caron 1890.

32 Rolland 1923-1924.

33 Soyer 1950 ; Clairand 2007.

34 On citera sans souci d’exhaustivité Fr. Dumas, D. Legros et A. Clairand.

35 Dieudonné 1926, p. 210.

36 Dieudonné 1926, p. 312-313.

37 Dieudonné 1926, p. 312-313, note 1.

38 On citera, là encore sans souci d’exhaustivité, E. Caron, J. Duplessy et A. Clairand. Les tenants d’Hugues Capet sont Fr. Dumas et D. Legros.

39 Clairand 2007, p. 493-495.

40 Prou 1886, p. 81-83.

41 Morel 1904, n^o XIV, p. 38.

42 Poey d’Avant 1858 I, 17, D. 526.

43 Dieudonné, Legrand 1911.

44 Duplessy 1985a, n^o 355, p. 127 ; Roucy 1865.

45 Ce trésor, dont seulement une cinquantaine de monnaies ont été examinées, devait être bien plus important. Par ailleurs, sa composition où se mêlent monnaies flamandes et monnaies du domaine royal n’est pas sans rappeler la double composition de Vignacourt. Il pourrait donc s’agir d’un autre cas de trésor double. Les datations proposées de certains des deniers anonymes flamands (attribués à Godefroid), entre autres de Dinant au début du xii^e siècle, sont loin d’être démontrées.

46 Duplessy 2004, n^os 526-527.

47 Il convient d’ajouter à ce total le cas non résolu du droit 35 associé à un revers spécifique (revers 63) présent à un seul exemplaire dans le trésor. L’hypothèse d’un faux n’étant pas à exclure, cette monnaie n’a pas été retenue dans l’étude.

48 Ce qui permet d’inclure le surcoût de fabrication engendré par la gravure de coins et la réalisation de flans spécifiques.

49 Les 7 exemplaires affichent une moyenne de 1,21 g.

50 1,15 g pour les séries contemporaines des deniers parisiens.

51 Les propositions chronologiques présentées dans ce tableau ont été établies sur la base des terminus supposés des trésors étudiés ainsi que sur les volumes estimés des différentes émissions.

52 L’existence d’un ou de deux évêques dénommés Arnoul (972-1003) qui se seraient succédé sur le siège épiscopal n’est pas définitivement tranchée. L’hypothèse d’un unique personnage, de loin la plus vraisemblable, est défendue avec justesse par Certain 1853.

53 Le n^o 102 du catalogue de Legros 1984 signale la présence de cette obole dans le trésor de Saint-Hilaire. En fait, toutes les oboles d’Orléans appartiennent à la série précédente à la croisette initiale dans la légende du revers.

54 Il y en a six pour l’atelier de Paris qui a, quant à lui, frappé pendant tout le règne de Philippe I^er.

55 Duplessy 1985a, n^o 48.

56 On pourra par ailleurs rapprocher ces monnaies de celles décrites par Caron (Caron 1882, n^o 683-686, pl. XXVII 10-13).

57 Depoin 1895 : « Notum sit omnibus tam futuris quam præsentibus, quod Hilduinus, vicecomes de Meante, concessit domno Gauterio abbati Sti Germani villicationem terræ de Habicurte, quam Hermerus Tostata illi, monachisque ibi commanentibus donaverat. »

58 Poey d’Avant 1858, I, n^o 2109, pl. 46, 9.

59 Caron 1882, n^o 166, pl. 8, 1.

60 Sarriau 1894.

61 Dumas 1971, n^o 6772-6784.

62 Lafaurie 1952, p. 59-169, n^o 52-58.

63 Duplessy 1985a, n^o 62.

64 Mater 1904, p. 291-293.

65 Cordero di San Quintino 1849, p. 1-116, p. 71 et pl. 2, n^os 3-4.

66 Duplessy 1985a, n^o 90.

67 Cartier 1841, p. 281-282, p. 224-226.

68 Mater 1887-1888.

69 Mater 1882.

70 Roche 1989.

71 Duplessy 1985a, n^o 146.

72 Duplessy 1985a, n^o 333.

73 Duplessy 1985a, n^o 46.

74 Blet-Lemarquand 2009.

75 Bompaire, Blet-Lemarquand dans ce volume.

76 Poey d’Avant 1858, pl. 46, 11 ; Duplessy 2004, n^o 751.

77 Serafini 1951.

78 Duplessy 2004, n^o 753 = Poey d’Avant 1858, pl. 46, 13, n^os 2122-2123.

79 Peigney, Sarah 2017.

80 la Thaumassière 1689, p. 20-23 ; Clément 1818, p. 303.

81 Mentionné en 1012 et 1037, Clément 1818, p. 304.

82 Mentionné en 1061, Clément 1818, p. 304.

83 Les ouvrages de référence sont : Poey d’Avant 1862, p. 318-328, pl. 148, 22-23 et pl. 149 ; Caron 1882, p. 360-363 et pl. 25, 1-3.

84 Dumas-Dubourg 1971, n^os 6579-6580.

85 Fouilles Philippe Racinet, étude en cours, voir en dernier lieu : Bompaire 2012, Racinet 2012. Un type similaire est attesté sur des oboles de Gérone du xii^e siècle, (Duplessy 2004, n^os 1501-1503), sans qu’aucun lien direct soit à établir.

86 Cf. Duplessy 1985a. Rappelons toutefois que les publications sommaires de certains trésors du xi^e ou du xii^e siècle mentionnent des pièces picardes indéterminées (10 exemplaires sur les 20 pièces du trésor d’Herly, ou autant de pièces avec croissant dans le trésor de Nish).

87 Il convient de rappeler que Caron 1882 pl. XXV, n^o 1 a également publié une pièce issue de la collection Gariel qui présente un autre type encore de monnaie ancienne au nom d’Amiens.

88 Dumas-Dubourg 1971 ; Duplessy 1985a, n^o 137, vers 980.

89 Lafaurie 1952.

90 Cuts (Oise), dans ce volume.

91 Yvon 1969.

92 Metcalf 1965. Voir aussi Duplessy, Metcalf 1962.

93 Quatre exemplaires parmi les trouvailles des fouilles antérieures à 2006 : Bompaire 2012, p. 26.

94 Hirsch Munich, Auktion 187, 19 septembre 1995.

95 Yvon 1969, p. 407-408.

96 Duplessy 1985a, n^os 117-118, d’après Rigollot 1845, p. 355-375, pl. IX-X, p. 362-363 ; Voillemier 1863, p. 163.

97 Les légendes de revers IAI’BMAS et SIAI’BNA, IAINAS et AI’BNAS rétrogrades sont assez proches de celles qui figurent sur les pièces au monogramme carolin, et notamment sur celles du lot de la vente Hirsch. Des études de coins pourraient apporter des éléments intéressants sur l’articulation de ces séries.

98 Mallet, Rigollot 1841, n^o 48.

99 Pour d’autres variétés, voir dans ce volume, dans l’étude du trésor de Cuts (§ 3.10 Deniers et oboles d’Amiens, les deniers au monogramme HITS), la présentation d’un fragment de trésor (« trésor de Boves ») datable du règne d’Henri I^er et apparu sur internet. Ce trésor comptait également une pièce du comte Gautier.

100 Crinon 2008. Sur cette discussion qui ne concerne pas les pièces de Vignacourt et seulement indirectement le monnayage d’Amiens, voir Bompaire 2012, p. 28-30.

101 Longpérier 1848.

102 L’étude de référence sur ce trésor – Cordero di San Quintino 1849 – n’évoque pourtant pas toutes les pièces citées par Longpérier 1848.

103 Les données du lot de la vente Hirsch (Ahrens) ont été indiquées à partir des moyennes établies sur les masses des 29 pièces du groupe 1, des 55 pièces du groupe 2 et des 36 pièces du groupe 3, et des teneurs en argent moyennes des exemplaires analysés (15 pour le groupe 1, 21 pour le groupe 2 et 17 pour le groupe 3). Les valeurs pour les deux oboles sont de 0,45 g et 66,9 % et de 0,43 g et 75,2 %.

104 Duplessy 1985a, p. 248.

105 Caron 1882, p. 361 : « Les légendes sont restées les mêmes, mais le style de la monnaie a changé. »

106 Duplessy 1985a, p. 223.

107 Duplessy 1985a, p. 163 ; Bazot 1868. La mention de la position de la croisette initiale du revers, placée au-dessus du croissant qui cantonne la croix, n’est pas un indice suffisant.

108 Duplessy 1985a, p. 8 ; Mallet, Rigollot 1841.

109 Le trésor comptait aussi une pièce au monogramme HITS.

110 Duplessy 1985a, p. 199 ; Rigollot 1845, p. 355-375, pl. IX-X, p. 356 pour le rapprochement des deux trésors, et p. 360-361 pour la description des trois deniers d’Amiens et plusieurs oboles à légende ISIAMVNAI.

111 Duplessy 1985a, p. 323 ; Desains 1838.

112 Duplessy 1985a, p. 95, d’après Rigollot 1845, p. 356, mais dans une note placée en fin d’étude, Rigollot donne un peu plus de précisions sur les 60 pièces du trésor de Chaussoy-Épagny, trouvé vers 1835, ce qui permet de compléter un peu la notice proposée par Jean Duplessy : « Une soixantaine de pièces du même genre renfermant des deniers d’Évrard de Corbie, de l’évêque Adalbéron, du comte Wido, des martir coronatus et peut-être d’autres encore avaient été déterrées il y a deux ou trois ans avec le petit pot qui les contenait au pied d’un arbre dans un jardin du village de Chaulsoy-Epagny… »

113 Duplessy 1985a, p. 355.

114 Duplessy 1985a 54 : le trésor est daté par une pièce de Reims de l’archevêque Henri (1162-1176).

115 Clairand, Dhénin 1995.

116 Caron 1882, p. 361.

117 Rappelons que celui-ci, attesté comme moine de Corbie en 1064 et 1070, devient camérier de Corbie à partir de 1079, ce qui en fait un candidat naturel à l’intérim abbatial. Il a été déposé au concile de Compiègne en 1085, mais il souscrit toujours au premier rang après l’abbé Nicolas en 1096. Cf. Bompaire, Clairand, Prot 1998, d’après Morelle 1988, actes n^os 16, 22, 24.

118 Mallet, Rigollot 1841, pl. 4, n^os 25-27.

119 Les coins I et J, très proches, ne sont peut-être qu’un seul et même coin.

120 À l’exception du revers 22.

121 Bompaire, Guerra 2000, p. 884. Les analyses des pièces associées de Corbie ont été publiées dans Bompaire, Clairand, Prot 1998, p. 324.

122 Ce sont encore les oboles d’Amiens, et non de Corbie, dont Guibert de Nogent, Autobiographie, éd. R. Latouche, Paris, 1981, p. 324-326, dénonce l’introduction à Laon par l’évêque Gaudry au début du xii^e siècle : « ambianenses obolos corruptissimum quiddam ».

123 Cela ne permet cependant pas d’expliquer la présence dans le trésor d’Amiens de pièces civibus et ISIAMVNAI sans pièces à légende Ambianis.

124 Desportes 1995 ; Barthélémy 1984 ; Carolus-Barre 1998 ; Feuchère 1954

125 Dans un nouvel accord, après 1050, l’assemblée commune se tient à l’octave des Rogations, dans la plaine de Daours à mi-chemin de Corbie et d’Amiens.

126 Barthélémy 1990 ; 1999b ; 2004.

127 Les monnayages de Valois, de Vexin (Mantes ou Pontoise) comme ceux de Coucy pour la famille d’Enguerrand de Boves sont postérieurs.

128 Desains 1837 ; Poey d’Avant 1858 III, p. 384.

129 Duplessy 1985a, trésor n^o 199.

130 Duplessy 1985a, trésor n^o 355.

131 Duplessy 1985a, trésor n^o 8.

132 Duplessy 1985a, trésor n^o 54.

133 Caron 1882, n^o 689 ; Boudeau 1970, n^o 1996.

134 Poey d’Avant 1858, III 6738, pl. CLVII, 7 ; Hermand 1843, p. 524-525, pl. II n^o 23bis ; Dewismes 1866, p. 81, n^o 60, pl. I, n^o 17.

135 Vercauteren 1937, p. 102-104.

136 Hermand 1843, p. 75 et pl. II n^o 17.

137 Dancoisne 1868 p. 181 n^o 4, pl. II.

138 Dancoisne 1868, p. 182-185 donne dans ces quelques pages un résumé éloquent des points de vue et propositions de chacun des nombreux érudits et numismates qui se sont penchés sur la question. Nous nous garderons bien de le plagier et renvoyons à la lecture du document qu’il publie.

139 Successivement de 1050 à 1104 : Adelin, Herchembold, Adalard et Adlold. Du Tems 1775, p. 148 ; Van Drival 1878.

140 Fresne 1840.