1 Léon Laborde, préface, dans Douët d’Arcq, 1863-1866, p. 1-48.

2 Pour l’Italie, la plus ancienne collection de sceaux fut rassemblée par Domenico Maria Manni, Osservazioni istoriche di Dominico Maria Manni, Florence, Accademico fiorentino sopra i sigilli antichi de’secoli bassi, 30 vol., 1739-1786 ; pour la France, il s’agit de la collection de Monseigneur Inguimbert conservée de nos jours à Carpentras (voir Iconosmi sigillorum que in museo illustrissimi et reverendissimi DDM D’INGVIMBERT…, bibliothèque de Carpentras, ms. 613) et de celle du marquis de Migieu, rassemblée à Dijon dans la seconde moitié du xviii^e siècle (voir Migieu, 1779).

3 Haskell, 1993.

4 Pour les matrices, ce phénomène amorcé au milieu du xix^e siècle se poursuit de nos jours. Citons la collection de cachets révolutionnaires rassemblée par David Morris en Angleterre qui fera prochainement l’objet d’une publication ; pour la partie anglaise de cette même collection, voir Morris, 2012.

5 Voir Blanc-Riehl, 2007 et Blanc-Riehl, 2011.

6 En Italie, les collections de matrices se forment au contraire dans les musées civiques. Il faut rappeler ici que le pillage de l’Italie a fait converger un grand nombre de matrices comme le montre l’abondance de matrices italiennes dans les collections françaises.

7 Voir Delgrange, s.d.

8 Sur Félix-Bienaimé Feuardent (1819-1907), voir Revue numismatique, n^o 11, 1907, 4^e série, p. 419-422 et sur Raymond Serrure, voir Raymond Constantin Serrure, Bulletin numismatique, vol. 4, 1897, p. 43 et suiv.

9 On estime à plusieurs centaines de milliers le nombre d’empreintes parvenues jusqu’à nous.

10 Cette assimilation se remarque de manière pratique par le fait que, sur certaines matrices, les prises ont été abrasées afin de les faire entrer plus facilement dans les médailliers.

11 Entre autres le musée de Carpentras, le musée des Beaux-Arts de Lille ou celui de Lyon.

12 Courajod, 1886.

13 Delgrange, 2004.

14 En termes sigillographiques, trois collections de la BNF ont été moulées au xix^e siècle : la collection Clairambault décrite par Germain Demay dans Inventaire des sceaux de la collection Clairambault à la Bibliothèque nationale (Paris, 1886), comptant 9 709 numéros ; la collection des pièces originales décrites par Jules Roman dans Inventaire des sceaux de la collection des pièces originales du Cabinet des titres à la Bibliothèque nationale (Paris, 1909), comptant 11 699 numéros dont seuls 9 867 ont été publiés ; enfin, la collection Lorraine dont l’inventaire est en cours aux Archives nationales.

15 Michel Pastoureau donne un aperçu de la formation de cette collection dans Pastoureau, 1976.

16 Muzzi et alii, 1988-1990.

17 La collection lyonnaise est essentiellement composée de matrices de sceaux acquises à la vente de la collection Jules Charvet en 1883. À cet égard, nous tenons à remercier François Planet, conservateur du Médaillier lyonnais.

18 C’est le cas de la très belle matrice du couvent de Miraflores, reprise en couverture du présent catalogue (cat. 963).

19 Parmi les quelques mentions retrouvées, on trouve, au Registre 71, le 23 octobre 1812 (p. 71), « M. Van Praet, l’un des conservateurs de la Bibliothèque impériale, a donné au Cabinet des médailles un sceau rond, de bronze, portant la légende sigillum scabinorum vile de… Un homme debout vêtu d’une longue robe à sa droite un lion (qui semble se jeter sur lui), à sa gauche un vaisseau sur les flots, au-dessus une fleur de lis » ; ou encore au Registre 72, le 19 décembre 1821 (p. 23), « échange avec M. Dert, sceau d’argent : chartreuse de Miraflores (ovale, 30 lignes sur 20) l’Annonciation au-dessous Jean II roi d’Aragon à genoux et l’écusson des armes d’Aragon et de Castille. Au-dessus, une couverture d’édifice gothique. Autour, en caractères gothiques : rex ioannes snd [secundus] fundator domus de miraflores ordis cartus [des chartreux] » ; enfin, toujours dans le Registre 72, le 24 octobre 1837, nous lisons : « Mr Guenebaut donne au Cabinet un sceau en cuivre, oblong représentant un évêque debout. La légende : SIGILLVM CAPITVLI SANCTI GERMANI ALTISIODOR (sceau du chapitre saint Germain d’Auxerre) en échange le Cabinet a donné trois empreintes en plâtre de camées ».

20 Blanchet et Schlumberger, 1914.

21 Charvet, 1872. Il s’agit en réalité du catalogue de sa propre collection, comme en témoigne le catalogue de sa vente : Collection Charvet. Médailles, antiquités, sceaux-matrices, vente aux enchères publiques, Hôtel Drouot (chez Paul Chevalier, lundi 7 mai et jours suivant), Paris, 1883.

22 Pour ce travail, nous sommes aidés par la documentation conservée aux Archives nationales. À mesure que Claudius Côte enrichissait sa collection, ce dernier était en contact avec Auguste Coulon, alors responsable du service des Sceaux des Archives nationales. L’institution possède par conséquent les tirages en cire laque de la collection ainsi que des informations sur l’histoire de ces objets comme le lieu de leur découverte.

23 Notice sommaire des principaux monuments exposés dans le département des Médailles et Antiques de la Bibliothèque nationale, Paris, 1889, p. 103.

24 Notons au passage que ces matrices devraient être de nouveau exposées dans les salles du futur musée. Le département des Monnaies, Médailles et Antiques entre en effet dans une période de travaux qui devrait à terme proposer aux visiteurs un nouveau parcours muséal intitulé « Galerie des trésors ».

25 C’est le cas des matrices des échevins de Dijon, du seigneur de Mondragon, de l’abbaye Saint-Germain d’Auxerre par exemple.

26 Contrairement à la collection des Archives nationales, celle du Cabinet des médailles conserve peu de surmoulages mais un plus grand nombre de faux avérés.

27 C’est le cas de la matrice du Mont-Saint-Michel qui s’est vendue 63 000 euros à l’Hôtel Drouot en juin 2012 (Manuscrits, livres anciens, sceaux, portraits, souvenirs historiques, vente du vendredi 29 juin 2012, Paris-Hôtel Drouot, Million et associés, expert Roch de Coligny, Paris, 2012, n^o 27).

28 Par cette publication, le Cabinet des médailles prendra en quelque sorte le relais d’institutions internationales comme le musée du Bargello (Muzzi et alii, 1988-1990), le musée national du Palais de Venise à Rome, le musée civique de Crémone ou encore les Archives générales du Royaume à Bruxelles.

29 Sur ces questions d’identité, le lecteur se reportera à l’ouvrage collectif : Bedos-Rezak et Iogna-Prat, 2005 ; ainsi qu’à Pastoureau, 1996.

30 Voir Vilain, 2013 c.

31 À ce sujet, se reporter à Henig, 2008 et Chassel, 2003.

32 Nieus, 2011.

33 Sur l’histoire des collections, voir Blanc-Riehl, 2007, p. 7 et 8 et Blanc-Riehl, 2011.

34 Voir Pastoureau, 1991 a.

35 Le lecteur attentif remarquera la présence des matrices d’un cachet d’Anne d’Autriche et du sceau du Val-de-Grâce que nous avons conservées au vu de l’importance historique qu’elles revêtent.

36 Le département des Monnaies, Médailles et Antiques de la BNF possède un système d’enregistrement continu faisant fi de la typologie des objets. Seul le legs Schlumberger a fait l’objet d’un enregistrement spécifique.

37 Saluons le projet de numérisation des collections de moulages conservées aux Archives nationales, opération qui doit aboutir à terme à une couverture photographique complète des dizaines de milliers de moulages de sceaux conservés par cette institution.

38 <http://www.finds.org.uk/> (consulté le 3 juillet 2014).