Statuettes funéraires égyptiennes du département des Monnaies, Médailles et Antiques
Pour les Égyptiens, l’accès au séjour éternel nécessitait une préparation funéraire appropriée et tout défunt se devait d’avoir à ses côtés une armée de serviteurs destinés à le suppléer pour tous les travaux susceptibles de lui être imposés dans l’au-delà. Ces statuettes dites chaouabtis - puis ouchebtis à partir de la XXIe dynastie (1080-945 av. J.-C.) - sont apparues au Moyen Empire (vers 2040-1782 av. J.-C.) et se sont surtout diffusées et multipliées dans le matériel funéraire au Nouvel E...
Note de l’éditeur
Les auteurs tiennent à remercier tous les participants de la Bibliothèque nationale de France de l’amabilité dont ils ont toujours fait preuve à leur égard, de la confiance qu’ils leur ont témoignée, en particulier Mmes Mathilde Avisseau-Broustet et Pierrette Crouzet, qui les ont si bien compris et si bien conseillés.
Illustration de couverture : Chaouabti du scribe Nebseny (voir cat. 8)
Éditeur : Éditions de la Bibliothèque nationale de France
Lieu d’édition : Paris
Publication sur OpenEdition Books : 19 mars 2014
ISBN numérique : 978-2-7177-2592-6
DOI : 10.4000/books.editionsbnf.203
Collection : Monnaies, Médailles et Antiques
Année d’édition : 2005
ISBN (Édition imprimée) : 978-2-7177-2304-5
Nombre de pages : 192
Jean-Noël Jeanneney
PréfaceMichel Amandry
Avant-proposMathilde Avisseau-Broustet
Historique des chaouabtis et ouchebtis de la Bibliothèque nationale de FranceJacques François Aubert
Histoire des statuettes funéraires égyptiennesAnnexes
Pour les Égyptiens, l’accès au séjour éternel nécessitait une préparation funéraire appropriée et tout défunt se devait d’avoir à ses côtés une armée de serviteurs destinés à le suppléer pour tous les travaux susceptibles de lui être imposés dans l’au-delà. Ces statuettes dites chaouabtis - puis ouchebtis à partir de la XXIe dynastie (1080-945 av. J.-C.) - sont apparues au Moyen Empire (vers 2040-1782 av. J.-C.) et se sont surtout diffusées et multipliées dans le matériel funéraire au Nouvel Empire (vers 1570-1070 av. J.-C.). Des 365 chaouabtis et ouchebtis de la belle collection d’antiquités égyptiennes constituée à partir du XVIIe siècle, seules 84 statuettes demeurent actuellement au département des Monnaies, Médailles et Antiques (les autres furent déposées au Louvre en 1907).
Grâce à Liliane Aubert, à qui fut confié le soin de publier cette collection, et à son époux, Jacques François Aubert, ce fonds peu connu, mais parfaitement représentatif de la diversité des collections de la Bibliothèque nationale de France, est désormais à la disposition des chercheurs. Après une présentation de l’histoire de ces collections et de l’histoire de ces statuettes funéraires, le catalogue comprend 84 notices descriptives, avec la reproduction détaillée (face, profil et dos) de chaque pièce, ainsi qu’un relevé des inscriptions hiéroglyphiques qu’elle porte. Le lecteur trouvera, en annexes, l’inventaire des statuettes actuellement conservées à la Bibliothèque nationale de France, ainsi que les inventaires des pièces qui en proviennent et sont actuellement conservées dans d’autres musées, une chronologie, une bibliographie sélective et deux index.
Jacques F. Aubert (1925-), après des études de zoologie, entre en 1953 dans le laboratoire du grand biologiste Pierre-Paul Grassé. Mais, dès 1950, il avait commencé à s’intéresser, par le biais des chaouabtis, à l’égyptologie et à suivre les cours de Mme Desroches-Noblecourt. Il fait très vite partager cette passion à celle qui allait devenir son épouse en 1959, Liliane Aubert (1936-2004). Celle-ci, après l’obtention du diplôme de l’École du Louvre, se lance dans l’étude des statuettes funéraires égyptiennes. Elle établit dans ce domaine une importante documentation, réunissant des milliers de fiches descriptives très précises d’objets issus aussi bien du marché de l’art que des musées, notamment de province, tandis que Jacques F. Aubert, encouragé par le professeur Grassé, collationnait les informations sur les chaouabtis et les bronzes des grands musées européens, tels ceux d’Upsala, Stockholm, Lund, Londres, Munich, Oxford. Ces recherches aboutirent en 1974 à une première publication commune : Statuettes égyptiennes, chaouabtis, ouchebtis, ainsi qu’à plusieurs articles de J. F. Aubert.
Dès 1982, Liliane Aubert commence l’étude des chaouabtis du Cabinet des médailles, qu’elle complète par celle de tous les exemplaires déposés au Louvre et en province au début du siècle. En 1987, chercheur bénévole au collège de France auprès de J. Yoyotte, elle rédige pour l’exposition « Tanis » les textes sur les chaouabtis. Puis elle remet en ordre, avec la collaboration de J.-L. de Cenival, la très riche collection du musée du Louvre, publiant, en 1998, les Statuettes funéraires de la Deuxième cachette à Deir el-Bahari. Elle avait également reclassé et étudié la série des chaouabtis royaux, entreprise qui fut interrompue par la maladie. De son recensement des collections provinciales, résulte la publication des Statuettes funéraires des musées savoyards par l’IFAO.
À partir de 1974, Liliane Aubert et Jacques F. Aubert étendent leurs recherches aux bronzes égyptiens, pour lesquels n’existait aucun manuel de base. Ce long travail est publié en 2001 dans une vaste synthèse sous le titre Bronzes et or égyptiens. Liliane Aubert a travaillé jusqu’en 2000 au Collège de France, au Louvre et à la Bibliothèque nationale, avant que sa maladie incurable ne vienne à bout de sa volonté, de sa passion et de son courage. Grâce à l’aide puis au relais pris par son mari, ses recherches sur les chaouabtis du Cabinet des médailles aboutissent aujourd’hui. Qu’ils en soient tous les deux remerciés.
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Camées et intailles. Tome II
Les portraits romains du Cabinet des médailles. Catalogue raisonné
Marie-Louise Vollenweider et Mathilde Avisseau-Broustet
2003
Trésors monétaires XXV
2011-2012 | Saint-Jean-d’Ardières (Rhône), Magny-Cours (Nièvre), Gisors (Eure) et autres trésors
Michel Amandry (dir.)
2013
Camées et intailles. Tome I
Les portraits grecs du Cabinet des médailles. Catalogue raisonné
Marie-Louise Vollenweider et Mathilde Avisseau-Broustet
1995
Jetons des institutions centrales de l’Ancien Régime. Catalogue. Tome II
Juridictions (n°826 à 2621)
Thierry Sarmant et François Ploton-Nicollet
2014
Trésors monétaires XXVI
Trésors monétaires romains de France septentrionale au IIIe siècle de notre ère
Frédérique Duyrat (dir.)
2015
Trésors monétaires XXVII
Monnayages de Francie, des derniers Carolingiens aux premiers Capétiens
Frédérique Duyrat
2018
Trésors monétaires XXVIII
Trésors de monnaies espagnoles dans la France des XVIIe et XVIIIe siècles
Frédérique Duyrat (dir.)
2019
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