Les processus de radicalisation au Sahel
p. 101-108
Texte intégral
1C’est en tant qu’historien et anthropologue travaillant depuis une vingtaine d’années dans le nord du Mali et au Nord Niger que je souhaite questionner la notion de radicalisation. Cette région est, depuis de nombreuses décennies, le théâtre de situations de guerre et de rébellions. Celle qui s’est ouverte en 2012 avec le déclenchement d’une nouvelle rébellion touarègue est d’une teneur différente des précédentes, du point de vue de l’intensité et de l’implication d’acteurs internationaux. Puisqu’il s’agit ici d’interroger le lien avec la question de la « radicalisation religieuse, islamiste, djihadiste ou salafiste », selon les différents termes employés, je voudrais nuancer le discours que l’on entend en France, dans les projections médiatiques faites sur le Sahel. Je pense notamment à la une de certains hebdomadaires qui montraient les portraits de terroristes djihadistes tels que Mokhtar Belmokhtar, Abou Zeïd, Iyad Ag Ghali, affichés sur les murs des villes ou aux images de France 24 qui, dans leur grande majorité, restituent le cliché d’hommes enturbannés, barbus, arborant des airs méchants, des armes à la main, sur des pick-up lancés à fond de train dans le Sahara. Je voudrais aussi apporter de la complexité et des éléments de contexte au film d’Abderrahmane Sissako, Timbuktu1, qui aborde la question de l’occupation des djihadistes dans le nord du Mali. Il ne s’agit pas de faire une critique du film, mais il me semble que ce film manque cruellement d’éléments de contexte.
L’arrivée des djihadistes en contexte
2Quand les mouvements islamistes tels qu’al-Qaïda, le Mouvement pour l’unicité et le djihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO), ou encore Ansar Eddine, un mouvement qui prône la charia, ont occupé les capitales régionales de Tombouctou et de Gao (juin 2012), cette occupation a été vécue par la majorité de la population de ces villes comme un « moindre mal », les libérant de l’occupation précédente. Il est donc important, dans notre lecture, de restituer le contexte. Les djihadistes ne sont pas tombés du ciel, n’ont pas été parachutés, comme cela a souvent été dit, non seulement à l’étranger, mais aussi sur place. En effet, dès lors que survient un épisode violent, ici comme ailleurs, la population concernée souligne souvent l’extranéité de ces mouvements, les reliant ici à l’Algérie et notamment aux anciens du GIA qui ont progressé vers le Sahara. Cependant, ce qu’il est intéressant de voir c’est comment, à partir des années 2000, des relais locaux, animés par des intérêts et des stratégies locaux, ont contribué, à différents niveaux, à l’installation de groupes salafistes. Qui sont ces hommes et comment se sont-ils engagés dans des mouvements prônant l’application stricte et exclusive de la charia ? Je voudrais évoquer ce phénomène en m’appuyant sur quelques trajectoires biographiques, puis, en m’arrêtant sur la ville de Gao qui me semble particulièrement intéressante car elle a concentré une violence très forte au cours de l’année 2012 et en 2013.
Une présence dès le début des années 2000
3Contrairement à ce que soutient une propagande circulant à Bamako à partir du déclenchement de la rébellion touarègue en 2012, qui accuse les rebelles touaregs – autonomistes et indépendantistes – d’avoir amené des groupes terroristes dans le Sahara, ces groupes que l’on dit terroristes, comme al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) sont en réalité présents dans le Sahara malien depuis 2002, à travers des katibas ou des mouvements guerriers qui leur sont affiliés. Les gens qui ont enlevé des Occidentaux notamment, sont présents au Mali, particulièrement dans le nord du pays, depuis l’année 2002. Les otages, essentiellement des Européens, étaient kidnappés un peu partout, dans le sud de la Tunisie, en Algérie ou au Niger, mais ils étaient retenus en otage dans le nord du Mali. Dans cette région, durant la période couvrant les années 2002 à 2012, une chaîne d’intérêts impliquant des notabilités locales, des grands commerçants, et même des personnalités politiques importantes tant au niveau local qu’à Bamako, a bénéficié de ces enlèvements. Le président Amadou Toumani Touré qui a exercé pendant près de deux mandats avant d’être renversé par un coup d’État en mars 2012, était, lui aussi, ou son entourage proche, certainement impliqué dans ces réseaux très lucratifs. Ainsi, pendant près d’une décennie, une chaîne de sociétés a profité à des leaders du Nord Mali, mais aussi à des leaders de Bamako, compromettant même la présidence malienne. Ces enlèvements ont privé les populations locales de la manne touristique, une ressource qui n’est pas négligeable même si le tourisme était moins développé au nord du Mali qu’à Tamanrasset dans le Hoggar ou dans le massif de l’Aïr au Niger. Toutefois, les populations locales, principalement des éleveurs et des commerçants, se sont accommodées de la présence de ces groupes très mobiles, de ces katibas parce qu’elles n’étaient pas directement menacées. Les enquêtes révèlent aussi que lorsque ces groupes passaient dans les campements, ils s’approvisionnaient en animaux (pour l’approvisionnement en viande) et que, contrairement à l’armée malienne, ils payaient pour les animaux et les denrées qu’ils prenaient. Pendant une dizaine d’années, ces groupes ont nourri une chaîne d’intérêts lucratifs. Cette chaîne est aussi liée au trafic de drogue, un trafic important alimenté par l’ouest du Sahara et certains pays côtiers (la Guinée Bissau notamment), faisant du Mali un pays de transit, au sud du pays comme au nord.
2012 : le déclenchement d’une nouvelle rébellion touarègue
4Suite à la rencontre entre des gens venus de Libye, lourdement armés et des irrédentistes touaregs qui mènent un combat autonomiste dans le nord du Mali, une nouvelle rébellion touarègue est déclenchée en janvier 2012. Au cours de cette rébellion, les contestataires se sentent forts au niveau militaire. En effet, de janvier à mars 2012, l’armée malienne essuie une véritable débâcle, abandonnant ses postes au nord du Mali et cédant trois capitales régionales, Kidal, Tombouctou et Gao aux mains du mouvement indépendantiste. Ce mouvement n’a pas de caractère religieux ou salafiste. Le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) proclame l’indépendance de l’Azawad qui, mises à part quelques associations berbères au Maroc ou aux Canaries, n’a pas été reconnue. En réalité, ces mouvements autonomistes et indépendantistes touaregs n’ont pas agi seuls. Des milices, proches des mouvements djihadistes, étaient parallèlement impliquées dans la prise de ces villes.
5À partir du mois de mars 2012, il apparaît clairement qu’al-Qaïda se positionne sur le terrain militaire et prête main-forte à ces mouvements insurrectionnels dont certains naissent à ce moment-là. J’ai déjà évoqué le MUJAO, mais il y a un autre mouvement très intéressant qui s’appelle Ansar Eddine, dirigé par Iyad Ag Ghali. Je m’arrête sur ce personnage car sa trajectoire est intéressante. Iyad Ag Ghali est un ancien dirigeant de la rébellion des années 1990 qui a suivi une formation militaire en Libye. Il était, à l’époque, un guerrier peu instruit en islam qui consommait de l’alcool et qui priait peu selon les témoignages de personnes qui l’ont côtoyé. Dans les années 2000, Iyad Ag Ghali se positionne en tant qu’intermédiaire entre les preneurs d’otages et Bamako. Il peut endosser ce rôle d’intermédiaire grâce à son charisme et à une certaine assise sociale due à son appartenance à la tribu des Ifoghas, historiquement dominante dans l’Adagh2. Il change alors d’attitude et de discours, se laisse pousser la barbe, dort à la mosquée plutôt que chez ses amis lors de ses tournées dans le nord du Mali. Tout le monde a alors observé cette mue, s’interrogeant sur le caractère sincère ou opportuniste de cette évolution. Je retrace son parcours sans avoir d’éléments de réponse. En mars 2012, il prend la tête d’un mouvement qui exprime clairement, non pas une revendication indépendantiste et autonomiste, mais la volonté d’instaurer la charia à l’intérieur des frontières du Mali. Il entretient, et ce point est important, des liens avec d’autres mouvements religieux au sud du pays, à Bamako, et tente également de nouer des relations avec des gens d’inspiration wahhabite. Des combattants, 1 000 à 2 000 personnes peut-être, s’embarquent derrière cette figure charismatique qui jouit d’une légitimité guerrière et possède de l’argent. Il semblerait qu’il ait bénéficié de financements de la part du Qatar (information qui a beaucoup circulé, mais qui reste évidemment difficile à vérifier). Iyad Ag Ghali parvient ainsi à attirer des jeunes qui délaissent alors le MNLA, moins attractif d’un point de vue économique. Une transhumance des combattants s’effectue donc du MNLA, mouvement autonomiste, vers Ansar Eddine, non pas en raison d’une idéologie qui se serait radicalisée, mais pour des avantages économiques et militaires.
Juin 2012 : Gao occupée par les groupes islamistes
6J’aimerais montrer comment la ville de Gao est passée des mains des indépendantistes touaregs du MNLA à une occupation par des groupes islamistes. La prise de la ville par le MNLA, au mois de mars 2012, a été suivie de plusieurs jours de pillages. Selon les descriptions des habitants, les biens publics, mais aussi les biens privés ont été pillés par des combattants au teint clair, portant des turbans. S’agit-il d’Arabes ou de Touaregs ? Ces gens entraient dans les maisons, prenaient tout ce qu’il y avait, les frigos, les véhicules, les portes, les carreaux, etc. pour les revendre en Algérie. Selon les habitants de Gao, les responsables de ces pillages, qui ont duré deux ou trois jours, sont les indépendantistes touaregs, voire les Touaregs en général. Ce point vient recouvrir une histoire plus ancienne, transformée par l’historiographie coloniale, qui attribue aux Touaregs tous les pillages. Une idéologie se développe alors au sein de la population de Gao, en majorité songhaï, traditionnellement composée d’agriculteurs, accusant les Touaregs d’être les responsables de tous les maux. Ainsi, à ce moment-là, ce sont les rebelles touaregs qui sont considérés comme des « terroristes », responsables de toutes les nuisances. Les habitants ont alors, à ce moment précis, peur de voir un pouvoir aux mains de Touaregs (et d’Arabes) s’emparer de la ville. Ils se rapprochent alors des membres du MUJAO, déjà très présents à Gao, qui menaient une politique sociale importante. Ces membres du MUJAO rallient à eux des troupes combattantes. Ils attirent les jeunes désœuvrés en leur remettant de l’argent ou des armes.
Les ressorts de l’association avec les islamistes
7Je voudrais illustrer mon propos en citant Yacouba Sissé, rencontré lors d’une enquête de terrain menée non pas à Gao, mais dans les camps de réfugiés au Niger et au Burkina Faso. Yacouba Sissé était le responsable du mouvement des « jeunes patriotes » de Gao. Il était donc foncièrement remonté contre les Touaregs indépendantistes. Il raconte comment l’association avec les groupes djihadistes a représenté une opportunité :
Les djihadistes avaient leur Q.G. au niveau du bureau des douanes de la ville de Gao. C’est là qu’ils avaient installé un bureau pour entendre les plaintes des gens [les plaintes, évidemment, il y en avait tous les jours parce que tout le monde était volé et pillé]. Ces djihadistes ont rassuré les gens parce qu’ils sont des gens très intelligents. Devant tous les problèmes, ils ont essayé d’être des policiers, des avocats pour cette population. Quand tu as un bien qui a été enlevé ou détruit, tu pars leur dire cela et eux ils prennent leur pick-up, ils partent chercher cela, ils ramènent des biens dérobés. Ils faisaient cela gratuitement. Quand les gens du MNLA rentrent chez toi, tu les appelles, et bip, ils sont devant ta porte pour te porter secours. Ils ont laissé des numéros verts sur lesquels les gens pouvaient les appeler [tout le monde a des téléphones portables, bien sûr, là-bas]. Les djihadistes ont même tué plusieurs personnes du MNLA, au moins une bonne dizaine. Y’en a un qui avait violé une fille qui a été tué en public. Aussi, une fois, des petits du MNLA ont cherché à bloquer un car pour qu’il ne sorte pas de la ville. Il y avait des femmes et des enfants qui pleuraient. À ce moment-là, Oumar [un des leaders de ce groupe du MUJAO, il dit : c’est « l’homme à la barbe », c’est quelqu’un qui avait une barbe teinte avec du henné, il avait fait tout son temps dans la ville de Gao, il vendait des dattes, faisait des petits trafics] est venu parce qu’il avait été appelé par la radio. Quand Oumar est parti pour secourir les gens du car qui voulaient partir, les deux jeunes du MNLA ont voulu tirer sur lui, mais Oumar a tiré sur l’un, il a pris l’autre, il l’a égorgé devant tout le monde. Donc tu vois comment ils essayent d’avoir la confiance de cette population qui était désespérée. Les djihadistes ont organisé une police islamiste, et les gens ont adhéré à cela.
8Ainsi est décrite la réalité durant les premiers mois d’occupation de Gao par le MUJAO. Mais d’autres événements marquent les récits.
9Il y a eu par exemple cet enseignant songhaï qui a été tué dans les rues de Gao. L’affaire n’a pas été tirée au clair, mais tous les soupçons se sont portés contre le MNLA qui contrôlait encore la ville. Le ressentiment des habitants de Gao les incite alors à s’associer au MUJAO. Ils prennent les armes et ravitaillent en eau et en nourriture les troupes du MUJAO en espérant qu’ils chassent le MNLA et les Touaregs de la ville. C’est effectivement ce qui s’est produit, dans une grande violence, au mois de juin. Cette violence – il y a eu une centaine de morts apparemment – a notamment été le fait de très jeunes gens. Certains n’étaient âgés que de 8 ou 10 ans.
10Yacouba Sissé raconte encore :
Quand tu vois ces enfants, qu’est-ce qu’ils vont devenir demain ? Eux qui ont déjà cette haine dans le cœur, qu’est-ce qu’ils peuvent devenir demain si l’État ne fait pas attention ? Ces enfants-là peuvent être plus dangereux que ce qu’on pense, parce que si dès l’âge de 8 ans ils commencent à tuer quelqu’un, à 30 ans qu’est-ce qu’ils pourront faire ? Les djihadistes, c’est pour cela qu’on les appelle terroristes, quand tu vois ce qu’ils font, tu ne peux pas l’arrêter, ceux qui les suivent en fait [c’est une expression malienne] ils enlèvent leur tête normale quelque part [ils la déposent] et ils vont dans le combat et ils ne pensent plus à rien. Comment est-ce qu’on peut les récupérer derrière ?
11Il explique ensuite que nombre de Songhaïs recrutés dans les rangs des djihadistes avaient échoué dans les années 2000 à entrer dans l’armée officielle malienne. Ils se présentaient aux concours, mais ils échouaient. Cela renvoie à la corruption des années 2000 où il fallait payer 50 000 ou 100 000 francs CFA pour être recruté. Yacouba Sissé explique comment ces jeunes gens, refusés par l’armée, rejoignent les djihadistes qui leur proposent 400 000 francs CFA et une arme. Ces jeunes qui ont une famille à nourrir ne se posent pas la question et rejoignent les rangs des djihadistes.
12On a découvert que certains quartiers des villages proches de Gao étaient déjà sous obédience wahhabite, vivant entre eux selon des règles et une discipline très strictes dès les années 1970. Ils avaient leur propre police de quartier. Leurs habitants qui ont pactisé, par idéologie, avec le MUJAO, ont été les premières cibles de l’opération française de janvier 2013. Ces personnes, facilement identifiables, constituent une minorité.
Les résistances au djihadisme
13Même si les groupes guerriers djihadistes avaient conquis le cœur des gens dans cette période de mars à juin 2012, pour les raisons qui viennent d’être évoquées, ensuite l’oppression des islamistes s’est vite fait ressentir. C’est ce qui est montré dans le film Timbuktu et cela a été vécu à Aguelhok, à Kidal et, dans des proportions un peu différentes, à Tombouctou et à Gao. Les interdictions faites aux femmes de se rendre au marché sans le hijab, de se laver au fleuve comme elles en avaient l’habitude, l’interdiction faite aux enfants de jouer au foot, l’interdiction de danser, des jeux vidéos ont suscité des réactions à l’encontre des islamistes. Une grande partie des jeunes qui les avaient soutenus se soulèvent, au péril de leur vie parfois, et s’interposent contre les exactions commises. Un réseau de résistance se met alors en place au sein de la jeunesse issue de familles modestes, utilisant les radios locales. En haut de l’organisation sociale, les grands commerçants, qui étaient très bien vus par l’administration malienne, après la disparition de l’armée et de l’État dans le nord du Mali, se sont alliés aux nouveaux dominants : aux gens du MNLA durant un temps, puis, quand ils ont été chassés, aux islamistes, constituant un « cadre de concertation ». Quand on les écoute parler, lorsqu’ils sont pris à partie et accusés d’avoir pactisé avec le MUJAO, d’avoir ouvert des bases militaires, ils disent qu’il fallait sauvegarder les positions. Toutes les grandes fortunes de Gao, qui avaient beaucoup à perdre, ont collaboré avec la puissance dominante du moment. Et quand les islamistes ont été chassés par les Français, ils ont essayé de se refaire une certaine virginité.
142012 et 2013 ont été des années de violence extrême, notamment dans la ville de Gao où des alliances se sont nouées puis défaites très rapidement, ce qui les rend difficiles à suivre. Ces violences ne reposent pas uniquement sur le terreau du salafisme radical même si celui-ci existe. Même s’il existe dans les villes, plus que dans les zones rurales, et notamment dans les capitales de Bamako et de Niamey, une certaine fascination de la puissance guerrière en marche, l’adhésion aux mouvements islamistes a des causes multiples. Sans signifier une conversion au salafisme rigoriste, ces ralliements peuvent être le fait d’une population pauvre attirée par quelques gains. Ces adhésions constituent également des moyens de lutte, de mise en concurrence du pouvoir local. Ainsi, ces alliances ne traduisent pas forcément une conversion irrécupérable à l’idéologie salafiste.
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15Pour conclure, j’aimerais renvoyer les lecteurs à un article de Jean-Pierre Olivier de Sardan intitulé « Charlie Hebdo vu de Niamey3 ». Cet anthropologue franco-nigérien tente de décoder les réactions de violence suite à la nouvelle livraison de Charlie Hebdo après des attentats, à Zinder et à Niamey contre les églises catholiques et le centre culturel français. Olivier de Sardan analyse ce phénomène de radicalisation salafiste qui s’opère depuis une quinzaine, voire une vingtaine d’années.
Notes de bas de page
1 Abderrahmane Sissako, Timbuktu ou le Chagrin des oiseaux, Arches Films, Les Films du Worso, 2014.
2 Il n’appartient pas cependant au lignage de la chefferie et ne peut ainsi prétendre au titre d’amenokal, chef suprême d’une confédération chez les Touaregs.
3 Jean-Pierre Olivier de Sardan, « Charlie Hebdo vu de Niamey », in Cismoc Papers-on-line, 21 janvier 2015.
Auteur
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Charles Grémont
Historien, chargé de recherches à l’Institut de recherches pour le développement (IRD)

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